Thesis submitted in fulfilment of the requirements for the degree Master of Technology: Tourism and Hospitality Management in the Faculty of Business at the Cape Peninsula University of Technology, 2008 / Taping into a growing global tourism market, the government of Rwanda has been marketing and promoting tourism as being considered as one of the sectors that will help the country achieve its economic targets through revenue gains and job creation. However, Rwanda’s tourism product has understandably, been aimed largely at gorilla tourism so as to raise much needed foreign currency. While this has been proving positive as regards achieving industry targets, dependence on an exclusive product could be detrimental to the industry in the future. This research that was carried out in Rwanda’s Museums focused on a significant form of tourism in Africa, namely heritage tourism with specific reference to its development and promotion in Rwanda. The results reveal that heritage tourism, and domestic heritage tourism in particular, is experiencing growth with genocide museums playing a large part in this growth. The findings further suggest that the heritage management, especially marketing of heritage tourism can be improved. The research provides several procedures for improvement in management of heritage destination that include the assessment of heritage resources, the role of tourism managers, and different marketing strategies for heritage sites.

Doctorat en Sciences médicales / info:eu-repo/semantics/nonPublished

Abstract:<p>Background. This dissertation focuses on HIV-1 mother-to-child transmission (MTCT) as a major global public health issue. It consists of three papers that were published in international peer review journals. We initiated the study to answer the following research question: what was the impact of socioeconomic, clinical and biological risk factors on HIV-1 mother-to-child transmission incidence at Muhima health centre, in the specific context of Rwanda health sector reforms?<p>Methods. A prospective cohort study in Muhima health centre (Rwanda) was used to address the study objectives, with a follow up of 700 mother-infants pairs (2007-2010).<p>Results. The observed overall transmission rate was 3.2% (CI 1.9% – 4.5%) at age 6 weeks of life and 3.7% (CI 2.3% – 5.1%) at 6 months of age. Among the 679 exposed and followed-up infants, a higher risk of HIV-1 MTCT was significantly associated with the following factors: non-disclosure of HIV status to partner; high viral load (HIV-1 RNA); infant mixed feeding before 6 months of age; low mother’s CD4 count and low hemoglobin level during pregnancy.<p>Conclusions. The health sector reforms were found to have led to a conducive environment that was favorable to scaling up of maternal health services in Rwanda (2000-2010).<p>The observed overall MTCT rate of 3.2% (CI 1.9% – 4.5%) at age 6 – weeks postnatal in the Muhima cohort is a significant reduction of MTCT incidence towards achieving the elimination target of < 5% for breastfeeding populations in developing setting.<p>The most relevant factors independently associated with increased risk of mother – to – child transmission of HIV-1 included non-disclosure of HIV status to partner and high HIV-1 RNA. Members of this cohort also showed socioeconomic inequalities, with unmarried status carrying higher risk of undisclosed HIV status. <p>Integrated service delivery for PMTCT/MCH interventions, including community-based approach, task shifting and subsidized membership fees for people living with HIV, were the key national policies implemented to support optimal access to and delivery of evidence – based interventions for prevention of mother – to – child transmission of HIV in Muhima.<p><p>Résumé:<p>Contexte<p><p>Cette thèse porte sur la transmission mère-enfant du VIH-1 comme un problème majeur de santé publique au niveau mondial. Il est composé de 3 publications dans des revues internationales à comité de lecture. Nous avons initié l’étude pour pouvoir répondre à la question de recherche suivante :quel a été l’impact des facteurs de risque socio-économiques, cliniques et biologiques sur l’incidence de la transmission du VIH-1de la mère à l’enfant au centre de santé de Muhima, dans le contexte spécifique des réformes du secteur de la santé au Rwanda.<p>Cadre méthodologique<p><p>Une étude cohorte prospective a été menée au centre de santé de Muhima pour pouvoir répondre aux objectifs de l’étude, avec un suivi de 700 couples mères-enfants éligibles (2007-2010).<p>Résultats<p><p>L’incidence cumulée de transmission mère-enfant du VIH-1 a été de 3,2% (IC 1,9% – 4,5%) à 6 semaines et 3,7% (IC 2,3% – 5,1%) à 6 mois de vie. Parmi les 679 nourrissons exposés et suivis, un risque plus élevé de transmission mère-enfant du VIH-1 était significativement associé aux facteurs suivants :non divulgation du statut séropositif au VIH-1 entre partenaires ;charge virale élevée (ARN-VIH-1) ;allaitement mixte de l’enfant avant 6 mois d’âge ;CD4 bas et taux d’hémoglobine bas pendant la grossesse. <p><p><p><p><p>Conclusions<p><p>Les réformes du secteur ont pu créer un environnement favorable à l’extension des services de santé maternelle (2007-2010).<p>Le taux global 3,2% (IC 1,9 – 4,5) à 6 semaines de vie représente une réduction significative de l’incidence de transmission mère-enfant du VIH-1 pour atteindre le niveau de <5% comme indicateur relatif au plan d’élimination des nouvelles infections VIH chez l’enfant au sein des populations avec allaitement maternel comme pratique universelle.<p>Les facteurs les plus pertinents indépendamment associés à un risque élevé de transmission mère-enfant du VIH-1sont représentés par la non-divulgation du statut séropositif au VIH-1 entre partenaires et la charge virale élevée (ARN-VIH-1). Au sein de cette cohorte, l’on a également pu identifier l’existence d’inégalités socio-économiques, avec le statut de femme seule associé au risque plus élevé de non-divulgation du statut séropositif au VIH-1 entre partenaires.<p>Le service intégré de PTME / interventions de santé de la mère et de l’enfant, y compris l'approche communautaire, l’approche de délégation des tâches et la subvention des frais d'adhésion à la mutuelle de santé pour les personnes vivant avec le VIH, ont été les principales politiques nationales mises en œuvre pour favoriser l'accès optimal et la prestation des interventions basées sur les preuves pour la prévention de la transmission du VIH-1 de la mère à l’enfant au centre de santé de Muhima.<p> / Doctorat en Sciences de la santé publique / info:eu-repo/semantics/nonPublished

Ce travail est consacré au Tribunal Pénal International pour le Rwanda (TPIR), une juridiction ad hoc créée par le Conseil de sécurité de l’ONU le 8 novembre 1994. <p>Le fil conducteur de la thèse interroge la manière dont le Tribunal produit des archives. Comment une institution en devenir, produit-elle ses sources ?Cette interrogation entraîne deux questionnements :D’une part, comment analyser le devenir ou la constitution d’un Tribunal ?D’autre part, quelles sont, précisément, ces sources ?<p>Ces deux axes correspondent à la structuration de ce travail. <p><p>Dans la première partie, nous avons voulu mettre en exergue les débats et acteurs qui ont accompagné la création du Tribunal. En croisant les sources issues des archives des procès, des États, des organisations internationales ou des ONG, ainsi que par des entretiens, elle propose une entrée en matière concrète de l’histoire du Tribunal. Pourquoi crée-t-on ce Tribunal ?Quels sont les débats qui l’accompagnent ?Quels en sont les acteurs ?Ce retour sur les débats qui ont modelé le TPIR a permis de mettre en lumière un balisage du terrain judiciaire impliquant une grande diversité d’acteurs et de facteurs. <p><p>La deuxième partie, « Le procès Akayesu », propose une étude micro-historique du premier procès, débuté en janvier 1997 et clôturé en septembre 1998. Comment le procès a-t-il fonctionné au jour-le-jour ?Qui en sont les acteurs ?Comment s’est opérée la lecture judiciaire des faits qui se sont déroulés dans la commune de Taba, dont le bourgmestre, Jean-Paul Akayesu, était jugé ?Nous proposons dans cette deuxième partie un travail de contextualisation des sources issues du procès en interrogeant le dispositif et le formatage judiciaires qui sont à l’œuvre à tous les stades de la procédure. Par une approche fondée sur les archives judiciaires du procès, l’objectif est de mettre en lumière les différentes narrations et les dynamiques du procès. Si notre démarche a pris comme point focal ce premier procès, nous tentons constamment de le replacer dans un contexte élargi. Ce travail a voulu amorcer une ouverture vers l’étude d’autres procès, en mettant en exergue les ramifications de ce procès avec d’autres affaires. À travers cette contextualisation, nous avons également souhaité interroger, en historienne, la manière dont on peut se servir de ces sources. Nous avons en effet voulu aller au-delà de la critique des sources, afin de mettre en œuvre un essai d’histoire au plus près du terrain et portant sur la commune et la région concernées dans le procès. <p> / Doctorat en Histoire, art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished

This study compares social behavior of infants of resident mothers and infants of immigrant mothers in social groups of the mountain gorilla, Gorilla gorilla beringei. Infants of immigrant mothers spent more time in proximity to their mothers during group resting. They spent more time in solo play and less time in social play during group feeding. Their opportunity for social interaction with peers may be restricted mostly to group rest periods and their social play levels during this time are higher than infants with resident mothers. However, during both group resting and feeding they spent less time near other infants and they initiated fewer dyadic play bouts.

In the decades after attaining independence from its colonial masters, Rwanda’s two principal ethnic groups, the Hutus and the Tutsis, suffered worsening tensions which often resulted in the perpetration of atrocities. Peace agreements brokered by the international community did not ease these ethnic tensions. In April 1994, the ethnic crisis took a different dimension following the assassination of the Presidents of Rwanda and Burundi. A full-blown genocide was committed by the Hutus who targeted their Tutsi and Hutu-moderates victims because of their ethnic identity and tolerant political views respectively. In a hundred days, about a million Tutsis and Hutu-moderates were massacred. Gross violations of human rights had been committed. The planning, preparation and execution of these atrocities were done by almost everyone within the Hutu majority: the leadership (both civilian and military), business men, the clergy, artists, professors, journalists, militias, the commoners, and other civil society actors. The Rwandan Patriotic Front (RPF) under the leadership of General Paul Kagame overthrew the Rwandan Armed Forces (RAF) and brought the genocide to an end. In an effort to build a government of national unity, the Government of Rwanda under the leadership of President Paul Kagame requested the United Nations Security Council to establish a tribunal for the trial of persons who bear responsibility for the atrocities committed in Rwanda. In response to this request, the United Nations Security Council passed Resolution 955 (8 November 1994) creating the second United Nations’ ad hoc international criminal tribunal, the International Criminal Tribunal for Rwanda (ICTR). Annexed to Resolution 955 was the Statute of the ICTR. The Statute gave the Tribunal jurisdiction over three crimes: genocide, crimes against humanity and violations of Article 3 common to the Geneva Conventions and of Additional Protocol II. Amongst other things, it also defined on which individuals it would impose criminal responsibility. The definition of genocide and the punishable acts as contained in the Statute of the ICTR (Article 2) were simply imported from the United Nations’ Convention on the Prevention and Punishment of the Crime of Genocide, 1948 (Article III). One of these punishable acts is direct and public incitement to commit genocide (Article 2(3)(c) of the Statute of the ICTR). As seen in Article 6(1) of the Statute of the ICTR, there are five different modes of participation that would lead to the imposition of criminal responsibility: planning, instigating, ordering, committing or otherwise aiding and abetting. Instigation is one of these modes of participation. An examination of the jurisprudence of both the Trial and Appeal Chambers of the ICTR reveals that there is an overlap between direct and public incitement to commit genocide under Article 2(3)(c) and instigation as a mode of participation under Article 6(1). The Trial and Appeal Chambers have contributed enormously to the development of the jurisprudence of direct and public incitement to commit genocide under Article 2(3)(c). Now settled as an inchoate crime in international criminal law, criminal responsibility is imposed irrespective of whether the direct and public incitement successfully results in the commission of genocide. On the other hand, instigation is one of the modes of participation which would lead to the imposition of criminal responsibility. Participation under Article 6(1) is not limited to any particular crime, but extends to all the crimes over which the ICTR has jurisdiction – genocide, crimes against humanity and violations of Article 3 common to the Geneva Conventions and of Additional Protocol II. The jurisprudence of the Trial and Appeal Chambers on Article 6(1) states that criminal responsibility can only be imposed where it is proved that the accused’s mode of participation substantially contributed to the commission of the crime. Therefore, instigation, which is one of the modes of participation, must be shown to have substantially contributed to the commission of the crime for criminal responsibility to be imposed. In my opinion, this requirement of substantial contribution for the imposition of criminal responsibility is wrong. It emanates from a poor understanding of Article 6(1) and the construction of the words therein. It is a judicial invention which does not square with established principles of criminal responsibility in general and inchoate crimes in particular. This thesis critiques the jurisprudence of the ICTR on instigation as a mode of participation under Article 6(1). Instigation is a recognised mode of participation in international crimes. Under the common law system, it is also an inchoate crime. International instruments and the jurisprudence of the Trial and Appeal Chambers have recognised the inchoate nature of incitement. However, in the construction of Article 6(1) wherein instigation features as a mode of participation, the Trial and Appeal Chambers erred. I illustrate in this thesis that a correct construction and understanding of Article 6(1) shows its inchoate and bifurcated character: first, any of the modes of participation must lead to any of the stages of any of the crimes (planning, preparation or execution). These modes of participation are not limited to any particular crime. Therefore, if instigation leads to the planning or preparation of any of the crimes, that renders it inchoate (which is understood to mean a criminal activity that is incomplete, still at its initial stage). Second, the imposition of criminal responsibility is bifurcated. In other words, it must go through two stages: first, there must be a mode of participation, and second, it must lead to any of the stages of the crimes. Third, the substantial contribution requirement does not square with a strict construction of Article 6(1). In articulating the different stages that a mode of participation must lead to, it states ‘planning, preparation or execution’ of any of the crimes. The use of a disjunctive word ‘or’ rather than a conjunctive word ‘and’ suggests that any of the modes of participation that leads to any of these stages (planning, preparation or execution) of any of these crimes (genocide, crimes against humanity, violations of Article 3 common to the Geneva Conventions and of Additional Protocol II) would suffice. Therefore, to require that there must be a substantial contribution to commission of a crime before criminal responsibility can be imposed under Article 6(1) is a clear limitation to the last stage of the crime, which is execution (or commission). As evidenced by the cases tried at the Tribunal, Article 2(3)(c) which addresses the inchoate crime of direct and public incitement to commit genocide and Article 6(1) which deals with the imposition of criminal responsibility, do overlap. In other words, incitement that qualifies as direct and public incitement to commit genocide under Article 2(3)(c) may as well qualify as instigation to any of the crimes over which the ICTR has jurisdiction under Article 6(1). From the delivery of its first judgment in the case of The Prosecutor v Jean-Paul Akayesu,1 the Trial Chambers did not recognise the confluence 1 Judgment, Case No. ICTR-96-4. T. Ch. I, 2 September 1998. between these two Articles. However, in the case of The Prosecutor v Callixte Kalimanzira,2 the Trial Chambers made this observation, and outlined a set of guidelines on how to resolve cases of overlap. Though a colossal step in fixing this problem, the guidelines are faulted because they repeat the same mistakes made by previous Trial Chambers: first, they limit instigation only to genocide even under Article 6(1); second, they still hold that criminal responsibility can be imposed under Article 6(1) only when it is proved that the mode of participation substantially contributed to the commission of the crime. While it resonates with conventional wisdom today that incitement, synonymous with instigation, is limited to the crime of genocide, this thesis critiques the jurisprudence of both the Trial and Appeal Chambers of the ICTR and argues that instigation is a mode of participation in crimes against humanity following a strict construction of Article 6(1). Furthermore, incitement that qualifies as ‘direct and public incitement’ to commit genocide under Article 2(3)(c) may also qualify as instigation to commit genocide, crimes against humanity, or both under Article 6(1). Third, ‘direct and public incitement’ to commit genocide under Article 2(3)(c) is limited to the crime of genocide, and must fulfil the caveats of ‘direct’ and ‘public’. Meanwhile, instigation under Article 6(1) does not need to meet any requirement as long as it leads to the ‘planning, preparation or execution’ of any of the crimes over which the ICTR has jurisdiction. The poor construction of Article 6(1) has resulted in huge controversies about instigation as a mode of participation in crimes over which the ICTR has jurisdiction under Article 6(1). More specifically, instigation, which is one of the modes, overlaps with the wording of Article 2(3)(c) which deals with the inchoate crime of direct and public incitement to commit genocide. The substantial contribution requirement is a judicial invention which does not align squarely with established principles of criminal responsibility for inchoate crimes. It is the unfortunate outcome of a poor construction of Article 6(1) and has orchestrated a confused understanding of instigation as a mode of participation. It has blurred and obfuscated instigation as a mode of participation in crimes against humanity; stagnated the evolution of the jurisprudence on instigation to 2 Judgment, Case No. ICTR-05-88-T, T. Ch. III, 22 June 2009. commit crimes against humanity; and above all, propelled international criminal law on an ambitious and controversial mission from which it must retreat

Justice and reconciliation are both highly complex concepts that are often described as incompatible alternatives in the aftermath of violent conflicts, despite the fact that both are fundamental to peacebuilding in societies divided by the legacies of political violence, oppression and exclusion. This thesis examines the relationship between justice and reconciliation, pursued as essential ingredients of peacebuilding. After advancing an inclusive working conceptual framework in which seemingly competing conceptions regarding justice and reconciliation are reconceived to work compatibly for building peace, the thesis presents the results of an in-depth case study of Rwanda¿s post-genocide justice and reconciliation endeavour. The thesis focuses on Rwanda¿s justice and reconciliation efforts and their relationship to the ongoing challenge of reformulating Rwandans¿ social identities. A field research conducted for this study revealed that issues of victimhood, justice and reconciliation were highly contested among individuals and groups with varied experiences of the country¿s violent history. Resolving these conflicting narratives so that each Rwandan¿s narrative/identity is dissociated from the negation of the other¿s victimhood emerged as a paramount challenge in Rwanda¿s quest for justice and reconciliation. Rwanda¿s approach to justice and reconciliation can be seen as an innovative both/and approach that seeks to overcome dichotomous thinking by addressing various justice and reconciliation concerns in compatible ways. However, by limiting its efforts to the issues that arose from crimes committed under the former regimes, the justice and reconciliation endeavour of the Rwandan government fails to reconcile people¿s conflicting narratives of victimhood, which will be essential to transform the existing racialised and politicised ethnic identities of Rwandan people. / Foundation for Advanced Studies on International Development (FASID)

Le Rwanda, un petit pays d’Afrique de l’est, est cité comme un modèle de développement dans plusieurs domaines en Afrique, et ce seulement 25 ans après avoir connu le dernier génocide du XXIe siècle. Ce pays dépend beaucoup de l’agriculture qui a contribué à hauteur de 35% de son PIB en 2015. Après avoir constaté une situation alimentaire et nutritionnelle alarmante au début des années 2000, le gouvernement rwandais s’est engagé dans un programme ambitieux d’intensification agricole pour résoudre ce problème. En dépit d’importants investissements en développement agricole, les problèmes alimentaires et nutritionnels demeurent importants. Certes, la situation s’améliore mais elle ne reste pas moins problématique. En 2015, le taux national de malnutrition chronique des enfants de moins de 5 ans s’élevait à 37%. Les régions agricoles du pays sont parmi les plus affectées. Dans le district de Musanze par exemple, région du nord du pays connue pour la grande fertilité de ses terres ainsi que pour la richesse et la diversité de ses cultures, le taux de malnutrition chronique atteint 46% des enfants de moins de cinq ans. Ce mémoire vise à étudier les facteurs qui sont à l’origine du décalage entre les potentialités et les ressources agricoles importantes de cette région et les taux élevés de malnutrition chronique chez les enfants de moins de cinq ans. Les résultats de ce travail indiquent que le type d’emploi des mères, le problème d’accès des mères et enfants aux soins de santé dû à la distance entre le domicile et le centre de santé, le niveau d’éducation des mères ainsi que l’hygiène et la salubrité des ménages sont les facteurs expliquant le niveau élevé de la malnutrition chronique des enfants de moins de cinq ans à Musanze. / Rwanda, a small country in East Africa, is cited as a model of development in several areas in Africa only 25 years after the last genocide of the twenty-first century. The country is very dependent on agriculture, which contributed 35% of its GDP in 2015. After seeing an alarming food and nutrition situation in the early 2000s, the Rwandan government embarked on an ambitious program of agricultural intensification to solve this problem. Despite significant investments in agricultural development, food and nutrition issues remain serious. While the situation is improving, it is no less problematic. In 2015, the national rate of chronic malnutrition among children under five was 37%. The country's agricultural regions are among the most affected. In the district of Musanze, for example, in the northern region of the country known for the high fertility of its lands as well as for the richness and diversity of its crops, the rate of chronic malnutrition reaches 46% of children under five. This dissertation aims to study the factors which are at the origin of the important gap between the potentials as well as the important agricultural resources of this region and the high rates of chronic malnutrition in children under five. The results of this study indicate that the type of employment of mothers, the problem of access for mothers and children to health care due to distance between the house and the health care centre, the mother’s level of education as well as household hygiene and sanitation are the factors explaining the high level of chronic malnutrition of children under five in Musanze.

Tableau d’honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, 2009-2010 / Le Rwanda a mis en oeuvre depuis 2006 la Prise en charge intégrée des maladies de l'enfance (PCIME), stratégie élaborée par l'OMS et l'UNICEF pour réduire la mortalité chez les enfants de moins de cinq ans dans les pays à ressources limitées. La présente étude visait à évaluer l'implantation de cette stratégie. Un cadre de référence adapté de Denis et Champagne, soutenu par une méthodologie mixte (quantitative et qualitative) a été utilisé à cette fin. Les résultats démontrent que l'implantation de PCIME a permis une amélioration de la qualité des soins offerts aux enfants de moins de cinq ans dans le district de Kirehe en comparaison avec le district témoin de Bugesera. Des améliorations du contexte de mise en oeuvre sont maintenant nécessaires pour assurer un impact optimal de la PCIME sur la qualité des soins. Les recommandations émises permettront de faire des ajustements nécessaires aux plans stratégique et opérationnel.

Depuis le début des années quatre-vingt, la petite localité de Kibeho - un hameau particulièrement difficile d’accès situé aux confins d’une région rurale du sud-ouest du Rwanda, à environ deux cents kilomètres de Kigali - s’est muée en une destination de pèlerinage prisée par de nombreux Catholiques rwandais et, désormais, étrangers. L’origine de ce changement de nature du lieu se confond avec les apparitions de la Vierge (mais aussi du Christ et d’autres personnages du « panthéon » catholique) dont ont été favorisées plusieurs jeunes filles scolarisées au collège catholique local au début des années quatre-vingt, puis un certain nombre d’adolescents des environs. De spontanés et irréguliers qu’ils étaient dans les premières années du phénomène, encore liés aux performances publiques des voyants qui bénéficiaient des apparitions à heures fixes sur un podium surélevé, les déplacements d’individus se sont graduellement organisés. Aujourd’hui, à Kibeho, les apparitions publiques ont pris fin. Les pèlerins, qu’ils appartiennent à l’un ou l’autre mouvement d’Action catholique ou à un groupe de prière et de pèlerinage né des apparitions, se regroupent dans différents centres urbains du pays pour rejoindre le sanctuaire de Notre-Dame des Douleurs, érigé suite à la reconnaissance des apparitions par l’Eglise catholique en 2001 et en perpétuelle expansion depuis lors. <p>En 2001, la déclaration de reconnaissance mentionne, parmi les signes de crédibilité des apparitions, « la journée du 15 août 1982 qui fut marquée notamment, contre toute attente, par des visions effroyables, qui dans la suite se sont avérées prophétiques au vu des drames humains vécus au Rwanda et dans l’ensemble des pays de notre région des Grands Lacs ». Cette lecture officielle qui confère un horizon de sens aux événements, instituant la prophétie en des termes choisis permettant d’y entrevoir le génocide comme l’hécatombe du choléra dans les camps de réfugiés du Congo, est diversement négociée par les acteurs locaux, même si la conviction de la réalisation d’une prophétie est quasi-unanime. Du point de vue des pèlerins, les apparitions demeurent relativement problématiques. Elles exigent de chacun qu’il négocie sa position en fonction d’une représentation de l’orthodoxie constamment réévaluée dans les limites de ce qui est expérimenté et affirmé comme une identité catholique. Cette difficulté est notamment due à la multiplicité des individus qui ont revendiqué ou revendiquent encore des visions ou apparitions, alors que seules trois jeunes filles ont été reconnues par l’Eglise catholique en 2001. <p>Après avoir soigneusement défini le cadre socio-historique des apparitions rwandaises, en abordant la question depuis le point de vue de voyants non reconnus - dont l’une expatriée en Belgique - et de ceux qui leur sont proches, la thèse propose une analyse des discours par lesquels ceux-ci se définissent et négocient la légitimité de leur pratique religieuse. Une attention particulière a été portée aux outils stéréotypés de la critique (sexualité, politique, vénalité…), mobilisés dans le cadre des tensions et conflits qui opposent différents acteurs individuels et collectifs. Par ailleurs, les mécanismes qui président aux rhétoriques de la construction de soi ont été mis en lumière, notamment par le biais des récits de guerre qui fondent une identité de survivant liée à la conviction d’une intervention mariale. Ce processus se confond souvent avec ceux qui président à la construction du pouvoir de la Vierge, et donc des voyants. Finalement, au travers de l’analyse des représentations touchant notamment à la prophétie du génocide et de la guerre civile, les nouveaux rapports au national se font jour, les violences des années nonante étant intégrées dans un schéma biblique qui opère un basculement significatif :parce que le Rwanda serait touché de plein fouet par la Mal, il a été choisi par Dieu et par la Vierge comme noyau de la Nouvelle Evangélisation. À travers l’analyse du rapport au divin, à l’autorité, aux représentations de la modernité que les mots des acteurs reflètent, c’est le catholicisme vécu qui s’éclaire à l’ombre du sanctuaire et de son appareil médiatique foisonnant, ce catholicisme empirique dont la richesse se renouvelle à chaque « enculturation » comme au passage des générations successives et dont il importe, pour l’anthropologie comme pour l’histoire du christianisme, d’approcher l’infinie variété. <p><p> / Doctorat en Philosophie / info:eu-repo/semantics/nonPublished