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Les paganismes de la Nouvelle Droite (1980-2004)François, Stéphane 29 September 2005 (has links) (PDF)
Ce travail, Les néo-paganismes de la Nouvelle Droite 1980-2005, a pour objet l'étude des relations entre le néo-paganisme et la Nouvelle Droite. En effet, même s'il s'attache à mettre en lumière les évolutions doctrinales de la Nouvelle Droite depuis ses origines (première partie), montre l'importance du recours au néo-paganisme depuis la fin des années soixante-dix dans l'apparition et l'accentuation des différentes scissions (1980 correspondant à la publication du livre, important pour les néo-païens, d'Alain de Benoist, Comment peut-on être païen ?, publié par Robert Laffont). Cette thèse traite donc principalement de la notion de paganisme (deuxième partie) et des rapports entre les différentes tendances de la Nouvelle Droite (ND) et la notion de paganisme (troisième partie). Le postulat principal, qui sera notre grille de lecture, est que le néo-paganisme a joué un rôle important à la fois dans la doctrine de la ND et dans les évolutions de celui-ci.
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Genèse et réception de la pensée esthétique de K.W.F. Solger entre 1800 et 1830Baillot, Anne 09 November 2002 (has links) (PDF)
La pensée esthétique de K.W.F. Solger (1780-1819) constitue un axe essentiel de ses réflexions philosophiques et philologiques, et marque chacune des étapes de son évolution intellectuelle. Ce travail en éclaire la genèse et la réception à partir de ses manuscrits et de leurs premières éditions posthumes. Sont d'abord présentées les sources dont nous disposons (imprimées et manuscrites), ainsi que les rpaports entre ces différents textes, et les concepts forts de la pensée esthétique de Solger (symbole, tragique et ironie). Une analyse historique permet ensuite de dégager les grandes lignes de la biographie intellectuelle de Solger, et plus spécifiquement son rôle au sein de l'université de Berlin entre 1811 et 1819. Un travail sur les différents états de textes montre pour finir les enjeux littéraires d'une oeuvre laissée inachevée par son auteur et largement remanièe par ses éditeurs posthumes. L'ensemble de cette recherche s'appuie plus spécifiquement sur la correspondance de Solger, et s'attache à retracer les relations de l'un des protagonistes du Berlin romantique et idéaliste avec ses contemporains.
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La question de l'amitié dans le Francio de Charles SorelPayant, Julie January 2007 (has links)
Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal
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Jean Bréhal : inquisiteur d'exception ou inquisiteur exemplaire de la fin du Moyen Age / Jean Bréhal : exceptional inquisitor or exemplary inquisitor in the late Middle AgesSilvestre, Laurence 08 December 2017 (has links)
Jean Bréhal est un dominicain normand, docteur en théologie, qui s’est fait un nom en tant qu’inquisiteur du royaume de France, non pas en traquant l’hérésie, ou en poursuivant des sorcières, mais en annulant des condamnations, et plus particulièrement celle de la Pucelle d’Orléans, vingt-cinq ans après le bûcher de Rouen. Sa longévité dans l’officio inquisitionis (de 1452 à 1474), sous les règnes de Charles VII et de Louis XI, contraste avec le nombre réduit d’affaires qu’il a instruites, d’après les sources. Aussi on peut se demander s’il fait figure d’exception, ou s’il est inquisiteur exemplaire de la fin du Moyen Âge. Le «cas Bréhal» invite à examiner la charge d’inquisiteur après le Concile de Vienne, dans le contexte particulier, à la fois d’un territoire encore marqué par les antagonismes de la guerre de Cent ans, et d’une Église éprouvée par le Grand Schisme et ses séquelles. Sur la base d’un corpus composé principalement des écrits du dominicain, dont certains éléments sont des manuscrits inédits, mais dont le noyau est constitué par la procédure en nullité de la condamnation de Jeanne d’Arc, cette thèse se propose non seulement d’appréhender l’homme et son parcours, mais aussi et surtout sa pensée, d’analyser son écriture scolastique, de saisir le sens de son action, percer ses motivations, et peut-être comprendre la nature du «pouvoir» qu’il a incarné pendant plusieurs décennies. Au final, c’est une époque, des milieux, et la situation d’un office, que cette étude centrée sur Jean Bréhal éclaire, tout autant que la spécificité d’un individu. Elle a surtout pour but de faire connaître une œuvre qui embrasse des champs variés et des centres d’intérêts divers. / Jean Bréhal is a Dominican friar from Normandy and a theology professor, who became renowned as an inquisitor in the kingdom of France, neither for tracking down heresy nor pursuing witches, but for quashing sentences, more especially the sentence of condemnation of the Maid of Orléans, twenty five years after she was burnt at the stake in Rouen. The longevity of his tenure in the officium inquisitionis (from 1452 until 1474), in the reigns of Charles VII and Louis XI, contrasts with how few investigations he actually conducted, according to the documentation. So we wonder whether he was an exception or exemplary for the late Middle Ages. The “Bréhal case” suggests looking upon the office of inquisitor after the Council of Vienne, in the particular context of a territory that was still scarred by the divisions of the Hundred Years’ war, and of a Church that had been tested by the Great Schism and its aftermaths. Our corpus mostly consists of the Dominican’s own writings, of which some documents are unpublished manuscripts, and its core lies in the trial of nullification of the condemnation of Joan of Arc. On that basis, the aim of this thesis is to know not only the man and his journey but also, and above all, his thinking, to parse his scholastic prose, to grasp the meaning of his action, to discover his motivation, and to understand the nature of the “power” that he has embodied over several decades. Eventually, this study, while focusing on Jean Bréhal, sheds light as much on a time, a world and the state of an office, as on the specificities of one individual. Above all, its goal is to introduce readers to a body of works that contains various fields and interests.
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Les religions de l'Antiquité classique dans l'œuvre de Voltaire : réception et instrumentalisation / The reception and Instrumentalisation of classical religions in Voltaire’s philosophyAbrougui, Sarra 12 December 2017 (has links)
Ce projet de thèse de doctorat, portant sur Les religions de l’Antiquité classique dans l’œuvre de Voltaire : réception et instrumentalisation, vise à mettre en perspective la démarche critique dont procède Voltaire pour dénoncer les abus de la religion. Bien qu’elles soient dépréciées au XVIIIe siècle, et loin d’être données comme modèle à imiter, les religions de l’Antiquité sont utilisées par le philosophe des Lumières en tant que témoignages dans un cadre philosophique contemporain. C’est dire qu’elles sont délibérément instrumentalisées dans la mesure où elles lui servent de contre-exemples référentiels dans son combat idéologique contre l’extrémisme outrancier des grandes religions monothéistes : judaïsme, christianisme et islam. Investies au profit d’une fin polémique, elles constituent pour Voltaire le principal argument dans sa lutte philosophique contre les idées fallacieuses des religions modernes et les dérives qui peuvent en découler. Aussi conviendra-t-il de replacer ses références aux religions grecque et romaine dans le contexte culturel du XVIIIe siècle sur la base de la polémique philosophique des Lumières et du triomphe de l’esprit nouveau sur les crédulités anciennes. Quoiqu’il procède par une étude comparative et critique des religions de l’Antiquité classique, Voltaire cherche à relativiser les prétentions universalistes du christianisme contemporain. / This doctoral research proposal investigates The Reception and Instrumentalisation of Classical Religions in Voltaire’s Philosophy. Its aim is to contextualise the critical approach used by Voltaire to attack the negative effects of religion. Other 18th Century writers did not see the merit of ancient religions, nor see them as a worthy ideal, but Voltaire discussed them in order to probe the philosophical questions of his time. He did so deliberately, using them as points of reference and counter examples in his ideological fight against the brazen extremism of Judaism, Christianity and Islam. Indeed, the ancient religions are Voltaire’s main argument in his polemical struggle against the false notions and corrupting effects of the monotheistic religions. Should Voltaire’s references to the Greek and Roman religions be situated in the cultural context of the 18th Century? Given the Enlightenment’s polemic philosophy and the triumph of the new spirit of rationality over ancient superstition, this may prove fruitful. Although his approach is to compare and critique the religions of Classical Antiquity, Voltaire seeks to put the universal pretensions of contemporary Christianity into perspective.
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L'idée de la correspondance des arts dans la théorie et la pratique de l'art des jardins (1760 à 1808) / The idea of the correspondence of arts in the theory and the practice of the gardens (1760 - 1808)Woronow, Ilona 11 December 2012 (has links)
Les classiques conçoivent le champ artistique pluriel comme un dense réseau de correspondances, en y décelant un potentiel d’une riche expérience de la culture du temps. En renonçant à chercher dans leurs textes les présages de la conception moderne de l’Art (le génie fulgurant, l’invention, la créativité, l’originalité), nous remettons l’accent sur un autre versant de l’esthétique classique, se focalisant sur la résistance de la matière à la forme, l’exécution, le faire et la durée. En concevant la mimésis comme une équivalence entre poiesis et aisthesis, les classiques affirment que l’expérience artistique doit son déroulement, ses inflexions et la qualité de sa richesse au(x) médium(s) engagé(s). Que ce soit potentiellement ou concrètement, la variété du champ des arts conditionne nécessairement toute expérience artistique. Stimulante ou dérangeante, l’intermédiation des registres allogènes dans la contemplation d’une œuvre ainsi que dans la définition d’un art devient un détour inévitable, un dispositif de cohérence, récalcitrant à toute systématisation. Cette vision des arts anime l’imaginaire depuis la Renaissance jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, en trouvant dans la littérature jardinière un terreau particulièrement fécond. Au XVIIIe siècle, la tradition classique fait l’objet d’une importante pression : la nouvelle disposition épistémologique et la lente autonomisation de l’expérience esthétique incitent à l’organisation de relations interdisciplinaires jugées trop chaotiques. La réponse se montre ambiguë entre les constats, les impératifs et l’expérience relatée. La théorie du jardin restreint alors le cercle de ses références aux arts « libéraux », en assignant à chaque alliance interdisciplinaire une fonction particulière. L’entreprise remporte un certain succès : elle parvient à s’ancrer dans l’opinion publique et suscite un débat esthétique inédit dans l’histoire des jardins. Toutefois, la conceptualisation de la correspondance des arts se heurte à une difficulté : l’homogénéisation et l’unification du champ pluriel des arts. La déclaration du jardin en tant que foyer de « tous les arts » a pour but de prévenir le risque de sa monopolisation par un seul intermédiaire. En tout, suspendus entre les tendances du sujet unificateur et le désir de conserver la multiplicité des arts, les Lumières génèrent une forme de gestion de la pluralité que nous appelons une « dissipation contenue ». Les détours interdisciplinaires sont les chemins de la connaissance propres à la culture opérant dans le champ multiple des arts. Le contexte du jardin radicalise cette sémiose détournée. Les différences entre les objets acquièrent ici la valeur de simples différentiels. Dans une composition artistique qui fait de son exposition facteurs imprévisibles et contingents sa raison d’être, la logique fondée sur l’identité et l’opposition est inopérante. Par la voie de contigüité ou de similitude, les valeurs des arts se déplacent des objets à d’autres : la demeure principale rayonne et transmet son ordre architectural aux parterres environnants, le tableau imprime sa copie in situ de qualités picturales, la fabrique abritant une figure se pare de traits sculpturaux, etc. A réunir dans un enclos jardinier « tous » les arts, ses amateurs lui permettant de perpétuer cette sémiose potentiellement à l’infini. Les jardins des classiques ne sont pas conçus pour apporter de nouvelles connaissances, mais pour sonder l’expérience accompagnant son acquisition. L’enchaînement des dérapages disciplinaires « contenu » transforme la lecture du jardin en un « art de la promenade » érudit : une disposition cognitive constituée de comportements intellectuels et corporels étudiés, paradoxalement, dans le but d’atteindre le délassement et le naturel. / The art of gardens in France (1760-1808): Correspondence of arts in theory and practice. Classical thinkers understand the plural artistic realm to be a dense network of correspondences, where the rich experience of the culture of time (of cultivating time) yields a high potential. Having renounced to search through their works for harbingers of modern art (brilliant genius, invention, creativity, originality), we concentrate more on another aspect of classical aesthetics which focuses on the resistance of matter to form – execution, the act of doing and duration. Considering mimesis as an equivalence between poiesis and aisthesis, classical thinkers maintain that artistic experience owes its unfolding, its inflections and its quality to the chosen medium or media. Be it potentially or concretely, the diversity of the art realm necessarily conditions every artistic experience. Whether it be stimulating of disturbing, the intermediation of allogenic registers – as regards both the contemplation of an art work and the definition of an art form – becomes a necessary detour, a coherence mechanism, recalcitrant to any systemization. This view of the arts inspired public and artist imagination from the Renaissance to the end of the XVIIIth century, finding in garden literature a particularly fertile ground. During the XVIIIth century, classicism begins to be questioned : a new epistemological tendency, coupled with the growing autonomy of the aesthetic experience, results in the ordering of seemingly chaotic interdisciplinary relations. Assessments, imperatives and portrayed experience make for an ambiguous response. As a result, garden theory reduces the scope of its references to the “liberal” arts, ascribing to each interdisciplinary alliance a particular function. This new approach enjoys considerable success, permeating public opinion and triggering an aesthetic debate never before seen in garden history. Nevertheless, conceptualizing a correspondence between the arts meets with difficulty: homogenizing and the unifying the plural domain of the arts. Presenting the garden as the source of “all of the arts” aims to prevent one single discipline from monopolizing it. All in all, torn between the subject as unifier and the desire to retain the multiplicity of the arts, the enlightenment philosophers invent a way to manage plurality that we call “contained dissipation.” Interdisciplinary detours are paths to knowledge specific to culture, operating in the multiple realm of the arts. In the context of the garden, this indirect semiosis is radicalized. Differences between objects thus acquire simple differential values. In an artistic composition whose existence is defined by its display vis-à-vis unpredictable and contingent factors, logic based on identity and opposition is inoperable. Through contiguity and resemblance, art values are displaced form one object to another: the principal residence radiates, transmitting its architectural order to the surrounding beds, the painting transfers pictorial qualities to its in situ copy, the factory harboring a figure takes on its sculptural traits, and so on. By uniting "all" of the arts in a garden enclosure, enthusiasts of the latter endow it with a material which makes it possible to perpetuate this semiosis infinitely. Classical gardens are not conceived to contibute new knowledge, but rather to enquire into the experience brought about by its acquisition. The succession of "contained" disciplinary blunders transforms the reading of the garden into an erudite “art of promenading” : at work is a cognitive mindset composed of prepared intellectual and bodily comportments whose paradoxical goal is to achieve relaxation and naturalness.
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L’émergence du racismeKetari, Salma 10 1900 (has links)
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La question de l'amitié dans le Francio de Charles SorelPayant, Julie January 2007 (has links)
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"Est-ce pas ainsi que je parle ?" : la langue à l'œuvre chez Pey de Garros et Montaigne / “Est-ce pas ainsi que je parle?” : about Pey de Garros and Montaigne’s linguistic imaginaryCouffignal, Gilles Guilhem 29 November 2014 (has links)
En publiant ses Psaumes viratz (1565) et ses Poesias gasconas (1567), Pey de Garros (ca.1525-ca.1583) se fait l’inventeur d’une littérature « gasconne ». Quelques années plus tard, dans ses Essais (1580-1595), Montaigne (1553-1592) intègre la question du « gascon » à sa réflexion générale sur les langues et le langage. Ces deux auteurs, jusqu’à présent, ont été perçus dans deux cadres distincts, l’histoire de la littérature occitane et celle de la littérature française. La notion de « gascon » permet de décloisonner ces deux domaines. Par-delà la différence linguistique, qui oppose une écriture en occitan à une écriture en français, se dessine un imaginaire linguistique « gascon », qui émerge des textes et participe pleinement au sens que prend le discours littéraire. Pour pouvoir décrire cet imaginaire linguistique, une enquête est nécessaire, relevant de la sémantique historique, afin de comprendre ce que peut signifier, dans la seconde moitié du xvie siècle, une « langue » et son emploi littéraire. En découvrant les différents sens que prend le « gascon » pour ces deux auteurs, c’est tout un réseau de représentations, de figures et d’échos obsédants qui se dévoile. Alors que tout semblait les séparer, un imaginaire linguistique similaire relie les œuvres de Garros et de Montaigne, fait de prises de parole assumées et d’interrogations profondes sur les moyens de s’exprimer. Parallèlement, cette analyse en termes d’imaginaire linguistique éclaire la relation que crée l’œuvre avec son lecteur. Le pouvoir d’évocation de l’imaginaire linguistique de l’œuvre dépend de sa rencontre avec l’imaginaire linguistique propre au lecteur. C’est ainsi qu’un point de vue périphérique, par son attention à la question du « gascon », permet, dans un même geste, de lire les Psaumes viratz, les Poesias gasconas et les Essais. / When he published Psaumes viratz (1565) then Poesias gasconas (1567), Pey de Garros (ca.1525-ca.1583) invented the notion of a specifically “Gascon” literature. A few years later, in his Essays (1580-1595), Montaigne (1553-1592) took up the issue of the “Gascon language” in his general reflexion on language and languages. These two authors have hitherto been viewed as part of two different fields: the history of Occitan literature and the history of French literature. The notion of a “Gascon language” helps bridge the gap between these two fields. In spite of the linguistic difference between writing in Occitan and writing in French, a specifically “Gascon” linguistic imaginary emerges out of the texts, and gives literary discourse its full meaning. In order to give flesh to this linguistic imaginary, a study in historical semantics is necessary, so as to understand what a “language” and its literary uses might have meant in the second half of the 16th century. As the various meanings which the “Gascon language” has got for these two authors are examined, the whole network of representations, figures and echos which haunt the texts is uncovered. Although they seemed to have very little in common, the works of Garros and Montaigne are actually linked by a shared linguistic imaginary, consisting in both outspoken claims and deep reflections on means of expression. At the same time, the analysis of the linguistic imaginaries illuminates the relation established by the text with the readers. The power of the linguistic imaginary to elicit a response depends on how it fits in with the readers’ own linguistic imaginaries. This is why a peripheral viewpoint, drawing attention to the issue of the “Gascon language”, makes it possible to read Psaumes viratz, Poesias gasconas and the Essays together.
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Tracer des reprises du Pragmatisme en architecture (1990-2010). Penser l'engagement des architectes avec le réel.Lefebvre, Pauline 28 September 2016 (has links)
Cette thèse porte sur les récents succès du pragmatisme en architecture. Elle s’intéresse particulièrement aux moments où le terme ‘pragmatisme’ prend un sens philosophique, lorsqu’une alliance est établie avec le courant de pensée entamé par Peirce, James et Dewey à la fin du 19ème siècle. L’objectif est de considérer à nouveaux frais la manière dont le terme a été discuté quand le milieu (principalement nord-américain) de la théorie de l'architecture s’est mis à aspirer à « un nouveau pragmatisme architectural » dans les années 1990 et 2000. Certains architectes ont commencé à réclamer une refocalisation sur les aspects pratiques de l’architecture, face à une discipline qui était devenue très théorique, surtout du fait des récents succès de la théorie critique allemande et du structuralisme et poststructuralisme français. Ils se désintéressaient de ces influences théoriques difficiles et mettaient surtout en cause la forme discursive que l’architecture s’était mise à prendre. Ils défendaient un retour à la pratique, à son aspect expérimental, projectif. Ce mouvement a soulevé beaucoup d’objections de la part de penseurs qui craignaient que ce tournant pro-pratique, anti-théorique ou encore « post-critique » ne prive les architectes des garde-fous assurés par la distance critique et ne les mène tout droit dans les affres de l’instrumentalisme, de l’anti-intellectualisme, et surtout de la complicité avec le marché ou le pouvoir. Mes recherches explorent les rares occasions où une philosophie alternative – le Pragmatisme – a été introduite pour tempérer ce mouvement anti-théorie. Dans ce contexte, certains ont considéré le Pragmatisme comme une alternative américaine secourable pour succéder aux philosophies continentales. Malgré ces tentatives, le Pragmatisme est très rarement considéré comme une véritable alternative à la théorie critique, du point de vue de la posture politique qu’il engendrerait :ceux qui redoutent les conséquences de l’attitude désinvolte des post-critiques n’admettent pas que le Pragmatisme puisse offrir des formes différentes d’engagement politique et de responsabilités morales, qui soient plus ancrées dans la pratique, sans être pour autant moins exigeantes. La thèse s’empare de cet angle mort, de ce manque de confiance face aux promesses du Pragmatisme. Elle met en évidence les contributions qui ont choisi le Pragmatisme comme alternative à la critique ou du moins comme moyen de repenser les engagements des architectes à nouveaux frais, loin du réquisit de distanciation et d’autonomie imposé par la critique. La thèse prolonge encore cette exploration par un travail spéculatif, sous la forme de « et si ». Au travers d’une lecture approfondie des premiers pragmatistes, une série d’essais ponctuent la cartographie des récents succès du Pragmatisme en architecture, afin de penser – avec cette philosophie – l’engagement des architectes avec le réel. / Doctorat en Art de bâtir et urbanisme (Architecture) / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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