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Le fait religieux dans les romans grecs : Un aperçu du paganisme à l’époque impériale ? / Religion in Greek fiction : places, people and acts

Privitera, Ludivine 05 December 2015 (has links)
Cette étude s’attache à l’observation et l’analyse du fait religieux dans les romans grecs. Les romans de Chariton, Xénophon d’Éphèse, Longus, Achille Tatius et Héliodore forment un corpus étonnamment cohérent, au vu de la distance temporelle qui les sépare. Ils se refusent pourtant à toute tentative de généralisation en matière religieuse. Prenant le contre-pied des études symbolistes, ce travail présente un relevé exhaustif de la religion observable dans les romans. Sont ainsi étudiés les lieux de culte et leur personnel, ansi que les actes rituels effectués par les personnages. La mise en rapport des cultes romanesques avec l'archéologie et les conceptions religieuses des époques classique et impériale se révèle un moyen de prendre la mesure d’une reconstruction romanesque de la réalité, passée ou contemporaine. Le rapport de valeur établi dans les romans entre sacrifice et prière ainsi qu’entre cultes collectif et personnel permet d'apercevoir certains aspects de la religion propres à l'époque impériale. Mis en relation avec l'usage rhétorique et romanesque du fait religieux, il permet également de définir le projet de chacun des romanciers, en matière religieuse et politique, mais aussi esthétique. / This thesis concentrates on the observation and analysis of places, people and acts of religion in Greek fiction. Charito, Xenophon Ephesius, Longus, Achilles Tatius and Heliodorus have produced suprisingly similar novels given that they were written at quite different times, although they still resist every attempt at religious generalisation. Traditionnal studies on the subject are symbolistic, on the contrary, here we will analyse the concrete aspects of religion, as they actually appear in these novels. So we will study the sacred places, the priests, and the rituals performed out by the novel's characters. The comparison of these fictionnal cults with archeological findings and religious conceptions from Imperial and Classical times will allow us to mesure the novelist's reconstruction of a reality, pertaining to their present or their past. The respective value given in these novels to sacrifice and prayer, to collective and individual cults shows some modern aspects of Greek religion in the Imperial era. If put in relation with the rhetorical and dramatic use of religion, this will also provide elements to define each novelist's religious, political but also esthetic project.
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La vie intime en Grèce ancienne : entre pureté et impureté

Nicholls, Dorothée 12 1900 (has links)
Ce mémoire porte sur l’impureté dans la religion grecque et plus particulièrement sur le miasme causé par des évènements relevant de la vie intime. L’objectif de cette étude est de dresser un portrait complet de la vie intime par l’analyse des inscriptions religieuses et des documents littéraires. L’analyse de ces sources permet de dégager les modalités d’accès au temple et les processus purificatoires nécessaires pour recouvrer son état de pureté. De cet objectif en découle un second : formuler une théorie explicative sur l’origine de l’impureté en Grèce ancienne qui s’éloigne des théories interprétatives traditionnelles en misant davantage sur l’apport des sciences cognitives et la psychologie sociale à cette question. Divisée en quatre chapitres, la recherche porte d’abord sur l’impureté liée aux menstruations, un évènement profondément intime et peu étudié en raison de tabous modernes persistants. Le deuxième chapitre s’attarde quant à lui à l’impureté des relations sexuelles. Plus spécifiquement, cette deuxième section analyse les différences entre le miasme causé par des relations entre époux et par des relations extraconjugales. Le troisième chapitre du mémoire porte sur les évènements liés à la maternité, soit l’accouchement, l’avortement, la fausse-couche et l’allaitement. La mise en juxtaposition de plusieurs cas d’impureté permet de relever certaines tendances ou similarités. Finalement, le quatrième chapitre de cette étude consiste en l’exploration des théories biologiques et cognitives pouvant expliquer l’origine de l’impureté en Grèce ancienne. Cet ultime chapitre permet de conclure que l’impureté relève en partie de processus cognitifs et de réflexes qui ont été socialement renforcés par la religion grecque. / This master’s thesis concern impurity in Greek religion and more specifically the miasma related to the intimate life. The aim of this study is to provide a comprehensive portrait of intimate life through the analysis of religious inscriptions and literary documents. The examination of these sources allow the identification of the modalities for entering the temple and the processes necessary to regain its state of purity. This first objective leads to a second: I aim to formulate an explanatory theory on the origin of impurity in ancient Greece that departs from the traditional and interpretative theories by taking into account the contribution of cognitive science and social psychology to this question. Divided into four chapters, the research first focuses on the impurity of menstruation, a deeply intimate event and little studied due to persistent modern taboos. The second chapter dwells on the impurity of sexual relations. More specifically, this second section analyzes the differences between the miasma caused by relationships between spouses and by extramarital relationships. The third chapter deals with events related to motherhood, namely childbirth, abortion, miscarriage and breastfeeding. The juxtaposition of several types of impurity allow the identification of certain trends or similarities. Finally, the fourth chapter consists of the exploration of the biological and cognitive theories that could explain the origin of impurity in Ancient Greece. This final chapter seek to conclude that impurity is partly due to cognitive processes and reflexes which have been socially reinforced by the Greek religion.
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Structures spatiales dans la pensée religieuse grecque de l'époque archaïque : la représentation de quelques espaces insondables: l'éther, l'air, l'abîme marin

Petrisor (Cursaru), Gabriela 05 1900 (has links)
Cette thèse se propose d’étudier les façons dont la pensée et l’imaginaire grec de l’époque archaïque se représentaient quelques pans du réel qui ne se laissaient jamais voir ni atteindre: l’éther, l’air et l’abîme marin. Vu le caractère insondable de ces espaces, l’imagination et l’abstraction se sont ingéniées à les appréhender par un discours spécifique et à les intégrer dans le système de connaissances et de croyances propre à l’époque en leur assignant une place dans le système de l’univers, en les rattachant à une hiérarchie de l’ordre cosmologique, en leur donnant une forme, en classant leurs objets et en les rapportant aux modèles du monde connu, en les aménageant par les moyens les plus divers. Une étude des formes d’expression de la pensée grecque archaïque, autant littéraires qu’iconographiques, permet de cerner les diverses formes de représentation des domaines inaccessibles et les modèles d’organisation spatiale issus de ce type de pensée. Grâce à la dialectique particulière qui ressort du rapport entre espace et mouvement, cette thèse se propose également d’interroger le corpus des sources grecques archaïques sous des angles jusqu’ici peu explorés: comment maîtrise-t-on l’espace par les déplacements physiques en dehors des parcours terrestres? Comment les schémas du mouvement dans l’espace se sont-ils forgés? Comment les dichotomies issues de la logique spatiale archaïque (haut/bas, droite/gauche, est/ouest, en deça/au-delà, etc.) influent-elles sur la structuration spatiale? Quelles espèces d’espace révèlent les déplacements à travers les différents niveaux du monde, que ce soit ceux des dieux, ceux des mortels et d’autres entités, forces physiques et substances privilégiées dans le commerce avec le divin et le monde d’en haut? Ces analyses mettent en valeur les façons dont l’imagination et l’abstraction plutôt que l’expérience vécue ont contribué, à leur façon, à structurer l’espace et à forger l’image du monde comme κόσμος, monde mis en ordre et soumis autant aux lois physiques qu’aux lois divines. / The present dissertation aims to study the ways in which archaic Greek thought symbolically came to grips with three elements of physical reality, which can never be thoroughly accessed by humans: the ether, the air, and the marine abyss. Due to the rather fathomless character of the different spaces underlying these elements, human imagination and abstract thought endeavored to apprehend them through a specific discourse and system of knowledge and beliefs. Both this discourse and its inherent epistemological system were specific to the abovementioned historical period. They assigned the spaces in question a place in the universe via a hierarchy of the cosmological order. Thus, these spaces acquired a definite shape, while their contents have been classified and connected with patterns of the known world, while being combined in multifarious ways. In my doctoral work, I argue that it is possible to define the various forms of representations of such inaccessible domains of being, together with the patterns of their spatial organization, by paying close attention to the manner in which the archaic Greek thought expressed itself through literature and iconography. Drawing on the particular dialectic that pertains to the relation between space and movement, this thesis wishes to analyze the corpus of ancient Greek sources from multiple vantages which so far have been only vaguely explored. To exemplify, I shall tackle the way, in which space is understood in view of journeys other than terrestrial. I also discuss how certain paradigms of movement in space have emerged in this regard. Another question I shall answer concerns the manner, in which certain dichotomies of archaic logic related to space (up/down, right/left, east/west, within/beyond, etc.) have influenced the structuring of space. With that in mind, I expand upon the issue of the types of spatiality revealed through the journeys across the different levels of the world, namely the journeys of the gods, mortals, and other forces involved in the human interaction with the divine and any other superior region. These analyses will jointly show that the philosophical structuring of space and the emergence of an image of the world understood as κόσμος – i.e., as a world ordered by and obeying both physical and divine laws – are the result of imagination and abstract reflective efforts rather than subjective experience.
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Structures spatiales dans la pensée religieuse grecque de l'époque archaïque : la représentation de quelques espaces insondables: l'éther, l'air, l'abîme marin

Petrisor (Cursaru), Gabriela 05 1900 (has links)
Cette thèse se propose d’étudier les façons dont la pensée et l’imaginaire grec de l’époque archaïque se représentaient quelques pans du réel qui ne se laissaient jamais voir ni atteindre: l’éther, l’air et l’abîme marin. Vu le caractère insondable de ces espaces, l’imagination et l’abstraction se sont ingéniées à les appréhender par un discours spécifique et à les intégrer dans le système de connaissances et de croyances propre à l’époque en leur assignant une place dans le système de l’univers, en les rattachant à une hiérarchie de l’ordre cosmologique, en leur donnant une forme, en classant leurs objets et en les rapportant aux modèles du monde connu, en les aménageant par les moyens les plus divers. Une étude des formes d’expression de la pensée grecque archaïque, autant littéraires qu’iconographiques, permet de cerner les diverses formes de représentation des domaines inaccessibles et les modèles d’organisation spatiale issus de ce type de pensée. Grâce à la dialectique particulière qui ressort du rapport entre espace et mouvement, cette thèse se propose également d’interroger le corpus des sources grecques archaïques sous des angles jusqu’ici peu explorés: comment maîtrise-t-on l’espace par les déplacements physiques en dehors des parcours terrestres? Comment les schémas du mouvement dans l’espace se sont-ils forgés? Comment les dichotomies issues de la logique spatiale archaïque (haut/bas, droite/gauche, est/ouest, en deça/au-delà, etc.) influent-elles sur la structuration spatiale? Quelles espèces d’espace révèlent les déplacements à travers les différents niveaux du monde, que ce soit ceux des dieux, ceux des mortels et d’autres entités, forces physiques et substances privilégiées dans le commerce avec le divin et le monde d’en haut? Ces analyses mettent en valeur les façons dont l’imagination et l’abstraction plutôt que l’expérience vécue ont contribué, à leur façon, à structurer l’espace et à forger l’image du monde comme κόσμος, monde mis en ordre et soumis autant aux lois physiques qu’aux lois divines. / The present dissertation aims to study the ways in which archaic Greek thought symbolically came to grips with three elements of physical reality, which can never be thoroughly accessed by humans: the ether, the air, and the marine abyss. Due to the rather fathomless character of the different spaces underlying these elements, human imagination and abstract thought endeavored to apprehend them through a specific discourse and system of knowledge and beliefs. Both this discourse and its inherent epistemological system were specific to the abovementioned historical period. They assigned the spaces in question a place in the universe via a hierarchy of the cosmological order. Thus, these spaces acquired a definite shape, while their contents have been classified and connected with patterns of the known world, while being combined in multifarious ways. In my doctoral work, I argue that it is possible to define the various forms of representations of such inaccessible domains of being, together with the patterns of their spatial organization, by paying close attention to the manner in which the archaic Greek thought expressed itself through literature and iconography. Drawing on the particular dialectic that pertains to the relation between space and movement, this thesis wishes to analyze the corpus of ancient Greek sources from multiple vantages which so far have been only vaguely explored. To exemplify, I shall tackle the way, in which space is understood in view of journeys other than terrestrial. I also discuss how certain paradigms of movement in space have emerged in this regard. Another question I shall answer concerns the manner, in which certain dichotomies of archaic logic related to space (up/down, right/left, east/west, within/beyond, etc.) have influenced the structuring of space. With that in mind, I expand upon the issue of the types of spatiality revealed through the journeys across the different levels of the world, namely the journeys of the gods, mortals, and other forces involved in the human interaction with the divine and any other superior region. These analyses will jointly show that the philosophical structuring of space and the emergence of an image of the world understood as κόσμος – i.e., as a world ordered by and obeying both physical and divine laws – are the result of imagination and abstract reflective efforts rather than subjective experience.
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Plongeons, précipitations et projections d'offrandes : mort et mouvement dans la poésie grecque archaïque

Sakellarides, Thalia 05 1900 (has links)
Cette thèse se propose d’étudier l’expression du mouvement dans la poésie grecque ancienne et plus particulièrement le lien qui unit la mort au mouvement de chute dans la poésie homérique. La question du mouvement apparaît en filigrane dans toutes les études qui se préoccupent de la mort en Grèce ancienne et de ses différentes représentations. À travers non seulement différentes expressions métaphoriques, mais aussi via la chute des corps sur le champ de bataille, la chute de certains objets et le plongeon de différents personnages, le mouvement illustre la mort ou son imminence. Loin de figurer seulement le plongeon de l’âme vers les Enfers, le mouvement de chute figure aussi un large éventail d’états émotionnels et s’avère un moyen efficace d’exprimer des états altérés de conscience, par exemple le passage entre la vie et la mort, le sommeil, la folie et l’ivresse, mais aussi des émotions d’une grande intensité telles que la colère, la douleur et la tristesse. Cette utilisation du mouvement de chute dans la poésie grecque s’exprime dans l’imaginaire poétique, mais également dans les pratiques rituelles recensées dans la poésie homérique. En effet, dans l’Iliade, le mouvement de chute, qui apparaît dans la libation, le serment rituel et les rites funéraires, ne signifierait pas seulement la mort, mais dans certains cas, la mort sans inhumation. Cette découverte nous permet de poser un regard nouveau sur les pratiques rituelles du poème qui mettent en lumière la véritable volonté des Achéens, explicitée au chant 3 (Il. 3. 276-301). Celle-ci consisterait non seulement à tuer les hommes et les enfants, et à mettre les femmes en esclavage, mais aussi à abandonner les corps de leurs ennemis aux éléments et donc de leur refuser l’inhumation, ce qui pose problème dans le contexte religieux de la Grèce ancienne. Le mouvement de chute, à travers le geste de projection, exprime une menace que le public grec devait parfaitement comprendre et qui s’avère centrale pour l’ensemble de l’intrigue. Il apparaît aussi que le mouvement posséderait une « efficacité magique » qui permettrait de déclencher et de sceller un serment. Durant toute l’Antiquité, la signification du mouvement change à travers le temps, s’approfondit, se complexifie et s’il permettait de représenter la mort et la tristesse chez Homère, durant toute la fin de l’époque archaïque jusqu’aux derniers jours de l’Empire romain, le mouvement prend parfois une connotation érotique. En raison de la capacité du mouvement à représenter différents états altérés de conscience et de ses liens étroits avec la mort et le deuil, le plongeon devient alors le modèle exemplaire de la souffrance amoureuse. Cette thèse permet donc d’observer l’évolution d’un motif qui conserve tout au long de l’Antiquité sa dimension mortifère, mais qui, encore aujourd’hui, exprime un lien poétique étroit entre la mort et l’érotisme. / This thesis proposes to study the expression of movement in ancient Greek poetry and particularly the link between death and the physical act of falling in Homeric poetry. The question of movement appears implicitly in all studies concerned with death in ancient Greece and its different representations. Through not only different metaphorical expressions, but also through the fall of bodies on the battlefield, the fall of certain objects and the plunge of different characters, human and divine, the movement illustrates death or its imminence. Far from representing only the plunge of the soul into the Underworld, the falling movement also represents a wide range of emotional states and proves to be an effective way of expressing altered states of consciousness, for example the passage between life and death, sleep, madness and drunkenness, but also emotions of great intensity such as anger, pain and sadness. This use of the movement in Greek poetry is expressed in the poetic imagination, but also in the ritual practices recorded in Homeric poetry. Indeed, in the Iliad, the movement of fall which appears in libation, ritual oath and funeral rites would not only mean death, but in certain cases, death without burial. This discovery allows us to take a new look at the ritual practices of the poem which bring to light the true will of the Achaeans, explicitly shown in the third book (Il. 3. 276- 301), which is not only to kill men and children, and to enslave women, but to abandon the bodies of their enemies to the elements and thus to refusing them burial, which is problematic in the religious context of the ancient Greece. The falling movement, through the gesture of projection, expresses a threat that the Greek audience had to fully understand and is central to the entire plot. It also appears that the movement would possess a "magical efficiency" which would make it possible to trigger and seal an oath. Throughout Antiquity, the meaning of the movement through time became more complex and if it represents death and sadness in Homer, throughout the end of the archaic period until the last days of the Roman Empire, the movement eventually took an erotic connotation. Because of his capacity to represent various altered states of consciousness and its close links with death and mourning, the plunge then becomes the exemplary model of the suffering in love. This thesis thus makes it possible to observe the evolution of a motive which preserves throughout Antiquity its mortiferous dimension, but which, even today, expresses a close poetic link between death and eroticism.
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Ambiances sonores et musique dans les cultes de Déméter, de Dionysos et de la Mère dans l'Athènes archaïque et classique, ca 550-300 av. n. è.

Fleury, Sandra 12 1900 (has links)
Cette thèse propose d’observer les ambiances sonores (i.e. sons, cris, paroles, bruits, moments de silence, etc.) et les musiques qui interviennent dans les cultes de la Mère des dieux, de Dionysos et de Déméter dans l’Athènes archaïque et classique, et d’en cerner les fonctions et significations. La composante sonore des cultes grecs, peu prise en considération dans les reconstructions historiques de la religion grecque ancienne, du moins jusqu’à récemment, joue un rôle pourtant fondamental tant dans la pratique rituelle que dans le récit. Ces deux formes d’expression de la religion – pratique rituelle et récit – sont d’ailleurs indissociables dans les témoignages anciens, de la même façon que les éléments imaginaires truffent les représentations inspirées de l’expérience rituelle. En examinant différents types de sources, parmi lesquelles les œuvres littéraires et les images sur vase demeurent les plus nombreuses et les plus instructives, et en abordant les différents aspects cultuels (pratique et récit / éléments imaginaires et réels) comme un ensemble cohérent, la phonosphère propre à chaque divinité se révèle de façon parfois frappante. Une telle démarche globalisante permet de mieux saisir l’expérience religieuse des Grecs, tout en favorisant une meilleure appréhension de certains phénomènes encore aujourd’hui sujets à controverses, par exemple le « ménadisme » et l’extatisme rituel. Car il ressort des témoignages que la musique, les sons et le silence, par leur pouvoir de communication notamment, remplissent des fonctions précises dans la pratique et le récit. Alors que certains sons et musiques visent à plaire à la divinité et, ainsi, à gagner sa faveur, par exemple, d’autres, investis de l’empreinte sonore de la divinité, exercent une emprise sur les mortels, emprise expérimentée dans le cadre de la pratique rituelle comme un moment de contact avec le divin. De cette emprise exercée par le moyen de la musique et des sons, peut résulter, dans certains cas, une guérison, une régulation des instabilités internes. Par ailleurs, la terminologie sonore dans la littérature se montre pratiquement toujours porteuse de sens, et permet de reconnaître l’univers évoqué et la ou les figure(s) divine(s) concernée(s). Répertorier les termes sonores propres à l’un ou l’autre culte facilite le repérage des associations établies entre certaines divinités, permettant ainsi des interprétations plus justes de certains passages de la littérature. D’un autre côté, la recherche sur les instruments de musique révèle des goûts et des tendances, possiblement attribuables dans certains cas à des changements significatifs survenus dans la sphère religieuse et politique de l’Athènes de la fin du Ve siècle. Par exemple, l’introduction progressive du tympanon dans l’univers dionysiaque à partir de la deuxième moitié du Ve siècle suggère une appropriation du culte de la Mère de dieux et de son instrument de prédilection par le peuple athénien. Cette observation, basée sur des témoignages de l’époque, contribue à illustrer la distinction que faisaient les Athéniens entre une religion considérée comme ancestrale, et une autre aux multiples formes et pour ainsi dire « additionnelle ». À cet égard, observer les éléments sonores dans les cultes mène non seulement à une meilleure connaissance desdits cultes, mais également à une meilleure compréhension de la société athénienne et des événements importants qui l’ont marquée. L’étude des sons, de leur place et de leurs fonctions dans la pratique et les récits contribue à l’approfondissement des connaissances concernant la religion grecque et les procédés de communication qu’elle met en place entre la sphère des mortels et celle des dieux, tout en favorisant une meilleure définition du milieu social et culturel dans lequel elle a évolué. / This thesis will consider the sound atmosphere (including cries, speech, noises and moments of silence) and music in the cults of the Great Mother, Dionysus and Demeter in Archaic and Classical Greece and their roles and meanings. Until recently, the audible component of Greek cults has rarely been considered by historical reconstructions. However, it played a fundamental role both in ritual practice and tales. These two expressions of religion – ritual practice and tales – are inextricably linked in ancient storytelling, just as representations inspired by the rituals are rife with imaginary elements. Examining different types of sources – of which the literary works and painted vases are the most numerous and enlightening – and considering the various cultural ingredients (tales and ritual practice, the imaginary and the real) as a coherent whole can provide insight into the phonosphere unique to each god in striking ways. This comprehensive approach leads to a better understanding of the religious experience of the Greeks, including certain phenomena that remain controversial today, such as maenadism and ecstatic ritual. The sources reveal that through their communicative power, music, sounds and silence filled specific functions in the ritual practices and tales. While some sounds and music were intended to please the god and hence gain favour, others bearing the god’s sonic signature held sway over mortals during rituals as a moment of personal contact with the divine. In certain cases, this aural sway could bring healing and a balancing of internal instability. Moreover, the sound vocabulary found in the literature almost invariably carries meaning that makes it possible to recognize the world and divine figures it describes. Cataloguing the sound vocabularies of individual cults/deities helps identify the relationships between certain gods. This in turn can clarify interpretations of certain passages in the literature. Similarly, research on musical instruments reveals tastes and trends, which could be attributed to the significant 5 changes in the religious and political spheres of Athens in the late 5th century BC. For example, the progressive introduction of the tympanum to the Dionysian world starting in the first half of the 5th century BC suggests that Athenians appropriated the cult of the Great Mother and the instrument most commonly associated with it. This observation, based on contemporary accounts, corroborates the distinction Athenians made between an ancestral religion and an “additional” multifaceted one. In that respect, investigating the sound atmosphere in these cults improves our understanding of not only the cults themselves, but also Athenian society as a whole and the milestone events that shaped it. Studying the sounds and their place and function in ritual practice and tales deepens our knowledge of Greek religion and the methods of communication it established between the realms of mortals and the gods. It also allows us to better characterize the social and cultural environments in which it developed
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Construire la parole des dieux : les rites mantiques et leurs agents dans les grands sanctuaires oraculaires du monde grec aux époques hellénistique et romaine

Lesgourgues, Manfred 10 1900 (has links)
Co-tutelle avec l'Université Paris-Nanterre / La pratique de la divination en Grèce ancienne est un phénomène bien connu du grand public, qui l’associe au personnage emblématique de la Pythie de Delphes. Inspirée par Apollon, cette prophétesse délivrait ses oracles en répondant aux questions que lui posaient les fidèles et l’on trouve dans de nombreux textes anciens le déroulement des consultations du dieu résumé sous la forme de deux affirmations complémentaires : « le fidèle a demandé » et « le dieu a répondu ». Pourtant, on ne saurait réduire la pratique divinatoire qui prenait place dans les sanctuaires oraculaires à un tête-à-tête entre deux personnes. Loin de se limiter à un agent inspiré, le personnel sacerdotal des sanctuaires oraculaires était nombreux et se trouvait mobilisé dans des rites complexes pour permettre de mettre en communication le monde des hommes avec celui des dieux. C’est à la diversité de ces agents et à la manière dont leurs interactions permettaient qu’advienne la parole divine qu’est consacré ce travail. Dans une première partie, sont étudiés les agents qui participaient aux rites mantiques des sept sanctuaires oraculaires les mieux attestés du monde grec aux époques hellénistique et romaine : celui de Zeus à Dodone, d’Apollon à Didymes, Claros et Delphes, celui de Trophonios à Lébadée, d’Amphiaraos à Oropos et de Glykon à Abonoteichos. Chaque sanctuaire est l’objet d’un chapitre dans lequel sont considérés, un à un, tous les agents, humains ou non, qui prenaient part au rituel afin de reconstituer les rites d’interrogation du dieu dans leur spécificité. Dans un second temps, cette pratique est pensée de manière transversale comme une pratique institutionnelle qui mobilisait des acteurs distincts à trois niveaux différents : celui de la cérémonie, du rituel et de l’échange verbal. / Divination in ancient Greece is a well-known phenomenon, often associated with the emblematic character of the delphic Pythia. Inspired by Apollo, this prophetess delivered her oracles by answering the questions asked to her, and in many ancient texts the oracular consultations are summarized in the form of two complementary statements: "a man asked" and "The god has answered". However, the practices that took place in the oracular sanctuaries can’t be reduced to a tête-à-tête. Far from being limited to an inspired agent, the priestly staff of the oracular sanctuaries was numerous and took part in complex rites to enable the world of men to be put in communication with the gods. This work studies the diversity of these agents and the way in which their interactions allowed the divine word to come out. In the first part, we study the agents who participated in the rites of the seven oracular sanctuaries best attested in the Greek world in the Hellenistic and Roman times: the shrine of Zeus in Dodona, Apollo in Didyma, Claros and Delphi, Trophonios in Lebadeia, Amphiaraos in Oropos and Glykon in Abonoteichos. Each sanctuary is the subject of a chapter in which all the agents, human or not, who took part in the ritual are taken into consideration, in order to reconstitute the rites of questioning the god in their specificity. In a second part, this practice is thought more broadly as an institutional process who associated distinct actors at three different levels: the ceremony, the rite and the verbal exchange.

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