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La paroisse de Soulac de la fin du XVIe au milieu du XIXe siècle : les transformations d’un territoire littoral entre la Gironde et l’Atlantique / The Soulac parish from the end of the 16th century to the middle of the 19th century : the transformations of coastal land between Gironde and AtlanticCaillosse, Pierre 21 October 2015 (has links)
Située à la pointe du Médoc, la paroisse de Soulac (communes actuelles de Soulac-sur-Mer et du Verdon-sur-Mer, Gironde) est selon une expression médiévale « à la fin des terres ». Prise en tenaille entre l’Atlantique, à l’ouest, et la Gironde, à l’est, son finage comprend un long liseré littoral (14 km de rivages océaniques et 11 km de rives estuariennes) qui l’expose aux phénomènes d’origine naturelle liés à des dynamiques maritimes et fluviomaritimes. Depuis la fin du XVIe siècle, le sable accumulé le long du littoral sous la forme de dunes est porté par le vent sur les habitations et les cultures, poussant à l’abandon de l’église de Soulac et du bourg primitif au milieu du XVIIIe siècle. Parallèlement, le littoral est fortement attaqué par l’érosion qui se généralise au milieu du Siècle des Lumières. À l’est, les marais salants s’envasent, réduisant en moins d’un siècle la moitié de leur surface. Enfin, les zones basses de la paroisse sont exposées aux submersions marines, qui demeurent cependant peu fréquentes. Ce micro-espace de 50 km² constitue un bon point d’observation pour étudier les transformations d’un territoire littoral et l’adaptation des populations à ces changements. Prenant appui sur des ressources documentaires importantes (archives textuelles et cartographiques) et continues dans le temps (de la fin du XVIe au milieu du XIXe siècle), l’analyse croise les méthodes historiques traditionnelles avec les possibilités offertes par les outils informatiques contemporains tels que les SIG (géolocalisation et extraction de données qualitatives et quantitatives de cartes anciennes). L’analyse spatio-temporelle permet la reconstitution géohistorique des paysages de Soulac sur un temps long, en mettant en avant les dynamiques naturelles, les transformations importantes et les réponses apportées par les habitants. Ces derniers, d’abord impuissants et livrés à eux-mêmes par les autorités, tentent de s’adapter aux changements en adoptant plusieurs stratégies au cours du XVIIIe siècle. De la simple retenue des sables par des palissades à l’assèchement des marais doux et salés, ils essayent de répondre aux contraintes exercées sur eux par leur environnement. Mais ce sont les actions de l’État au début du XIXe siècle qui conditionnent la réussite des opérations de lutte et le début d’une nouvelle ère. Les dunes fixées par des pins et l’érosion enrayée par la construction d’ouvrages donnent naissance au paysage actuel de la pointe du Médoc. Plus qu’une simple monographie paroissiale, cette étude de cas permet de s’interroger sur notre environnement et les interactions que son exploitation et son peuplement influencent. Reconstruire sur un temps long les transformations permet une meilleure compréhension des risques et des phases de construction d’un espace géographique, et offre un recul historique permettant de mieux comprendre les événements récents. / Situated at the pointe du Medoc region, the parish of Soulac (modern day communes of Soulac-sur-Mer and Verdon-sur-Mer) is according to a medieval expression “at the end of the lands”. Squeezed between the Atlantic to the west, and the Gironde estuary to the east, the area includes a long coastline (14km of ocean coastline and 11km of estuary banks) which exposes it to phenomenon of natural origin linked to these maritime and fluvial-maritime movements. Since the end of the sixteenth century, the sand accumulated along the length of the coastline in the forms of dunes and carried by the wind onto habitations and cultures, causing the abandonment of the Soulac church and the early initial village in the mid eighteenth century. Simultaneously, the coastline was strongly attacked by erosion that spread in the middle of the Age of Enlightenment. To the east, the flat salt marshes were getting wider, reducing half their surface in less than a century. Finally, the low-lying areas of the parish are exposed to marine submersions, despite beginning with little frequency. This micro space, of 50km2, encompasses a good observation point in order to study the transformations of coastal land and the adaptations of populations to these changes. Taking support from important documentary resources (textual archives and cartographic maps) and continuous in the time (from the end of the 16th century to the middle of the 19th century), the analysis combines traditional historic methods with the possibilities offered by the contemporary computer tools, such as GIS (geolocation, extraction of qualitative data and quantitative old maps). The spatiotemporal analysis allows for the geohistoric reconstruction of the Soulac landscape over a long period, reflecting the natural dynamics, the important transformations and the responses from the inhabitants. The inhabitants, firstly made powerless by the authorities and had given up on themselves, have adapted to the changes by adopting many strategies throughout the course of the 18th century. From the simple control of the sand, using boundaries that dry up the soft, dirty marshes, they are trying to respond to the constraints forced upon them by their environment. However, the actions of the government at the beginning of the nineteenth century which allow for the success of the preventative actions and the start of a new era. The dunes fixed by pine trees and the erosion, stopped by the construction of structures, has given birth to the current landscape at the point of Medoc. More than a simple parish monograph, this case study allows us to ask questions about our environment and the affect that the interactions of cultivation and people have. Reconstructing over a long period of time the transformations offers a better understanding of the risks and the phases of construction of a geographical area offering a historical reviews which allows for a better understanding recent events.
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La perception de la philosophie occidentale moderne dans les écrits des penseurs iraniens de l’époque qâjâr / The perception of modern Western philosophy in the writings of Iranian thinkers of the Qâjâr periodRanjbar, Reza 12 December 2017 (has links)
En Iran, la philosophie a deux histoires distinctes : l’une, dans laquelle les Iraniens jouèrent un rôle considérable, est liée à la connaissance de la pensée et plus généralement des sciences grecques, au début de la période islamique ; l’autre est liée à la rencontre des Iraniens avec l’Occident moderne et à ses conséquences culturelles, sociales et politiques. À ce moment-là, certains d’entre eux, fascinés par la puissance militaire, la discipline sociale et les innovations technologiques européennes, commencent à réfléchir sur la situation de l’Europe et à la comparer à la société iranienne. La traduction des ouvrages occidentaux suscite une réflexion sur cette comparaison. Dans cette histoire, alors que les philosophes traditionnels iraniens continuent à transmettre ce qu’ils ont reçu, certains auteurs et traducteurs se sont intéressés aux idées philosophiques modernes et parfois par la philosophie elle-même. Mais les uns et les autres n’en ont pas la même perception. À côté de rares penseurs qui évoquent la philosophie en tant que telle, on peut distinguer les deux autres groupes : l’un, enrichi intellectuellement dans un milieu traditionnel, perçoit et, plus important, développe la philosophie comme une donnée immuable conforme à la fois au régime despotique et au milieu religieux. L’autre la perçoit, sous l’influence de la pensée des Lumières, comme un engagement politique et social. Les auteurs des ouvrages critiques, qui forment ce groupe, présupposent que la philosophie est en réalité le fondement de la « civilisation » et du « progrès » en Europe. Ils attendent donc que la philosophie joue le même rôle culturel, social et politique en Iran, une attitude tout-à-fait nouvelle. L’idée de progrès de l’époque de Lumières devient en effet le « Progrès », et on la considère comme le but, non seulement de la connaissance philosophique, mais de toute connaissance et de toute production intellectuelle. / Historically, the Iranians have encountered Western philosophy in two distinct streams. One happened at the beginning of the Islamic period when the Iranians got to know the Greek thought and, more generally, the Greek sciences. This made them play a considerable role in the philosophical movement of the Islamic realm. The second stream happened after the Iranians encountered the modern West and its cultural, social and political consequences. At that point, some of them were fascinated by European military power, social discipline and technological innovations. Comparing their own society with all its problems to the new Western world and its developments, they tried to know what was making such a huge difference. At this time, while traditional Iranian philosophers were busy transmitting what they had been taught, some translators and authors got into new philosophical ideas, or even the entire modern philosophy. But their perceptions of philosophy were not identical. Besides those who addressed philosophy as it really is, two other groups can be distinguished: Those who had been raised in a traditional environment, understood and more importantly reflected philosophy as a sustainable and motionless truth, in correlation with despotic power and religious norms. The other group, influenced by the ideas of the Enlightenment, understood it as a political and social commitment. Authors of the critical works who were forming the second group, considered philosophy as the foundation of the modern civilization and development in Europe. Thus, they expected philosophy to have a similar effect on the Iranian society: a completely new attitude! For them, the idea of progress, which came through the influence of the Enlightenment and was followed by 19th century positivism, not only became “Progress” and the ultimate goal of philosophy, but also the goal of any intellectual activity.
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La céramique attique à figures rouges d’Argilos : étude des fragments mis au jour lors des fouilles de 2010 à 2016.Ethier Boutet, Laure Sarah 04 1900 (has links)
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Experience Grand-Guignol: popis projektu z hlediska dramaturga / Expérience Grand-Guignol: a project description from the viewpoint of the dramaturgKebrtová, Helena January 2016 (has links)
This Master Thesis describes the Expérience Grand-Guignol project, consisting on the one hand of research of the texts preserved in the Parisian Theatre Grand-Guignol (1897 – 1963) and on the other hand of a graduation performance in Theatre DISK which staged four plays from the repertory of this famous theatre of horrors. The Expérience Grand-Guignol project explored in practice various approaches to the historical material of Grand-Guignol placed in a contemporary context. It examined limits of the genre and methods of staging favorable to the Grand-Guignol experience today. The thesis is structured in three parts. The first part presents the Grand-Guignol theatre phenomenon, its history and theory compiled from accessible literature. The second part is dedicated to a detailed preparation and realization of the project. It presents four performed shows, including the overall set design and storyline, which provides the frame for the cycle. The last part presents a short reflection on fear as an effect of a theatre performance, a summary of observations from the practical examination, and an evaluation of project.
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La colonisation militaire en Phrygie et son impact (IVe s. av. J.C.- IIIe s. après J.C.) : dynamiques spatiales, économiques et sociales / The military colonization in Phrygia and its impact (IVth c. BC.- IIIrd c. AD) : spatial, economic and social dynamicsRoux, Michel 16 June 2018 (has links)
L'objectif de cette thèse est d'étudier sur le long terme, depuis la fin de l'époque achéménide jusqu'à celle du Haut-Empire (aux alentours de 235 après J.-C.) l'implantation de troupes et de vétérans perses, gréco-macédoniens, thraces, lyciens et romains, puis de leurs descendants, dans l'espace phrygien, région quelque peu marginale située dans le centre-ouest de l'Anatolie. Après avoir dans la première partie identifié et justifié stratégiquement les différents lieux d'installation, elle examine l'impact économique de celle-ci au travers de l'étude de la mainmise sur la terre et ses productions, du rôle des soldats en tant que producteurs et consommateurs et de leur implication dans la sécurisation du territoire. Sur un plan social, le quotidien des militaires, des vétérans et de leurs familles est ensuite examiné, de même que les formes prises par leur domination sur le reste de la population et leurs choix religieux. Le tout s'appuie sur un vaste corpus de plusieurs centaines d'inscriptions et de monnaies. / The objective of this thesis is to study on the long term, since the end of the achaemenid period until that of the roman Top-empire (near 235 AD) the setting-up of persian, greco-macedonian, thracian, lycian and roman troops and veterans, then of their descendants, in the Phrygian space, a little marginal region situated in west central Anatolia. Having in the first part identified and justified strategically the various places of installation, it examines the economic impact of this one through the study of the seizure by the earth and its productions, the role of the soldiers as producers and consumers and of their implication in the reassurance of the territory. On a social plan, the everyday life of the servicemen, the veterans and their families is then examined, as well as the forms taken by their domination on the rest of the population and their religious choices. The whole is based on a vast corpus of several hundred inscriptions and coins.
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Marianne face aux Balkans en feu : perceptions des guerres balkaniques de 1912-1913 dans l'espace médiatique français / Balkan Wars : views in French MediaPitsos, Nicolas 28 November 2014 (has links)
Cette étude esquisse les narratives concurrentes au sein de l’espace médiatique français par rapport à la perception des guerres balkaniques de 1912-1913 (guerre de civilisations contre guerre d’intérêts économiques, de libération/unification nationale, nouvelle croisade, guerre juste, contre guerre illégitime, guerre de conquête, nouvelle expédition colonialiste, discours pacifistes contre rhétoriques militaristes, approches nationalistes contre solutions fédéralistes). Elle participe également à un essai de schématisation de différents facteurs, paramètres et de leurs interactions (affinités personnelles, sensibilités idéologiques, intérêts économiques, considérations géopolitiques, couverture médiatique, représentations de Soi et de l’Autre, de l’Ici et de l’Ailleurs, du Passé, du Présent et du Futur) façonnant la perception d’un conflit par une société observatrice phénoménalement extérieure à son déroulement. Elle nous informe aussi sur les pratiques journalistiques et les goûts du public médiatique avec l’importance croissante des correspondants de guerre dans la médiatisation de la guerre et l’exigence d’une couverture sensationnelle, directe et omnisciente des événements. Elle explore également la place des Balkaniques, des Balkans et de l’histoire de cet espace dans l’imaginaire français de la Belle Époque et l’invitation des guerres balkaniques dans la vie politique, économique et socioculturelle française, à la veille de la Grande Guerre. Enfin, elle s’interroge sur le rôle des propagandes des belligérants dans la transformation de la presse en un champ de batailles médiatiques et représentationnelles, entre les acteurs directement impliqués dans le conflit et les observateurs extérieurs, s’exprimant dans l’espace médiatique français, avec comme enjeu majeur, la définition d’une entité politique et axiologique européenne. / This study outlines the competitive narratives of the 1912-1913 Balkan wars inside the French media landscape (national liberation/unification wars, new crusade, just war, versus illegitimate conquest war, new colonialist expedition, pacifist settlement versus militarist rhetoric, nationalist approaches versus federalist proposals). It is also a schematization essay of the different factors-parameters and their interactions, (personal affinities, ideological orientations, economical interests, geopolitical considerations, media coverage, representation of the Self and the Other, the Here and Elsewhere, the Past, the Present and the Future) intervening in one’s conflict perception on behalf of a phenomenally external society to its unfolding. It also informs us about journalistic practices and the media’s public tastes stretching the rising importance of war reporters and the demand for a sensational, direct and omniscient news coverage. It also explores the place of Balkan people, Balkans’ history and geography, in the imagination of French Belle Époque, as well as the way Balkan wars had been invited within French political, economical and socio-cultural life at the eve of the Great War. Finally, it questions the role of belligerents’ propagandas in the newspapers’ transformation at a media and representational battlefield between the actors directly concerned by the conflict and the external observers expressing themselves in French media, having as major stake the definition of a political and axiological European entity.
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Organisation d'un territoire aux abords de la ville : le cas de Metz, Strasbourg et Reims du milieu du Moyen Age au début de l'époque moderne. / The organization of suburbium : for Metz, Strasbourg and Reims in the Middle Ages and beginning to moderne eraXandry, Catherine 26 September 2013 (has links)
L’idée d’une thèse s’intéressant aux environs proches, au périurbain d’une ville vient d’une constatation : la plupart des études réalisées sur le phénomène urbain au Moyen Âge, que ce soient des monographies de villes, des études archéologiques…, traitent principalement de l’espace, de la topographie intra-muros. Ce travail a donc pour but d’étudier une ville dans un ensemble plus large, en examinant ce qui se trouve dans les environs proches de l’enceinte et en laissant de côté, pour une fois, l’intérieur des remparts. Dans cette optique, il étudie la composition, l’organisation géographique, et l’évolution topographique du périurbain de la ville durant une période allant de la fin du Moyen Âge à l’époque moderne. Il s’agit de se poser la question des rapports entre la ville et son périurbain, en voyant comment elle l’utilise et en quoi il lui est nécessaire. Afin de contourner l’écueil de la monographie, trop facilement susceptible de traiter d’un cas « exception », cette recherche met en comparaison trois villes de même nature, Reims, Metz et Strasbourg, toutes trois villes épiscopales, d’origine romaine et de plus de 10.000 habitants au cours de la période étudiée. / The idea of a PhD on the close vicinity, the ‘periurban’ area of a city, stems from an observation: most of the studies done on the urban phenomenon in the Middle Ages, whether cities monographs or archeological studies, focus mainly on the intramural space and topography. To the contrary, the current work aims to study a city in a broader whole, through the review of the close vicinity of the precinct, and ignoring, for once, which is inside the walls. In this regard, it studies the composition, the geographical organization and the topographic evolution of the ‘periurban’ area of the city, during a period from the end of the Middle Ages to the modern era. Its questioning focuses on the relationship between the city and its ‘periurban’, how it uses it, and how it needs it. In order to prevent the too common risk for monographs of addressing an ‘exception’, this research draws a comparison between three cities, Reims, Metz and Strasbourg, similar in that they all are Episcopal cities, of roman origin and counting more than 10.000 inhabitants during the period studied.
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L’irrigation des jardins au Proche-Orient : héritage et innovations / The irrigation of gardens in the Near-Eastern : heritage & innovationsBenjelloun, Ghita 03 July 2013 (has links)
La recherche de l’eau a été une nécessité, depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours. Au Proche-Orient, la répartition des ressources en l’eau est très inégale et les précipitations sont presque partout insuffisantes. L’homme a développé des systèmes de captage, d’accumulation, d’adduction, d’élévation et de distribution de l’eau de plus en plus variés et élaborés. Les Assyriens, les Grecs, les Nabatéens et les Romains ont transmis ces acquis à l’Orient médiéval que les savants musulmans développeront comme une science et appliqueront dans divers régions. Le jardin, comme l’irrigation des champs et l’approvisionnement des villes et villages, exige des ressources en eau permanente. Notre étude, qui cherchait à vérifier si l’acquisition et la distribution de celle-ci exigeaient une organisation différente et des techniques particulières, apporte une réponse négative. Ce sont aussi ces mêmes systèmes qui alimentent les cités en eau courante ; les techniques ont peu changé, tout comme leur utilisation. En revanche, nous nous sommes rendu compte que le jardin – dont la fonction a changé – passant de l’enclos sacré des temples de l’Antiquité à un espace d’agrément et de prestige, a suscité la créativité des hydrauliciens, médiévaux surtout, et modernes, au service de l’élite. Comme souligné dans cette recherche, certaines techniques ont été mises en œuvre dans diverses régions, parfois dans les plus répulsives, peut-être par défi. À des fins esthétiques et ludiques, les savants ont inventé des bassins élaborés, jeux d’eau et fontaines, ce que nous apprennent les sources textuelles ; malheureusement, les témoins archéologiques sont très pauvres à cet égard. En effet, l’exemple de la noria semble être mieux documenté que d’autres systèmes. Nous pouvons cependant montrer que le jardin de l’élite, l’évolution de son concept et de ses formes, a été un puissant stimulant pour le développement des techniques hydrauliques. / The research of water has always been a necessity, since Antiquity to the present days. In the Middle-East, the distribution of resources is quite unequal and the precipitations are almost insufficient everywhere. Mankind developed more and more various and elaborated systems for water channeling, accumulating, adduction, elevation and supply. Assyrians, Greeks, Nabateans and Romans transmitted their knowledge to the Medieval Middle-East, then developed by Muslim intellectuals as a science and applied in numerous regions. The garden, like fields, cities or villages supply, requires permanent water resources. I intended to verify if water origin and distribution necessitated a different organization and specific techniques, my study show they did not. There are different systems for supplying water for cities; techniques softly changed, as their use. However, I realized the garden, whose function changed and which firstly was a temple sacred enclosure during the Antiquity, became an ornamental and prestigious area, then aroused medieval and modern hydraulic engineers’ creativity at the service of the elite. We underlined, in this research, several techniques used in various regions, occasionally the most arid ones, perhaps as a challenge. For aesthetic and playful aims, according to the texts, the scientists invented elaborated ponds, water games and fountains; unfortunately, archaeological vestiges are very rare. Indeed, the example of the noria seems to be better documented than any other systems. Nonetheless, I show the elite gardens, its concept and layout evolution, was a stimulating element for hydraulic techniques development.
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Réforme catholique et sociétés urbaines en France : les congrégations mariales jésuites aux XVIIe et XVIIIe siècles / Catholic Reformation and urban societies in France : the Jesuit Marian congregations in the 17th and 18th centuriesYamamoto, Taeko 22 June 2017 (has links)
Apparues en 1563, sous la forme d’associations d’élèves de collèges jésuites, les congrégations mariales se développent rapidement dans le contexte de la Réforme catholique, en s’étendant à l’ensemble des fidèles, encadrés selon leur âge et milieu social. Encouragées par la papauté, les autorités civiles et religieuses, comme « un rempart contre les hérétiques », ces congrégations restent liées entre elles du fait de leur agrégation à la congrégation, initiale, du Collège romain (Prima Primaria). Ses membres suivent les mêmes Règles communes, et ils bénéficient de ses indulgences. En se soumettant à divers exercices, et en s’obligeant à une vie spirituelle exemplaire, ils créent l’émulation dans leur entourage familial et professionnel. En France, les congrégations mariales s’implantent prioritairement dans les lieux destinés à l’éducation et sur les frontières entre catholiques et protestants, en premier lieu, pour former les futures élites chrétiennes et gagner les élites urbaines. Fondée, vers 1630, dans la maison professe des jésuites de Paris, la Congrégation des Messieurs rassemble les dévots des classes dirigeantes de la capitale. Parmi ceux-ci, on relève plusieurs grandes figures qui s’inscrivent, conjointement, dans d’autres cercles dévots, comme la Compagnie du Saint-Sacrement. Souvent, au sortir de leurs études dans les collèges jésuites, s’étant élevé socialement, ces dévots poursuivent leur vie congréganiste, en s’appuyant sur leur parenté et leurs relations, pour s’efforcer d’agir dans la cité vers une perfection chrétienne. Cette sociabilité, poursuivie de génération en génération, est d’autant plus précieuse dans les milieux de l’artisanat. Le réseau ainsi créé, qui apporte un secours tant spirituel que matériel, constitue également une structure d’accueil dans leur mobilité.Y aurait-il un déclin général des congrégations mariales au siècle des Lumières ? Le nombre de leurs créations diminue, dans un premier temps. Puis, ces associations se trouvent affectées par les querelles qui se développent entre jésuites et jansénistes, autour de la bulle Unigenitus. À Paris, par exemple, on constate surtout un recul du nombre des magistrats des cours souveraines, compensé par une augmentation du nombre des ecclésiastiques antijansénistes et philojésuites. Pourtant, cet apparent déclin est loin d’être unanime, selon les milieux sociaux et les régions. On constate, durant la seconde moitié du XVIIe siècle et jusqu’au XVIIIe siècle, une augmentation des effectifs des Congrégations des Artisans, et même la multiplication de ces congrégations dans la province jésuite de Lyon. Cette extension vers des catégories sociales plus modestes passe également par l’accueil de femmes. On pourrait s’étonner, aussi, d’y constater la vitalité des demandes des messes pour les morts. Le cas de la Congrégation des Artisans de Montpellier est exemplaire. Cette sodalité conserve, en effet, une réelle attractivité dans la vie associative et religieuse montpelliéraine, même après l’expulsion de la Société de Jésus, et elle maintient le réseau tissé avec les autres congrégations mariales affiliées à la Primaria. Les congrégations mariales ont donc évolué : elles ne se limitent plus à des cercles de dévots mais, en s’étendant à des catégories sociales plus modestes, elles forment désormais une communauté de « bons chrétiens ». Elles nous offrent, alors, un nouvel éclairage sur le comportement religieux des sociétés urbaines au siècle des Lumières. / The Marian congregations appeared in 1563, as association of Jesuit College students, and developed rapidly in the context of the Catholic Reformation, extending to all faithful, supervised according to their age and social backgrounds. Encouraged by the papacy, civil and religious authorities, as a "rampart against the heretics", these congregations remained interconnected because of their aggregation to the initial congregation of the Roman College (Prima Primaria). Its members followed the same Common Rules, and they benefited from its indulgences. By submitting to various exercises, and by committing themselves to an exemplary spiritual life, they created emulation in their family connections and professional relationships.In France, Marian congregations were firstly established in places for education and on the borders between Catholics and Protestants, their main purpose being to train the future Christian elites and to gain the urban elites. Founded around 1630 in the Jesuit professed house of Paris, the Congregation of Gentlemen (Messieurs), gathered the “dévots” of the ruling classes of the capital. Among these are several great figures which are jointly inscribed in other devout circles, such as the Company of the Holy Sacrament. Often, as a result of their studies in Jesuit colleges, having risen socially, these dévots pursued their congregation activity, relying on their kinship and their relations, to strive to act in the city towards a Christian perfection. This sociability pursued from generation to generation was all the more valuable among the artisans. The network thus created, which bring both spiritual and material assistance, was also a welcome structure in their mobility.Would there be a general decline of the Marian congregations in the Age of Enlightenment? Indeed, the number of newly created foundations decreased, at first. Then, these associations were affected by the conflict which had developed between Jesuits and Jansenists, around the bull Unigenitus. In Paris, for example, the number of sovereign courts magistrates, specifically, declined. This decrease was compensated by an increase in number of anti-Jansenist and philo-Jesuit clergy. However, this apparent decline is far from unanimous, depending on social categories and regions. Research shows, in the second half of the seventeenth century and up until the eighteenth century, an increase of the numbers of the Congregations of Artisans, and even the multiplication of these congregations in the Jesuit province of Lyon. This extension to more modest social categories also involves the reception of women. It is remarkable, too, to note the vitality of the demands of the masses for the dead. The case of the Congregation of the Artisans in Montpellier is exemplary. This sodality retained a real attractiveness in Montpellier's religious and associative life, even after the expulsion of the Society of Jesus, and it maintained the network with the other Marian congregations affiliated to the Primaria.Marian congregations have evolved: they are no longer confined to circles of dévots, but by extending to more modest social categories, they now form a community of "good Christians". They then give us a new insight into the religious behavior of urban societies during the Age of the Enlightenment.
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Philippe IV et les Catalans (1621-1659) / Philip IV and the Catalans (1621-1659)Ledroit, Mathias 28 November 2011 (has links)
La Révolte des Catalans (1640-1652) est un événement majeur de l’histoire du XVIIe siècle espagnol qui trouve ses origines dans le déclin politique et économique de la monarchie catholique. Longtemps considérée comme une rébellion populaire similaire aux soulèvements qui secouent toute l’Europe à la même époque, elle a fait l’objet, depuis une vingtaine d’années, de nombreuses études qui ont permis de mettre en lumière sa complexité et sa forte dimension politique grâce, notamment, à l’étude de l’engagement de la Generalitat et du Consell de Cent de Barcelone dans une guerre contre Philippe IV (1621-1665) et son valido, le Comte-Duc d’Olivares. Cette thèse entend participer à ce renouveau historiographique en proposant une étude des principales polémiques survenues entre le gouvernement royal et les institutions catalanes dans le but de pouvoir dresser un panorama du contexte politique de la genèse, de l’éclatement et de la résolution d’un conflit qui, douze ans durant, oppose Philippe IV à ses sujets catalans. / The Revolt of the Catalans (1640-1652) is a major landmark of Spanish XVIIth century, rooted into the political and economical decline of the catholic monarchy. Long deemed to be a popular rebellion similar to the uprisings bursting all over Europe at the same time, several studies lead over the past twenty years revealed its complexity and strong political dimension, in particular through the study of how Generalitat and Consell de Cent started war against Philip IV (1621-1665) and his valido, Count-Duke of Olivares. This thesis aims at participating to such historiographical renewal by offering a study of the main controversies involving the royal government and Catalan institutions, in order to draw an overview of the political context during the genesis, the breaking and the solving of a conflict which opposed Philip IV to his Catalan subjects for twelve years.
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