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L’impact de BAFF dans la dérégulation des lymphocytes B de la zone marginale et le développement prématuré des maladies cardiovasculaires chez les individus infectés au VIH-1

Naegele Aranguren, Matheus 04 1900 (has links)
Malgré la présence d’un traitement très efficace disponible pour les personnes vivant avec le virus de l’immunodéficience humaine (PVVIH) qui permet à celles-ci d’avoir une espérance de vie presque normale, une inflammation chronique demeure toujours, et celle-ci est la cause du développement prématuré de comorbidités associées au vieillissement, comme des maladies cardiovasculaires (MCV) telles que l’athérosclérose. Cette inflammation chronique se traduit entre autres par un excès de la molécule « B-cell activating factor » (BAFF), un facteur de survie et différenciation des lymphocytes B. L’excès de BAFF dans le contexte du VIH est associé notamment avec la dérégulation du compartiment des lymphocytes B, l’hyperglobulinémie, le bris de tolérance et certaines manifestations autoimmunes. De façon importante, nous avons caractérisé l’augmentation des fréquences des cellules B de la zone marginale de type précurseurs (MZp), une population innée dont la sélection implique BAFF, et qui chez les individus non-infectés a démontré une forte capacité régulatrice et anti-inflammatoire. L’objectif de ce travail était, dans un premier temps, d’identifier, à l’aide d’analyses transcriptomique et par cytométrie en flux, le phénotype des MZp provenant du sang des PVVIH. Dans un second temps, l’objectif de ce travail était d’étudier la corrélation entre les niveaux de BAFF et de son analogue « A proliferation-inducing ligand » (APRIL) avec la dérégulation des MZp ainsi que des marqueurs classiques du développement de MCV dans les spécimens sanguins provenant d’individus de la Cohorte Canadienne VIH et Vieillissement. Nos résultats démontrent une altération dans le phénotype B régulateur (Breg) des MZp, traduit par une baisse d’expression des récepteurs nucléaires NR4A1, NR4A2 et NR4A3, ainsi qu’une baisse de leur fonction régulatrice. Cette baisse d’expression et de fonction semble être directement en lien avec l’excès de BAFF dans le contexte du VIH. De plus, nous démontrons que BAFF corrèle avec plusieurs facteurs de risque pour le développement des MCV, tandis qu’APRIL corrèle négativement avec ceux-ci. De façon intéressante, APRIL est capable de moduler positivement l’expression des NR4As par les MZp in vitro. Nos résultats suggèrent que des stratégies permettant de moduler les niveaux de BAFF et/ou APRIL pourraient être envisagées afin de réduire le fardeau inflammatoire chez les PVVIH et restaurer l’immunocompétence des MZp. / Despite the existence of a very efficient treatment that allows people living with the human immunodeficiency virus (PLHIV) to live a relatively normal life, chronic inflammation persists and is the cause of the premature development of age-associated comorbidities, such as cardiovascular diseases (CVD) like atherosclerosis. This chronic inflammation involves an excess of “B-cell activation factor” (BAFF), a survival and differentiation factor for B-cells, especially for Marginal Zone B-cells (MZ), which are innate type B-cells that depend on BAFF for their selection. The excess of BAFF is associated with B-cell deregulations, breakage of tolerance and certain auto-immune manifestations. Notably, we have reported that frequencies of precursor MZ B-cells (MZp) were increased in the blood of HIV-1 infected individuals. As such, we have recently shown that in uninfected individuals, MZp possess strong regulatory and anti-inflammatory capacities. The objective of this work was to first, identify, based on transcriptomic and flow-cytometry analyses, the gene and molecular phenotype of MZ populations from the blood of PLHIV, and secondly, to study the correlation between levels of BAFF and its analogue, “A proliferation-inducing ligand” (APRIL) with MZ deregulation and classical CVD markers in blood samples from individuals of the Canadian HIV and Aging Cohort Study. Our results show an alteration in the regulatory B-cell (Breg) phenotype of MZp, related to a downregulation of the nuclear receptors NR4A1, NR4A2 and NR4A3. Furthermore, we find a reduction of the regulatory function of blood MZp. This diminished expression and function seems to be linked to the excess of BAFF in the HIV context. Furthermore, we demonstrate that BAFF correlates with several risk factors for atherosclerosis development, while APRIL negatively correlate with these factors. Interestingly, APRIL positively modulates the expression of NR4As by MZp in vitro. Our results suggest that BAFF and/or APRIL modulation strategies could be envisaged to lower the inflammatory burden in people living with HIV and restore MZp immunocompetence.
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Étude de la réponse anticorps extrafolliculaire générée lors de l’infection par Streptococcus suis

Asselin de Beauville, Alexis 07 1900 (has links)
La prévalence de Streptococcus suis, notamment du sérotype 2, à l’échelle mondiale pose de grands problèmes à l’industrie porcine ainsi qu’à la santé publique. La compréhension des mécanismes immunitaires permettant alors de lutter contre cette bactérie devient un atout majeur dans le développement des vaccins. S. suis dispose cependant d’un puissant arsenal pour contrer ces mécanismes. Enveloppé d’une capsule polysaccharidique (CPS), cette bactérie résiste à la phagocytose, à moins que certaines cellules soient en mesure de produire des anticorps opsonisants. Par chance, au sein de la rate, en périphérie du follicule, une zone nommée la « zone marginale » regroupe des lymphocytes B spécialisés dans la réponse aux bactéries encapsulées et aux antigènes polysaccharidiques. Ceci sans l’intervention des lymphocytes T auxiliaires, contrairement aux lymphocytes B se trouvant à l’intérieur du follicule, qui interviennent dans une réponse plus dirigée contre des antigènes protéiques. L’objectif général de ce mémoire est donc l’étude de la réponse anticorps dite « extrafolliculaire » que les LB-MZ sont suspectés d’orchestrer lors d’une infection à S. suis. En premier lieu nous avons déterminé la cinétique de différentiation en plasmocytes des LB-MZ (LB-MZ) lors de l’infection par S. suis. Puis nous avons étudié la fonctionnalité et le type d’anticorps produits par ces LB-MZ. Les présents travaux ont démontré toute l’importance des LB-MZ dans l’élimination de la bactérie ou dans le ralentissement de sa dissémination systémique durant les premiers stades de l’infection, notamment grâce à un environnement propice à la différenciation en plasmocytes. Les principaux anticorps produits à cet effet étaient de classe IgM et dirigés contre des antigènes de la CPS. Nos résultats éclairent un peu plus la voie, et permettent d’imaginer des options pour le développement des vaccins qui activeraient spécifiquement cette réponse extrafolliculaire efficace. / The worldwide prevalence of Streptococcus suis, particularly serotype 2, poses major problems for the pig industry and public health. Understanding the immune mechanisms involved in combating this bacterium is becoming a major asset in the development of vaccines. However, S. suis has a powerful arsenal at its disposal to counter these mechanisms. Enveloped in a polysaccharide capsule (CPS), this bacterium resists phagocytosis unless certain cells can produce opsonising antibodies. Fortunately, within the spleen, at the periphery of the follicle, a zone known as the "marginal zone" contains B lymphocytes specialised in responding to encapsulated bacteria and polysaccharide antigens. This is without the intervention of T helper lymphocytes, unlike the B lymphocytes inside the follicle, which are involved in a response more directed against protein antigens. The general objective of this thesis is therefore to study the so-called 'extrafollicular' antibody response that LB-MZ are thought to orchestrate during S. suis infection. We first determined the kinetics of LB-MZ differentiation into plasma cells during S. suis infection. We then studied the functionality and type of antibodies produced by these LB-MZs. This work has demonstrated the importance of LB-MZ in eliminating the bacterium or slowing down its systemic dissemination during the early stages of infection, thanks to an environment conducive to differentiation into plasma cells. The main antibodies produced for this purpose were IgM class antibodies directed against CPS antigens. Our results shed a little more light on the pathway, and allow us to imagine options for the development of vaccines that would specifically activate this effective extrafollicular response.
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L'impact des cellules dendritiques dans la dérégulation des cellules B dans un contexte d'infection au virus d'immunodéficience humaine

Chagnon-Choquet, Josiane 12 1900 (has links)
Les cellules dendritiques (DC) sont parmi les premières cellules à rencontrer le virus d’immunodéficience humaine (VIH) au niveau des muqueuses. De plus, le fait que les DC sont, de manière directe ou indirecte par le virus et ses composantes, altérées tant par leur nombre, leur phénotype et leur fonction suggère leur implication dans les dérégulations des cellules B. Selon cette hypothèse, des études longitudinales impliquant des individus infectés au VIH-1 présentant différents profils de progression clinique menées dans notre laboratoire ont démontré que les altérations des cellules B sont concomitantes à une augmentation de l’expression de BLyS/BAFF dans le sang ainsi que par les DC myéloïdes (mDC) sanguines. De plus, lors de travaux antérieurs utilisant le modèle murin VIH-transgénique, les altérations des cellules B ont démontré une implication des DC et d’un excès de BLyS/BAFF, et ce, dépendamment du facteur négatif du VIH (Nef). Dans cette optique, nous investiguons dans cette présente étude l’implication de Nef dans la modulation du phénotype des DC ainsi que dans les dérégulations des cellules B. Chez tous les patients virémiques infectés au VIH-1, nous avons détecté la présence de Nef dans le plasma ainsi qu’au niveau des mDC et de leurs précurseurs d’origine monocytaire, tout au long du suivi de la progression clinique et au-delà de la thérapie antirétrovirale (ART). La surexpression de BLyS/BAFF est associée à la présence de Nef au niveau des mDC et de leur précurseur.. Des essais in vitro ont permis de démontrer l’induction d’un phénotype proinflammatoire par des mDC dérivés de monocytes lorsqu’en présence de Nef soluble, via l’augmentation de l’expression de BLyS/BAFF et de TNF-α, et où cet effet est bloqué par l’ajout de l’acide rétinoïque. Nos résultats suggèrent donc que Nef est impliquée dans le déclenchement et la persistance des dérégulations des cellules B retrouvées chez les individus infectés au VIH-1. Basé sur nos observations, une thérapie adjointe impliquant le blocage de BLyS/BAFF et/ou Nef pourrait contribuer au contrôle de l’inflammation et des altérations des cellules B. De plus, la quantification de Nef post-ART pourrait s’avérer utile dans l’évaluation du statut des réservoirs. Précédemment, nous avons démontré que les dérégulations des cellules B sanguines de ces mêmes individus présentant un profil de progression rapide et classique sont accompagnées par l’augmentation de la fréquence d’une population partageant des caractéristiques des cellules B transitionnelles immatures (TI) et des cellules B de la zone marginale (ZM), que nous avons nommé les cellules B précurseur de la ZM. Toutefois, cette population est préservée chez les contrôleurs élites, chez qui nous avons trouvé une diminution significative de la fréquence des cellules B de la ZM présentant des marqueurs phénotypiques plus matures. Récemment, ces cellules ont été associées à un potentiel de fonction régulatrice (Breg), motivant ainsi notre poursuite, dans cette étude, de la caractérisation de ces cellules B. Comme pour les individus non infectés au VIH-1, nous avons démontré que les cellules B matures de la ZM contrôlent leur capacité de production d’IL-10 chez les contrôleurs élites, contrairement à une augmentation chez les progresseurs rapides et classiques. Aussi, les cellules B précurseur de la ZM des contrôleurs élites fournissent une expression importante de LT-α lorsque comparés aux individus non infectés au VIH-1, alors que cet apport de LT-α est attribué aux cellules B TI chez les progresseurs. Le contrôle de la progression clinique semble associé à un ratio en faveur de LT-α vs IL-10 au niveau des cellules B précurseur de la ZM. Nos résultats suggèrent qu’un maintien de l’intégrité du potentiel régulateur ainsi qu’une expression augmentée de LT-α par les cellules B de première ligne, telles les populations de la ZM, sont impliqués dans le contrôle de la progression clinique du VIH-1, possiblement par leur contribution à la modulation et l’homéostasie immunitaire. De telles populations doivent être considérées lors de l’élaboration de vaccins, ces derniers cherchant à générer une réponse protectrice de première ligne et adaptative. / In the context of HIV-1 infection, DC are amongst the first cells to encounter the virus at the mucosal surfaces, and are directly and indirectly affected by the virus or its components. The fact that DC are altered in number, phenotype and function in the context of HIV, suggest they may be involved in driving B cell dysregulations, which occur as early as in the acute phase of HIV-infection and are not fully restored by therapy. As such, in recent longitudinal studies involving HIV-infected individuals with different rates of disease progression, we have shown that B cell dysregulations were associated with increased BLyS/BAFF expression in plasma and by blood myeloid DC (mDC). In previous work with HIV-transgenic mice, B cell dysregulations involved DC, excess BLyS/BAFF and were dependant on the HIV negative factor (Nef). We therefore aim to investigate the impact of HIV-Nef in modulating DC phenotype and B cell dysregulations. Blood samples from the same HIV-infected individuals as mentioned above were studied, following the identical longitudinal scheme. HIV-Nef was detected in plasma and beared by blood mDC and mDC precursors of all viremic HIV-infected patients, throughout follow-up and beyond therapy. Detection of HIV-Nef in mDC and their precursors was associated with BLyS/BAFF over-expression. In vitro, soluble HIV-Nef drove monocyte-derived mDC towards a pro-inflammatory phenotype by increasing the expression of BLyS/BAFF and TNF-α. Futhermore, this effect was blocked by the addition of retinoic acid. These data suggest that HIV-Nef is involved in the driving and persistence of B cell dysregulations in HIV-infected individuals. Based on our observations, therapeutic blocking of BLyS/BAFF and/or Nef could help control inflammation and B cell disorders. Moreover, measurement of HIV-Nef post-therapy may be useful in assessing reservoir status. We have previously shown that B cell dysregulations in the blood of HIV-infected rapid and classic progressors were accompanied by the increased frequency of a population presenting characteristics of both transitional immature (TI) and marginal zone (MZ) B cells, which we have termed “MZ-like precursors”. However, this population was unaltered in ELITE controllers (EC), even though we found significantly lower frequencies of more mature MZ-like B cells. These results suggest that such first line B cell populations may be involved in the battle against HIV-1. Interestingly, MZ-like B cell populations have recently been associated with Breg potential. As such, we found that as for HIV negative individuals, mature MZ-like B cells control their capacity of IL-10 production in EC. In contrast, HIV-1-infected rapid and classic progressors presented increased relative frequencies of MZ-like B cells expressing IL-10. Interestingly, in EC, blood MZ-like precursors provided substantial LT-α expression when compared to HIV negative individuals, and in contrast to that found in rapid and classic progressors, where significant LT-α expression was provided by TI B cells. In fact, the degree of control of disease progression seems associated with greater LT-α to IL-10 ratio within the MZ-like precursors population. Our results therefore suggest that maintenance of Breg integrity and increased LT-α expression by first line B cells, such as MZ-like populations, is involved in the control of HIV-1 disease progression, possibly trough contribution to immune modulation and homeostasis. Soliciting such populations should be beared in mind in the design of vaccine strategies aiming at generating both first line and adaptive protective responses.
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Étude du niveau de B Lymphocyte Stimulator (BLyS) et de son impact sur les lymphocytes B en relation avec l’infection et la résistance au virus d’immunodéficience humaine (VIH) chez des travailleuses du sexe au Bénin

Sabourin-Poirier, Catherine 04 1900 (has links)
L’infection au VIH s’accompagne souvent de dérégulations du compartiment des lymphocytes B qui nuisent à la génération de réponses efficaces. En effet, détectées tôt après l’infection, ces dérégulations perdurent, ne sont pas totalement restaurées par la thérapie, et mènent souvent à des manifestations auto-immunes et lymphomes. Une étude longitudinale de notre groupe, effectuée avec des cellules mononucléées du sang circulant provenant de patients VIH+ avec différents types de progression clinique, a démontré qu’un niveau élevé de BLyS chez des individus VIH+ progresseurs était associé à une dérégulation des fréquences de populations de cellules B avec augmentation de cellules innées de la zone marginale (MZ) présentant des caractéristiques d’immaturité et d’activation. Au contraire, chez des individus VIH+ non-progresseurs avirémiques ou contrôleurs d’élite, les niveaux de BLyS étaient dans la normale et ce sont les fréquences de cellules B MZ plus matures qui étaient diminuées. La résistance au VIH pourrait aussi impliquer le contrôle de BLyS et son impact sur les cellules B. De ce fait, nous avons préalablement recruté une cohorte de travailleuses du sexe (TS) à Cotonou (Bénin) dans laquelle nous avons identifié des femmes qui demeurent séronégatives malgré une exposition soutenue au virus. Nous avons mesuré les niveaux de BLyS dans le sang et dans les lavages cervico-vaginaux (CVL) de TS VIH- et les avons comparés à ceux mesurés chez des TS VIH+ et un groupe contrôle de non-TS VIH- . Nous avons trouvé que les niveaux de BLyS dans le sang et le CVL des TS VIH- étaient inférieurs à ceux des TS VIH+ et des non-TS VIH-. Le niveau d’expression de BLyS à la surface des lymphocytes T, monocytes et cellules dendritiques de TS VIH- était augmenté, mais à un niveau moindre que les TS VIH+. Chez les TS VIH+, les hauts niveaux de BLyS étaient concomitants avec une dérégulation du compartiment B caractérisée par une hyperglobulinémie, une augmentation de la fréquence de populations avec un profil immature/inné et une plus grande proportion de plasmablastes IgG vs IgA. Au contraire, les niveaux inférieurs de BLyS dans le sang des TS VIH- coïncident avec un compartiment B préservé, révélant que les lymphocytes B MZ peuvent être impliqués dans l’immunité naturelle au VIH. Ces résultats démontrent l’importance du contrôle des niveaux de BLyS et du maintien de l’intégrité du compartiment B dans la résistance au VIH. / HIV infection leads to B cell dysregulations that disrupt efficient immune responses. Detected early after infection, these dysregulations are lasting, are not totally resolved by therapy and often lead to auto-immune defects. We have shown that excess BLyS in plasma and on the surface of blood dendritic cells (DC) of HIV-infected progressors coincides with B cell dysregulation and increased frequency of “precursor” innate marginal zone (MZ)-like B cells. In contrast, BLyS levels were normal in elite-controllers and frequency of precursor MZ-like B cells was unaltered. Instead, percentages of MZ-like B-cells presenting a more “mature” profile were decreased in the blood of these individuals, suggesting peripheral recruitment of these cells could be beneficial to the control of disease progression. Based on this, we hypothesize that control of BLyS status and innate B cells could be relevant to the understanding of natural immunity to HIV. We previously established an ongoing cohort of heavily HIV-exposed female commercial sex workers (CSWs) in Cotonou (Benin) and identified individuals who remain HIV-uninfected after several years of active prostitution. Herein, we have measured BLyS levels in the blood and cervico-vaginal lavages (CVLs) of HIV-uninfected CSWs and have compared them to those of HIV-infected CSWs and control uninfected non-CSWs. We found that BLyS levels in the blood and CVLs of HIV-uninfected CSWs were lower when compared to HIV-infected CSWs and even to controls. BLyS surface expression on T-cells, monocytes, and DC of HIV-uninfected CSWs was increased, but to a significantly lower extent than those measured in HIV-infected CSWs, albeit higher than controls. In HIV-infected CSWs, high BLyS levels were concomitant with a dysregulated blood B-cell compartment, characterized by hyperglobulinemia, increased frequency of populations presenting immature and/or innate profiles and a higher proportion of IgG+ than IgA+ plasmablasts. In contrast, contained BLyS levels in the blood of HIV-uninfected CSWs coincided with a rather preserved B-cell compartment, which reveals that “mature” MZ-like B-cells could be involved in natural immunity against HIV. These results highlight the importance of a better understanding of B cell populations and BLyS in the context of HIV resistance.
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Etude physiopathologique de la réponse immunitaire au cours de la thrombopénie immunologique (purpura thrombopénique immunologique) / Study of immune thrombocytopenia pathogenesis

Audia, Sylvain 17 December 2010 (has links)
La thrombopénie immunologique ou purpura thrombopénique immunologique (PTI) est une maladie auto-immune rare responsable d’une destruction périphérique immunologique des plaquettes associée à une production médullaire inadaptée. Dans la première partie de ce travail, nous exposons les connaissances actuelles de sa physiopathologie ainsi que certaines données concernant la réponse immunitaire T, le rôle des lymphocytes T régulateurs (Treg), l’implication de la rate dans la réponse immunitaire ainsi que les modes d’action d’une thérapeutique anti-lymphocytaire B, le rituximab. Dans une seconde partie, nous rapportons les résultats obtenus chez 40 patients atteints de PTI. Nous avons montré que le taux des Treg circulants CD4+CD25HighFoxp3+ est similaire chez les patients et les témoins, avec une élévation de leur taux chez les sujets répondeurs aux traitements. A l’inverse, il existe un déficit quantitatif en Treg au sein de la rate des patients. L’analyse des sous-populations lymphocytaires B spléniques a montré une augmentation du taux de lymphocytes B de la zone marginale chez les patients. Concernant les mécanismes d’action du rituximab, nous avons montré qu’une déplétion lymphocytaire B sanguine et splénique n’est pas suffisante pour obtenir une rémission, et que les plasmocytes ne sont pas sensibles à cette thérapeutique. Par ailleurs, nous proposons un mécanisme d’échappement à ce traitement. En effet, nous avons montré que les patients résistants au RTX présentent une élévation du ratio Th1/Treg spléniques. Chez ces sujets non répondeurs, nous avons également observé une élévation du ratio lymphocytes T CD8+/CD4+, au sein de la rate, suggérant une participation des lymphocytes T cytotoxiques dans la physiopathologie du PTI. Ces résultats ouvrent donc de nouvelles perspectives dans la compréhension de la physiopathologie du PTI, notamment la possible implication des lymphocytes B de la zone marginale et le défaut de contrôle de la réponse immunitaire splénique par les Treg. Concernant le rituximab, son action sur la réponse immunitaire ne semble pas se limiter à une déplétion lymphocytaire B qui n’est pas suffisante pour obtenir une rémission. Un mécanisme d’échappement ou de résistance à cette thérapeutique passe par une orientation Th1 et une probable implication des lymphocytes T CD8+. / Immune thrombocytopenia (ITP) is an autoimmune disease responsible for a peripheral immune destruction of platelets associated with an inappropriate bone marrow production. In this work, we first review the mechanisms involved in the pathogenesis of ITP. We also focus on the T cell immune response, highlighting the key role of regulatory T cells (Treg) in peripheral tolerance. The implication of the spleen in the immune response and the effects of rituximab, a B cell depleting therapy, are discussed. Then, our results obtained from 40 ITP patients are reported. Despite the fact that CD4+CD25HighFoxp3+ circulating Treg levels are similar between patients and controls, a significant increase is observed in responder patients. In the spleen, the rate of Treg is lower in ITP patients. Analyses of the spleens also reveal an increase in the level of marginal zone B cells in ITP. Rituximab is responsible for a complete depletion of both circulating and splenic B cells, which is not sufficient to achieve a response. Moreover, plasma cells are still observed after treatment. An increase in the Th1/Treg ratio in the spleen of non responder patients after rituximab infusion could trigger an escape to this therapy. The involvement of CD8+ T cells in the pathogenesis of ITP is highlighted by the increase in the CD8+/CD4+ ratio in the spleen after rituximab. New fields in the understanding of the pathogenesis of ITP are opened with these results, particularly by showing a quantitative deficiency in splenic Treg and the possible involvement of marginal zone B cells. Regarding rituximab effect on the immune response, we demonstrate on the one hand that complete circulating and splenic B cell depletion is not sufficient to achieve remission, and on the other hand that Th1 response and increase in CD8+ T cells level may represent an escape to this treatment.
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Étude de l’impact des niveaux élevés de BAFF sur la dérégulation des lymphocytes B de la zone marginale associée avec l’infection au virus de l’immunodéficience humaine

Byrns, Michelle 12 1900 (has links)
L’infection au VIH a plusieurs effets délétères, dont la dérégulation du compartiment des lymphocytes B. Cette dérégulation s’installe rapidement après l’infection et perdure au-delà de la thérapie antirétrovirale, pouvant mener à diverses maladies auto-immunes ainsi qu’à des lymphomes. Chez les individus atteints du VIH, cette dérégulation mène à l’augmentation de la fréquence des cellules B précurseurs de la zone marginale (MZ) dans le sang ainsi qu’à leur production d’IL-10, à l’augmentation du B-cell activating factor (BAFF), et à l’hyperglobulinémie. De plus, Nef a été détecté dans le sérum et dans les cellules dendritiques des patients infectés, les niveaux de Nef des patients corrélant avec leurs niveaux de BAFF. L’analyse d’un RNAseq effectué sur des cellules B MZ précurseurs démontre la diminution hautement significative d’expression des NR4As et de CD83 chez les patients VIH+ progresseurs comparativement aux contrôles VIH- et aux élites contrôleurs. Notre équipe a d’ailleurs démontré le potentiel et la fonction Breg associés à l’expression des NR4As et CD83 chez les cellules B MZ précurseurs du sang et d’amygdales. Aussi, la majorité de cette population co-exprime CD73 et CD39, molécules impliquées dans la synthèse de l’adénosine, cette dernière ayant un contrôle sur l’expression des NR4As. Nous voulions donc étudier l’effet de niveaux élevés de BAFF et de Nef sur la modulation de l’expression des NR4As, de CD83, CD73 et CD39 chez les cellules B MZ d'amygdales et l’effet de la déhydroergotamine (DHE) sur ce modèle, des études ayant déjà illustré sa modulation positive des NR4As. Nous étions aussi intéressés par la production d’IL-10 par ces cellules B MZ ainsi que l’effet de Nef sur son expression. Nous avons trouvé qu’après incubation avec BAFF et Nef, l’expression de NR4A1 et de CD83 était souvent plus basse qu’après une incubation avec BAFF seul qui semblait augmenter l’expression de ces dernières, ce qui concorde avec les résultats du RNAseq mentionné plus haut. Après une incubation avec Nef seul, l’expression des NR4As et de CD83 est similaire à l’expression mesurée après une incubation sans traitement, mais certains patients ont démontré une diminution légère de l’expression de ces molécules, chose normale puisque les échantillons contenaient tous des niveaux basaux de BAFF. De plus, nos résultats démontrent que le DHE augmente l’expression de NR4A1 et 3 après que leur expression ait été diminuée par Nef et son effet semble être plus important au niveau des cellules B MZ et MZ précurseurs. Ces résultats suggèrent l’utilité du DHE pour la diminution des niveaux inflammatoires chez les individus atteints du VIH, les NR4As ayant un rôle anti-inflammatoire par la diminution des fréquences de NFkB, molécule modulée positivement par Nef. Nous avons remarqué que les populations exprimant IL-10 co-expriment principalement CD10. L’effet de Nef n’a malheureusement pas été remarqué sur l’expression d’IL-10, d’autres études étant nécessaires avec nos populations d’amygdales. Bref, nos résultats suggèrent l’utilité d’agents thérapeutiques ciblant les NR4As en addition à la thérapie antirétrovirale, leur modulation chez les lymphocytes B MZ et MZ précurseurs pouvant être un aspect clé du contrôle des niveaux inflammatoires chez les individus atteints du VIH. / HIV infection is accompanied by many deleterious effects, including B cell dysfunction. This dysfunction begins rapidly after infection and persists throughout the course of infection, without being fully restored by antiretroviral therapy. These alterations can lead to lymphomas and a multitude of auto-immune diseases. In people living with HIV, B-cell deregulation leads to an increase in “precursor-like” marginal zone (MZ) B cell frequency and their secretion of IL-10, to an increase in B-cell activating factor (BAFF), and to hyperglobulinemia. In addition, Nef has been detected in the serum and dendritic cells of infected individuals, its levels correlating with BAFF levels in affected patients. The analysis of an RNA-seq performed on precursor-like MZ B cells indicated a highly significant drop in NR4A1-3 and CD83 levels in HIV+ progressors compared to HIV- controls and HIV+ elite controllers. In fact, our team has previously demonstrated regulatory “Breg” potential associated to NR4A and CD83 expression in blood and tonsil precursor-like MZ B cells. The majority of this population also co-expresses CD73 and CD39, molecules involved in adenosine synthesis, adenosine being a regulator of NR4A expression. Therefore, we wanted to study the effects of BAFF and Nef on the modulation of NR4A, CD83, CD73 and CD39 expression in tonsil MZ B cells as well as the effect of dihydroergotamine (DHE) on this model, studies having already shown its positive modulation on the NR4As. We were also interested in the effects of Nef on IL-10 production by MZ B cells. We found that after incubation with BAFF and Nef, NR4A1 and CD83 expression was often lower than after an incubation with BAFF only, which seemed to increase their expression. This corresponds with the results of the RNA-seq mentioned above. After incubation with Nef alone, NR4A and CD83 expression is similar to the expression levels found after incubation without treatment. Some patients did demonstrate a slight decrease in the expression of these molecules, a normal observation considering all samples contain a basal level of BAFF. In addition, our results demonstrate that DHE increases NR4A1 and NR4A3 levels after their expression is initially decreased iv by Nef, and its effect seems more significant in MZ and precursor-like MZ B cells. These results suggest the usefulness of DHE for the reduction of inflammatory levels in individuals living with HIV, the NR4As having an anti-inflammatory role by decreasing the frequency of NFkB, a molecule positively modulated by Nef. Furthermore, we noted the populations expressing IL-10 mainly co-express CD10. Unfortunately, Nef’s previously reported effect on IL-10 expression was not noticed, indicating the need for further studies using our tonsil samples. In conclusion, our results suggest the value of therapeutic agents targeting NR4As in addition to antiretroviral therapy, their modulation of MZ and precursor-like MZ B cells possibly being the key to controlling inflammatory levels in individuals living with HIV.
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Étude de la migration des populations de lymphocytes B du sang de patients infectés par le virus d’immunodéficience humaine (VIH)

Gauvin, Julie 11 1900 (has links)
La dérégulation du compartiment de cellules B est une conséquence importante de l’infection par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH-1). On observe notamment une diminution des nombres de lymphocytes B sanguins ainsi qu’une variation des fréquences relatives des différentes populations de lymphocytes B chez les individus infectés par rapport aux contrôles sains. Notre laboratoire a précédemment démontré l’implication des cellules dendritiques dans la dérégulation des lymphocytes B via la roduction excessive de BLyS/BAFF, un stimulateur des cellules B. De plus, lors l’études menées chez la souris transgénique présentant une maladie semblable au SIDA, et chez la souris BLyS/BAFF transgénique, l’infection au VIH-1 fut associée à une expansion de la zone marginale (MZ) de la rate. De façon intéressante, nous observons chez les contrôleurs élites une diminution de la population B ‘mature’ de la MZ. Il s’agit du seul changement important chez les contrôleurs élites et reflète possiblement un recrutement de ces cellules vers la périphérie ainsi qu’une implication dans des mécanismes de contrôle de l’infection. Pour tenter d’expliquer et de mieux comprendre ces variations dans les fréquences des populations B, nous avons analysé les axes chimiotactiques CXCL13-CXCR5, CXCL12-CXCR4/CXCR7, CCL20-CCR6 et CCL25-CCR9. L’étude longitudinale de cohortes de patients avec différents types de progression clinique ou de contrôle de l’infection démontre une modulation des niveaux plasmatiques de la majorité des chimiokines analysées chez les progresseurs rapides et classiques. Au contraire, les contrôleurs élites conservent des niveaux normaux de chimiokines, démontrant leur capacité à maintenir l’homéostasie. La migration des populations de cellules B semble être modulée selon la progression ou le contrôle de l’infection. Les contrôleurs élites présentent une diminution de la population B ‘mature’ de la MZ et une augmentation de la fréquence d’expression du récepteur CXCR7 associé à la MZ chez la souris, suggérant un rôle important des cellules de la MZ dans le contrôle de l’infection au VIH-1. De façon générale, les résultats dans cette étude viennent enrichir nos connaissances du compartiment de cellules B dans le contexte de l’infection au VIH-1 et pourront contribuer à élaborer des stratégies préventives et thérapeutiques contre ce virus. / Deregulation of the B-cell compartment is an important consequence of human immunodeficiency virus (HIV-1) infection. We observe a decrease in blood B lymphocyte numbers accompanied by variations in the relative frequency of B cell populations in infected individuals when compared to healthy controls. Our lab has previously exposed the implication of dendritic cells in B-cell deregulation via excessive production of B lymphocyte stimulator (BLyS/BAFF). Additionally, the study of BLYS/BAFF-transgenic mice as well as mice exhibiting an AIDS-like disease revealed an expansion of the marginal zone (MZ) of the spleen. Interestingly, we found reduced relative frequencies of mature MZ-like B cells in the blood of elite controllers while rapid and classic HIV progressors had increased ‘precursor’ MZ-like cells. This variation in elite controllers is the only one observed for all population analyzed and could be the reflection of active recruitment of these cells to the periphery to help control infection. To try and understand these variations in B-cell frequencies we have analyzed the Btropic chemotaxis axes CXCL13-CXCR5, CXCL12-CXCR4/CXCR7, CCL20-CCR6 and CCL24-CCR9. The longitudinal study of patients with varying degrees of disease progression and control shows a modulation of the levels of most chemokines in the blood of rapid and classic progessors. Meanwhile, elite controllers maintain normal levels of these chemokines, demonstrating their ability to preserve homeostasis. Our results suggest that the type of disease progression impacts B-cell migration, resulting in modified B-cell population frequencies. The decrease in mature MZ-like B-cells and the increased frequency of cells expressing CXCR7, a receptor associated to the MZ in mice, in elite controllers suggest an important role for the MZ in controlling HIV-1 infection. Overall, our results provide more information about the B-cell compartment in the context of HIV-1 infection and can contribute to the elaboration of preventive and therapeutic strategies for HIV-1.

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