Cette thèse présente une analyse anthropologique de l’éducation informelle chez deux communautés autochtones de l’Outre-mer français : les Wayana-Apalaï, en Guyane, et les Enata, en Polynésie française. A partir des données recueillies grâce à un travail ethnographique de longue durée, on a pu déterminer le temps consacré aux interactions éducatives dans le milieu domestique, les styles éducatifs dominants et les logiques éducatives des membres des deux communautés. La dynamique éducative a été interprétée en tant que processus de transmission des données culturelles liées à un paysage naturel et social déterminé. Les résultats obtenus montrent que les stratégies éducatives des Wayana-Apalaï et des Enata sont modelées par les contraintes propres à la dynamique postcoloniale et des impératifs imposés par l’économie de marché.Cette proposition de recherche veut investiguer et comparer deux cas d’étude hautement significatifs à propos desquels il existe une évidente lacune dans la littérature scientifique : c’est le cas de la scolarisation des jeunes amérindiens appartenant à l’ethnie wayana et, spécifiquement, au village d’Antecume Pata, dans le Haut Maroni, en Guyane ; et celle des jeunes de langue reo ma’ohi, en Polynésie. L’hypothèse de travail est qu’il existe un évident hiatus entre les curricula qui sont appliqués dans les écoles où sont scolarisés les jeunes natifs et les dynamiques de formation parentale traditionnelles. L’objectif de cette recherche est de démontrer que la prise en compte du contexte culturel et linguistique (et surtout du rôle qu’occupe la famille dans l’éducation des jeunes) doit participer à l'acquisition des compétences citoyennes dès le plus jeune âge, surtout dans un environnement pluriethnique. Pour tester cette hypothèse, un travail de longue durée sur le terrain a été envisagé afin d’obtenir un corpus ethnographique suffisant pour une évaluation transversale en considérant comme variables les styles éducatifs, les perceptions des parents, les attentes des maitres et les curricula scolaires à partir de la question « qu’est-ce que la réussite pour les familles des élèves et en quoi diffère-t-elle de la conception institutionnelle? » / This PhD thesis presents an anthropological analysis of informal education activities among two French autochthonous communities: the Wayana-Apalaï people, living in French Guiana, and the Enata people, in French Polynesia. Thanks to the data gathered through a long term ethnographic fieldwork, it was determined the time dedicated to educational interactions in the domestic environment, the dominant educational styles and the educational logic of both communities. The educational dynamic has been interpreted as a process of transmission of cultural data related to a natural and social landscape. The results obtained show that educational strategies applied by Wayana-Apalaï and Enata educators are shaped by the constraints of the post-colonial dynamics and the requirements imposed by the global market economy. / Esta tesis de doctorado presenta un análisis antropológico de las actividades de educación doméstica en dos comunidades autóctonas de la Francia de ultramar: los Wayana-Apalaï, quienes viven en el sector amazónico de la Guayana francesa, y los Enata, quienes habitan la isla de Hiva Oa, en la Polinesia Francesa. Gracias a los datos recogidos a través de un trabajo etnográfico de larga duración, se determinó el tiempo dedicado a las interacciones educativas en el ámbito doméstico, los estilos educativos dominantes y las lógicas educativas de ambas comunidades. La dinámica educativa se ha interpretado en función de su papel de transmisión de los datos culturales relacionados con un paisaje natural y social. Los resultados obtenidos muestran que las estrategias educativas aplicadas hoy en día por los educadores Wayana-Apalaï y los Enata intentan adaptar las lógicas educativas pre-coloniales (consideradas como “tradicionales”) a las limitaciones impuestas por la dinámica post- colonial y por la economía global. / Questa tesi di dottorato presenta un'analisi antropologica delle attività di educazione informale in due comunità autoctone della Francia d’oltremare: i Wayana-Apalaï, che vivono nel settore amazzonico della Guyana francese, e gli Enata, che vivono sull’isola di Hiva Oa, in Polinesia francese. Grazie ai dati raccolti attraverso una ricerca etnografica di lunga durata (2011-2015), è stato possibile determinare il tempo dedicato alle interazioni educative in ambito domestico, gli stili educativi dominanti e le logiche educative di entrambe le comunità. La dinamica educativa è stata interpretata come un processo di trasmissione dei dati culturali legate ad un paesaggio naturale e sociale determinato. I risultati ottenuti mostrano che le strategie educative applicate dagli educatori Wayana-Apalaï ed Enata sono il prodotto di una tensione tra le logiche precoloniali (considerate come la “vera tradizione”) ed i vincoli imposti dalle dinamiche post-coloniali e dall'economia globale.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2016POLF0004 |
Date | 27 June 2016 |
Creators | Alí, Maurizio |
Contributors | Polynésie française, Saura, Bruno, Ailincai, Rodica |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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