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L'itinéraire antihésychaste de Jean de Cyparission, le Sage (XIVe s.). Héritages et transformationsPalaiologou, Polytimi-Maria PM 10 May 2010 (has links)
La présente recherche doctorale porte sur la contribution philosophico-théologique de Jean de Cyparission(XIVe s.). Opposé aux interprétations théologiques et ecclésiologiques d'une grande partie du courant hésychaste, le penseur nous propose un commentaire favorable à l'union ecclésiale, ainsi qu'à la bonne organisation spirituelle de l'Église orientale. L'élaboration des textes inédits et l'étude codicologique de divers manuscrits qui conservent la littérature antihésychaste de Jean, sont accompagnées d'une recherche prosopographique sur l'auteur, ainsi que d'un commentaire sur son appropriation des sources aristotéliciennes, néoplatoniciennes, stoïciennes, patristiques et byzantines.
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Alexandre d'Aphrodise, les Problèmes éthiques I-XII : aristotélisme et stoïcisme à l'époque impérialeThibault, Alexis 08 1900 (has links) (PDF)
Le texte des Problèmes Éthiques d'Alexandre d'Aphrodise n'est pas reconnu comme un texte capital de l'ensemble de son œuvre. Son attribution est contestée et son édition est fautive. Il apparaît cependant que ce texte a été négligé alors même qu'il constitue un apport important pour l'éthique aristotélicienne des premiers siècles de notre ère. Sa dimension polémique avec le stoïcisme et ses liens fondamentaux avec le De fato d'Alexandre d'Aphrodise ont souvent été occultés par les commentateurs modernes. En effet, la lecture attentive des Problèmes éthiques rend saillante une structure restée jusque là ignorée par les exégètes modernes, structure qui s'articule autour d'une démonstration de la présence d'un impératif éthique en concurrence avec le déterminisme dans l'explication de l'action humaine. Il naît de cette confrontation un concept de responsabilité hérité des thèses éthiques aristotéliciennes, mais renforcé par la mise à l'épreuve proposée par le stoïcisme. Les Problèmes Éthiques présentent ainsi une structure argumentative, qui rapproche ce texte du De fato par son interaction avec les Stoïciens sur la question du destin et de la responsabilité morale. À travers cette confrontation philosophique présente dans les Problèmes Éthiques, nous découvrirons l'élaboration d'une responsabilité morale aristotélicienne qui répond au déterminisme stoïcien.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Alexandre d'Aphrodise, aristotélisme, éthique, Éthique à Nicomaque, Problèmes Éthiques, responsabilité, Stoïciens, Stoïcisme.
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Il laboratorio di Tassoni postillatore : la riflessione sul Furioso nel postillato tassoniano / Tassoni et les recueils d'apostilles comme laboratoire : la réflexion sur le Roland furieux dans le recueil d'apostilles tassoniennes / Tassoni’s Annotations as Critical Laboratory : Tassoni’s Thought About the Orlando Furioso as Gathered from his AnnotationsFerraro, Luca 19 November 2014 (has links)
La thèse est centrée sur l'édition critique des apostilles inédites de Tassoni au Roland Furieux, et sur l’évolution de son interprétation du poème de l’Arioste à partir des apostilles de jeunesse jusqu'à la Secchia rapita (le Seau Enlevé). Le premier chapitre est consacré aux apostilles de Tassoni : on considère tous ses textes annotés (15 dont il est certainement l’auteur), avec un bref résumé du débat critique sous-jacent à chacun de ces textes, s’il est présent. Ensuite, sont soulignés les aspects communs à toutes les apostilles de Tassoni, dont l’importance n’est pas marginale car elles ont été écrit par une personnalité de premier plan dans le panorama culturel italien du début du XVIIème siècle. La dernière partie du chapitre met les apostilles en relation avec les autres œuvres du Tassoni, où l’élément fragmentaire, celui du texte inachevé et non définitif, est toujours présent. Le deuxième chapitre est centré sur les apostilles au Roland Furieux, dont on fournit l’édition critique en appendice. Les apostilles, dont la longueur est variable, sont environ 2600 et incluent des observations sur tout le poème. Elles critiquent tout ce que Tassoni, d’après Castelvetro, considère contraire aux rigoureuses catégories d’Aristote et du Tasse. Après une brève introduction, le chapitre analyse les apostilles – divisées selon leurs caractéristiques formelles et narratives (action et personnages) –, avec une attention particulière pour les annotations qui soulignent les inventions bizarres, et plus en général pour les aspects les plus spécifiques des apostilles et de leur auteur. Dans le troisième chapitre, on analyse le rapport entre la vision du Roland Furieux qui résulte des apostilles et celle qui est présente dans les œuvres de la maturité, en essayant de reconstruire l’idée de l’épique et en particulier du poème de l’Arioste, et son évolution dans la pensée de Alessandro Tassoni. / My PhD thesis is about the critical edition of the inedited annotations by Tassoni to the Orlando Furioso, and the way his interpretation of Ariosto’s epic poem changes from the annotations written during his youth till The Rape of the Bucket. The first chapter is about Tassoni’s annotations : we consider all his noted texts (15 of which we can say for sure that are by him), with a short summary of the critic debate regarding each one of these texts, if it is present. Then, we underline the aspects that are common to all Tassoni’s annotations, whose importance is not secondary since they have been written by a personality of the Italian cultural scene of the early XVII century. The last part of the chapter compares the annotations with other works by Tassoni, where the fragment can always be found as a stylistic element. The second chapter is about the annotations to the Orlando Furioso, whose critical edition is in the appendix of the thesis. The annotations are about 2600, of different lengths, and they include comments about all the epic poem. They attack all that according to Tassoni (following Castelvetro) breaks the categories of Aristotle and Tasso. After a short introduction, the chapter analyses the annotations – classified based on their formal and narrative features (such as action and characters) –, with a particular attention to the annotations that underline the strange inventions and more generally for the more specific aspects of the annotations and of their author.In the third chapter, we analyze the relation between the vision of the Orlando Furioso that can be gathered from the annotations and the one that characterizes the works of Tassoni’s maturity, trying to reconstruct the idea of epic and specially of Ariosto’s epic poem, and its evolution in Alessandro Tassoni’s thought.
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La question de la moralité dans l'éthique néo-aristotélicienne depuis G.E.M. Anscombe / The issue of morality in neo-Aristotelian ethics since G.E.M. AnscombeGoldstein, Pierre 12 December 2017 (has links)
L’éthique néo-aristotélicienne développée à la suite du programme proposé par G.E.M. Anscombe en 1958 exclut-elle la notion de moralité ? Anscombe contestait la pertinence de la notion de « devoir moral ». Cela implique-t-il que l’on doive, pour la suivre, renoncer à toute distinction entre le « moral » et le « non moral » ? La défense d’un absolutisme moral motivait les analyses d’Anscombe concernant « l’intention ». Les critiques du légalisme, du conséquentialisme ou du subjectivisme qui sont menées dans le sillage de « La philosophie morale moderne » par les principaux représentants de l’éthique néo-aristotélicienne – Philippa Foot, Alasdair MacIntyre, Rosalind Hursthouse ou Martha C. Nussbaum – répondent au même type de préoccupation. Les néo-aristotéliciens cherchent à opposer aux conceptions modernes de la rationalité morale l’idée d’une rationalité pratique homogène. Mais c’est pour montrer qu’elle est intrinsèquement liée à la vertu. Dans le même esprit, ils opposent à l’anti-naturalisme de la morale britannique du XXème siècle un naturalisme non réductionniste. Sous ces différents aspects, leur réflexion bénéficie des liens qu’elle renoue avec l’inspiration originelle de la méthode de la « psychologie » anscombienne. C’est ce qui permet à certains d’entre eux de poser les jalons d’une éthique fondée sur les notions de vertu et de bonheur, que celle-ci revendique ou non son appartenance à « l’éthique de la vertu ». A travers sa définition de « l’action humaine », cette éthique qui possède certains traits caractéristiques de l’éthique des Anciens, implique bien néanmoins une définition exigeante et originale de la moralité. / Does neo-Aristotelian ethics, which was developed according to the programme by G.E.M. Anscombe in 1958, exclude the notion of morality? Anscombe challenged the relevance of the concept of ‘moral duty’. Does this imply that, to follow her programme, one must give up any distinction between ‘moral’ and ‘non-moral’? The defence of moral absolutism motivated Anscombe's ‘intention’ analyses. Critics of legalism, consequentialism or the subjectivism that was conducted in the wake of ‘Modern Moral Philosophy’ by the main representatives of neo-Aristotelian ethics—Philippa Foot, Alasdair MacIntyre, Rosalind Hursthouse and Martha C. Nussbaum—have responded to the same type of concern. The neo-Aristotelians, despite their disagreement on many points, seek to set the idea of a homogeneous practical rationality against modern conceptions of moral rationality; however, it is to show that rationality is intrinsically linked to virtue. In the same spirit, they set a non-reductionist naturalism against the anti-naturalist British ethics of the 20th century. Under these different aspects, their reflection benefits from a return to the original inspiration of Anscombe’s ‘psychology’ method. This return is also what allows some of them to lay the foundations for an ethical theory based on notions of virtue and happiness regardless of whether it claims to belong to ‘virtue ethics’ or not. Through its definition of ‘human action’, this ethical theory—which proposes to reconnect with certain characteristics of ancient ethics—implies, however, a demanding and original definition of morality.
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La pensée fossile mythe et poésie : d’Aristote a Vico / The fossil though myth and Poetry : from Aristotle to VicoGraziani, Françoise 20 November 2010 (has links)
Le vieux différend entre le philosophe et le poète, entre logos et mythos, peut être converti en accord à condition de changer de point de vue. Alors que Platon n’a voulu voir dans leurs différences qu’une source de discorde et de division, Aristote en a tiré une poétique et une rhétorique, les poètes de la Renaissance une philosophie poétique et Vico une anthropologie du langage et une archéologie de la pensée. Ce qui est pour les modernes une « pensée sauvage » a longtemps été considéré par les anciens comme une sagesse archaïque, qui s’exprimait par figures et « traduisait en langue des dieux » les voix de la nature.On se propose ici de réévaluer les notions de pensée poétique et de pensée mythique en adoptantle point de vue des poètes de la Renaissance et de l’âge baroque, qui identifièrent l’une et l’autre à la pensée ingénieuse productrice de métaphores, de figures et de fictions. Mais il faut remonter aux sources antiques pour pouvoir rendre compte de l’active polysémie des anciennes méthodes d’interprétation des mythes qui, loin de séparer les points de vue de la physique, de la morale et de la théologie, les associaient en une « science poétique » qui faisait la synthèse de tous les savoirs du monde, et qui est désormais une science fossile. / The old dispute between the Philosopher and the Poet, which leads to the dichotomy betweenLogos and Mythos, can be turned into a settlement as long as one changes one’s viewpoint. WhilePlato only considered their difference as a source of discord and division, Aristotle drew from it aPoetic and a Rhetoric, the Renaissance poets a Poetical Philosophy, and Vico a language’sAnthropology and an Archeology of the Thought. What is considered by the Moderns to be a « wildthinking » was seen by the Ancients as an archaic wisdom, expressed through figures and« translating the voices of nature into the language of gods ».The purpose here is to reassess the concepts of Poetic and Mythic thought by adopting theviewpoint of the poets of the Renaissance and the Baroque era. Those cleary identified these twospecific thinkings with the wit’s power to produce metaphors, figures and fictions. In order to achievethis research, it is important to revisit the antic sources, so as to enlight the effective polysemysupporting the ancient ways used to interpret myths. Far from categorising the stance of the physics,the morals and the theology, the Ancients used to gather them into a comprehensive « poeticscience » : it reunited the synthesis of all knowledge but has become a fossilised science
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Métaphysique et perfection : l’articulation fārābīenne du théorique et du pratique / Metaphysics and Perfection : the Fārābian articulation between the theoretical and the practicalEl Hachimi, Lucile 23 November 2019 (has links)
Cette thèse présente la pensée d’al-Fārābī, premier des grands philosophes arabes aristotéliciens, comme une philosophie systématique de la réalisation. En partant du nœud problématique de l’articulation du théorique et du pratique, il s’agit d’interroger l’unification totalisante qui caractérise l’œuvre du « Second Maître ». Notre hypothèse est que cette réalisation, aussi bien intensive, comme parachèvement, qu’extensive comme intégration, s’opère grâce à une redéfinition de deux concepts (néo-)aristotéliciens : la métaphysique et la perfection. Ces deux notions qu’al-Fārābī transforme, afin de proposer des résolutions à des tensions propres aux positions aristotéliciennes, conduisent à un système philosophique original. La notion de fiṭra, qui définit la figure fārābīenne de l’homme, s’appuie sur l’interprétation essentialiste de la perfection d’Alexandre d’Aphrodise et permet de construire une nature humaine comme disposition prise dans une logique de substantialisation. Avec ce nouveau concept, al-Fārābī inscrit au cœur de la substance un dynamisme, tout en rendant essentiel son parachèvement. De cette étape fondationnelle, il fait émerger une véritable science pratique autour la vertu délibérative et des règles qu’elle produit. Or cela n’est possible que sur le fond de transformations ontologiques majeures : apparaît alors la chose, l’ontologie formelle qu’elle permet et la distinction entre l’essence et l’existence qu’elle présuppose. L’action politique du philosophe qui, par sa substantialisation, offre à tous, sous forme religieuse, leur réalisation permet l’intégration architectonique de l’ensemble des existants manifestant par là ce que c’est qu’être principe. / This PhD thesis is a study of the thought of al-Fārābī, the first of the main Aristotelian Arabic philosophers, and presents it as a systematic philosophy of realisation. Starting with the problematic crux of the articulation between the theoretical and the practical, it questions the totalizing unification that characterizes the “Second Master’s” work. Our hypothesis is that this realisation, both in its intensive form as completion and its extensive form as integration, takes place through a redefinition of two (neo-)Aristotelian concepts: metaphysics and perfection. These two notions, that al-Fārābī transforms in order to offer answers to tensions proper to the Aristotelian positions, lead to an original philosophical system. The notion of fiṭra, which defines the Fārābīan human figure, is based on Alexander of Aphrodisias’ essentialist interpretation of perfection. It enables an elaboration of human nature as a disposition in the logic of substantialization. With this new concept, al-Fārābī inscribes a dynamic at the heart of the substance while rendering its completion essential. From this foundational step, he erects a genuine practical science built around the deliberative virtue and the rules it produces. This is only possible through major ontological transformations: thus the concept of thing appears, as well as the formal ontology it enables and the distinction between essence and existence which it presupposes. Through his substantialization, the philosopher offers everyone their realisation in the form of religion, so that his political action enables the architectonic integration of all existents, hence showing what it is to be a principle.
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La notion de prudence dans la pensée castillane médiévale et moderne (1252-1598) : Du roi Sage au roi Prudent ? / The concept of Prudence in medieval and modern thought in Castile (1252-1598)Jecker, Mélanie 24 September 2016 (has links)
Ce travail de thèse porte sur la notion de prudence dans la pensée castillane médiévale et moderne, depuis le début du règne d'Alphonse X de Castille, dit « le roi Sage », en 1252, jusqu'à la mort de Philippe II, dit « le Prudent », en 1598. Le choix d'une période longue a permis d'analyser dans toute sa complexité le processus de réception et d'adaptation des doctrines classiques sur la prudence par les traducteurs, commentateurs et penseurs politiques castillans. La thèse montre comment ce concept défini dans les textes de l'Antiquité grecque et latine a nourri leur réflexion sur la double nature, rationnelle et politique, de l'homme : la prudence est en effet la vertu intellectuelle qui définit l'homme comme animal politique, et plus particulièrement, chez Aristote, le gouvernant et le législateur. La transmission, fidèle ou non, de la doctrine aristotélicienne des vertus intellectuelles en général, et de la prudence en particulier, se révèle le lieu d'un affrontement entre deux paradigmes royaux dans la Castille d'alors : face au modèle d'un roi sage (sapiens, sabio) disposant d'un pouvoir absolu, que les monarques successifs s'attachent à maintenir tout au long de la période, la haute noblesse et les maîtres ès arts salmantins posent l'image d'un roi simplement prudent au sens où l'entend Aristote, c'est-à-dire faillible, pour mieux l'inviter à gouverner en s'appuyant sur les élites de son royaume. / This PhD thesis deals with the notion of prudence in medieval and modern Castilian thought, from the beginning of the reign of Alfonso X of Castile, known as “the Wise King”, in 1252, until the death of Philip II, called “the Prudent King”, in 1598. The choice of a long period enabled to analyze in all its complexity the process of reception and adaptation of classical doctrines of Prudence by Castilian translators, commentators and political thinkers. The thesis shows how this concept defined in Greek and Latin Antiquity texts nourished their thougt on the dual nature of man (rational and political): Prudence is indeed the intellectual virtue that defines Man as a Political animal ; in Aristotle's Ethics and Politics, this virtue defines more particularly the ruler and the legislator. This study shows how the transmission, faithful or not, of the Aristotelian doctrine of intellectual virtues in general, and of Prudence in particular, was in Castile the place of a confrontation between two royal paradigms: opposite the model of a Wise king (sapiens, sabio) possessing absolute power, which the successive monarchs strove to maintain throughout the period, the high nobility and the Salmantine Masters of Arts proposed the image of a merely prudent ruler. This latest model, defined by Aristotle as being fallible, allowed them to claim their participation in the governance of the Kingdom.
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Emergence et évolution du concept de conscience mentale: de l'aristotélisme à la philosophie de l'esprit / History of consciousness: from aristotelianism to philosophy of mindNicaise, Julien 22 April 2015 (has links)
La présente thèse de doctorat s'est fixée pour objectif de retracer l'histoire du concept de conscience mentale à travers les langages de spécialité (la philosophie et la psychologie principalement), et ce au cours de la période qui va de l'Antiquité (avec l’aristotélisme) jusqu'à notre époque (avec la philosophie de l’esprit). Ce travail nous a, tout d'abord, amené à redéfinir la conscience sous un jour nouveau, aussi bien en tant que concept pur et dur (dimension déjà présente chez Aristote et chez les penseurs pré-modernes) qu'en tant qu'outil de diverses philosophies chargées de fonder la connaissance et les sciences (dimension opérante à partir de Descartes), puis en tant que philosophie (nous pensons principalement à la philosophie de l'esprit). Une telle entreprise nous a ainsi permis de proposer une définition inédite de la conscience mentale, qui se nourrit des différents paradigmes étudiés tout au long de son histoire. Plus spécifiquement, le "méta-paradigme conscientiel" ainsi généré (aussi nommé "paradigme de type 1") propose une définition en intension, une définition en extension (à savoir une typologie), ainsi qu'un cadre onto-épistémologique servant de toile de fond. Dans le même temps, nous avons été amené à élaborer une épistémologie générale capable d'analyser les différents "paradigmes de type 0" que nous avons rencontrés - et qui se présentent sous diverses formes (des doctrines et des théories philosophiques, des théories scientifiques, des dogmatismes). Cette épistémologie - sous-tendue par quatre critères qui permettent de distinguer les paradigmes entre eux, et dont rend compte notre méta-paradigme - s'avère en outre pensée dans la perfectibilité et dans la complexité, étant ouverte aux futurs paliers d'une échelle de la conscience qui n'a pas fini de s'écrire. De cette manière, nous évitons, avec Donald Davidson, l'écueil qui consiste à voir le "conscientiel" (la conscience comme les productions de l'esprit) comme le simple prolongement du matériel – ce qui nous interdirait, par exemple, de nous interroger sur la "possibilité d'une conscience" au-delà même du vivant./The aim of this thesis was to trace the history of consciousness through philosophy and psychology, from Antiquity (Aristotelianism) to our time (Philosophy of Mind). In a first time, this work led us to define consciousness in a new light, as well as concept (which already appears in Aristotle and in medieval thinkers) and as a tool for various philosophies that try to found knowledge and sciences (this dimension will be born from Descartes), then as a philosophy (we think about the philosophy of mind). This also allowed us to propose a new definition of consciousness, which is inspired by different paradigms studied throughout its history. More specifically, our “metaparadigm” (or "type 1 paradigm") contains a definition and a typology of consciousness, and is underpinned by an onto-epistemological framework. At the same time, we tried to develop a general epistemology able to analyze “type 0 paradigms” we met (these paradigms can be philosophical doctrines, philosophical theories, scientific theories or dogmas). Open to future levels of consciousness’scale that is not finished, this epistemology - underlied by four criteria that distinguish them paradigms, and which are constitutive of our “metaparadigm” - is also favorable to the perfectibility and the complexity. In this way, we especially avoid, with Donald Davidson, the mistake of considering consciousness and all products of mind, thought or cultur just as an extension of material reality - which would prevent us, for example, to wonder about the possibility that consciousness might exist in “non-living beings”. / Doctorat en Langues et lettres / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Gignitio imaginis : physique et noétique chez Maître EckhartDesjardins, Pierre-Luc 10 1900 (has links)
La présente thèse se donne pour fin d’interroger la notion d’être-en-Dieu telle qu’elle constitue le fondement de la pensée « mystique » du dominicain Maître Eckhart de Hochheim, connu pour ses sermons en langue vernaculaire prêchant le détachement (abegescheidenheit) et l’union déifiante de l’homme à son créateur. Se déployant doublement, l’être-en-Dieu concerne à la fois l’ordre de la réalité créée, temporelle, et celui de l’être inchangeant et atemporel. La pensée eckhartienne pense l’être-en-Dieu de l’homme comme débutant avec la création, qui fait être tout existant à titre d’idée dans l’intellect divin, et culminant dans le motif conceptuel de la Naissance du Fils dans l’âme – motif théologico-philosophique qui, en plus de constituer l’accomplissement de l’existence humaine, constitue la clé de voûte de la nature elle-même. La Naissance du Fils, simultanément descente de Dieu en l’homme et ascension de celui-ci en celui-là, devient pensable chez Maître Eckhart grâce à un appareillage conceptuel qui emprunte une part importante de ses axiomes les plus fondateurs à un certain aristotélisme dont la lecture, croisée avec celle de la Bible, fait de la divinisation de l’homme un concept rationnellement compréhensible.
Il s’agit donc ici de démontrer que dans son effort pour expliquer « par les raisons naturelles des philosophes les propositions de l’un et l’autre Testament » de la révélation biblique, Maître Eckhart constitue un discours épistémologique s’appuyant sur une bipartition des discours scientifiques correspondant à celle des livres de la Bible. Induisant une tension fondatrice entre discours physique, portant sur l’être en mouvement, et discours métaphysique, portant sur l’être parfait, cette épistémologie comprend la totalité de l’existant comme marquée par la tension entre l’être mobile et l’être immobile – deux pans de la réalité qui sont opposés dans leur indivisible unité. À travers ce cadre herméneutique, il faut comprendre la nature elle-même comme cette tension vers l’être absolu et immobile qui constitue sa perfection.
La mise en lumière de la construction épistémologique eckhartienne et de son fondement ontologique doit avoir pour fonction de permettre une nouvelle compréhension des motifs conceptuels les plus connus de la « mystique » de Maître Eckhart. Réinterprétés à l’aune de ce cadre épistémologique et ontologique, des notions telles que le détachement et la divinisation de l’homme apparaissent respectivement comme l’application la plus pure de la loi christique et le résultat nécessaire de cette application. La loi christique elle-même, commandant d’aimer toutes choses également, doit ainsi apparaître comme l’accomplissement du mouvement naturel, comme la re-création à laquelle toute existence créée est ordonnée.
Cette étude se donne donc pour objectif de présenter au lecteur un Eckhart qui, loin d’être le symbole de dissidence religieuse (un hérétique) ou épistémique (un mystique rejetant les outils et les objectifs de la raison philosophique) qu’on a parfois voulu voir en lui, œuvre au sein d’une compréhension profonde de l’Écriture et avec les outils de la science philosophique pour initier son public à une vérité intérieure. / The following dissertation aims to question the notion of being-in-God, as it provides its foundation to the “mystical” thought of the Dominican theologian Meister Eckhart of Hochheim (widely known for his vernacular predication centered around the ideas of detachment (abegescheidenheit) and of a deifying union of man and God). Constituting a twofold notion, being-in-God as conceptualized by Eckhart pertains both to creation – the world of temporal and changing being – and God himself, who is unchanging and atemporal; for Eckhart, Man’s being-in-God starts with creation, an act through which every existing thing is grounded in being by having a corresponding idea in God’s intellect; it culminates in the concept of the birth of God’s Word in Man’s soul – a theological-philosophical concept that is both the telos of human life and the seal that unifies nature itself. The birth of the Word, understood both as descent of God in Man and ascension of Man into God, is the centerpiece of a conceptual construct which, borrowing heavily from both Aristotelianism and the Bible, presents the divinization of Man as a rational notion, one that can be adequately understood by using the tools of philosophy.
Our objective is to demonstrate that, in his efforts to explain Revelation through the “natural arguments” (rationes naturales) of the philosophers, Meister Eckhart builds an epistemological discourse that rests upon the twofold unity of sciences which reflects that of the Bible – itself a reflection of the twofold unity of being. Founded on the complementary opposition of physical and metaphysical discourse – of discourse on imperfect, mobile being, and discourse on absolute, perfect and immobile being – Eckhart epistemology understands being as a whole as marked by a constitutive tension between these two complementary aspects that remain inalienably one through their opposition. Through this hermeneutical framework, we will understand nature itself as tension towards the esse absolute, its perfection.
By shining light on the role this epistemology (and the ontology on which it rests) plays as the very scaffolding of Eckhart’s thought, we aim to provide a new understanding of the better known notions of his theology. Interpreted through our hermeneutical framework, the notions of detachment and of divinization of Man must appear respectively as the most accomplished application of the lex nova, and as the necessary result of this application. The lex nova itself, understood as the commandment to love everything equally in God, will present itself as the abolition of natural movement, as the re-creation towards which every being that is subjected to change is moved.
This dissertation aims to paint a new portrait of Meister Eckhart as a thinker – as a theologian and a “philosopher of Christianity” – and to challenge the classical reading that sees in him a heretic and a mystic, rejecting church doctrine (or announcing the Protestant Reformation) and earthly knowledge itself – both its tools and its goals. The Meister Eckhart we will present here uses the tools of philosophy to provide his public with a rational explanation of Revelation that might put them on the way to the inner contemplation of Truth itself in God.
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L'itinéraire antihésychaste de Jean de Cyparission, le Sage, XIVe s. héritages et transformationsPalaiologou, Polytimi-Maria 10 May 2010 (has links)
La présente recherche doctorale porte sur la contribution philosophico-théologique de Jean de Cyparission(XIVe s.). Opposé aux interprétations théologiques et ecclésiologiques d'une grande partie du courant hésychaste, le penseur nous propose un commentaire favorable à l'union ecclésiale, ainsi qu'à la bonne organisation spirituelle de l'Église orientale. L'élaboration des textes inédits et l'étude codicologique de divers manuscrits qui conservent la littérature antihésychaste de Jean, sont accompagnées d'une recherche prosopographique sur l'auteur, ainsi que d'un commentaire sur son appropriation des sources aristotéliciennes, néoplatoniciennes, stoïciennes, patristiques et byzantines. / Doctorat en Philosophie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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