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Le fonds de tableaux Desjardins : nature et influenceLacroix, Laurier 24 April 2018 (has links)
En 1817 et 1820 arrivent dans la ville de Québec 180 tableaux, envoyés de Paris par l'abbé Philippe-Jean-Louis Desjardins à son frère l'abbé Louis-Joseph Desjardins. Ces envois connus sous le nom de « collection Desjardins » sont l'objet de cette étude. Philippe-Jean-Louis Desjardins a acquis ces toiles en France, à partir de 1803, dans un contexte postrévolutionnaire, en vue de tirer profit du manque de tableaux à sujet religieux au Bas-Canada. Leur vente à plusieurs églises et institutions religieuses québécoises sera l'occasion d'un nouvel intérêt pour la peinture d'histoire. En plus de situer les circonstances historiques qui expliquent la présence de ces toiles au Canada, le réseau de distribution auprès des paroisses, des communautés et des collectionneurs est dressé afin de saisir le rayonnement de ces oeuvres. La thèse analyse le discours historiographique qui s'est constitué sur le sujet et la position qu'il occupe dans le discours sur l'art au Québec. Elle montre que la notion de collection ne saurait s'appliquer à ce groupe d'œuvres destinées au commerce. Le catalogue de ces importations est complété à partir des sources manuscrites et visuelles disponibles, ce qui perm et également d'en brosser un portrait d'ensemble tant au plan iconographique qu'au plan artistique. Des informations révèlent également que Louis-Joseph Desjardins était très actif dans le commerce des tableaux. Parmi les toiles qu'il met en marché on retrouve des copies des tableaux du fonds Desjardins, copies partielles ou interprétées, qui manifestent les rôles divers que les originaux européens ont joué dans la formation ou la consolidation de la carrière des artistes locaux. Il est alors possible de proposer une interprétation sur le rapport que les peintres québécois entretenaient avec des modèles étrangers. Jean-Baptiste Roy-Audy, Joseph Légaré et Antoine Plamondon constituent le noyau principal d'artistes qui furent influencés par ces toiles. Louis-Joseph Desjardins a également profité du talent de quelques religieuses Ursulines qui ont réalisé des copies ou des compositions originales pour répondre à ses nombreuses demandes. La complexité et la diversité du milieu artistique ressort en filigrane de cette thèse, où se profilent les nombreux partenaires : artistes, agents, commanditaires et acheteurs. La présence à Québec de plusieurs artistes itinérants américains et britanniques, les débuts d'une production littéraire sur les beaux-arts dans les périodiques et la constitution la collection de Joseph Légaré et son projet d'une « galerie » accessible au public sont quelques-uns des éléments qui ajoutent au rayonnement que la peinture occupe au Bas-Canada au cours des années 1820 et 1830. Même s'ils ont préféré les coulisses de l'histoire, agissant avec discrétion, les abbés Desjardins furent, par leurs activités commerciales, deux acteurs de premier plan de la scène artistique canadienne.
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La peinture moderne chinoise est-elle née d'une idéologie politique? / Modern Chinese Painting is it Born From a Political Ideology?Zhu, Lei 01 June 2012 (has links)
En Chine, à partir du XXe siècle, une tentative de modernisation dans la peinture chinoise ne cesse de la rapprocher de l‘Occident. Cette modernité, pour des artistes chinois, passe par l‘étude de la science et de la technique en Occident. Car l‘art en Occident est depuis longtemps lié à la science, fondé sur une technique et considéré comme une imitation du monde réel par la représentation de la perspective, de la couleur, de la lumière et de l‘ombre. En revanche, l‘art en Chine, de sa naissance à son autonomie, s‘est développé à partir d‘une interaction mutuelle, de l‘image de la nature : (la montagne, la forêt, la rivière...) et de la philosophie, la littérature, la poésie, la calligraphie… Du fait qu‘une expression due sentimentale aux artistes lettrés s‘attache à la fusion de l‘harmonie entre l‘homme et la nature. Mais, comment est-ce que ces deux notions, de l‘héritage traditionnel et de la modernité occidentale, s‘articulent-elles dans l‘art chinois lors de l‘introduction de la science et la technique de l‘art occidental ? La fréquentation de l‘occident par les artistes chinois le conduit-il à un rejet de ses propres valeurs au profit d‘une occidentalisation ? Ou bien une fusion s‘est-elle manifestée, fondant un art académique chinois ? Enfin, comment la synthèse chinoise de l‘art occidental et de la tradition traverse-t-elle les bouleversements politiques de la Chine au XXe siècle ? / In China, from the twentieth century, in an attempt to modernize Chinese painting isn't stopping to get closer to the West. This modernity, for Chinese artists, passes through the study of science and technology in the West. But how do these two concepts, the traditional legacy and Western modernity, have articulated in modern Chinese painting? A frequentation of the West by the Chinese Artistes has entrained a rejection of its own values in favour of Westernization? Or a merger has been manifested, founding a Chinese academic art? Finally, how the synthesis of Chinese and Western art tradition has crossed the political upheavals of the twentieth century in China?
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Symbolique florale dans le tableau de Jean-Baptiste Belin de Fontenay Vase d’or, fleurs et buste de Louis XIV (1687)Zhu, Cui 01 1900 (has links)
Le tableau de Jean-Baptiste Belin de Fontenay intitulé Vase d’or, fleurs et buste de Louis XIV est le morceau de réception que le peintre a présenté à l’Académie royale de peinture et de sculpture en 1687.
Malheureusement peu étudié, ce tableau n’en comporte pas moins trois problématiques très intéressantes. Tout d’abord, il rassemble trois genres de peinture dans une seule composition : la nature morte, le portrait et la peinture d’histoire, illustrés respectivement par les fleurs, le buste du roi et la pièce d’armure. L’association de ces trois genres dans un tableau de nature morte est peu commune dans la peinture française du 17e siècle. Il est donc nécessaire de vérifier s’il existe un lien entre les fleurs, l’image de Louis XIV et l’armure. Ensuite, le contraste entre la polychromie des fleurs et la monochromie de la sculpture et de l’ameublement est frappante ; il est possible de lier ce contraste au phénomène des débats entre le dessin et la couleur de l’Académie royale de peinture et de sculpture à la deuxième moitié du 17e siècle. D’ailleurs, les fleurs, qui n’étaient pas le sujet central dans le programme original de Le Brun, deviennent le sujet principal du tableau et occupent une place plus importante que le buste de Louis XIV. Cette modification n’a cependant pas choqué les juges de l’Académie puisque la toile a été acceptée sans contestation. Elle amène donc à s’interroger sur la hiérarchie des genres de peinture qui est la doctrine officielle de l’Académie royale de peinture et de sculpture de l’époque.
Le noyau de la recherche consiste à vérifier si les fleurs n’occupent qu’une simple fonction décorative ou si elles peuvent être associées à des symboles. Notre recherche examine d’abord l’utilisation des symboles floraux dans la culture française du 17e siècle. Par la suite, elle étudie cette utilisation dans le domaine politique, à savoir que les fleurs pourraient être liées à la louange de Louis XIV. Enfin, elle analyse les domaines artistiques et esthétiques, c’est-à-dire la façon dont le tableau reflète, par l’utilisation des symboles floraux, l’évolution des théories de l’art, la hiérarchie des genres de peinture et les débats du dessin et de la couleur, en France, durant la deuxième moitié du 17e siècle. / The painting by Jean-Baptiste Belin de Fontenay, Vase d’or, fleurs et buste de Louis XIV, is a reception piece of the french academician painter to the Académie royale de peinture et de sculpture in 1687.
Unfortunately having been little studied, this painting reveals three very interesting issues. First of all, it contain three kind of painting in one composition: still life, portrait and history painting, illustrated respectively by the flowers, the bust of Louis XIV and the piece of armor. The combination of these three types in a still life is uncommon in the 17th century French painting. It is therefore necessary to check if there is a link between the flowers, the picture of Louis XIV and the armor. Then, the contrast between the polychrome of the flowers and the monochrome of the sculpture and furniture is striking, it is possible to associate this contrast to the phenomenon of the debates between drawing and color of the Académie royale de peinture et de sculpture during the second half of the 17th century. Moreover, the flowers, which were not the central subject in the original program of Le Brun, become the main subject of the table and occupy a more important place than the bust of Louis XIV. This change has not shocked the judges of the Academy since the painting was accepted without question. It therefore leads to think about the hierarchy of genres of painting, which was the official doctrine of the Académie royale de peinture et de sculpture at the time.
The core of this research is to see if the flowers occupy a mere decorative function, or whether they may be associated with symbols. Our research will verify the employ of floral symbols in French culture of the 17th century and then developed this employ not only in the political field, which means the flowers are in praise of Louis XIV, but also in the aesthetics domain, that is to say how the painting reflects by employing floral symbols the evolution of the theories of art in France during the second half of the 17th century, the hierarchy of genres of painting and the debates between drawing and color.
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L'apport de Prudence Heward, Lilias Torrance Newton et Jori Smith à l'élaboration de la modernité picturale canadienne : 1920-1948Godin Laverdière, Julie Anne January 2010 (has links) (PDF)
Dans la continuité des ouvrages publiés durant les dernières années sur l'art moderne et sur les femmes artistes, le présent mémoire s'attarde sur la participation de Prudence Heward, de Lilias Torrance Newton et de Jori Smith au développement de la modernité picturale canadienne. C'est plus précisément l'étude des portraits de femmes et d'enfants peints de 1920 à 1948 qui nous intéresse puisque la figure humaine, en plus de caractériser les productions de ces trois peintres, est l'un des thèmes privilégiés de la modernité canadienne naissante. C'est ainsi que nous tentons de démontrer que ces artistes, en plus d'intégrer les principes esthétiques modernes tels que les définit notamment l'historienne de l'art Esther Trépanier, expriment une vision à la fois intime et personnelle de la femme et de l'enfant. En premier lieu, il importe de définir ce qu'est la modernité picturale au Canada durant la période de l'entre-deux-guerres. En nous appuyant sur les recherches de Trépanier, nous différencions, tout comme la chercheuse, les modernités européenne et canadienne. Les approches historiographiques et historiques occupent donc une place importante dans la constitution de notre pensée. Toutefois, c'est l'analyse formelle qui permet de mesurer de manière adéquate la participation de Heward, de Torrance Newton et de Smith à l'élaboration de la modernité picturale. Ces analyses nous aident à comprendre, par exemple, l'influence cézannienne dans l'art des trois peintres, mais aussi de constater l'usage de teintes flamboyantes, de grands aplats de couleur et de la ligne contour, bref autant de caractéristiques des esthétiques modernes en vigueur au pays durant ces quelque vingt années. De même, nous observons que le trio d'artistes a posé un regard moderne sur le corps de la femme, entre autres en peignant à plusieurs reprises une personne confiante en elle-même et au caractère bien défini. Cependant, c'est principalement grâce au nu que Heward, Torrance Newton et Smith ont pu remettre en question la représentation de la femme en tant que sujet peint puisque les nombreuses figures dénudées qu'elles ont peintes défient souvent les conventions qui régissent le genre au Canada durant les années 1920 à 1940. Les trois peintres ne se sont toutefois pas limitées à peindre des femmes possédant un fort caractère. En effet, plusieurs de leurs portraits présentent aussi une femme ou un enfant témoignant d'une grande vulnérabilité ou d'une tristesse apparente. Autrement dit, les trois peintres présentent des portraits dits
« psychologiques » en usant de l'image de la femme et de l'enfant pour exprimer l'intime et le subjectif, deux notions importantes à la base même de la définition de l'art moderne canadien. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Modernité picturale, Figure humaine, Prudence Heward, Lilias Torrance Newton, Jori Smith.
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Im Rahmen des Möglichen : Studien zur Bild- und Raumkonzeption der Malerei des 19. und 20. Jahrhunderts /Müller, Axel January 1990 (has links)
Texte remanié de Diss. Philosophische Fakultät Giessen, Justus-Liebig-Universität 1988. / A revision of the author's thesis (doctoral--Justus-Liebig-Universität Giessen, 1988). Includes index.
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Symbolique florale dans le tableau de Jean-Baptiste Belin de Fontenay Vase d’or, fleurs et buste de Louis XIV (1687)zhu, cui 01 1900 (has links)
Le tableau de Jean-Baptiste Belin de Fontenay intitulé Vase d’or, fleurs et buste de Louis XIV est le morceau de réception que le peintre a présenté à l’Académie royale de peinture et de sculpture en 1687.
Malheureusement peu étudié, ce tableau n’en comporte pas moins trois problématiques très intéressantes. Tout d’abord, il rassemble trois genres de peinture dans une seule composition : la nature morte, le portrait et la peinture d’histoire, illustrés respectivement par les fleurs, le buste du roi et la pièce d’armure. L’association de ces trois genres dans un tableau de nature morte est peu commune dans la peinture française du 17e siècle. Il est donc nécessaire de vérifier s’il existe un lien entre les fleurs, l’image de Louis XIV et l’armure. Ensuite, le contraste entre la polychromie des fleurs et la monochromie de la sculpture et de l’ameublement est frappante ; il est possible de lier ce contraste au phénomène des débats entre le dessin et la couleur de l’Académie royale de peinture et de sculpture à la deuxième moitié du 17e siècle. D’ailleurs, les fleurs, qui n’étaient pas le sujet central dans le programme original de Le Brun, deviennent le sujet principal du tableau et occupent une place plus importante que le buste de Louis XIV. Cette modification n’a cependant pas choqué les juges de l’Académie puisque la toile a été acceptée sans contestation. Elle amène donc à s’interroger sur la hiérarchie des genres de peinture qui est la doctrine officielle de l’Académie royale de peinture et de sculpture de l’époque.
Le noyau de la recherche consiste à vérifier si les fleurs n’occupent qu’une simple fonction décorative ou si elles peuvent être associées à des symboles. Notre recherche examine d’abord l’utilisation des symboles floraux dans la culture française du 17e siècle. Par la suite, elle étudie cette utilisation dans le domaine politique, à savoir que les fleurs pourraient être liées à la louange de Louis XIV. Enfin, elle analyse les domaines artistiques et esthétiques, c’est-à-dire la façon dont le tableau reflète, par l’utilisation des symboles floraux, l’évolution des théories de l’art, la hiérarchie des genres de peinture et les débats du dessin et de la couleur, en France, durant la deuxième moitié du 17e siècle. / The painting by Jean-Baptiste Belin de Fontenay, Vase d’or, fleurs et buste de Louis XIV, is a reception piece of the french academician painter to the Académie royale de peinture et de sculpture in 1687.
Unfortunately having been little studied, this painting reveals three very interesting issues. First of all, it contain three kind of painting in one composition: still life, portrait and history painting, illustrated respectively by the flowers, the bust of Louis XIV and the piece of armor. The combination of these three types in a still life is uncommon in the 17th century French painting. It is therefore necessary to check if there is a link between the flowers, the picture of Louis XIV and the armor. Then, the contrast between the polychrome of the flowers and the monochrome of the sculpture and furniture is striking, it is possible to associate this contrast to the phenomenon of the debates between drawing and color of the Académie royale de peinture et de sculpture during the second half of the 17th century. Moreover, the flowers, which were not the central subject in the original program of Le Brun, become the main subject of the table and occupy a more important place than the bust of Louis XIV. This change has not shocked the judges of the Academy since the painting was accepted without question. It therefore leads to think about the hierarchy of genres of painting, which was the official doctrine of the Académie royale de peinture et de sculpture at the time.
The core of this research is to see if the flowers occupy a mere decorative function, or whether they may be associated with symbols. Our research will verify the employ of floral symbols in French culture of the 17th century and then developed this employ not only in the political field, which means the flowers are in praise of Louis XIV, but also in the aesthetics domain, that is to say how the painting reflects by employing floral symbols the evolution of the theories of art in France during the second half of the 17th century, the hierarchy of genres of painting and the debates between drawing and color.
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Shakespeare et les peintres français au XIXè siècleGervais de Lafond, Delphine 20 December 2012 (has links)
Shakespeare est partout en ce XIXe siècle. Il inspire la littérature, la musique, les arts plastiques. Il est dans l'accomplissement d'un nouveau théâtre et dans le rêve d'une génération d'artistes qui se jette à corps perdu dans un nouvel idéal. Que cherchent-ils alors dans l'infamie des sorcières, les procrastinations d'un jeune prince, le désarroi d'un vieux roi, l'interdit de l'amour ? Ils s'en vont rêver à d'autres univers, peuplés de créatures fantastiques, d'hommes au cœur vrai et de folles passions. Et dans ce début de siècle comme le dit Stendhal au détour d'une pensée dédiée au dramaturge anglais : « il faut sentir et non savoir ! ». L'objectif de la présente étude est de poser les bases d'une réflexion approfondie sur l'inspiration shakespearienne française en peinture au XIXe siècle. Nous nous sommes attachés à en déterminer les causes et en identifier les manifestations, mais aussi à l'englober dans une histoire plus générale de l'art à travers la remise en question d'un genre pictural menacé, la peinture d'histoire. C'est pourquoi notre travail s'articule autour de cinq grandes parties afin d'offrir un examen complet et synthétique du sujet. La première partie a pour but d'initier le lecteur à cette inspiration littéraire. Les trois parties suivantes sont consacrées à l'étude approfondie des différentes sources d'inspiration des peintres (textuelles, visuelles et iconographiques). Enfin, après la mise en place contextuelle, l'exploration iconographique et iconologique de notre sujet, notre dernière partie tend à analyser le rôle qu'a joué en France l'inspiration shakespearienne en peinture à travers plusieurs approches : esthétique, critique et idéologique. / The name of Shakespeare overhangs the 19th century. The English playwright inspires literature, music and fine arts. He is closely associated with theatre renewal and becomes a model for a generation of artists. What are they looking for in the witches' infamy, the procrastination of a young prince, the distress of an old king, forbidden romances? They dream of other universes crowded with fantastic creatures and passionate human beings. In the beginning of this century, as Stendhal pointed out in a note dedicated to The Bard : “We need to feel rather than to know”. The aim of the research herein is to analyse the Shakespearean inspiration on French painting over the 19th century through a discussion which deals with iconographical and aesthetic concerns as well. To be as relevant as possible, we chose to organize our work in five parts in order to offer a global and complete view of the subject. Thus, the first part of our dissertation tends to initiate the reader to the Shakespearean iconography in general, while the following third parts explore the painter's different sources of inspiration (textual, visual and iconographical). Finally, the fifth part is devoted to the examination of the role played by this literary inspiration on French painting through intellectual, critical and ideological approaches.
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Otto Vaenius (1556-1629) : pictor doctus / Otto Vaenius (1556-1629) : pictor doctusBrézé, Nathalie de 15 December 2018 (has links)
Peintre oublié des études sur les anciens Pays-Bas, Otto van Veen (également appelé Otto Vaenius) est essentiellement connu pour avoir été le dernier maître de Rubens et pour être l'auteur de plusieurs livres d'emblèmes. En son temps, il était pourtant l'un des artistes les plus renommés des Flandres. La reconsidération de ce peintre, les influences qui furent les siennes et l'impact qu'il put avoir sur toute une génération d'artistes constituent l'objet de cette thèse. Centrée sur sa production peinte et dessinée, elle ne met toutefois pas de côté ses emblèmes, qui servent de points de comparaison pour certains sujets allégoriques. La production de Vaenius étant largement tributaire de la période dans laquelle il était en activité, cette étude est également centrée sur l'histoire culturelle et intellectuelle des Pays-Bas. Ainsi, les divers réseaux (artistique, humaniste, princier) qu'il fréquenta ont été étudiés en détail. Il s'agissait d'évaluer l'apport pictural de Vaenius en regard de sa démarche intellectuelle. Outre les portraits de diverses personnalités (princes, hommes d'Église, humanistes) et les cycles glorifiant l'image du prince tels que des Joyeuses Entrées, les peintures religieuses, respectant les préceptes du Concile de Trente, comme les peintures mythologiques et allégoriques, ont fait l'objet d'analyses qui prennent en compte le contexte de production ainsi que les diverses iconographies (tirées de sources variées, issues de I' Antiquité au XVIIe siècle). Alliant une peinture claire et lisible à des détails érudits et raffinés, l'œuvre de Vaenius donna lieu à de nombreuses innovations, tant plastiques qu'iconographiques, qu'il était nécessaire d'étudier. / Otto van Veen (also called Otto Vaenius), an artist forgotten by studies on Northern painting, is mainly known for being the last master of Rubens and the author of several emblem books. In his time however, he was one of the most renowned artists of the Flemish school. The reconsideration of this painter, his influences and the impact he had on a whole generation of artists are the main topics of this dissertation. Centered on his paintings and drawings, it does not put aside its emblems, which provide invaluable keys to understand some of his allegories. Since Vaenius' production largely reflects his time, this study also focuses on the cultural and intellectual history of the Netherlands. Thus, the various networks (artistic, humanistic, princely) he was a part of have been studied in depth. The aim of this dissertation was to evaluate his pictorial contribution with regard to his intellectual background. Besides the portraits of various personalities (princes, churchmen, humanists) and the cycles glorifying the image of the prince such as Joyous Entries, the religious paintings, observing the precepts of the Council of Trent, as the mythological and allegorical paintings, have been the subject of analysis that take into account the context of production as well as the various iconographies (from diverse sources, from Antiquity to the 17th century). Combining a clear and legible painting with erudite and refined details, Vaenius' artworks have led to numerous innovations, both plastic and iconographic, that deserved to be studied.
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Le "drame humain" chez Pollock et Rothko : authenticité, subjectivité et quête existentielle dans la peinture abstraite américaine du milieu du 20e siècleRoy, André 17 April 2018 (has links)
L'art américain de la deuxième moitié du 20e siècle, en particulier la peinture, a su s'imposer au monde occidental et nous proposer des productions riches de significations. Parmi ces dernières, les oeuvres de Jackson Pollock et de Mark Rothko se classent parmi les plus marquantes. Leurs toiles ont révolutionné le monde de la peinture et ont confronté le regardeur à des modes d'expression novateurs et inédits. L'objet visé par notre recherche consiste à saisir la dimension surtout existentielle des oeuvres des deux peintres étudiés. Nous avons d'abord proposé un cadre de référence nous permettant d'analyser certaines réalisations de Pollock et Rothko, en nous appuyant en particulier sur la pensée existentialiste française et sur celle issue des écrivains américains de la Lost Generation. L'examen des pratiques artistiques des deux peintres américains a été précédé par une analyse sommaire de l'expressionnisme abstrait, courant auquel ils sont rattachés. Une étude des oeuvres retenues a suivi et a abouti à une comparaison permettant de faire ressortir les différences, mais surtout les similarités entre les oeuvres des deux artistes. En conclusion, nous avons tenté de situer le travail des deux artistes en tant que questionnement fondamental sur la condition humaine. L'intérêt d'une telle démarche réside d'une part dans la compréhension de l'expression artistique de ces deux représentants majeurs de l'art américain au 20e siècle et, d'autre part, dans l'interprétation philosophique du "drame humain" incarné par leurs productions.
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Peintres, peinture et culture populaire à Bunia (Zaïre) : essai d'analyse socio-historiqueNzunguba-Ibio, Jean-Pierre 13 April 2018 (has links)
Ce travail est un essai d'étude socio-historique des peintres et de leurs travaux dans le cadre de la culture populaire à Bunia, au Zaïre. Nous avons voulu analyser dès l'abord le peintre dans le contexte social de sa vie et les moyens techniques dont il dispose. Nous étudions la dynamique de l'imaginaire et de la mémoire sociale d'une culture urbaine dans ses rapports avec la production, la réception et la vente des tableaux. Alors village, Bunia s'était doté d'images, de symboles et de repères sociaux que sa population partageait oralement et par lesquels elle s'identifiait. Dès le tournant du 20è siècle, l'industrialisation a converti Bunia en ville. Ce passage a réclamé un tri de valeurs traditionnelles à intégrer dans le nouveau contexte social où elles ont été re-construites et ré-interprétées. Le peintre est le témoin du processus de formation et de mutation de cette société. Il en véhicule, par les peintures, les données mémorielles et identitaires réaménagées. La peinture de chevalet a exigé du peintre un apprentissage préalable. Aucun artiste de Bunia n'a suivi d'études systématiques en arts plastiques. Les uns se disent autodidactes, la plupart se sont initiés auprès d'un maître plus expérimenté. Ce métier requiert l'utilisation d'une panoplie d'outils et de couleurs. Mais, faute d'argent, les peintres utilisent ceux de "seconde main": peintures de bâtiments, pinceaux faits de poils de bêtes, toiles de récupération, etc. Les œuvres sont exécutées sur commande. Les artistes utilisent des procédés techniques qui diffèrent peu de l'un à l'autre. Les peintres de Bunia peignent des sujets qui renvoient aux événements précoloniaux, coloniaux et postcoloniaux. Figuratives, les peintures sont achetées plus souvent en fonction de leurs messages qu'en vertu de leur attrait esthétique. L'enjeu principal pour les peintres étant de vivre de leur métier, ils sélectionnent les messages qui focalisent l'attention de la clientèle. Les revenus tirés de leur métier étant insuffisants, les peintres, comme leurs femmes, se livrent à d'autres activités: le chaulage, les inscriptions, l'agriculture ou le petit commerce. Parce que, malgré ces travaux d'appoint, ce métier ne nourrit pas son homme, la plupart des artistes ont actuellement abandonné la peinture. Le recours à l'approche par la mémoire nous a permis d'appréhender l'interaction entre, d'une part, le savoir populaire et la créativité des peintres, et d'autre part, la réception et la vente des toiles. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2013
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