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Retour à la 5e méditation cartésienne : la théorie husserlienne de l'empathie et la question de l'intersubjectivité transcendantale /Otabe, Martin. January 2008 (has links) (PDF)
Thèse (M.A.)--Université Laval, 2008. / Bibliogr. : f. [139]-143. Publié aussi en version électronique dans la Collection Mémoires et thèses électroniques.
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Identification et empathie au cinéma /Blouin, Jacques. January 1998 (has links)
Thèse (M.A.)--Université Laval, 1998. / Bibliogr.: f. 108-109. Publié aussi en version électronique.
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Mentalisation, empathie et comportements extériorisés chez des enfants hébergés en centre jeunesseDubé, Geneviève January 2017 (has links)
De nombreuses études démontrent que les enfants ayant vécu des abus physiques ou sexuels, de la négligence ou des mauvais traitements psychologiques présentent des comportements extériorisés (English et al., 2005; DuRoss, Fallon, Black, & Allan, 2010; Hukkanen, Sourander, Bergroth, & Piha, 1999a; Lawrence, Carlson, & Egeland, 2006; Nadeau, Nolin, & Chartrand, 2013; Turmel, 2003). Au Québec, les enfants ayant vécu de tels événements, qui risquent de compromettre leur sécurité ou leur développement, sont pris en charge par la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ). En centres jeunesse, plus de 50 % des éducateurs rapportent subir de la violence physique de la part des jeunes qu’ils supervisent, et ils sont encore plus à risque s’ils travaillent avec des enfants qu’avec des adolescents (Geoffrion & Ouellet, 2013). Dans ce contexte, la présente thèse propose d’avoir recours aux concepts de mentalisation et d’empathie pour comprendre l’expression des comportements extériorisés des enfants hébergés en unités de réadaptation en centres jeunesse. En effet, ces deux capacités, qui font référence respectivement à la faculté de percevoir et d’interpréter ses comportements et ceux des autres en termes d’états mentaux (Allen, Fonagy, & Bateman, 2008) et à comprendre et s’accorder à l’émotion d’une autre personne (Decety & Jackson, 2006), pourraient permettre la régulation des comportements extériorisés. Ainsi, cette étude à caractère exploratoire propose deux articles visant à examiner les liens entre la capacité de mentalisation (CM), la capacité d’empathie et les comportements extériorisés chez les enfants hébergés en unités de réadaptation. Le premier article, à travers une revue de la documentation scientifique, explore les rapports entre la mentalisation et l’empathie, notamment en lien avec l’impact des traumas complexes sur le développement normal et pathologique de ces deux capacités. Il recense également les résultats d’études empiriques portant sur la CM, l’empathie et les comportements extériorisés auprès d’enfants et d’adolescents. Le second article présente les résultats d’une étude portant sur la capacité et les biais de mentalisation, l’empathie et les comportements extériorisés de 16 enfants âgés entre 7 et 11 ans hébergés en unités de réadaptation. Les résultats confirment la présence importante de comportements extériorisés, de même que des déficits au niveau de la CM et de l’empathie, ceux-ci étant plus marqués chez les garçons que chez les filles de l’échantillon. Des liens significatifs entre la CM, les biais de mentalisation et l’empathie ont été trouvés, mais aucun lien entre ces variables et les comportements extériorisés n’a été démontré. Les limites de l’étude et des pistes de recherche futures sont soulevées. Cette thèse permet de poursuivre l’élaboration théorique entre les notions de mentalisation et d’empathie, en plus de dresser un premier portait des enfants québécois hébergés en unités de réadaptation en termes de CM, de biais de mentalisation, d’empathie et de comportements extériorisés. Les résultats appuient la nécessité de développer des interventions visant à augmenter les capacités de mentalisation et d’empathie des enfants hébergés en centres jeunesse, afin de les aider à mieux décoder et interpréter les intentions et émotions qui les habitent, et qu’ils perçoivent chez les autres.
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Facteurs psychophysiologiques qui influencent les mécanismes endogènes de la douleurGougeon, Véronique January 2017 (has links)
La douleur se divise en composantes sensorielles, cognitives et affectives qui s’inter-influencent. La composante affective semble jouer un rôle dominant dans certaines douleurs chroniques, mais aussi dans le recrutement des mécanismes endogènes de contrôle de la douleur (conditioned pain modulation; CPM) et des réponses du système nerveux autonome (SNA). De plus, des études récentes supportent que les réponses du SNA semblent être liées avec l’efficacité des CPM. Il va de soi que la composante affective soit grandement impliquée dans des douleurs qui affectent les relations interpersonnelles et même les relations intimes, comme la vestibulodynie provoquée (VP), une douleur à l’entrée du vagin au moment d’une pénétration ou de l’insertion d’un tampon. Un des facteurs affectifs important dans la douleur est justement relationnel, soit l’empathie. En effet, l’observation d’une personne en douleur, principalement si elle nous est significative, est douloureuse pour l’observateur et s’accompagne de réponses physiologiques similaires à la douleur vécue. Dans cette étude, nous avons vérifié si l’observation d’étrangers en douleur provoque l’activation d’une réponse inhibitrice s’apparentant aux CPM, comme c’est le cas pour l’observation du conjoint. Nous avons aussi vérifié si le fait de souffrir de VP influence l’efficacité inhibitrice par la douleur expérimentale (situation contrôle) et par l’observation d’une femme et d’un homme inconnus dans la même situation de douleur expérimentale (situation d’observation). Les résultats ont démontré que l’observation d’étrangers en douleur n’était pas suffisant pour activer une inhibition descendante de la douleur, et ce, indépendamment de la condition de l’observateur. De plus, l’évaluation de la douleur perçue ne différait pas entre les deux groupes. Finalement, le portrait clinique des femmes souffrant de VP montre la présence de trois sous-groupes de patientes présentant des dysfonctions des CPM différentes. En somme, ces données permettent de mieux cerner l’effet de la composante affective chez des sujets sains et chez des patientes qui souffrent de VP. Les résultats permettent de faire évoluer nos connaissances des facteurs qui modulent ces douleurs ainsi que l’observation de la douleur d’autrui.
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La prise de perspective lors de l'évaluation de la douleur d'autrui : études auprès d'adultes ayant un trouble psychotique d'évolution récente et d'adultes en bonne santé généraleCanizales, Dora Linsey 23 April 2018 (has links)
L’empathie désigne la capacité de partager et de se mettre à la place d’autrui afin d’appréhender son expérience affective. Cette faculté complexe favorise la communication et l’ajustement des comportements sociaux. Les recherches en neurosciences observent une activation partielle des circuits neuronaux reliés aux dimensions sensorielles et affectives de la douleur somatique lorsque les individus partagent et apprécient l’expérience douloureuse d’autrui. Les processus contrôlés de l’empathie, principalement les habiletés de prise de perspective, permettent d’adopter le point de vue d’une autre personne afin de mieux évaluer sa douleur. Les paradigmes d’observation de la douleur représentent une nouvelle avenue pour étudier le fonctionnement de l’empathie dans la schizophrénie. L’étude des troubles psychotiques à début récent favorise l’identification des facteurs qui prédisposent à l'apparition de la psychose. L'objectif de cette thèse consiste à examiner le fonctionnement de la prise de perspective durant l’évaluation de la douleur d’autrui. Dans une première étude, nous démontrons que les adultes en bonne santé évaluent plus intensément des images représentant des scènes douloureuses lorsqu’elles sont présentées selon leur perspective visuelle en comparaison à celle d’une autre personne. En utilisant un EEG, une modulation somatosensorielle plus importante est aussi observée lorsque de la douleur d’autrui est évaluée selon une perspective visuelle à la première personne. Dans une deuxième étude, aucune différence n’est observée entre un groupe de personnes atteintes d’un trouble psychotique d’évolution récente et un groupe témoin quant à l’évaluation de la douleur. Cependant, chez ces derniers, une relation existe entre une faible disposition à la prise de perspective et une évaluation plus intense de la douleur observée selon une perspective visuelle à la première personne. De façon générale, cette thèse souligne le rôle modulateur de la prise de perspective lorsque les gens évaluent l’expérience douloureuse d’un tiers. De plus, nos travaux permettent de considérer de manière nouvelle le fonctionnement de l’empathie dans la schizophrénie en faisant ressortir certaines difficultés d’empathie dans les premières années suivant le déclenchement de la psychose. La discussion met en lien les modèles théoriques sur l’empathie et sur la communication de la douleur. / Empathy refers to the capacity to share and understand other people’s emotional states. This faculty can promote communication and social behaviours adjustment. By investigating how people experienced someone else’s suffering, neuroscience research has shown that vicarious pain partially activates the neuronal networks underlying the sensory and affective dimensions of somatic pain. Controlled empathic processes, such as perspective taking abilities, can also be used to deliberately put oneself into another person’s perspective in order to evaluate the painful experience from that person’s perspective. Pain observation paradigms could offer a new insight on the examination of empathy in schizophrenia. Emphasis on the characterization of these abilities during recent onset evolution of psychosis could provide indicators of individuals’ vulnerability to develop schizophrenia. The main objective of this thesis was to examine perspective taking processes when evaluating pain in others. In a first study, we demonstrate that healthy adults evaluate pictures of hands in pain more intensely when they are presented in their own visual perspective in comparison with another person’s viewpoint. Using EEG, we showed that evaluating these painful pictures in one’s own perspective is also associated with a stronger somatosensory modulation. In a second study, we found no difference in the evaluation of painful pictures between adults with recent onset of psychosis and healthy controls. However, a reduction of dispositional perspective taking traits and illness duration in adults with recent onset of psychosis had been found to be related their evaluation of pain observed. Thus, these findings expose possible links between the development of controlled empathy processes and recent of psychosis. In sum, this thesis highlights the modulating influence of perspective taking when people appreciate someone else’s painful experience. Also, this work further characterizes the limited empathy impairment observed in recent onset of psychosis. The discussion proposes an integration of theoretical knowledge from models of empathy and communication of pain.
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Étude des variantes de psychopathie selon l'empathie, le narcissisme pathologique et l'attachementMathieu, Vincent 01 March 2019 (has links)
La psychopathie est une pathologie grave de la personnalité dont les manifestations sociales fascinent et inquiètent. Même si les recherches sur sa conceptualisation et son opérationnalisation foisonnent, les efforts des scientifiques mènent à peu de réponses claires. Les questions sur l’étiologie de la psychopathie, sur l’aspect dimensionnel ou catégoriel de ses traits, sur l’existence possible de différents phénotypes et sur la structure factorielle des outils psychométriques qui la mesurent sont toujours débattues. La présente thèse vise à apporter des éléments de réponse à deux de ces questions. En premier lieu, l’idée que les traits psychopathiques sont dimensionnels et se distribuent sur un continuum au sein de la population générale est testée dans un premier article. Cet article se divise en deux études. La première étude concerne la traduction des items et la validation de la structure interne d’un questionnaire auto-rapporté, le Psychopathic personality inventory – revised (PPI-R). La deuxième étude de cet article vise à évaluer la stabilité temporelle de l’instrument et sa validité convergente. Les résultats montrent que bien que certaines questions persistent quant à la robustesse de sa structure factorielle, le PPI-R est un outil adéquat pour mesurer les traits psychopathiques dans la population générale. La pertinence d’évaluer la qualité de la structure factorielle d’un instrument tel le PPI-R via des analyses factorielles confirmatoires est questionnée en discussion. En deuxième lieu, un second article vise à examiner l’idée selon laquelle les facteurs de psychopathie ne mesurent pas un construit unitaire et hyperonyme. Les facteurs de psychopathie du PPI-R sont ainsi étudiés dans leurs liens avec des mesures externes saillantes dans la pathologie relationnelle des psychopathes. Ces mesures sont l’empathie, le narcissisme pathologique et l’attachement. Des analyses de corrélations canoniques montrent que les facteurs de psychopathie diffèrent dans leur manifestation pathologique, soutenant l’existance des variantes de psychopathie primaire et secondaire. Le chevauchement conceptuel entre certaines caractéristiques de la psychopathie secondaire et la personnalité limite est discuté, posant ainsi un regard critique sur le label de psychopathie secondaire. La thèse apporte un appui à l’idée selon laquelle établir un diagnostic de psychopathie sur la base des tendances antisociales et des symptômes manifestes est à remettre en cause. La pertinence d’intégrer les théories psychodynamiques au sein des modèles opérationnels de la psychopathie est défendue.
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Influence de la similarité physique entre deux personnes sur l'évaluation de la douleur d'autruiMillien, Midas 23 April 2018 (has links)
L’évaluation de la douleur d’autrui est un processus complexe. Plusieurs facteurs tels la culture et la race peuvent la biaiser (sous-évaluer ou sur-évaluer). Le présent projet s’est intéressé d’abord, à l’effet de la similarité (ethnique ou genre) entre observateur et observé sur façon d’évaluer (à la hausse ou à la baisse) la douleur des stimuli de mains (ethnies noire et blanche puis genres féminin et masculin) chez 60 participants (15 femmes et 15 hommes d’ethnie blanche, 15 hommes et 15 femmes d’ethnie noire) dont l’âge était compris entre 20 et 56 ans et la scolarité entre 14 et 24 ans. Ensuite, sur la corrélation entre empathie situationnelle (cotes de douleur attribuées aux stimuli en général) et l’empathie dispositionnelle (scores de réponses obtenus aux sous-échelles prise de perspective et préoccupation empathique d’IRI). Les participants avaient pour tâches d’observer et de rapporter sur une échelle visuelle analogue le niveau de douleur perçue au niveau des stimuli puis répondre à un questionnaire d’empathie (index de réactivité interpersonnelle). Il a été attendu que la similarité ethnie ou de genre allait faire évaluer à la hausse la douleur observée chez autrui, puis il allait avoir une corrélation significative entre l’empathie situationnelle et l’empathie dispositionnelle. Dans la littérature certaines études ont montré d’une part, le contexte influence l’évaluation ou la prise en charge de la douleur d’autrui et d’autre part, il y a un lien entre l’empathie et la prise en charge de la douleur d’autrui. Pourtant, les résultats d’une analyse de variance à mesures répétées n’ont pas montré un effet significatif de la similarité sur l’évaluation de la douleur des stimuli. Également, le coefficient de corrélation de Pearson n’a pas montré de corrélations significatives entre l’empathie situationnelle et l’empathie dispositionnelle. En ce sens, les hypothèses n’ont pas été confirmées. Il est possible que les participants ne tiennent pas compte de la similarité en évaluant la douleur des stimuli. Voilà pourquoi le niveau de douleur attribué aux stimuli similaire et dissimilaire n’était pas différent. La portée clinique et les limites de cette étude peuvent encourager le développement des protocoles de recherche avec des tâches sollicitant davantage le comportement prosocial et la prise de perspective chez les participants. Au niveau clinique un plan de formation basé sur le développement du comportement prosocial et la prise de perspective serait bénéfique pour aider à combattre le biais ethnique qui pourrait exister chez les professionnels de la santé offrant des services aux bénéficiaires d’origines ethniques différentes. / The assessment of the pain of others is a complex activity. There are a lot of factors such as culture and race that can bias this process, (under or over assessed). First of all, this study is focused on the effect of gender or ethnic similarity between the observer and the observed regarding the assessment of pain of hands in potentially painful situations (black and white ethnic; feminine and masculine gender) by 60 participants (15 women and 15 men of white ethnicity, 15 men and 15 women black ethnicity) aged 20-56 years with a level of education between 14 and 24 years. Then, it seeks a correlation between situational empathy (pain ratings assigned to general stimuli) and dispositional empathy (response scores for subscales perspective taking and empathic concern IRI). The participants' tasks were to observe and report on a visual analogue scale the level of perceived pain and respond to a survey of empathy (Interpersonal Reactivity Index). It was expected that the gender or ethnic similarity would be over assessed the pain observed in others, then it would have a significant correlation between situational and dispositional empathy. In one hand, in the literature some studies have shown that the context can influence the assessment, in the other hand, there is a link between empathy and the management of others’ pain. However, the results of repeated-measures analysis of variance showed no significant effect on the similarity assessment of pain stimuli. Also, the Pearson correlation coefficient showed no significant correlations between situational and dispositional empathy. In that case, the hypotheses have not been confirmed. It may be possible that the participants do not take into account the similarity when assessing pain stimuli. The level of pain attributed to similar and dissimilar stimuli was no different. The clinical significance and limitations of this study may encourage the development of research protocols with tasks requesting more prosocial behavior and perspective-taking among participants. Clinically a training plan based on the development of prosocial behavior and decision perspective would be beneficial to help fight ethnic bias that may exist among health professionals providing services to beneficiaries of different ethnic origins.
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L’empathie virtuelle comme facteur d’influence de la réception de publicités sociales : développement d’un outil de mesureReny Delisle, Marion 19 April 2018 (has links)
Notre étude s’intéresse au concept d’empathie d’un point de vue communicationnel, c’est-à-dire dans la perspective relationnelle entre un récepteur et des contenus médiatisés. En prenant appui sur les énoncés théoriques relatifs au concept psychologique d’empathie, nous proposons une définition conceptuelle et opérationnelle spécifique à l’empathie, qualifiée ici de virtuelle, et au terrain de son étude. Nous évaluons également les conditions d’optimisation de cette variable eu égard à diverses formes de contenus médiatisés en vérifiant si le réalisme et le type de mise en forme des contenus engendrent des niveaux d’empathie virtuelle différents, tels que mesurés par l’échelle que nous avons développée et utilisée dans un questionnaire autoadministré. Les analyses n’ont pas permis de dégager de résultats significatifs, les sujets (n=96) ne sont pas plus empathiques envers les contenus réalistes que fictifs, de même qu’ils ne sont pas plus empathiques envers les contenus audiovisuels qu’audio ou imprimés.
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L'interrelation entre l'empathie et la régulation émotionnelle : corrélats neuronaux et autonomiquesJauniaux, Josiane 27 January 2024 (has links)
L’empathie et la régulation émotionnelle sont des processus vitaux au fonctionnement socioémotionnel sain. Le terme « empathie » réfère à la capacité de partager et comprendre les émotions d’autrui. La régulation émotionnelle se définit quant à elle par la capacité de moduler ses propres états émotionnels. En neurosciences, bien qu’il ait été proposé d’un point de vue théorique que l’empathie et la régulation émotionnelle soient intimement liées, ces deux entités sont actuellement étudiés en vase clos. Par ailleurs, la littérature scientifique regorge d’études en neuro-imagerie fonctionnelle examinant les corrélats cérébraux de l’empathie pour la douleur. Or, l’empathie est une fonction sociale polyvalente se déployant dans une vaste étendue d’interactions socioémotionnelles. Tout comme la régulation émotionnelle, la valence émotionnelle demeure rarement examinée dans le contexte de l’empathie et l’interrelation entre la régulation et la valence émotionnelle est inexplorée. La thèse a pour objectif d’examiner la relation entre l’empathie, la régulation émotionnelle et la valence émotionnelle, de même que les corrélats neurophysiologiques sous-jacents. Un premier article de revue narrative décrit les régions cérébrales clés impliquées dans l’empathie pour la douleur, qui incluent notamment le cortex cingulaire antérieur médian et l’insula antérieure. Cet article a aussi permis de dégager de la littérature des facteurs régulant la réponse cérébrale associés à l’empathie pour la douleur. Ceux-ci incluent différents stimuli visuels, dont des membres du corps en douleur ou des expressions faciales de douleur. Ces derniers influencent les processus perceptuels de régulation. Les instructions offertes aux participants constituent un autre facteur pouvant influencer la réponse cérébrale, notamment leur orientation (vers soi ou vers autrui). Celles-ci influencent les processus cognitifs de régulation. Dans le deuxième article, une méta-analyse quantitative des études en neuroimagerie fonctionnelle sur l’observation de la douleur est présentée. Celle-ci révèle un réseau central d’activation associé à l’empathie pour la douleur (cortex cingulaire antérieur médian, insula antérieure). Ce réseau s’activerait indépendamment des processus perceptuels et cognitifs de régulation. On démontre également que différents processus perceptuels sont associés spécifiquement à des activations dans les régions sensorimotrices (observation de membres du corps en douleur) et à des activations dans une région impliquée dans l’imitation d’action et la communication non-verbale (observation d’expressions faciales de douleur). Différents processus cognitifs de régulation sont associés spécifiquement à l’activation d’une région impliquée dans l’intéroception et la conscience de soi (perspective orientée vers soi) ou à l’activation de régions impliquées dans le réseau attentionnel (perspective orientée vers le stimulus). Dans le but d’examiner expérimentalement l’effet de la régulation émotionnelle sur l’empathie, une étude psychophysiologique a été ensuite menée. Un nouveau paradigme expérimental a été développé. Lors du visionnement de vidéos illustrant des scènes d’interactions socioémotionnelles, des participants étaient invités à réguler leurs émotions par la réévaluation cognitive. L’empathie situationnelle, l’activité électrodermale et cardiaque ont été mesurées. Les résultats démontrent que la régulation émotionnelle module l’empathie situationnelle et qu’elle est associée à une augmentation de la variabilité du rythme cardiaque. Ces résultats suggèrent que la régulation émotionnelle est sous-tendue par l’implication du système parasympathique dans l’empathie. Aussi, l’observation d’émotions positives en comparaison à des émotions négatives est associée à moins d’empathie situationnelle en parallèle à une légère augmentation de la variabilité du rythme cardiaque. Ces résultats suggèrent une plus grande implication des processus de régulation lors de iii l’empathie pour les émotions positives. En somme, cette étude démontre que les processus de régulation dans l’empathie seraient sous-tendus préférentiellement par le système parasympathique. Elle soulève par ailleurs que la valence émotionnelle est un paramètre important à considérer dans l’étude de l’empathie, puisqu’elle influence différemment les réponses subjectives et autonomiques associées. En plus d’offrir une vision plus intégrative de la relation entre l’empathie et la régulation émotionnelle elle soutient empiriquement leur lien. Les données de celle-ci démontrent que l’empathie est un phénomène dynamique pouvant être influencé par les processus perceptuels et cognitifs de régulation, lesquels influenceront différemment la réponse cérébrale et autonomique. En définitive, cette thèse contribuera à développer des modèles plus nuancés reliant l’empathie et la régulation émotionnelle ainsi que les bases neurophysiologiques qui y sont associées. / Empathy and emotion regulation are vital processes for healthy socioemotional functioning. Empathy refers to the ability to share and understand others’ emotions while emotion regulation is defined as by the ability to modulate one owns’ emotional state. It is commonly described, from a theoretical perspective, that empathy and emotion regulation are intimately related. However, empathy and emotion regulation have been largely studied separately. In addition, the vast majority of the neuroscience literature on empathy is based on functional neuroimaging studies of vicarious pain. Empathy is although a versatile social function deployed in a large range of socio-emotional interactions. Like emotion regulation, emotional valence is rarely examined in the context of empathy and the relation between emotion regulation and emotional valence during empathy is currently unexplored. The objective of this thesis was to examine the relation between empathy, emotion regulation, and emotional valence, as well as their underlying neurophysiological correlates. In a narrative review article, the key brain regions involved in pain empathy are described, which includes the median anterior cingulate cortex and the anterior insula. In addition, factors that regulate the brain response during pain empathy were pointed out. These included different visual stimuli that regulate differently perceptual processes, such as body parts being submitted to noxious pain or facial expressions of pain. Instructions offered to the participants is also a factor that cognitively regulate the brain response during pain empathy, such as instructions oriented towards oneself or the other. In a second article, a quantitative meta-analysis on functional neuroimaging studies of pain empathy is presented. This study revealed a core network of activation related to pain empathy (median anterior cingulate cortex, anterior insula), which activates independently from perceptual and cognitive processes of regulation. This study also demonstrated that different perceptual processes distinctively activate sensorimotor regions (observation of limbs in painful situations) and a region involved in action imitation and non-verbal communication (facial expressions of pain). Furthermore, different cognitive regulatory processes distinctively activate a region involved in interoception and selfawareness (self-oriented perspective) and regions involved in the attentional network (perspective oriented towards the stimulus). In order to examine experimentally the effect of emotion regulation on empathy, a psycho-physiological study was then conducted. A new paradigm was developed. During the viewing of short videos depicting socioemotional interactions, participants were invited to regulate their emotions using cognitive reappraisal. Situational empathy was measured. Electrodermal and cardiac activity was gathered. Results showed that emotion regulation can increase or decrease situational empathy and is associated to an increase of the heart rate variability. These results suggest that emotion regulation is underpinned by the parasympathetic system during empathy. Moreover, viewing positive emotions, compared to negative emotions, was associated with less situational empathy and a slight increase of the heart rate variability. These results suggest a greater need in emotion regulation processes during empathy for positive emotions. In sum, this study demonstrates that emotion regulation process during empathy is preferentially underlied by the parasympathetic system. This work also highlights that emotional valence is an important parameter to consider when studying empathy, as it influences the underying subjective and autonomic responses. In addition to offer a more integrative vision of the relation between empathy and emotion regulation and supports their link empirically. The findings demonstrate that empathy is a dynamic phenomenon that can be regulated by v perceptual and cognitive processes. Ultimately, this thesis will contribute more nuanced models of empathy that will consider emotion regulation processes and the underlying neurophysiological basis.
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Relation entre l'analogie verbale, l'analogie personnelle et la compréhension empathiqueBujold, Raymonde 11 April 2018 (has links)
Le concept d'empathie semble devenu, au cours de la dernière décennie, un construit qui voudrait expliquer des phénomènes bien variés, quelques fois partiels et souvent complémentaires de la relation de l'homme avec son semblable. En effet, depuis 1967, un nombre imposant d'études ont été menées afin d'établir ou de vérifier la pertinence de l'empathie dans les communications interpersonnelles. Les thèmes qui reviennent le plus fréquemment sont les suivants: empathie et relation d'aide; composantes de l'empathie; empathie et éducation; mesure de l'empathie; empathie et rôle social. L'empathie dans les relations interpersonnelles est d'autant plus importante que l'homme a besoin de comprendre subjectivement son semblable et de se sentir compris de lui. Cette compréhension nécessaire à une communication efficace et réelle fait ressortir la valeur épistémologique de l'empathie qui est une façon d'accéder à ce qui est la vérité de l'autre. Ce n'est donc pas arbitraire que l'empathie soit mise en valeur dans la formation des éducateurs et des psychologues, dans les relations interpersonnelles, familiales, politiques et internationales. Ces considérations nous conduisent à interroger le phénomène et à se demander ce qu'est au juste l'empathie. Comment une personne peut-elle en arriver à comprendre le vécu subjectif d'une autre personne? La question se précise à la lecture de Taguiri (1969). Cet auteur suggère que ^ nous connaissons les autres à travers un processus rapide d'inférence ou d'analogie dont nous sommes rarement conscients. Nous inférons l'état ou les caractéristiques d'une autre personne parce que les circonstances, le comportement ou la séquence d'événement sont similaires à celles que nous avons rencontrées dans des situations antérieures et que nous avons personnellement expérienciées (p. 415). En comparant ce processus d'inférence ou d'analogie avec certains éléments des définitions de l'empathie, l'auteur de la présente recherche voir un lien possible entre la compréhension empathique et la capacité analogique. C'est à l'explicitation de ce lien que sera consacrée la présente recherche. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2014
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