Spelling suggestions: "subject:"subjectivité "" "subject:"subjectivities ""
1 |
Le rap comme activité (s) sociale (s) : dynamiques discursives et genre à Montréal (approche sociolinguistique) / Rap as a social activity : socio-discursive and gender dynamics in Montreal (a sociolinguistical approach)Lesacher, Claire 13 October 2015 (has links)
Cette recherche propose d’interroger l’activité rap montréalaise d’un point de vue sociodiscursif et à l’aune du genre, à travers le prisme des pratiques, des représentations, des expériences et des trajectoires de rappeuses à Montréal. Inscrite dans le champ de la sociolinguistique et arrimée aux, ancrages théoriques et épistémologiques qui envisagent le genre comme un rapport social coproduit et les subjectivités en tant que traversées des rapports sociaux, mais jamais Pleinement déterminées par ces derniers, cette étude se base sur une enquête de terrain réalisée en 2011 auprès de rappeuses à Montréal. Axée sur un corpus discursif et interprété selon une méthode qui croise analyse du discours et analyse de contenu thématique, elle engage une approche des phénomènes et des processus à l’œuvre en tant qu’ils sont territorialisés.Les pratiques, les expériences et les représentations des rappeuses seront envisagées dans un contexte marqué par leur « rareté ». Il sera constaté qu’outre une actualisation des rapports sociaux de sexe, les pratiques et les expériences des rappeuses sont aussi impactées par les enjeux sociolinguistiques de l’espace montréalais, ainsi que par ce qui relève du concept de québéquicité. Ainsi, les rappeuses composent leurs pratiques et leurs trajectoires en étant toujours situées à une place unique, dynamique et forcément ambivalente au sein de la matrice de la domination, et qui se façonne notamment par l’imbrication du genre, du langage, des représentations sur le rap, et des héritages d’une idéologie de la francophonie canadienne-française, que réactualise notamment le concept de québéquicité contemporain. / This research offers a socio-discursive insight on the Montréal rap scene, by looking into the practices, representations, experiences and trajectories of female rappers in Montréal, through the prism of gender. Grounded in the field of sociolinguistics – and even more so in urban sociolinguistics for the originality of its questionings – and anchored to the theoretical and epistemological frameworks that envisage gender as a coproduced social relation (“rapport social”) and subjectivities as permeated by social relations, but never completely determined by them, this study is based on a fieldwork among female Montréal rappers, which took place in 2011. Based on a discursive corpus, interpreted using both discourse analysis and thematic analysis, it engages an interpretation of the phenomena and of the processes as territorialized. The practices, experiences and representations of the female rappers will be analyzed in a context marked by their scarcity. Beside the actualization of gender relations and formation processes, I find that the sociolinguistic features of Montréal’s social space, and what is referred to as “québéquicity”, also impact the practices and the experiences of the rappers. Thus, the rappers compose their practices and their trajectories while being constantly positioned in a unique, dynamic, and bound to be ambivalent place inside the “matrix of domination”, shaped by the interweaving of gender, language, perspectives on rap music, and the heritage of an ideology of the French-Canadian “francophonie”, that notably actualizes the contemporary concept of “québéquicity”.
|
2 |
Décolonisation des subjectivités et renaissance africaine : critique et réforme de la modernité chez Scholastique Mukasonga, Ngugi wa Thiong’o et Valentin-Yves Mudimbe / Decolonization of subjectivities and african renaissance : criticism and reform of modernity by Scholastique Mukasonga, Ngugi wa Thiong'o and Valentin-Yves MudimbeBoizette, Pierre 21 May 2019 (has links)
L’institutionnalisation des études postcoloniales et l’essor récent du champ décolonial ont mis en évidence la reconnaissance dont bénéficient aujourd’hui les intellectuels issus d’anciens territoires colonisés. Parmi eux, Ngugi wa Thiong’o et Valentin-Yves Mudimbe sont des figures respectées dont les écrits, aussi bien théoriques que fictionnels, cherchent à résoudre les crises générées par l’expérience coloniale. Conscients que celle-ci ne s’est pas achevée avec la vague des indépendances, ils maintiennent éveillé dans leurs œuvres le désir utopique qu’elles avaient vu naître, celui de concevoir un monde nouveau où les relations entre les peuples et les individus seraient renégociées, et ce, malgré les désillusions de la période qui leur succéda. Pourtant, la survenue, en 1994, du génocide des Tutsi du Rwanda aurait bien pu symboliser l’échec de leurs entreprises de détachement épistémique avec la modernité occidentale. Celui-ci consistait en effet en la réitération, sur le continent africain, d’un crime semblable à celui qui avait poussé nombre d’intellectuels à vouloir rompre avec l’ordre dont la Shoah était la conséquence. Néanmoins, bien au contraire, les textes de Scholastique Mukasonga témoignent de la reprise de l’impératif formulé par Ngugi wa Thiong’o et Valentin-Yves Mudimbe, à savoir le besoin de parvenir à une décolonisation des subjectivités pour initier une renaissance africaine. L’étude de chacune de leurs trajectoires a pour ambition de montrer la complémentarité de ces deux processus dans leurs œuvres qui, séparément, ouvrent la voie à de multiples futurs possibles pour l’humanité. / The institutionalization of postcolonial studies and the recent development of decolonial studies have highlighted the recognition that intellectuals from former colonized territories enjoy today. Among them, Ngugi wa Thiong'o and Valentin-Yves Mudimbe are respected figures whose writings, both theoretical and fictional, seek to resolve the crises generated by the colonial experience. Aware that this did not end with the wave of independence, they kept alive in their works the utopian desire, that of conceiving a new world where relations between peoples and individuals would be renegotiated, despite the disappointments of the postcolonial regimes. However, the 1994 genocide of the Tutsis in Rwanda could well have symbolized the failure of their epistemic detachment efforts with Western modernity. This consisted in the repetition, on the African continent, of a crime similar to the one that had pushed many intellectuals to want to break with the order of which the Shoah was the consequence. On the contrary, Scholastique Mukasonga's texts bear witness to the repetition of the imperative formulated by Ngugi wa Thiong'o and Valentin-Yves Mudimbe, namely the need to achieve a decolonization of subjectivities to initiate an African renaissance. The study of each of their trajectories aims to show the complementarity of these two processes in their works which, separately, open the way to multiple possible futures for humanity.
|
3 |
Broadcasting yourself: a construção do sujeito por meio da fala de si no YouTube / Broadcasting yourself: la construction du sujet à travers la parole de soi sur YouTubeMello, Yuri Araujo de [UNESP] 23 January 2018 (has links)
Submitted by Yuri Araujo de Mello null (yuri.amello@gmail.com) on 2018-03-22T02:51:07Z
No. of bitstreams: 1
Dissertação_Yuri Araujo de Mello_2018_final - PDF.pdf: 2785871 bytes, checksum: 858f8314e3675826f7ec525995b6f1d1 (MD5) / Approved for entry into archive by Milena Maria Rodrigues null (milena@fclar.unesp.br) on 2018-03-22T18:09:54Z (GMT) No. of bitstreams: 1
mello_ya_me_arafcl.pdf: 2785871 bytes, checksum: 858f8314e3675826f7ec525995b6f1d1 (MD5) / Made available in DSpace on 2018-03-22T18:09:54Z (GMT). No. of bitstreams: 1
mello_ya_me_arafcl.pdf: 2785871 bytes, checksum: 858f8314e3675826f7ec525995b6f1d1 (MD5)
Previous issue date: 2018-01-23 / Conselho Nacional de Desenvolvimento Científico e Tecnológico (CNPq) / On peut affirmer que la pratique de la parole est un élément du langage toujours présent dans les problématiques de l’homme dans la société, spécialement quand la parole s’agit de nous-mêmes. La pratique de la parole de soi et de la vie, dans l’ordre publique ou privé, ne sont pas une exclusivité de notre contemporanéité. Cette pratique du langage est présente à travers de l’histoire qui peut remettre au berceau de la civilité occidentale. À partir des longues paroles travaillées minutieusement dans l’art rhétorique jusqu’aux déclarations sur l’internet, un lieu de tension où l’espace publique et l’espace privé se mélanges. De cette façon, on choisit comme corpus de recherche deux vidéos produits par deux chaînes brésiliennes de l’YouTube, une chaîne produite par Kéfera Buchmann et l’autre chaîne produite par Felipe Neto. Ces sujets se placent en face des caméras pour montrer leurs habilités de performance, rhétoriques et, surtout, pour devenir leurs vies plus esthétiques quand ils racontent les faits du quotidien quand ils parlent “intimement” leurs souvenirs, quand ils donnent leurs opinions sur les thèmes divers, principalement les thèmes liés à eux-mêmes. Ainsi, on part de l’Analyse du Discours française, plus spécifiquement celle basée sur les réflexions de Michel Foucault et les autres auteurs, on prétend observer le sujet en train de parler, pour comprendre comment les sujets peuvent construire les subjectivités en utilisant les pratiques énonciatives de soi sur l’internet. Donc, nous essaierons observer comment les pratiques énonciatives (de soi) et ses éléments constitutifs peuvent être observés par l’Analyse du Discours avec Michel Foucault à partir des matérialités des énoncés analysés méthodologiquement par l’Analyse du Discours françaises et par les instruments de la Linguistique de l’Énonciation et les Théories des Médias. On conclut que les sujets sont divisés par la multiplication des effets de vérité dans les médias numériques. / Pode-se afirmar que a prática de fala é um elemento da linguagem que sempre esteve presente dentro das problematizações do homem na sociedade, especialmente quando esta fala se trata sobre nós mesmos, A prática da fala de si e da vida, de ordem pública ou privada, não é uma exclusividade de nossa contemporaneidade. Essa prática de linguagem está presente ao longo da história e remonta, inclusive, ao convencionado berço de nossa civilização ocidental. Desde as longas falas pautadas em um trabalho minucioso da arte retórica às declarações na internet, fazendo com que este ambiente seja tensionado pela mescla mútua do público e privado. Para tanto, toma-se como corpus de pesquisa dois vídeos produzidos por dois canais brasileiros do YouTube, um produzido por Kéfera Buchmann e outro por Felipe Neto. Esses sujeitos se colocam diante das câmeras para mostrarem suas habilidades performáticas, retóricas e, sobretudo, para estetizarem suas vidas ao narrar fatos de seu cotidiano, ao contar “intimamente” suas lembranças e ao dar suas opiniões sobre temas diversos, principalmente temas referentes a si mesmos. Dessa maneira, localizados na área que compreende a Análise do Discurso de linha francesa, mais especificamente a se baseia nas reflexões de Michel Foucault e outros autores, pretende-se lançar um olhar discursivo atravessado sobre o sujeito falando com o intuito de compreender como os sujeitos podem construir subjetividades fazendo uso de práticas enunciativas de si nos meios digitais. Então, tentaremos observar como a prática enunciativa (de si) e seus elementos constitutivos podem ser observados sob a perspectiva discursiva com Michel Foucault a partir das materialidades dos enunciados analisados metodologicamente a partir da Análise do Discurso de linha francesa e das ferramentas oferecidas pela Linguística da Enunciação e Teorias das Mídias. Conclui-se que os sujeitos que se aluem pela multiplicação de efeitos de verdade nos meios digitais. / CNPq: 830821/1999-6 -
|
4 |
Des subjectivités homosexuelles à l’époque soviétique tardive : entre solidarités et culture du soupçon / Homosexual Subjectivities of the Late Soviet Period : between Solidarity and Culture of Suspicion.Clech, Arthur 16 November 2018 (has links)
Des femmes et des hommes ayant vécu un désir homosexuel à l’époque soviétique tardive (1960-1985) articulent un discours sur soi marqué par un ethos soviétique du secret. Sans être totale, l’atomisation stalinienne des sociétés soviétiques a empêché la formation d’identités et de communautés homosexuelles. Il est dès lors essentiel de prendre la mesure de la rareté du discours disponible sur l’(homo)sexualité pour saisir la singularité des rapports à soi que l'on peut entretenir lorsqu'on vit un désir homosexuel à l’époque soviétique tardive. Des subjectivités homosexuelles existent face à l’opprobre, mais elles n'intériorisent pas nécessairement de sentiment de honte. À un régime général de non-savoir inauguré par le stalinisme, répond un discours sur soi au sein duquel des femmes et des hommes se constituent comme sujet·te·s de leur désir homosexuel, s’affrontant à une pathologisation et une criminalisation communes dont ne rendait pas compte la déclinaison genrée induite par un discours médico-légal méconnu. Des textes de discours sur soi énonçant un « je » ou un « nous » homosexuel, des ego documents, le manifeste d’Evgueni Kharitonov, mais surtout des entretiens en Russie et en Géorgie attestent d’un commun, dans l’humour, le langage et les solidarités partagées, en butte à l’héritage stalinien d’une culture du soupçon, à une différenciation sociale accrue à cette période et à de fortes assignations genrées. Ces subjectivités puisent dans une identité supranationale soviétique pour se dire, tout en se positionnant vis-à-vis de modèles nationaux, autour par exemple de la question juive. / The concern here is with how women and men who lived and expressed their homosexual desire during the late Soviet period (1960-1985) articulated a discourse on self marked by a Soviet ethos of secrecy. The Stalinist atomization of Soviet societies, without being total, prevented the formation of homosexual communities and identities. If we are to grasp the singular character of relations to self which gave expression to homosexual desire and experience during the late Soviet period, we must therefore take full measure of the rarity of discourses available on (homo)sexuality. Homosexual subjectivities within the Soviet context existed in the face of opprobrium without necessarily internalizing the feeling of shame which such opprobrium might occasion. In response to a general regime of non-knowledge inaugurated by Stalinism, a discourse on self emerged through which women and men constituted themselves as subjects of their homosexual desire. They confronted a common pathologization and criminalization, a fact not registered by the gendered declination of subjectivities as the product of a legal-medical discourse which is itself poorly recognized. Texts expressing a discourse on self relating to a homosexual ‘I’ or ‘we’, ego documents, the manifesto of Evgueni Kharitonov and, above all, interviews conducted in Russia and Georgia attest to shared resources of humour, language and a background of solidarity formed in reaction to and against the Stalinist heritage of suspicion, the heightened social differentiation of the period and strong gender assignations. These subjectivities draw upon a supranational Soviet identity, while also positioning themselves in relation to national models, when addressing, for example, the ‘Jewish question’.
|
5 |
"Created in China" : l'émergence de nouvelles subjectivités dans l'industrie du cinéma indépendant chinois en contexte postsocialisteProulx, Marie-Josée 04 1900 (has links)
In the current contemporary Chinese context, still caught up with a
governmental censorship of the media productions as well as information
circulation, creators must find diverse ways to express themselves freely.
Several styles of cinemas cohabit in this country hustled by political
ideologies. Two main categories are divided, opposed and intermingled, the
“mainstream” cinema and the “independent” cinema. It is via the medium of
cinema and more particularly that of the present generation of Chinese
directors that will be highlighted the emergence of new creative subjectivities.
These subjectivities are in a constant dance with the State in the reaching of
professional achievement while maintaining the status of artistic
independence.
The author will look into the evolution of the notion of Chinese identity from
the 1990s until today. Rising from an opposition between tradition and
modernism, the formation of new subjectivities is founded on a constant
negotiation with the imposing forces of globalization but also in relation with
the Chinese State. One currently speaks about an easing of communist rigidity
and even the emergence of neoliberal tendencies. This would lead to the
creation of a Chinese identity, brought up to date in tune with the assertion of
individual desires at the expense of the community. The collective experiment
is set aside to make room for the subjectivity of creative individuals, who
create while positioning themselves as a unit in interrelationship with society. / Dans le contexte actuel d’une Chine contemporaine encore aux prises avec
une censure gouvernementale des productions médiatiques ainsi que de la
diffusion de l’information, les créateurs doivent trouver des voies détournées
afin de s’exprimer librement. Plusieurs styles de cinémas cohabitent dans ce
continent bousculé par les idéologies politiques. Deux grandes catégories se
distinguent, s’opposent, s’entremêlent et se côtoient, c’est-à-dire, le cinéma
« mainstream » et le cinéma « indépendant ». C’est via le médium du
septième art et plus particulièrement celui de la génération actuelle de
réalisateurs chinois que sera mise en relief l’émergence de nouvelles
subjectivités créatives. Ces subjectivités sont engagées dans une danse
constante avec l’État dans l’atteinte de l’accomplissement professionnel tout
en maintenant le statut d’indépendance artistique.
L’auteure tentera d’approfondir l’évolution de la notion de l’identité chinoise
des années 1990 à aujourd’hui. Découlant d’une opposition entre tradition et
modernisme, la formation de nouvelles subjectivités est fondée sur une
négociation constante avec les forces imposantes de la globalisation mais
aussi avec l’État chinois. On parle actuellement d’un assouplissement de la
rigidité communiste, voire même l’émergence de tendances néolibérales, qui
auraient pour effet de mener à la création d’une identité chinoise actualisée en
diapason avec l’assertion des désirs individuels, et ce, au profit de la
collectivité. L’expérience collective est mise de côté pour faire place à la
subjectivité d’individus créateurs qui créent en se positionnant en tant
qu’unité en interrelation avec la société.
|
6 |
"Created in China" : l'émergence de nouvelles subjectivités dans l'industrie du cinéma indépendant chinois en contexte postsocialisteProulx, Marie-Josée 04 1900 (has links)
In the current contemporary Chinese context, still caught up with a
governmental censorship of the media productions as well as information
circulation, creators must find diverse ways to express themselves freely.
Several styles of cinemas cohabit in this country hustled by political
ideologies. Two main categories are divided, opposed and intermingled, the
“mainstream” cinema and the “independent” cinema. It is via the medium of
cinema and more particularly that of the present generation of Chinese
directors that will be highlighted the emergence of new creative subjectivities.
These subjectivities are in a constant dance with the State in the reaching of
professional achievement while maintaining the status of artistic
independence.
The author will look into the evolution of the notion of Chinese identity from
the 1990s until today. Rising from an opposition between tradition and
modernism, the formation of new subjectivities is founded on a constant
negotiation with the imposing forces of globalization but also in relation with
the Chinese State. One currently speaks about an easing of communist rigidity
and even the emergence of neoliberal tendencies. This would lead to the
creation of a Chinese identity, brought up to date in tune with the assertion of
individual desires at the expense of the community. The collective experiment
is set aside to make room for the subjectivity of creative individuals, who
create while positioning themselves as a unit in interrelationship with society. / Dans le contexte actuel d’une Chine contemporaine encore aux prises avec
une censure gouvernementale des productions médiatiques ainsi que de la
diffusion de l’information, les créateurs doivent trouver des voies détournées
afin de s’exprimer librement. Plusieurs styles de cinémas cohabitent dans ce
continent bousculé par les idéologies politiques. Deux grandes catégories se
distinguent, s’opposent, s’entremêlent et se côtoient, c’est-à-dire, le cinéma
« mainstream » et le cinéma « indépendant ». C’est via le médium du
septième art et plus particulièrement celui de la génération actuelle de
réalisateurs chinois que sera mise en relief l’émergence de nouvelles
subjectivités créatives. Ces subjectivités sont engagées dans une danse
constante avec l’État dans l’atteinte de l’accomplissement professionnel tout
en maintenant le statut d’indépendance artistique.
L’auteure tentera d’approfondir l’évolution de la notion de l’identité chinoise
des années 1990 à aujourd’hui. Découlant d’une opposition entre tradition et
modernisme, la formation de nouvelles subjectivités est fondée sur une
négociation constante avec les forces imposantes de la globalisation mais
aussi avec l’État chinois. On parle actuellement d’un assouplissement de la
rigidité communiste, voire même l’émergence de tendances néolibérales, qui
auraient pour effet de mener à la création d’une identité chinoise actualisée en
diapason avec l’assertion des désirs individuels, et ce, au profit de la
collectivité. L’expérience collective est mise de côté pour faire place à la
subjectivité d’individus créateurs qui créent en se positionnant en tant
qu’unité en interrelation avec la société.
|
7 |
La construction de la subjectivité dans les chroniques de Pedro Lemebel / The construction of subjectivities in the chronicles of Pedro LemebelNavarrete, Carolina 19 June 2015 (has links)
Ce travail d’analyse s’intéresse à la construction des différents sujets dans les chroniques de l’écrivain chilien Pedro Lemebel. Suite à la dictature d’Augusto Pinochet et à l’implantation du néolibéralisme la société chilienne s’est profondément transformée. Le chroniqueur interroge ces mutations à partir des sujets participants à cette réalité, mais qui n’ont pas de véritable place dans les discours institutionnels, littéraires et artistiques. Ainsi, le lecteur fait la connaissance de travestis, de prostitués, d’homosexuels, d’enfants de la rue, de vagabonds, de fous, et de femmes des bidonvilles. Nous souhaitons démontrer comment se constituent ces subjectivités invisibles à partir de stratégies discursives qui mettent en évidence les processus de subjectivation imposés par le système économique, politique et social. En outre, la réflexion se porte sur les stratégies privilégiant la corporalité comme discours de résistance, voire de force politique. La recherche s’articule autour de trois axes de réflexion. Nous évoquons la question de la chronique comme l’espace textuel propice au travail sur les subjectivités. Nous abordons ensuite les pratiques d’assujettissement et de constitution vécues par les subjectivités situées à la marge de la société. Celles-ci font du désir et de la mémoire leurs principes fondamentaux. Enfin, nous étudions les diverses stratégies corpo-textuelles liées à la notion de nomadisme et de corps résistants. Ainsi, nous analysons le nomadisme identitaire, les métamorphoses corporelles, la prédominance du discours de la chair et les transformations de l’imaginaire à partir de la corporéité. Sur le plan théorique nous nous appuyons sur les travaux de Michel Foucault, Gilles Deleuze, Félix Guattari et Rosi Braidotti. / The objective of this study is to analyze the construction of various subjects in the chronicles of the Chilean writer Pedro Lemebel. The dictatorship of Augusto Pinochet and the implementation of neoliberalism have profoundly transformed Chilean society. The author retrieves these transformations from the subjects who participate in this reality, and who have no real place in the institutional, literary and artistic discourse. We meet cross-dressers, prostitutes, homosexuals, street children, vagabonds, mentally disturbed individuals, and women from the slums. We want to demonstrate how these invisible subjects represent the discursive strategies invoked to highlight the processes of subjection imposed by the economic, political and social system. Furthermore, how do these strategies emphasize corporeality as a means of resistance discourse or even possibly a political force? The research is based on three lines of thought. We discuss the questions of whether the author is the textual space most conducive to explore the individual subjects. We then address the mode of subjection and constitution by subjects (subjectivity) at the fringes of society. These groups have made desire and memory their fundamental principles. Finally, we study the various text strategies related to the concept of “nomadic theory” and “resistant body”. Thus, we analyze the notion of being nomadic as part of one’s identity, bodily metamorphosis, the dominance of the flesh and the transformation of the imaginary order issued from the corporeality. Theoretically, we take as reference the work of Michel Foucault, Gilles Deleuze, Felix Guattari and Rosi Braidotti
|
8 |
La literatura queer de Manuel Puig como seducción socio-política / L'écriture queer de Manuel Puig comme séduction socio-politique / The Queer Literature of Manuel Puig as Sociopolitical SeductionMedel-Bao, Jorge 29 January 2016 (has links)
L’objet principal de notre thèse est de démontrer que l’œuvre de Manuel Puig est queer avant la lettre. Notre lecture invite à entendre la littérature de M. Puig comme un acte politique qui vise à mettre en évidence la construction socio-culturelle de la subjectivité dans la société occidentale, patriarcale et androcentrique qui impose un paradigme unique basé sur la norme. L’œuvre de Puig opère en déconstruisant le patriarcat en tant qu’échafaudage transversal de divers systèmes (religieux, socio-politique, économique,etc.) qui préconfigure notre manière de penser, nos modèles et notre manière de comprendre le monde qui nous entoure. Notre démarche méthodologique s’appuie sur la coïncidence entre la focalisation queer et la technique de Puig pour créer de la fiction qui conçoivent le « être homme » et « être femme » comme une performance, créant ainsi de nouveaux discours, sous d’autres formes et à partir d’autres points de vue qui amènent l’auteur à intervenir sur les stéréotypes produits par le système pour révéler que les étiquettes humaines sont totalement artificielles. Les œuvres de Puig sont donc analysées en tant qu’artefacts culturels qui produisent et propagent des croyances en problématisant les valeurs de l’espace social. Dans la mesure où les subjectivités et les corps relégués à la condition d’objets viennent usurper le lieu de l’auctorialité (lieu de la production du capital symbolique) et produisent, à travers les personnages, des perceptions du monde alternatives où les possibilités érotiques sont explorées, analysées, réévaluées et redimensionnées, ces corps interfèrent de façon performative dans l’espace social. C’est ainsi que l’on peut dire que le discours littéraire contribue à produire de nouvelles possibilités et stratégies politiques pour mettre en évidence le corps, le genre et la sexualité. / The main object of our thesis is to demonstrate that Manuel Puig’s work is queer before its time. In our interpretation we contend that M. Puig’s literature can be understood as a political act aiming to reveal the socio-cultural construct of subjectivity in Western, patriarchal and androcentric society that enforces a single normative paradigm. Puig’s work exposes and deconstructs patriarchy as the overarching matrix of various systems (religious, socio-political, economic, etc.) that predetermine our way of thinking, our models and how we understand the world around us. Our methodology is based on the concurrence between the queer lens and Puig’s literary technique since both regard “being a man” and “being a woman” as performative behaviours, thereby creating new discourses deriving from other forms and alternative perspectives that in turn bring the author to engage the stereotypes produced by the system thus revealing the complete artificiality of human labels.Puig’s works are therefore analysed as cultural artefacts that create and propagate beliefs by questioning the values of the social space. Insofar as subjectivities and bodies relegated to the status of objects invest authorial spaces (spaces where symbolic capital is produced) and produce, through the characters, alternative perceptions of the world in which erotic potentialities are explored, analysed, re-evaluated and reshaped, these bodies interfere in social spaces in a performative way. Hence we can say that literary discourse helps to create new possibilities and political strategies that bring body, gender and sexuality to the fore. / La presente tesis tiene como objetivo principal demostrar que la obra de Manuel Puig es queer avant la lettre. Nuestra lectura propone entender la literatura de M. Puig como un acto político que pretende poner en evidencia la construcción socio-cultural de la subjetividad en la sociedad occidental, patriarcal y androcéntrica, que impone un paradigma único sustentado por la norma. La obra de Puig opera deconstruyendo el patriarcado en tanto que entramado transversal de sistemas (religiosos, sociopolíticos, económicos…) que preconfigura nuestra manera de pensar, modelos a seguir y manera de entender el mundo que nos rodea.Nuestra propuesta metodológica parte de la coincidencia que existe entre la focalización queer y la manera de producir ficción de Puig, que conciben el “ser hombre” o “ser mujer” como una performance. De ello se desprende que se puede crear discursos bajo otras formas y desde otros puntos de vista, que es lo que hace el autor al manipular los estereotipos producidos por el propio sistema, para poner al descubierto que las etiquetas humanas son artificiales. Las novelas de Manuel Puig se analizan entonces como artefactos culturales que producen y diseminan creencias y cuestionan valores del espacio social. En la medida en que subjetividades y cuerpos relegados a la condición de objetos usurpan el lugar de autoría (el lugar de la producción de capital simbólico) y producen, a través de los personajes, percepciones del mundo alternativas en las cuales las posibilidades eróticas son exploradas, analizadas, reevaluadas y redimensionadas, tales cuerpos interfieren performativamente en el espacio social. Por tanto, el discurso literario contribuye a producir nuevas posibilidades y estrategias políticas para evidenciar el cuerpo, el género o la sexualidad.
|
Page generated in 0.0511 seconds