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Attitude paradoxale de Voltaire envers la femme dans ses contes (Zadig, Candide, L’Ingénu et La Princesse de Babylone) / The paradoxical attitude of Voltaire towards woman in his tales (Zadig, Candide, L’Ingénu and the Princess of Babylon)Chumbhit, Amreeta Beedwantee 01 1900 (has links)
Text in French with abstracts in French and English. Translated title in English / La recherche montre Voltaire comme un auteur très connu du « Siècle des Lumières ». Voltaire a pu démontrer la véritable situation de la femme à l’époque. Les romans de Voltaire bien que courts, sont pleins d’esprit et lui ont valu jusqu’à aujourd’hui la plus grande part de sa gloire dans la littérature. Les propres expériences de Voltaire avec les femmes qu’il a rencontrées dans sa vie sont dépeintes dans ses romans. Il a mis l’accent sur l’exploitation des femmes dans les années 1800 à travers ses romans. Il dépeint la sensualité des femmes qui a longtemps été un sujet qu’il aimait exprimer dans ses œuvres. Voltaire critique et ridiculise la sensualité des femmes. Pour comprendre l’’attitude paradoxale de Voltaire envers la femme dans ses œuvres, il est important de connaître les relations qu’il a partagées avec les femmes tout au long de sa vie. Son attitude sceptique est dépeinte dans beaucoup de ses romans. / This research shows Voltaire as a well-known author of the “Enlightenment Age”. Voltaire has been able to demonstrate the true situation of woman at that time. Voltaire’s novels though short are full of spirit and have earned him until today the greater share to his glory in literature. Voltaire’s own experiences with women he met in his life are portrayed in his novels. He emphasized the exploitation of females in the 1800’s through his novels. He portrays the sensuality of women that has long been a subject that he liked to express in his works. Voltaire criticizes and ridicules the sensuality of women. To understand Voltaire’s paradoxical attitude towards woman in his works, it is important to know the relationships he shared with women throughout his life. His skeptical attitude is portrayed in many of his novels. / Classics and World Languages / M.A. (French)
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Théories de la compassion dans le Zibaldone. Leopardi lecteur des Lumières / Theories of compassion in the Zibaldone. Leopardi, reader of the LumièresRicca, Silvia 02 December 2017 (has links)
Thème central des débats du XVIIIe siècle sur les fondements de la sociabilité humaine et sur les sources du Moi, la compassion est aussi l’un des sentiments les plus analysés par Leopardi dans son journal philosophique, le Zibaldone. Or, plus que tout autre siècle ou tradition, le XVIIIe siècle marque de son empreinte l’étude léopardienne des passions humaines. La doctrine de la compassion de Leopardi subit-elle aussi cette influence ? Quelle place occupe Leopardi dans l’histoire moderne des théories philosophiques de la compassion ? Se situe-t-il du côté des défenseurs de la compassion, exemplairement représentés par Rousseau, ou du côté de ses nombreux adversaires ? Après un premier chapitre introductif sur le contexte où prend forme le nouveau paradigme moral et lexical du XVIIIe siècle, cette recherche aborde les grandes questions rencontrées par Leopardi dans son analyse de la compassion : la nature énigmatique de ce sentiment ; ses principes et ses composantes ; les conditions psycho-physiques des différentes catégories de personnes qui sont prédisposées ou non à éprouver ce sentiment ; les objets « pitoyables » ainsi que les états d’âme et les moments de la vie qui favorisent davantage l’apparition de ce sentiment. Enfin, le dernier chapitre ouvre une perspective sur la dernière forme de compassion envisagée par Leopardi : la compassion universelle. Ce travail souhaite ainsi souligner les nuances de la théorie et de l’expérience du sentiment de la compassion chez Leopardi, en montrant la complexité d’une analyse toujours en tension entre anthropologie et morale, ontologie et phénoménologie, philosophie et poésie. / Compassion, at the center of the Enlightenment debate on the fundamentals of sociability and human nature, is perhaps one of the most analyzed feelings in Leopardi’s Zibaldone. Enlightenment contributed, more than any other tradition, to the shaping of Leopardi’s thought, and surely contributed to his interest in passions and human nature. Hence, can we say that it also influenced his examination of compassion ? What is the place of Leopardi within the modern history of the philosophical theories of compassion ? Does he stand with its defenders, whose main champion is Rousseau, or rather with its many opponents ?After an introductory chapter outlining the context in which the new moral and lexical paradigm of the Enlightenment develops, this study explores the topics examined by Leopardi in his analysis of compassion : the enigmatic nature of this feeling, its principles and elements ; the psychophysical conditions of different categories of people who are predisposed, in different degrees, to feel compassion ; the objects that move compassion ; the different moods and stages of life in which one is more inclined to compassion. Finally, the last chapter presents the ultimate form of compassion in Leopardi : the universal compassion. The main goal of this research is therefore to illustrate the diverse facets of the theory and experience of compassion in Leopardi, and to show the complexity of his analysis, which is constantly in between anthropology and morals, ontology and phenomenology, philosophy and poetry. / Al centro del dibattito illuministico sui fondamenti della sociabilità e della natura umana, la compassione è forse uno dei sentimenti più analizzati nello Zibaldone di Leopardi. Più di ogni altro secolo e di ogni altra tradizione, quella illuministica ha contribuito alla formazione del pensiero di Leopardi, influenzandone soprattutto l’interesse verso le passioni e la natura umana. Si può dire che questa tradizione abbia inciso anche sull’analisi leopardiana della compassione ? Qual è il posto di Leopardi nella storia moderna delle teorie filosofiche della compassione ? Si schiera con i suoi difensori, di cui il rappresentante principale è Rousseau, o con i suoi numerosi avversari ?Dopo un primo capitolo introduttivo sul contesto in cui prende forma il nuovo paradigma morale e lessicale dell’illuminismo, questa ricerca affronta le tematiche incontrate da Leopardi nella sua analisi della compassione : dalla natura enigmatica di questo sentimento ai princìpi e componenti ; dalle condizioni psicofisiche delle diverse categorie di persone che sono più o meno predisposte a provare compassione, agli oggetti “compassionevoli” ; dagli stati d’animo ai momenti della vita in cui si è più inclini a provare questo sentimento. Infine, l’ultimo capitolo offre uno scorcio sull’ultima forma di compassione leopardiana : la compassione universale. Questo lavoro intende così mettere in luce le numerose sfaccettature della teoria e dell’esperienza della compassione in Leopardi, mostrando la complessità di un’analisi sempre in tensione tra antropologia e morale, ontologia e fenomenologia, filosofia e poesia.
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Teorie společenské smlouvy a klasická sociologie: studie z epistemologie. / On the Method's Disappearance: Analysis between philosophies of social contract and classical sociologies. A Study in EpistemologyMaršálek, Jan January 2015 (has links)
The Method and its Disappearance: Analysis between philosophies of social contract and classical sociologies. A Study in Epistemology Jan Maršálek Université de Franche-Comté/Charles University in Prague Supervisors: prof. Frédéric Brahami, prof. Miloslav Petrusek (†), dr. Jan Balon. Résumé: In a doubly disloyal continuity with regard to the French epistemological tradition, largely preoccupied with the formation of scientific concepts, the present work addresses the phenomenon of disappearance of 'analytical' method. Nevertheless, the present work does not constitute an historical investigation: its very goal is to show (within the works of T. Hobbes, J.-J. Rousseau, H. Spencer and E. Durkheim) the variation of the epistemological status of the analysis, and thus to set up the concept of an 'epistemological event'. Examining the disappearance of the analysis requires its identification in the theoretical work whereby its leverage remains unacknowledged. Thus, having the status of a method in the philosophies of the social contract of Hobbes and Rousseau, the analysis 'continues' to structure, in a tacit way, the work of Spencer and Durkheim, both of them founders of scientific sociology. Is it possible to claim that, in the 19th century, the analysis manifests itself in the sociology's common recourse to...
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L'écriture par gestes-piliers dans ma démarche compositionnelleRoy, Pierre-Olivier 16 April 2018 (has links)
Tableau d’honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, 2010-2011 / Ce mémoire porte sur trois musiques de concert que j'ai composées entre 2006 et 2009. Il traite plus spécifiquement de l'écriture par gestes-piliers dans la démarche compositionnelle qui a mené à leur réalisation. Au départ, ma réflexion sur la genèse de ces oeuvres - À propos des îles de lumières, Cinq pamphlets pour ailleurs et Les fatras du contre-jour - a mis au jour l'importance du concept d'art dans ma démarche. J'ai aussi noté que des notions comme intuition, intention, technique, imaginaire et projet esthétique sont essentielles à la compréhension de ce concept. Je me suis également penché plus spécifiquement sur ma méthode de composition : l'écriture par gestes-piliers s'est révélée comme l'axe principal de cette méthode. Je me suis alors questionné sur l'origine de ces gestes-piliers et j'ai identifié plusieurs sources d'influence, soit les musiques de Varèse, Scelsi, Sciarrino et Berio. Outre l'introduction et la conclusion, ce mémoire est construit en deux parties : chapitre 1, l'énoncé des différents concepts nécessaires à la compréhension de ma démarche compositionnelle et chapitre 2, l'illustration et l'analyse de l'écriture par gestes-piliers dans les oeuvres à l'étude.
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Wordsworth and the French EnlightenmentRay, Mrinalkanti 19 April 2018 (has links)
Consacrée au rapport idéologique entre le romantisme anglais et les Lumières françaises (aboutissant à la Révolution de 1789), cette thèse entend combler une lacune critique sur des échanges intellectuels reconnus et méconnus. Parmi les auteurs anglais, ces liens entre les cultures lettrées anglaises et françaises se sont très clairement manifestés sous la plume de William Wordsworth (1770-1850), initié à la pensée des Lumières par le capitaine militaire français Michel Beaupuy (1755-1796). Notre recherche évalue la dette contractée par Wordsworth envers des auteurs majeurs des Lumières dans le traitement de quatre sujets clés : la démocratie, la sensibilité, la religion et le langage. Cette thèse vise également à mettre en évidence le développement original de ces thèmes dans les oeuvres poétiques de Wordsworth. Pour ce faire, nous avons choisi d'articuler notre étude autour de comparaisons et d'analyses de textes. Le premier chapitre est consacré au Contrat social (1762) de Rousseau, le second à La Nouvelle Héloïse (1761) de Rousseau, le troisième à Zadig (1747) de Voltaire, et le dernier chapitre à VEssai sur l'origine des connaissances humaines (1746) de Condillac. Bien que les sujets et les oeuvres abordés soient apparemment disparates, l'ensemble est intimement lié à l'épanouissement de l'oeuvre poétique de Wordsworth : cette contribution effective sous-tend et justifie leur traitement dans une même étude. Sur le plan théorique, l'argumentaire de cette thèse se base sur la théorie poétique de Harold Bloom, telle qu'exposée dans The Anxiety of Influence (1973). Faisant appel à la notion freudienne du complexe d'OEdipe, fondée sur la rivalité palpable entre père et fils pour l'amour de la mère, Bloom constate qu'une rivalité semblable existe entre les poètes et leurs modèles d'inspiration poétiques. Cette opposition permet à terme de se distinguer comme poète ou, pour reprendre le terme de Bloom, comme poète « fort ». L'étude intertextuelle menée ici montrera comment Wordsworth s'établit comme « poète fort », via ses sources d'inspiration.
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„Belle comme Vénus‟ : das portrait historié zwischen Grand Siècle und Zeitalter der Aufklärung / "Belle comme Vénus" : le portrait historié entre Grand Siècle et Lumières / "Belle comme Vénus" : the portrait historié between Grand Siècle and EnlightenmentSchneider, Marlen 01 June 2015 (has links)
Très apprécié et répandu pendant la deuxième moitié du XVIIe siècle et les premières décennies du XVIIIe, le portrait historié fut un phénomène caractéristique de la société de cour, révélateur des pratiques artistiques et culturelles de ce milieu. Partout en Europe et surtout en France, l’élite sociale se faisait peindre en costume de fantaisie mythologique ou historique par des peintres célèbres tels que Nicolas de Largillierre, Pierre Gobert, François de Troy, Jean-Marc Nattier ou Jean Raoux. Figurant encore parmi les desiderata de l’histoire de l’art, l’étude scientifique exhaustive du portrait historié peut toutefois contribuer à la recherche sur le portrait français de l’Ancien Régime en général. Afin de définir la place particulière qui prenait ce type de portrait dans le monde artistique, culturel et sociale de l’époque, nous avons établi une historiographie qui tient compte 1) des innovations iconographiques et formelles du genre, 2) des rapports culturels changeants de ces portraits, 3) de leurs fonctions sociales, et 4) des réactions du public et de la critique d’art à partir du milieu du XVIIIe siècle. Face au discours des Lumières et avec la crise de la monarchie absolutiste en France, ses expressions culturelles et artistiques perdirent leur légitimation, et notamment le portrait historié, étroitement lié aux principes mêmes et aux convictions de la société de cour. / The portrait historié was one of the most characteristic and revealing phenomena of French court society, closely relying on this particular milieu’s artistic and cultural practices, and was thus very much appreciated during the second half of the seventeenth century and the first decades of the eighteenth century. Members of the social elites all over Europe and especially in France chose to sit in mythological or historicized costumes for renowned artists such as Nicolas de Largillierre, Pierre Gobert, François de Troy, Jean-Marc Nattier or Jean Raoux. An extensive study of this particular kind of portraiture, which is still one of the desiderata in art historical research, might generally contribute to scientific research on French portraits from the Ancien Régime. In order to define the artistic, cultural and social impact and status of portraits historiés, the thesis examines the institutional, iconographic and formal evolution of the genre, its cultural context and influences, its social functions, as well as its reception in 18th century public sphere and especially in the context of enlightened discourse. Resulting from the moral and esthetic principles of court society, these cultural and artistic expressions derived from the absolutist French monarchy lost their legitimation during a period of political and social change and revolution.
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Les bibliothèques des clercs séculiers du duché de savoie du XVIIIe siècle à 1860 / The libraries of the secular clergy in Savoie from the 18th century to 1860Collombat, Michel 16 September 2016 (has links)
Cette étude vise à aborder la culture des clercs séculiers en Savoie du XVIIIe siècle à 1860, date du rattachement de la Savoie à la France. Une première partie s’intéresse à la circulation des livres des ecclésiastiques. Elle décrit l’utilisation des manuels lors des études au collège chappuisien d’Annecy, puis dans les séminaires et les différentes universités, mais encore lors des conférences et des retraites ecclésiastiques. Par ailleurs, les livres sont achetés, prêtés à des collègues ou à des laïques, comme l’attestent de trop rares livres de raison retrouvés. Ce sont les testaments qui montrent que les bibliothèques, longuement constituées par héritages, achats tout au long d’une vie, sont ensuite le plus souvent transmises à des membres de la famille également hommes d’Eglise ou dispersées au profit de l’évêque, d’un vicaire ou de différentes institutions, ce qui prouve l’existence de réseaux intellectuels. Les livres relient donc le monde des morts au monde des vivants. La deuxième partie montre qu’ils sont aussi au cœur des débats intellectuels, ce qui explique que leur diffusion soit contrôlée par les autorités religieuses. Les livres sont ainsi au centre des réflexions concernant le protestantisme, le jansénisme, le mouvement des Lumières, l’épisode révolutionnaire de 1792, puis des enjeux de la modernité du XIXe siècle. La Savoie, frontière de catholicité, apparaît alors comme un relais original dans les processus de maturation et de diffusion des idées entre le royaume d’Italie, la France et l’Europe. La troisième partie propose à partir d’un corpus de bibliothèques, essentiellement du XVIIIe siècle, complété par des legs faits au XIXe siècle au grand séminaire de Chambéry, une classification des lecteurs comprenant différents types de desservants, des chanoines et des évêques. En croisant les différents centres d’intérêts en rapport avec la théologie et les sciences profanes, des identités cléricales se dessinent, des facteurs de cohésion, des signes de curiosité intellectuelle apparaissent et montrent que le clergé séculier savoyard est à la fois dépositaire et diffuseur auprès des fidèles d’une culture élargie et qu’il n’est pas à l’écart des évolutions de son époque. / The aim of the following study is to tackle the notion of knowledge and culture among Savoie’s secular clergy, from the 18th century to 1860, when Savoie was annexed by France. The first part focuses on the circulation of clergymen’s books. It depicts the way books are used by scholars at the Collège Chappuisien of Annecy, then in seminaries and different universities, as well as for lectures or ecclesiastical retreats. Besides, books are bought, passed on to colleagues and laymen, as one can learn from the very few commonplace books left. One can read in wills how libraries, whose volumes have been inherited or purchased over the years, are , most of the time, subsequently transmitted to relatives that are men of the cloth too, or scattered to the benefit of bishops, vicars or different institutions, which tends to prove the existence of intellectual networks. Books can thus be said to connect the world of the dead to that of the living. The second part shows that they are also at the very heart of intellectual debates, which explains why their circulation was controlled by religious authorities. Books are thus central points of reflection over Protestantism, Jansenism, the Enlightenment, the 1792 revolutionary episode and eventually what is at stake in 19th century modernity. Savoie, as a catholic boarder, appears as some original basis in the maturing process of ideas as well as their circulation between the kingdom of Italy, France and Europe. The third part, based on a corpus of 18th century libraries mostly and 19th century legacies to Chambéry’s Grand Séminaire, offers a classification of readers, among whom various types of parish priests, canons and bishops. By confronting the different centers of interest related to theology and profane science, some clerical identities are taking shape, factors of cohesion and signs of intellectual curiosity appear, showing that to the believers, Savoie’s secular clergy both keeps and spreads a broader culture and that its members are in no way cut off from the evolutions of their time.
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Security and Liberty: the Republican dilemma in the Early American RepublicLong, Katya 26 May 2009 (has links)
A la fin du 18ème siècle, les Etats-Unis inaugurent les révolutions fondatrices ou refondatrices, directement inspirée des Lumières et ayant dialoguées par-delà l’Atlantique. La période révolutionnaire a vue une élite politique nouvelle aux prises avec la nécessité de bâtir un «ordre nouveau», c'est-à-dire de créer un gouvernement et de définir le rapport au monde de ce nouvel Etat. Cette quête a amené les acteurs politiques de la révolution à chercher un modèle politique différent de celui, dominant, des monarchies absolues. L’idée de république s’impose dès la déclaration d’indépendance. En effet, les Lumières avaient redécouvert le républicanisme qui pouvait incarner l’espoir d’un ordre politique réformé. Cependant, les républiques classiques et les exemples contemporains confirment l’idée alors partagée par tous qu’une république ne peut être qu’une petite entité politique au sein de laquelle vit une population restreinte d’hommes libres et où les différences sociales sont relativement faibles. Non seulement cette petite taille des républiques était-elle un phénomène empirique mais elle semblait être une loi d’airain. Depuis la reformulation du dilemme républicain par Machiavel, l’idée qu’une république ne puisse pas être libre et étendue faisait consensus. Cette première république moderne, fille des Lumières pacifistes, a pourtant mené une expansion quasi-continentale. Comment cette petite république à la périphérie du monde pouvait-elle réconcilier sa volonté de rompre avec les tentations hégémoniques et son désir de puissance ?Comment pouvait-elle s’étendre tout en préservant sa liberté républicaine ?Nous avons formulé l’hypothèse que la réponse à ces questions se trouve dans une redéfinition des principes et des méthodes de leur politique étrangère. Afin de minimiser les risques de corruption de la république, les acteurs de la révolution ont cherché à mettre en place une politique étrangère républicaine fondée sur les idées des Lumières. <p>Cette hypothèse nous a mené à articuler notre travail autour de trois axes de recherche :le premier portant sur la théorie politique internationale, le second sur le débat idéologique autour de la politique étrangère et le troisième sur les institutions de prise de décision et de mise en œuvre de cette politique étrangère. Ces trois axes sont reliés par les idées qui forment la structure intellectuelle des débats entre les acteurs ainsi que les déterminants de la création institutionnelle. <p>C’est là le cœur de notre thèse. En faisant appel à la méthodologie originale développée par Pierre Rosanvallon, qu’il décrit comme une histoire conceptuelle du politique, nous avons tout d’abord procédé à une étude du cadre intellectuel de la révolution américaine en mettant en lumière les évolutions des concepts-clefs de la philosophie des relations internationales par une analyse de la contribution de Montesquieu à la théorie politique internationale. <p>La thèse porte ensuite sur les débats révolutionnaires, la tension entre les idéologies des Lumières telles qu’illustrées par la pensée de Montesquieu et le désir d’expansion territoriale ou de grandeur des acteurs de la révolution. Nous avons choisi de consacrer notre étude aux élites, non pas que nous ne considérions pas l’histoire sociale digne d’intérêt mais nous avons postulé que dans cette phase de bouleversement politique, ce sont les élites politiques qui ont joué le rôle déterminant. Enfin, la troisième partie de la thèse consiste en une étude du cadre constitutionnel, législatif et institutionnel de la politique étrangère républicaine issue de l’interaction entre la structure intellectuelle des Lumières et son interprétation par les acteurs. <p>Ainsi, notre analyse des idées, des acteurs et des institutions de la république américaine nous a permis de contribuer d’une part à la théorie des relations internationales en mettant en lumière les évolutions des concepts-clefs de la politique internationale au cours du 18ème siècle et d’autre part à l’histoire des idées politiques en étendant son champ aux questions internationales. Cela nous a permis également de mettre en lumière le lien étroit entre la structure idéelle, les intérêts et les stratégies des acteurs et la création des institutions politiques. / Doctorat en Sciences politiques et sociales / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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