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Quelles cultures politiques pour les politiques culturelles ? : L’appropriation de la notion de culture par les élus municipaux : l'exemple du département du Rhône / What political culture for cultural policies ? : The appropriation of the notion of culture by elected city officials : the case of the department of the RhôneDamestoy, Boris 19 May 2014 (has links)
Depuis plus de trente ans, l’intervention culturelle des villes n’a cessé de se développer et de se diffuser au travers du territoire national. Multiplication des structures, des projets, création régulière de délégations politiques adéquates ; la culture est un secteur qui a largement bénéficié du dynamisme impulsé par la décentralisation. Parallèlement, les modèles politiques locaux ont évolué avec la montée en puissance de « projets de territoires », englobant les différents secteurs, dont la culture, dans une politique globale. Si elle n’a pas eu de peine à trouver une place dans ces politiques, une idée aussi large et polymorphe que celle de « culture » a nécessairement vu ses contours évoluer. Dès lors plusieurs questions se posent. Quelle place les collectivités font-elles à l’héritage de la politique culturelle française « inventée » en 1959 ? Entre adhésion et opposition au modèle national, comment les politiques culturelles locales se construisent-elles ? Enfin, qu’est-ce qui « fait culture » pour des élus locaux le plus souvent éloignés des réseaux politiques ou des fédérations d’élus à la culture et qui ne peuvent compter que sur leur expérience et leur territoire pour s’approprier leur délégation ?C’est cette appropriation de la notion de culture que ce travail se propose d’explorer, au moyen d’outils issus du corpus de la sociologie des organisations. Le récit des élus à la culture sera mis en perspective avec celui des autres acteurs culturels, mais aussi du corpus de la sociologie de la culture en France, et plus largement de la notion de culture en sciences humaines. Cette confrontation aura pour objectif d’observer les processus « d’entrée en culture » par les élus locaux, la construction des convictions, des orientations politiques des objectifs et des résultats attendus, parfois éloignés des représentations les plus attendues mais nécessitant toute l’attention des acteurs culturels. Au fil des situations et à travers ces démarches, différentes facettes de la notion de culture apparaîtront, et permettront d’observer, à défaut d’une définition unique ce qui fonde la notion de culture dans les politiques locales françaises. / For more than thirty years, cultural involvement by cities has developed constantly and has spread across the nation. Facilities and projects have multiplied and appropriate political delegations have been created regularly: culture is a sector that has widely benefitted from the dynamism driven by decentralization.At the same time, local political models have developed with the rise in power of “territory projects”, encompassing difference sectors including culture within an overall political framework. Although it can scarcely be found within these policies, an idea as large and polymorphic as “culture” has naturally changed form.From that moment, many questions arise. What space do collectivities make for the heritage of the French cultural policy “invented” in 1959? Between adhering to and opposing the national model, how are local cultural policies constructed? Finally, what does culture “do” for local elected official, who are usually far removed from political networks and cultural federations of elected officials and who can only rely on their experience and their territory to appropriate their delegation? This appropriation of the notion of culture is what this work will explore, using tools of the sociological corpus of the organizations.The narrative of elected officials of culture will be put into perspective along with the narrative of other cultural stakeholders, but also in the sociological corpus of culture in France, and more widely, in the notion of culture to be found in human science.This confrontation will aim at observing the process of “entering into culture” by local elected officials, the construction of convictions, political alignment of objectives and expected results, which are sometimes far from the most expected representations but which require the full attention of cultural stakeholders. Through situations and through these procedures, different facets of the notion of culture will appear and will help us, for lack of a single definition, observe what the notion of culture initiates in French local politics.
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La contribution des biens communs à la performation des méta-organisations : le cas des corridors logistico-portuaires / The contribution of the commons to the performation of meta-organizations : the case of gateway corridors.Kauffmann, Antoine 22 November 2018 (has links)
Les structures en réseau, hybrides entre marché et hiérarchie, se développent de plus en plus, notamment sous l'effet de la mondialisation et des manoeuvres de décentralisation. Parmi les différentes formes de réseaux, la méta-organisation territorialisée est une forme à la fois peu abordée et hautement spécifique. Une méta-organisation est une organisation constituée d'organisations mais sans pouvoir hiérarchique. Ce travail de thèse enrichit la théorie des méta-organisations en recourant à la théorie des biens communs et à la théorie de l'acteur-réseau dans le cas des corridors logistico-portuaires, qui sont des groupements de partenariat entre des ports maritimes et fluviaux d'un même axe géographique. Ainsi, cette thèse montre que la méta-organisation du corridor logistico-portuaire est performée grâce à un ensemble de biens communs et que les différences de perception de l'action de ces biens communs freine le processus de performation du fait organisationnel. / As hybrids between markets and hierachy, network structures have spread a lot due to globalization and de centralization. Among the varions types of networks, territory-anchored meta-organizations appear both as les studied and specific kinds of networks. A meta-organization is defined as an organization which is composed by organizations without having a real hierarchical power on its members, such as employment or property. This thesis enriches mate-organization theory by mobilizing both the theory of commons and actor-network theory in the case of gateway corridors. Gateway corridors are groupings created between seaports and inland ports from a sanie geographical axis. Within that scope, this thesis shows that the mets-organizations of gateway corridors are performed through the mobilization of différent kinds of common goods ant that differences in the perception of their action brakes the process of organizational performation.
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Le rôle des communautés virtuelles d'intérêt dans la communication et la co-création de valeur pour les innovations : le cas des énergies renouvelables / The role of virtual communities of interest in business communication and value co-creation for innovation : the case study of renewable energies.Gharbi, Rim 23 November 2016 (has links)
Ce travail aborde la question du rôle des communautés virtuelles d'intérêt dans la communication et la co-création de valeur pour les énergies renouvelables en tant qu'innovation. Malgré la multiplicité et diversité des études portant sur les communautés virtuelles, la connaissance, à la fois théorique et pratique, de la manière avec laquelle les membres de ces communautés virtuelles communiquent et co-créent de la valeur pour les innovations demeure limitée. Deux champs théoriques complémentaires ont été mobilisés, la théorie de l'acteur-réseau et la théorie du Lead user, afin de mieux comprendre comment s'effectue cette communication et co-création de valeur pour les énergies renouvelables au sein des « réseaux des communautés virtuelles » et d’élaborer un cadre d'analyse et conceptuel appropriés. Pour ce faire, trois études ont été menées. Une première étude documentaire a été réalisée pour identifier et recenser les diverses parties prenantes dans la communication et la gestion de valeurs co-créées au sein des réseaux de communautés virtuelles d'intérêt pour les énergies renouvelables. Une seconde étude à été menée sur la base de trois « réseaux des communautés virtuelles d'intérêt pour les énergies renouvelables » dans le but de montrer comment les membres-actants de ces réseaux communiquent et co-créent de la valeur pour cette innovation. Une dernière étude a été réalisée sur la base de 28 entretiens semi-directifs afin de montrer comment les diverses parties prenantes communiquent et gèrent les divers types de valeurs co-créés au sein de ces réseaux. Les résultats obtenus ont permis de conceptualiser deux processus. Un premier processus a été mis en oeuvre afin de montrer comment les membres-actants des communautés virtuelles communiquent et co-créent de la valeur au sein de ces réseaux : le « processus en ligne de communication et de co-création de valeur pour les innovations centré sur l’utilisateur ». Un second processus a été conceptualisé dans le but de mettre en oeuvre la stratégie de communication et de gestion de valeurs cocréées via ces réseaux: le « processus stratégique de communication et de gestion de valeurs co-créées pour les innovations au sein des réseaux des communautés virtuelles ». Par ailleurs,l'implication mutuelle et l'intégration des divers acteurs/actants au sein des réseaux de communautés virtuelles (à savoir les utilisateurs, le réseau en tant qu'actant, les contributions, les valeurs co-créées, ainsi que les community managers) permettent de communiquer, de diffuser, de co-créer collectivement et de redéfinir l'innovation en tant que résultat d'un système d'interactions sociotechniques, favorisant la stabilisation de cette innovation et sa mise en boîte noire. / This work addresses the issue of the role of virtual communities of interest in the communication and the co-creation of value for renewables as an innovation. Despite the multiplicity and diversity of studies based on virtual communities, both theoretical and practical knowledge of how members of these virtual communities communicate and co-create value for innovation remains limited. In order to better understand the way of communicating, value co-creating and building an approriate analytical and conceptual framework, two complementary theoretical fields were mobilized : the actor-network theory and the lead user theory. Three studies were conducted. A primary study was conducted to identify the various stakeholders in the communication and the management of co-created value within virtual communities’networks of interest in renewables. A second study was conducted on the basis of three « networks of virtual communities of interest in renewable energies » in order to highlight how members of these networks communicate and co-create values for this innovation. A final study based on 28 interviews was conducted to understand how the various stakeholders communicate and manage diverse types of co-created values within virtual communities’networks related to renewables. Results enable to conceptualize two diverse processes. A first process was implemented to show how members of virtual communities communicate and co-create value within virtual communities’networks of interest in renewable energies: the « online user centred co-creation of value and communication of innovation process ». A second process was established in order to implement the strategy of communication and management of co-created value through virtual communities’networks of interest in innovation: the « strategic process of communication and co-creation of value to innovation management within virtual communities’networks ». Moreover, mutual involvement and integration of various actors within virtual communities’networks (such as : users, networks, contributions, co-created values and community managers) enable to communicate, to diffuse, to co-create collectively,to redefine the innovation as a result of a socio-technical system and to foster the «stabilization» of this innovation.
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La normalisation des formations supérieures de gestion en action : une analyse pragmatique des pratiques rhétoriques de la Commission d’Evaluation des Formations et Diplômes de Gestion (CEFDG) / Normalizing French Higher Education Management Programs : a Pragmatic Analysis of Rhetorical PractisesTalut, Guillaume 08 March 2018 (has links)
La mise en œuvre du processus de Bologne en 1999 fait entrer la France de plain-pied dans le mouvement global de régulation de l’enseignement supérieur par l’évaluation. Pour évaluer les formations supérieures non universitaires de gestion qui jouissaient jusqu’alors d’une relative autonomie, la puissance publique crée une Commission spécifique, la Commission d’Evaluation des Formations et Diplômes de Gestion (CEFDG) notamment chargée de formuler des avis au Ministre de l’Enseignement Supérieur (MSR) relatifs à l’octroi du grade de Master fraîchement créé. Installée par décret en avril 2001, la CEFDG réussit malgré des contraintes initiales importantes à normaliser les formations non-universitaires de gestion et à s’établir comme un organisme national majeur de régulation. Après avoir détaillé la démarche de recherche, le propos s’attache dans un premier temps à mettre à jour les spécificités de la Commission vis-à-vis d’autres organismes d’évaluation et à identifier les conditions qui lui permettent de réaliser légitimement, efficacement et pérennement l’évaluation des formations. Dans un deuxième temps, la recherche déploie une analyse pragmatique des pratiques rhétoriques qui favorisent le développement des dispositifs procéduraux et instrumentaux d’évaluation ainsi que la génération d’une valorisation des formations acceptable par l’ensemble des acteurs. En vue de formuler des recommandations, le troisième volet prend en compte une des caractéristiques majeures du dispositif régulatoire de la Commission que la recherche met en lumière : la possibilité d’existence simultanée de deux régimes de normalisation des formations supérieures non-universitaires de gestion, l’un sécuritaire, l’autre disciplinaire. / This research looks into the regulation of the French Higher Education in Managementsystem by focusing on a major body: the “Committee for evaluation of managementprograms” known as the “Commission d'Evaluation des Formations et Diplômes deGestion” (CEFDG). The CEFDG advises the Minister for higher education on theawarding of quality recognition to non-public higher education institutions. Drawingupon the Actor-Network Theory, ethnomethodology and Foucaldism, the researchintends to identify the specificities of the CEFDG by comparing it with other significantbodies: the AACSB (U.S.), the QAA (U.K.), the EQUIS system (transnational) and the“Commission des Titres d’Ingénieur” (French regulator in charge of engineers’programmes). Based on in-situ participant observation, archives and statistical data,an analysis of the rhetorical practices within CEFDG was carried out to identify keyfactors enabling conditions of success. Results show that two "normalization regimes"coexist and contribute to a better understanding of the French higher educationregulation and its operating conditions.
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Les effets du plan local d'urbanisme intercommunal sur la pratique de la planification urbaine. Étude de l'élaboration du PLUi de l'Eurométropole de Strasbourg / The effects of the intermunicipal land use plan ("PLUi") on the practice of urban planning. Study of Strasbourg Eurométropole’s PLUi drafting processFruchart, Alexandre 08 December 2017 (has links)
En 2014, la loi ALUR a prévu qu'à partir de mars 2017 l'ensemble des EPCI à fiscalité propre acquerrait la compétence en matière d'élaboration du plan local d'urbanisme. L’élaboration d’un plan local d’urbanisme intercommunal (PLUi) signifie que les acteurs locaux sont supposés s’entendre sur les enjeux du territoire, sur la stratégie à mettre en œuvre et l’encadrement du droit du sol. Ce dernier point est particulièrement sensible, car la plupart des élus restent aujourd’hui attachés à leurs prérogatives en matière d’urbanisme. Dans ce contexte, quels sont les effets structurants du PLUi sur la pratique de la planification ? Pour les appréhender, nous avons mené une analyse institutionnelle de la procédure d'élaboration du PLUi de l'Eurométropole de Strasbourg ; en mobilisant d'une part l'approche communicationnelle de la planification qui permet d’analyser les interactions entre acteurs ; et l'instrumentation d'autre part qui permet de saisir les effets propres des instruments sur l'action publique. La rencontre de ces deux littératures nous a permis de mettre en lumière plusieurs effets du PLUi. Il a amené les acteurs locaux, malgré leurs points de vue antagonistes, à s’accorder sur les enjeux du territoire, la stratégie d’aménagement et même les dispositions réglementaires qui la concrétisent. De ce processus est né un régime d’agglomération qui permet de réguler les conflits par des normes sociales et urbaines partagées. Mais il faut relativiser ces effets : le plan de zonage reste très similaire à celui contenu dans les documents communaux antérieurs, et la convergence des représentations n’a pas pour autant conduit les élus locaux à s’affranchir des frontières communales. / In 2014, law ALUR gave to intermunicipal groups (“EPCI”) the right to draft planning documents on behalf of the municipalities from 2017. Drafting an intermunicipal land use plan (“PLUi”) means actors are supposed to agree on a common perception of the territory’ stakes, a strategy to deal with them, as well as a common land use regulation: the PLUi is binding. This last trait is a touchy one, because mayors don’t want to lose control over the regulation of their land. In such a context, we looked for the structuring effects of the PLUi on the planning processs. For that purpose, we built an institutional analysis of Strasbourg Eurométropole’s PLUi. It involved two complementary theoretical approaches: on one hand, the communicative approach of planning in order to to analyze the interactions between actors. On the other hand, the “instrumentation” approach gave us key concepts to read the effects of the PLUi on the planning network. These two literatures led us to identify several of them. The PLUi gathered actors with antagonistic perspectives to agree on the territory’ stakes, the planning strategy and even the land regulation. From this process raised an “intermunicipal regime” which regulates conflicts with shared urban and social norms. But we have to relativise these effects: the zoning is still close to what it used to be before the drafting process, and local politicians keep on thinking through the municipality prism.
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L'implantation d'un outil d'intelligence collective. Un essai d'observation et d'interprétation. L'outil COOPERFIC pour les coopératives agricoles du Languedoc-Roussillon / The implementation of a collective intelligence tool. Essay of observation and interpretation. The COOPERFIC tool for agricultural cooperatives of Languedoc-Roussillon.Bou Saba, Mario 15 December 2011 (has links)
Cette thèse s'inscrit dans le cadre d'un contrat CIFRE en partenariat avec la Fédération Régionale de la Coopération Agricole du Languedoc-Roussillon (FRCA LR). Elle porte sur l'ambiguïté du lien entre la performance organisationnelle et le recours aux Technologies de l'Information et de la Communication (TIC). Plus précisément, la démarche a consisté en un essai d'observation et d'interprétation des interactions entre un outil d'intelligence collective, en l'occurrence un système d'indicateurs en ligne, et le réseau des coopératives agricoles du Languedoc-Roussillon. Les enseignements de cette recherche-action ont conduit à dépasser les approches théoriques classiques relevant de l'acceptation et de l'appropriation. C'est pourquoi la théorie de l'acteur réseau a été mobilisée. Elle a montré que le recours à l'opération de traduction a induit en l'occurrence des interactions qui dépassent les objectifs intentionnels formulés au départ par la FRCA LR. Il y a là un effet surprise puisque l'outil apparait comme support d'intelligence collective en ce sens qu'il révèle quatre facettes : outil inducteur, outil symbole, outil référence et outil prétexte. Ainsi la thèse montre que le recours aux TIC peut favoriser la performance organisationnelle dans la mesure où il permet un recentrage sur l'Humain et sur l'Information comprise dans toute sa subjectivité. / The present thesis makes part of the CIFRE contract in partnership with the Regional Agricultural Cooperation Federation of Languedoc-Roussillon (FRCA LR). It deals with the ambiguity around the link between the organizational performance and the use of Information and Communication Technologies (TIC). More precisely, the procedure consisted of an essay of observation and interactions interpretation namely an online indicators system between a collective intelligence tool and the agricultural cooperatives network of Languedoc-Roussillon. The teachings of this research-action have led to overpass the classical theoretical approaches falling under the acceptation and the appropriation. Therefore, the Actor Network Theory has been mobilized. It has shown that the use of the translation operation has induced interactions that overpass the intentional objectives formulated initially by the FRCA LR. Here comes a surprise effect since the tool appears as a collective intelligence support in the sense of revealing four facets: inductor tool, symbol tool, reference tool and pretext tool. Hence, the thesis shows that the use of TIC could promote the organizational performance in the measure of allowing a refocus on the Human and on the Information understood in its full subjectivity.
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Mobilité et action humaine :une approche phénoménologiqueLafontaine, Simon 26 June 2019 (has links) (PDF)
Adoptant la langue des flux et des fluides, la théorie sociologique caractérisent aujourd’hui les acteurs sociaux comme des êtres composites, prédisposés à changer et capables d’agencements feuilletés. Alors que l’importance de la mobilité pour penser et analyser le social contemporain est généralement reconnue, rare sont les travaux qui se consacre à en développer les modalités fondamentales. L’objectif de cette thèse est de développer une approche plus différenciée et gradualiste des mobilités que celle proposée par les principales options théoriques en vigueur, sans pour autant abandonner la dimension fluctuante, non linéaire et imprévisible du mouvement sur laquelle elles attirent l’attention. Qu’est-ce qu’être mobile ?Une théorie de l’expérience, en l’occurrence celle proposée par la phénoménologie, offrirait-elle des ressources critiques susceptibles d’ouvrir à l’approfondissement des mobilités comme elles sont vécues ?À titre d’hypothèse, cette thèse pose qu’un ensemble de phénomènes demeurent énigmatiques à l’intérieur de la conception généralement admise du social contemporain et qu’une articulation plus explicite du thème de la mobilité à celui de l’action humaine permet d’approfondir les processus du déplacement dans l’espace des sociétés, du passage du temps impliqué par le déplacement et du changement social. Comment émerge du nouveau dans le cours d’actions ?Qu’est-ce que pouvoir agir ?Quelle est la source du changement ?À partir d’une enquête inédite sur des voyageurs se rendant quotidiennement à Bruxelles et des personnages de romans de route étatsuniens, l’auteur explore des questions de fond portant sur l’expérience du transport, autour de l’éloignement des choses et des personnes aimées, du vide du temps d’attente, des aléas aussi insignifiants qu’irritants, de l’étrangeté des rencontres, de la décision de prendre la route et de choisir une orientation nouvelle. Ces moments de vacillation sont importants, soutient l’auteur, car ils nous ramènent aux motivations fondamentales et aux buts ultimes de nos déplacements les plus quotidiens. À une époque marquée par un idéal de mouvement fluide et sans accrocs, cette thèse éclaire ce qui se passe dans l’expérience des mobilités. Elle incite à une réflexion sur ce que nous éprouvons sur la route et aux possibles que cette expérience fait émerger. / Doctorat en Sciences politiques et sociales / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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De l'immersion à l'habiter dans les mondes virtuels : le cas des villes dans Second LifeLucas, Jean-Francois 11 January 2013 (has links) (PDF)
Cette recherche traite du phénomène immersif dans les mondes virtuels accessibles " grâce à " internet. Second Life sert de terrain d'analyse car il permet de discuter trois régimes immersifs : le perceptif, le narratif et le lien social. Au traversd'une approche formelle (Simmel) et de la théorie de l'acteur-réseau (ANT, Latour), nous analysons diverses médiations conditionnant ces régimes : les villes modélisées dans Second Life sont étudiées de façon approfondie comme le lieu duvivre ensemble et de l'hétérogénéité des publics et des usages.Notre thèse qui s'appuie sur la sociologie a également recours aux sciences de l'information et de la communication, à la philosophie, à la géographie de l'espace social et aux digital humanities. Il s'agit d'une approche transdisciplinaire sollicitant des matériaux variés : observations participantes, entretiens, questionnaires. Nous développons une techniqueautomatisée de " tracking " pour générer des " Big Data " permettant l'analyse des pratiques spatiales des avatars dans l'univers digital.Nous montrons que l'immersion dépend des choix de l'utilisateur (point de vue visuel, choix des activités, etc.) et des qualités et possibles de Second Life (architecture technique, carte du monde, forme du cadre bâti, etc.). Des phénomènes d'appropriation et d'attachement entre des acteurs et des lieux sont décrits et permettent de constater la formalisation d'un" chez-soi ". Les diverses étapes de ce travail contribuent à une théorie de l'habiter dans les mondes virtuels
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Le concepteur et les matériaux de construction: éléments de réflexion pour une reconfiguration des circuits de l'économie matérielle par les pratiques architecturales contemporaines / Designer and the construction materials: elements of reflection for a reconfiguration of the circuits of material economy through contemporary architectural practicesGhyoot, Michaël 12 September 2014 (has links)
Cette recherche s'intéresse aux matériaux de construction et aux architectes. Elle explore les circuits le long desquels circulent les matériaux et étudie les dispositifs dont ils sont munis pour rendre cette circulation possible. Elle se penche sur les rôles que jouent et sur ceux que pourraient jouer les concepteurs au sein de ces circuits et en regard de ces dispositifs.<p>Ce travail s'inscrit dans le cadre d'une réflexion sur les pratiques de l'aménagement de l'espace bâti. Au cours de son trajet entre son site de production et celui de sa mise en œuvre (c'est-à-dire le chantier de construction) – et même au-delà, lorsqu'une transformation libère des éléments constructifs – un matériau passe par de nombreuses étapes. Parmi toutes celles-ci, le passage par le moment de la conception est un élément central de cette recherche (même si d'autres étapes seront également explorées au fil de pages de ce travail). Quels rôles les concepteurs jouent-ils au sein de ces vastes assemblages d'acteurs et de dispositifs qui se déploient le long des trajectoires des matériaux de construction ? Comment les concepteurs sont-ils affectés par ces assemblages et comment peuvent-ils les affecter en retour ?<p>Répondre à ces questions engage une exploration des principales trajectoires des matériaux de construction et un examen attentif des dispositifs dont ils sont munis au fil de ce processus. C'est ce à quoi s'attache la première partie de cette recherche, dont la portée est plutôt descriptive. Mais elle ne s'arrête pas à ce stade. Elle comporte également une seconde partie, plus prospective et critique. Cette recherche propose en effet d'explorer certaines pistes de reconfiguration au sein de ces assemblages. Elle examine plusieurs questions touchant aux limites des circuits de l'économie matérielle : par quelles modifications faudrait-il en passer pour que des matériaux actuellement exclus des circuits les plus courants de l'économie matérielle puissent malgré tout y circuler ? D'autres arrière-plans axiologiques pourraient-ils être mis en jeu dans les circuits de l'économie matérielle ?<p>La présente recherche repose sur l'hypothèse que les concepteurs peuvent effectivement contribuer à la transformation progressive des circuits de l'économie matérielle. Ils ont vraisemblablement un rôle à jouer dans la possibilité d'ouvrir ces circuits à de nouveaux matériaux, et de contribuer ainsi à établir des pratiques plus à même de répondre aux enjeux écologiques et politiques auxquels sont confrontés notre planète et ses habitants. Bien sûr, les concepteurs n'ont pas l'exclusivité de tels changements. D'autres acteurs peuvent, et même doivent, participer à de tels efforts. Ce sont pourtant principalement les concepteurs qui retiendront l'attention de cette recherche. Il s'agit dans ce cadre d'explorer les conditions d'un tel changement, et ce tant d'un point de vue méthodologique que d'un point de vue pratique.<p>/<p>This research investigates the relation between construction materials and architects. It examines the circuits along which the materials circulates and it studies the devices that are embedded in the materials in order to render this circulation feasible. It looks into the roles that are played, and those that could be played, by the designers within these circuits and in regard with these devices.<p>This work is part of a reflection on the practices of designing and constructing the built environment. During its journey between its production site and that of its implementation (i.e. the construction site) – and even beyond, when a transformation frees again constructive elements – a construction material travels through many steps. Among all these, the passage through the design process is a key element. What role do the designers perform within these networks of actors and devices? How are they affected by these assemblages and how can they affect them in return?<p>Answering these questions undertakes an exploration of the main trajectories of construction materials and of the devices that are embedded throughout these processes. This is the topic of the first part of the research. At this point, the scope is mainly descriptive. But the research goes further: it also involves a more critical and prospective dimension. It proposes indeed to discuss several possible reconfigurations within these assemblages. What would be necessary in order to include new materials that are currently excluded from the main circuits of material economy? Could other axiological backgrounds be represented within these circuits?<p>This research is based on the assumption that designers can effectively contribute to the gradual transformation of the circuits of material economy. They can probably help alternative materials to circulate in more standard circuits, and thus help to establish new practices that are more likely to respond to environmental and social issues. Of course, the designers do not have a monopoly on such changes. Other actors may, and even must, participate in such efforts. Yet, the main focus of this research is the designer. It explores the conditions of such a change, both from a methodological and practical perspective. / Doctorat en Art de bâtir et urbanisme / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Approche communicationnelle de l'incertitude dans les projets innovants en phase de lancement / Communicational approach of the uncertainty in the initial phase of innovative projectsCamin, Jean-Michel 03 December 2014 (has links)
Alors que les principales activités d’un chef de projet s’effectuent à travers le processus de communication, on observe que de nombreux projets font l'objet de retards, dérives ou défauts de spécifications. Excès de mesures pour prévenir le risque ou gestion déficiente de la communication laissant trop de place à l’incertitude ? La Théorie de la Réduction de l’Incertitude développée par Berger et Calabrese (1975) dans le champ de la communication ne permet pas de totalement saisir comment un chef de projet dissipe l’incertitude existante entre les acteurs. En revisitant un projet opérationnel dans le cadre d’une recherche-action, nous nous employons à identifier comment incertitude et communication s’influencent et se structurent mutuellement. Nous avons convoqué l’approche constructiviste et la théorie de l’acteur-réseau de Callon et Latour pour accéder au sens de cette relation circulaire. Nous avançons les hypothèses selon lesquelles : - L’incertitude est un actant qui intervient dans la construction du réseau (au sens de Bruno Latour (2007) « ce qui est tracé par les traductions »).- Le processus de communication diffère suivant la nature de l’incertitude rencontrée ou ressentie. - Le processus de communication performe et scelle les relations en les rendant si coûteuses à défaire et si économiques à maintenir, qu’elles deviennent irréversibles. L’approche communicationnelle de l’incertitude mettra en évidence plusieurs caractéristiques de cet actant, comme sa capacité à peupler un « réseau de manques », la façon dont le réseau se hiérarchise pour faire sens, la description du processus d’estimation continue dont il fait l’objet (l’Incertus). Si nous concevons l’incertitude comme l’attribut d’un phénomène alors la « communication-incertitude » fabrique le sens en même temps qu’elle détermine la valeur de cet attribut. En positionnant l’incertitude comme un phénomène socialement construit, nous présentons un modèle constructiviste de « communication-incertitude » où l’observateur est un acteur intentionnel limité par des contraintes (Boudon, 2009) et proposons de distinguer la nature de l’incertitude suivant une typologie : l’incertitude de variabilité (inhérente à la variabilité des choses), l’incertitude épistémique ambiguë ou non (due à l’imperfection de nos connaissances) et l’incertitude d'échelle (en rapport avec l’imperfection de nos modèles de représentations). Dans ce mouvement vers l’irréversibilité, les processus de communication participent au remplacement des médiateurs (qui transforment, redonnent du sens, font faire des choses inattendues) par des intermédiaires (qui transmettent, transfèrent sans modifier) et les actants les plus réversibles sont évacués vers la périphérie du réseau. / While the main activities of a project manager are done through the communication process, it is observed that many projects are subject to delays, excesses or defects specifications. Excess of measurements to prevent the risk ? Defective management of the communication which leaves too much place to uncertainty ? The Theory of Uncertainty Reduction developed by Berger and Calabrese (1975) in the field of communication does not fully understand how a project dissipates the existing uncertainty between actors. By revisiting an operational project within the framework of action research, we strive to identify how uncertainty and communication influence and form themselves mutually. We used the constructivist approach and the actor-network theory of Callon and Latour to reach the meaning of this circular relationship. We advance the following hypotheses: - Uncertainty is a nonhuman actor involved in the construction of the network (as defined by Bruno Latour (2007) "which is drawn by translations"). - The communication process differs according to the nature of the uncertainty encountered or felt. - The communication process performs and seals relationships by making them so expensive to undo and so economic to maintain, that they become irreversible. The communicational approach of the uncertainty will highlight several features of this nonhuman actor, as its ability to populate a "network of gaps", the way the network ranks into a hierarchy to make sense, the description of the continuous process of estimation (the Incertus). If we conceive uncertainty as an attribute of a phenomenon, then "communication-uncertainty" makes sense at the same time it determines the value of this attribute. By positioning uncertainty as a socially constructed phenomenon, we present a constructivist model of "communication-uncertainty" where the observer is an intentional actor limited by constraints (Boudon, 2009). We propose to distinguish the nature of uncertainty following a typology: the variability uncertainty (inherent variability of things), the epistemic uncertainty ambiguous or not (due to the imperfection of our knowledge) and the scale uncertainty (in touch with the imperfection of our models of representations). In this movement towards irreversibility, the communication processes involved in replacing mediators (which transform, give meaning, make unexpected things do) by intermediaries (which transmit, transfer without changing) and the most reversible nonhumans actors are evacuated to the network edge.
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