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Des Belges à l'épreuve de l'exil: les réfugiés de la Première guerre mondiale (France, Grande-Bretagne, Pays-Bas), 1914-1918

Amara, Michaël 15 June 2007 (has links)
Entre août et octobre 1914, l’invasion allemande donna lieu à une des plus vastes mouvements de populations qu’ait connu la Belgique. En l’espace de quelques semaines, plus d’1,5 millions de Belges quittèrent le pays pour trouver asile en France, en Grande-Bretagne et aux Pays-Bas. Si beaucoup regagnèrent leurs foyers une fois le front stabilisé, plus de 500.000 d’entre eux firent le choix d’un exil prolongé. Cette thèse se propose d’étudier ce phénomène selon différentes approches. Le premier chapitre s’attache à dégager les raisons qui présidèrent à l’exode massif des populations civiles. Il s’agit ensuite d’étudier les mécanismes de solidarité mis en œuvre dans chacun des pays d’accueil. Les grands contours de l’action humanitaire engagée en faveur des réfugiés belges mettent en évidence des processus de mobilisations sociales dont l’évolution rapide permet d’appréhender de quelle manière ils furent perçus par les populations locales. En outre, par le biais de l’aide aux réfugiés, il est permis d’esquisser quelques grandes caractéristiques des politiques sociales lancées durant la Première Guerre mondiale. La mise au travail des réfugiés apparaît comme le seconde grand axe de ce travail. Dans un contexte marqué par de fortes pénuries de main-d’œuvre ouvrière, la présence des réfugiés éveilla des enjeux économiques et sociaux insoupçonnés. En effet, dès 1915, que ce soit en France ou en Angleterre, les réfugiés belges prirent une part active à l’activité économique des pays qui les accueillaient. Cette participation des Belges à l’effort de guerre allié est particulièrement intéressante en ce qu’elle fut l’occasion d’une rencontre inédite entre peuples qui se connaissaient peu. De même, elle vit émerger quelques entreprises dont le fonctionnement éclaire la manière avec laquelle gouvernement et patronat belges concevaient les rapports sociaux en ce début de XXème siècle. Afin d’encore mieux cerner quel fut l’apport des réfugiés à l’effort de guerre belge, l’accent est mis sur leur engagement dans la lutte armée. L’attitude réservée des Belges face à la mobilisation générale permet d’illustrer les limites de leur adhésion à la guerre et éclaire la détérioration sensible de leur image. Pour terminer, le dernier chapitre s’attache à déterminer quelle fut la nature des rapports que nouèrent réfugiés et populations locales. Il s’agit de voir de quelle manière les réfugiés s’intégrèrent aux communautés d’accueil et dans quelle mesure ils pâtirent des vagues xénophobes qui balayèrent les différents pays d’accueil dès 1917./On both the eastern and western fronts, the First World War led to the displacement of millions of civilians. The invasion of Belgium by German forces proved no exception: between August and October 1914, more than a million a half Belgians fled their country. They sought asylum in the Netherlands, France and Great Britain. In total, more than 600,000 Belgians settled abroad during the First World War. This thesis studies this unprecedented and unrepeated exile of hundred of thousands of Belgians between 1914 and 1918. / Doctorat en philosophie et lettres, Orientation histoire / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Between truth and traume : the work of art and memory in Adorno

Dolgoy, Rebecca C. 09 1900 (has links)
En analysant les processus dialectiques par lesquels l’art repense le passé, Between Truth and Trauma : The Work of Art and Memory work in Adorno traite du concept adornien de la mémoire. Je postule que l’œuvre d’art chez Adorno incarne un Zeitkern (noyau temporel). Je démontrerai que l’immanence réciproque de l’histoire dans l’œuvre d’art et l’immanence de l’œuvre d’art dans l’histoire permettent de repenser le passé. Le premier chapitre examine la manière par laquelle le passé est préservé et nié par l’œuvre d’art. Le deuxième chapitre montre comment, à l’aide du processus interprétatif, le passé est transcendé à travers l’œuvre d’art. Le dernier chapitre évoque la lecture adornienne d’écrits de Brecht et de Beckett dans le but d’illustrer la capacité de l’œuvre d’art à naviguer entre la vérité et le trauma. / Analyzing the dialectical processes through which art works through the past, Between Truth and Trauma: The Work of Art and Memory in Adorno examines Adorno’s concept of memory. I argue that, for Adorno, the work of art both has and is a Zeitkern (temporal nucleus). I demonstrate that the reciprocal immanence of history in the work and immanence of the work in history allows for the past to be worked through. The first chapter examines how the past is preserved and negated by the work of art. The second chapter examines how the past is transcended through the work of art via the interpretive process. The final chapter looks at Adorno’s reading of work by Beckett and Brecht in order to illustrate the ability of the work of art to navigate between truth and trauma.
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Le rôle des collections dans la légitimation de l'art marginal : le cas de la collection d'art pathologique Prinzhorn

Legault-Béliveau, Julie 08 1900 (has links)
Au 20e siècle en France et en Allemagne, l’art moderne prend son essor. Certains, comme Francastel, qualifient cet art de destruction d’un espace plastique classique. Cette destruction devient un vecteur de création chez plusieurs artistes qui, suite aux deux grandes guerres, remettent en question leur état « civilisé » et se tournent vers le « primitif » pour offrir une autre voie, loin de tout processus civilisateur. Cette admiration pour les peuples primitifs ainsi que pour les productions artistiques d’enfants, d’amateurs et de « fous » est visible chez plusieurs collectionneurs d’art. En constituant des collections d’art marginal, ces derniers défendaient une idéologie qui propose une autre forme de culture en remplacement d’une civilisation dépassée. Grâce à leurs collections, la libre expression se positionna contre le rationalisme occidental. On compte, parmi ces collectionneurs, le psychiatre Hans Prinzhorn, le marchand d’art Wilhelm Udhe et les artistes André Breton, Jean Dubuffet et Arnulf Rainer. Chacun d’eux a eu un impact sur la construction du récit de l’art moderne et de l’art contemporain. Leurs collections ont chacune sa spécificité et offrent des vocabulaires différents pour parler de productions artistiques marginales, c’est-à-dire se développant « hors culture ». C’est par l’analyse des terminologies employées par les collectionneurs, principalement la dénomination d’art pathologique, que nous tracerons un portrait de la construction historique de l’art marginal en lien avec l’art moderne / Modern art began its rise at the beginning of the twentieth century in both France and Germany. Somme art theorists like Francastel, propose an identifying characteristic of modern art is the deconstruction of the classic plastic space. During the two World Wars, many artists used this deconstructive process, thus reinvigorating art with ‘‘primitive’’ styles which challenged the ‘‘civilized’’ art of the day. This fascination with the ‘‘primitive’’, including art from children, amateurs, and the ‘‘mentally ill’’, is apparent in many art collections of the time. By collecting these forms of art, the collectors were supporting this new ideology in opposition to occidental rationalism. The psychiatrist Hans Prinzhorn, along with the art sellers Wilhelm Udhe and the artists Andre Breton, Jean Dubuffet and Arnulf Rainer, are a few of the notable collectors. They each influenced the progress of Modern Art; the impact of which is now evident in contemporary art. The individuality of their unique collections offers different interpretations of the marginalized ‘‘outsider art’’. By analyzing the terminologies employed by these collectors, particularly in regards to ‘‘pathological art’’, we may outline a portrait of the development of ‘‘outsider art’’ as it progressed along side modern art.
304

Un aspect du renouveau de la chanson polyphonique française entre 1908 et 1936 : l’émergence d’un nouveau modèle vocal / An aspect of the revival of the French polyphonic song between 1908 and 1936 : the rise of a new vocal model

Cafafa, Marielle 30 November 2013 (has links)
À travers une étude sur le renouveau de la chanson polyphonique française au début du XXe siècle, cette thèse tente de mettre en évidence l’émergence d’un nouveau modèle vocal, lui-même influencé par des styles d’écriture d’époques différentes (musique médiévale, Bach, Bizet, Wagner, etc.). Le corpus analysé comprend les cycles de chansons de Debussy (1908), Ravel, Poulenc (1936) mais aussi ceux de René de Castéra, Albert Doyen, Paul Ladmirault, Jean Langlais ou encore Jacques Pillois, composés sur des poèmes anciens (Charles d’Orléans, Clément Marot, Jean-Antoine de Baïf) ou modernes (Guillaume Apollinaire, Paul Éluard, Paul Fort), précisément à une époque où les chansons de la Renaissance et les chants traditionnels populaires arrangés pour chœur connaissent un immense succès. Ainsi, cette étude se propose-t-elle successivement de s’intéresser aux principales caractéristiques de ce modèle vocal, aux facteurs puis aux enjeux de l’émergence de ce modèle. Ce travail permettra de souligner les points communs entre les cycles intitulés chansons et d’autres pièces composées à la même époque par Darius Milhaud, Jacques Chailley, Angèle Ravizé et bien autres et de déterminer les spécificités de ce répertoire moderne par rapport aux polyphonies profanes de la Renaissance ou même par rapport à des œuvres orphéoniques. / Through a study on the revival of the French polyphonic song at the beginning of the XXth century, this thesis attempts to highlight the rise a new vocal model, influenced by several compositions from différent periods (medieval music, Bach, Bizet, Wagner, etc.). This study is about songs cycles of Debussy (1908), Ravel, Poulenc (1936) but also those of René de Castera, Albert Doyen, Paul Ladmirault, Jean Langlais or Jacques Pillois, composed on ancient (Charles d'Orléans, Clement Marot, Jean-Antoine de Baïf) or modern poems (Guillaume Apollinaire, Paul Eluard, Paul Fort), exactly in a time when the songs of the Renaissance and the traditional folk songs arranged for choir were hugely successful. This study successively focuses on the main features of this vocal model, on the factors and the issues of the rise of this model. This work emphasizes the similarities between the song cycles and pieces composed by Darius Milhaud, Jacques Chailley, Angèle Ravizé and many others, and determines the specifics of this modern repertoire compared to the Renaissance partsongs or even compared to orpheonic works.
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Desseins politiques. Représentations iconographiques de la France en Sarre (1945-1956) / Iconographic depictions of France in the Saar (1945-1956)

Schneider, Marie-Alexandra 10 October 2017 (has links)
Au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, la Sarre fait l’objet d’un traitement spécifique par les vainqueurs. Détachée de la Zone d’Occupation française, elle devient fin 1947 un territoire organisé de manière autonome et économiquement rattaché à la France. Dix ans plus tard, la Sarre réintègre l’Allemagne. Durant cette première décennie d’après-guerre, la perception de la France évolue. Au gré des années et des formations politiques, la France présente le visage du libérateur ou de l’envahisseur, du partenaire ou de l’adversaire, du protecteur ou de l’exploiteur, devenant le lieu d’un conflit de représentations qui se manifestera de façon patente lors de la campagne du référendum sarrois de 1955 portant sur l’avenir du territoire. C’est l’objet de la présente étude. Afin de préciser l’image de la France en Sarre entre 1945 et 1956, nous emprunterons deux voies : nous analyserons d’une part les représentations véhiculées par la France, aidée du pouvoir sarrois, pour favoriser la réalisation de ses desseins politiques et d’autre part les représentations dissidentes diffusées par les partisans du retour à l’Allemagne pour mettre fin au régime spécial en vigueur depuis la fin de la guerre. Considérant que les images visuelles contribuent largement à forger les images mentales, nous proposons une analyse des représentations iconographiques présentes dans les moyens de communication de masse d’alors, presse et affiches essentiellement, qui ont circulé en Sarre entre l’entrée des troupes françaises à Sarrebruck et la fin de la période de l’autonomie. / In the wake of World War II, the Saar was subjected to a specific treatment from the victors. Separated from the French zone of occupation, the territory is managed in autonomy and is economically tied with France from the end of 1947. Ten years later, the Saar returns to Germany. During this first post-war decade, perception of France changes. With the years passing by and depending on the local political forces, official or dissidents ones, France embodies both the face of the liberator and the invader, the partner and the enemy, the protector and the exploiter. France’s image turns into a conflict of representations, which will affect the campaign of the 1955 referendum. This is the main subject of this thesis. In order to determine the way France was depicted in the Saar between 1945 and 1956, we will establish two directions: we will analyse on one hand the depictions France carried out, with the help of the powers in place in the Saar, to subserve its political ambitions. On the other hand, we will study the dissident depictions published by those in favour of a return to Germany to end the special regime that had been in place since the end of the war. Taking into consideration that visual images nourish mental images, we will study iconographic depictions used in the communications means of the time, press and posters essentially, that circulated in the Saar between the arrival of the French troops in Sarrebruck and the end of this period of autonomy.
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Des exceptions qui confirment les règles? L'entrepreneuriat féminin à Montréal, 1920-1980

Gallez, Philomène 01 December 2017 (has links) (PDF)
La présente thèse a pour objet d’étude les entrepreneures montréalaises du XXe siècle, entendues au sens strict de propriétaires principales d’au moins une entreprise privée de production ou de distribution de biens ou de services. Il s’agit, plus précisément, de définir et d’analyser les caractéristiques personnelles de ces femmes et celles de leurs entreprises, d’examiner les enjeux qu’elles affrontent collectivement, d’explorer les récits tenus à leur sujet par elles-mêmes ou par autrui et de situer les transformations de ces différents éléments dans le contexte urbain de Montréal de la période 1920-1980. Il est question, plus fondamentalement, de porter un regard critique sur la perception de ce phénomène et sur ce que nous considérons être la construction discursive de son caractère exceptionnel.L’analyse quantitative des recensements du Canada et des annuaires de commerce Lovell met en lumière l’existence, largement minoritaire par rapport au groupe des hommes, de femmes à la direction d’entreprise entre 1920 et 1980, leur concentration dans les commerces de détail et les services et la croissance exponentielle de ce groupe à partir des années 1960. Cette tendance apparaît comme la conséquence de l’entrée massive des femmes, et notamment des femmes mariées, sur le marché du travail salarié, mais aussi de la tertiarisation de l’économie à partir de la Seconde Guerre mondiale. Une petite minorité de ces femmes qui occupent des postes de gestion sont propriétaires de leur entreprise. Elles exercent leur profession principalement dans les petits commerces de détail d’alimentation, de mode ou encore de salons de beauté, sont mariées, tiennent leur boutique au cœur des quartiers montréalais à majorité francophone, et ce, pendant moins de 8 ans. La croissance et la décroissance de ce groupe avec l’année 1940 comme date charnière s’expliquent principalement par une activité entrepreneuriale féminine temporaire pendant les années de crise économique.Une certaine élite de cette collectivité d’entrepreneures montréalaises a, conjointement avec d’autres femmes salariées, formé les rangs de l’Association des femmes d’affaires de Montréal (de la Fédération nationale Saint-Jean-Baptiste), du Business and Professional Women’s Club ou du Committee of Trades, Business and Professions for Women (du Montreal Local Council of Women). Ces groupements sont principalement des lieux de réseautage et de socialisation pour leurs membres. Ils se sont, cependant, aussi engagés pour améliorer la situation des femmes en affaires. Les francophones, surtout actives pendant la première moitié du siècle, ont défendu un enseignement commercial pour les femmes et soutenu les modistes face aux pressions des commerces de gros, des manufactures et des employées du secteur. Les anglophones, de leur côté, se sont principalement concentrées sur la défense du travail salarié des femmes et se sont plutôt positionnées, à partir des années cinquante, en faveur de l’accès des femmes aux postes à responsabilité tant dans le secteur privé que public et tant comme propriétaires que comme gestionnaires salariées. Après la Seconde Guerre mondiale, quelques femmes francophones intègrent aussi le bastion masculin de la Chambre de commerce du district de Montréal (CCDM). Entre 1957 et 1971, cette institution met en place un comité qui rassemble les forces vives de l’entrepreneuriat, de la direction d’entreprise ou du salariat féminin. La question de la dépendance de ce regroupement aux autorités (masculines) de la CCDM génère rapidement des tensions et reste tangible tout au long des quinze années d’existence du Conseil des femmes membres (CFM) de la CCDM. En effet, l’analyse des activités du CFM de la CCDM proposées exclusivement à ses membres (féminins) ou menées de concert avec les autres membres (masculins) de la CCDM et des discours prononcés au sujet de l’intégration des femmes au sein de cette institution démontre la persistance, dans cet univers, d’une stricte conception genrée des rôles dans le monde des affaires francophone. Enfin, seul un nombre restreint d’entrepreneures qui ne connaissent que des « succès » commerciaux et correspondent à la définition de la « féminité » — soit des entrepreneures « exceptionnelles » — a une visibilité dans les revues populaires, les documents des fédérations d’associations de femmes et de la CCDM. Ces femmes n’agissent que dans les domaines « féminins » du vêtement, de la beauté ou du petit commerce spécialisé. Elles sont rapidement reconnues sur le marché montréalais, provincial, national, voire international. Si elles n’en sont pas originaires, elles se forment en France ou aux États-Unis et y séjournent régulièrement pour se procurer leurs matériaux. Elles offrent des produits et des services de qualité, adaptent leurs prix aux origines de leur clientèle (toujours féminine) et dirigent un personnel (souvent des femmes). Elles ne connaissent que rarement l’échec. Elles conjuguent, de plus, leurs obligations maternelles et professionnelles à la perfection, soignent leurs commerces « comme des maîtresses de maison » et exercent leurs activités à domicile. Au contraire, lorsqu’elles osent intégrer des bastions « masculins », elles connaissent la discrimination et de très grandes difficultés. La Chambre de commerce de Montréal, quant à elle, initialement silencieuse sur l’entrepreneuriat féminin, ajoute, au tournant des années soixante, dans un contexte favorable à l’entrepreneuriat francophone et aux empires familiaux, une caractéristique supplémentaire à cette entrepreneure idéale, celle d’être l’héritière d’une entreprise florissante d’un père ou d’un mari. Ce modèle, s’il s’adapte au contexte spécifique des francophones de Montréal et se transforme lors des moments de rupture de 1945 et 1960, reste, fondamentalement identique tout au long du XXe siècle et conditionne notre perception de l’entrepreneuriat féminin.Ultimement, l’analyse et la confrontation de ces données quantitatives et discursives forcent à poser, plus largement, un regard critique sur la question de la constante « exceptionnalisation » de l’entrepreneuriat féminin. Il ressort de cette analyse que les femmes qui s’adonnent à ce type d’activités professionnelles sont, elles-mêmes, profondément influencées par ces différents schémas de pensée pour se définir et agir, mais, surtout, que les discours qui véhiculent des informations relatives aux entrepreneures montréalaises en sont aussi fondamentalement inspirés. Or, cette caractéristique apparaît surtout comme une construction discursive, intrinsèquement liée aux idéologies capitaliste, patriarcale et, pour les francophones de Montréal, nationaliste. Il semble donc nécessaire de la relativiser et de la démystifier.Cette thèse s’inscrit dans l’historiographie nord-américaine et européenne qui, en croisant les réflexions issues de l’étude de l’histoire économique et des affaires, des femmes et des théories du genre, a, depuis les années 1980, dévoilé les activités financières et commerciales de femmes dans d’autres contextes urbains jusqu’au milieu du XXe siècle et mis en exergue le biais genré de l’histoire des affaires. Ces recherches soulignent les spécificités des rapports qu’entretiennent les femmes avec la propriété privée et la gestion d’entreprise et, plus largement, leurs contributions au développement économique urbain. Le présent texte y ajoute des données montréalaises de la période 1920-1980 ainsi qu’une réflexion critique sur les discours émis à ce sujet par les femmes d’affaires elles-mêmes, par le monde commercial ou par autrui. / This doctoral thesis examines business women from Montreal in the 20th century, that is, the primary owners of at least one private business manufacturing or distributing goods and/or services. We will define and analyze these women’s individual characteristics and those of their businesses, consider the issues they face collectively, explore the the stories told about them, by themselves or others, and situate the transformations of these different elements in the urban context of Montreal in the years 1920-1980. In short, we will, take a critical look at the perception of this phenomenon as well as the discursive construction of its exceptional character.Quantitative analysis of Canadian censuses and of Lovell business directories show a minority presence of women, compared to men, in the management of businesses between 1920 and 1980, and a high concentration of women in retail businesses and services, as well as exponential growth of this group, starting in the 1960s. This tendency appears as a consequence of the massive arrival of women, especially married women, on the wage labor market, but also of the tertiarization of the economy, beginning during the Second World War. A small minority of these women in management positions were owners of their business. They worked principally in small retail businesses, in the food, fashion, or beauty salon industries, were married and owned their businesses in French-speaking neighborhoods of Montreal, for less than 8 years. With the year 1940 as a pivotal date, the growth and decline of this group can be explained mainly by a temporary feminine business activity during the years of economic plight.An elite of this group of Montreal's businesswomen, together with other salaried women, formed the ranks of the Association des Femmes d'affaires de Montréal de la Fédération nationale Saint-Jean-Baptiste, of the Business and Professional Women’s Club or of the Committee of Trades, Business and Professions for Women of the Montreal Local Council of Women. These groups were essentially places of networking and socialization for their members. They were, however, also committed to improving the situation of women in business. The French-speakers, especially active during the first half of the century, fought for a business education for women and supported the milliners when they faced pressure from wholesalers, manufacturers, and employees in the sector. The English-speakers, for their part, focused mainly on defending wage labor for women and from the 50s onwards, positioned themselves in favor of access for women to management positions, both in the private and public sectors. After the Second World War, a few French-speaking women became members of the Chambre de commerce du district de Montréal (CCDM), a male stronghold. Between 1957 and 1971, this organization implemented a committee that brought together the driving forces of entrepreneurship, of company management as well as women wage-earners. The question of the dependence of this group to the male authorities of the CCDM quickly generated tensions and remained tangible throughout the fifteen years of existence of this CFM of the CCDM. Indeed, the analysis of the activities of the CFM of the CCDM offered exclusively to its members (female) or carried out together with the other (male) members of the CCDM and speeches made about the integration of women in this institution demonstrated the persistence, in this setting, of a strict gendered conception of roles in the Francophone business world.Finally, only a limited number of business women who were always «successful» and who suited the definition of «feminity» - in other words, «outstanding» businesswomen – had a visibility in popular magazines, papers of federations of women associations and of the CCDM. These women were only active in the «feminine» fields of fashion, beauty or of small specialized business. They were easily recognizable on the Montreal, provincial, national and even international markets. If they were not from this city, they usually received their training in France or in the United States and they stayed there often to get materials. They offered good quality products and services, adapted their prices to the origins of their (always female) clientele and managed a staff (often women). They only rarely failed. They also combined their maternal and professional obligations perfectly, looked after their businesses “like housewives” and worked from home. When they dared to penetrate masculine “strongholds,” they experienced discrimination. The Montreal Chamber of Commerce, initially silent on women's entrepreneurship, added, at the turn of the 1960s, in a context favorable to Francophone entrepreneurship and family business empires, a characteristic additional to this ideal entrepreneur, that is, to be the heir of a flourishing business established by a father or a husband. Although this model was adapted to the specific context of Montreal French-speakers and evolved during the decades immediately following the Second World War, remained fundamentally similar throughout the 20th century and determined our perception of women's entrepreneurship.Ultimately, the analysis and the confrontation of these quantitative and discursive data force us to pose, more broadly, a critical look at the question of the supposed exceptional nature of women’s entrepreneurship. It emerges from this analysis that women who engaged in this type of professional activities were, themselves, deeply influenced by these different patterns of thought in order to define themselves and influence their actions, but above all, that the discourses that concerned Montreal's businesswomen were also deeply influenced by these patterns. This characteristic appeared above all as a discursive construct intrinsically linked to capitalist, patriarchal, and, for the Francophones of Montreal, nationalist ideologies. It therefore seemed necessary to put it into perspective and to demystify the discursive construct.This thesis is part of the North American and European historiographies that, by gathering reflections emerging from the study of economic and women's business history and gender theory, have, since the 1980's, revealed financial and commercial activities of women in other urban contexts until the middle of the 20th century as well as highlighted the gender bias in business history. These studies point out the specificities of the relationships that women have with private property and business management and, more broadly, their contributions to economic urban development. The thesis adds data from Montreal from the period 1920-1980, as well as a critical reflection about the discourses of the businesswomen themselves, by the commercial world or by others. / Doctorat en Histoire, histoire de l'art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Poétique de l'élégie moderne, de C.-H. de Millevoye à J. Reda / The Poetics of modern elegy, from Ch.-H. Millevoye to J. Réda

Galand, David 12 June 2015 (has links)
L’élégie connaît une vogue manifeste à l’aube de notre modernité, au sein de ce qu’il est convenu d’appeler le préromantisme et le romantisme. Mais cet engouement ne va pas sans susciter de profondes interrogations sur la dimension générique de l’élégie. En effet, depuis son acclimatation en français, l’élégie ne peut plus être définie par le seul critère formel, devenu douteux. En outre, dès l’âge classique, deux dangers minent le genre : sa variété thématique qui gêne sa définition et une évolution sclérosante qui le fige en clichés. Émerge donc le souci de rédimer un certain babélisme de l’élégie et d’en refonder le pouvoir expressif par le recours à la notion plus souple d’ « élégiaque ». La modernité de l’élégie s’adosse à cet héritage problématique et réclame une perspective d’étude résolument historique : la vitalité de l’élégie au seuil du XIXe siècle s’autorise d’une nouvelle saisie du genre, qui promeut l’élégiaque au rang de critère premier, ramenant peu à peu l’étiquette d’élégie à la portion congrue. L’œuvre de Millevoye permet de dater ce point de bascule, qui ouvre la voie à l’élégie romantique, attachée à la notion naissante de « lyrisme » et magnifiée par Lamartine sous les auspices de la méditation. Mais en refondant l’élégie sur l’expressivité élégiaque, la modernité romantique l’a soumise aux aléas des sollicitations du sujet par l’histoire, qui le déstabilisent. D’où un déplacement de l’écriture élégiaque durant la seconde moitié du XIXe siècle, dans le repliement intimiste, le dédoublement parodique et humoristique, ou encore la polyphonie, manifestations diverses d’une remise en cause de la source subjective de la plainte élégiaque. Quand revient à la surface du champ littéraire l’élégie revendiquée comme telle, à l’occasion du traumatisme de la Seconde Guerre mondiale, c’est pour cristalliser en un genre labile les doutes, les deuils et les sourires d’un lyrisme incertain de son propre chant comme de l’existence du sujet qui le hante plus qu’il ne le chante. / The elegy was fashionable at the dawn of modernity, during the periods which are known as Pre-Romanticism and Romanticism. But this infatuation with elegy was not without raising deep questioning on its generic dimension. Indeed since the French had appropriated the genre, the elegy can no longer be just defined by a formal criterion which has become disputable. Furthermore, as early as the classical period, two dangers have been subverting the genre: its wide range of themes which is an obstacle to our grasping its quintessence and an evolution at a standstill condemning it to stereotyped perceptions. And from this came the worry to amend the confusion existing around the elegy as well as the urge to revivify its expressive power around the more flexible notion of "elegiac". The modernity of the elegy relies on this problematic heritage and requires a study in historical perspective: the vitality of the elegy at the beginning of the XIXth century allowed itself to provide a new interpretation of its genre that promoted the elegiac as a decisive criterion. Millevoye’s works enables us to date this turning point which paved the way to the romantic elegy linked to the rising notion of "lyricism" and glorified by Lamartine under the auspices of meditation. But while revivifying the elegy on elegiac expressiveness, romantic modernity compelled with the subject having to respond to historical vagaries that were eventually unsettling. Hence a shifting away from elegiac writing during the second half of the XIXth century into intimist withdrawal, parodic splitting or polyphony, all of them being various utterances of a questioning of the elegiac complaint’s subjective source. When the elegy as such resurfaced the literary scene owing to the trauma of the Second World War, it featured a shifting genre to crystallize the doubts, mournings and smiles of a lyricism as uncertain of its own song as the very existence of a subject that haunted its lines more than he inhabited them.
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La police dans la Concession Française de Shanghaï (1910-1937) / The police of the French Concession in Shanghai (1910-1937)

Zhu, Xiaoming 29 June 2012 (has links)
L'existence de forces de police dans la Concession française n'a pas été prévue dans les articles de base qui réglementaient les colonies étrangères en Chine. La police donc s’est constituée à un moment où les autorités chinoises locales étaient paralysées pendant la rébellion des Taiping et de la Société du Petit Couteau dans la ville. Elle a vu le jour comme un fait accompli. La police française est passée par un processus de militarisation et de la professionnalisation sous la direction de Mallet, Fiori et Fabre. À la fin de ce processus, la police de la Concession française était une force de police moderne sophistiquée. La police était composée d'officiers de plusieurs nationalités, les quatre plus importantes étant les Français, les Russe, les Chinois et les Vietnamiens. Grâce à une étude comparative des conditions de recrutement, de formation, de rémunération, de protection sociale et le taux de renouvellement, j’ai pu établir que la police était une institution hiérarchique basée sur un traitement différencié en fonction de la race et la nationalité. La police a dû ajuster sa stratégie de contrôle spatial aux trois agrandissements successifs du territoire de la Concession française. En contrôlant l'espace urbain, la police a non seulement aidé à développer une société civilisée et ordonnée, la « Shanghai Frenchtown », mais elle a également contribué à créer le caractère particulier de la Concession française de Shanghai.A partir des années 1920 et jusqu’aux années 1930, l'expansionnisme du nationalisme, le communisme et la menace japonaise se sont réunies à Shanghai et ont mené à la création et au développement du Service politique de la police française. / The existence of police forces in the French Concession was not planned under the basic articles that regulated the foreign settlements in China. The police came into existence at a time when Chinese local authorities were paralyzed during the Taiping and Small Sword rebellions in the city. The police came into being as a fait accompli. The French police underwent a process of militarization and professionalization under the leadership of Mallet, Fiori and Fabre to cope with the new challenges in Shanghai. At the end of this process, the police of the French Concession was fine and complex modern police force. The police were composed of officers from several nationalities, the four most important being French, Russian, Chinese and Vietnamese. Through a comparative study of recruiting conditions, training courses, salaries, welfare and job turnover, I establish that the police was a hierarchal institution based on a differentiated treatment according to race and nationality. The police forces adjusted their strategy of spatial control to the three successive expansions of the territory of the French Concession. By controlling the urban space, the police not only helped develop a civilized and ordered Shanghai Frenchtown, but it also created the special cultural character of the French Concession in Shanghai. From the 1920s to the 1930s, nationalism, communism and Japanese expansionism met in Shanghai and led to the creation and development of the Political Service of the French police force.
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De l'idée de crimes contre l'humanité en droit international

Danlos, Julien 26 October 2010 (has links) (PDF)
Cette thèse a pour objet d'explorer les différents problèmes philosophiques posés par le concept juridique de crimes contre l'humanité. Son propos se situe au croisement du droit international, de la philosophie du droit, de l'histoire, de la philosophie de l'histoire et de la philosophie morale et politique. Le premier chapitre examine la notion d'humanité telle qu'elle fait sens en droit international humanitaire. De fait, le concept de crimes contre l'humanité trouve son origine dans ce champ juridique. Le second chapitre s'attache au processus réflexif qui aboutit à la création proprement dite du concept et qui explique l'évolution de sa définition. Les grands textes du droit international relatifs au concept sont disséqués. Le troisième chapitre vise à élucider les apories qui sous-tendent le concept envisagé comme objet philosophique. À partir de ce moment, il est en effet question de l'« idée » de crimes contre l'humanité. Il s'agit de déterminer dans quel cadre théorique une telle idée peut être pleinement conséquente. Dans la continuité de ces conclusions intermédiaires, le quatrième chapitre cerne l'essence des crimes contre l'humanité à travers une définition originale de leur inhumanité spécifique.
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LA CRITIQUE DE LA SUBJECTIVITE<br />DANS L'ŒUVRE DE ROGER MUNIER

Hoet, Sébastien 16 December 2006 (has links) (PDF)
Ce travail, première monographie consacrée à Roger Munier et à l'ensemble de son œuvre, se propose de penser conjointement poésie et philosophie autour de la question des processus de désubjec

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