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Prémisses d'une approche d'intervention éducative basée sur l'installation vidéo favorisant l'engagement chez les adolescents dans un contexte communautaire de prévention de la violenceLabrie, Marie-Pierre January 2009 (has links) (PDF)
Cette recherche porte sur l'engagement d'adolescents au coeur de projets de création vidéo, dans un contexte d'éducation communautaire, en prévention de la violence. Au moyen d'une recherche-action, il est question de dégager ce qui favorise cet engagement, en proposant une approche qui permettrait à ces jeunes de découvrir les possibilités expressives de l'installation vidéo et qui les stimulerait à mener à terme un travail créatif. C'est d'abord par une démarche conceptuelle que les concepts-clés sont cernés. En premier lieu, il s'agit de définir la notion d'adolescence et d'engagement à la création. Par la suite, le medium vidéographique est étudié et ses propriétés engageantes sont examinées. Aussi, l'installation vidéo est choisie comme dispositif à utiliser avec les jeunes à cause de son potentiel d'interaction. Arrimées à cette recherche théorique, des stratégies issues de mon expérience comme éducatrice me permettent d'élaborer une séquence pédagogique type qui viserait à engager les adolescents à la création. Cette séquence pédagogique a été soumise à l'expérimentation avec des adolescents issus de milieux socioculturels divers, à Montréal. Par la suite, de cette expérimentation ont émergé les grandes lignes d'une approche qui pourrait être adoptée par des éducateurs manifestant le désir de travailler avec le medium vidéographique. L'issue de cette recherche ne viserait pas simplement l'application d'un modèle unique d'atelier vidéo à vivre avec les adolescents, mais bien à découvrir les paramètres qui favoriseraient leur engagement. Ces paramètres peuvent être intégrés dans une séquence pédagogique malléable, s'adaptant aux besoins précis d'un contexte éducatif. Dans l'ensemble, il est question des défis d'enseigner dans un cadre autre que l'école, c'est-à-dire dans le milieu communautaire, et d'engager des adolescents dans des projets de création, de sorte que la vidéo devient moteur de changement social. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Adolescents, Engagement, Vidéo, Installation vidéo, Communauté, Approche d'intervention, Projet de création.
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La déposition des chemins ; suivi de Promenades en territoires éparpillésDawson San Martin, Nicholas January 2009 (has links) (PDF)
Le volet création de ce mémoire comporte trois parties. Dans la première, le sujet affirme son exil en éparpillant ses origines, les saisons et les langues. À la fin de cette partie, le sujet se situe à la croisée des chemins, celui de la mémoire et celui de l'imaginaire. Dans la seconde partie, le sujet choisit de parcourir le chemin lui permettant de construire son propre territoire identitaire. Toute son attention est portée vers le paysage, si bien qu'il pourra déambuler librement au cours de la troisième partie. Il construit alors son identité à partir des signes recueillis à même le paysage montréalais pour que la fin de l'hiver coïncide avec la réconciliation, avec son exil. Les deux premières parties sont écrites en vers -la première étant exempte de ponctuation -, tandis que les poèmes de la troisième partie sont en prose. Cette exigence formelle illustre le parcours du sujet: le projet s'élabore d'abord autour de la rupture pour tendre vers une écriture plus fluide. Le dossier d'accompagnement comprend quatre promenades thématiques. Dans la première, l'exil est présenté comme un état: pour l'exilé, le fantasme du pays perdu est confronté à son appartenance à la terre d'accueil. Cette confrontation empêche l'exilé de s'enraciner dans un pays particulier. Le lieu d'habitation est plutôt un entre-deux qui induit un mouvement. Celui-ci est conceptualisé dans la seconde partie à l'aide de la théorie du sujet lyrique. Le je y est présenté comme une quatrième personne du singulier se projetant dans les autres auxquels il s'adresse, dans les objets qu'il convoque et dans les divers lieux qu'il arpente. La troisième partie se consacre à la déambulation qui est pour l'exilé la seule façon de s'inscrire dans le monde. La quatrième partie soulève la question de la langue: l'écrivain qui écrit en langue d'emprunt n'abandonne pas sa langue maternelle, mais lui donne une place privilégiée afin de rendre compte de l'expérience de l'exil. Ces quatre promenades visent à illustrer l'éparpillement des lieux, du temps et des idées que l'exil implique. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Exil, Entre-deux, Sujet lyrique, Déambulation, Lieu, Langue, Altérité, Frontières.
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Proposition d'un modèle de concept de créativité applicable pour le design de mode au collégial et transférable à d'autres domaines et ordres d'enseignementFilteau, Suzanne January 2009 (has links) (PDF)
Est-ce que tous les enseignants et les étudiants parlent de la même chose, lorsqu'il est question de créativité? Plusieurs études effectuées au Québec et ailleurs nous révèlent que non. Dans ce contexte, comment favoriser le développement de la créativité chez les étudiants? Nous présentons les résultats d'une vaste recension des écrits que nous avons effectuée. Cette synthèse a permis de développer un modèle du concept de créativité applicable pour le design de mode au collégial et transférable à d'autres domaines et ordres d'enseignement. Notre modèle du concept de créativité nous permet de suggérer la définition générale suivante du concept de créativité. La créativité est un système composé de cinq éléments distincts, interreliés et formant un tout. Ces cinq éléments sont caractérisés par la personne, le processus, le produit, la période et la place (l'environnement) (aussi appelés les 5P). Les 5P sont interdépendants et sont interreliés par la pensée créatrice, par la production et par la création individuelle ou la création d'alliance lors d'une activité créatrice. Une validation de ce modèle a été réalisée auprès de deux expertes en enseignement de la créativité et auprès de différents enseignants issus de domaines et de cégeps différents. Cette validation laisse entrevoir que le modèle de créativité proposé peut définitivement: être transférable à d'autres domaines ou ordres d'enseignement, contribuer à fournir une meilleure vue d'ensemble de la créativité, servir à soutenir l'enseignement de la créativité, car le modèle semble être un outil intéressant pour le développement de celle-ci,
aider les étudiants à mieux comprendre, rationnellement, la créativité, faciliter la communication entre collègues et étudiants lorsqu'il est question de créativité, et permettre aux étudiants de mieux prendre conscience de leurs processus
mentaux concernant la créativité. Selon les résultats, et dans une moindre mesure, ce modèle peut aussi: soutenir l'évaluation de la créativité et aider à mieux définir les critères
d'évaluation de la créativité, encourager les étudiants à mieux autoévaluer leurs produits créatifs, stimuler l'engagement des étudiants dans leurs études, et stimuler la motivation des gens à vouloir être plus créatifs. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Créativité, Processus créatif, Éducation, Enseignement, Apprentissage.
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Approches cinématographiques et récit documentaire : manières d'être et manières de voirAllard, Geneviève January 2009 (has links) (PDF)
Dans notre mémoire Approches cinématographiques et récit documentaire. Manières d'être et manières de voir, nous étudions les procédés de transformation, de passage et d'altération de la forme cinématographique documentaire. Par la description et l'analyse des oeuvres contemporaines Dammi i colori de l'artiste albanais Anri Sala et Imitations of life du cinéaste torontois Mike Hoolboom, nous tentons d'exposer les codes et les rouages de ce langage cinématographique, puis d'identifier les stratégies mises de l'avant par ces artistes pour s'approprier et reformuler les modalités narratives et temporelles du récit documentaire.
Que l'oeuvre documentaire transmet-elle en termes de témoignage et que transmet-elle en termes d'interprétation? Comment déjouer et renouveler les codes du cinéma documentaire et du reportage? Comment éveiller l'imaginaire du spectateur, combattre les standards réducteurs, éprouver nos visions du monde et en proposer de nouvelles? Ces questionnements sont au coeur de toutes les recherches théoriques que nous avons effectuées. Ils ont déterminé le contenu argumentatif de notre mémoire, puis ils ont orienté les choix conceptuels, narratifs et formels de notre travail d'expérimentation Doucement... repartir. Le film fictif et documentaire se présente généralement comme un espace temporel et discursif où des associations de mobiles et de pensées donnent sens aux personnages et aux événements. Aussi, bien que le récit filmique repose sur une pléiade de conventions narratives orchestrant les émotions du spectateur et favorisant son avancée dans cet espace-temps « autre » circonscrit par le film, plusieurs cinéastes et artistes plasticiens cherchent aujourd'hui à démanteler les modèles narratifs préfabriqués au profit d'une forme de narrativité ouverte, erratique et lacunaire, laissant aux images et aux voix une part d'indétermination et une échappée vers d'autres dimensions possibles. De telles propositions artistiques ont particulièrement retenu notre attention. Nous nous sommes donc penché, tout au long de cette étude, sur ces oeuvres témoignant d'une rupture avec le récit auto-explicatif et directionnel, et privilégiant de nouvelles procédures narratives non-fictionnelles ou documentaires, voire historiographiques. Notre travail de production se présente quant à lui sous la forme d'un court métrage qui s'inspire des contingences narratives et thématiques du récit de voyage tout en explorant des espaces-temps discontinus via le travail des archives. A l'instar des deux oeuvres constitutives de notre corpus, Doucement... repartir s'inspire tantôt des procédés discursifs du témoignage, tantôt des mécanismes de l'imaginaire et de la mémoire. Il se veut constitué d'extraits de films de famille et de films documentaires trouvés dans divers centres nationaux d'archives, ainsi que d'images vidéos recueillies un peu partout au Québec au cours des sept dernières années. Notre geste artistique vise à enrichir les images préexistantes de nouvelles couches narratives, et ainsi à désarchiver les échantillons cinématographiques sélectionnés, à les arracher au contexte de l'histoire, puis à les réactualiser dans leur fonction de mémoire. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Cinéma, Documentaire, Récit, Archive, Mémoire.
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Une grappe de lilas ; suivi de La crypte casséeMartin, Annyck January 2010 (has links) (PDF)
Une grappe de lilas, récit poétique, constitue la première des deux parties de ce mémoire. Le texte, conçu comme une traversée, interroge l'être humain sur ce qu'il advient de lui après le passage du fracas, des traumas, de la maladie. À la suite d'un effondrement physique et psychique, au lendemain d'un éclatement identitaire, une question de fond est soulevée: comment rejoindre à nouveau le monde? Le récit ne tente pas de répondre directement à la question posée. Il est présenté ici comme blessure à demi cicatrisée et permet de revisiter le corps, la filiation, l'histoire -de redéfinir une identité -par le biais d'une mémoire (et d'une textualité) fragmentées. Le récit, porté par une dynamique alternant fissure et suture, cherche surtout à ouvrir la voix, à faire part d'une subjectivité et de réalités internes difficilement exprimables, à refléter un processus et à proposer un chemin afin de mieux se réaliser. Le rapport particulier du poème au récit présente un espace (relationnel et formel) dans lequel il devient possible, pour un sujet survivant, d'effectuer un travail de recomposition et de renouvellement de soi, sous l'oeil bienveillant de figures « alliées » et d'un lecteur pluriel appelé à témoin. La crypte cassée, essai réflexif, constitue la seconde partie de ce mémoire. Relevant lui aussi du registre de l'écriture post-traumatique, cet essai tient lieu de seconde traversée. Il présente un éclairage sur le contexte ayant précédé et accompagné l'écriture d'Une grappe de lilas. Le texte, divisé en quatre grandes sections et lui aussi marqué par la fragmentation, explore les rapports qui peuvent exister entre écriture et maladie, écriture et trauma, survivance, témoignage et altérité. Exploration rendue possible par la création d'un espace dialogal marqué par la pluralité. Cet essai constitue une façon de dire autrement ce qui n'a pu être dit, et d'identifier les enjeux textuels et identitaires sous-jacents au récit. Il souligne également, en fin de parcours, un rapport particulier aux images et aux arts visuels dans mon processus de création et d'écriture. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Fissure, Fragment, Mosaïque, Crypte, Trauma, Maladie, Écriture, Corps, Recomposition, Survivance, Témoignage, Résilience.
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Et Chri : oeuvres incomplètes ; suivi de La volonté de néant : manifeste essayistique et/ou exercices de style à saveur intellectuelleLemieux-Couture, Marie-Christine January 2010 (has links) (PDF)
VOLET CRÉATION ET CHRI : OEUVRES INCOMPLÈTES
et Chri: oeuvres incomplètes est un roman de plage pour intellectuels classé E pour tous. Il s'agit du récit de la traversée du Joyeux Canada, de Montréal au BiCi, par deux jeunes Québécois: Chri et Jean-Couillon. Cela dit, le roman présente une architecture polyphonique subjectivisée par une narration au «je» et se construit comme le tracé cognitif d'une épopée picaresque dont l'enjeu est un commentaire psychosociocritique au sujet de l'état de la société canado-québécoise actuelle. Aussi, au terme «narration» pourra être substitué le terme «énonciation» puisque le récit repose implicitement sur l'acte de raconter. Les noeuds littéraires de ce roman se situent donc au niveau de la paroi osmotique qui assure le lien entre l'éthique et l'esthétique. Derrière l'acte de raconter germine la volonté de scander l'époque, et derrière tout procédé littéraire, il y a la genèse d'une réflexion, la mise en pratique de la pensée.VOLET THÉORIQUE LA VOLONTÉ DE NÉANT MANIFESTE ESSAYISTIQUE ET/OU EXERCICES DE STYLE À SAVEUR INTELLECTUELLE
Pour parler de sa démarche artistique, l'auteure a tenté de situer la pensée dans le roman et non le roman dans la pensée, car pour penser une écriture en mouvement, il faut une pensée mouvementée. La volonté de néant se présente comme un essai en fragments qui ne cherche pas à épuiser les interprétations possibles, mais à ouvrir l'oeuvre. Ainsi, cet essai se positionne vis-à-vis des écueils soulevés par le processus de création tels que le contexte linguistique et le rapport à la langue, la dynamique du dédoublement et l'angoisse de déshumanisation, l'hybridité romanesque dans sa relation formelle avec le cinéma, la littérature et le mensonge exact, l'art actuel et les influences capitalistes, la société de l'image et l'autofiction, etc. Des questions d'ordre général, soit, mais que l'auteure singularise en cernant sa propre posture. La volonté de néant délimite donc le contexte particulier de et Chri, tout en s'élargissant sur une dimension bien plus universelle, car le fil conducteur de sa dialectique à caractère polémiste est bel et bien: comment peut-on encore prétendre écrire aujourd'hui? ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Roman québécois, Identité nationale, Culture nord-américaine, Contemporanéité, Polémique.
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Henri : étude et développement d'une installation interactive et ludique robotiséeL'Heureux, Christian January 2010 (has links) (PDF)
Henri est une installation interactive organisée comme un parcours. À son arrivée sur les lieux, le participant rencontre premièrement l'assistant d'Henri. Il lui propose de faire une courte entrevue sur ses souvenirs d'enfance. Ensuite, le participant rencontre Henri, un petit robot, malade et affaibli.
Installation interactive ludique, Henri se veut une réflexion commune sur le souvenir. Espace de discussion, de recueillement, le projet a pour but de créer un outil propice à la rencontre entre le créateur, le participant et la machine. La relation entre les trois acteurs est le point central de l'expérience. Sur le plan technique, Henri explore la possibilité d'expérimenter le potentiel de la marionnette comme média d'expression, au moyen de la programmation et de la robotique. Ce projet fait aussi la recherche d'un processus interactif qui permet l'improvisation, qui s'impose l'apport du participant, jusqu'à se grandir à travers lui. Bien que délimité par des aspects technologiques tels que la robotique et la synthèse sonore, ce mémoire-création reste profondément ancré dans une perspective de recherche ouverte sur l'homme, son comportement et sa sensibilité. L'expérience se veut sociale, intrigante et intime. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Art interactif, Installation, Interactivité, Jeu, Marionnette, Participatif, Robotique.
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Entre nous, l'instant ; suivi de L'errance féconde : expérimenter la brièvetéAllaire, Camille January 2007 (has links) (PDF)
Entre nous, l'instant rassemble vingt et une nouvelles brèves. Par cette multiplicité qui le caractérise, le recueil s'inscrit d'emblée sous le signe de la fragmentation. Son unité tient d'ailleurs à l'extrême hétérogénéité qui s'illustre à travers le paradigme de la rupture, et cela même si les nouvelles entretiennent des liens parfois étroits et peuvent s'appeler les unes les autres en regard d'une vision du monde ou d'un style. Plus ou moins poétiques, ou ancrées dans une réalité concrète, plus ou moins narratives ou énigmatiques, chaque nouvelle constitue une tentative, par la prose, de s'approcher au plus près du réel, de trouver une manière d'aborder l'articulation entre un événement et un personnage, l'influence du monde sur les êtres, en disant cet instant où une part du réel nous échappe. L'errance féconde: expérimenter la brièveté constitue une réflexion en sept chapitres sur l'être à la recherche de son propre lieu. Le lieu d'où il serait possible d'évoquer la part du réel qui est inaccessible, que certains nomment Poésie, Innommable ou Essentiel. L'appareil réflexif qui suit explore les passages entre les genres littéraires que sont la poésie et la prose, afin de comprendre ce qui tente de se dire au-delà des genres. Cette exploration s'articule autour du pari selon lequel les formes brèves sont particulièrement aptes à y parvenir, entre autres par la fragmentation et la discontinuité, qui sont des fondements de leur esthétique commune. L'errance féconde ... témoigne d'une démarche de légitimation du regard à travers l'expérience de l'écriture de Entre nous, l'instant. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Nouvelle, Brièveté, Hétérogénéité, Recueil, Regard, Errance.
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Était une bête ; suivi de, TerritoiresOuellet Tremblay, Laurance 08 1900 (has links) (PDF)
Était une bête raconte l'histoire d'une scission, en cinq parties. Confrontée à une autorité sévère puis au jugement sans merci de ses pairs, la narratrice du recueil n'arrive plus à vivre dans son corps. Question de survie, une séparation intérieure s'impose. Mais quitter son corps, c'est se fendre le crâne. Littéralement. C'est une opération risquée qui demande réflexions, échanges, discussions avec soi-même. J'ai voulu mettre en scène un dialogue qui n'a rien du soliloque. Qui exige une réponse. Un dialogue essentiel, pour résister à la mort. Laisser aller une partie de soi pour se garder en vie. Et peut-être se retrouver. Mais plus tard. Se retrouver au cœur d'un territoire que l'on ne connaît pas, un peu hébétée de s'être rendu si loin. L'essai Territoires soutient que tout acte d'écriture suppose la création et l'exploration de nouveaux territoires (donc de nouvelles limites) à l'intérieur desquels le corps est à la fois inventeur et inventé. Axée essentiellement sur la place capitale qu'occupe le corps au cœur de ces territoires, ma réflexion interroge le statut de celui-ci. Central, mais non autoritaire, le corps écrivant ne fait pas juridiction dans le processus; il emprunte la langue et les rythmes qu'il rencontre (et qui le rencontrent) pour fonder sa parole, qui elle-même ne lui appartiendra pas. Aventure tridimensionnelle, l'écriture implique du temps, de l'espace et, à la jonction de ces deux axes, du corps, pour actualiser les mots, les transposer. Constamment chahuté par le mouvement processuel qui le porte, le corps écrivant se définit dans un état de déséquilibre perpétuel. Il se dégage ainsi de toute valeur de puissance et de virtuosité en adoptant une posture fragilisée d'écoute et d'attention au réel.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Scission, Corps, Dialogue, Territoires, Limites, Subjectivité, Parole
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Ça ne dure jamais plus d'une heure, le ciel ; suivi de, Donner sensBrault, Vincent 02 1900 (has links) (PDF)
La première partie de ce mémoire de maîtrise présente un recueil qui compte huit nouvelles et quatre récits. « Ça ne dure jamais plus d'une heure, le ciel » regroupe des textes à première vue hétéroclites, mais qui sont tous mus par une idée, celle de la rencontre, ou plutôt celle de l'impossibilité de la rencontre. Les nouvelles deviennent des récits et les récits, des fictions. Les personnages, qu'ils aient réellement existé ou non, partagent les mêmes lieux (Canada, Grande-Bretagne, Afrique du Sud, Népal, Chine, etc.) et les mêmes préoccupations philosophiques, ces dernières étant regroupées autour du thème de la solitude. Peut-on se quitter soi-même pour aller vers l'autre? Tous les textes de ce recueil enferment cette question dans un cercle vicieux qui, dans un effet boomerang, résout et ne résout pas le problème. S'ensuit une construction presque toujours circulaire où la fin du texte renvoie à son commencement et vice versa. La deuxième partie de ce mémoire est un essai des plus personnels sur ma démarche d'écrivain. En vingt-cinq fragments réunis sous le signe du problème de l'intersubjectivité, « Donner sens » explore le problème du partage des expériences -qui est au cœur de la partie création de ce mémoire-, mais aussi celui de la mort, où se cristallisent paradoxalement les questions du sens de la vie. Peut-on réellement sortir de soi et toucher l'autre en n'utilisant que des mots? La réponse ne peut être qu'antinomique, évidemment, puisqu'elle ne peut s'articuler qu'en mots, justement. Le corpus de références qui a permis d'écrire cet essai est essentiellement issu de la tradition phénoménologique (Husserl, Heidegger, Merleau-Ponty), mais se nourrit aussi de la pensée d'auteurs littéraires latino-américains tels Jorge Luis Borges et Julio Cortázar.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : nouvelle, récit, solitude, sens, intersubjectivité.
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