• Refine Query
  • Source
  • Publication year
  • to
  • Language
  • 95
  • 26
  • 3
  • Tagged with
  • 189
  • 189
  • 76
  • 59
  • 56
  • 55
  • 52
  • 27
  • 25
  • 24
  • 23
  • 23
  • 23
  • 22
  • 22
  • About
  • The Global ETD Search service is a free service for researchers to find electronic theses and dissertations. This service is provided by the Networked Digital Library of Theses and Dissertations.
    Our metadata is collected from universities around the world. If you manage a university/consortium/country archive and want to be added, details can be found on the NDLTD website.
151

L'illumineuse, suivi de «La claque de feu monumentale» : mysticisme et féminisme dans La pérégrin chérubinique de Jovette Marchessault

Martin, Marianne 11 1900 (has links)
L’illumineuse est un texte dramatique construit autour de la figure de l’écrivaine québécoise Jovette Marchessault. La pièce, relevant à la fois de l’hommage et du récit initiatique, propose une réflexion sur l’expérience de lecture, sur l’écriture et sur le legs artistique féministe. Dynamisée par un important jeu intertextuel, L’illumineuse met en scène une exploration et une célébration ludique de l’oeuvre de Marchessault, en intégrant des personnages et des extraits issus de ses écrits. L’action de L’illumineuse se déroule en une nuit, dans le huis clos d’un appartement d’étudiante, au sein duquel une jeune écrivaine angoissée recevra la visite des « femmes légendaires » (Anne Hébert, Anaïs Nin, Violette Leduc, etc.) qui peuplent les pièces de théâtre de Marchessault. L’essai La « claque de feu monumentale » : mysticisme et féminisme dans La pérégrin chérubinique de Jovette Marchessault se penche sur le dernier texte publié de Jovette Marchessault et sur l’héritage mystique à la fois traditionnel et revendicateur qu’il contient. Nous y relevons, en un premier temps, les mécanismes textuels qui supportent le mysticisme de La pérégrin chérubinique. Par la suite, sont analysées les représentations théâtrales dont l’oeuvre fit l’objet, organisées par la metteure en scène et interprète Pol Pelletier, dans le but de réfléchir au mysticisme à l’épreuve de la scène. En réfléchissant à la fois aux média textuels et dramatiques, l’essai aborde la question de l’art comme vecteur du sacré, tout en mettant de l’avant les subversions féministes des créatrices de La pérégrin chérubinique. / L’illumineuse is a play built around the heritage of Quebec writer Jovette Marchessault. The text, which is both a tribute and an initiation story, focuses on the relationship between reader and fiction, the experience of writing, as well as the artistic legacy of feminism. We hope that L’illumineuse is able to travel through and celebrate the work of Marchessault, as characters and words from her own writings are transposed into a new and original setting, creating a dynamic exploration of intertextuality. The play’s story happens all in one night, in the huis clos of a students’ apartment, in which an anxious young writer will have the visits of the “legendary women” (Anne Hébert, Anaïs Nin, Violette Leduc, etc.) coming from Marchessault’s own plays. The essay La “claque de feu monumentale”: mysticism et féminisme dans La pérégrin chérubinique de Jovette Marchessault, is about Marchessault’s last published text and its mystical tone, which is respectful of tradition and, at the same time, highly vindicative. First, we identify the textual mechanisms which support the mystical aspect of La pérégrin chérubinique. Then, we analyse the theatrical performances of the text by the director and performer Pol Pelletier, in order to question the staging of mysticism. By reflecting on textual and theatrical media, the essay aims to explore the ways in which the sacred is conveyed by art, as well as the feminist subversions of La pérégrin chérubinique.
152

Bruit blanc ; suivi de Les dispositifs sonores dans la poésie de Marie Uguay et de Joséphine Bacon

Henry, Cassandre 04 1900 (has links)
Mémoire en recherche-création / Ce projet de recherche-création explore les avenues narratives d'une pensée de contrôle du corps par le sonore. Le travail de création réfléchira les mécanismes, les sentiments, les contraintes conscientes ou inconscientes de personnages face à l'environnement sonore urbain. Ces mécanismes, qu'ils soient intériorisés ou non par les personnages, permettront de penser le dispositif sonore, au sens de Foucault puis interprété par Agamben. Le dispositif crée, entre l'être sur lequel il agit et l'ensemble des dits et non-dits qu'il contient, un « processus de subjectivation », ou de « désubjectivation »: il se fait contrôle, s'organise en rapports de force. La partie création met en scène des personnages qui sont habités par des idéaux d'une libération du corps par la musique, que cette libération − ou son échec − soit spatiale, temporelle, sociale ou psychique. Ce travail se consacrera également à une analyse du recueil de Joséphine Bacon Un thé dans la toundra/ Nipishapui nete mushuat (2013) et du recueil L'Outre-vie (1979) de Marie Uguay. Ces autrices créent une dimension sonore et vocale évidente dans leurs poèmes, une sensibilité, voire une sursensibilité à l'ouïe − notamment par le teueikan (tambour) chez Bacon et par les « racines sonores » pour Uguay. Le son devient un vecteur qui permet de penser la subjectivité dans des possibles spatiaux et temporels simultanés que le corps paraît empêcher. R. Murray Schafer nomme « schizophonie » la séparation de la source d'émission du son par sa reproduction, par la multiplication des enregistrements. Ce rapport différé à la musique produite à distance du corps des musiciens − s'il s'agit de musique instrumentale − joue un rôle dans ce réseau de rapports de force, dans ce dispositif qui nous intéresse. Les sources sonores se sont aujourd'hui multipliées et apparaissent, par l'enregistrement, souvent déplacées et séparées de leur contexte de production original. Comment penser ces effets de décontextualisation? Le travail de création s'intéressera aux modalités et aux effets d'une voix énonciative travaillée par ces diverses représentations d'un corps qui entend, récepteur de réalités différées, d'une pensée du corps disséminé. Pour parler non pas seulement d'écoute, mais plutôt de ce que qui l'excède, de ce vers quoi tend l'écriture poétique: possibilité de l'écoute de l'autre, ou de l'écoute de ce qui est autre. / This research-creation M.A. thesis explores the narrative avenues of the impacts of sound and its effects to control the body. The creative writing work will show the mechanisms, feelings, and the conscious or unconscious constraints that are facing different characters with the urban soundscape. Those mechanisms, whether they are interiorized or not by the characters, will open a reflexion on the dispositif, as imagined by Foucault and later interpreted by Agamben. The dispositif (or apparatus) creates, between the subjectivity on which it acts and all of the contents it holds hidden or unhidden, a « process of subjectification » or « desubjectification »: it organizes, it creates a network of forces upon the subject. Bruit blanc, the creative writing work of this thesis, places characters that are hunted by ideals of a liberation of the body by music, whether this liberation − or its failure − is spatial, temporal, social or psychic. This work will also give space to an analysis of two poetry booklets: Un thé dans la toundra/ Nipishapui nete mushuat (2013) by Joséphine Bacon and L'Outre-vie (1979) by Marie Uguay. Those authors create upon reading a sonic and vocal dimension, a sensibility − even a hypersensibility − to hearing, especially through the teueikan in Bacon's poems and through racines sonores (« sound roots ») for Uguay. Their books present many esthetical and philosophical considerations on hearing as a physical and physiological phenomenon: sound becomes a vector throughout which we can imagine subjectivity in unsettling spatial and temporal possibilities that the body seems to forbid. R.Murray Schafer names « schizophonia » the splitting between what makes the sound and what transmits it which comes with the proliferation of recording technologies. This delayed connection to music that can be produced far from the bodies of musicians (when concerning instrumental music) plays a role in this network of forces, in this apparatus that keeps our interest. How can we think those effects of decontextualisation? Bruit blanc embodies the modalities and the effects of an enunciative voice that lives with different representations of a body hearing as a receptor of delayed realities, allowing to imagine the body in unquieting ways;to think about the possibility of listening to others, and to the listening of otherness.
153

Conflit et complicité : la communauté des femmes chez Clarice Lispector

Antonaci Gama, Carolina 08 1900 (has links)
S’il y a deux mots qui nous appellent encore, nous convoquent, nous incitent à rêver et en même temps résistent à bien des égards à livrer leur « vérité », ce sont bien les mots « communauté » et « femme ». Cette thèse s’efforce de les rapprocher, de les garder dans la proximité et ce à partir des écrits de Clarice Lispector. Étant donné que l’oeuvre de l’écrivaine brésilienne, composée dans sa grande majorité de personnages et narrateurs féminins, met souvent en scène des face-à-face féminins, nous examinons comment ces rencontres témoignent d’une possible communauté des femmes. Cependant, tel qu’annoncé dans le titre de cette étude, la communauté des femmes dont il est question dans l’oeuvre de Lispector est celle qui existe sporadiquement oscillant entre conflit et complicité. Pour tenter de donner une forme et un vocabulaire à une telle communauté des femmes, nous parcourons les principales théories de la communauté, notamment celles développées par Jean-Luc Nancy, Maurice Blanchot, Jacques Derrida et Roland Barthes ainsi que certaines théories du féminisme. Ensuite, nous explorons des notions qui « provoquent » l’irruption de la communauté des femmes comme la répétition, le rythme, l’inspiration et le don. En fin de compte, ce résumé aurait pu n’avoir qu’une phrase, une seule phrase qui résume toute la thèse : la communauté de celles qui n’ont pas de communauté ou pas une communauté comme les autres. / If there are two words that still call us, summon us, make us dream and at the same time resist in many ways to deliver their "truth", they are community and woman. This thesis strives to bring them closer, to keep them in proximity in referring to the writings of Clarice Lispector. Since the work of the Brazilian writer, composed largely of female characters and narrators, often features women's face-to-face, we examine how these encounters reflect a possible community of women. However, as announced in the title of this study, the community of women in question in Lispector's work is one that exists sporadically oscillating between conflict and complicity. In an attempt to give form and vocabulary to such a community of women, we go through the main theories of the community, especially those developed by Jean-Luc Nancy, Maurice Blanchot, Jacques Derrida and Roland Barthes as well as some theories of feminism. Then we explore concepts that "provoke" the emergence of the community of women as repetition, rhythm, inspiration and gift. Ultimately, this summary could have had only one sentence, one sentence that sums up the whole thesis: the community of women without community or not a community like the others.
154

Poétiques du récit de retour aux origines : du documentaire au roman ; et, Je t'envoie des photos des primevères dans le sable

Noël, Marine 08 1900 (has links)
Thèse en recherche-création Cotutelle avec l'Université de Lorraine, Nancy, France / Cette thèse porte sur le récit de retour aux origines dans la littérature contemporaine française et se concentre sur des auteurs transclasses, c’est-à-dire qui ont quitté leur milieu d’origine et changé de statut social. Elle s’intéresse spécifiquement à un corpus d’auteurs originaires de régions non attractives de l’Hexagone. Elle concentre son analyse sur des textes de Nicolas Mathieu, Annie Ernaux, Didier Eribon, Édouard Louis et Raymond Depardon. Ce travail détermine d’abord ce qui est entendu par « récit de retour » en littérature, notamment lorsqu’il s’agit de représenter les campagnes qui intéressent ces auteurs. Il dégage des poétiques du retour chez chacun de ces auteurs, en observant l’hybridité générique qui les traverse : la photobiographie et le documentaire avec Depardon, le roman avec Ernaux et Mathieu, l’autobiographie avec Louis, l’essai avec Eribon. Dans un second temps, la thèse examine la temporalité et la géographie du retour, en particulier les motifs de la nostalgie et du déplacement. La thèse explore ensuite le point de vue de l’auteur, narrateur ou personnage transclasse sur son milieu d’origine, point de vue tantôt décalé, renouvelé ou surplombant. À cette recherche succède un texte de création, Je t’envoie des photos des primevères dans le sable, qui allie, en deux temps, fiction et enquête photolittéraire et qui questionne lui aussi le geste de retour aux origines en milieu rural. / This thesis focuses on the return to origins in contemporary French narratives. It examines the works of authors who left their hometown or their village and experienced social mobility. It specifically investigates the works of authors who come from post-industrial and non-touristy areas in France: Nicolas Mathieu, Annie Ernaux, Didier Eribon, Édouard Louis and Raymond Depardon. First, this work analyzes what the notion of return in literature implies, especially when French rural life is represented. The study aims to define a poetics of return for each of these texts, focusing on how these books are multi-genre or genre-bending: photobiography and documentary with Depardon, fiction with Ernaux and Mathieu, autobiography with Louis, essay with Eribon. In a second part, we examine the temporality and the geography of return, in particular nostalgia and displacement. This thesis also explores the author, narrator or character’s point of view on their background, as someone who left and changed their social status: the final chapter analyzes how this point of view has shifted, how it is renewed, but also how it can present itself as distant and apart. A creative text follows this research: titled I am sending you pictures of the primroses in the sand, it brings fiction and documentary (which includes photographs) together and reflects on the return gesture within rural areas.
155

Noces de plumes (et de vent) : section création : L'apprentissage poétique : une transformation du rapport au langage : section réflexion critiquqe

Toussaint, Geneviève 13 April 2018 (has links)
L'apprentissage poétique est une démarche existentielle qui demande au poète de quitter la réalité, soit ce qui est communément admis, pour atteindre le réel, c'est-à-dire le lien singulier que l'Être entretient avec le monde et les choses. Pour que cette rencontre devienne possible, le poète doit se détacher de la rationalité et se tourner vers une connaissance intuitive qui se manifeste par un langage souple à l'analogie. Grâce à ce changement de position, le poète découvre un autre lieu, celui du poème, qui est également celui de la solitude essentielle, selon l'expression de Maurice Blanchot. L'expérience de ce lieu, atteinte et enracinée par la lecture et l'écriture, fait que le malaise psychologique est transcendé au profit d'une détente ontologique, comme cela est perceptible dans Je t'écrirai encore demain de Geneviève Amyot, oeuvre phare ayant servi d'impulsion à l'écriture du recueil Noces de plumes (et de vent) ainsi que d'accompagnement à la présente réflexion.
156

Repenser la demeure : une valse entre deuil et désir dans Les maisons et Faire les sucres de Fanny Britt

Babkine-Ringuette, Astrid 08 1900 (has links)
L’essai suivant brosse un portrait général du rapport à l’espace domestique des personnages de fiction dans les romans Les maisons et Faire les sucres de Fanny Britt. Certains concepts issus de la géographie sociale tels que l’identité spatiale, la pratique et la représentation du lieu, permettent d’étudier l’habiter des personnages. L’analyse montre que les désirs individuels modulent les pratiques et représentations de l’espace habité. Par ailleurs, il ressort de cette étude que le deuil occupe une place prépondérante dans la représentation du chez-soi. J’ai tenté d’exploiter les relations possibles entre ces deux objets dans le cadre de ma démarche créatrice. La narratrice est progressivement amenée à faire le deuil de l’espace habité. / The following essay provides a general portrait of the relationship to domestic space of fictional characters in Fanny Britt’s novels “Les maisons” and “Faire les sucres”. Certain concepts from social geography such as the identity with place, the practices and representations of place have provided very useful keys for understanding the characters’ inhabiting of space. The analysis shows that individual desires modulate the practices and representations of inhabited space. Moreover, it emerges from this study that mourning occupies a preponderant place in the representation of home. I have attempted to explore the possible relations between these two objects within the framework of my creative approach. The narrator is gradually led to mourn the loss of the inhabited space.
157

"je parlerai des amélanchiers de saint-maxime-du-mont-louis", suivi de "ARWEN 37 - une tentative"

Harnois-Blouin, Mathieu 11 1900 (has links)
Mémoire en recherche-création / je parlerai des amélanchiers de saint-maxime-du-mont-louis est un récit en fragments composé en quatre sections/saisons. Ce texte-mosaïque dépeint une certaine écologie haute-gaspésienne : communauté, horticulture, amour, déchirures, solidarité, distance, violence, partage, résilience, autosuffisance. Ce récit, qui fait le pari de la douceur et de l’espoir, laisse entendre une critique des jeux de pouvoir permis par le capitalisme et son régime de propriété privée. je parlerai des amélanchiers de saint-maxime-du-mont-louis laisse entrevoir un monde de possibilités (complexes et fluides) où la nature impose son rythme. ARWEN 37 – une tentative est un essai en fragments qui propose une analyse des visées et des effets du texte Un œil en moins, de Nathalie Quintane. Le texte pose (et incarne) la question de la littérature comme espace de résistance politique : l’essai (la tentative) donne lieu à un exercice de déconstruction des normes et exigences qui entourent la rédaction d’un mémoire en littératures de langue française. ARWEN 37 – une tentative explore le thème de la séparation (ou du rattachement) entre « politique » et « littérature ». Ce texte, qui puise à la fois dans l’intime et le social, dénonce les dynamiques de pouvoir qui régissent nos rapports avec l’institution (politique, économique ou universitaire). / je parlerai des amélanchiers de saint-maxime-du-mont-louis is a collection of fragments written in four sections/seasons. The narrative takes the form of an ecological mosaic, representing the reality of a certain community in Haute-Gaspésie (horticulture, trauma, solidarity, kindness, violence, resilience, self-sufficiency). This text, guided by hope and tenderness, addresses the abuses enabled by capitalism and private ownership. je parlerai des amélanchiers de saint-maxime-du-mont-louis shows a world of complex and fluid possibilities, where nature stands its ground: trees are still growing, and birds chirping. ARWEN 37 – une tentative is a fragmented essay analyzing the aims and effects of Nathalie Quintane’s novel Un œil en moins. The text analyzes the separation (or ties) between politics and literature, and questions the extent to which literature can perform political resistance. While bringing up both personal and social stories, this essay attempts to deconstruct the norms ordering the redaction of a masters’ dissertation in littératures de langue française. This text provides a critique of the power dynamics defining our relations with political, economic and academic institutions.
158

Bateau brûlé (roman) ; suivi de Poétique de la fuite dans le récit dystopique contemporain et écoféministe (essai)

Roy, Coralie 03 1900 (has links)
Ce mémoire en recherche-création combine un roman (Bateau brûlé) et un essai (Poétique de la fuite dans le récit dystopique contemporain et écoféministe), l’un inspirant l’autre. Bateau brûlé : Le monde est toujours noir. Seko est fascinée par la seule source de lumière possible, mais la ville qui la voit grandir s’oppose à sa curiosité. Il n’y a de place que pour les plufors, ces dirigeants cruels qui décident des endroits éclairés. À travers une vie qui lui échappe et des souvenirs qui ne sont pas toujours les siens, Seko tente de déceler si la lumière est réellement sa destinée, même alors qu’elle prend la fuite à bord d’un bateau condamné. Poétique de la fuite dans le récit dystopique contemporain et écoféministe : Ce bref essai analyse plusieurs œuvres, théories et recherches dans le but de les faire converger vers le consensus que la dystopie est féministe et sert à dénoncer. Une tangente récurrente des dystopies écoféministes est le thème de la fuite, si prédominante qu'on pourrait la considérer comme poétique. Afin de mieux comprendre ce concept, je propose une lecture du roman Hivernages (2017) de Maude Deschênes-Pradet centrée sur ce thème. Pourquoi fuir alors que, Hivernages le prouve, il n’y a aucun refuge à atteindre ? Le corpus qui m’intéresse et qui alimente ma propre œuvre explore la manière dont la fuite affecte la réalité physique et la psychologie des personnages ainsi que la forme du récit. La poétique de la fuite constitue un élément narratif et structurel résultant de deux causes distinctes, mais imbriquées : la temporalité fragmentée du récit et l’ambition écoféministe de s’opposer à l’environnement toxique. / This memoir combines a novel (Bateau brûlé [Burnt Boat]) and an essay (Poetics of Escape in Contemporary and Ecofeminist Dystopian Narratives), one inspiring the other. Bateau Brûlé: The world is always dark. Seko is fascinated by the only possible light source, but the city that sees her grow is opposed to her curiosity. There is only room for the “plufors”, cruel rulers who decide where the light goes. Through a life that eludes her and memories that are not always her own, Seko wonders if the light truly is her destiny, even as she flees on a doomed ship. Poetics of Escape in Contemporary and Ecofeminist Dystopian Narratives: This essay analyses several works, theories and pieces of research in an attempt to make them converge towards the consensus that dystopia is a feminist undertaking. A recurring tangent of ecofeminist dystopias is the theme of escape, so predominant one might even consider it poetic. In order to clarify this concept, I suggest a reading of the novel Hivernages (2017) by Maude Deschênes-Pradet focusing on the poetics of escape. Why flee, when Hivernages proves there is no refuge to reach? The corpus that interests me and that feeds my reflection and imagination explores how the flight affects both the characters’ physicality and psychology as well as the form of the narrative itself. In every case, the poetics of escape constitute a fictional and structural element that results from two distinct but intertwined causes: the narrative’s fragmented temporality and the ecofeminist ambition to oppose the toxic environment.
159

Velours façonné ; suivi de Les logiques initiatiques à l’oeuvre dans La petite Fadette de George Sand

Laforce Tarabay, Raphaële 11 1900 (has links)
La partie « création » de ce mémoire intitulée Velours Façonné consiste en un recueil de sept contes, incluant un récit-cadre (La ronde des vieillards), racontés par des voix multiples appartenant aux membres d’une Résidence pour personnes âgées visitée par un conteur, Monsieur Doré. Ces contes ont pour thématique un rite de passage de la vie humaine tels que définis par l’ethnologue et folkloriste Arnold van Gennep dans Rites de passage paru en 1909 : l’épreuve de la peur chez l’enfant (Chapeau d’paille, Agathe), le rite initiatique pubertaire (Le Carnet), l’initiation par le voyage (En dormant comme un loir), l’entrée dans la vieillesse (Tarabiscotés) et le deuil (Les voix éclatées). Ces deux fils conducteurs – la figure traditionnelle du conteur et les rites initiatiques – organisent donc les différents types de contes de ce recueil en fonction de temporalités et de personnages diversifiés. Ces récits sont unis par un ton nostalgique et par le désir de donner une voix aux objets et à la nature, soit par un travail sur l’animisme et la miniaturisation. À la manière de George Sand, pour qui le merveilleux et la fiction remettent à l’endroit un monde chaotique et dont l’écriture déclenche « un rite de passage du monde urbain de 1848, déchiré par la violence politique, au monde des campagnes où règne la solidarité » (Lagrave, 2012 : 130), je veux faciliter l’entrée dans un monde imaginaire et penser mes contes comme des récits initiatiques et des rites pour le lecteur. C’est ainsi que j’explore le conte comme rite de passage en soi grâce au narrateur qui fera office, en quelque sorte, de la figure du conteur chez Sand, le Chanvreur. Bien que La Petite Fadette (1849) soit un roman, il est possible d’y retrouver, du point de vue formel et structurel, des emprunts au conte merveilleux. La fin heureuse, digne d’un conte classique, n’exclut qu’un seul des protagonistes : Sylvinet, l’aîné des jumeaux de la famille Barbeau, dont la partie « recherche » de ce mémoire tentera de retracer la trajectoire malheureuse. Les craintes superstitieuses de leurs parents ainsi que les avertissements de la sage-femme du village qui seront ignorés sont autant d’intersignes annonciateurs de la destinée de Sylvinet, de son malheur comme du bonheur de son frère. Proposant « une lecture interprétative de la littérature qui travaille à articuler poétique du texte et ethnologie du symbolique » (Scarpa, 2013), l’ethnocritique me permettra d’envisager les logiques culturelles du texte à partir des rites initiatiques des garçons, qui, pour accéder au monde naturel et social, empruntent la voie des oiseaux (Fabre, 1986). Victime du sort, Sylvinet est également un « personnage liminaire » (Scarpa, 2009; Ménard, 2017), héros négatif et « raté » puisqu’il ne réussira pas son rite de passage vers l’âge adulte et son intégration dans son groupe social. / The “creative writing” portion of this thesis, entitled Velours Façonné consists of a collection of seven tales, including a frame story (La ronde des vieillards), narrated by multiple voices, belonging to the residents of an elderly people home who are visited by a storyteller, Monsieur Doré. These tales share a common theme, that of the rite of passage in a human life, such as it is defined by the ethnologue and folklorist Arnold Van Gennep in his Rites de passage, published in 1909: the test of fear for a child (Chapeau d’paille, Agathe), the initiatory puberty rite (Le Carnet), the initiation through travel (En dormant comme un loir), entering old age (Tarabiscotés) and grief (Les voix éclatées). These two guiding principles – the traditional figure of the storyteller and the initiatory rites – structure the different types of tales of this collection in function of the temporalities of the diversified characters. These stories are united by a nostalgic tone and by the desire to give a voice to objects and to nature, which is attempted by a work of miniaturisation and animism. In George Sand’s style, for whom the marvelous and the fictive turn the chaotic world right side up and whose writing triggers “a rite of passage from the urban world of 1848, torn apart by political violence, to the world of the countryside where solidarity reigns1” (Lagrave, 2012 : 130), I want to facilitate the entry in an imaginary world and think my stories as initiatory in and of themselves and as rites for the reader. That is how I explore the tale as a rite of passage in itself, thanks to a narrator who will act, in a way, as the figure of the storyteller of Sand, the Chanvreur. Although La Petite Fadette (1849) is a novel, it is possible to find in it, from a structural and formal point of view, borrowings for the fairy tale. The happy ending, which would be typical in a fairy tale, excludes only one of the protagonists: Sylvinet, the elder of the twins of the Barbeau family. It is for this character that the “research” portion of this thesis attempts to retrace unfortunate trajectory. The superstitious fears of their parents, as well as the warnings of the village’s midwife, which will be ignored, are premonitory signs (intersigns) announcing both Sylvinet’s destiny and his misfortunes, as well as and his brother’s future happiness and fortunes. Ethnocritisism will allow me to envision the cultural logics of the text from the initiation rites of boys, who, in order to gain access to the natural and social world, take the path of the birds (Fabre, 1986). Victim of fate, Sylvinet is also a “liminary character” (Scarpa, 2009; Ménard, 2017), negative hero and “failed” because his rite of passage is failed and he therefore will not reach adulthood, nor will he integrate with his social group.
160

L'archéologie de la création chez Marguerite Yourcenar : représentations de la spatialité dans l'Œuvre au noir

Manea, Lucia 11 April 2018 (has links)
Dans le but de reconstituer la méthode de travail et d'écriture de Marguerite Yourcenar et de relever les éléments qui concourent à l'agencement d'une vision sur la Renaissance dans L'Œuvre au Noir, nous interrogeons les archives de composition du roman, essentielles à sa compréhension. Par la comparaison de l'œuvre avec ses versions et ses références (d'ordre multiple : historiographique, littéraire, géographique, philosophique, iconographique) sur lesquelles l'auteur réfléchit et qu'il interroge, nous démontrons que les relations entre le texte, ses composantes et ses principes générateurs ne révèlent pas seulement les étapes et les enjeux, mais également l'esthétique de la création de l'écrivain, ainsi que sa vision particulière de l'historicité. À travers une archéologie littéraire se revendiquant à la fois de l'intertextualité et de la génétique, nous poursuivons un double objectif: tout premièrement, reconstituer les phases préparatoires de l'écriture afin d'appréhender l'esthétique mise en jeu par le scripteur et sa vision de l'historique en relation avec le fictionnel. Dans le deuxième volet, nous montrons le rôle, dans la dynamique du récit, de la construction de l'espace, qui relève d'une poétique de l'historicité puisque le rapport du créateur avec ses références dévoile une attention spéciale à l'égard des représentations de la spatialité. Comment l'écrivain crée-t-il l'espace et quels sont les enjeux du fonctionnement de ce principe primordial de la création ? Dans L'Œuvre au Noir, dont la trame est articulée entre l'errance (le monde ouvert et mobile) et l'immobilité (le monde fermé, à dynamique interne), les configurations spatiales se cristallisent par rapport à un espace culturel (résultat des recherches référentielles de l'écrivain) et à un espace focalisé par les personnages. Par le mélange de la fiction, de la référence et du visuel prennent corps plusieurs conceptions paysagères et cosmiques déployées entre une vision idéalisée (la jeune Renaissance) et une vision désabusée (la Renaissance tardive). Notre étude de la construction de la spatialité dans L'Œuvre au Noir révèle la manière dont l'esthétique de la création converge vers la constitution d'une vision sur le monde renaissant qui modifie la vue du lecteur sur cette époque. L'idée d'une anti Renaissance, loin de la glorification des artistes et des poètes, de la célébration de l'homme et de son destin, s'impose au fil de la lecture.

Page generated in 1.8311 seconds