Ce Thèse de Doctorat fait un étude sur les prologues que Octavio Paz (1914-1998) a rédigée à ses Oeuvres complètes, publiées entre 1991-1996. On cherche à prouver que, même dans cette réalité textuelle tenue par secondaire, les dits écrits contiennent des traits et des réflexions que contribuent à la reconstruction de la pensée de cet auteur mexicain. Notre travail propose une analyse sur la réalité des études "paciens". Malgré la bibliographie si étendue suscitée par ses livres, pratiquement l'aspect en tant qu'auteur des prologues à ses propres oeuvres est restée ignorée Depuis une perspective générale, l'analyse s'approche de l'étude du prologue comme "paratexte" (discussion proposée par Gerard Genette dans son livre Seuils). Pour mieux comprendre ces aspects, on cherche à répondre aux questions sur quoi, comment, pourquoi, qui et quand a lieu le prologue. L'étude jette dont les bases pour rattacher, depuis une nouvelle notion de réciprocité, les éléments de l'intertextualité à la théorie de l'autobiographie. / El presente trabajo estudia los prólogos de Octavio Paz (1914-1998) a sus Obras completas, publicadas entre 1991-1996. Busca probar que, incluso en una especialidad tenida por secundaria, dichos textos contienen rasgos y reflexiones que coadyuvan a la reconstrucción del pensamiento del autor mexicano. El llamado "intimismo" de sus prólogos alude a un repertorio de instrucciones de lectura que el poeta hereda para argumentar (e influenciar) la futura recepción de sus libros. Nuestro análisis desarrolla asimismo una reflexión sobre la actualidad y la historia de los estudios pacianos. Pese a la extensa bibliografía suscitada por sus libros, prácticamente ha permanecido ignorada la faceta del prologuista a sus propias obras. Por ello, desde una perspectiva general, nuestra hipótesis se sostiene el estudio del prólogo como "paratexto" (discusión propuesta por Gerard Genette en Seuils). Al intentar dar una respuesta a las preguntas del qué, el cómo, el por qué, el quién y el cuándo del prólogo, nuestro estudio sienta las bases para relacionar, desde la reciprocidad, los elementos de la intertextualidad con la teoría de la autobiografía

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L'oeuvre documentaire de Gilles Carle est ici explorée en suivant deux pistes théoriques : celle de l'éclectisme et celle d'une subjectivité qui se dévoile au fil des réalisations. L'analyse du corpus de 17 films permet de retracer en quoi le style documentaire de Carie est singulier et innovateur. Le recours aux arts graphiques, à la fiction, aux textes (sous forme d'intertitres colorés) et à des jeux de montage montre que Carie a rarement suivi les diverses modes dans le documentaire québécois, du cinéma direct au reportage télévisé. Un certain éclectisme thématique contribue lui aussi à donner à ces films un statut de documentaire d'auteur.

Titre de l'écran-titre (visionné le 27 novembre 2023) / Nadia Myre est une artiste actuelle de la nation Anishnabeg Kitigan Zibi. Malgré les questionnements fortement politiques, voire polémiques dont l'artiste traite - par exemple la Loi sur les Indiens -, ses œuvres restent ambiguës, laissant plutôt le spectateur dans une équivoque. Cette suspension permet à ce dernier d'appréhender cette pratique à partir de référents personnels, investissant cet inconnu - par exemple, la violence faite aux autochtones par un système colonial - à partir du connu - les propres drames vécus par le spectateur. Si l'artiste affirme intégrer des gestes décoloniaux à son travail, ce mémoire analyse comment cette décolonisation peut se poursuivre dans la réception de ses œuvres. Pour ce faire, je recours aux concepts d'« image pensive » et de « dissensus » de Jacques Rancière, ainsi qu'à ceux de « rapport intéressé » de David Garneau et de « mode de perception affamé » de Dylan Robinson. Au moyen de ces outils théoriques, je détaille une éventuelle réception où s'enclenche un processus de décolonisation chez le spectateur. / Nadia Myre is an artist from the Kitigan Zibi Anishnabeg nation. Despite the highly political, even polemical questions she tackles - for example, the Indian Act - her works remain ambiguous, rather leaving the spectator in an ambiguity. This suspension allows the latter to apprehend this practice from personal referents, investing this unknown - for example, the violence done to indigenous peoples by a colonial system - from the known - the own dramas experienced by the spectator. If the artist claims to integrate decolonial gestures into her practice, this thesis analyzes how this decolonization can continue in the reception of her works. To do this, I use Jacques Rancière's concepts of « pensive image » and « dissensus », as well as those of David Garneau's « interested approach » and Dylan Robinson's « hungry mode of perception ». By means of these theoretical tools, I detail a possible reception which triggers a process of decolonization for the spectator.

Le but principal de ce mémoire est d’explorer les concepts et les gestes musicaux du statisme et mouvement en musique. Le mémoire va présenter comment ces concepts et gestes peuvent enrichir la compréhension d’une composition, au niveau de sa forme, du rythme, etc. Les trois œuvres à l’étude sont : 1) Brume, pour quatuor à cordes, où l’atmosphère statique présente très peu de matériaux qui n’évoluent guère, et ce, pendant un long moment. 2) Sous le Sol, pour quintette à vents, où le statisme de la pulsation est dynamisé par les changements métriques, agogiques, et tonaux.3) Lumière et Couleurs, pour l’orchestre, dans laquelle tous les éléments du discours musicale (harmonie, durée, hauteur) sont prédéterminés à l’aide d’une série de Fibonacci. Dans le contexte du mémoire, je vais définir les mots « statisme » et « mouvement », expliquer les sources d’inspiration musicales et littéraires qui me sont dirigées vers cet approche, et, en finale, je vais analyser les trois œuvres mentionnées ci-haut et présenter les concepts de statisme et de mouvement se présentent au niveau de la composition. / This thesis is meant to be an exploration of musical gestures pertaining to the concepts of stasis and motion in music, in three of my original compositions. The intent of this exploration is to demonstrate how looking at musical compositions from the perspective of stasis and motion can help both the composer and the listeners to understand their formal structures, as well as be interesting, inspiring, and can add more depth to a work. The compositions are as follows: 1) Brume, for String Quartet, which details my attempt at creating an overall atmosphere of stasis with little, minutely -detailed motion over a long period of time, using very little musical material. 2) Sous le Sol, for Woodwind Quintet, where changes in metre, rhythmic accent, and key signature (motion) come to the fore to obscure an unchanging (static) rhythmic drive. 3) Lumière et Couleurs, for Orchestra, where all of the elements of stasis and motion, such as harmony, rhythm, and pitch are guided in part by a pre-determined compositional process, namely, the Fibonacci sequence. I will first define what is meant by stasis and motion in the context of this essay, then I will explain the musical and literary sources of inspiration that led to my choosing this approach, and, finally, I will analyze the three-aforementioned works and how I applied stasis and motion throughout their compositional processes.

Tableau d’honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, 2012-2013. / Le mémoire de maîtrise en recherche-création résulte de l’union entre une exposition et d’un texte d’accompagnement. Ainsi, le présent document décrit la réalisation du projet artistique Miroirs et merveilles, lequel sera en exposition du 14 octobre au 11 novembre 2012 à la salle d’exposition de la bibliothèque Francine-McKenzie (Lévis). Débutant par la démarche artistique de l’artiste, il présente le processus de création des quatorze photographies du corpus à travers une réflexion sur l’autoportrait, de la mise en scène ainsi que de la narration, l’objectif de cette recherche étant de mettre en lumière les relations établies entre ces notions dans ma production artistique. Pour ce faire sont analysés les concepts suivants : l’autofiction, le double, la distanciation, les références, les citations, les images dialectiques, les oppositions, les jeux de temporalité, le montage et la métaphore. En conclusion, un retour sur l’exposition et sur sa réception est proposé.

Tableau d’honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, 2010-2011 / Puis, il fallut bien se mettre à l'écriture. Sans plan et sans programme, je tenais seulement en vrac les impressions, les inspirations, les théories et les exemples d'une réflexion encore naissante. Comment construire l'écrit? À l'image de ma pratique d'artiste, carburant de la richesse des énigmes et de l'imprévu, je tentai d'échafauder d'un mot à l'autre le signe de ce qui me sembla finalement être l'essence même de ma recherche : la découverte. Par toute l'ouverture que ce mot dévoile dans le saisissement sensible des choses, il m'amena toutefois dans un sillon particulier; celui où se creusent les idées concernées par l'expérience frontale de la perception dans une approche sculpturale. C'est donc autour de la sphère expérimentale que s'organisa une réflexion plutôt phénoménologique sur ce rapport particulier au monde. Comme actrice essentielle de multiples curiosités s'échelonnant au rythme des investigations, je dressai volontairement un parcours aux préoccupations spatiales et matérielles. Toujours dans l'optique de mettre en lumière la poésie qui anime mon expérience d'artiste, c'est principalement autour de l'activité, aussi diverse soit-elle, que s'installèrent, en actualités, des ponts entre les diverses manifestations du visible. Si je ne suis pas l'autre devant moi est le titre de l'exposition qui vise le présent texte. Elle fut présentée en 2009 à la Galerie Le 36 à Québec.

La pièce de théâtre La trilogie des dragons est le fruit du work in progress de six créateurs : Marie Brassard, Jean Casault, Lorraine Côté, Marie Gignac, Robert Lepage et Marie Michaud. Ce mémoire se penche sur le texte final qui a été publié en 2005, soit vingt ans après la création du spectacle. À l'aide d'un bassin théorique divers qui convoque l'analyse du texte de théâtre de Michel Pruner, les théories de la pragmatique de la communication et de la systémique, cette étude vise à mettre en lumière cinq axes : Ici structure de l'action dramatique (la fable, l'intrigue et l'action), le réseau des personnages, le temps, l'espace et finalement, le thème de la rencontre des cultures qui témoigne d'une ouverture graduelle à l'Autre et à l'Ailleurs. Cette "pièce-paysage" met en place un système riche et intelligent qui réquisitionne l'implication du lecteur afin que celui-ci décrypte les indices prémonitoires et les ramifications du texte.

Le présent mémoire se veut une exploration des œuvres les plus connues d’Henri Rousseau. Par l’étude des rapports entre ce peintre et le « moment symboliste », nous croyons être en mesure d’établir divers liens tangibles entre Rousseau et ses contemporains. Nous avons classé la production de l’artiste en fonction d’une répartition entre ce que nous entrevoyons comme des manières distinctes d’adhérer au primitivisme. Symboliste, exotique et moderne, le primitivisme d’Henri Rousseau démontre qu’il n’est pas à l’écart de son époque, mais qu’il en fait bien partie. Nous proposons un regard nouveau sur Henri Rousseau et ses créations. Certes, il est aujourd’hui considéré comme un peintre moderne et ses tableaux font partie des plus grandes collections d’art moderne du monde. Néanmoins, nous croyons qu’il est toujours, d’une certaine façon, vu comme un « personnage naïf », avant d’être un peintre. Nous pensons qu’Henri Rousseau est un « primitif moderne » et que ce cadre conceptuel, à établir entre lui et l’époque symboliste, est plus propice et approprié, aujourd’hui, à l’étude et l’analyse de son travail.

Cette étude vise à démontrer qu'en dressant le portrait d'Honoré de Balzac, Michel Butor se met lui-même en scène en plaçant à l'avant-plan certaines de ses propres préoccupations littéraires. Il existe ainsi deux niveaux de discours aux Improvisations, l'un renvoyant à Balzac et l'autre à Butor, comme si le portrait du second se surimprimait à celui du premier. Ce chevauchement invite à des lectures et à des interprétations où chacune des deux oeuvres apporte un éclairage nouveau à l'autre. C'est cette possibilité de dialogue qui sera explorée en rapprochant des textes des deux auteurs et en réfléchissant à la démarche critique et autoréflexive de Butor telle qu'elle se présente dans les Improvisations