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La radio Pío XII vue à travers l'altérité, la théologie de la libération et l'espace public

Bois, Guy January 2010 (has links) (PDF)
La Radio Pío XII de Siglo XX en Bolivie a été financée en bonne partie par les catholiques du Québec pour combattre l'alcoolisme, l'analphabétisme et le communisme. Construite en 1959, elle s'inscrivait dans un anti-communisme primaire où l'Occident chrétien affrontait l'Orient communiste et athée. Cette radio devait cependant connaître un revirement radical à partir de 1961 sous la triple pression d'un durcissement des régimes militaires qui allaient se succéder en Bolivie et sur l'ensemble du continent; d'une vaste réforme de l'Église catholique sous l'impulsion de Vatican II dont l'option préférentielle pour les pauvres devait être radicalisée et systématisée pour devenir en Amérique latine la Théologie de la libération; et enfin, d'un monde en pleine ébullition où de Prague à Los Angeles, en passant par La Havane et Paris, on entrait dans une période de turbulence sociale hors de l'ordinaire. Ces jeunes prêtres -Québécois, Américains, Espagnols -devaient être des acteurs importants de ce revirement qu'allait connaître cette radio, dans la région la plus pauvre de Bolivie. Une région où le syndicat des mineurs avait été un des principaux artisans de la révolution bolivienne de 1952 qui avait menée à la nationalisation des mines et à une vaste réforme agraire. La Radio Pío XlI devenait dans ce contexte le lieu à la fois physique et symbolique où s'est cristallisée cette rencontre entre ces prêtres nouveau genre et la résistance bolivienne. Une radio que les militaires ont fait sauter à cinq reprises parce qu'elle planifiait des grèves, organisait des réseaux radiophoniques de résistance aux nombreux coups d'État, cachait des armes et faisait sortir des dissidents clandestinement du pays. Ces prêtres oblats ont été arrêtés, emprisonnés et battus parce qu'ils étaient les protagonistes d'une nouvelle évangélisation dite libératrice, dont la radio constituait le principal outil. L'histoire de la Radio Pío XII et de son revirement inédit seront analysés à travers les concepts d'altérité (Todorov), de l'histoire politique de la chrétienté (monde-plein de Gauchet), de la Théologie de la libération (Gutiérrez et L. Boff) et de l'espace public (Habermas). Une radio qui évoluait dans un microcosme qui concentrait alors les conflits et les contradictions qui traversaient l'ensemble du continent sud-américain (mésocosme). ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Altérité, Théologie de la libération, Espace public, Monde-plein, Sujets-acteurs.
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Autobiographies ; suivi de Les génies de la lampe

Picard Cloutier, Françoise January 2010 (has links) (PDF)
Ce mémoire, tant dans son écriture poétique que dans la réflexion qui l'accompagne, s'articule autour des questions de l'amour, de l'altérité et du miracle de l'être vivant. Il ne s'agissait pas de parler ici de l'amour ou vers l'amour, mais plutôt d'écrire à partir de lui, avec lui. L'amour, ainsi abordé, ne s'est pas présenté comme un thème ou comme une anecdote, mais comme une fréquence de fond qui module à la fois le rythme et le timbre de l'écriture. L'amour, fondamentalement approché, ne se laisse pas réduire à une rhétorique. Malgré son urgence, il ne se traduit pas en termes de séduction ou de domination. Ce n'est pas dans le pouvoir, mais dans le don de sa puissance qu'il trouve sa force. Et son unique intention est de prendre forme afin d'être partagé. L'écriture de ce mémoire fut d'abord attentive à cette puissance de partage qui anime toute vie et qui n'est ni un objet, ni un sujet, mais plutôt un courant -un flux, en termes deleuziens -qui nous rassemble. Cette pulsion fondamentale, j'en parle comme du désir. Ici, désirer est vital; tout le malheur de notre humanité vient du fait que nous vivons le désir comme un manque. Nous sommes incomplets, il ne s'agit pas de le nier, mais le manque n'est que la face négative du désir, et celui-ci représente, dans son intégrité, une volonté d'échange d'un tout autre ordre. « Nietzsche l'appelait "volonté de puissance", désir: vertu qui donne. » Dans ce contexte, la poésie se révèle comme un désir d'apparition, une échappée que nous pouvons, à chaque fois, percevoir et vivre comme un événement, comme un recommencement. Je crois, avec Novarina, que les poètes sont des prophètes, des appelants. «Les mots précèdent les choses; au commencement il y a leur appel. Au commencement, ça n'est pas l'être qui est, mais l'appel. L'être lui-même n'a jamais été que la première des choses appelées.» Puisque l'esprit du poète est constamment attiré par ses limites et hanté par l'inconçu, puisqu'il travaille à partir de sa conscience d'un silence plein, d'un envers et de tous ces creux qui lui semblent d'abord inabordables, la négativité agit dans son travail comme une force qui ne se laisse pas réprimer. Il oeuvre avec le manque, l'absence et la solitude; il ne sait pas ce qu'il va découvrir ici, il appelle, il est traversé, il s'offre. En ce sens, je crois que la poésie a à voir avec la mystique des prophètes. Et le poète est, littéralement, quelqu'un qui appelle l'être et le monde. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Amour, Altérité, Désir, Imagination, Réel, Liberté, Volonté, Manque, Création, Puissance, Pouvoir.
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La constitution de l'effet de présence dans la conscience : art contemporain et animisme

Mackrous, Paule January 2006 (has links) (PDF)
Ce mémoire représente l'ensemble de mes réflexions portées sur le phénomène de l'« effet de présence » dans des oeuvres d'art contemporaines. Il s'attache d'abord à la présence elle-même. Avec une approche phénoménologique, j'expose la manière dont la présence de l'Autre être humain se construit dans la perception humaine. Dans un deuxième temps, c'est une réflexion sur l'effet lui-même qui est opérée par l'étude de la religion primitive dite animiste. J'expose ici comment la présence dans les choses inertes s'érige dans l'esprit animiste. Cette réflexion me permet de proposer un éclaircissement sur l'effet de présence dans des oeuvres d'art, sur la manière dont celui-ci opère dans notre perception. Finalement, quatre oeuvres contemporaines (Forty-Part Motet, Janet Cardiff, I Want You to Feel the Way I Do, Jana Sterbak, Too Sweet Go Away, Helen Choe et Lodge, Marianne Corless) sont étudiées selon leur effet de présence. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Phénoménologie, Husserl, Altérité, Présence, Primitif, Animisme, Représentation, Installation, Polysensorialité.
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Chiasme dialogique : le partage du sensible dans L'attente l'oubli de Maurice Blanchot

St-Onge, Alexandre 06 1900 (has links) (PDF)
L'œuvre de Maurice Blanchot, si importante soit-elle pour la pensée littéraire de la seconde moitié du vingtième siècle, demeure l'une des plus difficiles à cerner. Tenter d'extraire quelque chose de substantiel qui permettrait au lecteur de comprendre l'œuvre blanchotienne est une tâche des plus ardues. Comment entendre le sens d'une pensée incarnée par l'écriture qui précisément désire veiller sur le sens absent? Je tente à travers ce mémoire de voir comment la pensée blanchotienne remet radicalement en question l'aspect conceptuel du langage comme outil de communication afin de l'ouvrir à son étrangeté constitutive: ce chiasme inaliénablement matériel qui est le seul espace de communication possible au delà de toute pensée conceptuelle et idéologique. À partir du récit L'attente l'oubli, je tente de voir comment chez Blanchot l'écriture n'est pas seulement le véhicule d'un message quelconque mais se déploie aussi comme de la matière-langage où le sens s'absente. La forme fragmentaire du récit et l'utilisation excessive de la forme paradoxale détournent constamment le sens de ce qui est écrit vers un ailleurs inacessible et ne donnent à entendre au lecteur que la résonance spectrale des voix qui narrent le récit. L'attente l'oubli se développe comme un étrange dialogue de sourds où les narrateurs semblent à la recherche d'un dialogue à venir. En fait, ils lancent, telles des bouteilles jetées à la mer, des appels vers l'autre sans savoir si il y aura un écho. Les deux narrateurs semblent bien être séparés l'un de l'autre par un chiasme. Cette séparation est l'espace de ce que je nomme chiasme dialogique. Cette idée inspirée par la pensée blanchotienne me permet de repenser la relation à l'autre comme une forme de partage du sensible au-delà du conceptuel et de l'idéologique. L'attente l'oubli de Maurice Blanchot n'est donc pour moi qu'un point de départ pour redéfinir la relation à l'altérité comme une passion de l'étrangeté matériellement situable : nulle part ailleurs qu'ici. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Maurice Blanchot, Altérité, Étrangeté, Éthique, Littérature, Phénoménologie.
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Le rapport à l'altérité comme dynamique du voyage et de l'écriture dans L'usage du monde de Nicolas Bouvier

Blanchet, Valérie 11 1900 (has links) (PDF)
Considéré comme l'un des grands auteurs de récit de voyage du 20e siècle, l'écrivain suisse Nicolas Bouvier publie L'Usage du monde en 1963, dans lequel il relate le voyage qu'il a accompli en compagnie de son ami, le peintre Thierry Vernet. Partis de Genève en juin 1953, au volant d'une petite Fiat Topolino, les deux voyageurs traversent l'Europe pour aller rejoindre l'Asie et atteignent Kaboul en décembre 1954. Pour Bouvier, le voyage implique une perte progressive de ce qui conforte l'identité afin d'accéder à une présence au monde plus spontanée. Dans l'écriture, cela se traduit par un « exercice de disparition » de la part du sujet d'énonciation qui tente de s'abstraire de son texte pour ne pas interférer entre celui-ci et le monde. Ce mémoire se propose de relever les prises de conscience qui conduisent Bouvier à développer cette stratégie narrative à l'aide de la notion d'altérité, envisagée ici comme principe dynamique du voyage et du récit. Dans le premier chapitre, nous exposons le cadre théorique qui sert à l'analyse en procédant à une synthèse de plusieurs théories sur l'altérité et à l'examen des principales caractéristiques du récit de voyage. Le deuxième chapitre s'intéresse à la manière dont le voyageur s'insère dans le monde. Le séjour dans des cultures dont il ne maîtrise ni les codes, ni la langue, ainsi que la proximité avec le dehors que favorise le déplacement à travers l'espace, conduisent le voyageur à développer une approche sensorielle qui lui permet de décoder les situations qui se présentent à lui. Cette lecture sensible contribue ainsi à ajuster les perceptions du voyageur à la réalité rencontrée et à prendre une distance avec son milieu d'origine. Dans le troisième chapitre, l'altérité est envisagée comme une force altérante, qui transforme peu à peu la perspective du voyageur sur le monde en le dépouillant des structures qui le déterminent. Le long séjour à Tabriz marque en effet une étape décisive dans le récit. Lorsque les voyageurs reprennent la route, les épreuves se succèdent et fragilisent le voyageur, qui, en contrepartie, semble plus réceptif au monde qui l'entoure. Enfin, le quatrième chapitre s'intéresse aux prises de conscience du voyageur à la toute fin du voyage ainsi qu'à la démarche d'écriture de Bouvier, notamment à cet exercice de disparition auquel l'auteur se prête dans son écriture et qui serait à notre avis une manière de provoquer le lecteur auquel il destine son texte. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Nicolas Bouvier, L'Usage du monde, récit de voyage, altérité, exotisme, perception.
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Le rôle attribué à l'altérité derrière l'acte de gérer son apparence au moyen d'objets de mode et/ou de luxe : un horizon intentionnel

David, Marie-Pierre 02 1900 (has links) (PDF)
Cette recherche vise à répondre à un double objectif. D'une part, nous tentons de délimiter les contenus symboliques, intentionnels et communicationnels qui sont subjacents à l'acte de gérer son apparence au moyen d'objets de luxe et/ou à la mode. Et d'autre part, nous cherchons à apprendre comment se présente l'Altérité à la conscience des individus qui effectuent une médiation avec lesdits objets de parure. L'approche de cette recherche se veut, avant tout, compréhensive. Elle implique le domaine de la subjectivité et plus précisément l'interprétation que se font certains individus du monde et des objets qui les entourent. Nous adhérons donc à ce postulat qui conçoit que : « le fait social n'est pas un objet stable, il est produit de l'activité continuelle des hommes, qui mettent en œuvre des savoir-faire, des procédures, des règles de conduites, bref une méthodologie profane » (Coulon, 1997: 19). À partir de l'analyse discursive de données recueillies via des entretiens semi-dirigés, nous avons approfondi : 1) la relation symbolique que des femmes entretenaient avec leur identité, les objets de parure qu'elles possèdent et les Autres qui les entourent; 2) les motifs intentionnels et communicationnels de la pratique sociale ciblée. Nous concluons que l'intention derrière l'organisation du paraître est de rejoindre une forme allusive de soi et où la nécessité d'être perçu s'avère fondamentale. Nos conclusions permettent d'envisager l'appropriation des objets de mode et de luxe tel un accompagnement de soi. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : apparence, altérité, luxe, médiation, mode, phénoménologie.
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La faille de Wajdi Mouawad

Gareau, Marie-Christie 08 1900 (has links) (PDF)
Les questions de l'identité et du retour aux origines sont des piliers dans l'œuvre de Wajdi Mouawad, dramaturge et metteur en scène québécois d'origine libanaise. Ce sont d'ailleurs des thèmes que nous abordons dans ce mémoire qui a pour principal objet le concept de la faille, élaboré à partir de la pièce Seuls. La présente analyse emprunte ce terme à la géologie afin d'en faire, dans le domaine littéraire, une métaphore de l'état de rupture du sujet face à lui-même. Dans le cas de Wajdi Mouawad, la faille devient la réponse à deux événements majeurs qui se sont produits à l'aube de sa vie et que l'artiste met en scène dans son solo. Le premier chapitre se consacre à une faille d'ordre culturel, c'est-à-dire à la blessure que l'exil a provoquée chez Harwan, personnage principal de Seuls. Cette faille est surtout alimentée par le père du protagoniste - une représentation de la culture d'origine et de ses traditions - et par les personnages québécois - symbolisant la culture d'accueil. Harwan, ainsi tiraillé entre ses diverses appartenances, souffre d'une identité morcelée, si bien qu'il devient étranger à lui-même. Ce chapitre s'attarde donc au morcellement identitaire du personnage provoqué par une vision tribale de l'identité (Amin Maalouf), antithèse d'une conception plurielle de l'identité, ce que proposent François Laplantine et Alexis Nouss avec leur notion de métissage. Le second chapitre porte sur la faille personnelle, qui naît alors que Harwan accède au langage. Les théories de l'autofiction et des écritures personnelles (Georges Gusdorf, Simon Harel et Madeleine Ouellette-Michalska) nourrissent cette analyse qui se penche sur la tentative de réparation visée par la démarche de Mouawad. En effet, les écritures du moi sont souvent un lieu où on expose les blessures, mais aussi où on cherche à les réparer. C'est le cas de la pièce Seuls, au cours de laquelle un auteur, à travers son personnage, tente de comprendre et de réparer la faille qui a changé à jamais son identité. Le troisième et dernier chapitre montre le colmatage de la faille qui s'opère lors de la deuxième partie de Seuls. Cette réparation s'effectue par le biais de l'imaginaire, tant pour le protagoniste que pour son créateur, puisque le premier parviendra à se réconcilier avec lui-même alors qu'il est dans un état comateux, et le second, à travers la fiction. La démonstration de cette réparation s'accomplit au cours d'une lecture poétique de la pièce, et s'articule autour des concepts d'autotélisme (Laurence Bougault) et de totalité (Antonin Artaud). ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Wajdi Mouawad, faille, identité, altérité, métissage, autofiction, poéticité, autotélisme, totalité.
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Pavillon des froissements ; suivi de, Marcher sur des cendres

Lalumière, Christine 08 1900 (has links) (PDF)
Ce mémoire-création est constitué de deux parties. La première est une suite poétique intitulée Pavillon des froissements et composée de courts poèmes en prose. Ces poèmes narratifs retracent le parcours d'une jeune femme qui traverse trois deuils. Il s'agit tout d'abord de la mort du père, puis d'une rupture amoureuse et finalement de la folie. Au fil de ces épreuves, le personnage est peu à peu amené à se recomposer. Adoptant une tonalité intimiste, les poèmes sont le reflet de l'intériorité du personnage, qui se voit confronté à des évènements lui rappelant sa fragilité, mais qui lui permettront finalement de s'émanciper totalement. Le dossier d'accompagnement du mémoire, Marcher sur des cendres, est un essai présenté sous la forme d'un journal, et qui propose une réflexion sur différents aspects de l'écriture en lien avec le recueil de poèmes, dont la place de l'Autre dans le processus créateur, le choix du matériau et l'écriture de la mémoire. La première partie, Visage manquant. Corps sensibles, s'intéresse aux concepts d' « Autre » et de « visage » chez Levinas. La deuxième partie, Travailler à partir de cendres encore chaudes, s'élabore à partir d'un questionnement sur la mémoire en tant que matière créatrice. En fin, la troisième partie, Du ventre à la main, propose une réflexion sur l'écriture en tant que médium. Ce sont donc autant les sources d'inspiration ou les déclencheurs de l'écriture que les formes qu'elle peut prendre qui sont convoqués ici. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Deuil, séparation, altérité, mémoire, poésie, journal.
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Sophie Calle à l'épreuve du temps et de l'autre : lecture phénoménologique des Dormeurs, Double blind et Douleur exquise

Gallant, Line 04 1900 (has links) (PDF)
Orientée vers « l'art en action », la démarche de Sophie Calle se caractérise notamment par des interventions perpétrées dans l'espace du temps présent et investit des questions relatives à une temporalité sous tension. Les projets Les Dormeurs, Double Blind et Douleur exquise, qui sont les points d'ancrage de cette étude, investissent tous un segment temporel donné dans lequel, par ailleurs, autrui est convié à participer, et qui sont les conditions par lesquelles l'artiste en arrive à transiger une part de son identité personnelle et artistique. Ainsi, c'est par des sorties « hors des sentiers connus de soi » que Sophie Calle se met littéralement à l'épreuve du temps et de l'autre. À partir de la Phénoménologie de la perception de Merleau Ponty où le temps, compris comme une « forme a priori de sensibilité », constituée d'un « réseau d'intentionnalités », il est possible de déceler chez Calle un rapport inquiet à la nature fuyante et hachurée du temps. Aussi, c'est depuis la conception narrative de l'identité développée par Ricœur, qui offre une saisie dynamique des enjeux identitaires, que la question de la médiation de l'expérience vécue est abordée, nous permettant ainsi de décrire le rapport ambivalent de Sophie Calle à l'altérité. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : temporalité, intentionnalité, autobiographie, identité narrative, altérité
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La co-création à l'épreuve : enjeux éthiques et épistémologiques de la pratique du cinéma documentaire en milieu autochtone

Julien, Frédéric 02 1900 (has links) (PDF)
Le cinéma et l'ethnologie sont apparus presqu'à la même époque et partagent, de ce fait, un certain nombre de caractéristiques. Partant, la critique des pratiques ethnographiques et des théories anthropologiques opérée entre autres par Clifford Geerz et James Clifford peut en partie être transposée dans le champ du cinéma documentaire. Outre l'intérêt méthodologique qu'il présente au plan du renouvellement des pratiques, cet exercice s'avère nécessaire du point de vue éthique dans un contexte où les documentaristes, comme les ethnologues, ne peuvent plus poser le même regard qu'hier sur des « Observés » désormais conscients de leur image et des enjeux de leur représentation dans les productions audio-visuelles. Prenant acte de ce contexte et en nous appuyant principalement sur la critique postmoderne de l'anthropologie, nous avons retenu des critères épistémologiques et éthiques en vue de l'élaboration d'une méthodologie de recherche-création en milieu autochtone visant à réaliser un film non pas sur un personnage, mais bien avec un sujet, et à plus forte raison un sujet formé en communication. Concrètement, il s'est agi de tourner une œuvre documentaire intimiste d'environ 70 minutes en collaboration avec le sujet-personnage même de cette œuvre, et ce dans une région autochtone de Bolivie à l'occasion des fêtes de Noël. Inspirée des approches participatives et réflexives de Jean Rouch et d'Eduardo Coutinho, cette démarche que nous définissons comme une expérience de « co-création » s'est avérée fructueuse sous plusieurs aspects. En effet, si elle a effectivement mené à la réalisation d'un documentaire plus ouvert à la participation de l'Autre, elle a en outre permis de nouer une relation de confiance et une complicité très particulières entre le cinéaste et son sujet qui teinte l'ensemble de l'œuvre, en plus de déboucher sur une certaine originalité formelle. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : ethnographie, cinéma documentaire, Autochtones, création cinématographique, altérité

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