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La philosophie pour enfants de Lipman et l'éducation émotionnelleSuarez, Eric 03 January 2025 (has links)
En initiant une pratique philosophique destinée aux enfants dès la fin des années 60, axée sur l’apprentissage du dialogue philosophique et l’acquisition d’un esprit critique et auto critique, Matthew Lipman appréhenda la pensée de façon plurielle. Loin de la considérer comme un ensemble d’habiletés purement rationnelles, il l’aborda de façon holistique, accordant aux émotions une place essentielle à son bon fonctionnement. Dès lors, la philosophie pour enfants, en reconnaissant à la pensée cette nature double, rationnelle et émotionnelle, ne se limiterait pas à éduquer les élèves à bien penser, c’est-à-dire à manier les différentes habiletés intellectuelles susceptibles d’assurer le discernement, mais également à bien gérer leurs émotions. Si Lipman reconnait la possibilité d’une éducabilité émotionnelle que permettrait l’apprentissage du dialogue philosophique chez les enfants, il n’en identifie pourtant pas les ressorts. Ce travail de thèse s’évertuera alors à prolonger la pensée de Lipman en éclairant le lien entre sa méthode pédagogique et l’éducation des émotions qu’elle induirait. Pour ce faire, une étude pluridisciplinaire de l’intelligence et de l’émotion nous aidera à mieux comprendre ce lien. En nous plongeant dans ce que la philosophie, la psychologie et les neurosciences auront découvert de la nature et de la fonction de ces deux composantes de l’être humain, nous comprendrons à quel point elles sont liées et combien les carences de l’une peuvent endommager les qualités de l’autre. De ce rapport de dépendance entre l’intelligence et l’émotion, nous découvrirons la notion d’«intelligence émotionnelle» telle que présentée par le psychologue Daniel Goleman en 1995. En tant que capacité à gérer ses émotions en relation avec celles d’autrui dans un contexte toujours particulier, nous comparerons alors l’intelligence émotionnelle de Goleman à ce que Lipman entend par l’éducation des émotions afin d’en saisir la ressemblance. À la lumière de cette comparaison, nous rechercherons, de façon toujours interdisciplinaire, les moyens d’améliorer cette même intelligence émotionnelle. Puis, dans une dernière partie, nous pourrons alors identifier dans les outils pratiques de la philosophie pour enfants—les différentes étapes de la méthode lipmanienne (lecture partagée, cueillette des questions, vote de la question et dialogue) —ce qui permettrait d’éduquer les émotions par une sollicitation et un renforcement de l’intelligence émotionnelle.
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La compréhension de ses propres émotions et celles d'autrui chez les enfants d'âge préscolaireLaurent, Geneviève 28 January 2025 (has links)
La compréhension émotionnelle est définie comme étant la capacité d'identifier, de prédire et d'expliquer ses propres émotions ainsi que celles des autres (Harris, Lipian, & Saarni, 1989). Il a été largement démontré que la compréhension émotionnelle joue un rôle pour favoriser l'intégration et le fonctionnement social des enfants d'âge préscolaire. La thèse vise à étudier séparément les deux types de compréhension émotionnelle : la compréhension de ses propres émotions (CSPE) et la compréhension des émotions d'autrui (CEA), chez les enfants de 4 ans. La première étude de la thèse vise à établir la contribution de la CEA sur l'agressivité physique et relationnelle ainsi que sur le fonctionnement social. Cette étude visait également à déterminer s'il existe des différences dans la CEA d'enfants de la communauté qui ont été désignés comme agressifs par leur éducatrice de garderie comparativement aux enfants qui ne présentent pas de problème d'agressivité. La seconde étude vise à mieux comprendre le phénomène de la CSPE à l'âge préscolaire en développant et en validant un instrument de mesure adapté aux enfants de cet âge. Pour ce faire, selon un protocole de cas-témoins, 24 enfants agressifs (M= 53,83 mois; ET=3,33) ont été appariés à 26 enfants normaux (M=54,69 mois; ET=3,71) sur la base de l'âge, du sexe et du milieu de garde. Ils ont complété à la garderie une batterie de tests mesurant la CEA (Affect Knowledge Task et Test of Emotion Understanding). Un instrument de CSPE a été développé à partir d'une entrevue existante (l'Entrevue sur les émotions modifiée) et a été administré avec les autres instruments de compréhension émotionnelle. Les éducatrices ont rempli des questionnaires évaluant l'agressivité et le fonctionnement social (Child Behavior Checklist et le Macarthur Health and Behavior Questionnaire) et les parents ont rempli un questionnaire évaluant la régulation émotionnelle (Emotion Regulation Checklist). Les enfants constituant le groupe agressif ont démontré un niveau préoccupant mais sous le seuil clinique d'agressivité vis-à-vis leurs pairs et leur éducatrice, des habiletés langagières égales à celles du groupe contrôle et, contrairement à ce qui était attendu, ont obtenu des résultats supérieurs à ceux des enfants du groupe contrôle sur certains aspects des deux types de compréhension émotionnelle. Les résultats ont également démontré que la CEA était associée à l'agressivité physique mais pas à l'agressivité relationnelle. Uniquement chez les enfants agressifs, la capacité de nommer les émotions d'autrui a été associée à une meilleure acceptation par les pairs directement et indirectement via sa contribution à l'agressivité physique. Ensemble, ces résultats suggèrent que la CEA est un facteur qui contribue à la modulation de l'agressivité et à l'intégration sociale des enfants présentant un niveau sous-clinique d'agressivité. Les résultats à l'étude 2 ont démontré que plusieurs indices indiquent que l'outil développé pour mesurer la CSPE chez les enfants d'âge préscolaire l'évalue de façon valide et fidèle. Enfin, les résultats élevés des enfants agressifs aux deux types de tâches de compréhension émotionnelle ainsi que les taux de réussite à l'Entrevue sur les émotions suscitent des réflexions nouvelles quant au développement de la compréhension émotionnelle durant l'âge préscolaire.
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Analyse des émotions dans un jeu vidéoDoumbouya, René Lanciné 12 1900 (has links)
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Les exigences du travail et le bien-être dans la profession infirmière : le rôle des ressources émotionnelles / Job demands and well-being among nurses : the role of emotional resourcesDjediat, Abdelhamid 13 July 2018 (has links)
Dans l’environnement hospitalier, les infirmiers jouent un rôle pivot dans la prestation de soin, cette population est particulièrement exposée à des niveaux élevés de demande émotionnelle ce qui peut entraîner à terme une insatisfaction, un épuisement professionnel (Dal Santo, Pohl & Battistelli, 2013), un sentiment d’impuissance et d’incapacité à accomplir un travail au niveau attendu (Davezies, 2007). Le soutien organisationnel perçu (SOP) a été supposé et démontré avoir la capacité d’atténuer les effets néfastes des tensions émotionnelles (Pohl, Battistelli & Librecht, 2013; Battistelli, Pohl & Dal Santo, 2012; George, Reed, Ballard; Halbesleben, 2006). Rhoades et Eisenberger (2002) ont ajouté que le soutien du supérieur hiérarchique (SSP) est défini par la perception qu’a le salarié de la manière dont son supérieur valorise sa contribution, et qui est considéré comme la variable qui contribue le plus significativement à la perception du soutien organisationnel. Rhoades et al (2001) ont observés un effet positif du SSP sur l’engagement organisationnel affectif ; (Wayne et al., 1997 ; Moorman et al., 1998) ont démontrés un effet direct du SSP sur le bien-être, la qualité de vie au travail et sur les comportements de citoyenneté organisationnelle. Enfin, le développement récent de la recherche confirme les effets tangibles du soutien du supérieur hiérarchique sur l’engagement affectif, l’intention de quitter et l’épuisement professionnel en témoignent Simons & Jankowski; 2008). Notre réflexion théorique s’articule en trois points. (1) Etudier les tensions psychologiques (conflit travail/famille-famille/travail) et les caractéristiques du travail (Demande psychologique, Contraintes physiques Complexité du travail…) constitue une clé d’entrée qui nécessite (2) une réflexion sur le soutien émotionnel au travail ainsi que les stratégies de régulation émotionnel comme variables modératrices, pour (3) étudier les effets de ces variables modératrices dans les modèles de recherche intégrant l’épuisement professionnel, l’engagement organisationnel, satisfaction au travail, la dissonance émotionnelle et le comportement de citoyenneté organisationnelle . Mots clé: Tensions au travail (conflit travail/famille-famille/travail) – Caractéristiques du travail (Demande psychologique, Contraintes physique, Complexité du travail) Burnout – Engagement organisationnel– Dissonance émotionnelle – comportement de citoyenneté_ Soutien émotionnel au travail –Stratégies de régulation émotionnelle. / The increasing demands of work and their impact on the quality of life of employees are timely. In this perspective, the reflection on the managerial practices deserves to be thorough. This research project has three objectives: to conceptualize, measure and predict the influence of emotional support at work (ESW) on organizational commitment, job satisfaction and organizational citizenship behaviour. Our reflection is based on three points. (1) Study the psychological tensions ( conflicts Work / family -life / work) and job characteristics (psychological demand, physical constraints, Complexity of work ... ) is a key input that requires (2) a reflection on the emotional support at work and emotional regulation strategies as moderating variables for ( 3) study the effects of moderating variables in integrating research models incorporating burnout, organizational commitment , emotional dissonance, job satisfaction and organizational citizenship behaviour. The hospital raises an exemplary manner the dynamics and challenges of local management. We will consider three cases: The University Hospital of Bab El Oued (Algeria), University Hospital of Brugmann, (Belgium) and The University Hospital of Bordeaux (France). To provide some answers, we mobilize two methods: qualitative and quantitative (more about a double measure of perceived SET and a measure of emotional regulation strategies) with a comparison of the target institutions. Key words : Emotional support at work_ psychological tensions (conflict work / life and family / work) - Work Characteristics (psychological demand, physical constraints, Labor Complexity ) Burnout – organizational commitment - emotional dissonance - organizational citizenship behaviour _ Strategies work emotional regulation .
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Approche neuropsychologique des troubles émotionnels dans la schizophrénie / Neuropsychological approach of emotional disorders in schizophreniaDondaine, Thibaut 29 September 2014 (has links)
Les troubles schizophréniques stabilisés s'accompagnent souvent de déficits cognitifs et émotionnels. Les plus récents travaux mettent en relation la cognition, la motivation et les émotions dans la présentation cliniques des troubles schizophréniques. L'objectif de ce travail est de décrire les troubles de la reconnaissance des émotions, du sentiment subjectif et des réactions physiologiques liées aux émotions dans les troubles schizophréniques stabilisés. L'influence des troubles cognitifs et de l'apathie sur les processus émotionnels est également explorée. Dans une première étude, nous avons mis en évidence l'introduction de biais dans la reconnaissance des émotions dans deux modalités sensorielles (visuelle et auditive).Dans l'étude suivante, nous nous sommes intéressés à l'influence des troubles des fonctions exécutives dans le sentiment subjectif des émotions. A l'aide d'extrait de films, nous avons montré qu'un trouble des fonctions exécutives pouvait entraîner l'introduction d'un ressenti émotionnel nuancé dans les troubles schizophréniques stabilisés. L'apathie est un trouble fréquent dans la schizophrénie et peut influencer les processus émotionnels. Dans un troisième travail, nous avons étudié l'impact de l'apathie sur les réactions physiologiques induites par les émotions. Nous avons montré que la sévérité de l'apathie était corrélée à une diminution de l'activité électrodermale lors de l'induction d'émotions positives. Les résultats de ces travaux montrent un impact des troubles cognitifs et motivationnels sur les processus émotionnels dans les troubles schizophréniques stabilisés. Ces travaux nous encouragent à explorer les bases cérébrales de l'interaction entre émotion et cognition dans la schizophrénie. Des applications cliniques sont également discutées. / Stabilized schizophrenia is characterized by cognitive and emotional deficits. Recent works adopted a dynamic view of the relationship between cognition; motivation and emotion in schizophrenia. The objective of this work was to describe the impairments of recognition; subjective feelings and physiological reactions related to emotions in stabilized schizophrenia. The influence of cognitive impairment and apathy on the emotional processes was also explored. In a first study on a group of 23 patients with schizophrenia; we highlighted the introduction of bias in the recognition of emotion in two sensory modalities (visual and auditory). In the next study; we investigated the influence of executive function disorders in the subjective feeling of emotions. With film excerpts; we showed that a disorder in executive functions could lead the introduction of a mixed subjective feeling in schizophrenia. Apathy is a common disorder in schizophrenia and may influence emotional processes. In a third study; we investigated the impact of apathy on physiological reactions induced by emotion. We have shown that the severity of apathy was correlated with a decrease in electrodermal activity during induction of positive emotions. The results of these studies show an impact of cognitive and motivational disturbances in emotional processes in stabilized schizophrenia. This work encourages us to explore the neural bases of the interaction between emotion and cognition in schizophrenia. Clinical applications are also discussed.
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Développement d'un outil quantitatif mesurant la contagion émotionnelle chez des étudiants universitaires en psychoéducationSmart, Kaylee 08 1900 (has links)
La contagion émotionnelle se définit comme la tendance à imiter automatiquement les expressions non verbales avec celles des autres pour ainsi converger émotionnellement. Cette convergence peut être bénéfique si celui qui la reçoit sait comment la gérer en réalisant qu’il s’agit de l’émotion de l’autre, et non de la sienne. Toutefois, lorsqu’un intervenant perd le contrôle des effets de la contagion émotionnelle, il peut en résulter une détresse empathique. En travaillant auprès d’une clientèle en détresse, les intervenants représentent alors, eux aussi, un groupe à risque de vivre ces états émotionnels. Ainsi, connaitre sa vulnérabilité à la contagion émotionnelle serait un atout essentiel pour le travail et la santé psychologique des intervenants.
La contagion émotionnelle se mesure à partir d’un questionnaire autorapporté : le Emotional Contagion Scale (ECS). Cet outil présuppose que les personnes qui le remplissent connaissent bien leur réactivité émotionnelle aux émotions des autres. Cependant, ce n’est pas toujours le cas, puisque des travaux ont montré que les personnes peu conscientes de leurs émotions étaient plus à risque de difficultés à réguler leurs émotions. Ainsi, il nous apparait essentiel de développer un outil complémentaire et quantitatif afin de contourner les biais liés aux questionnaires autorapportés.
Le but de ce projet est de créer et d’évaluer un outil permettant une mesure comportementale de la contagion émotionnelle chez des étudiants universitaires en psychoéducation. Pour ce faire, nous avons mesuré automatiquement les réactions faciales des participants pendant qu’ils visionnaient un ensemble de stimuli vidéo suscitant diverses réactions émotionnelles. Les résultats indiquent que les deux instruments de contagion émotionnelle (quantitatif et autorapporté), ne semblent pas mesurer les mêmes construits psychosociaux, mais demeurent complémentaires. Aussi, le nouvel outil quantitatif de contagion émotionnelle permet de prédire le risque de présenter des symptômes dépressifs ainsi que de vivre certaines formes de stress chronique et d’épuisement professionnel chez les participants de l’étude. Les implications pour la recherche et la pratique sont discutées. / Emotional contagion is defined as the tendency to automatically mimic and synchronize facial expressions, vocalizations, postures and movements with those of another person’s and, consequently, to converge emotionally. This emotional convergence can be beneficial if one knows how to deal with it and realizes that it’s another person’s emotion, instead of his/her own. However, when one loses control over the effects of emotional contagion, it can cause empathic distress. By working with a clientele in distress, social workers are among the professionals who are the most at risk of experiencing emotional contagion. Thus, being aware of their own susceptibility to emotional contagion would be a way to prevent empathic distress, and to improve their professional work and personal well-being.
Emotional contagion is usually measured by a self-report questionnaire: The Emotional Contagion Scale (ECS). The ECS relies on the fact that people who use it are conscious of their emotional reactivity. However, it is not always the case. Previous research has shown that people who are unaware of their emotions are at risk of having problems with regulating their emotions. Therefore, it seems important to develop a complementary and quantitative measure of emotional contagion to counterbalance bias related to subjective measures.
The goal of this study is to develop and validate a behavioral measure of emotional contagion in a sample of psychoeducation students from the University of Montreal. To do so, we used a facial coding tool to automatically measure participants’ facial expressions as they watched emotion-eliciting film excerpts. Results indicate that both instruments of emotional contagion (quantitative and self-report) do not measure the same psychosocial constructs but remain complementary. Also, the new quantitative measure of emotional contagion seems to predict the risk of developing depressive symptoms and different forms of chronic stress and burnout among participants of this study. Implications for research and practice are discussed.
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Aspects personnels et interpersonnels associés aux préoccupations alimentairesDufour, Julie January 2014 (has links)
Nous constatons que de plus en plus de gens présentent, de façon épisodique ou chronique, des symptômes de l’ordre des troubles des conduites alimentaires sans toutefois que cela soit cliniquement significatif. Nous remarquons également que cette population a été peu étudiée. Une recension de la documentation indique que l’émergence et l’intensité des troubles des conduites alimentaires peuvent être influencées par la qualité d’attachement développée à l’enfance, le style d’attachement adulte, les stratégies de régulation émotionnelle, ainsi que l’exposition à des événements de vie difficiles. De plus, la documentation permet de constater que les troubles des conduites alimentaires sont souvent accompagnés d’un plus bas niveau de satisfaction à l’égard de sa vie ainsi que de difficultés relationnelles. Enfin, ces éléments auraient notamment pour effet d’exacerber et de maintenir les symptômes. La présente étude s’intéresse à une population sous-clinique aux prises avec des préoccupations alimentaires. Son objectif est d’approfondir les connaissances sur les caractéristiques psychologiques qui leur sont associées, et ce dans une population générale. Un autre objectif est de vérifier s’il existe des similarités entre le portrait de la population clinique et celui de la population sous-clinique. Pour ce faire, 164 participantes âgées de 18 à 40 ans ont rempli une batterie de questionnaires qui a permis d’évaluer les différents liens entre nos variables indépendantes et dépendantes. Un devis quantitatif corrélationnel a été utilisé, et des analyses de régressions multiples ont permis d’établir les liens entre les différentes variables à l’étude. Les principales retombées sont en lien avec la compréhension des différents éléments qui influencent l’apparition, l’intensité et le maintien des symptômes. Les résultats montrent également une pertinence sur le plan de la prévention.
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Relation d'activation père-enfant et régulation émotionnelle chez un échantillon clinique d'enfants d'âge préscolaireLareau, Pierre-Alexandre January 2017 (has links)
Cette recherche à caractère exploratoire vise à mieux cerner les liens entre la relation d’activation père-enfant et la régulation émotionnelle chez un échantillon clinique d’enfants âgés de 12 à 61 mois pour une moyenne d’âge de 42 mois. Pour ce faire, un échantillon composé de 42 familles biparentales et leur enfant ont participé aux protocoles de la Situation frustrante (Stansbury & Sigman, 2000) et de la Situation risquée (Paquette & Bigras, 2010). En premier lieu, la Situation frustrante a été utilisée comme outil d’observation de la régulation émotionnelle des enfants. En accord avec la méthode-Q (Brown, 1980), pour chaque participant, des items décrivant la régulation émotionnelle ont été regroupés par le biais d’un tri de cartes. Les analyses ont pu dégager cinq profils d’enfants (désengagé-neutre, engagé-positif, demandeur-contenu, désengagé-troublé et demandeur-agressif). Dans l’ensemble, bien que quelques similarités soient observées, les résultats indiquent que les profils de régulation émotionnelle se distinguent entre eux quant aux stratégies de régulation émotionnelle déployées et aux états affectifs affichés par les enfants. Des associations entre le sexe des enfants, le type de relation d’activation et le profil de régulation émotionnelle appuient les liens théoriques entre la régulation émotionnelle et la relation d’activation. En second lieu, la Situation risquée a été utilisée afin de déterminer le type de relation d’activation qualifiant la dyade père-enfant, soit activé, sous-activé ou suractivé. Les regroupements d’enfants en fonction du type de relation d’activation ont été analysés selon la fréquence des items composant les tris de cartes. Globalement, les enfants activés, sous-activés et suractivés se différencient, chaque type utilisant des stratégies de régulation émotionnelle et affichant des états affectifs qui lui sont propres. De plus, dans la plupart des cas, ces résultats viennent appuyer la théorie de la relation d’activation (Paquette & Bigras, 2010). En dernier lieu, les profils de régulation émotionnelle ont été comparés aux regroupements d’enfants basés sur le type de relation d’activation. Ainsi, l’enfant activé partage des caractéristiques communes avec le profil de l’enfant engagé-positif alors que l’enfant suractivé se lie davantage avec le profil de l’enfant désengagé-troublé. Toutefois, aucun profil de régulation émotionnelle ne s’associe de façon significative avec l’enfant sous-activé. En conclusion, l’ensemble de ces résultats appuie la proposition voulant que le père puisse jouer un rôle déterminant dans le développement de la régulation émotionnelle de son enfant, et ce, dans le contexte où ce dernier souffre d’une psychopathologie.
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Effet des actions pédagogiques sur l'état émotionnel de l'apprenant dans un système tutoriel intelligentBenadada, Khadija January 2009 (has links)
Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal.
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Impact de la charge émotionnelle sur l’activité neurophysiologique et les processus de prise de décision : application à la conduite automobile / Impact of emotional load on neurophysiologic activity and decision-making processes : application to drivingSalvia, Emilie 04 December 2012 (has links)
L’activité neurovégétative est un corrélat de la charge mentale et émotionnelle, même lorsque les stimulations sontbrèves et de faible intensité. Elle est notamment sensible à la difficulté perçue mais aussi à une forme particulièred’induction affective, l’injustice. Par conséquent, nous avons utilisé ces mesures neurovégétatives comme variablesdépendantes de la charge mentale/émotionnelle subie par les conducteurs automobiles, dans des conditions plus oumoins astreignantes.Un freinage appuyé induit des réponses neurovégétatives longues et amples, corrélat d’une charge importante. Lafocalisation de l’attention est élevée dans des situations de conduite stressantes, nécessaire pour répondre auchangement possible de la couleur d’un feu tricolore.Nous avons montré, à partir d’enregistrements magnétoencéphalographiques, que sous forte contrainte temporelle,les conducteurs qui avaient tendance à enfreindre les feux présentaient une activation plus élevée au niveau ducortex dorsolatéral gauche. Ils opéraient en permanence un compromis entre le respect simultané du code de laroute et des consignes expérimentales ce qui complexifiait la sélection de la réponse motrice.L’activité végétative s’avère être un témoin fiable de l’activité centrale. L’activation du cortex cingulaire antérieurgauche semble être à l’origine d’une diminution de l’activité électrodermale et cardiaque.Du fait de l’altération de leurs capacités cognitives, les seniors pourraient devenir anxieux face à des situations deconduite pourtant considérées comme anodines pour les plus jeunes. Il est nécessaire de leur dispenser desrecommandations simples afin qu’ils abordent la route plus sereinement. / Autonomic activity is a correlate of mental and emotional load, even when stimulations are brief and of low intensity.This activity is especially sensitive to the perceived difficulty, but also to a particular form of emotional induction, theinjustice. Therefore, we used these autonomic measures as dependent variables of mental/emotional loadundergone by drivers, under more or less demanding conditions.A heavy braking elicited long and ample autonomic responses, correlate of a strong load. The focus of attention wasgreater in stressful driving conditions, needed to get ready to respond to the possible change of the color of thetraffic light.We showed, from magnetoencephalographic recordings, that under high time pressure, drivers who tended to breakthe lights showed higher activation in the left dorsolateral prefrontal cortex. They continuously operated a trade-offbetween the simultaneous respect of the traffic law and of the experimental instructions thus making the motorresponse selection harder.We also evidenced that the autonomic activity reliably paralleled the central activity. The activation of the leftanterior cingulate cortex decreased both electrodermal and cardiac activities.Due to their impaired cognitive abilities, ageing citizens might become anxious during driving situations consideredbenign by young drivers. It is necessary to provide them simple recommendations in order that they address the roadmore serenely.
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