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État du patrimoine archéologique Inca péruvien : étude du Sanctuaire de Pachacamac, du Parc archéologique de Sacsayhuaman (PAS) et du Sanctuaire historique de Machu Picchu (SHMP)

Alary-Lavallée, Julie January 2008 (has links) (PDF)
Ce mémoire présente une analyse sur l'état du patrimoine archéologique péruvien et plus particulièrement des vestiges architecturaux datant de l'époque inca. Il a pour objectif de déterminer si les actions posées par les acteurs impliqués dans sa mise en valeur ont assuré son intégrité par l'application de mesures adéquates de conservation. Pour atteindre cet objectif, ce mémoire s'attarde sur la matérialité des vestiges archéologiques. Des définitions et explications des diverses catégories de biens culturels sont proposées dans le chapitre I afin de faciliter la compréhension du sujet. Les auteurs impliqués dans la gestion et la protection de ce patrimoine sont présentés au chapitre II alors que les principaux enjeux qui empêchent un respect maximal de ces biens nationaux sont exposés au chapitre III. Les trois derniers chapitres renferment des études de cas, lesquelles énoncent les actes de patrimonialisation et de mise en valeur de trois sites incas: le Sanctuaire de Pachacamac, le Parc archéologique de Sacsayhuaman (PAS) et le Sanctuaire historique de Machu Picchu (SHMP). Pour évaluer leurs conditions physiques, l'approche historiographique met en évidence les étapes de mise en patrimonialisation de chacun d'eux et souligne l'histoire autochtone qui leur est rattachée. L'approche sociologique contribue, quant à elle, à questionner la responsabilité des acteurs sociaux dans la conservation des sites mentionnés. Ce mémoire est le fruit d'une étude de terrain, de recherches assidues dans divers lieux de documentation et d'entretiens avec des individus qui participent à la mise en valeur et à la protection de ces sites. Tous ces éléments rassemblés en conclusion permettent la formulation de recommandations qui contribuent à soutenir l'importance de la conservation du patrimoine bâti péruvien de l'époque précolombienne par l'accentuation de la participation populaire, l'implantation d'un programme éducatif en vue de sensibiliser les générations à venir, un remaniement gouvernemental ainsi qu'un appui prononcé à la recherche et à la formation d'une main-d'oeuvre qualifiée. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Pérou, Incas, Patrimoine bâti, Conservation, Politique culturelle, Machu Picchu, Sacsayhuaman, Pachacamac.
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La valeur des ressources archéologiques dans la Convention du patrimoine mondial de l'UNESCO

Papagiannidis, Christophe January 2002 (has links)
Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
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La valorisation du patrimoine : problèmes méthodologiques, limites et enjeux de la restitution archéologique et historique / The valuation of the heritage : methodological problems, limits and stakes in the archeaological and historical reconstruction

Reverdy-Médélice, Isabelle 26 April 2012 (has links)
L’objectif de ma thèse est de proposer une étude approfondie d’un domaine qui, s’il est régulièrement employé pour la vulgarisation de l’Archéologie et de l’Histoire, n’a jamais fait jusqu’à présent à notre connaissance l’objet d’une étude spécifique. La restitution archéologique et historique est pourtant un phénomène qui, en particulier dans les pays anglo-Saxons et nordiques, joue un rôle-Clé à la fois dans la recherche scientifique et dans la diffusion du patrimoine auprès du grand-Public. Des articles et des ouvrages qui s’intéressent à telle ou telle méthode de restitution sont fréquemment publiés en France. Ce travail de recherche se développe en trois parties : la première est consacrée à une Histoire de la restitution et des représentations du passé, à travers l’espace et le temps. De l’Antiquité à aujourd’hui, nous étudierons ainsi l’évolution des mises en scène et des mises en images des évènements, édifices et figures marquantes de l’Histoire, de même que des valeurs et des interdits rattachés à ces représentations du passé. Donner une image, réaliste ou symbolique, du passé et ne pas seulement l’évoquer par la parole ou par l’écrit, est un désir qui semble avoir été présent chez les hommes à toutes les époques et dans toutes les civilisations. Miroir des époques qui les ont créées et de la perception qu’ont les hommes de leur société et de celles qui les ont précédés, les restitutions historiques et archéologiques anciennes sont des témoignages importants. La seconde partie repose sur l’analyse de trois exemples de restitutions archéologiques et historiques réalisées en France et sur des sites européens. Ils ont été choisis pour leur caractère paradigmatique et leurs places respectives dans l’avancée des techniques et des attentes des scientifiques comme du public destiné à les regarder. Enfin, la troisième et dernière partie va au cœur du sujet et, en particulier, à partir des exemples analysés précédemment, propose une interrogation sur les limites et les enjeux de la restitution archéologique et historique. Cette mise en question revêt une particulière actualité à la fin du XXème et au début du XXIème siècle. Cela pour trois raisons : le développement du tourisme culturel et le développement des parcs archéologiques interactifs, l’amplification des politiques du patrimoine, l’accroissement d’un public formé à la lecture de l’image qui n’attend plus seulement du chercheur le résultat d’une hypothèse mais aussi sa justification. Les enjeux de la restitution sont donc cruciaux. Un signe en est que de plus en plus de thèses d’archéologie sur des études de sites proposent des restitutions. Les autorités archéologiques de nombreux pays stipulent désormais qu’une part conséquente du budget de la fouille doit être consacrée à la valorisation postérieure, au centre de laquelle se trouve la restitution. Cette dernière sort donc du cadre strict de la muséographie et s’impose désormais à des acteurs très divers, qui n’ont été que superficiellement intéressés à ces problématiques. L’explosion du recours à la restitution apparaît comme un triomphe ambigu. En effet, les divers acteurs qui utilisent la restitution ne poursuivent pas les mêmes buts : entre ceux qui expérimentent une hypothèse de travail et ceux qui attendent un support pédagogique pour instruire, voire ceux qui recherchent une image destinée à susciter l’investissement sentimental du lieu, le dénominateur commun est très difficile, voire impossible, à trouver. En outre une des limites majeures des restitutions archéologiques et historiques réside principalement dans à leur caractère éphémère de leur validité scientifique, alors que leur durée de vie est parfois très longue. Une historiographie de ces réalisations est nécessaire en ce qu’elles reflètent au moins autant leur contexte de construction que l’époque qu’elles sont supposées faire revivre. / The aim of my thesis was to offer a detailed study of an area which, if regularly used for the extension of Archaeology and History, has never been so far the subject of a specific study, according to our knowledge. Archaeological and historical reconstruction is nevertheless a phenomenon, especially in the Anglo-Saxon and Scandinavian countries, that plays a key role in both scientific research and release of heritage to the general public. Articles and books that are interested in this or that method of reconstruction are frequently published in France.This research work is divided in three parts: the first one is devoted to a historic of reconstruction and representations of the past, through space and time. From antiquity to today, we will study the evolution of staging and set images on events, buildings and figures in history, as well as values and taboos associated to these representations of the past. Give a picture, realistic or symbolic of the past and not only allude to it by spoken or written means, is a desire that seems to have been present among men in all ages and in all civilizations. Mirrors of the eras that created them and perceptions of the men of their own society and those who preceded them, ancient historical and archaeological reconstructions are important testimony. The second part is based on the analysis of three examples of archaeological and historical representation made in France and on European sites. They were chosen for their paradigm and their respective places in the advanced techniques and expectations of scientists as well as the public supposed to watch them. The third and last part goes to the heart of the subject and, in particular, from the examples discussed above, offers an interrogation upon the limits and the challenges of archaeological and historical reconstructions. This issue is particularly topical in the late twentieth and early twenty-First century. For three reasons: the development of cultural tourism and the development of interactive archaeological parks, the amplification of heritage policies, the increase in the public educated in image reading which is waiting not only for the researcher’s result of a hypothesis but also its justification. So the reconstruction issues are crucial. A sign of it is that more and more doctoral thesis of archeological sites offers reconstructions. The archaeological authorities of many countries now stipulate that a significant proportion of the budget of the search must be devoted to subsequent promotion, of which the center is reconstruction. The latter therefore falls outside the strict framework of museums and now requires a variety of actors who were only superficially interested in these issues. The explosion in use of reconstructions appears as an ambiguous triumph. Indeed, the various actors who use the reconstruction are not aiming the same goals: between those who experience a working hypothesis and those who are expecting pedagogical resource as teaching tools, or those looking for an image to generate a sentimental investment of a place, the common denominator is very difficult, if not impossible, to find. In addition, a major limitation of archaeological and historical reconstructions lies mainly in the ephemeral nature of their scientific validity, even if their life is sometimes very long. An historiography of these achievements is necessary, because they reflect the context of their building as much as the era they are supposed to bring back to life.
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Archéologie et inventaire du patrimoine national : recherches sur les systèmes d'inventaire en Europe et Méditerranée occidentale (France, Espagne, Grande-Bretagne, Tunisie) : comparaisons et perspectives

Ournac, Perrine 28 September 2011 (has links) (PDF)
La comparaison des systèmes d'inventaire du patrimoine archéologique en France, Espagne, Grande-Bretagne et Tunisie consiste à observer l'organisation et les résultats de ces inventaires, au niveau national lorsqu'il existe, ou le cas échéant, au niveau régional. Il s'agit d'identifier, pour chaque pays, le mode de réalisation d'une base de données, dont les objectifs sont la protection et la mise en valeur du patrimoine archéologique. Ainsi, la naissance des premiers recensements, le cadre réglementaire, la structure institutionnelle, les conditions d'accessibilité, et la forme actuelle des inventaires ont été observés. L'analyse critique des différents cas, à l'issue des descriptions et des tests, permet de mettre en avant des paramètres conditionnant d'une part, l'existence réelle d'un inventaire national du patrimoine archéologique, d'autre part, le niveau d'accessibilité des données regroupées par ces inventaires.
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Archéologie et inventaire du patrimoine national : recherches sur les systèmes d'inventaire en Europe et Méditerranée occidentale (France, Espagne, Grande-Bretagne, Tunisie) : comparaisons et perspectives / Archaeology and national heritage record : research on record systems in Europe and western Méditerranée (France, Spain, Great-Britain, Tunisia) : comparisons and prospects

Ournac, Perrine 28 September 2011 (has links)
La comparaison des systèmes d'inventaire du patrimoine archéologique en France, Espagne, Grande-Bretagne et Tunisie consiste à observer l'organisation et les résultats de ces inventaires, au niveau national lorsqu'il existe, ou le cas échéant, au niveau régional. Il s'agit d'identifier, pour chaque pays, le mode de réalisation d'une base de données, dont les objectifs sont la protection et la mise en valeur du patrimoine archéologique. Ainsi, la naissance des premiers recensements, le cadre réglementaire, la structure institutionnelle, les conditions d'accessibilité, et la forme actuelle des inventaires ont été observés. L'analyse critique des différents cas, à l'issue des descriptions et des tests, permet de mettre en avant des paramètres conditionnant d'une part, l'existence réelle d'un inventaire national du patrimoine archéologique, d'autre part, le niveau d'accessibilité des données regroupées par ces inventaires. / Compare archaeological heritage record systems in France, Spain, Great-Britain and Tunisie consists in studying organization and results of these records, at the national level, or, where it does not exist, at the regional level. The database design, aimed at protecting and promoting archaeological resource, has been identified in each country. The first inventories, the legal and institutional structures, the condition of accessibility, and the current frame of archaeological records have been studied. Analysis shows, after describing and testing these case, that there are circumstances conditioning: the existence of a national archaeological record, but also, the level of accessibility of data maintained in these records.
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Aksoum (Ethiopia) : an inquiry into the state of documentation and preservation of the archaeological and heritage sites and monuments / Aksoum (Éthiopie) : enquête documentaire et de préservation des sites et monuments archéologiques et patrimoniaux

Woldeyohannes, Hiluf Berhe 07 December 2015 (has links)
Aksum est la capitale de l'ancien royaume aksumite et l'un des sites archéologiques les plus importants d'Éthiopie. Il a été inscrit sur la liste du patrimoine mondial en 1980. / Aksum is the capital of ancient Aksumite Kingdom and one of the most important archaeological site in Ethiopia. It has been registered on World Heritage List in 1980. Its archaeological and cultural heritage continues to be a victim of urbanization, development, erosion and deposition. Despite increased awareness and issues within the field of archaeology, the destruction of archaeological and cultural heritage sites of Aksum has been staggering. Although considered as an outstanding universal heritage site, very little focused cultural heritage management has been undertaken in Aksum. All archaeological excavations conducted thus far in Aksum focused on unearthing elite tombs and palaces. Both acts of destruction are relevant to current research on the cultural heritage management aspect in Aksum in general. This research provides an analysis of the destruction of the archaeological and heritage sites and monuments in Aksum based on ancient documents, archaeological excavations and field observation. It examines the extent the sites have been excavated, documented and preserved. Three sites have been selected for case study for the present research. The research revealed that the archaeological and heritage sites in Aksum have been deeply affected by urbanization in general. Evidently, the absence of integrated development planning by the municipality, lack of professionals in the field of archaeology and lack of public education have contributed significantly to the loss of the archaeological record. This thesis attempts to evaluate the current state of documentation and preservation of the cultural heritage resource in Aksum.
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Jeunes, violence et société. Analyse du discours de la Chambre des Représentants entre 1981 et 1999 dans une perspective de criminologie critique.

Nagels, Carla 22 January 2004 (has links)
Fidèle à notre orientation sociologique et criminologique, cette recherche s’inscrit dans une perspective critique. C’est-à-dire dans un courant de pensée qui conçoit la société, non pas comme un tout homogène, non pas comme un ensemble d’individus en interrelation, mais bien comme l’expression de rapports conflictuels entre groupes sociaux, comme l’expression de rapports de domination. La thèse analyse le discours de la Chambre des représentants de 1981 à 1999. Elle pose comme hypothèse générale que le discours sur l’augmentation de la violence des jeunes, considérée comme un problème social digne d’intérêt politique, doit s’analyser à la lumière des modifications importantes qui affectent le discours politique dans son ensemble. La formulation de cette hypothèse générale repose sur un ensemble de développements qui ont précédé son élaboration. C’est l’objet de la première partie de ce travail. Dans cette première partie, les deux concepts en présence sont problématisés, c’est-à-dire les jeunes et la violence, ainsi que leur association, c’est-à-dire la violence des jeunes. Dans cette partie également nous construisons un cadre analytique et méthodologique qui va guider l’analyse du matériel empirique. La deuxième partie de la recherche est, elle, entièrement consacrée à l’analyse du discours de la Chambre des représentants sur vingt ans. Reprenons ces deux parties. En ce qui concerne les deux concepts en présence, il faut noter d’emblée qu’il n’est guère possible de les enfermer dans une définition univoque. Tant la jeunesse que la violence s’apparentent plutôt à des constructions sociales qui évoluent dans le temps et dans l’espace. On ne peut évoquer la jeunesse sans tenir compte du statut social qu’on lui accorde, c’est-à-dire de la place que lui réserve la société. Sa définition n’est donc pas arrêtée une fois pour toute. Quant à la notion de violence, sa définition est encore plus problématique. Ainsi quand on tente de répertorier dans la littérature scientifique les différents phénomènes qui sont associés à la violence des jeunes, on ne peut que s’étonner de leur diversité. La violence désigne coups et blessures, meurtres, hold-ups, viols, racket, etc. c’est-à-dire un ensemble d’actes pénalement répréhensibles. Mais la violence est également associée à ce qu’on appelle des incivilités. Enfin, la violence concerne également ce que Pierre Bourdieu appelle la violence symbolique, c’est-à-dire celle que subissent les jeunes auxquels la société ne semble plus capable d’accorder une place. Etant donné que les concepts de jeunesse, et surtout de violence, ne peuvent pas se définir de manière univoque, il est bien difficile de déterminer dans quelle mesure la violence des jeunes s’accroît. Cet objet recouvre en effet des réalités tellement diverses qui n’ont pas grand chose en commun, si ce n’est de se voir assigner une valeur négative. Par contre, une chose est tout à fait certaine : le discours sur la violence des jeunes, tant politique que médiatique et scientifique, s’amplifie, lui, de manière exponentielle depuis une quinzaine d’années. Et, l’utilisation du concept de « violence » n’est pas neutre. Il désigne toujours un phénomène problématique à éradiquer. Il permet aussi d’entretenir une image catastrophiste de la réalité et d’agir en conséquence. Cette image « catastrophiste » ne résiste pourtant pas à l’analyse. Les seuls faits de « violence » qui semblent en effet augmenter sont les « émeutes urbaines ». La délinquance juvénile enregistrée semble, quant à elle, plutôt témoigner d’une dégradation des relations entre jeunes et forces de l’ordre. Quant aux « agressions », même si elles augmentent, elles concernent essentiellement les jeunes (défavorisés) entre eux. Elles sont d’ailleurs pour 50% des agressions verbales. Loin de nous l’idée de nier qu’il existe des situations-problèmes, parfois même graves, mais tenter de les résoudre par une répression accrue, est pour le moins réducteur, voire même inefficace. Or, les discours qui dominent vont dans le sens d’une répression accrue et la dénomination des divers phénomènes sous le vocable « violence » participe en plein à ce processus. À partir de ces constats, il nous a semblé intéressant d’analyser comment le discours sur la violence des jeunes émerge, comment il se construit et à quelles préoccupations il répond. La trame de ce travail consiste donc à tenter, d’une part, de cerner l’évolution des deux concepts retenus et, d’autre part, de montrer comment ils se rencontrent. Mais il s’agit aussi de comprendre quel est l’enjeu de la lutte qui a permis cette rencontre et comment cette lutte s’est structurée. Pour ce faire, l’analyse du discours politique nous a paru la plus adéquate. En suivant Max Weber, si l’Etat moderne se caractérise par le monopole de la violence légitime, c’est également lui qui possède le pouvoir de désigner quels sont les comportements qui relèvent de la violence « illégitime ». De plus, le fait de s’intéresser au champ politique présente un double avantage. Tout d’abord, selon la théorie des champs développée par Pierre Bourdieu, et plus particulièrement son analyse du champ politique, il s’agit bien d’un espace où des agents sont en lutte pour la reconnaissance de certaines visions et divisions de la réalité sociale, c’est-à-dire pour sa catégorisation. Ensuite, toujours selon Bourdieu, le discours dominant, celui qui acquiert le plus de légitimité, est en quelque sorte capable de se réaliser, notamment parce qu’il s’inscrit durablement dans l’appareil d’Etat. Comme le dit cet auteur : « Dire, c’est faire », et c’est d’autant plus vrai en ce qui concerne le discours politique. Le champ politique doit donc s’analyser comme un espace relationnel et conflictuel. Le choix s’est porté sur la rhétorique de la Chambre des Représentants. C’est un discours facilement accessible, qui a la particularité de regrouper tant les prises de position du gouvernement que celles de la majorité et de l’opposition. Mais dans une démocratie à scrutin proportionnel telle que la Belgique, notons que les discours de la majorité et de l’opposition ne sont pas homogènes. Par ailleurs, il fallait couvrir une période suffisamment longue pour voir comment les deux objets « jeunesse » et « violence » étaient perçus chacun séparément avant d’être associés. L’analyse débute ainsi à la première législature du gouvernement Martens-Gol en novembre 1981. Elle prend fin avec le dernier gouvernement de Jean-Luc Dehaene en juin 1999 et couvre ainsi cinq législatures, presque deux décennies. La méthode d’analyse, s’inspire, elle, de la méthode archéologique de Michel Foucault. En accord avec cet auteur, la recherche part du postulat que le discours est une pratique qui a ses propres règles d’existence, c’est-à-dire qu’il peut s’analyser comme pratique autonome. L’étude reste donc entièrement à l’intérieur du discours analysé. Elle ne sollicite pas d’apports extérieurs pour conforter les évolutions qu’elle fait apparaître. Elle ne nie pas la réalité de l’extérieur, du non-discursif, mais estime qu’une analyse du seul discours peut déjà s’avérer pertinente pour rendre compte d’une évolution. Décrire le discours politique consiste alors à : Premièrement, analyser ce qui peut devenir objet d’énonciation de la politique : de quoi parlent les députés ? Deuxièmement, évaluer la place que le locuteur doit occuper pour pouvoir légitimement prétendre à un discours sérieux, c’est-à-dire l’appartenance à la majorité ou à l’opposition, le nombre de députés faisant partie d’une formation politique, le poids accordé aux interventions par les autres députés. Troisièmement, déterminer les différents concepts mobilisés dans le discours et les théories auxquelles ils donnent lieu : comment les députés parlent-ils des objets ? L’objectif est double. D’une part, sur un axe diachronique, relever les discontinuités du discours, montrer comment et sur quels points il se modifie, comment l’évolution s’opère. D’autre part, sur un axe synchronique, tenter de découvrir l’unicité du discours, faire apparaître sa cohérence interne. Puisque la recherche porte sur vingt ans et que le discours à la Chambre est particulièrement prolifique, il était matériellement impossible d’analyser la totalité de ce discours. Un choix a donc dû être opéré en rapport avec le sujet de cette recherche. Toujours est-il que l’analyse porte sur quelque 10.000 pages de ce discours. Partant d’une analyse des déclarations et communications gouvernementales selon le jeu proprement politique entre un gouvernement, une majorité qui le soutient et une opposition qui le critique, nous avons pu dégager une grille d’analyse qui a ensuite été appliqué aux deux objets particuliers : la violence et la jeunesse. La démarche se veut donc inductive dans le sens où la grille d’analyse est entièrement tirée de la première section et n’a pas été construite a priori. La grille d’analyse s’élabore en quatre temps. Premièrement, l’analyse des déclarations et communications nous permet de dégager trois périodes distinctes : de 81 à 88, de 88 à 92, de 92 à 99. Cette périodisation se vérifie à l’aune de deux critères : la structuration différente du champ politique et l’interprétation différenciée de la crise économique et de l’emploi. En ce qui concerne le premier critère, il s’agit essentiellement du changement de coalition gouvernementale : de 81 à 88 une coalition libérale social-chrétienne est au pouvoir et ensuite les socialistes gouvernent avec les sociaux-chrétiens. Mais l’importance accrue de nouvelles forces politiques comme le Vlaams Blok et les écologistes et la disparition d’autres forces tels l’UDRT et les communistes participent également au changement de structure du champ politique. Le deuxième critère de périodisation, c’est-à-dire l’interprétation différenciée de la crise, a été choisi pour sa prégnance : la gestion de la crise constitue en effet la préoccupation majeure des débats à la Chambre au cours de toute la période étudiée. Et cette gestion prend des formes différentes selon les périodes sélectionnées. La deuxième étape de la construction de la grille d’analyse consiste à repérer une évolution similaire à propos de plusieurs thématiques : la politique générale, la politique de l’emploi, la politique de l’immigration, la politique de l’éducation, l’image véhiculée de la jeunesse ou la délinquance au sens large ainsi que sa prise en charge. Au cours de la troisième phase, nous avons pointé les modifications dans les discours des forces politiques en présence, selon les périodes. Certains discours acquièrent de plus en plus de légitimité. Certains partis parviennent à inscrire durablement leurs objets privilégiés à l’agenda politique. Mais d’autres discours ou objets disparaissent. Ces trois étapes constituent l’analyse diachronique du matériel. Elle permet de relever les discontinuités dans le discours, de montrer comment les différents objets se construisent, s’analysent, évoluent, disparaissent puis réapparaissent sous des formes modifiées. Elle permet aussi de voir comment et pourquoi certains objets gagnent en importance. Reste la quatrième étape. Elle relève l’unicité des discours en fonction de la périodisation retenue. C’est l’axe synchronique qui se concrétise par la grille d’analyse proprement dite. Quelle que soit la thématique envisagée, à l’intérieur de chaque période, le discours tenu à la Chambre se structure de façon identique. Le champ politique reste un espace de lutte, mais le « ce sur quoi les députés luttent » se métamorphose fondamentalement. Si ce changement est surtout manifeste entre la première période et la troisième période, la période intermédiaire est pourtant cruciale pour qu’il puisse s’opérer. Le discours optimiste face à l’avenir qui caractérise la période 88-92 et qui se base sur des indicateurs économiques favorables, va en effet permettre de passer de l’un à l’autre. Dans la première période, les années 80, les débats se structurent autour de visions et de divisions de la réalité sociale qui sont clairement antagonistes. L’a priori historique, dirait Foucault, du champ politique est bien particulier. Les agents politiques défendent les intérêts de classes sociales en lutte et la lecture privilégiée est celle du conflit qui oppose patronat et travailleurs. Toutes les thématiques (violence, délinquance, immigration, emploi, éducation) sont abordées à travers ce prisme particulier. Dans ce contexte, le rôle de l’État est d’apaiser les tensions entre les classes sociales. Les écologistes sont les seuls à rester étrangers à ce débat. Ils ne défendent pas les intérêts d’une classe sociale particulière, en relation conflictuelle avec une autre. Ils privilégient plutôt une conception de l’être humain, de la dignité humaine, fortement inspirée par la philosophie des droits de l’homme. L’image emblématique de la violence, dans cette première période, est la manifestation de contestation. Il s’agit d’une violence collective, qu’expriment les mouvements sociaux en ébullition. Pour les socialistes et les communistes, cette violence est souvent provoquée par les forces de l’ordre et elle répond par ailleurs à l’autre violence, peut-être moins visible mais tout aussi réelle, celle que le patronat fait subir aux travailleurs. Par contre, pour les libéraux, l’UDRT, le Vlaams Blok et, dans une moindre mesure les sociaux-chrétiens, la violence est entièrement le fait des manifestants. Ces partis adressent d’ailleurs une mise en garde à « ceux » qui incitent à la manifestation et donc à la violence, à savoir les socialistes. Les socialistes et les communistes estiment en effet que le gouvernement, avec l’appareil d’État qu’il dirige, joue clairement la carte du patronat. Au lieu d’atténuer les conflits sociaux, l’Etat les exacerbe. Au lieu d’éradiquer la violence, il la stimule. Il n’apaise plus les tensions entre les classes sociales. C’est pourtant son rôle après tout. Pour les socialistes et les communistes, la mise en avant de la montée de l’insécurité et de la délinquance ne sert qu’à renforcer la politique de sécurité et les appareils de maintien de l’ordre, pour pouvoir contenir les débordements sociaux auxquels la politique néo-libérale va inévitablement mener. C’est l’interprétation qui est privilégiée par ces partis, quel que soit le type de violence en cause (hooliganisme, terrorisme). Les écologistes, une nouvelle fois, ne participent pas au débat. Pour eux, la violence est celle d’une société productiviste, d’une société de consommation et les travailleurs y participent tout autant que le patronat. En matière de jeunesse, la lecture est quelque peu différente. Elle ne passe pas par le prisme de la lutte des classes. Les députés ne parlent pas de la « jeunesse laborieuse », mais de la « jeunesse » tout court. Et tous évoquent le problème de sa future marginalisation. Les libéraux sont les seuls à ne voir aucun lien entre la marginalisation de ce groupe social particulier et sa précarisation accrue. Toutes les autres forces politiques font le lien de manière tout à fait explicite. La problématique du chômage des jeunes irrigue d’ailleurs l’ensemble des discussions. Tous les députés estiment qu’un peuple conscient de son avenir doit investir dans sa jeunesse, lui assurer une éducation de qualité et mettre en œuvre des politiques sociales actives à son égard. Malgré ce consensus sur la finalité à poursuivre, des conceptions différenciées s’expriment évidemment en fonction de l’appartenance politique. Ainsi, pour les sociaux-chrétiens, s’il faut investir dans la formation des jeunes, c’est pour rendre ceux-ci plus compétitifs sur le marché du travail. L’opposition « de gauche » estime, quant à elle, que la jeunesse est fortement pénalisée par le gouvernement. Celui-ci se contente de défendre les thèses du patronat et ne se préoccupe que de réduire le déficit des finances publiques. Pour les socialistes, un jeune devra dorénavant être issu d’un milieu favorisé pour pouvoir prétendre à une intégration sociale réussie. Et les écologistes affirment que cette pénalisation de la jeunesse va tout à fait à l’encontre de son émancipation. Cette lecture en termes de risque de marginalisation est prédominante. Mais elle coexiste néanmoins avec une autre lecture, en termes de risque de révolte, qui s’exprime le mieux à travers l’adage : « qui sème la misère, récolte la colère ». Dans la troisième période, les années 90, une nouvelle structuration du débat apparaît clairement. C’est une autre manière de lire la réalité, de la catégoriser et d’agir sur elle. Les discussions ne se structurent plus autour de classes sociales en conflit pour la sauvegarde de leurs intérêts mais autour d’une image de la société composée d’individus ayant des droits et des devoirs et sujets à des risques « sociaux ». Dans ces conditions, l’action étatique se modifie profondément. Le rôle de l’État n’est plus d’apaiser les tensions entre classes sociales et d’assurer l’intérêt général, mais d’inciter, voire de contraindre, les individus à s’adapter aux changements sociaux. Comme l’intervention de l’État devient de plus en plus proactive (il n’attend pas qu’un risque social se produise, il l’anticipe), sa politique devient de plus en plus ciblée. Ce ciblage de plus en plus fin permet un repérage et un calcul de plus en plus précis des risques justifiant une nouvelle intervention. Au sein de la Chambre, les débats s’organisent alors autour de ce que nous avons appelé des binômes : le binôme prévention/répression, le binôme droit/devoir, le binôme intégration/exclusion. Les partis « de gauche » se montrent enclins à défendre les pôles prévention/droit/intégration, tandis que les partis de « droite » sont davantage disposés à défendre les pôles répression/devoir/exclusion. Sans conteste, cette dernière tendance domine largement la scène politique. De plus en plus de partis s’y rallient sans hésiter et le gouvernement s’en inspire dans ses réponses aux différentes interpellations et questions des députés. Pour en arriver là, le discours politique a subi un nombre important de transformations. Des objets ont acquis une place importante : sécurité, justice, délinquance, insécurité, immigrés, illégaux, violence urbaine, pédophilie. D’autres ont disparu : patronat, travailleur. Les agents ont changé de place sur l’échiquier politique et certains ont acquis progressivement une légitimité plus importante : le Vlaams Blok et les libéraux. D’autres concepts et théories ont été mobilisés : intégration/exclusion, prévention/répression, droit/devoir, responsabilisation, activation, proactivité, efficacité, managment. Ainsi par exemple, l’immigration devient un thème important dans les débats parlementaires. Les approches en présence se fondent sur deux des binômes : d’une part, intégration/exclusion, d’autre part, prévention/répression. Et il faut bien constater que le discours des députés penche de plus en plus vers une criminalisation accrue de l’immigration. Les discours sur les illégaux, sur les émeutes urbaines, sur la délinquance des jeunes immigrés, sur le terrorisme islamiste en témoignent. Les tenants des pôles intégration/prévention sont de plus en plus minoritaires. Mais quel que soit le type de discours, c’est l’ « étranger » qui est visé, alors que dans la première période, l’immigré était considéré comme un travailleur. A ce titre, il bénéficiait d’une représentation parlementaire au travers des partis qui défendaient les intérêts des travailleurs. Faute d’emploi et faute de parti affichant un intérêt pour la protection des salariés, il ne lui reste plus qu’à être stigmatisé dans son altérité. Toutes ces modifications doivent également se lire à travers le prisme de la réorganisation du champ politique. Ainsi le Vlaams Blok prend une place importante dans le discours de la Chambre des représentants. Il ne s’agit pas uniquement d’une importance quantitative. Les écologistes sont autant présents mais ils sont nettement moins influents. Indéniablement, le discours du Vlaams Blok acquiert une légitimité au sein de la Chambre et permet aux différentes formations politiques d’asseoir leur point de vue. Dans l’opposition, les écologistes estiment que le gouvernement se rallie un peu vite aux politiques sécuritaires prônées par ce parti. Inversement, pour les libéraux, il n’attache pas assez d’importance aux thématiques de la sécurité et surtout, de l’immigration. Plus fondamentalement, les dominés ou les exclus comme on les appelle maintenant (jeunes, immigrés, précaires, toxicomanes, prostituées,…), ne sont pas ou plus représentés sur la scène politique, même s’ils sont la cible d’un important dispositif de politiques publiques. Et si certains partis semblent se préoccuper de leur sort (les écologistes, les socialistes et certains sociaux-chrétiens), la dimension conflictuelle fait totalement défaut à l’expression de leur intérêt. Mais quoi de plus normal dans une société composée d’individus « responsables » ? En tout état de cause, il faut bien constater que le discours des libéraux devient progressivement hégémonique alors que, moins de vingt ans auparavant, il se situait en opposition aux autres. Il acquiert un capital symbolique tel qu’il structure l’ensemble des débats. Or, le parti qui le porte est dans l’opposition. La prédominance du discours libéral se perçoit le mieux au travers de ce que les députés estiment être une intervention étatique légitime. Si l’Etat ne semble plus devoir intervenir dans le champ économique, puisqu’il n’y a plus d’alternative au système capitaliste et à l’économie de marché, tout se passe comme s’il était obligé d’intervenir davantage ailleurs. Et par exemple dans le champ de la sécurité en raison, d’ailleurs, des risques inhérents à la dérégulation dénoncée par les partis « de gauche » et certains sociaux-chrétiens. Le droit à la sécurité est ainsi de plus en plus proclamé partie intégrante de la justice sociale et, par là même, celle-ci est réduite à sa plus simple expression. C’est bien cette métamorphose fondamentale du discours politique qui permet la rencontre de deux objets qui, jusque-là, étaient abordés séparément dans le discours des députés : la jeunesse et la violence. En effet, la jeunesse n’est plus perçue comme un groupe social à part entière. Elle devient un ensemble d’individus qui sont porteurs de droits et de devoirs. Mais surtout, ils sont sujets à risques (risque de non-intégration pour les jeunes immigrés, risque de décrochage scolaire, risque de chômage, risque de délinquance) et font donc l’objet de politiques publiques de plus en plus ciblées. La violence, quant à elle, n’est plus une violence collective découlant du conflit entre des classes sociales antagonistes, mais une violence « individuelle », qui est délinquance, c’est-à-dire violence urbaine, ou violence sexuelle. L’image d’une jeunesse délinquante et violente, qu’il faut responsabiliser davantage, cohabite ainsi avec l’image d’une jeunesse victimisée, qu’il s’agit de protéger. La rencontre de l’objet jeunesse et de l’objet violence a donc bien eu lieu. Au prix de l’avènement d’une nouvelle ère politique, qui ouvre le 21e siècle.
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Altération pluriséculaire des systèmes verre/fer en milieu anoxique : apport des analogues archéologiques à la compréhension des mécanismes

Michelin, Anne 21 November 2011 (has links) (PDF)
La compréhension des mécanismes d'altération du verre suscite l'intérêt de la communauté scientifique notamment de l'industrie nucléaire, depuis que la vitrification est utilisée dans de nombreux pays pour stabiliser les déchets radioactifs de haute activité obtenus après le retraitement des combustibles usés. En France, on envisage de les stocker dans les argilites du Callovo-oxfordien de l'Est du bassin parisien. Il s'agit d'un stockage basé sur un concept multi-barrière (matrice vitreuse, conteneur en acier inoxydable, surconteneur en fer non allié et barrière géologique) dans le but de confiner de façon durable les radionucléides. Comme les expériences en laboratoire ne permettent pas de prédire directement le comportement de ces matériaux sur des échelles de temps de l'ordre du million d'années et que l'extrapolation ou la modélisation des phénomènes sur des périodes aussi longues, à partir de données à court terme, reste assortie d'incertitudes, la communauté scientifique s'oriente vers des travaux complémentaires destinés à valider ces différentes approches tels que l'étude d'analogues naturels et archéologiques aux verres nucléaires. Pour cette raison, des laitiers de haut-fourneaux provenant d'un site sidérurgique du XVIe (Glinet, Normandie) sont étudiés dans le cadre de cette thèse. Ils comportent en leur sein des zones vitreuses dans lesquelles on observe des inclusions de fonte, corrodées en présence de l'eau qui sature leur milieu d'enfouissement. L'apport de ce travail réside dans la compréhension de l'influence du fer sur les mécanismes et les cinétiques d'altération du verre. Pour atteindre ce but, une première étape a consisté à caractériser les objets archéologiques, particulièrement les interfaces entre le verre et les produits de corrosion, au sein des fissures, en utilisant des techniques d'analyses chimiques et structurales (microspectroscopie Raman, microscopie électronique à balayage ou à transmission, et microscopie par absorption de rayons X sur faisceau synchrotron...) qui permettent de les étudier de l'échelle microscopique à l'échelle nanométrique. Cette étude a permis de proposer un scénario d'altération comportant différents mécanismes qui seraient à l'origine des faciès d'altération observés. La précipitation d'une phase de ferrosilicate a notamment pu être mise en évidence. Dans un deuxième temps, des expériences d'altération sur des verres de synthèse de composition et de structure similaires aux verres archéologiques ont été menées afin de comprendre les premiers stades de l'altération en présence ou non de fer. Deux phénomènes ont été mis en évidence : la sorption du silicium sur les phases à base de fer et la précipitation de ferrosilicates. Ce dernier semble avoir un impact plus important sur les cinétiques d'altération à court terme. L'ensemble de ces données indique que, malgré le colmatage précoce des fissures par des carbonates de fer, la présence de fer dans le milieu, rendu soluble par les conditions anoxiques et réductrices qui règnent dans le site, a conduit à augmenter significativement l'altération du verre sur le long terme, principalement en raison de la formation de ferrosilicates. Les observations faites sur les laitiers ont été croisées avec les données récentes issues des travaux sur les interactions entre le verre nucléaire, le fer et l'argilite du Callovo-Oxfordien. Il en ressort que la précipitation de ferrosilicates pourrait conduire à des effets similaires à ceux observés sur les laitiers. Une meilleure compréhension du processus en jeu, pourrait permettre d'évaluer l'impact sur la durabilité des colis et, si nécessaire, proposer des solutions pour s'affranchir des effets pénalisants.
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Les nécropoles de Volcei : archéologie et identité d'un centre nord-lucanien entre le VIIe et le Ve siècle avant J.-C. / The necropolis of Volcei : archeology and identity of a North-Lucanian center between seventh and fifth century BC

Vita, Cesare 29 January 2018 (has links)
Ce projet de recherche se propose d'analyser l'exceptionnel patrimoine archéologique de l'ancienne Volcei (l'actuelle cité de Buccino, dans la province de Salerne, Italie) dont les vestiges, découverts dans les années 1980 durant la reconstruction de la ville après le grand tremblement de terre qui frappa la Campanie et la Basilicate, montrent une fréquentation ininterrompue du site du VIIIème siècle avant J.C. au IIème siècle après J.C.. L'arc chronologique pris en compte s'étendra du VIIIème au Vème siècle avant J.C.Le travail consistera d'abord à étudier les vestiges découverts en contexte funéraire dans les structures d'habitat puis en suivant de manière diachronique les développements et les évolutions de la culture dite "nord-lucanienne", à chercher à mettre en évidente les dynamiques de contact entre les "indigènes" et les populations allogènes, ainsi que les processus fondamentaux qui ont conduit à la formation du peuple lucanien. / After the destructive earthquake that took place in 1980 in many localities of the Irpinia and the Basilicata, even the territory of the city of Buccino (Campania) former center of the ancient city of Volcei, was involved in the construction of new residentialblocs. During the reconstruction, the excavations of the Archeological Superintendence of Campania brought to light, all around of the hill on which the town is settled, about 270 burials dated from the mid VII and the III century BC. The study of the grave goods and burial practices as well as the analysis of the topography of the two necropolis area - in Braida and Santo Stefano localities - allowed us to get some important informations about the burials spatial organization, funeraryrituals, the material culture and about changes of the burial ritual after the arrival of the new population, of the Osco-Sabellian origin, in the delicate passage between V and IV century BC.
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Les musées de sites archéologiques appréhendés en tant que vecteurs de développement local à travers trois études de cas préfigurant la mise en valeur opérationnelle du site de Chellah

Terrisse, Marc 30 September 2011 (has links) (PDF)
Le site de Chellah situé à Rabat au Maroc rassemble des témoignages archéologiques et historiques allant de la période pré punique aux sultans mérinides. Le site n'est actuellement pas mis en valeur voire à l'abandon. Par le biais de ce travail de recherche, une proposition opérationnelle de mise en valeur du site de Chellah à travers la création d'un musée de site est mise en avant. Cette proposition se base sur l'évolution des notions de patrimoine, musées et tourisme dans la période contemporaine à la fois en Europe et au Maroc et sur l'analyse de trois études de cas (Montréal, Saint-Romain en Gal et Saragosse) en mesure de dégager des éléments de réussite quant à la transformation d'un musée de site en vecteur de développement local. Une approche scientifique poussée, combinée à une prise en compte des problématiques économiques, principalement touristiques font figure d'éléments déterminant dans la durabilité des musées de sites. Le musée devient ainsi un outil de développement à caractère interdisciplinaire. Ces facteurs de réussite sont repris dans la proposition de musée de site pour Chellah où l'ensemble du projet muséographique est détaillé tout en prenant en compte les spécificités socio-économiques du Maroc et de Rabat.

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