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Alfred cortot, interprète de Frédéric Chopin / Alfred Cortot interprets ChopinTaillandier-Guittard, Inès 06 December 2013 (has links)
Si Alfred Cortot se définit comme interprète de Frédéric Chopin, c’est non seulement comme pianiste mais aussi comme théoricien. Le travail d’exégèse qu’il mène, notamment au travers de nombreux écrits, est le corrélat de toute exécution instrumentale. Notre recherche a ainsi pour objet de montrer comment ces deux acceptions du terme « interprétation » se complètent et suscitent un dialogue fructueux entre la concrétude d’un objet sonore et l’abstraction d’une pensée. Cela suppose de considérer non seulement la manière dont Cortot nous donne à réfléchir, en tant que biographe, sur une image particulière de Chopin et de sa musique, mais aussi le procédé par lequel il passe d’une formalisation théorique à une concrétisation de sa pensée dans et par l’interprétation. Notre travail s’organise selon trois axes : un examen des méthodes historiographiques employées par Cortot, une étude de sa démarche herméneutique – en particulier dans l’édition de travail des œuvres de Chopin – et enfin une analyse de quelques enregistrements des Préludes op. 28. / If Alfred Cortot performs and interprets Chopin’s, it is not only as a pianist but also as a theoretician. His exegesis, expounded in many writings, is the correlate of his instrumental performance. The purpose of our research is to show how both aspects of interpretation complement each other and generate a fruitful dialogue between concerte sound and abstracte thought. This implies to consider in which terms Cortot proposes and creates, as a biographer, a singular image of Chopin, but also the process through which he switches from a theoretical formalization to the embodiment of his thought in his performance.Our work is organized along three axes: a review of historiographical methods used by Cortot, a study of the hermeneutical process – especially in the student edition of Chopin’s work – and finally an analysis of some recordings of the Preludes op. 28.
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Enjeux identitaires, relationnels et esthétiques de la transmission de la danse Odissi en Inde. Le cas d'une école émergente à Bhubaneswar. / Identity, relational and aesthetic issues in the transmission of Odissi dance in India. The case of an emerging dance school in Bhubaneswar in the State of OrissaCurda, Barbara 16 December 2013 (has links)
Cette thèse porte sur le rapport entre les normes sociales, les pratiques pédagogiques et l’esthétique dans la danse Odissi en Inde. Apparue sur la scène post-coloniale dans la période de l’après-indépendance du pays en tant que « danse classique », l’Odissi véhicule, en dépit du caractère hétérogène, voire multiculturel, de ses pratiquants, des revendications identitaires relatives à l’Etat indien d’Orissa, rebaptisé Odisha en 2011. La recherche a été menée à partir de terrains successifs effectués principalement dans la ville de Bhubaneswar, capitale de l’Orissa, et plus particulièrement dans une école de danse émergente.Un examen des narrations historiques concernant les années de fondation de la danse ainsi que des éléments mythiques sur lesquels les protagonistes basent les représentations de celle-ci, permet d’identifier l’organisation sociale de la communauté des pratiquants, qui se manifeste notamment dans la généalogie officielle de l’Odissi. Dans le cadre de l’observation des pratiques de danse dans l’école, il apparaît que cet ordre social est réactivé discursivement par le maître aux moments des entraînements quotidiens des danseurs. Il use ainsi d’assignations identitaires dans le cadre de son activité pédagogique, tissant des liens dialectiques entre certaines valeurs morales, une éthique relationnelle entre pratiquants, et les pratiques. Ce mode d’action renforce certes la structure hiérarchique de l’école. Toutefois, du point de vue des pratiquants, cette instauration d’un sens moral de la situation se rapporte à certaines qualités esthétiques intrinsèques à la danse, qui apparaît alors comme une manière d’être plus qu’une manière de faire. / This thesis addresses the relation between social norms, pedagogical practices and aesthetics in Odissi dance in India. Despite the heterogeneous and even multicultural nature of its practitioners, Odissi, which appeared as a “classical dance” on the post-colonial stage during the country’s post-Independence era, is a vehicle for identity claims relative to the Indian State Orissa, renamed Odisha in 2011. The research was undertaken during successive fieldwork periods mainly in the state capital of Bhubaneswar, and more specifically in an emerging dance school.The social organisation of the community of practitioners, which manifests itself in the official genealogy of Odissi, is identified through an examination of historical narratives on the foundation years of the dance, and of mythical elements on which protagonists base their representations. From observation of dance practices in the school, it becomes clear that this social order is reactivated discursively by the master during daily training sessions. He literally uses identity ascriptions in his pedagogical activity, creating links between certain moral values, a relational ethics between practitioners, and dance practice. This mode of action certainly reinforces the hierarchical structure of the school. However, from the point of view of the practitioners, the institution of a moral sense of the situation is related to certain aesthetic qualities of the dance, which then appears as a mode of being rather than a mode of doing.
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A contretemps : le roman catholique français du second XIXe siècle : histoire et poétique / A contretemps : the French catholic novel in the second half of the 19th century : history and poeticsDelattre, Alexandra 03 June 2016 (has links)
Le roman catholique tel que nous le connaissons est le fruit d’une illusion rétrospective. Nous avons voulu, dans cette thèse, montrer que l’on ne peut lire le roman du second XIXe siècle au prisme de sa popularité au XXe siècle. Le succès qu’il rencontre dans l’entre-deux-guerres est le fruit d’une évolution lente. Des auteurs comme Jules Barbey d’Aurevilly, Joris-Karl Huysmans ou Léon Bloy, n’ont été acceptés de leur temps ni par le monde laïque, ni par le monde catholique. Ils occupent une place inconfortable entre le « prophète romantique » et l’« intellectuel catholique ». Si le monde intellectuel chrétien du XXe siècle s’est servi de ces auteurs pour accréditer l’existence du genre, le roman catholique est loin, au XIXe siècle, de constituer une évidence. Nos recherches explorent en conséquence sa visibilité à cette époque. Basées sur un travail d’archives qui se fonde sur le dépouillement des journaux et bibliographies catholiques, elles ont permis de reconstituer les difficiles rapports du monde chrétien avec le roman. Cette approche archéologique contribue à restituer l’ampleur de la tentative de réforme par l’art qu’ont essayé de mener à bien Barbey d’Aurevilly, Huysmans et Bloy. Elle sert de fondement à un travail de poétique qui interroge, dans le cadre de l’évolution de l’écriture romanesque, le sens qu’il faut accorder à cette tentative de révolution esthétique. / This dissertation explores the constitution of the Catholic novel as a genre in the second half of the 19th century. It aims to show how Jules Barbey d’Aurevilly, Joris-Karl Huysmans and Léon Bloy were misread, partly because of the success of the genre during the 20th century. The popularity of the 20th-century Catholic novelists such as Claude Mauriac or Georges Bernanos has indeed swept away the difficulties encountered by Catholic writers over the course of this anti-clerical period. This work invetigates the reception of the Catholic novel at that time. It is based on historical researches, especially the study of Christian "bibliographies", Catholic press and edition. This provides a better understanding of Barbey d’Aurevilly, Huysmans and Bloy’s conception of Catholic novel as an original theory of art.
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Entre jeu et récit, les conditions de l'expérience esthétique dans les éditions numériques off-lineRouffineau, Gilles 14 December 2006 (has links) (PDF)
Depuis 1990, l'édition de CDroms d'auteur a marqué l'édition numérique. Ce travail vise à interroger les conditions de réception esthétique de ces formes éditoriales. L'étude critique de cinq titres est précédée d'un panorama de ces publications. Deux principes sont privilégiés : le jeu des actions et la construction narrative, car ils en déterminent les modes de réception. Perçus comme antagonistes malgré leurs similitudes, le jeu et le récit sont l'objet d'une réflexion théorique. Celle-ci distingue jeu-game et jeu-play et insiste sur l'importance d'un niveau racontable, précédant le récit verbal. Ces distinctions permettent une articulation plus riche que l'opposition temporelle initiale entre jeu et récit qui semblait tout d'abord caractériser la réception esthétique de ces éditions. De nouvelles critiques de CDroms s'appuient sur ces distinctions, elles insistent sur l'invitation préalable induite par l'objet, la conduite des expériences engagées et les conditions de leur clôture.
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Le mobilier comme proposition esthétique : étude des cas de Scott Burton et de Jorge PardoBoucher, Amélie January 2006 (has links) (PDF)
L'examen de l'histoire de l'art du XXe siècle permet de constater que le mobilier y occupe une place de second ordre dans la hiérarchie des valeurs esthétiques. Issu de la tradition artisanale et ensuite associé au domaine du design, le mobilier comme proposition esthétique partage avec l'un ou l'autre de ces champs une fin utilitaire et remet ainsi en cause les limites de ceux-ci. Or, c'est ce métissage, cette ambiguïté relative dont est porteur le mobilier comme proposition esthétique qui est à l'origine de sa marginalisation, voire de son exclusion du champ de l'art puisqu'il bouleverse la nature et la définition même de l'art. C'est donc à ce bouleversement que nous nous intéresserons dans le cadre de ce mémoire avec l'objectif d'identifier et de définir les spécificités du mobilier comme proposition esthétique. Afin de rencontrer notre objectif, nous avons d'abord brièvement défini la notion de mobilier comme proposition esthétique et l'avons ensuite distinguée des autres propositions (le mobilier d'art, la sculpture mobilière et le mobilier d'artiste) avec lesquelles elle est parfois confondue. Nous avons cherché à démontrer l'existence de cette pratique qui traverse l'histoire de l'art du XXe siècle pour ensuite mettre en évidence les allusions et emprunts qu'elle réalise aux domaines de l'art, de l'artisanat, de l'architecture et du design, ce qui nous a permis d'établir le mobilier comme proposition esthétique en tant que pratique interdisciplinaire. Les caractéristiques et enjeux appartenant en propre à cette discipline ont finalement été exposés puis vérifiés et appuyés par l'analyse de la production de deux artistes et celle de deux de leurs oeuvres: lnlaid table (« Mother of Pearl table ») et Steel Furniture de Scott Burton et Guadalajara et Delegates Dining Room de Jorge Pardo. L'approche méthodologique fondée sur l'histoire et l'esthétique que nous avons privilégiée, mais aussi la pluralité des discours que nous avons sollicitée, nous ont ici permis d'amorcer notre réflexion sur les conditions de l'existence du mobilier comme proposition esthétique, à partir des concepts de mobilier, d'interdisciplinarité, d'oeuvre d'art totale et celui d'oeuvre totale, pour enfin l'établir en tant que pratique interdisciplinaire actualisant l'aspiration de l'avant-garde artistique du début du XXe siècle à faire se joindre l'art et la vie. L'étude de cas a, pour sa part, mis en évidence les caractéristiques matérielles et formelles du mobilier comme proposition esthétique. Elle a aussi révélé que c'est sous le mode de présentation plutôt que celui de la représentation qu'est proposé l'objet, que la fonction d'usage affichée par ce type de proposition et la participation active du visiteur qu'il suscite en sont les principaux attributs. Elle a enfin confirmé que les fonctions esthétique et d'usage peuvent coexister au sein d'une seule et même oeuvre d'art. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Scott Burton, Jorge Pardo, Mobilier comme proposition esthétique, Meuble d'art, Mobilier d'artiste, Mobilier sculptural, Sculpture, Installation.
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L'esthétique relationnelle : une étude de cas : les actions artistiques de Sylvie CottonFullum-Locat, Geneviève January 2007 (has links) (PDF)
Cette recherche propose une enquête sur cinq oeuvres de Sylvie Cotton réalisées à Montréal entre 1998 et 2006. Cette recherche démontre que ces dernières relèvent de la théorie de l'« esthétique relationnelle », une pratique artistique en arts visuels où la rencontre fait office d'oeuvre; théorie formulée en 1998 par le théoricien de l'art Nicolas Bourriaud et rééditée en 2002 dans l'ouvrage Esthétique relationnelle. Cette enquête met de l'avant le thème de la communauté dans trois actions artistiques et, le thème de la relation interpersonnelle, dans deux autres. Elle définit, pour chacune des cinq actions, le « modèle de socialité » en relevant les notions de collaboration et de proximité. Pour ce faire, elle exhibe le caractère social et communicatif de la rencontre entre l'artiste et le participant comme faisant indéniablement partie du tissu de l'oeuvre. Elle relève les attraits tactiles et kinesthésiques de la rencontre. De plus, cette recherche établit un rapprochement entre l'art et la vie comme principe fondamental du processus artistique en démontrant comment s'opère le modelage de l'oeuvre par l'entremise du participant. Cette recherche fut élaborée par une enquête exhaustive recueillant le témoignage de l'artiste, son intention, et celui de 16 participants. Nous les avons interrogés sur la façon dont ceux-ci on perçu leur collaboration et proximité au projet artistique. Ce travail d'enquête demeure la trace conservée de ces actions qui, sans ça, seraient vouées à l'oubli à cause de leur caractère éphémère. En définitive, cette recherche démontre que le caractère participatif de l'oeuvre constitue le lien social par lequel se construit l'oeuvre. Ces expériences artistiques qui véhiculent le « modèle de socialité » émettent une limite envers l'élaboration d'une possible communauté, car celles-ci exigent la collaboration soutenue entre les participants et l'intention de l'artiste. Puisque ces actions laissent beaucoup de place à la spontanéité et à l'imprévu, l'intention initiale de l'artiste devient arbitraire dans le jeu des rencontres. En contrepartie, la relation interpersonnelle agit, elle, comme principe même du lien social car, c'est grâce à ce lien que l'oeuvre prend réellement forme. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Sylvie Cotton, Esthétique relationnelle, Art et public.
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La tragédie racinienne : de l'esthétique classique à la peinture des passions dans 3 oeuvres : Andromaque, Britannicus et PhèdreCampbell, Thomas January 2008 (has links) (PDF)
Dans la France du XVIIe siècle, le théâtre est un formidable espace de représentation où les dramaturges dépeignent les moeurs de leur époque. La tragédie retrace le destin de personnages illustres soumis à l'ordre de la passion. Le coeur y triomphe sur la raison car il empêche toute forme de logique et crée un véritable bouleversement. L'individu est prisonnier de ses affects, dépourvu de toute maîtrise et se consume de désir. Il est ainsi condamné à l'errance et à la souffrance puisque l'objet de son affection est souvent inaccessible. À l'âge classique, la tragédie révèle les contradictions de l'âme humaine dans une esthétique à mi-chemin entre tradition et imitation. Ces quelques principes sont à l'origine de bon nombre d'ouvrages parmi lesquels figure l'oeuvre de Jean Racine qui présente des héros déchus en quête de désir. Dans ses pièces, il est notamment question de fatalité et de responsabilité mais également de solitude. L'objectif principal de ce mémoire est donc de montrer de quelle manière le poète a épousé les principes de son temps tout en développant sa propre sensibilité. L'examen de cette problématique repose ici sur trois pièces rédigées entre 1667 et 1677. À partir de ces textes, nous esquissons d'abord les contours de l'univers racinien en fonction du patrimoine antique et des apports du XVIIe siècle. Cette base appréhende la tragédie dans sa codification et ses divers ornements. Elle nous familiarise avec l'univers des passions grâce aux principes de mimesis et de catharsis. Puis nous revenons sur le personnage tragique en insistant sur son ambivalence. Enchaîné à ses passions, le héros oscille entre Éros et Thanatos, deux puissances gouvernées par l'absolu désir et la pulsion destructrice. Il porte en lui les stigmates d'une profonde aliénation qui exclut toute forme de raison. Ce portrait se situe dans la perspective aristotélicienne dans laquelle «le héros n'est ni tout à fait coupable, ni tout à fait innocent». La prise en compte de divers paramètres souligne comment Racine recompose les états d'âme humaine. Enfin, nous pénétrons dans le labyrinthe des passions à travers le langage qui révèle l'agitation des corps et la violence des sentiments par le biais d'un lexique imagé. Une telle étude suppose que l'on ait recours à des ouvrages sur la dramaturgie classique, mais aussi à des travaux sur la tragédie racinienne ou encore des analyses sur le mécanisme des passions au XVIIe siècle. En effet, le théâtre classique et les thèmes qui y sont associés supposent une connaissance des règles et des usages propres à la tragédie. Car au-delà de l'aspect technique ces éléments constituent les fondements même du genre et déterminent le style du poète. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Passion, Tragédie, Théâtre français, Classicisme.
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Le rôle de la mimèsis dans les théories critiques de l'art contemporainNadon, Catherine January 2009 (has links) (PDF)
Proposant une réflexion sur l'histoire de l'art et sur l'esthétique, l'hypothèse défendue par le présent mémoire tend à démontrer que la mimèsis joue un rôle central dans la définition de l'objet d'art contemporain. Si l'on croyait que l'ère moderne avait donné un coup définitif au concept d'imitation, il nous est toutefois possible de constater son incroyable force de renouvellement dans le contexte actuel. En effet, les attaques portées à l'art contemporain par les historiens de l'art, les critiques et les philosophes, même si elles se situent à des niveaux bien différents, s'organisent toujours en rapport avec la notion de mimèsis. Tous expliquent implicitement le statut controversé de l'objet d'art contemporain par son éloignement de la mimèsis. Ce regard porté sur l'art contemporain, entrevu à travers la lorgnette de la mimèsis, fournit un nouvel éclairage sur la crise qui fait rage depuis presque deux décennies dans la sphère artistique. Plus précisément, on reproche à l'art actuel de n'investir qu'un seul des deux pôles définis par le concept de mimèsis. Nous remarquerons que cette analyse souligne deux critiques aux discours contradictoires. D'un côté, on reproche à l'art contemporain de n'être plus que matière, fragment, chose sans aucun rapport à la transcendance. On souligne alors que l'oeuvre néglige son aspect idéal. Ceci aurait pour cause l'oubli de la mimèsis et du métier d'artiste. De l'autre côté, au contraire, on reproche à l'art contemporain de s'être éloigné de la mimèsis en se faisant pure idée, en devenant immatériel. Influencée, entre autres par les préceptes du romantisme et de la philosophie du XIXe siècle, c'est l'oeuvre et son aspect matériel et sensible qui seraient alors oubliés. Cette mise en parallèle des discours aura pour but de montrer que la mimèsis est un concept enraciné dans notre culture artistique occidentale, et ce depuis la Renaissance, voire l'Antiquité. À maintes reprises, elle a ressurgi, parfois là où on l'attendait le moins, afin de servir de caution esthétique aux productions artistiques. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Mimèsis, Critique, Art contemporain, Histoire de l'art, Esthétique.
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Transferts discursifs et intersubjectivité chez Blutch : une recherche esthétique et critique en bande dessinéePépin-Nadeau, Jonathan January 2009 (has links) (PDF)
Notre mémoire vise à étudier l'oeuvre du bédéiste français Blutch en ayant comme point d'appui les portées esthétiques et critiques des jeux interdiscursifs qui s'y manifestent. Ainsi, une réflexion originale sur les spécificités et les potentiels narratifs de la bande dessinée semble se déployer, chez Blutch, au sein d'un ensemble diversifié d'emprunts, de citations et de collages qui puisent dans la bande dessinée, mais aussi dans la littérature, le cinéma, la musique (le jazz, principalement), la danse, le théâtre et les arts visuels.
À travers Waldo 's Bar (1993), Sunnymoon tu es malade (1994) et Mitchum (1996-1999), nos objectifs d'études sont de repérer ce que le discours de la bande dessinée fait des autres discours pour ensuite analyser les problématiques d'auteurs que ces transferts alimentent. L'hypothèse, au coeur de notre mémoire, tend donc à faire de l'interdiscursivité, chez Blutch, le moteur des enjeux singuliers de son oeuvre comme, de manière secondaire, l'occasion d'une légitimation de son médium dans le champ culturel et artistique. Le repérage des divers transferts discursifs au sein des albums ciblés de l'auteur nous a permis, en ce sens, de mettre en lumière un questionnement polysémique, entre originalité et dérivation, autour des problématiques centrales suivantes: une recherche d'abstraction de l'action en bande dessinée, une représentation de l'opacité et du mystère de l'intersubjectivité comme des modalités, des jeux d'influences et des codes de la création. Présent partout mais visible nulle part, Blutch privilégie ultimement la création d'ambiances, le mystère de l'émotion et l'implication subjective sur l'intrigue et le réalisme caractéristique de la production classique en bande dessinée. Nos conclusions soutiennent par ailleurs que son approche transactionnelle et interdisciplinaire est un travail d'innovations qui exploite la perméabilité de son médium et met au jour le statut ambivalent d'auteur de bande dessinée dans la sphère institutionnelle mouvante de la légitimité culturelle et artistique. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Bande dessinée, Sémiotique de la bande dessinée, Interdiscursivité, Esthétique, Représentation du sujet.
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Le making-of artistique : ses caractéristiques particulières et son rapport avec l'idéaltypeWarigoda, Miriam January 2010 (has links) (PDF)
Le présent mémoire a pour but de répondre à la question suivante : quelles sont les caractéristiques des making-of artistiques qui les distinguent de l'idéaltype du making-of? Pour atteindre notre but, nous avons dû faire face à un problème de manque de ressources bibliographiques spécifiques de qualité sur le sujet sur lesquelles baser notre analyse. Par conséquent, nous avons entrepris une démarche déductive dans laquelle nous avons visionné une grande quantité de making-of de toutes sortes, afin de pouvoir en formuler une définition heuristique, ainsi qu'inférer les caractéristiques qui marqueraient le discours de son idéaltype. Ensuite, nous avons rassemblé des théories plus ou moins liées au sujet, qui nous ont fourni des outils pour ratifier notre analyse. Parmi elles, le concept d'idéaltype de Max Weber (1962), les réflexions de Jean Mitry (1965) sur le concept d'auteur dans le cinéma, et de David Bordwell et Kristin Thompson (2003) sur le langage cinématographique, la théorie sur le genre cinématographique du documentaire de Bill Nichols (2001), la sémiotique de Charles Peirce et de Jean-Marie Klinkenberg (1996), les fonctions du langage et la poétique selon Roman Jakobson (1963), la théorie sur le récit de Philippe Sohet (2007), la rhétorique classique, et les nomenclatures de cinéma de Catherine Saouter (1998) et Jean Mitry (1965). Notre corpus est composé de trois documentaires: The Wild Bunch: An Album in Montage (1996), de Paul Seydor, sur La horde sauvage (1969), de Sam Peckinpah ; Burden of Dreams (1982), de Les Blank, sur Fitzcarraldo (1982), de Werner Herzog; et The Making of Fanny and Alexander (1986), d'Ingmar Bergman, sur son Fanny et Alexander (1982). Tous les trois présentent une richesse considérable par rapport à nos approches théoriques de référence, bien que chacun soit très différent des autres, ainsi que de l'idéaltype. Ce que les trois ont en commun, c'est le fait d'être des documentaires d'auteur, d'appartenir au mode et la fonction du langage poétiques, d'avoir l'élocutio comme partie rhétorique du discours la plus importante, et de briser des règles et des conventions du genre. Autrement dit, pour être artistique, un making-of doit présenter la marque distincte de son auteur dans son discours. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Making-of, Cinéma, Art, Idéaltype, Documentaire.
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