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Dialogue, collaboration et transmission du savoir entre intellectuels juifs et chrétiens : la France des XIIIe-XIVe siècles

Lecousy, Amélia 08 1900 (has links)
Cette thèse s’intéresse aux collaborations et au partage du savoir entre intellectuels juifs et chrétiens, en France, durant les XIIIe et XIVe siècles et propose une analyse comparative des différents échanges, dans trois domaines distincts : théologie, philosophie et astronomie. En prenant en compte les sources latines et hébraïques qui témoignent de cette transmission du savoir, nous proposons une étude approfondie divisée en deux parties. La première s’intéresse à l’évolution de l’enseignement dans les communautés juives et dans la société chrétienne. La seconde analyse le contexte de rédaction des Extractiones de Talmut, la transmission du savoir entre Maïmonide et Thomas d’Aquin, la collaboration étroite entre Jacob ben Makhir et Armengaud Blaise, ainsi que l’échange intellectuel significatif entre Gersonide et ses confrères chrétiens. Notre objectif est de répondre aux questions suivantes : les savants chrétiens et juifs recevaient-ils l’information selon leur propre valeur intellectuelle, ne tenant pas compte de leur provenance ? Et existait-il une influence directe de l’un et de l’autre ? Cette étude tente ainsi de montrer les différents motifs de ces échanges à travers un champ contextuel constitué par un événement intellectuel précis. Nous verrons ainsi que ces relations vacillent entre méfiance et admiration. / This thesis sheds lights on collaborations and transfer of knowledge between Jewish and Christian scholars in France during the 13th and 14th centuries. We propose a comparative analysis of different exchanges, in three distinct areas: theological, philosophical and astronomical. Taking into account the Latin and Hebrew sources that testify this transmission of knowledge, we propose an in-depth study, dividing in two sections. The first part narrates the evolution of education in the Jewish communities and in Christian society. The second part analyses the context of the Extractiones de Talmut, the transmission of knowledge between Maimonides and Thomas Aquinas, the close collaboration between Jacob ben Makhir and Armengaud Blaise, as well as the significant intellectual exchange between Gersonides and his fellow Christians. Our objective is to answer the following questions: did Christian and Jewish scholars receive information according to their own intellectual value, ignoring their source? And was there a direct influence from one scholar towards the other? Thus, this study demonstrates the different motives of these exchanges through a contextual field constituted by a specific intellectual event. We will perceive that these relations vacillate between mistrust and admiration.
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Weneya´a – "quien habla con los cerros”. Memoria, mántica y paisaje sagrado en la Sierra Norte de Oaxaca

Davila, Caroll isabelle 07 March 2019 (has links) (PDF)
Cette recherche a eu pour but de documenter et interpréter le patrimoine culturel saa (zapotèque) des Bene Ya’a/En’ne I’ya, les habitants zapotèques de la Sierra Norte de Oaxaca, à partir des symboles transmis par les savoirs des weneya’a, les personnes “qui parlent avec les montagnes” et qui sont chargées des activités rituelles de leurs communautés.Les weneya’a donnent une signification à leur patrimoine culturel, à leurs lieux sacrés, à leur temps liturgique, à la vie et à la mort. En ce sens ils sont indispensables pour la transmission des valeurs culturelles et identitaires fondamentales à leurs communautés. Leurs savoirs, ainsi que leur langue dilla ya’a/tíza i’ya sont vecteurs de symboles qui s’inscrivent au sein d’une continuité culturelle du peuple saa.Ces symboles ont été étudiés à partir de deux volets: le premier est centré sur les sessions mantiques réalisées par les weneya’a et les discours rituels qu’ils prononcent en ces occasions en dilla ya’a/tíza i’ya, le second concerne le paysage sacré et sa représentation au sein de la mémoire culturelle. Les deux volets de la recherche sont considérés à partir d’une perspective historique et se présentent, en parallèle, avec l’analyse de documents mantiques datant du XVIIème siècle ainsi qu’avec la prospection archéologique du paysage sacré. L’ensemble du travail, la documentation, tout comme l’interprétation, est le fruit d’une collaboration étroite avec les habitants des communautés où ont été effectuées les recherches.Les activités mantiques sont étudiées à partir d’entretiens et de sessions divinatoires avec les weneya’a provenant des régions Xhon (Cajonos) et Le’ya (Ixtlán). Les entretiens ont permis aux weneyaa de décrire et d’expliquer le sens qu’ils donnent à leurs activités ainsi qu’à l’environnement qui les entoure. Les sessions documentées ont été réalisées dans la communauté d’Exhu’ni (Abejones) et portent une attention particulière sur les symboles représentés lors des lectures ainsi que les prières prononcées durant les sessions en tíza Exhu’ni (zapotèque d’Abejones). Les documents mantiques datant du XVIIème siècle ont été analysés dans le cadre d’un séminaire organisé avec des enseignants de la région, pour qui le dilla ya’a/tíza i’ya est la langue maternelle.Il a été observé que les activités des weneya’a ne se limitent pas à l’activité mantique, mais concernent également les pratiques rituelles dans les lieux sacrés de la communauté. L’histoire de ces lieux a été interprétée de manière pluridisciplinaire, en créant un point de jonction entre les prospections archéologiques et les savoirs des habitants. Pour y parvenir, la signification de ces lieux dans la mémoire culturelle a été étudiée grâce aux explications des weneya’a, les narrations, les rituels qui y sont effectués ainsi que les discours liturgiques qui les accompagnent.Les recherches qui y sont réalisées permettent de contextualiser historiquement les savoirs des weneya’a, les inscrivant dans une continuité culturelle avec les témoignages historiques et archéologiques des Bene Saa, le peuple zapotèque. De plus, elles présentent de manière manifeste leur rôle comme protecteurs de leur patrimoine. Les weneyaa portent et préservent en leur mémoire la signification des symboles de leur culture, de leur paysage sacré, de leur patrimoine matériel et immatériel. Ils sont donc indispensables pour la revitalisation culturelle et identitaire de leurs communautés. Enfin, la méthodologie appliquée pour ce travail présente une approche centrée sur les citoyens et axée sur leur engagement communautaire pour la reconstruction de leur histoire. / Doctorat en Histoire, histoire de l'art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Les petites paroisses rurales du Diocèse de Rimouski : repères historiques et ecclésiologiques au service d'un remodelage paroissial

Pigeon, Claude 29 May 2021 (has links)
Cette thèse apporte des éléments de réponse à la question : « Aujourd’hui, comment faire Église dans les petites paroisses rurales? » La première partie repose sur une analyse de trois périodes de l’évolution du réseau paroissial dans le diocèse de Rimouski. Durant les périodes 1867-1891 et 1928-1950, on retrouve deux dynamiques différentes qui ont conduit à la fondation de petites paroisses en milieu rural : la reconnaissance en un lieu d’une collectivité stable et le soutien apporté à un effort de colonisation du territoire, en contexte de crise économique. La période 1968-2000 présente plutôt une dynamique de lutte pour la survie des petites paroisses dans un contexte de décroissance. Dans chaque cas, les options prises reposent sur un idéal de société chrétienne par un encadrement paroissial. Trois repères ecclésiologiques sont identifiés puis proposés au service du remodelage paroissial actuel. Ces trois repères permettent à la fois de dépasser les considérations traditionnelles de territoire (un village, une paroisse) et de protéger une relation de proximité entre les personnes issues d’un même terroir. Le repère communion structurée invite à considérer la paroisse à partir du rôle qu’elle peut jouer dans l’établissement d’une communion ecclésiale structurée entre différents groupes chrétiens dans le cadre d’un diocèse. La paroisse y est perçue comme une réalité ecclésiale parmi d’autres, mais avec un statut particulier à cause de son caractère stable et de son rattachement à l’évêque par la présence d’un ministre ordonné. Le repère fraternité-solidarité situe la paroisse comme un lieu où doit s’établir un nouveau type de rapport social entre les baptisés. La dimension solidarité correspond à une réalité du contexte rural et à une pierre d ’attente contemporaine. Enfin, le repère espérance-engagement renvoie la paroisse à sa mission de signe eschatologique du monde à venir. Il se manifeste dans l’engagement en faveur de la transformation du monde pour le rendre conforme à ce qu’il contient déjà en puissance, le Royaume de Dieu. La qualification théologique de la paroisse correspond au degré de réalisation de ces trois repères ecclésiologiques. Ces repères constituent des révélateurs de vie chrétienne en paroisse et des indicateurs destinés aux baptisés-confirmés en vue d’un nouveau projet pastoral mobilisateur.
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Pour la structuration de l'identité du chrétien par la vie théologale

Auger, Jean-Philippe 12 January 2022 (has links)
La première épître de Paul aux Thessaloniciens (1 Thés) est un texte à caractère pastoral évoquant les relations des « apôtres » avec « l’Église des Thessaloniciens ». Le texte Identité chrétienne de l’Assemblée des évêques du Québec (AEQ) est aussi un texte à caractère pastoral évoquant les relations d’un « Comité de théologie » avec « plusieurs communautés chrétiennes » actuelles. À l’aide d'outils linguistiques, nous avons fait une lecture de la première épître de Paul aux Thessaloniciens en dégageant des structures identitaires. À l’aide des travaux de Michel de Certeau, nous avons repris les structures dégagées dans l’épître pour lire le texte Identité chrétienne et pour critiquer son approche identitaire. Ainsi, nous avons dégagé deux types de discours identitaires: l’un davantage d’ordre idéologique (AEQ), associant « donné révélé » et « institution », l’autre davantage d’ordre éthique (1 Thés), associant « pratique intersubjective » et « vie théologale ».
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Entre tradition et innovation : l'enseignement du catéchisme chez les Frères des Écoles chrétiennes au Québec, 1936-1946

Lanouette, Mélanie 25 April 2018 (has links)
Entre 1936 et 1946, les Frères des Écoles chrétiennes ont participé activement au renouveau pédagogique et au mouvement catéchistique qui s'observent alors à l'échelle québécoise. L'analyse de leurs revues pédagogiques et de la série catéchistique Mon cahier de religion qu'ils mettent sur le marché en 1944, révèle que les Frères des Écoles chrétiennes ont opéré un véritable renouvellement méthodologique selon les principes de l'école active. Cette rénovation favorisa le passage d'un enseignement catéchistique traditionnel, centré sur les exposés magistraux et les récitations orales, à un enseignement religieux plus concret et plus vivant, basé sur la participation de l'élève et sur la compréhension du message religieux. Même si les Frères ne remettent pas en cause le catéchisme diocésain par questions-réponses qui demeure un manuel obligatoire que les enfants doivent mémoriser, ils innovent en mettant sur pied des activités comme les Semaines de l'enseignement religieux, des expositions catéchistiques, des recherches expérimentales et des publications. Les questionnements rejoignent l'ensemble des pédagogues dans une réflexion collective de fond qui constitue une première étape importante avant les grands bouleversements issus de la Commission royale d'enquête sur l'enseignement dans la province de Québec au début des années 1960. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2013
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Les femmes, les hérétiques et les marchands : trois groupes sociaux représentés sur la façade de l’église abbatiale de Saint-Gilles-du-Gard

Bélanger, Mireille 12 1900 (has links)
No description available.
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De la pastorale migratoire à la coopération technique : missionnaires italiens en Égypte : les salésiens et l’enseignement professionnel (1890-1970) / From the pastoral care for migrants to the technical cooperation : Italian missionaries in Egypt : the Salesians and the vocational education (1890-1970)

Turiano, Anna-Laura 29 January 2016 (has links)
En 1896, les missionnaires salésiens fondent une école des arts et métiers à Alexandrie destinée à un prolétariat immigré d’origine européenne. Dans les années suivantes, la mission multiplie les ouvertures d’écoles dans les villes du Delta et du Canal, mais sa réputation est avant tout liée aux filières professionnelles. Menacées de disparition sous Nasser, à l’instar des autres établissements d’enseignement étrangers, les écoles salésiennes se maintiennent dans le cadre d’accords de coopération bilatérale entre l’Égypte et l’Italie. Ce travail interroge la longévité de la présence missionnaire et la durabilité d’un ensemble d’établissements scolaires au-delà de dates retenues comme points de rupture entre une Égypte coloniale et postcoloniale. Il est question de l’investissement éducatif sur un modèle étranger d’enseignement professionnel et du rôle que les écoles missionnaires ont joué dans la formation de communautés de métiers. Au miroir des établissements salésiens, c’est la mise en place d’un enseignement technique en Égypte, les enjeux éducatifs, économiques et politiques qu’il incarne qu’on entrevoit. Par ailleurs, l’histoire des missionnaires salésiens et de leur réseau scolaire s’inscrit dans un cadre plus large : l’histoire des migrations méditerranéennes vers l’Égypte, l’histoire de l’Église, de la mission et de son aggiornamento et celle des relations italo-égyptiennes. C’est une histoire tout à la fois locale et globale qu’il s’agit d’éclairer. En rupture avec les approches nationaliste et nostalgique, ce travail se veut une contribution originale à l’histoire des missions et de l’enseignement étranger en Égypte. / In 1896 the Salesian missionaries established a school of Arts and Crafts in Alexandria, which was intended for working class European immigrants. In the following years, the mission founded other schools in the Delta and Suez Canal regions, but its reputation was particularly tied to its vocational training institutes. Threatened with disappearance under Nasser, like others foreign schools, the Salesian institutes managed to survive within the framework of Italo-Egyptian cooperation agreements. This dissertation questions the longevity of the missionary presence and the durability of the Salesian school network, hence expanding the boundaries between what is commonly delineated as colonial and post-colonial Egypt. The educational investment that Egyptian families made in Salesian vocational schools is analysed as well as the role the mission played in training trades and professional communities. Through the lens of the Salesian schools we catch a glimpse of the emergence of vocational education in Egypt, its educational, economic and political stakes. Moreover, the history of the Salesian missionaries and their schools is analysed within a broader framework: the history of Mediterranean migrations to Egypt, Church and mission histories as well as their aggiornamento, and eventually the history of Italo-Egyptian relations. The aim is to shed light on a history which is concurrently local and global. Distancing itself both from nationalistic and nostalgic approaches, this work aims to provide an original contribution to the history of missions and foreign education in Egypt.
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Beatrijs' biecht: stilistisch en semiotisch onderzoek

Draux, Roland 20 March 2006 (has links)
L’objectif de la thèse est de rassembler des arguments permettant de déterminer si la seconde partie de la légende mariale moyen-néerlandaise Beatrijs (vv. 865-1038) est originale ou plutôt l’œuvre d’un continuateur. Dans la séquence narrative dont il est question, l’auteur développe le thème de la confession, préalable spirituel à la rémission des péchés.<p>En premier lieu, l’analyse stylistique objective (c.-à-d. basée sur des paramètres quantitatifs) de l’ensemble du corpus-texte nous a permis de ne déceler aucune différence notable entre les deux parties de la légende.<p>Ensuite, par l’étude de la structure diégétique, nous avons tenté d’expliquer le rôle du processus pénitentiel dans l’œuvre moyen-néerlandaise. Grâce aux principes d’analyse sémiotique de Propp, Greimas, Courtès et Dundes, nous avons pu remarquer que la légende présente une double articulation narrative reposant sur une double quête :le rejet du péché par le retour à l’espace hétérotopique initial (dans la première partie) et la quête de la pureté originale par la confession des péchés (dans la seconde partie). Cette dernière quête semble donc très logiquement faire partie intégrante de l’œuvre médiévale.<p><p><p>The aim of this thesis is to determine whether the second part of the Middle-Dutch legend Beatrijs (vv. 865-1038) is original. In the final sequences, the author highlights the role of confession in the absolution of sins.<p>In the first part of our work, we carried out a stylistic analysis of the whole legend that rested on quantifiable parameters. As no significant differences could be observed between the two parts, the stylistic homogeneity seemed obvious.<p>In the second part of our research, the emphasis was laid on the narrative structural approach. On the basis of the theories of semioticians (Propp, Greimas, Courtès and Dundes), we could analyse the legend as a bimotifemic « complex tale » in which the success of the first quest in the first part (return to the heterotopic point of departure) must be considered the first stage in the expiation. The second quest in the second part (return to the original purity) can only be achieved through confession. This physical and spiritual movement ensures absolution and salvation :for that reason we can assert that the confession process is an integral part of the medieval legend as a whole. / Doctorat en philosophie et lettres, Orientation langue et littérature / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Pachacamac (côte centrale du Pérou): aspects du fonctionnement, du développement et de l'influence du site durant l'intermédiaire récent (ca 900-1470)

Eeckhout, Peter 24 March 1997 (has links)
<p align='justify'>Le fameux centre monumental de Pachacamac a fait l'objet d'investigations incessantes depuis la fin du siècle dernier, mais c'est surtout depuis les années '60 que l'intérêt des chercheurs s'est porté sur les pyramides à rampe. Les pyramides à rampe sont des édifices monumentaux construits en briques d'adobe et en tapia sur le même modèle architectonique général. On compte quatorze pyramides à rampes sur le site de Pachacamac, et d'autres dans la vallée du Lurin et les vallées voisines. La plupart des auteurs considèrent que ces constructions remontent à la période Intermédiaire récent (ca AD900-I470), le site portait alors le nom de la divinité principale de la Côte centrale, Ychsma, rebaptisé Pachacamac par les Incas à l'Horizon récent. Le consensus s'est fait autour du modèle explicatif de la "théorie des ambassades", que l'on peut résumer de la façon suivante :lors de la période Intermédiaire récent, une série de sanctuaires dédiés chacun à un membre de la parentèle mythique du dieu auraient été établis dans divers paliers écologiques. Ces sanctuaires auraient eu chacun leur correspondant, leur "ambassade", dans l'enceinte du centre cérémoniel. Le tribut récolté dans les "provinces" était ainsi concentré à Pachacamac-Ychsma, où il faisait l'objet d'échanges entre les différentes "ambassades".</p><p><p align='justify'>Celles-ci, du point de vue architectural, comprendraient un certain nombre d'éléments structurels communs permettant de les ranger sous un même patron désigné sous l'appellation de "pyramide à rampe". Ce modèle aux bases discutables a été largement commenté et étoffé. En réalité, la révision des données disponibles indique que les hypothèses relatives au fonctionnement, au développement et à l'influence du site nécessitent une réévaluation. Celle-ci a constitué l'objectif principal des recherches menées par l'auteur sur le terrain durant quatre campagnes successives comprenant des prospections, des ramassages de surface, des relevés planimétriques et des fouilles à Pachacamac et dans l'ensemble du bas-Lurin.</p><p><p align='justify'>Les résultats des fouilles indiquent qu'à l'Intermédiaire récent, ces structures étaient occupées par une élite restreinte, qui y donnait des banquets et présidait vraisemblablement à des cérémonies. L'ensemble des données convergent vers l'hypothèse selon laquelle les pyramides seraient avant tout des palais, occupées par des personnages de haut statut auxquels les structures servent de tombeau. Chaque pyramide correspondrait au palais d'un chef qui la construit, l'occupe de son vivant et y est enterré à sa mort. La pyramide en tant que siège du pouvoir serait alors abandonnée au profit d'une autre, construite par le successeur du chef défunt. Le modèle de succession dynastique fournit une explication plausible à la multiplication des pyramides à rampe dans le site de Pachacamac mais s'avère difficilement compatible avec la théorie des ambassades. Ainsi, la distribution des pyramides à rampe montre qu'un site spécifique entretenait des relations privilégiées avec Pachacamac dans le Lurin :Pampa de las Florès. Les autres sites comprenant des pyramides à rampe centrale dans le Lurin fonctionnaient par paires selon le même principe, mais à un niveau d'autorité inférieur. Certains sites d'élite sans pyramides à rampe faisaient également partie de la chefferie. Celle-ci englobait vraisemblablement le bas Lurin, une partie du moyen Lurin, le moyen Chilca (au sud du Lurin) et peut-être le bas Chilca.</p><p><p align='justify'>L'hypothèse selon laquelle les pyramides constitueraient autant de palais successifs de chefs locaux permet d'expliquer aussi bien, sinon mieux, le fonctionnement du site. En effet, si l'on accepte de considérer l'idée que les seigneurs ychsma résidant à Pachacamac exerçaient leur autorité sur l'ensemble de la chefferie et recevaient une part des surplus de production locaux, il n'est pas nécessaire de faire appel à d'hypothétiques foules de fidèles "étrangers" (?) pour justifier la construction des diverses pyramides du site et l'entretien de leurs occupants. Les ressources humaines locales suffisaient largement à construire et à entretenir une pyramide par génération (voire même plusieurs pyramides dans l'éventualité d'une autorité bi-partite ou quadri-partite). Il ressort également des recherches que le développement spatial de Pachacamac suit un processus complexe que l'on ne saurait réduire à une simple croissance centrifuge ou à une addition des complexes pyramidaux les uns aux autres au cours du temps. Il est vraisemblable que ce processus a été dicté à la fois par des critères physiques, sociaux et conjoncturels. En ce qui concerne l'influence du site, Pachacamac présente davantage de points communs avec certains établissements et cultures de la Côte centrale-sud et centrale-nord qu'avec sa propre vallée haute, pourtant plus proche dans l'espace. Il est possible de situer la limite supérieure de l'influence du site vers 1000-1200m. Sous l'impulsion des peupIades issues des hautes terres à la fin de l'Intermédiaire récent et à l'Horizon récent, cette limite a sans doute reculé jusqu'en vallée moyenne, vers 450-700m. D'autre part les éléments archéologiques semblent confirmer les données ethnohistoriques évoquant l'existence de la seigneurie de Ychsma dans la zone Rimac-Lurin et l'appartenance des diverses chefferies qui la composaient à une même culture, dont la spécificité reste à définir.</p><p><p align='justify'>Lors de la conquête inca de Pachacamac, le pouvoir local ychsma est relégué à un rôle subalterne. L'occupation inca se manifeste sous différentes modalités :les anciens palais, abandonnés depuis une période plus ou moins lointaine, sont utilisés comme campements et dépotoirs par les pèlerins. Les autorités incas ne réoccupent pas les pyramides à rampe mais construisent leurs propres structures administratives et résidentielles. La situation est différente dans le reste de la zone d'étude, où l'on observe que les structures locales d'autorité et de production continuent de fonctionner à l'Horizon récent, mais sous le contrôle plus ou moins direct de l'Empire. Tout cela sera radicalement bouleversé au XVIe s. lors de la colonisation du Pérou par les Espagnols.<p> / Doctorat en philosophie et lettres, Orientation histoire de l'art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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La convoitise des confins : luttes foncières et redéfinition du national dans le Haut Marañón péruvien (1946-2009) / Greed for the Faraway : land struggles and nation rebuilding in the Peruvian High Marañón region (1946-2009)

Favier, Irène 01 December 2014 (has links)
Angle-Mort de la construction nationale péruvienne, le Haut Marañón est habité par les populations indigènes awajún et wampís, et décrété terre de mission chrétienne au milieu du XXème siècle. Ce territoire amazonien, situé au nord-Est du pays sur une zone frontalière disputée avec l’Équateur depuis les débuts de l’ère républicaine, fait l’objet d’un projet d'intégration à la sphère étatique et nationale. Colonisation interne par des populations paysannes métisses, exploration du sous-Sol préalable à l’élaboration de plans d'extraction minière, pénétration des pratiques narcotrafiquantes, institutionnalisation des œuvres scolaire et médicale: de confin relégué à un statut d’invisibilité, le Haut Marañón devient alors un front de progression de la "société englobante”, nationale puis internationale. Cette recherche retrace l'histoire de la "rencontre" entre deux sphères culturelles, indigène et englobante, dont le Haut Marañón est le théâtre, de l’arrivée des jésuites en 1946 à 2009, date du Baguazo, un conflit sanglant survenu dans la ville de Bagua entre indigènes et forces de police. La thèse montre que loin de se limiter à une simple absorption du marginal par le national, cette rencontre a suscité l'intérêt d'une société civile encore en gestation, et précipité une remise en question partielle du paradigme historique de construction nationale, jusqu'alors sous-Tendu par des logiques socio-Raciales discriminantes et inégalitaires. / As an overlooked piece of Peru’s nation building process, the High Marañón region was mainly populated by indigenous, Awajún and Wampís populations until it was designated a Christian mission land in the middle of the XXth century. This Amazonian territory, located on the northeastern part of the country on the border with Ecuador, has been in diplomatic dispute since the early republican era. As a result, it became the focus of projects whose aim was to integrate the High Marañón into the nation and whose outcome was a number of new phenomena such as a process of “internal colonization” by peasants of mixed race, a series of subsoil explorations for mining extraction, and the institutionalization of activities related to education and health. From a forlorn land made invisible by the limitations of peruvian state apparatus, the High Marañón region became a battleground in the progression of global dynamics. This research aims to narrate the history of the “encounter” of two cultural areas, the indigenous one and the global one, from the arrival of the Jesuit mission in 1946 to the Baguazo event, so-Named after a bloody conflict between indigenous activists and police forces in the city of Bagua which took place in 2009. This research demonstrates that far from limiting itself to a mere absorption of a margin by a nation, this encounter has aroused the interest of Peruvian civil society, and partially called into question the historical nation-Building paradigm, in which socio-Racially biased logics have thusfar prevailed.

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