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Le Corps grotesque dans «Les Cent Contes drolatiques» d'Honoré de BalzacCharette, Caroline 08 1900 (has links)
Honoré de Balzac est aujourd’hui connu pour être le père du roman moderne et l’écrivain de La Comédie humaine. Mais nous oublions souvent qu’entre 1830 et 1832, au début de sa carrière, l’auteur a écrit, comme plusieurs écrivains de son temps, des contes. De multiples facteurs peuvent expliquer cet intérêt : les Contes fantastiques d’Hoffmann sont traduits de l’allemand en français et leur succès est immédiat. De plus, les nouveaux modes de publication littéraire, dans les revues et les journaux, favorisent la prolifération du genre.
Un corpus retiendra notre attention : Les Cent Contes drolatiques, un projet, impopulaire en son temps, avec lequel Balzac souhaite « restaurer l’école du rire » en France. Au milieu du dix-neuvième siècle, l’auteur recrée des contes comme ceux que Rabelais, Verville et la reine de Navarre écrivaient en leur temps, trois ou quatre siècles auparavant. Pour ce faire, Balzac invente un langage qui simule le vieux français et crée des personnages grotesques.
Qu’est-ce, dans l’écriture balzacienne, que l’esthétique du rire, et comment l’auteur exprime-t-il ce concept dans ses Cent Contes drolatiques? Pour répondre à ces questions, nous étudierons les manifestations du grotesque dans l’ensemble de l’œuvre de l’auteur. Aussi, selon Mikhaïl Bakhtine, dans L’Œuvre de François Rabelais et la culture populaire au Moyen Âge et sous la Renaissance , le grotesque, uni au rire, est relié au corps : « Le trait marquant du réalisme grotesque est le rabaissement, c’est-à-dire le transfert de tout ce qui est élevé, spirituel, idéal et abstrait sur le plan matériel et corporel. » Par conséquent, ce sont les représentations du corps que nous examinerons dans ce travail. Finalement, l’étude du corps grotesque dans Les Cent Contes drolatiques montrera une autre facette de l’écriture balzacienne, souvent ignorée par les chercheurs : l’importance du rire et la vision du monde que celui-ci communique à travers la littérature. / Honoré de Balzac is mostly acknowledged, today, as the father of the novel and as the writer of La Comédie humaine. But we often forget that between 1830 and 1832, at the beginning of his career, the author wrote, mainly and like many writers of his time, short stories. Multiple factors can explain that interest, for example, Hoffman’s Contes fantastiques had been translated from German to French and their success was immediate. Moreover, the new mediums of literary publication, in magazines and newspapers, favoured the proliferation of the genre.
One corpus will keep our attention through these pages: Les Cent Contes drolatiques, a project, unpopular in his time, with which Balzac aimed to « restaurer l’école du rire » in France. In the middle of the nineteenth century, the author recreated short stories like the ones that Rabelais, Verville and the reine de Navarre have written in their time, three or four centuries before. To do so, Balzac invented a language that simulated the old French and created grotesque characters.
What is, in Honoré de Balzac’s work, the aesthetic of laugh, and how does the author express that concept in his Cent Contes drolatiques? To answer these questions, we will study the manifestations of the grotesque in the entire production of the writer. Also, according to Mikhaïl Bakhtine, in L’Œuvre de François Rabelais et la culture populaire au Moyen Âge et sous la Renaissance , the grotesque, linked to laugh, is related to the body : « Le trait marquant du réalisme grotesque est le rabaissement, c’est-à-dire le transfert de tout ce qui est élevé, spirituel, idéal et abstrait sur le plan matériel et corporel. » Consequently, it is the representations of the body that, in a further reflection, we will examine. Finally, the study of the grotesque body in Les Cent Contes drolatiques will show another facet of Balzac’s writing, often ignored by researchers : the importance of laughter and the vision of the world that it communicates through literature.
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Désirées et meurtries : les personnages féminins voués au sacrifice dans l'oeuvre romanesque de Barbey d'AurevillyLefebvre, Renée January 2005 (has links)
Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
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Francisque Duret (1804-1865), un sculpteur en représentation : processus de création et stratégies de carrière / Francisque Duret (1804-1865), a sculptor in representation : process of creation and strategies of careerPicot-Bocquillon, Sophie 18 October 2014 (has links)
À la suite d’une formation artistique à l’École des beaux-arts dans l’atelier de Bosio puis à l’Académie de France à Rome, le sculpteur Francisque Duret (1804-1865) se distingue particulièrement au Salon de 1833 avec un Jeune Pêcheur dansant la Tarentelle, fondu en bronze à la cire perdue par Honoré Gonon, prouesse technique pour l’époque. S’il exploite autant que possible cette veine pittoresque, notamment à travers la statuette d’édition, Duret, devenu membre de l’Institut en 1843 et professeur à l’École des beaux-arts en 1852, accumule les commandes officielles. La concrétisation de ce cursus honorum, qui fait de la carrière de Duret un archétype dans le monde de l’art officiel du XIXe siècle, repose sur une stratégie de carrière lisible notamment dans sa production de portraits, révélatrice de ses réseaux. Elle se décline également à travers des choix formels toujours marqués par l’antique qui lui permettent tant de rassurer ses commanditaires que de rentabiliser ses œuvres. En effet, ces dernières sont sujettes à de multiples variations, à toutes les échelles et dans des matériaux variés. Cette thèse a également pour ambition de mettre en lumière les ressorts intimes de la création de Duret en s’appuyant sur une correspondance très peu exploitée dans les précédentes études ainsi que sur des albums de dessins et des esquisses en terre cuite inédits. L’ensemble de ces sources révèle comment Duret, qui avait d’abord voulu être comédien, s’est constamment nourri des arts de la scène dans sa pratique de sculpteur. L’art du ballet mais aussi la tragédie et l’opéra lui ont permis d’approfondir son travail sur le drapé, le corps en mouvement et la composition du geste. / Following an artistic training at the School of Fine Arts in Bosio's workshop then at the Academy of France in Rome, the sculptor Francisque Duret (1804-1865) distinguishes itself particularly in the Show of 1833 with "Jeune Pêcheur dansant la Tarentelle" (Young fisherman dancing the Tarantella) a molten bronze made with lost wax method by Honoré Gonon, technical exploit for that period. If he exploits as far as possible this picturesque vein, in particular through the statuette of edition, Duret, who became in 1843 a member of the Institute and a professor of the School of Fine Arts in 1852, accumulates official orders. The realization of this Honorum Cursus which makes Duret's career an archetype in the world of the XIXth Century official Arts is based on a career strategy readable particularly in his production of portraits revealing his networks. His career also comes through formal choices always marked by the Classic Art (Antique) which gives him to reassure his sponsors and to make profitable works. Indeed the latter are subject to multiple variations at all level and in varied materials. This thesis has also for ambition to bring to light the intimate skills of Duret's creation by leaning on a correspondence little exploited in previous studies as well as on unpublished workbook of drawings and sketches in terracotta. All of these sources reveal how Duret, who wanted to be a stage actor, nourished constantly on performing arts for his sculptor's art. The Ballet, Tragedy and Opera arts allowed him to deepen his work on drape, body in movement and gesture composition.
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François Rude (1784-1855), sculpteur romantique / François Rude (1784-1855), romantic sculptorJoseph, Wassili 25 June 2014 (has links)
Le sculpteur François Rude (1784-1855), auteur du relief universellement connu de La Marseillaise qui orne l’un des piédroits de l’arc de triomphe de l’Étoile à Paris, est l’un des artistes majeurs de la période romantique. Pourtant, depuis 1904, aucune étude d’envergure ne lui a été consacrée. Cette thèse propose de réévaluer son œuvre par le prisme de la question stylistique. Qu’est-ce que le romantisme de Rude et comment s’inscrit-il dans le mouvement romantique en sculpture ? À partir d’un catalogue raisonné, la totalité de sa carrière est interrogée : ses années de formation à Dijon puis à Paris sous l’Empire ; son exil à Bruxelles dans les années 1820 où il développe la leçon néoclassique ; son retour à Paris où il devient une figure centrale du mouvement romantique avec le Jeune Pêcheur Napolitain au Salon de 1833 ; l’accomplissement de ce qui restera son chef-d’œuvre, Le Départ des volontaires inauguré en 1836 et qui sous le titre La Marseillaise va devenir une icône nationale ; son investissement politique au travers de ses nombreuses statues de Grands Hommes, qu’il réalise en interrogeant les codes académiques ; enfin, la part plus intime de son travail dans les autres genres majeurs de la statuaire que sont les œuvres religieuses et mythologiques. Cette étude réaffirme la place centrale de Rude dans le paysage artistique du premier XIXe siècle. Elle démontre qu’il n’a pas été l’artiste d’une seule œuvre, mais qu’il a bien réformé en profondeur la pratique statuaire, devenant ainsi un maître pour plusieurs générations de sculpteur tant classiques que d’avant-garde, comme Carpeaux, Rodin ou Bourdelle. On peut ainsi donner raison à Apollinaire qui avait vu en lui le père de la statuaire moderne. / The sculptor François Rude (1784-1855), known for his work La Marseillaise which decorates the Arc de Triomphe in Paris, is one of the major artists of the romantic period. Yet there have been no major studies focused on his work since 1904. This thesis reevaluates Rude's oeuvre through a stylistic lens. What was romanticism for Rude, and how did he influence the Romantic Movement in sculpture? Based on a catalogue raisonné, the thesis investigates his full career—his years of training in Dijon and then in Paris under the Empire, his exile in Brussels in the 1820s where he internalized the lessons of Neo-classicism, his return to Paris where he became one of the central figures of the Romantic Movement with the exhibition of his Neapolitan fisherboy at the 1833 Salon, the completion of what remains his primary masterpiece and a national icon, La Marseillaise, unveiled in 1836 under the name Le Départ des volontaires, his sense of political engagement as demonstrated through his numerous Great Men statues, built with a constant questioning of the academic codes, and finally, the more intimate side to his work represented by his religious and mythological statues.This thesis confirms Rude’s central position in the artistic field of the first part of the 19th century. It demonstrates that, more than just the creator of a single masterpiece, Rude contributed profoundly to reforming sculptural practice, becoming a master for multiple generations of sculptors both classical and avant-garde, such as Carpeaux, Rodin or Bourdelle. In this way, the thesis validates Apollinaire, who saw in Rude the Father of Modern Sculpture.
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Le Corps grotesque dans «Les Cent Contes drolatiques» d'Honoré de BalzacCharette, Caroline 08 1900 (has links)
Honoré de Balzac est aujourd’hui connu pour être le père du roman moderne et l’écrivain de La Comédie humaine. Mais nous oublions souvent qu’entre 1830 et 1832, au début de sa carrière, l’auteur a écrit, comme plusieurs écrivains de son temps, des contes. De multiples facteurs peuvent expliquer cet intérêt : les Contes fantastiques d’Hoffmann sont traduits de l’allemand en français et leur succès est immédiat. De plus, les nouveaux modes de publication littéraire, dans les revues et les journaux, favorisent la prolifération du genre.
Un corpus retiendra notre attention : Les Cent Contes drolatiques, un projet, impopulaire en son temps, avec lequel Balzac souhaite « restaurer l’école du rire » en France. Au milieu du dix-neuvième siècle, l’auteur recrée des contes comme ceux que Rabelais, Verville et la reine de Navarre écrivaient en leur temps, trois ou quatre siècles auparavant. Pour ce faire, Balzac invente un langage qui simule le vieux français et crée des personnages grotesques.
Qu’est-ce, dans l’écriture balzacienne, que l’esthétique du rire, et comment l’auteur exprime-t-il ce concept dans ses Cent Contes drolatiques? Pour répondre à ces questions, nous étudierons les manifestations du grotesque dans l’ensemble de l’œuvre de l’auteur. Aussi, selon Mikhaïl Bakhtine, dans L’Œuvre de François Rabelais et la culture populaire au Moyen Âge et sous la Renaissance , le grotesque, uni au rire, est relié au corps : « Le trait marquant du réalisme grotesque est le rabaissement, c’est-à-dire le transfert de tout ce qui est élevé, spirituel, idéal et abstrait sur le plan matériel et corporel. » Par conséquent, ce sont les représentations du corps que nous examinerons dans ce travail. Finalement, l’étude du corps grotesque dans Les Cent Contes drolatiques montrera une autre facette de l’écriture balzacienne, souvent ignorée par les chercheurs : l’importance du rire et la vision du monde que celui-ci communique à travers la littérature. / Honoré de Balzac is mostly acknowledged, today, as the father of the novel and as the writer of La Comédie humaine. But we often forget that between 1830 and 1832, at the beginning of his career, the author wrote, mainly and like many writers of his time, short stories. Multiple factors can explain that interest, for example, Hoffman’s Contes fantastiques had been translated from German to French and their success was immediate. Moreover, the new mediums of literary publication, in magazines and newspapers, favoured the proliferation of the genre.
One corpus will keep our attention through these pages: Les Cent Contes drolatiques, a project, unpopular in his time, with which Balzac aimed to « restaurer l’école du rire » in France. In the middle of the nineteenth century, the author recreated short stories like the ones that Rabelais, Verville and the reine de Navarre have written in their time, three or four centuries before. To do so, Balzac invented a language that simulated the old French and created grotesque characters.
What is, in Honoré de Balzac’s work, the aesthetic of laugh, and how does the author express that concept in his Cent Contes drolatiques? To answer these questions, we will study the manifestations of the grotesque in the entire production of the writer. Also, according to Mikhaïl Bakhtine, in L’Œuvre de François Rabelais et la culture populaire au Moyen Âge et sous la Renaissance , the grotesque, linked to laugh, is related to the body : « Le trait marquant du réalisme grotesque est le rabaissement, c’est-à-dire le transfert de tout ce qui est élevé, spirituel, idéal et abstrait sur le plan matériel et corporel. » Consequently, it is the representations of the body that, in a further reflection, we will examine. Finally, the study of the grotesque body in Les Cent Contes drolatiques will show another facet of Balzac’s writing, often ignored by researchers : the importance of laughter and the vision of the world that it communicates through literature.
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Marcel Schwob, « un journaliste de l’espèce rare » / Marcel SchwobDe Guido, Cédric 06 February 2014 (has links)
L’intégralité des textes de Marcel Schwob a d’abord paru en journaux. On se propose d’étudier l’influence de cette « matrice » journalistique, avec ses fortes contraintes, sur l’écriture de Marcel Schwob, et symétriquement l’influence de la publication ultérieure des mêmes textes en recueils sur leur réception par le lecteur.Les textes de Marcel Schwob, s’ils demeurent référentiels (descriptifs du réel, récits d’anecdotes ou de choses vues, réflexions sur des cas judiciaires) sont le lieu d’une fictionnalisation de la chronique, ce qui pose le problème des contraintes auxquelles Marcel Schwob souscrit et de celles (comme la contrainte de référence directe à l’actualité) dont il s’exonère. Mais cette fictionnalisation de l’écriture journalistique n’est pas originale à la fin du XIXe siècle, et il s’agira de la replacer dans une tradition. Il serait alors possible de considérer l’écriture journalistique chez Schwob comme une expérience déterminante des techniques d’insertion d’un savoir sur le passé ou sur le réel contemporain non seulement dans une chronique, mais aussi dans une fiction. On montrera d’ailleurs que la frontière entre écriture dite « journalistique » et écriture dite « littéraire » n’est pas pertinente pour Marcel Schwob, pas plus que pour les écrivains journalistes qui lui sont contemporains.L’érudition dont Marcel Schwob fait spectacle sert à cacher (puis, dans Mœurs des diurnales à exhiber) des références et allusions apparemment savantes mais fictives, en tout cas douteuses pour le lecteur, tant il est vrai qu’il serait impossible de tout vérifier, ce que démontre bien l’impossibilité d’une édition critique exhaustivement annotée des œuvres de Schwob. / The full texts of Marcel Schwob first appeared in newspapers. It is proposed to investigate the influence of this journalistic "matrix", with its strong constraints on writing Marcel Schwob, and symmetrically the influence of the subsequent publication of the same texts in collections on their reception by the reader.The texts of Marcel Schwob, they remain repositories (descriptive of reality, stories or anecdotes of things seen , reflections on court cases) are the site of a fictionalization of chronic, which poses the problem of constraints Marcel Schwob subscribed and those (such as duress direct reference to the news) he is exempt. But this fictionalization of journalistic writing is not original to the late nineteenth century, and it will be replacing it in a tradition. It would then be possible to consider journalistic writing in Schwob as a defining experience of insertion techniques of knowledge about the past or contemporary reality not only chronic but also in fiction. Moreover, we show that the boundary between writing called "journalistic" and write so-called "literary" is not relevant to Marcel Schwob, nor for writers-journalists who are her contemporaries.The erudition Marcel Schwob shows is used to hide (and, in Moeurs des diurnales to exhibit) references and scholarly but apparently fictitious allusions in any doubtful case to the reader, as it is true that it would be impossible to verify all, which demonstrates the impossibility of exhaustively annotated critical edition of the works of Schwob.
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Emily Dickinson : le courant ophélien, poésie et représentations picturales / Emily Dickinson : the ophelian drift, poetry and pictorial representationsPouffary, Yaël 12 April 2019 (has links)
Cette recherche a pour objectif de faire émerger l’essence d’Ophélie, au sein de la poésie et de la vie d’Emily Dickinson. Fondés sur une étude comparative d’Emily Dickinson et des représentations d’Ophélie, ces travaux mettent en exergue l’influence indéniable qu’a eue ce personnage dit ‘mineur’ sur la poésie et l’imaginaire du poète, ainsi que son rôle ‘majeur’ sur elle et sur son art. Jean-Luc Nancy explique qu’il existe un point où l’image non-figurative peut elle aussi exister. Il s’agit du point où image et texte fusionnent, où les frontières se brouillent : On parle alors d’un sens à l’essence. Il s’exprime ici dans la force qu’a Emily Dickinson de faire apparaître Ophélie, mais sans jamais l’actualiser entièrement. Cette capacité est propre au poète, comme le définit Emerson. C’est aussi la multiplicité qu’offre Shakespeare au personnage d’Ophélie, cette même symbolique ophélienne, créée grâce aux multiples superpositions de calques qui se retrouvent à travers ses différentes représentations et les exploitations diverses de son iconographie. En se fondant fidèlement sur la doctrine originaire d’Horace « Ut Pictura Poesis erit », Ophélie prend vie dans la poésie d’Emily Dickinson. Cette doctrine rapporte les arts du langage à ceux de l’image, et souligne qu’une poésie muette (la peinture) est comme une peinture parlante (art poétique). Le poète enrichit ainsi le statut de peintre en élargissant sa palette de définition. L’importance d’Ophélie, dans la structure artistique d’Emily Dickinson, est mise en évidence, telle une armature silencieuse à sa composition poétique. C’est pourquoi on ne peut parler d’imitation mais d’influence, qui se fonde sur le concept de Différenciation, de lignes de fuite, de cartographie et enfin de Devenir-mineur vers la création de l’unique. C’est en effet par la soustraction et non l’addition que se crée l’individualité, telle la définition même du rhizome donnée par Gilles Deleuze. Une sorte de beau et une certaine souveraineté de la vérité peuvent alors s’en dégager comme le définit Keats, ce qui évoque la quête centrale de circonférence du poète. Cette thèse s’appuie sur les points cardinaux qui permettent de suivre Emily Dickinson le long de son parcours circonférentiel de vie et sa quête de son Nord-Ophélien. Selon les définitions de la notion de Concept chez Hume, Hegel et Deleuze, la mise en lumière du Concept Ophélien chez Dickinson sera possible. Pour cela, le poète répond à quatre critères : avoir une base de mimesis avec Ophélie – ce qui correspond à l’Est ; avoir la capacité d’en produire des créations ophéliennes – localisées au Sud ; aboutir à une innovation évolutive de son art – positionnée à l’Ouest ; et enfin, atteindre l’immortalité – située au Nord. Au final, cela permettra de définir chez Emily Dickinson le Devenir-Carte Ophélien et son exploitation du Concept Ophélien. / The Essence of Ophelia within the poetry and life of the poet is unveiled, based on a comparative study of Emily Dickinson and the diverse uses of Ophelia throughout time. This allows to put into evidence the undeniable influence of this so-called ‘minor’ character on Emily Dickinson’s imagination, and her ‘major’ role on the poet and her art. Jean-Luc Nancy explains that there is a point where text and image fuse, where their borders blur and it results in a creation of a non-figurative image – which thus relies solely on individuals’ senses. Ophelia’s symbolism has an abundant amount of layers which allows innumerable interpretations, embellished by The Poet (as defined by Emerson). By leaning faithfully on Horace’s doctrine “Ut Pictura Poesis erit”, Ophelia comes to life in the poetry of Dickinson. Horace’s goals was to place the art of language on the same level as visual arts, thus the idea that a mute poetry (painting) is such as a vocal painting (poetry). This doctrine modifies the status of image and widens the painter’s palette. Consequently, Ophelia will be such as a silent foundation to Emily Dickinson’s poetry, where there is no imitation but solely an artistic influence with the notion of Differentiation, lines of flight, mapping and becoming-Minor which leads to the creation of the unique. According to Keats, it can equivocate to a sovereign truth, central quest of Dickinson’s circumferential journey. This dissertation leans on cardinal points to follow Emily Dickinson along her circumferential journey and her quest of the Ophelian North. Based on the definition of Concept by Hume, Hegel and Deleuze, the Ophelian Concept of Emily Dickinson will be brought forward. In order for that to be possible, the poet will match four criteria: have a mimesis base with Ophelia – which is found in the East, be able to create from that – located in the South, then have it lead to an innovative artistic response – positioned in the West, and finally, that immortality be attained – established in the North. This will allow a definition of Emily Dickinson’s Ophelian Becoming-map and her use of the Ophelian Concept.
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Les métaphores d'Hypnos dans la peinture européenne du dix-neuvième siècle : de la crise du dispositif classique au jeu identitaireBargoveanu, Andreea January 2008 (has links)
Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal. / Pour respecter les droits d'auteur, la version électronique de cette thèse ou ce mémoire a été dépouillée, le cas échéant, de ses documents visuels et audio-visuels. La version intégrale de la thèse ou du mémoire a été déposée au Service de la gestion des documents et des archives de l'Université de Montréal.
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Catalogue raisonné des citations littéraires figurant dans l’œuvre d’Emile Gallé (écrits et productions artistiques). / An annotated catalog of the literary quotations found in Emile Gallé’s works (writings and art)De Coster, Camille 11 January 2013 (has links)
Ce travail est consacré à Emile Gallé, chef de file de l’Ecole de Nancy, artiste dont les créations appartiennent aux réalisations majeures de l’Art Nouveau. Il était, en outre, passionné par la littérature et c’est cet aspect de sa personnalité, ayant fortement influencé son œuvre, que nous avons étudié. Notre recherche se base essentiellement sur le témoignage le plus concret que Gallé nous a laissé de son intérêt pour les textes : les nombreuses citations qu’il a gravées sur ses œuvres (de verre, bois ou porcelaine), ou dont il a émaillé ses écrits. Leur importance réside dans le fait qu’elles sont partie prenante de la création artistique, puisque Gallé semblait parfois créer une pièce après avoir été subjugué par un passage littéraire. C’est pourquoi il nous a semblé nécessaire de répertorier en détail, sous la forme d’un catalogue raisonné, l’ensemble des citations que l’artiste a choisi d’extraire d’œuvres littéraires du 19e siècle. Nous avons fait suivre ce recensement d’un classement thématique, visant à éclairer les sujets de prédilection de l’artiste. Cette description permettant de faire, en conclusion, quelques remarques concernant les thématiques principales des œuvres. Si ce catalogue constitue le cœur de notre travail, il nous est apparu indispensable d’envisager aussi au préalable la vie d’Emile Gallé, afin de mieux appréhender les influences principales ayant déterminé sa sensibilité littéraire et artistique. La première partie de notre thèse revêt donc un aspect ouvertement biographique. / This research is dedicated to the works of Emile Gallé, leader of the Ecole de Nancy and an artist whose creations belong in Art Nouveau's major achievements. He was also very fond of literature and it is this aspect of his personality, which had a major impact on his works, that has been here focused on. This study is mostly based on Gallé's most tangible account of his interest for words : the many quotations he himself carved on his creations (in glass, wood or china) or referred to in his own writings. Their importance lies in the fact that they are truly part of his creative process since Gallé would sometimes create a piece after being enthralled by some literary passage he had read. This is the reason why it felt necessary to list exhaustively every quotation the artist chose to extract from 19th century literary works and present them as an annotated catalogue. This inventory is followed by a thematic classification highlighting the artist's favourite topics. The main themes here depicted are then discussed and confronted in the conclusion. The catalogue may be at the heart of this study but it also seemed inconceivable not to mention Emile Gallé's life so as to understand the main influences ruling his artistic and literary sensitivity. The first part of this research thus deliberately takes on a biographic aspect.
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Un mythe à l'oeuvre : la réception de Michel-Ange entre 1875 et 1914 / A Myth in Action : the Reception of Michelangelo Between 1875 and 1914Vitacca, Sara 08 December 2018 (has links)
Cette thèse explore la réception de Michel-Ange entre 1875, date des célébrations florentines du IVe centenaire de la naissance de l’artiste, et 1914. À cette époque, le culte de Buonarroti s’affirme comme un phénomène d’ampleur qui touche simultanément à une histoire du goût, de la culture et de l’inspiration artistique. À travers une reconstruction minutieuse des réseaux internationaux, des cercles et des figures qui promeuvent l’admiration pour Michel-Ange, de Gabriele d’Annunzio à Auguste Rodin, nous parcourons les grandes questions critiques et esthétiques ouvertes par l’action d’un mythe qui se met véritablement à l’œuvre et investit directement la création de l’époque. D’une part la figure teintée de légende de Buonarroti permet de penser la figure du créateur divin, surhumain, démesuré, fournissant un paradigme idéal que les artistes de l’époque convoquent pour fabriquer leur propre gloire artistique. De l’autre, l’admiration pour Michel-Ange s’avère fonctionnelle à une création qui souhaite renouer avec la poétique du sublime, repensant la nudité héroïque et l’ambition du monumental, afin de produire une œuvre douée des mêmes qualités esthétiques que l’on attribue à l’art de Buonarroti. Le michelangelisme se révèle ainsi comme un enjeux majeur, capable de dévoiler une géographie artistique et culturelle inédite ainsi qu’un débat animé sur les usages multiples que l’on peut faire du passé, entre nostalgie et modernité, entre imitation et émulation. C’est alors une réflexion plus générale sur les notions d’autorité, de filiation et de référence que l’on peut également aborder à travers l’histoire du foisonnant revival de Michel-Ange au tournant du XIXe siècle. / This thesis explores the reception of Michelangelo between 1875, date on which the celebrations for the fourth centenary of the artist’s birth were held in Florence, and 1914. During this time, the cult of Buonarroti became an international phenomenon, rooted in a cultural history of taste and artistic inspiration. Through an attentive study of circles and figures that actively promoted the celebration of Michelangelo, from Gabriele d’Annunzio to Auguste Rodin, the aim of this work is to unveil the action of an artistic myth that deeply shaped the creation of the time. On one hand, the legendary figure of Michelangelo became the paradigm of the divine and superhuman creator ; on the other hand, the love for the old master unfolded the ambition of those who hoped to renew an art based on sublime subjects, heroic nudity and monumentality, in order to load their creation with the same aesthetics qualities seen in Michelangelo’s art. Thus, michelangelism reveals itself as a complex artistic problem, capable of shedding light on an unusual artistic geography, while revealing an animated debate upon the multiple uses of the past, between nostalgy and modernity, between imitation and emulation. On a larger scale, then, this subject also engage in a deeper investigation upon the fundamental notions of authority, parentage, and reference, who are at the very core of the revival of Michelangelo at the end of the nineteenth century.
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