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Anonymes ; suivi de L'auteur, la plume, le textePoirier, Étienne January 2006 (has links) (PDF)
Anonymes est un recueil hétérogène de nouvelles courtes sur les thèmes de la mélancolie et de l'exclusion. Chaque nouvelle est la dramatisation d'un instant précis de la vie des personnages et ne sont contenues en elles que les actions qui mènent à l'aboutissement de ce moment. Ainsi, chaque texte se veut le captage instantané d'une expérience humaine. La langue employée est un québécois correct : disons un français académique ponctué d'expressions et de tournures locales. Il y a peu de proximité entre les personnages et l'instance narrative, celle-ci se bornant au rôle de témoin silencieux. La distance entre la narration et l'action vise à produire un effet de détachement vis-à-vis du sujet exploré. Ce détachement est nécessaire à l'expérience de l'exclusion. Les lieux explorés sont ceux qui composent le paysage urbain : un parc, une ruelle, un bâtiment déserté, un appartement. Les noms de ceux-ci ne sont pas dévoilés, pas plus que ceux des personnages : autre manière de suggérer l'anonymat et la cruauté que subissent les personnages.
L'auteur, la plume, le texte est une réflexion personnelle sur différents aspects du travail d'écrivain de nouvelles. Divisé en cinq parties, cet appareil réflexif propose une vision selon laquelle la force de la littérature réside dans l'engagement de l'auteur, tant au niveau social qu'artistique, que seul cet engagement permet à la littérature de trouver sa légitimité. Il met également de l'avant l'idée que la littérature a pour rôle d'être le vecteur d'une réalité nouvelle susceptible d'ébranler celle de celui ou de celle qui la lit. De plus, on y expose un questionnement sur la notion de destinataire de l'oeuvre littéraire. L'idée mise de l'avant est que la littérature ne fonctionne pas selon un axe communicationnel standard. En effet, la littérature naît d'une distortion de l'ordre de la communication (locuteur-message-destinataire). On y discute également le rôle du personnage dans les différents genres narratifs de la littérature, notamment le roman et la nouvelle. Quelques nuances apparaissent dans la fonction même du personnage, autour duquel s'organise le roman, mais qui, dans la nouvelle, revêt un rôle plus ambivalent, davantage lié aux autres éléments du texte. Enfin, l'appareil réflexif se questionne sur l'utilisation du langage dans la construction de la réalité du texte littéraire selon le concept de grandiloquence développé par Clément Rosset dans Le réel, traité d'idiotie (Les éditions de Minuit, Paris, 1977). ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Engagement,Réalité, Destinataire, Nouvelle, Mélancolie, Exclusion.
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Intervalles ; suivi de, l'émergence du sens. La multiplicité dans la brièveté fantastiqueDallaire, Denis January 2008 (has links) (PDF)
Ce mémoire se divise en un volet créatif et un volet réflexif. Intervalles Le volet créatif présente un recueil de nouvelles fantastiques de formats, de styles et d'approche variables. L'expérimentation générique et l'exploration thématique y sont privilégiées. Il est par exemple tenté, l'espace d'un intervalle, de faire passer le fantastique par l'humour. Dans Prélude, Elle et Lui, en évocation générique, se séparent. Dans les récits suivants, les personnages masculins, désemparés face à leur représentation ambiguë, seront entraînés dans des voyagements entre réel et au-delà. Ainsi, Chris ne se reconnaît pas dans le miroir; Simon perçoit l'ombre de son prédécesseur disparu; un autre, lui, se projette dans sa haie de cèdre; Jean ne supporte plus l'image de son frère; Valentin usurpe son identité pour devenir un écrivain reconnu; Mario se lit dans l'oeuvre d'un autre; François voit son reflet dans les yeux d'une femme. Dans Postlude, qui referme la boucle du recueil, un Lui moribond, aussi en évocation générique, se remémore des images d'autres temps. L'émergence du sens. La multiplicité dans la brièveté fantastique Les enjeux de cette réflexion fragmentaire et posturale, suscitée par l'expérience d'écriture dans le registre de la nouvelle fantastique, tournent autour d'une volonté de comprendre le genre par sa capacité à scruter des obsessions personnelles. L'objet de cette réflexion s'oriente donc sur la pratique d'une forme de fantastique de l'inexpliqué et à son pouvoir d'engendrement de sens. Le fantastiqueur est ainsi compris par sa capacité de tourner sa démarche vers l'inexpliqué, aiguillé par la finitude actuelle du savoir. Cet inexpliqué est donc abordé en tant qu'espace favorable à la mise en scène de schèmes obsédants -comme la mort, le temps cyclique, etc. L'émergence du sens aborde également les questions suivantes, en lien avec le fantastique: le double, l'humour, la monstration, la faculté imageante du lecteur, de même que le fantastique comme visualisation. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Nouvelle, Fantastique, Double, Monstration, Sens.
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La chute des anges ; suivi de L'approche documentaire et la forme brèveMontpetit, Caroline January 2006 (has links) (PDF)
La première partie de ce mémoire de maîtrise est un recueil de onze nouvelles. Réunies sous le titre « La Chute des anges », chacune propose, à sa façon, une rencontre. Le lecteur, qui traversera un recueil en apparence hétéroclite, fera ainsi successivement connaissance d'un vieil homme, d'un Indien quechua révolté, d'une vieille dame blessée, d'une future mariée ou d'une épouse déçue, etc. Il y visitera du même souffle le Pérou, une île de l'Atlantique ou le casino d'une grande ville. Chaque personnage y fait aussi en quelque sorte l'apprentissage de ses limites, qui sont celles d'un être humain devant un autre être humain, avec ce que cela implique de mystère et d'interrogation. En ce sens, ce recueil sera peut-être le récit d'une impuissance. Mais il peut aussi, du même souffle, devenir un hommage à la vie, dans son imperfection, et à l'ingéniosité humaine. La deuxième partie du mémoire est pour sa part consacrée à une réflexion sur l'apport documentaire en fiction et sur la forme brève privilégiée par l'auteur. Dans un premier temps, on y explore les liens étroits qui ont uni le journalisme et la fiction au cours des derniers siècles. On y retrouve plus particulièrement la pensée de Tom Wolfe, l'un des défenseurs de ce qu'on a appelé dans les années 1960 le nouveau journalisme, qui prétendait inventer une forme de journalisme se rapprochant de la fiction. L'auteur démontrera aussi comment le journalisme a servi de point de départ à son travail. Dans un deuxième temps, la réflexion portera sur le choix du genre bref, de la nouvelle en particulier, pour dire le monde moderne. Modelée par l'urgence, par le symbole, par les ellipses, mais aussi porte ouverte sur le temps, la nouvelle sait dire la face angoissante d'un monde fragmenté, où l'auteur part parfois à la recherche de lui-même. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Formes brèves, Nouvelles, Journalisme, Réalisme.
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Entre nous, l'instant ; suivi de L'errance féconde : expérimenter la brièvetéAllaire, Camille January 2007 (has links) (PDF)
Entre nous, l'instant rassemble vingt et une nouvelles brèves. Par cette multiplicité qui le caractérise, le recueil s'inscrit d'emblée sous le signe de la fragmentation. Son unité tient d'ailleurs à l'extrême hétérogénéité qui s'illustre à travers le paradigme de la rupture, et cela même si les nouvelles entretiennent des liens parfois étroits et peuvent s'appeler les unes les autres en regard d'une vision du monde ou d'un style. Plus ou moins poétiques, ou ancrées dans une réalité concrète, plus ou moins narratives ou énigmatiques, chaque nouvelle constitue une tentative, par la prose, de s'approcher au plus près du réel, de trouver une manière d'aborder l'articulation entre un événement et un personnage, l'influence du monde sur les êtres, en disant cet instant où une part du réel nous échappe. L'errance féconde: expérimenter la brièveté constitue une réflexion en sept chapitres sur l'être à la recherche de son propre lieu. Le lieu d'où il serait possible d'évoquer la part du réel qui est inaccessible, que certains nomment Poésie, Innommable ou Essentiel. L'appareil réflexif qui suit explore les passages entre les genres littéraires que sont la poésie et la prose, afin de comprendre ce qui tente de se dire au-delà des genres. Cette exploration s'articule autour du pari selon lequel les formes brèves sont particulièrement aptes à y parvenir, entre autres par la fragmentation et la discontinuité, qui sont des fondements de leur esthétique commune. L'errance féconde ... témoigne d'une démarche de légitimation du regard à travers l'expérience de l'écriture de Entre nous, l'instant. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Nouvelle, Brièveté, Hétérogénéité, Recueil, Regard, Errance.
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Ondes silencieuses ; suivi de, Trébucher sur les fleurs du tapisFortin, Geneviève 03 1900 (has links) (PDF)
Le volet création de ce mémoire comprend vingt-deux courtes nouvelles - de une à quatre pages - inspirées par l'ordinaire de la vie quotidienne. La narration se développe autour des impressions que suscitent les petites tribulations de la vie courante, de la gestuelle des personnages ainsi que de la difficulté qu'ils ont à se fondre dans le mouvement continu du quotidien. Une large place est faite à la description dans le but d'accéder le plus directement possible à l'expérience quotidienne et ainsi d'en rendre compte dans une certaine immédiateté. Y sont relatés des moments qui ne constituent aucun événement en soi, mais plutôt des fragments d'existence qui se veulent le contrepoids des activités vécues au jour le jour. Le volet réflexif, pour sa part, expose les principaux enjeux qui ont contribué à l'écriture des nouvelles. Présenté sous un mode fragmentaire, sa forme compositionnelle privilégie la mise en œuvre même du quotidien qui, selon la pensée de Bruce Bégout, s'exprime à la manière d'une redéfinition permanente. De ce fait, l'organisation interne des fragments engendre une réflexion qui repose sur trois motifs centraux se faisant écho. Ceux-ci sont reliés au processus de quotidianisation et à l'ordinaire de la vie. Soit l'homme, au jour le jour, appréhendé par son caractère anonyme et quelconque, justifiant ainsi sa présence et son interaction au sein d'une collectivité. Par la suite, le rapport entretenu entre l'homme et la vie quotidienne, telle qu'elle se présente au gré des tracas journaliers. D'une part, observé à travers sa gestuelle; d'autre part, à travers la concrétude et la matérialité présentes dans la vie de tous les jours. Enfin, la force du lien social, observée principalement selon la dialectique de la proximité et de la distance.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : quotidien, ordinaire, proximité et distance, concrétude, entre-deux.
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Traditions et innovations : la nouvelle érotique féminine au QuébecPagé, Pascale January 2008 (has links) (PDF)
Notre mémoire a pour but de voir si la nouvelle littérature érotique féminine québécoise se distingue de ce qui se fait traditionnellement dans la littérature érotique masculine. Nous nous intéresserons plus particulièrement au type d'érotisme mis en scène et à la façon dont sont représentés les personnages féminins. Pour cela, nous étudierons trois collectifs de nouvelles érotiques écrites par des femmes : « Tenter l'érotique », publié dans la revue féministe La vie en rose (1985), « Le versant féminin de l'érotisme », publié dans le magazine littéraire Arcade (1987), et le recueil Nouvelles érotiques de femmes (1999). Comme nous nous intéressons à la façon dont sont mis en scène des personnages féminins et à la manière dont est présenté l'érotisme dans des textes écrits par des femmes, nous aurons comme approche théorique la critique au féminin. Dans notre premier chapitre, à l'aide des textes de Kate Millett, Anne-Marie Dardigna et Nancy Huston, nous chercherons d'abord à définir ce qui caractérise la littérature érotique traditionnelle. Ensuite, grâce aux travaux d'Audre Lorde, de Marcelle Brisson, de Judith Butler et de Marie-Hélène Bourcier, nous verrons à quoi pourrait ressembler un érotisme au féminin. Nous présenterons par la suite plus en détail nos trois collectifs de nouvelles en analysant leurs paratextes et, pour finir, nous parlerons de notre méthodologie. Notre corpus étant très vaste, nous aurons notamment à construire une grille de lecture nous permettant de faire une première analyse de nos nouvelles et d'en sélectionner un certain nombre qui seront analysées en profondeur.
Notre deuxième chapitre sera consacré à l'analyse des nouvelles sélectionnées. Sept thèmes seront alors abordés: le statut de sujet ou d'objet des personnages féminins; les rapports de force ou d'égalité entre les personnages; la façon dont sont vécus l'érotisme et la sexualité (dans la culpabilité, la honte, la tristesse, la joie, etc.); la manière dont sont décrits le corps des femmes et la jouissance féminine; le rapport aux cinq sens et la façon dont sont mises en scène les relations entre femmes. Pour chacun des thèmes, nous étudierons la ou les nouvelles les plus représentatives de notre corpus, mais aussi les plus novatrices. La synthèse des analyses faites dans le deuxième chapitre sera présentée dans la conclusion, qui propose un bilan de ces trois tentatives de créer un érotisme au féminin. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Littérature érotique, Érotisme au féminin, Représentation de la femme, Critique au féminin, Nouvelles québécoises.
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Sonatines ; suivi de Son, thème, sonateSenécal, Marianne January 2009 (has links) (PDF)
Sonatines est un recueil thématique composé d'une douzaine de nouvelles qui ont le son comme thème central. Il a été pensé comme l'exploration d'un sens, l'ouïe, à travers différents contextes de fiction. Cette volonté d'approfondir l'ouïe ne se prétend pas scientifique. Elle reflète plutôt un désir de confronter des personnages à différentes réalités sonores du quotidien. Bien que le thème du son soit généralisé à l'ensemble du recueil, d'autres thèmes, tel celui de la rupture, font parfois irruption. La forme de Sonatines imite la construction d'une sonate (divisée en trois mouvements), développant une thématique générale dans le but de confronter les différents personnages à leurs propres limites et ce, à partir d'un simple évènement (voire d'un non-évènement) sonore. L'appareil réflexif accompagnant le recueil est divisé en trois parties. La première prend forme de prolégomènes et aborde divers aspects du sonore (la musique, la parole, le silence, le bruit), son impact sur l'humain et sa capacité de déclencher chez lui des émotions et des souvenirs et ce, parfois, tout à fait inconsciemment. L'objectif de cet essai n'est pas de couvrir l'ensemble des connaissances répertoriées sur le son, mais de démontrer le rapport hautement sensible qu'il entretient avec l'humain (et, potentiellement, avec le personnage), que ce dernier en soit conscient ou non. La deuxième partie de cet essai pose une réflexion sur les différents enjeux reliés à l'écriture d'un recueil thématique. Elle cherche à approfondir les diverses composantes qui sont affectées par le principe de variation du thème (le genre de la nouvelle, le personnage, la narration et la structure du récit). La dernière section aborde l'agencement des nouvelles dans le recueil. Il y est également question de la forme des nouvelles et du recueil en rapport avec celle de la sonate, ce qui explique non seulement la construction formelle des nouvelles, mais aussi celle du recueil en entier. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Son, Thème, Nouvelle littéraire, Rupture, Sonate.
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Allers simples ; suivi de Les phrases qui tremblentMajor-Cardinal, Françoise January 2010 (has links) (PDF)
Ce mémoire en création littéraire est composé de deux parties. La partie création, Allers simples, est un recueil de treize nouvelles correspondant à la définition de la nouvelle-instant, qui s'intéresse à un moment précis de la vie d'un ou de quelques personnages. La charge émotive de l'instant étant privilégiée, chaque narration s'inscrit dans un moment du quotidien et vise à suggérer par l'intime, voire l'infime, l'essence d'une existence. C'est en fouillant la routine, le banal, que sont dévoilés les indices d'une souffrance sourde, que l'on préfère taire. Peu de rencontres véritables ont lieu dans ce recueil où apparaissent la difficulté de communiquer, la solitude et les comportements compulsifs. Dans des narrations à la première ou à la deuxième personne -le tu représentant alors un je se tenant à distance de lui-même -, treize personnages de divers milieux tentent de rompre le silence, par des monologues dont on ne saurait dire à qui ils s'adressent, sinon aux locuteurs eux-mêmes. L'enjeu de ce recueil est de donner aux narrateurs et narratrices une présence corporelle par un travail de la voix. Une attention particulière est portée à l'énonciation, afin que, par le souffle, le rythme, le vocabulaire, les textes soient révélateurs de la violence que recèlent les personnages. En étroite relation avec les nouvelles, le dossier d'accompagnement, Les phrases qui tremblent, aborde la quête de la voix dans l'écriture. Cette réflexion se situe dans le prolongement des travaux d'Henri Meschonnic sur le rythme et l'oralité et de Jean-Paul Goux sur la vocalité dans la prose. L'écriture suppose d'abord une écoute, comme l'avance Suzanne Jacob: l'écoute de soi, des autres, de soi parmi les autres. Notre histoire est faite des histoires qu'on nous a racontées, qu'on s'est racontées; c'est en se confrontant à de l'autrement que l'on se constitue une trame narrative. On apprend à refuser ses limites comme celles de l'existence telle qu'elle nous est offerte ici et maintenant. L'écriture permet alors de multiplier les possibles en proposant, sans imposer, une vision du monde singulière. Cette singularité ne peut passer que par un travail de la voix, qui nécessite de l'écrivain une écoute du texte en devenir, de l'oralité naissant du travail du rythme, au sens où l'entend Henri Meschonnic, c'est-à-dire comme un double mouvement: celui du langage qui traverse le corps et du corps qui traverse le langage. Tributaire du travail du matériau linguistique, par exemple du choix des mots et de la syntaxe, le rythme exprime les désirs et les manques, créant un en deçà du texte qui échappe à la signification, mais n'en est pas moins signifiant. Par la voix, quelque chose advient: l'inscription dans le texte d'une présence rendant possible un contact entre lecteur et écrivain, une rencontre qui devient source de transformation. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Nouvelle-instant, Voix, Rythme, Écoute, Création littéraire.
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Des catastrophes naturelles ; suivi de, Le corps accidenté de l'Amérique : une poétique des lieux closParent, Marie 11 1900 (has links) (PDF)
Ce mémoire en création littéraire se compose de deux parties : la partie création présente un recueil de nouvelles : Des catastrophes naturelles. Les huit textes mettent en scène des énonciatrices de différents âges et de différents milieux, ayant en commun la solitude et une certaine apathie. Cette apathie, proche de l'engourdissement, est ébranlée par un « accident », un événement mineur qui tient lieu de rupture dans le texte, de blessure (réelle ou symbolique) ouvrant sur l'angoisse et l'agressivité des protagonistes. Selon la logique de l'accident, ce sont les corps des personnages qui sont d'abord atteints. À la suite du choc, ils expérimentent un rapport hors norme à la quotidienneté, ressentent son étrangeté de façon accrue. Intensifiant cette impression de décalage, les nouvelles prennent majoritairement place dans des intérieurs urbains (balcons, chambres, cours, voitures, bureaux), où les personnages sont confrontés à leur vertige. Le dossier d'accompagnement s'intitule Le corps accidenté de l'Amérique: une poétique des lieux clos. L'enjeu principal de cet essai est d'interroger ma pratique d'écriture à travers l'exploration des lieux clos de l'intimité, paradigme négligé de l'imaginaire nord-américain. Le premier chapitre tente de déterminer s'il est possible d'appréhender l'Amérique « par dedans », c'est-à-dire par l'entremise d'un parcours intériorisé, en étudiant notamment notre rapport à la quotidienneté et au corps. Le deuxième chapitre s'intéresse à un réseau de lieux clos (corps, maison, ville) dont l'interaction dans les textes littéraires révèle la tentative d'habiter le continent et ses résultats ambivalents. Tout en établissant un dialogue avec des textes d'écrivaines québécoises et étasuniennes du 20e siècle, je m'emploie à définir la poétique sous-jacente à la figure du corps accidenté, placée au centre de cette réflexion. En cernant les principes et les procédés qui ont présidé à la composition de mon recueil, je cherche à montrer que l'américanité d'une écriture ne se reconnaît pas aux décors qu'elle plante ou aux clichés qu'elle disperse ici et là, tel que l'a formulé René Lapierre, mais bien à une sensibilité particulière aux catastrophes les plus infimes.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : nouvelle, américanité, corps, quotidienneté, lieu, ville, imaginaire de la fin.
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L'avènement de la nouvelle littéraire au féminin au Québec (1878-1913)Larsen, Karina 11 1900 (has links) (PDF)
La fin du XIXe siècle marque, dans l'histoire littéraire québécoise, l'avènement d'une prise de parole publique de la femme écrivaine. Alors que la structure sociale bourgeoise et patriarcale confinait !es femmes dans l'espace restreint de la famille, les écrits féminins avaient jusqu'alors reflété ce cloisonnement en se limitant aux échanges épistolaires et au journal intime. La fin de siècle correspond à un tournant majeur : la publication, par des écrivaines issues de la bourgeoisie, de textes divers allant de la chronique journalistique au conte, en passant par la nouvelle littéraire. La nouvelle semble avoir été, pour les écrivaines du tournant du siècle, une porte d'entrée dans le monde de l'écriture de fiction. Dans le cadre de ce travail, nous voyons de quelle façon le changement s'insère dans le champ des représentations, lorsque les femmes prennent la plume et dévoilent une perspective qui leur est propre, en étudiant un corpus de nouvelles parues entre 1878 et 1913, dans une perspective formelle et thématique. Nous nous proposons d'abord d'étudier le contexte historico-littéraire qui a permis l'avènement de ces femmes écrivaines, puis nous nous intéresserons à leur identité ainsi qu'aux conditions générales qui président à la publication des textes littéraires dans les périodiques et en recueils, notamment l'usage du pseudonyme. Nous nous penchons ensuite sur la nouvelle littéraire en tant que genre spécifique en littérature, la différenciant du conte et du roman et définissant les caractéristiques qui lui sont propres. L'ensemble de ces analyses nous permet de vérifier notre hypothèse : la nouvelle littéraire fournit-elle une voie à la fois convenable et accessible par laquelle les femmes peuvent faire leur entrée en écriture sans risquer de trop se compromettre? Il apparaît que, par leurs nouvelles, les femmes contribuent à la consolidation des caractéristiques de la nation canadienne-française (catholicisme, langue française et la famille comme fondement social structurant), tout en laissant les traces de leur identité propre. Laure Conan (Félicité Angers), Josette (Joséphine Marchand-Dandurand), Françoise (Robertine Barry), Colombine (Éva Circé-Côté), Adèle Bibaud et Madeleine (Anne-Marie Gleason) forment un groupe de pionnières dont l'audace peut encore surprendre.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Québec, femmes, nouvelle, genre littéraire, 19e, 20e, Laure Conan, Félicité Angers, Josette, Joséphine Marchand-Dandurand, Françoise, Robertine Barry, Colombine, Éva Circé-Côté, Adèle Bibaud, Madeleine, Anne-Marie Gleason.
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