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Se syndiquer dans le communautaire? : portrait d'une expérience de syndicalisation des salariées d'une corporation de développement économique communautaire (CDEC) et des transformations possibles des pratiques de gouvernance démocratiqueFournier, Véronique January 2008 (has links) (PDF)
Lieu d'innovation sociale, le milieu communautaire représente quelque 60 000 emplois, dont 3 à 5 % syndiqués. Quoique le milieu soit confronté à d'importants enjeux de main-d'oeuvre, la question du travail et de son organisation dans le communautaire demeure peu documentée sur le plan des connaissances aussi bien que du point de vue syndical. L'alliance de ces deux mouvements sociaux ne se fait pas sans heurts, malgré des champs communs d'action, et souligne le défi de l'agencement de deux interfaces démocratiques.
Nous nous intéressons donc aux effets de la syndicalisation dans un organisme à but non lucratif (OBNL) à partir d'une étude de cas exploratoire portant sur les transformations possibles des pratiques de gouvernance démocratique. Le cas étudié est celui d'une Corporation de développement économique communautaire (CDEC) de Montréal dont les employées sont syndiquées depuis 2000. Privilégiant le point de vue des acteurs, nous employons une méthodologie mixte supposant une collecte de données multisource par des entrevues individuelles, entrevue de groupe, questionnaire, et documentation. À partir de l'analyse stratégique selon Crozier et Friedberg et de la notion de gouvernance démocratique, nous utiliserons les processus décisionnels d'ordre politique, stratégique et opérationnel - envisagés comme mécanismes de régulation - pour observer les transformations possibles des rapports et relations entre acteurs. Les résultats suggèrent que les acteurs acquièrent de nouvelles capacités collectives par l'expérimentation de nouveaux espaces démocratiques, renforçant l'engagement à la mission dans un objectif de syndicalisme de transformation sociale. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Syndicalisation, Syndicalisme, Gouvernance démocratique, Mouvement communautaire, Organisme communautaire, Tiers secteur, Corporation de développement économique communautaire (CDEC), Étude de cas, Analyse stratégique, Rapport au travail, Relations de pouvoir.
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Le radicalisme Tory à travers le prisme du Montreal Herald et la mobilisation des milices dans le district de Montréal (1834-1837)Deschamps, François 06 1900 (has links) (PDF)
L'exploration du Montreal Herald comble en partie les lacunes que révèle la revue du dossier historiographique sur l'irruption de la violence armée dans le district de Montréal en novembre 1837. Ces lacunes se ramènent toutes à la thèse de l'unité d'action du gouvernement et au ralliement de dernière minute des forces loyales. La vue d'ensemble de la période 1834-1840 permet d'abord de dégager l'axe argumentatif de ce journal radical tory : l'opposition frontale à la politique de conciliation du cabinet Melbourne et la lutte de prédominance dans laquelle il est engagé simultanément contre les meneurs du parti majoritaire, mais aussi contre les Canadiens investis de l'autorité suprême dans la magistrature, la milice et l'Exécutif. À travers le filtre de ce collectif anonyme, les miliciens, les hommes du guet et les magistrats tory réaffirment ainsi leur intention de former le seul point d’appui sur lequel, tôt ou tard, le pouvoir impérial devra s'appuyer. Les liens privilégiés qu'ils entretiennent avec l'état-major en sont la clef de voûte. Évoqué d'entrée de jeu, le recours aux armes se cristallise principalement sur les patrouilles nocturnes dans le cadre municipal naissant. Toute la stratégie organisationnelle de l'aile radicale tory s'y rapporte. A l'instar du British Rifle Corps, le Doric Club doit être ainsi considéré à la fois comme une police parallèle privée et l'avant-garde d'une faction politique. Revendiqué par le propriétaire du Montreal Herald, le rôle précurseur de ce dernier favorise le basculement du conflit politique dans la violence armée. La crise latente d'autorité envers le gouverneur culmine le 15 novembre 1837 : deux plans d'intervention distincts semblent avoir été préconisés par les autorités civiles et l’état-major. Les vues antagonistes aux plus hauts échelons de l'État se répercutent jusque dans le traitement des prisonniers politiques, prélude de l'insurrection de 1838.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : rébellions de 1837-1838, milice volontaire, guet, torysme, violence armée, orangisme
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Au-delà du néolibéralisme et du populisme : la transition brésilienne vers un État "social-libéral" et le discours politique des présidents Fernando Henrique Cardoso et Luiz Inácio Lula da SilvaBormann Zero, Bruno 06 1900 (has links) (PDF)
Cette thèse porte sur les changements de la société brésilienne et de l'État brésilien à partir de la redémocratisation de son système politique au cours de la deuxième moitié des années 1980 et de la concomitante fin du modèle de substitutions d'importations qui avait assuré le développement du pays depuis les années 1930. Dans cette conjoncture particulière, où les nouvelles contraintes apportées par la mondialisation et l'éclosion de nouvelles revendications sociales existaient synchroniquement, le Brésil faisait face à deux défis de taille. D'un côté, il fallait, trouver une nouvelle voie pour le développement national après l'épuisement de la stratégie de l'industrialisation par la protection du marché domestique et, d'un autre côté, trouver une façon de satisfaire les demandes sociales et politiques inassouvies qui se manifestaient après la fin de la dictature militaire. Nous avons essayé de démontrer que le Brésil a réagi aux nouvelles contraintes apportées par la mondialisation ainsi qu'au besoin de résoudre ses problèmes sociaux criants par la construction d'un nouveau modèle d'État que nous pourrions appeler « social-libéral », marqué par une plus grande intégration à l'économie mondiale ainsi que par des efforts inédits d'inclusion sociale dans l'histoire du pays. D'un point de vue économique, cet État « social-libéral » aurait implanté un « néodéveloppementisme » au Brésil, par lequel la promotion du développement se ferait désormais d'une façon beaucoup plus excentrée. D'un point de vue social, ce même État aurait pris en charge l'extension effective des droits sociaux à l'entièreté de la population brésilienne, en net contraste avec les politiques plus timides et limitées du passé. D'un point de vue politique, ce nouvel effort d'inclusion sociale élargie n'aurait pas suscité de réactions violentes de la part des classes aisées et des militaires, comme ce fut le cas auparavant, échappant ainsi à la polarisation de l'époque du populisme historique au pays. Aussi, les relations entre le pouvoir politique de l'État et les syndicats et mouvements sociaux auraient changé substantiellement depuis cette époque, ce qui éloigne davantage le contexte social et politique actuel du populisme traditionnel brésilien. Tout cela signifie, selon nous, que nous sommes témoins d'un nouvel arrangement économique, social et politique au Brésil qui ne saurait être décrit ni comme néolibéral ni comme populiste. Le noyau central de notre thèse est l'analyse des gouvernements des présidents Fernando Henrique Cardoso (1995-2002) et Luiz Inácio Lula da Silva (2003-2010), puisque ce fut sous leur gouverne que les assises de ce nouveau modèle étatique furent lancées et consolidées, malgré leurs différences idéologiques et politiques. Cependant, en raison du fait que nous défendons l'idée que des transformations importantes auraient eu lieu par rapport au passé, notre thèse examine avec attention ce passé et les théories qui l'ont décrit afin d'illustrer et de prouver la nature de ces transformations. De cette manière, pour essayer de démontrer ce que nous avançons dans notre travail, nous avons opté pour une approche théorique multiple, composée à la fois d'une analyse historique concernant l'évolution économique, sociale et politique du pays, ainsi que des discussions plus pointues concernant le phénomène de la mondialisation et la question du populisme. En outre, nous avons réalisé une analyse du discours politique des présidents Cardoso et Lula pour nous aider à prouver certaines de nos principales hypothèses concernant la nature politique de leurs gouvernements. L'examen de la période populiste au Brésil nous a permis de bien définir les caractéristiques économiques, sociales et politiques de ce que fut le populisme et le national-développementisme au Brésil, avec la substitution d'importations comme moteur principal du développement, ainsi qu'une inclusion sociale et politique verticale et limitée comme seule manière de traiter les inégalités du pays. Ainsi, nous avons établi les paramètres qui nous ont permis de déterminer la nature « post-populiste » de la situation actuelle. Notre exploration des théories sur la mondialisation et, surtout, notre analyse des effets concrets de celle-ci sur les pays latino-américains et sur le Brésil en particulier nous ont amené aux raisons profondes de la transformation de l'État national, devenu plus excentré en conséquence d'une nouvelle insertion dans l'économie mondiale et dans les instances internationales qui la dirigent. Le « néodéveloppementisme » serait le résultat direct de cette nouvelle situation où la conquête des marchés extérieurs et la construction d'un marché régional auraient pris la relève de la substitution d'importations comme stratégie de promotion du développement. Notre analyse du gouvernement Cardoso étaye la construction de ce nouveau modèle d'État qui abandonne définitivement le « national-développementisme » implanté à l'ère de Vargas. Cardoso a déconstruit les institutions et les lois de cette époque, a ouvert davantage l'économie domestique aux investissements étrangers et a lancé le pays dans une conquête accrue des marchés internationaux. Cependant, nous avons essayé de montrer que la nature de ce nouveau modèle d'État n'est pas exactement « néolibérale », comme plusieurs le considèrent, car il initie une inclusion sociale plus élargie que celle qui existait auparavant. En ce qui concerne le gouvernement Lula, notre thèse montre que malgré les différences avec son prédécesseur, il y a eu aussi une continuité fondamentale avec celui-ci, notamment dans les lignes générales de la politique économique, dans l'importance de la politique extérieure comme politique de développement et dans la recherche de l'amélioration des conditions de vie des couches plus pauvres de la société brésilienne. Ainsi, en dépit des différences notables entre le gouvernement Cardoso et le gouvernement Lula, ce dernier ne réussit pas à implanter un modèle d'État nouveau qui rompt avec le côté « libéral » de l'État « social-libéral » de Cardoso. L'analyse du gouvernement Lula montre aussi que les relations qu'il entretient avec les syndicats et les mouvements sociaux ne sauraient être décrites comme « populistes » puisque la verticalité n'est plus au rendez-vous. De cette manière, les accusations de « populiste » ou « néopopuliste » parfois lancées contre ce gouvernement ne nous semblent pas pertinentes. Finalement, l'analyse du discours des présidents Cardoso et Lula a confirmé trois de nos hypothèses principales. Premièrement, cette analyse identifie les relations internationales comme instrument privilégié du développement national par le caractère très développementiste du discours international des deux présidents. Deuxièmement, le discours du président Lula ne montre pas les signes de la polarisation qui a été la caractéristique plus nette du discours populiste dans le passé historique du Brésil et d'autres pays. Bien au contraire, c'est la conciliation des classes et l'union nationale qui prédominent dans le discours « lulista ». Troisièmement, le discours du président Cardoso ne révèle pas les caractéristiques d'une idéologie « néolibérale » à l'œuvre. L'insolidarité d'une pensée centrée sur l'individualisme de l'homo oeconomicus ne se manifeste pas dans le discours de ce président. En conclusion, notre thèse affirme de que le Brésil vit un moment nouveau de son histoire qui n'est pas bien décrit ni par le concept de « néolibéralisme » ni par celui de « populisme », ce qui ne veut pas dire qu'il est exempt de graves problèmes et de contradictions importantes. Peut-être que la sociologie et la science politique sur l'Amérique latine devraient penser à de nouveaux concepts pour décrire une réalité inédite et plus complexe qu'on l'a souvent cru.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Brésil, populisme, néolibéralisme, gouvernement Cardoso, gouvernement Lula, analyse du discours, développementalisme, mondialisation, Amérique latine
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L'urbanisme en campagne : pratiques de planification des sols et d'aide à la décision dans des communes rurales françaisesBombenger, Pierre-Henri 11 1900 (has links) (PDF)
Dans les petites communes rurales françaises, les modalités d'élaboration des règles locales d'urbanisme se distinguent des territoires urbains par l'absence d'ingénierie propre, la prégnance de l'interconnaissance entre élus municipaux et usagers de l'espace et la forte disponibilité physique potentielle de la ressource foncière. Le processus de normalisation du droit des sols qui caractérise les campagnes interroge ainsi les effets de la proximité sociale entre décideurs et publics-cibles, de la bureaucratie administrative restreinte et des pratiques d'arrangements entre acteurs territoriaux. En s'appuyant sur ce contexte politico-administratif particulier, cette thèse interprète les pratiques d'élaboration des plans locaux d'urbanisme (PLU) sous l'angle des injonctions à la mise en œuvre d'une planification durable de l'espace et de la transformation du cadre organisationnel de l’action publique territoriale. Depuis quelques années, le législateur renforce l'étendue des champs sociaux régulés par les documents locaux d'urbanisme et tend à faire de la préservation de l'environnement l'enjeu majeur de ces dispositifs. Mais cette dynamique « d'écologisation » des objectifs de l'action publique se déploie dans un contexte marqué par la remise en cause du modèle de co-administration des territoires entre les agents des services déconcentrés de l'État et les élus locaux. La vacance technique engendrée par ce recentrage de l'action des Directions départementales des Territoires n'est que partiellement compensée par l'intercommunalité rurale, les acteurs intermédiaires (chambre d'agriculture, parc naturel régional) ou le recours à une maîtrise d'œuvre privée. Cette recherche pose l'hypothèse de la diffusion d'un processus de « régulation locale » de la planification spatiale centrée sur le maire rural dont les mécanismes institutionnels questionnent la possibilité de produire localement une norme opérationnelle d'urbanisme rural durable. Pour investiguer cette assertion, nous nous appuyons sur une démarche de recherche-action organisée autour d'un outil d'aide à la décision baptisé « Système Intégré Urbanisme » (SIU). Celui-ci est développé dans le cadre de la révision de la charte du Parc naturel régional des Ballons des Vosges et expérimenté avec les élus de trois communes élaborant leur plan local d'urbanisme. Ce dispositif de recherche permet d'analyser en situation les caractéristiques du système de gouvernance des petites communes rurales, et notamment les effets de la proximité sociale sur le contenu de la norme locale de planification spatiale. Fondés sur des études de cas, les résultats présentés permettent une montée en généralité, mais doivent être nuancés afin de s'adapter à la diversité des mondes ruraux. À partir de ces matériaux empiriques, la thèse interroge en particulier trois aspects des tensions entre les enjeux globaux d'un urbanisme durable et une gestion locale du dispositif d'action publique. D'une part, la dynamique de « régulation locale » réorganise autour du maire rural l'équilibre des pouvoirs entre les acteurs institutionnels associés à l'élaboration du PLU. Elle reconfigure ainsi le référentiel cognitif de l'action publique locale en redessinant les contours du processus d'hybridation entre les connaissances des techniciens de l'action publique et les savoirs territoriaux des élus locaux. D'autre part, ce recodage des connaissances donne aux élus municipaux une plus grande marge d'action dans la définition des priorités locales. Ce faisant, il déplace les modalités habituelles de légitimation de la décision publique et renforce le poids des contraintes issues de leur proximité sociale avec les usagers de l'espace. Le maire rural se retrouve isolé à devoir arbitrer entre les injonctions croissantes à la réduction de la consommation des ressources naturelles, formulées par les techniciens de l'action publique, et les doléances locales de ses concitoyens à la pérennisation des droits à construire octroyés par les anciens plans d'occupation des sols. Cette situation questionne ainsi la capacité du processus de « régulation locale » à favoriser la production de normes locales d'urbanisme rural durable. Enfin, le recours aux outils techniques de l'action publique, et notamment aux instruments d'évaluation de la durabilité, apparaît comme une alternative à la réduction de la présence territoriale des agents publics. Mais nous montrons que par la nature transactionnelle des connaissances mobilisées, l'efficacité de cette médiation par les outils renforce, la plupart du temps, la nécessité d'une présence territoriale des institutions auprès des élus locaux.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Urbanisme rural durable, plan local d'urbanisme, communes rurales françaises, régulation locale, négociation, système technique d'aide à la décision, circulation des connaissances, pratiques territoriales, parc naturel régional.
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Pouvoir politique et espaces religieux au Sénégal : la gouvernance locale à Touba, Cambérène et Médina BayeDiagne, Mountaga 12 1900 (has links) (PDF)
Les analyses sur les processus politiques, notamment en Afrique se sont bornées à expliquer les conditions économiques et socio-historiques de la faillite de l'État dans les sociétés. Peu d'études font l'analyse de la portée politique des espaces religieux. C'est pourtant en s'y intéressant que l'on peut mener un regard empirique et socio-historique du politique. Notre thèse explore d'autres objets d'analyse du politique, basés sur des référents sociaux, symboliques et religieux. Nous y montrons la diversité des formes de la gouvernance au Sénégal. Pour ce faire, nous revisitons les conceptions macropolitiques et micropolitiques du pouvoir. Dans trois communautés (Mourides, Tidjanes-Niassènes et Layennes) et trois espaces religieux (Touba, Médina Baye et Cambérène) au Sénégal, nous observons les interactions entre divers acteurs (représentants de l'État, élus locaux, chefferies religieuses, responsables communautaires, etc.) qui génèrent du capital social et symbolique pour assurer la gouvernance. En ciblant trois communautés et trois espaces différents, en termes de taille, de statut administratif, de référents symboliques, de rapports historiques avec l'État, nous privilégions ce que peu d'études sur le politique et le religieux au Sénégal ont mené dans l'analyse des relations entre ces deux sphères : un regard croisé. Nous offrons ce regard indispensable dans l'étude du pouvoir, en examinant les capacités de construction du politique dans le local. Traiter des espaces moins documentés (Médina Baye et Cambérène) comme des plus importants (Touba) permet de repérer cette constante recomposition du pouvoir politique. D'abord, on a pu constater qu'à Touba, Médina Baye et Cambérène, les chefferies religieuses ont toujours maintenu un capital symbolique et social au sein de leurs espaces sacrés, contrairement à l'État dont les représentants se sont évertués à acquérir de la légitimité sociale dans l'interaction des pouvoirs, au fil de l'histoire politique contemporaine du Sénégal. Ensuite, nous avons pu observer que le pouvoir des acteurs locaux (chefferies et associations religieuses) se traduit par le contrôle des ressources symboliques (capital symbolique) et relationnelles (capital social). C'est ce qui leur permet d'encadrer les collectivités locales dans la gouvernance et de se redéployer graduellement dans l'espace politique national.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : gouvernance, pouvoir, communautés religieuses, identité collective, local, capital social, État, Sénégal.
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Le gouvernement des quartiers populaires. Production de l'espace et régulation politique dans les quartiers non réglementaires de Dakar (Sénégal) et de Tunis (Tunisie)Legros, Olivier 13 December 2003 (has links) (PDF)
Privilégiant un point de vue spatial, cette étude cherche à préciser la contribution des pratiques spatiales des citadins et celle des politiques d'équipement engagées par l'Etat, dans la banlieue de Tunis, et par l'aide internationale, dans la banlieue de Dakar, au gouvernement des quartiers mal lotis. Au final, il apparaît que la production de l'espace contribue largement à la régulation sociale et politique au sein de ces quartiers. Au moment de la fondation, le peuplement ainsi que la production foncière et immobilière sont à l'origine de structures sociales et politiques marquées par l'interconnaissance (qui résulte notamment des stratégies résidentielles fondées sur le regroupement des familles) et par la relation de clientèle (qui garantit la sécurité foncière et l'accès aux équipements de base). Quant aux politiques urbaines, elles impriment des directions divergentes au gouvernement local : complexification du champ politique, à Dakar ; renforcement de l'"ordre lointain de l'Etat", à Tunis.
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Democracy compromised chiefs and the politics of the land in South Africa /Ntsebeza, Lungisile. January 2005 (has links)
Texte remanié de : Doctoral thesis : Sociology : University of Durban : 1993. / Bibliogr. p. [301]-319. Index.
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Expertise et aménagement du territoire l'État savant /Massardier, Gilles. January 1996 (has links)
Texte remanié de : Thèse doctorat : Science politique : Paris 1 : 1994. / Titre provenant de l'écran d'accueil. Notes bibliogr.
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Faire échec à l'Union : Denis-Benjamin Viger, un patriote face au Canada-UniLavallée, Martin 10 1900 (has links) (PDF)
La période de l'Union des Canadas est surtout connue – aux points de vue politique et idéologique – sous l'angle des deux principaux groupes politiques de cette période chez les Canadiens français : les réformistes et les rouges. En effet, c'est sur ces deux groupes que s'est majoritairement penchée l'historiographie. Ainsi, l'on retient des premiers leur acceptation de l'Union, l'alliance avec les réformistes du Haut-Canada dans le but d'obtenir le gouvernement responsable, leur adhésion au libéralisme économique et leur alliance avec l'Église catholique ultramontaine. De leur côté, les seconds sont connus pour leur rejet de l'Union, leur anticléricalisme, le libéralisme démocratique et leur anticolonialisme, qui a conduit certains d'entre eux à préconiser l'annexion aux États-Unis à la fin des années 1840. Entre ces deux groupes durant l'Union, il ne semble pas y avoir eu d'alternatives valables pour les Canadiens français dans l'historiographie. Ceux qui n'ont pas adhéré aux visions de l'un de ces deux groupes sont perçus comme des marginaux ou des individus qui ont erré. C'est notamment le sort réservé à l'homme qui est l'objet d'étude de ce mémoire : Denis-Benjamin Viger. Le portrait d'ensemble qui ressort de ce dernier dans les ouvrages consacrés à la période de l'Union est plutôt négatif, en grande partie à cause du rôle qu'il a joué au sein du Conseil exécutif de Charles Metcalfe, de 1843 à 1846. En retraçant le parcours politique et idéologique de Viger depuis le début du XIXe siècle, notre étude vise à faire toute la lumière sur cet épisode controversé. Il en ressort un portrait beaucoup plus nuancé du personnage, qui a occupé le poste politique le plus important chez les Canadiens français durant près de trois années. Inspiré par divers courants idéologiques tels que l'humanisme civique des Anciens, le conservatisme d'un Edmund Burke ou d'un Joseph de Maistre, le libéralisme catholique de Félicité de Lamennais, de même que par le courant nationalitaire européen, Denis-Benjamin Viger rejette l'Union dans les années 1840, mais prône tout de même la participation politique des Canadiens français pour que ceux-ci œuvrent de l'intérieur afin de défaire un état de fait qu'il considère « contre-nature ». C'est dans cette optique qu'il met progressivement sur pied une stratégie originale qui réussit durant quelque temps à ébranler l'unité des réformistes de Louis-Hippolyte LaFontaine et qui perdurera dans une version édulcorée durant toute la période de l'Union des Canadas : la double majorité. Ainsi, par ses idées et son action politique dans les années 1840, Denis-Benjamin Viger proposait une autre vision du présent et de l'avenir pour les Canadiens français. C'est cette vision que nous analysons dans ce mémoire.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : histoire politique, Union des Canadas, Denis-Benjamin Viger, double majorité, nationalisme.
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La mutation de la gauche et la recomposition du champ politique occidental : 1968-2010Bock-Côté, Mathieu 08 1900 (has links) (PDF)
La crise du marxisme, à partir des années 1950, enclenche une dynamique idéologique qui forcera la gauche occidentale à se transformer en redéfinissant à la fois sa vision de la société occidentale et la critique qu'elle en fait. Elle la forcera aussi à redéfinir en profondeur son projet politique en misant non plus sur la lutte des classes mais sur le politique des identités, à partir de laquelle elle réinterprétera l'idéal démocratique au cœur de la modernité. Cette entreprise culminera autour de ce qu'on a appelé la « troisième voie », qui a représenté une forme de normalisation gestionnaire du radicalisme. Cette redéfinition se définira autour de quatre grands axes : une critique de la conscience historique occidentale, la formulation d'une théorie antidiscriminatoire, une multiculturalisation de l'identité collective qui entraînera une mutation du régime de représentation démocratique et une refondation cosmopolitique de la souveraineté. À travers cela se formulera une nouvelle définition de la légitimité démocratique qui disqualifiera fondamentalement les critiques du nouveau régime « progressiste », en pathologisant le conservatisme, désormais conceptualité à la manière d'une tentation régressive en contradiction avec la promesse émancipatoire de la modernité. Cette « mutation » de la gauche entraîne conséquemment une transformation en profondeur du clivage « gauche-droite » dans les sociétés occidentales, en changeant à la fois son contenu idéologique, ses frontières politiques et sa base sociale.
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