11 |
Le rapport au savoir des femmes vieillissantes dans la société québécoise contemporaine : « j'apprends, donc je suis »Chaput, Eliane January 2009 (has links) (PDF)
Ce mémoire porte sur le rapport au savoir des femmes vieillissantes (65 ans et +) dans la société québécoise contemporaine. Le but poursuivi était d'explorer le phénomène de la diplômation des femmes vieillissantes inscrite à l'Institut Universitaire du Troisième Âge de Montréal. Il s'agissait de questionner les différents sens, formes et pratiques des étudiantes de l'IUTAM et de dégager les variables intervenant dans la construction de leur rapport au savoir. Un double constat orientait principalement notre questionnement de départ: le savoir est de plus en plus valorisé dans la société contemporaine et une grande majorité des étudiants et étudiantes de l'IUTAM sont des femmes. À la lumière de ces constats et par l'entremise de la perspective théorique de l'interactionnisme et du constructivisme du rapport au savoir, nous avons identifié trois variables particulièrement influentes auxquelles nous avons porté une plus grande attention: la variable socio-économique, la variable genre et la variable vieillissement. Cinq entrevues qualitatives semi-dirigées ont été réalisées auprès des étudiantes de l'IUTAM, constituant ainsi la population totale des étudiantes étant inscrites à l'automne 2006 moins une. En nous basant sur la théorisation ancrée, nous avons analysé différentes dimensions du rapport au savoir des répondantes. Nous avons démontré que le rapport au savoir des répondantes est un concept multidimensionnel s'ancrant dans un milieu socioéconomique qui participe à construire un habitus de classe influençant les perceptions et désirs des répondantes par rapport au savoir. Il prend également place dans une construction genrée, les répondantes ayant intériorisés les rôles sociaux traditionnels des femmes tout en expérimentant une modernisation des rôles sociaux. De plus, leur rapport au savoir est influencé par leur condition de femmes vieillissantes. Pour ces femmes, cela signifie une exacerbation des tensions déjà présentes dans la société moderne et elles doivent créer des «amortisseurs sociaux» (Caradec) pour conserver un espace de familiarité avec le monde. Comme cette multidimensionnalité du rapport au savoir s'inscrit dans un récit autobiographique hétérogène chez nos répondantes, nous avons tenté de créer une typologie de leur rapport au savoir en s'intéressant à leur récit de soi, c'est-à-dire à leur façon de créer une cohérence entre leur récit biographique et leur désir d'obtenir un BAC. Nous avons finalement compris que le rapport au savoir des femmes vieillissantes de notre étude ne s'inscrit pas dans un désir d'émancipation, ni dans des revendications féministes. Il souligne la prépondérance de l'expert dans le quotidien de la «modernisation réflexive» et l'importance de se questionner sur la façon dont est produit le savoir et surtout, par qui. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Rapport au savoir, Femme, Vieillissement, Institut Universitaire du Troisième Âge, Amortisseurs sociaux, Projet de soi.
|
12 |
Perceptions des cours de français de garçons de deuxième secondaire ayant un faible rendement scolaireLaporte, Karine January 2006 (has links) (PDF)
Cette recherche décrit la perception de la valeur du cours de français chez des garçons de deuxième secondaire ayant un faible rendement scolaire. Cette étude de cas a été réalisée dans une école secondaire d'une petite ville en banlieue de Montréal, auprès de six garçons éprouvant des difficultés scolaires, particulièrement en français. La collecte des données a été faite au printemps 2004 par le biais d'entrevues et de dessins. D'abord, tout comme le démontrent certaines recherches, on constate que ces garçons ont des comportements typiquement masculins en ce qui concerne l'école et qui se dénotent par une distanciation scolaire. Le penchant pour les activités ludiques, la tendance à faire le moins possible d'efforts, le désinvestissement face à certaines matières sont autant d'aspects qui ressortent du discours des jeunes. De plus, ceux-ci entretiennent des buts de performance pour l'apprentissage du français, n'espérant que passer afin de ne pas doubler leur année scolaire. C'est donc pour cette raison qu'ils considèrent cette matière importante. D'ailleurs, dans les écrits scientifiques antérieurs, on constate que les buts de performance ne favorisent guère la motivation. Il faut plutôt tenter d'inculquer des buts d'apprentissage pour espérer un plus grand investissement et plus de persévérance de la part des élèves. La vision que les enseignants ont de l'évaluation des apprentissages joue d'ailleurs un rôle dans la poursuite des buts. Aussi, la pertinence de certaines activités proposées dans le cours de français reste à justifier. Les élèves doivent pouvoir faire des liens entre ce qu'ils apprennent et la vie quotidienne. Bien que ce lien ne soit pas toujours évident à faire, cette étape est déterminante dans la perception que l'élève a de la valeur de l'activité, ce qui a également un impact sur son engagement face à l'activité. Il importe donc, pour l'enseignant, de veiller à cet aspect dans l'élaboration d'une nouvelle activité.
Finalement, il semble plus ardu pour les jeunes en difficulté de se voir dans un avenir éloigné. Leurs aspirations professionnelles sont souvent nébuleuses. Il importe, particulièrement pour ces élèves, de les aider à se fixer des buts scolaires et professionnels le plus tôt possible afin qu'ils puissent enfin percevoir les retombées des apprentissages qu'ils effectuent à l'école. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Motivation scolaire, Buts scolaires, Perspective future, Français (langue), École secondaire.
|
13 |
Les profils adaptatifs et la perspective future d'élèves du premier cycle du secondaire inscrits en cheminement particulier de formation temporaireCliche, Renée 10 1900 (has links) (PDF)
La réforme de l'éducation de 1997 a modifié le rôle des intervenants qui œuvrent auprès des élèves du secondaire. Dorénavant, ils doivent les aider à se projeter dans l'avenir puisque l'établissement de buts est un élément de bien-être psychologique, d'investissement, d'intensité et de persévérance. En l'occurrence, cette recherche exploratoire vise à mieux connaître les élèves du premier cycle du secondaire inscrits en cheminement particulier de formation temporaire (CPFT). Pour ce faire, elle tente d'identifier leurs difficultés vécues en classe et de décrire et d'analyser leur perspective future. La typologie des profils adaptatifs de Brophy basée sur les représentations des élèves par les enseignants sert de fondement à cette recherche, car elle permet de cibler les difficultés qui sont associées aux élèves des classes de CPFT. Les différentes variables de la perspective future ont à leur tour été explorées afin de saisir leurs relations avec la typologie des élèves en difficulté. Cette recherche recense une série d'articles scientifiques et d'ouvrages en lien avec les classes de CPFT, les difficultés scolaires et la perspective future. Cette base théorique ainsi créée nous a, par la suite, permis de cibler des objectifs de recherche pouvant être utiles à une meilleure connaissance des élèves qui composent les classes de CPFT. Notre échantillon, constitué de 91 élèves de cinq classes de CPFT et de trois classes ordinaires, a répondu à un questionnaire relatif à la perspective future et nos neuf enseignants ont, quant à eux, répondu à un questionnaire en lien avec les profils adaptatifs de Brophy. Les résultats que nous avons obtenus nous permettent de répondre à nos trois objectifs de recherche. Nous pouvons affirmer que les élèves de CPFT sont perçus par leur enseignant comme ayant des difficultés scolaires et comportementales. De plus, l'analyse des résultats des élèves dévoile qu'ils sont préoccupés par le présent, qu'ils n'ont pas confiance qu'ils peuvent gérer leur avenir et qu'ils ne s'attendent pas à réussir ce qu'ils souhaitent. Ainsi nous qualifions leur perspective future d'orientée vers le présent. Cette orientation s'intensifie lorsqu'il y a une accentuation des difficultés scolaires et comportementales. Enfin, cette recherche nous a permis de dresser un portrait des élèves de CPFT en regard de leur investissement dans l'avenir. Nous souhaitons qu'elle puisse servir à modifier les pratiques des intervenants dans le milieu scolaire en les incitant à encourager les élèves à privilégier des buts rapprochés qui puissent servir d'étapes à un but final distant.
______________________________________________________________________________
MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : perspective future, profils adaptatifs, motivation, classe à effectif réduit, représentation des élèves par les enseignants
|
14 |
Agents sociaux et facteurs scolaires influençant les motivations et comportements scolaires d'élèves de première secondairePelletier, Sonia 11 1900 (has links) (PDF)
Cette étude porte sur la motivation et l'intention de décrocher d'élèves de secondaire 1. Nous avons évalué la contribution de certains facteurs qui affectent les élèves dans leur perspective d'obtenir ou non leur diplôme d'études secondaires. Nous avons examiné plusieurs déterminants de la relation des élèves avec leurs parents et avec leurs enseignants : la qualité de la relation, le soutien à l'autonomie et l'encadrement qui leurs sont procurés. De plus, nous avons étudié le rôle de variables intermédiaires comme les perceptions de compétence, d'autonomie scolaire et aussi la valeur accordée à la matière. Pour ce faire, cette recherche s'est appuyée sur la théorie de l'autodétermination et, plus particulièrement, sur le modèle proposé par Vallerand, Fortier et Guay (1997). L'échantillon est composé de 21 classes de quatre écoles différentes. C'est 301 élèves, âgés entre 12 à 14 ans, qui en une seule visite, ont rempli le questionnaire. Cette recherche nous permet de tirer trois conclusions. Tout d'abord, que les pratiques sociales d'encadrement et de soutien à l'autonomie des parents et des enseignants amènent les élèves à accorder plus de valeur aux matières de base et qu'en retour ceci a une incidence sur leur motivation autodéterminée qui est plus élevée et, en bout de ligne, ils ont moins l'intention de décrocher. Deuxièmement, il semble que le soutien à l'autonomie passant par la valeur accordée aux matières soit un facteur important qui affecte les élèves forts et leur procure une plus grande motivation et aussi une diminution de leur intention de décrocher. Ensuite, c'est l'encadrement qui passant par la valeur accordée aux matières augmente la motivation autodéterminée et diminue l'intention de décrocher chez les élèves faibles.
______________________________________________________________________________
|
15 |
L’évolution de la motivation pour les mathématiques au second cycle du secondaire selon la séquence scolaire et le sexeLeblond, Anne 01 1900 (has links)
De nombreuses études sur l’évolution de la motivation pour les mathématiques sont disponibles et il existe également plusieurs recherches qui se sont penchées sur la question de la différence motivationnelle entre les filles et les garçons. Cependant, aucune étude n’a tenu compte de la séquence scolaire des élèves en mathématiques pour comprendre le changement motivationnel vécu pendant le second cycle du secondaire, alors que le classement en différentes séquences est subi par tous au secondaire au Québec.
Le but principal de cette étude est de documenter l’évolution de la motivation pour les mathématiques des élèves du second cycle du secondaire en considérant leur séquence de formation scolaire et leur sexe. Les élèves ont été classés dans deux séquences, soit celle des mathématiques de niveau de base (416-514) et une autre de niveau de mathématiques avancé (436-536). Trois mille quatre cent quarante élèves (1864 filles et 1576 garçons) provenant de 30 écoles secondaires publiques francophones de la grande région de Montréal ont répondu à cinq reprises à un questionnaire à items auto-révélés portant sur les variables motivationnelles suivantes : le sentiment de compétence, l’anxiété de performance, la perception de l’utilité des mathématiques, l’intérêt pour les mathématiques et les buts d’accomplissement. Ces élèves étaient inscrits en 3e année du secondaire à la première année de l’étude. Ils ont ensuite été suivis en 4e et 5e année du secondaire.
Les résultats des analyses à niveaux multiples indiquent que la motivation scolaire des élèves est généralement en baisse au second cycle du secondaire. Cependant, cette diminution est particulièrement criante pour les élèves inscrits dans les séquences de mathématiques avancées. En somme, les résultats indiquent que les élèves inscrits dans les séquences avancées montrent des diminutions importantes de leur sentiment de compétence au second cycle du secondaire. Leur anxiété de performance est en hausse à la fin du secondaire et l’intérêt et la perception de l’utilité des mathématiques chutent pour l’ensemble des élèves. Les buts de maîtrise-approche sont également en baisse pour tous et les élèves des séquences de base maintiennent généralement des niveaux plus faibles. Une diminution des buts de performance-approche est aussi retrouvée, mais cette dernière n’atteint que les élèves dans les séquences de formation avancées. Des hausses importantes des buts d’évitement du travail sont retrouvées pour les élèves des séquences de mathématiques avancées à la fin du secondaire. Ainsi, les élèves des séquences de mathématiques avancées enregistrent la plus forte baisse motivationnelle pendant le second cycle du secondaire bien qu’ils obtiennent généralement des scores supérieurs aux élèves des séquences de base. Ces derniers maintiennent généralement leur niveau motivationnel. La différence motivationnelle entre les filles et les garçons ne sont pas souvent significatives, malgré le fait que les filles maintiennent généralement un niveau motivationnel inférieur à celui des garçons, et ce, par rapport à leur séquence de formation respective.
En somme, les résultats de la présente étude indiquent que la diminution de la motivation au second cycle du secondaire pour les mathématiques touche principalement les élèves des séquences avancées. Il paraît ainsi pertinent de considérer la séquence scolaire dans les études sur l’évolution de la motivation, du moins en mathématiques. Il semble particulièrement important d’ajuster les interventions pédagogiques proposées aux élèves des séquences avancées afin de faciliter leur transition en mathématiques de quatrième secondaire. / Researchers have recently been interested in the evolution of student motivation in mathematics during the high school years. Many findings have underscored gender differences in student motivation. Research has yet to consider motivational differences according to skill level in mathematics during the final years of high school. Because performance-based streaming in mathematics is a conventional educational practice in its system, the Canadian province of Quebec offers an excellent opportunity to study such student differences over time, according to gender.
Thus, the main objective of this study is to document the evolution of student motivation in high school mathematics while attending to mathematics skill level and gender. Based on existing performance-based educational policy, participants (1864 girls and 1576 boys) were already grouped in two skill levels of mathematics courses: advanced and basic. They were enrolled in one of 30 French-language public high schools in the Montreal area. Between ninth and eleventh grade (mean ages 14.60 and 17.84, respectively), students completed a self-report questionnaire at five different time points. The questionnaire addressed the following five motivational variables at all five time points: competence beliefs, performance anxiety, perception of mathematics utility, interest for mathematics, and accomplishment goals (mastery-based, performance-based, and avoidance-based approach goals). Grade 11 represents the final year of high school in Quebec.
Hierarchical linear modeling analyses were employed to achieve the objective of this study. The results indicate that student motivation generally decreased by the end of high school. However, this decrement was particularly remarkable for students at the advanced mathematics skill level. More specifically, students in the advanced level showed a steeper decline in self-perceived competence, expressed interest, and perceptions of usefulness of mathematics at the end of high school. Their performance anxiety also increased during the same developmental period. Although the results revealed decrements in mastery-based approach goals for all students, those at the basic skill classification maintained generally lower levels of such goal-directed behaviors at the end of high school. Conversely, only students at the advanced skill level reported decreased performance-based approach goals. They also showed important increases in avoidance-based goals. Though students registered in the basic mathematics skill stream consistently reported lower motivation scores, their counterparts at advanced skill levels reported comparatively more important motivational decrements by the end of high school. Therefore, the results of this study suggest that decreases in mathematics motivation by the end of high school particularly affect students at more advanced mathematics levels.
As for gender, motivational differences between girls and boys were not often found significant. This finding is above and beyond the fact that girls consistently maintained lower motivation scores than boys registered at the same mathematics skill level. This finding highlights the importance of considering possible gender differences when facing the challenges of the high school math curriculum, regardless of skill level. The most important findings suggest that pedagogical interventions be prospectively adjusted in tenth grade in order to circumvent decreases in student motivation at advanced levels by the end of high school.
|
16 |
Motivation scolaire et adaptation psychosociale d'élèves du secondaire scolarisés en classe de prolongation de cycleSmith, Jonathan 10 1900 (has links)
Depuis la mise en place de la réforme, il y a plus de dix ans, les directions d’établissement sont tenues de trouver des solutions alternatives au redoublement, afin d’aider les élèves en difficulté à rattraper leur retard. C’est afin de répondre à cet impératif que la classe de prolongation de cycle a été mise en place dans les écoles secondaires. Des élèves en fin de 1er cycle, jugés incapables de poursuivre au cycle supérieur, y sont regroupés et pendant une année, ils bénéficient de mesures de soutien afin d’atteindre le niveau de compétence attendu (plus précisément en français en en mathématiques) pour pouvoir vivre un passage réussi au second cycle. Peu de résultats de recherches sont toutefois disponibles quant à l’efficacité de cette modalité. La présente étude vise donc à estimer l’incidence de deux modèles de prolongation de cycle (co-enseignement et avec enseignant unique), sur la motivation et l’adaptation psychosociale des élèves. Ainsi, les élèves qui expérimentent un modèle de co-enseignement demeurent en groupe fermé et sont accompagnés par trois enseignants titulaires qui se partagent la responsabilité de la quasi-totalité des composantes du programme de formation. Les élèves qui expérimentent un modèle avec enseignant unique demeurent eux aussi en groupe fermé, mais sont encadrés par une seule enseignante titulaire qui assume la responsabilité des enseignements en français et en mathématiques. Les autres matières sont enseignées par des spécialistes. Cent trente-quatre élèves au total, fréquentant trois écoles secondaires francophones montréalaises situées en milieu défavorisé, ont donc formé les groupes expérimentaux et témoins. En début et en fin d’année, les participants ont répondu à un questionnaire d’enquête mesurant l’évolution de leur motivation générale pour les apprentissages, de leur motivation spécifique aux disciplines, de leur adaptation psychosociale, de même que certaines facettes de leurs relations avec leurs pairs, leurs enseignants et leurs parents. Les résultats d’analyses de variance multivariées à mesures répétées (MANOVA) et des tests univariés subséquents permettent d’observer, chez les élèves qui ont expérimenté la prolongation de cycle en co-enseignement, une augmentation de leur sentiment de compétence général vis-à-vis l’école. De plus, leurs buts de performance-évitement et leur anxiété sociale ont diminué. Chez les élèves qui ont expérimenté la prolongation de cycle avec enseignant unique, ce même sentiment de compétence vis-à-vis l’école et celui spécifique au français ont augmenté. En revanche, ces derniers s’expriment plus négativement que leurs homologues en ce qui concerne leur intérêt général envers l’école, leur sentiment d’appartenance à leur école et leurs relations avec leurs pairs. Ces résultats indiquent donc que cette mesure a un effet mitigé sur la motivation et l’adaptation psychosociale des élèves. De plus, les quelques bénéfices perçus peuvent être la conséquence du fait de se retrouver dans un environnement scolaire moins compétitif. Cela dit, il apparaît important de préciser que les enseignants qui ont testé le modèle de co-enseignement en étaient à une première expérience. Leurs pratiques sont susceptibles de se bonifier, ce qui laisse croire que des résultats plus disparates pourraient éventuellement être observés entre ces deux modèles de prolongation. Par ailleurs, la pérennité des gains observés est inconnue. En conséquence, il conviendrait de poursuivre cette étude pour être en mesure de déterminer si ceux-ci sont durables dans le temps et afin de constater la pleine mesure de l’efficacité du modèle de prolongation de co-enseignement. / Since the implementation of the education reform, over ten years ago, school administrators are required to focus on other measures to help students with difficulties catch up rather than grade retention. It is with this intent that the prolongation class was set up in high schools. Students at the end of the 1st cycle, deemed unable to continue to the upper level, are grouped together in this class, for a year, and enjoy different support measures to achieve the level of competency expected (more specifically in Language arts and mathematics), in order to experience a successful transition to the 2nd cycle. Very little empirical research is available regarding the effectiveness of this modality. This study aims to estimate the impact of two different prolongation models (co-teaching and single teacher) on students’ motivation and psychosocial adjustment. Students in the co-teaching model remain in a closed group and are accompanied by three teachers who share the responsibility for almost all components of the program. Students with a single teacher also remain in a closed group, they have a home room teacher who handles lessons in Language arts and mathematics while other subjects are taught by specialist teachers. One hundred and thirty four students, attending three French high schools, located in low SES (socioeconomic status) districts of Montreal, formed experimental and control groups. At the onset and at the end of their year of prolongation, participants completed a questionnaire that targeted their general academic motivation, their domain-specific motivation, their psychosocial adjustment, and some aspects of their relations with their peers, their teachers and their parents. Results of multivariate analysis of variance (repeated measures MANOVA) and subsequent univariate tests show that competency beliefs increased among students who experienced the co-teaching prolongation model. In addition, their performance-avoidance goals and social anxiety decreased. Among students experiencing prolongation with a single teacher, general and Language arts competency beliefs increased, however, they expressed themselves more negatively than their counterparts regarding their interest in schooling, their sense of belonging to their school and their relationships with their peers.These results indicate that this measure has a mixed effect on students’ motivation and psychosocial adjustment. Perceived gains may be due to being in a less competitive school environment. That being said, it is important to mention that teachers who tested the co-teaching model were using it for the first time. Their practices are likely to improve, in which case, more disparate results could potentially be observed between the two prolongation models. Since the sustainability of these gains is unknown, this study should continue in order to observe whether they are long lasting as well as, to measure and determine the full effectiveness of the co-teaching prolongation model.
|
17 |
Biais d'auto-évaluation de compétence en français et en mathématiques chez les élèves de primaire : évolution et implications pour l'adaptation et la réussite scolaire des élèves? / Language art and mathematics self-evaluation biases : evolution and impact on school performance and adaptationJamain, Ludivine 08 February 2019 (has links)
La vision illusoire de soi positive (surestimation de soi) semble inhérente à la cognition humaine et fluctue dans son intensité en fonction de l’âge et du degré d’abstraction du concept évalué. Dans cette thèse, nous nous intéressons aux illusions positives, mais aussi négatives, des perceptions que les enfants âgés de 8 à 11 ans ont vis-à-vis de leur compétence scolaire. Ces illusions sont mesurées à partir de l’écart entre les performances scolaires effectives des élèves d’une part et la perception qu’ils ont de leur compétence scolaire d’autre part. Le biais d’auto-évaluation de compétence scolaire, locution utilisée pour faire référence à cet écart positif ou négatif, a été étudié jusqu’alors en considérant les habiletés générales des élèves à l’école (voir Bouffard, Pansu & Boissicat, 2013). Dans cette thèse, le biais est abordé au niveau de matières spécifiques : le français et les mathématiques. L’objectif général est d’appréhender les liens entre les auto-évaluations biaisées de compétence, l’adaptation et la réussite scolaire des élèves dans ces deux disciplines. A un niveau individuel, un suivi longitudinal d’élèves de primaire (N = 677) sur trois années a permis dans une première étude de définir quatre trajectoires développementales du biais d’auto-évaluation : trois trajectoires assez stables, une positive, une modérée, une négative, ainsi qu’une quatrième évoluant d’un biais très négatif à un biais relativement modéré. Après avoir examiné les liens entre ces trajectoires et un ensemble de mesures liées à l’adaptation scolaire de l’élève, nous avons appréhendé dans une seconde étude l’autorégulation et la performance scolaire des élèves en fonction de leur auto-évaluation biaisée. La mise en lumière des liens entre le biais d’auto-évaluation, l’adaptation et le fonctionnement des élèves a permis de rendre compte du caractère plus ou moins délétère du biais selon qu’il soit positif ou négatif. A un niveau interindividuel, une troisième étude a porté sur le lien entre le biais d’auto-évaluation de compétence des élèves et le jugement de leur enseignant. Enfin, une dernière étude a examiné la capacité des enseignants à repérer les auto-évaluations biaisées chez leurs élèves. Si les enseignants jugent mieux les élèves surestimant leur compétence, les résultats de la dernière étude laissent à penser que ce processus est inconscient. / The illusive positive view of the self (overestimation of the self) seems inherent to human cognition. This illusion fluctuates in its intensity according to the age and degree of abstraction of the concept evaluated. In this thesis, we are interested in the positive or negative illusions of self-perceptions among elementary school student aged from 8 to 11. We put the focus in this thesis on the difference between a student's academic skills, measured by standardized tests, and the student’s self-evaluation of his competence. The self-evaluation bias of school competency refer to this gap studied so far by considering the general abilities of the students (see Bouffard, Pansu & Boissicat, 2013). In this thesis, the bias is approached in specific domains: in French and in mathematics. The overall goal is to understand the links between biased self-assessments of competency, student adjustments and academic achievements in these two disciplines. At an individual level, a three-year longitudinal follow-up study of third elementary grade to fifth grade students (N = 677) allowed to define four developmental trajectories of the self-evaluation bias: three fairly stable trajectories, one positive, one neutral, one negative, and the last trajectory evolving from a very negative bias to a positive one. We examined then the links between these trajectories and scholastic adjustment measures. Considering these results, in a second study we examined the self-regulation and academic performance of students according to their biased self-evaluation. The highlight of links between self-evaluation bias and students’ adjustment were relevant to account for detrimental or beneficial nature of the bias, according to its valence. At an inter-individual level, we were interested in a third study on the link between student self-assessment bias and the judgment of their teacher. At last, in a final study, we assessed the ability of teachers to identify self-biased evaluation in their students. In the case of teachers appraising students who overestimate their competence, the results of the last study conducted on this students two years later suggest that this process is unconscious.
|
18 |
Motivation scolaire et adaptation psychosociale d'élèves du secondaire scolarisés en classe de prolongation de cycleSmith, Jonathan 10 1900 (has links)
Depuis la mise en place de la réforme, il y a plus de dix ans, les directions d’établissement sont tenues de trouver des solutions alternatives au redoublement, afin d’aider les élèves en difficulté à rattraper leur retard. C’est afin de répondre à cet impératif que la classe de prolongation de cycle a été mise en place dans les écoles secondaires. Des élèves en fin de 1er cycle, jugés incapables de poursuivre au cycle supérieur, y sont regroupés et pendant une année, ils bénéficient de mesures de soutien afin d’atteindre le niveau de compétence attendu (plus précisément en français en en mathématiques) pour pouvoir vivre un passage réussi au second cycle. Peu de résultats de recherches sont toutefois disponibles quant à l’efficacité de cette modalité. La présente étude vise donc à estimer l’incidence de deux modèles de prolongation de cycle (co-enseignement et avec enseignant unique), sur la motivation et l’adaptation psychosociale des élèves. Ainsi, les élèves qui expérimentent un modèle de co-enseignement demeurent en groupe fermé et sont accompagnés par trois enseignants titulaires qui se partagent la responsabilité de la quasi-totalité des composantes du programme de formation. Les élèves qui expérimentent un modèle avec enseignant unique demeurent eux aussi en groupe fermé, mais sont encadrés par une seule enseignante titulaire qui assume la responsabilité des enseignements en français et en mathématiques. Les autres matières sont enseignées par des spécialistes. Cent trente-quatre élèves au total, fréquentant trois écoles secondaires francophones montréalaises situées en milieu défavorisé, ont donc formé les groupes expérimentaux et témoins. En début et en fin d’année, les participants ont répondu à un questionnaire d’enquête mesurant l’évolution de leur motivation générale pour les apprentissages, de leur motivation spécifique aux disciplines, de leur adaptation psychosociale, de même que certaines facettes de leurs relations avec leurs pairs, leurs enseignants et leurs parents. Les résultats d’analyses de variance multivariées à mesures répétées (MANOVA) et des tests univariés subséquents permettent d’observer, chez les élèves qui ont expérimenté la prolongation de cycle en co-enseignement, une augmentation de leur sentiment de compétence général vis-à-vis l’école. De plus, leurs buts de performance-évitement et leur anxiété sociale ont diminué. Chez les élèves qui ont expérimenté la prolongation de cycle avec enseignant unique, ce même sentiment de compétence vis-à-vis l’école et celui spécifique au français ont augmenté. En revanche, ces derniers s’expriment plus négativement que leurs homologues en ce qui concerne leur intérêt général envers l’école, leur sentiment d’appartenance à leur école et leurs relations avec leurs pairs. Ces résultats indiquent donc que cette mesure a un effet mitigé sur la motivation et l’adaptation psychosociale des élèves. De plus, les quelques bénéfices perçus peuvent être la conséquence du fait de se retrouver dans un environnement scolaire moins compétitif. Cela dit, il apparaît important de préciser que les enseignants qui ont testé le modèle de co-enseignement en étaient à une première expérience. Leurs pratiques sont susceptibles de se bonifier, ce qui laisse croire que des résultats plus disparates pourraient éventuellement être observés entre ces deux modèles de prolongation. Par ailleurs, la pérennité des gains observés est inconnue. En conséquence, il conviendrait de poursuivre cette étude pour être en mesure de déterminer si ceux-ci sont durables dans le temps et afin de constater la pleine mesure de l’efficacité du modèle de prolongation de co-enseignement. / Since the implementation of the education reform, over ten years ago, school administrators are required to focus on other measures to help students with difficulties catch up rather than grade retention. It is with this intent that the prolongation class was set up in high schools. Students at the end of the 1st cycle, deemed unable to continue to the upper level, are grouped together in this class, for a year, and enjoy different support measures to achieve the level of competency expected (more specifically in Language arts and mathematics), in order to experience a successful transition to the 2nd cycle. Very little empirical research is available regarding the effectiveness of this modality. This study aims to estimate the impact of two different prolongation models (co-teaching and single teacher) on students’ motivation and psychosocial adjustment. Students in the co-teaching model remain in a closed group and are accompanied by three teachers who share the responsibility for almost all components of the program. Students with a single teacher also remain in a closed group, they have a home room teacher who handles lessons in Language arts and mathematics while other subjects are taught by specialist teachers. One hundred and thirty four students, attending three French high schools, located in low SES (socioeconomic status) districts of Montreal, formed experimental and control groups. At the onset and at the end of their year of prolongation, participants completed a questionnaire that targeted their general academic motivation, their domain-specific motivation, their psychosocial adjustment, and some aspects of their relations with their peers, their teachers and their parents. Results of multivariate analysis of variance (repeated measures MANOVA) and subsequent univariate tests show that competency beliefs increased among students who experienced the co-teaching prolongation model. In addition, their performance-avoidance goals and social anxiety decreased. Among students experiencing prolongation with a single teacher, general and Language arts competency beliefs increased, however, they expressed themselves more negatively than their counterparts regarding their interest in schooling, their sense of belonging to their school and their relationships with their peers.These results indicate that this measure has a mixed effect on students’ motivation and psychosocial adjustment. Perceived gains may be due to being in a less competitive school environment. That being said, it is important to mention that teachers who tested the co-teaching model were using it for the first time. Their practices are likely to improve, in which case, more disparate results could potentially be observed between the two prolongation models. Since the sustainability of these gains is unknown, this study should continue in order to observe whether they are long lasting as well as, to measure and determine the full effectiveness of the co-teaching prolongation model.
|
19 |
L’évolution de la motivation pour les mathématiques au second cycle du secondaire selon la séquence scolaire et le sexeLeblond, Anne 01 1900 (has links)
De nombreuses études sur l’évolution de la motivation pour les mathématiques sont disponibles et il existe également plusieurs recherches qui se sont penchées sur la question de la différence motivationnelle entre les filles et les garçons. Cependant, aucune étude n’a tenu compte de la séquence scolaire des élèves en mathématiques pour comprendre le changement motivationnel vécu pendant le second cycle du secondaire, alors que le classement en différentes séquences est subi par tous au secondaire au Québec.
Le but principal de cette étude est de documenter l’évolution de la motivation pour les mathématiques des élèves du second cycle du secondaire en considérant leur séquence de formation scolaire et leur sexe. Les élèves ont été classés dans deux séquences, soit celle des mathématiques de niveau de base (416-514) et une autre de niveau de mathématiques avancé (436-536). Trois mille quatre cent quarante élèves (1864 filles et 1576 garçons) provenant de 30 écoles secondaires publiques francophones de la grande région de Montréal ont répondu à cinq reprises à un questionnaire à items auto-révélés portant sur les variables motivationnelles suivantes : le sentiment de compétence, l’anxiété de performance, la perception de l’utilité des mathématiques, l’intérêt pour les mathématiques et les buts d’accomplissement. Ces élèves étaient inscrits en 3e année du secondaire à la première année de l’étude. Ils ont ensuite été suivis en 4e et 5e année du secondaire.
Les résultats des analyses à niveaux multiples indiquent que la motivation scolaire des élèves est généralement en baisse au second cycle du secondaire. Cependant, cette diminution est particulièrement criante pour les élèves inscrits dans les séquences de mathématiques avancées. En somme, les résultats indiquent que les élèves inscrits dans les séquences avancées montrent des diminutions importantes de leur sentiment de compétence au second cycle du secondaire. Leur anxiété de performance est en hausse à la fin du secondaire et l’intérêt et la perception de l’utilité des mathématiques chutent pour l’ensemble des élèves. Les buts de maîtrise-approche sont également en baisse pour tous et les élèves des séquences de base maintiennent généralement des niveaux plus faibles. Une diminution des buts de performance-approche est aussi retrouvée, mais cette dernière n’atteint que les élèves dans les séquences de formation avancées. Des hausses importantes des buts d’évitement du travail sont retrouvées pour les élèves des séquences de mathématiques avancées à la fin du secondaire. Ainsi, les élèves des séquences de mathématiques avancées enregistrent la plus forte baisse motivationnelle pendant le second cycle du secondaire bien qu’ils obtiennent généralement des scores supérieurs aux élèves des séquences de base. Ces derniers maintiennent généralement leur niveau motivationnel. La différence motivationnelle entre les filles et les garçons ne sont pas souvent significatives, malgré le fait que les filles maintiennent généralement un niveau motivationnel inférieur à celui des garçons, et ce, par rapport à leur séquence de formation respective.
En somme, les résultats de la présente étude indiquent que la diminution de la motivation au second cycle du secondaire pour les mathématiques touche principalement les élèves des séquences avancées. Il paraît ainsi pertinent de considérer la séquence scolaire dans les études sur l’évolution de la motivation, du moins en mathématiques. Il semble particulièrement important d’ajuster les interventions pédagogiques proposées aux élèves des séquences avancées afin de faciliter leur transition en mathématiques de quatrième secondaire. / Researchers have recently been interested in the evolution of student motivation in mathematics during the high school years. Many findings have underscored gender differences in student motivation. Research has yet to consider motivational differences according to skill level in mathematics during the final years of high school. Because performance-based streaming in mathematics is a conventional educational practice in its system, the Canadian province of Quebec offers an excellent opportunity to study such student differences over time, according to gender.
Thus, the main objective of this study is to document the evolution of student motivation in high school mathematics while attending to mathematics skill level and gender. Based on existing performance-based educational policy, participants (1864 girls and 1576 boys) were already grouped in two skill levels of mathematics courses: advanced and basic. They were enrolled in one of 30 French-language public high schools in the Montreal area. Between ninth and eleventh grade (mean ages 14.60 and 17.84, respectively), students completed a self-report questionnaire at five different time points. The questionnaire addressed the following five motivational variables at all five time points: competence beliefs, performance anxiety, perception of mathematics utility, interest for mathematics, and accomplishment goals (mastery-based, performance-based, and avoidance-based approach goals). Grade 11 represents the final year of high school in Quebec.
Hierarchical linear modeling analyses were employed to achieve the objective of this study. The results indicate that student motivation generally decreased by the end of high school. However, this decrement was particularly remarkable for students at the advanced mathematics skill level. More specifically, students in the advanced level showed a steeper decline in self-perceived competence, expressed interest, and perceptions of usefulness of mathematics at the end of high school. Their performance anxiety also increased during the same developmental period. Although the results revealed decrements in mastery-based approach goals for all students, those at the basic skill classification maintained generally lower levels of such goal-directed behaviors at the end of high school. Conversely, only students at the advanced skill level reported decreased performance-based approach goals. They also showed important increases in avoidance-based goals. Though students registered in the basic mathematics skill stream consistently reported lower motivation scores, their counterparts at advanced skill levels reported comparatively more important motivational decrements by the end of high school. Therefore, the results of this study suggest that decreases in mathematics motivation by the end of high school particularly affect students at more advanced mathematics levels.
As for gender, motivational differences between girls and boys were not often found significant. This finding is above and beyond the fact that girls consistently maintained lower motivation scores than boys registered at the same mathematics skill level. This finding highlights the importance of considering possible gender differences when facing the challenges of the high school math curriculum, regardless of skill level. The most important findings suggest that pedagogical interventions be prospectively adjusted in tenth grade in order to circumvent decreases in student motivation at advanced levels by the end of high school.
|
20 |
L’incidence de la relation maître-élève sur la motivation d’élèves du primaire provenant de milieux défavorisésLemire, Isabelle 09 1900 (has links)
Cette étude avait pour but de vérifier l’incidence de la relation maître-élève sur la motivation des élèves particulièrement en milieux défavorisés. Notre hypothèse stipulait que meilleure est la relation maître-élève, plus grande est la motivation de l’élève. Nos objectifs étaient d’analyser la valeur prédictive de la relation maître-élève sur les déterminants de la motivation scolaire afin d’identifier quels aspects de la relation maître-élève, dans une perspective d’attachement (chaleur, soutien ou conflit), prédisent le mieux chacune des variables motivationnelles retenues. Aussi, nous voulions identifier quelles variables motivationnelles sont les plus affectées par la qualité de la relation maître-élève. La motivation scolaire a été évaluée à deux niveaux soit général et spécifique au français et aux mathématiques. Certains des déterminants retenus sont en lien avec les modèles Attentes-Valeur (le sentiment de compétence, l’intérêt et la perception de l’utilité de l’école en général ainsi qu’en français et en mathématiques). Les autres déterminants retenus sont en lien avec la théorie des buts d’accomplissement (le but de maîtrise, le but de performance et le but d’évitement du travail). Nous avons aussi vérifié l’effet modérateur du sexe dans les relations entre les variables d’attachement et la motivation.
Nos résultats montrent que la relation maître-élève prédit avec assurance l’intérêt général envers l’école, l’intérêt spécifique au français et aux mathématiques ainsi que la présence de buts d’évitement du travail. Nous avons aussi été en mesure de déterminer qu’une relation soutenante serait l’aspect de la relation maître-élève qui prédirait la présence du plus grand nombre de déterminants de la motivation scolaire. Il a aussi été surprenant de constater l’effet de la relation chaleureuse sur les trois dimensions en lien avec l’intérêt (général, en français et en mathématiques). De son côté, l’intérêt général fut aussi remarqué comme étant le déterminant motivationnel étant le mieux prédit par la relation maître-élève. Nous avons aussi fait ressortir que la perception de conflit serait l’aspect de la relation maître-élève qui présenterait la plus grande valeur prédictive de certains déterminants de la motivation. Par contre, nos résultats ne permettent pas de supporter que le sexe de l’élève a un effet modérateur dans les relations. / The objective of this research was to assess the impact of the teacher-student relationship on students’ motivation, particularly within low income families. The study conducted was based on the hypothesis that better teacher-student relationship lead to a higher level of motivation for the student. In order to verify this hypothesis, our objectives were to analyse the predictive value of the teacher-student relationship on school motivational determinants in order to identify which aspects of teacher-student relationship, in an attachment perspective (caring, supportive or conflictive), could better predict each of the motivational variables. Also, we wanted to identify which of these motivational variables are most affected by the quality of the teacher-student relationship. Some of the determinants come from Expectancy-Value models (perceived competence, interest, perceived utility of school in general, and for French and Mathematics). Other determinants come from goal orientation theory (mastery goal, performance goal and work avoidance goal). We also verified the moderator effect of gender in the attachment variables and the motivation.
Our results show that the student-teacher relationship can predict interest in schooling in general, specific interest in French and Mathematics, and the presence of avoidance goal. We also showed that a supporting relationship could be the aspect of teacher-student relationship which mostly predicts the motivational variables. It was also surprising to see the impact of a caring relationship on the three dimensions of interest (general and subject related). Interest in general was also the motivational variable best predicted by the teacher-student relationship. We also showed that the perception of conflict is the aspect of the teacher-student relationship which could best predict some of the motivational determinants. However, our results could not support the moderator effect of gender on the relationship.
|
Page generated in 0.1177 seconds