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La NAACP et le Parti communiste face à la question des droits civiques, 1929-1941

Curie, Fabien 20 September 2013 (has links) (PDF)
Cette thèse a pour objet la lutte pour les droits civiques dans la période qui va de la crise économique de 1929 jusqu'à l'entrée en guerre des États-Unis en 1941, et ce à travers l'examen du rôle joué par la National Association for the Advancement of Colored People (NAACP) d'une part et le parti communiste américain (CPUSA) de l'autre. Si ces deux organisations se firent d'abord concurrence, s'opposèrent même parfois, comme ce fut le cas lors de l'affaire Scottsboro, certains rapprochements s'esquissèrent un peu plus tard, dans la période du Second New Deal, notamment à l'occasion du National Negro Congress, tandis que la syndicalisation des ouvriers noirs devenait possible grâce à la fondation d'une nouvelle confédération syndicale, le Congress of Industrial Organizations (CIO). La NAACP et le PCUS, deux organisations que tout semblait séparer, furent donc amenées à se " rencontrer " autour de la question noire, et à modifier sensiblement certaines habitudes, comportements, ou réflexes. Alors que la NAACP se rapprochait du peuple noir, les militants communistes, en acquérant sur le terrain une expérience concrète, aidèrent le Parti à modérer sa rhétorique révolutionnaire. On pourrait dire aussi que la concurrence entre la NAACP et le PC constitua une sorte de préfiguration du mouvement pour les droits civiques des années cinquante et soixante.
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La "sortie de guerre" des enfants français : le cas des lettres envoyées au président Woodrow Wilson (1918‐1919)

Lefort, Marie-Claire 08 1900 (has links)
L’application aux civils du concept de « sortie de guerre » offre aux historiens de nouvelles pistes de recherche. Bien que la mobilisation culturelle de l’enfance dans la Grande Guerre ait fait l’objet de plusieurs études depuis les dernières années, le processus de démobilisation reste, quant à lui, peu exploré. Ce mémoire s’intéressera donc à la « sortie de guerre » chez les enfants français, à travers des sources inédites : des lettres adressées au président des États-Unis, Woodrow Wilson, à la fin de 1918. L’analyse met en lumière la perception des enfants sur la paix, la guerre, les Américains, et les changements de leur quotidien depuis l’armistice. Après une première partie historiographique, le deuxième chapitre portera sur la représentation de Wilson, des Américains et de la paix. Dans le dernier chapitre seront analysés le quotidien des enfants dans les mois suivant l’armistice, les représentations de la guerre et le processus de démobilisation. Fin 1918, la guerre tient encore beaucoup de place dans les propos des enfants et peu de signes de démobilisation émergent de leurs lettres. Ainsi, le président américain est représenté comme le sauveur de la France et le grand vainqueur de la guerre plutôt qu’en apôtre de la paix. Le sujet principal des lettres porte ainsi sur la reconnaissance et la gratitude des enfants envers le président et les États-Unis pour leur participation à la guerre et pour l’aide à la victoire. Les valeurs et le passé communs entre les deux pays alliés, exploités par la propagande de guerre, sont soulignés par les enfants. La fin de la guerre commence à peine à se faire ressentir dans le quotidien des enfants. La période est marquée par les célébrations de la victoire. De plus, la peur tend à s’atténuer avec la fin des violences de guerre et des nouveaux deuils. Les perturbations de la guerre demeurent cependant chez plusieurs enfants, particulièrement chez les réfugiés et les orphelins de guerre : la pauvreté, les séparations familiales et les privations alimentaires en affectent ainsi plusieurs. La perpétuation de ce climat de guerre influence la démobilisation des enfants, qui manifestent leur patriotisme et leur haine de l’ennemi. Les représentations de l’ennemi et des combattants du temps de la guerre prévalent donc encore, mais les enfants expriment néanmoins leur lassitude du conflit et leur désir d’un rapide retour à la normale. / Applied to civilians, the study of how French got out of the war (“sortie de guerre”) offers new perspectives to historians. The cultural mobilization of children during the Great War has led to several studies but demobilization is yet overlooked. This master thesis will examine the “coming out of the war” of French children through previously unexamined sources : letters to the American president Woodrow Wilson in late 1918. This analysis highlights the perception of children regarding peace, war, the American people, and the changes in their daily life since the armistice. The first chapter of this dissertation will address historiographical issues. The second will examine the representations of Wilson and the American people in the letters as well as the children perception of peace. The last chapter will focus on the children’s depictions of their daily life in the months following the armistice, their representations of the war and the youth demobilization process. At the end of 1918, the war still takes plenty of room in the children letters and only few signs of cultural demobilization emerges in them. The president is portrayed as the savior of France but, more interestingly as a great man of the war, rather than as an apostle of peace. The main purpose of the children’s letters is to show gratitude to the president for the participation of his country in the victorious war. The common values and shared history between the two allied countries, drawn from the war propaganda, are often highlighted by the children. The end of the war is just beginning to be felt in the lives of children. This period is marked by celebrations of victory, as fear disappears with the end of war violence and of new grieves. However, for several children, the disruption of war remains, particularly among refugees and war orphans. Poverty, food deprivation and family separations affect many children. This outgoing situation influences the demobilization of children, who show their patriotism and their hatred of the Germans through their letters. Although if wartime representations of the enemy and soldiers still prevail, children continue to express their weariness of the conflict and their desire for a rapid return to normalcy.
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Les politiques de stérilisation sexuelle au Canada et aux États-Unis : une pratique à l'intersection de rapports de genre, de race et de classe

Vézina, Julie 04 1900 (has links)
Dans ce mémoire, l’objectif poursuivi sera d’éclairer les dynamiques de genre, de race, de classe, de nation et de handicap à travers le phénomène du contrôle des capacités reproductives des femmes. Dans un premier temps, j’essaierai de comprendre comment les passés coloniaux du Canada et des États-Unis ont structuré leur rapport à la reproduction et comment celle-ci est devenue un enjeu politique de premier plan au sein de l’idéologie eugéniste. Dans un deuxième temps, j’explorerai quel a été le rôle de la science dans la mise en place, en Occident, de systèmes experts capables de guider la société vers le Progrès. Ces réflexions me permettront de retracer quel a été le contexte d’émergence des lois sur la stérilisation sexuelle et quels discours de légitimation ont été mis de l’avant afin de justifier l’appropriation des capacités reproductives de certaines populations jugées « indésirables ». Ainsi, je poserai l’hypothèse que les valeurs et présupposés « scientifiques » racistes, sexistes et classistes sous-jacents à l’élaboration de ces lois ont mené à des stérilisations forcées de certains groupes minorisés, c’est-à-dire les femmes autochtones au Canada et les femmes noires aux États-Unis. Je tenterai alors d’évaluer si, effectivement, les politiques de stérilisation aux Canada et aux États-Unis ont été discriminatoires dans leur formulation et dans leur mise en application à l’égard de ces populations. Finalement, je mobiliserai les figures de la welfare queen et de la squaw afin de comprendre comment ces identités assignées ont permis de légitimer un traitement différencié à leur égard et comment elles structurent encore aujourd’hui leur rapport à la sexualité et à la reproduction. / In this research, the objective pursued will be to throw light on the dynamics of gender, race, class, age, nation, and handicap by examining how women’s reproductive freedom has been historically constrained. First, I will examine how the colonial pasts of Canada and United States have shaped their relationships to reproduction. Then, I will analyze how the eugenic ideology relied on science to legitimate their enterprise of liberating society of its « unwanted » through the instauration of sexual sterilization acts. I will put forward the hypothesis that Indian women in Canada and African american women in the United States have been disproportionately targeted by these acts. The public identities of the welfare queen and the squaw will be mobilized to demonstrate how those images were used to legitimize the instauration of public policies designed to discriminate against these populations.
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Un modèle explicatif des niveaux de réglementation des États américains en matière de production de gaz à effet de serre

Guimond, David 11 1900 (has links)
Ce travail contribue au champ d’études sur l’adoption de politique publique des États américains en étudiant quantitativement leurs réactions à l’enjeu du réchauffement climatique. Suivant l’approche des déterminants internes, des facteurs économiques, politiques et environnementaux sont utilisés pour expliquer la densité réglementaire étatique limitant la production de gaz à effet de serre. La variable dépendante constitue la principale contribution de ce travail puisqu’elle incarne une revue exhaustive des options législatives adoptées par les États américains et les regroupe en six catégories. Les déterminants internes identifiés permettent d’expliquer pourquoi certains États sont des instigateurs ou des retardataires dans le dossier du réchauffement climatique. Les principaux facteurs explicatifs sont la présence d’une population idéologiquement libérale et de groupes d’intérêts environnementaux forts. / This paper contributes to the state policy adoption literature by studding the legislative response of the American states to global warming. We quantitatively test hypotheses drawn from internal determinants models of policy adoption to explain why some states are leaders and other laggards in climate change. Our dependent variable is a grouping of all the important types of measures adopted by states to limit the production of greenhouse gases in six categories. To explain the number of measures adopted by each state, we include in our model economic, political and geographic variables that have an impact on the adoption of climate change policies. The results show that the strongest explanatory factors are the presence of an ideologically liberal population and of strong environmental interest groups.
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Quand les Afro-Américains devinrent Démocrates : étude de la transformation du militantisme noir de Boston, 1918-1925

Chantal, Julie de January 2007 (has links)
Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal.
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Les volontaires afro-américains et la guerre civile espagnole : une vision internationaliste du conflit

Paquet, Anne-Valérie January 2008 (has links)
Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal.
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Le blues et le jazz au service de la révolution? : les positions des communistes américains blancs à l’égard de la musique noire et son utilisation à des fins d’agit-prop durant l’entre-deux-guerres (1919-1941)

Michaud-Mastoras, Loïc 05 1900 (has links)
En 1936, l’American Music League publiait le recueil de chansons afro-américaines Negro Songs of Protest collectées par le folkloriste communiste Lawrence Gellert. Puis en 1938 et 1939, grâce au financement du mouvement communiste américain, le producteur John Hammond présentait deux concerts intitulés From Spirituals to Swing au Carnegie Hall de New York. En plus de rendre hommage à l’histoire de la musique noire américaine, ces deux concerts défiaient la ségrégation raciale, permettant au Noirs et aux Blancs d’être rassemblés sur une même scène et de s’asseoir ensemble dans l’assistance. Au même moment, la chanteuse jazz Billie Holiday faisait fureur au Café Society, premier club « intégré » de New York et lieu de rassemblement de la gauche radicale, en interprétant soir après soir la chanson ‘’Strange Fruit’’ qui dénonçait l’horreur du lynchage toujours en vigueur dans le Sud des États-Unis. C’était l’époque du Front Populaire, la plus importante période d’influence du mouvement communiste aux États-Unis et, de surcroît, le moment de l’histoire américaine durant lequel la gauche organisée détenait un pouvoir sans précédent sur la culture de masse. Partant d’une discussion sur le potentiel révolutionnaire de la musique noire américaine et cherchant à comprendre le positionnement des mouvements sociaux vis-à-vis la culture, ce mémoire met en lumière le point de vue des communistes américains blancs face à l’émergence et à la popularité grandissante du blues et du jazz noirs aux États-Unis. En fonction des trois principales phases politiques du Parti Communiste américain (CPUSA) – la phase du colorblind class (1919-1928); la phase du nationalisme noir (1928-1935); le Front Populaire (1935-1940) – ce mémoire retrace les changements d’attitude de la vieille gauche envers la culture populaire et suggère que le mouvement communiste américain a tenté d’utiliser le blues et le jazz à des fins d’agit-prop. / In 1936, the American Music League published Negro Songs of Protest, a book of songs collected by the left-wing folklorist Lawrence Gellert. In 1938 and 1939, with the financial support of the communist movement, the producer John Hammond was able to present From Spirituals to Swing at Carnegie Hall, New York, two concerts that celebrated the contribution of African American music in American history. Moreover, the From Spirituals to Swing concerts broke the color line, by letting Blacks and Whites play music together on stage and sit together in the audience. During the same years, jazz singer Billie Holiday enjoyed a monstrous success with her anti-lynching song “Strange Fruit” at Café Society, the first integrated club and radical left-wing cabaret in New York. It was the time of the Popular Front; a time when the communist movement had a great influence on American society and when the organized left exerted unprecedented power over mass culture. Starting with a discussion of the revolutionary potential of African American music and trying to understand what social movements do with culture, this essay traces the developing point of view of white American communists toward the commercial explosion and growing popularity of blues and jazz music in USA during the interwar years. It asks the question of why there was so little mention of jazz and blues in Party organs during the 1920’s and early 1930’s , it explores the changing attitudes of the Old Left toward popular culture and suggests that the American communist movement used blues and jazz music for agitprop, during the last of the three main political phases of the Communist Party of America (CPUSA) – the colorblind class (1919-1928); the Black Belt Nation thesis (1928-1935); and the Popular Front (1935-1940).
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Archétypes, caricatures et stéréotypes noirs du cinéma d'animation américain du XXe siècle (1907-1975) / Black Archetypes, Caricatures and Stereotypes of the XXth Century American Animated Films (1907-1975)

Cras, Pierre 02 December 2016 (has links)
Cette thèse porte sur les notions d'archétypes, caricatures et stéréotypes et leurs applications aux personnages noirs dans le film d'animation américain du XXe siècle. C'est en 1907 qu'est diffusé aux Etats-Unis le tout premier film d'animation mettant en scène un personnage noir. Ce dernier, appelé coon, était l'héritier d'une longue tradition de représentations péjoratives qui visaient à maintenir les Noirs dans une position d'altérité et d'infériorité face aux Blancs. Les premiers exemples de ces représentations se retrouvent notamment dans le comic strip américain dont les artistes ont d'abord été dessinateurs, puis « animateurs ». Toutefois, une grande partie des traits physiques et de l'idéologie qui sous-tendent à la création de ces personnages avait déjà été déterminée au XIXe siècle par des disciplines pseudo scientifiques consacrant « l'infériorité » des Noirs sous couvert d'une fausse science, surtout la physiognomonie et la phrénologie, des disciplines émettrices de ce type d'observations et de dessins qui connurent un succès important aux Etats-Unis après avoir été diffusées en Europe. Une autre source d'influence dans l'édification des stéréotypes noirs des films d'animation est celle du spectacle vivant, en particulier les numéros de vaudeville et du Blackface (spectacles populaires de la fin du XIXe siècle aux années 1960 durant lesquels des comédiens blancs grimés en Noirs parodiaient ces derniers). Les personnages noirs du cinéma d'animation reprenaient ces trois influences dont les traces sont largement perceptibles jusqu'aux années 1940. Les représentations péjoratives des Noirs dans l'animation évoluent lentement à partir de 1941 et la conscription des soldats Africains-Américains durant la Seconde Guerre mondiale. Bien qu'une majorité de films d'animation continuent de mettre en scène des personnages caricaturaux, des changements commencent à poindre légèrement, notamment à travers l'exploitation de la musique bebop. L'après-guerre marque une transition définitive entre anciennes caricatures et nouvelles représentations. La montée des revendications des Africains-Américains en faveur d’une égalité de traitement créé une ambivalence entre leurs velléités réformatrices et la persistance d'archaïsmes dépréciatifs dans le cinéma d'animation. Au gré des avancées sociales obtenues par le Mouvement pour les Droits Civiques et du combat mené par les partisans du Black Power, les personnages noirs du cinéma d'animation, puis du dessin animé télévisuel intègrent ces nouvelles dynamiques positives mais également conformistes, parfois déconnectées des réalités des Africains-Américains. Les représentations les plus en adéquation avec leur époque proviennent finalement du milieu du film d'animation underground des années 1970 où se côtoient prostituées et bonimenteurs autour d'un sous-texte social inédit. / This thesis focuses on the notions of archetypes, caricatures and stereotypes as well as their application to black characters in twentieth-century American animated films. In 1907, the very first animated film depicting a black character, “Coon”, was screened. “Coon” came from a long tradition of pejorative depictions that targeted African Americans and defined them down as “others” and “inferiors”. The first regular examples of these representations emerged in American comic strips and were drawn by cartoonists who soon became “animators”. A large part of the ideology and physical representations leading to the creation of these characters was inspired by pseudo-scientific theories that sanctioned black people “inferiority”, graphically and ideologically in the name of pseudo-sciences, including first and foremost physiognomy and phrenology, which first gained influence in Europe before reaching the United States. Vaudeville and Blackface Minstrelsy performances – popular shows that lampooned Black people and were performed by white actors in make-up from the end of the nineteenth century to the 1960s – also played a significant role in the creation of black otherness. The black characters in animated films were a reflection of these three cultural influences and remained unchanged until the 1940s. The negative depictions of African Americans in animated films began to evolve slowly when the United States entered World War II. Slow changes were perceptible through the use of bebop music in such films, although the vast majority of those films remained full of caricatures of Black people. Irrevocable changes rose in the post-war period, from old caricatures to new representations. Increasing demands by African Americans for equal rights created an ambiguity between their integrationist aspirations and the remaining visual traces going back to the period of slavery. The gradual legal gains achieved through their fight in the Civil Rights and Black Power movements led to a new televisual and cinematic imagery, which showed more positive sides of Blackness, despite the persistence of a conformist tone, sometimes out of touch with African American reality. The most faithful reflections of African American experience ultimately came from underground animated movies in the 1970s, in which prostitutes and hustlers added to a new social subtext.
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« Divided we stand » ˸ tensions et clivages au sein des mouvements de libération noire, du New Deal au Black Power / “Divided we stand” ˸ tensions and divisions within the black liberation movements, from the New Deal to the Black Power era

Mahéo, Olivier 23 November 2018 (has links)
Cette thèse espère contribuer au dépassement du récit dominant qui a longtemps marqué l’historiographie du mouvement des droits civiques. Différents mécanismes de production du consensus, tant externes au mouvement qu’internes, ont contribué à masquer les tensions qui le traversaient et à le délimiter étroitement autour du seul aspect racial. Ce récit unifiait artificiellement la minorité noire en minorant les clivages de classe, de genre, les tensions générationnelles ou spatiales qui préexistaient aux années 1960 et en limitant les objectifs de ces mobilisations à la revendication de l’égalité des droits raciaux. Par ailleurs le maccarthysme et le triomphe du consensus libéral ont marginalisé la gauche noire et relégué les femmes à l’arrière-plan. Marginalisés en tant que forces politiques, les courants radicaux et les femmes ont aussi été d’abord effacés du récit historique. Cette représentation restrictive du mouvement des droits civiques a pu s’intégrer au récit national américain, aux dépens des voix radicales discordantes et du Nationalisme Noir de la période postérieure à 1966. Cependant ces clivages préexistaient : ce travail s’inscrit dans la perspective d’une histoire longue du mouvement des droits civiques qui met l’accent sur les continuités qui, des années 1930 aux années 1970, lient les générations entre elles. Il s’agit alors de dépasser les limites chronologiques traditionnelles et les clivages spatiaux qui opposent un Nord et un Sud essentialisés pour se situer à l’échelle locale, à la hauteur des militants dans la multiplicité des mouvements locaux. Nos sources en majorité autobiographiques, mais aussi photographiques, permettent de rendre compte de l’écart entre les militants locaux et leurs leaders nationaux du New Deal au Black Power. Les autobiographies militantes constituent des contre-récits qui remettent en question le récit dominant et dévoilent les tensions politiques et les projets minoritaires : ceux de la gauche noire, mais aussi les clivages genrés, générationnels ou spatiaux. Les revendications économiques et féministes de même qu’une dimension internationale sont aussi mis en lumière. La photographie de presse participe à cet effacement des clivages, par l’iconisation de figures célèbres. Malgré le maccarthysme, les thèmes et les idées de la gauche noire perdurent pourtant par le biais de l’image. Cette thèse tente de redonner leurs voix aux leaders anonymes du mouvement, à ceux dont les idées ont été masquées ou déformées et qui témoignent de la complexité d’un combat où classe, genre et race sont liés mais aussi en concurrence. / In this dissertation I hope to contribute to the criticism of the dominant narrative that has long been at the center of the historiography of the black liberation movement. Different consensus-building mechanisms, both external and internal to the movement, masked its tensions and tended to delineate it exclusively around race. This narrative artificially unified the black mi-nority by mostly obliterating the movement’s class divisions as well as the gender, generation-al, and spatial tensions, that existed prior to the 1960s, and by limiting its objectives to the demand for legal rights. Furthermore, McCarthyism and the triumph of the liberal consensus marginalized the black left and relegated women to the background while politically radical currents and the demands of women were also erased from the historical narrative. This nar-row vision of the black liberation movement was integrated into the US national narrative at the expense of the discordant voices of radicalization and Black Nationalism of the post-1966 era. This work adopts the perspective of a long civil rights movement by focusing on the con-tinuities that linked various generations, from the 1930s to the 1970s, thus going beyond the traditional and the spatial divides, which oppose an essentialized regional divide between North and South in the dominant narrative to focus instead on the diversity of local movements The sources used focus on autobiographies and on photography, making it possible to account for the differences in point of view between local activists and their national leaders, from the years of the New Deal to the Black Power era. Militant autobiographies constitute counter-narratives that challenge the master narrative and reveal political tensions and minority projects, including those of the black left; they also point to gendered, generational and spatial divides as well as to economic and feminist demands, and they show the international dimen-sion of the black liberation movement. Mainstream photography participated in the erasure of the tensions in the movement through the iconization of famous figures. Still, in spite of McCarthyism, the themes and ideas of the black left are visible through their own images. With such sources, this doctoral dissertation attempts to give voice to the anonymous leaders of the movement, to those whose ideas have been masked or distorted and whose testimony testifies to the complexity of a struggle where class, gender and race both concur and compete.
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La "sortie de guerre" des enfants français : le cas des lettres envoyées au président Woodrow Wilson (1918‐1919)

Lefort, Marie-Claire 08 1900 (has links)
L’application aux civils du concept de « sortie de guerre » offre aux historiens de nouvelles pistes de recherche. Bien que la mobilisation culturelle de l’enfance dans la Grande Guerre ait fait l’objet de plusieurs études depuis les dernières années, le processus de démobilisation reste, quant à lui, peu exploré. Ce mémoire s’intéressera donc à la « sortie de guerre » chez les enfants français, à travers des sources inédites : des lettres adressées au président des États-Unis, Woodrow Wilson, à la fin de 1918. L’analyse met en lumière la perception des enfants sur la paix, la guerre, les Américains, et les changements de leur quotidien depuis l’armistice. Après une première partie historiographique, le deuxième chapitre portera sur la représentation de Wilson, des Américains et de la paix. Dans le dernier chapitre seront analysés le quotidien des enfants dans les mois suivant l’armistice, les représentations de la guerre et le processus de démobilisation. Fin 1918, la guerre tient encore beaucoup de place dans les propos des enfants et peu de signes de démobilisation émergent de leurs lettres. Ainsi, le président américain est représenté comme le sauveur de la France et le grand vainqueur de la guerre plutôt qu’en apôtre de la paix. Le sujet principal des lettres porte ainsi sur la reconnaissance et la gratitude des enfants envers le président et les États-Unis pour leur participation à la guerre et pour l’aide à la victoire. Les valeurs et le passé communs entre les deux pays alliés, exploités par la propagande de guerre, sont soulignés par les enfants. La fin de la guerre commence à peine à se faire ressentir dans le quotidien des enfants. La période est marquée par les célébrations de la victoire. De plus, la peur tend à s’atténuer avec la fin des violences de guerre et des nouveaux deuils. Les perturbations de la guerre demeurent cependant chez plusieurs enfants, particulièrement chez les réfugiés et les orphelins de guerre : la pauvreté, les séparations familiales et les privations alimentaires en affectent ainsi plusieurs. La perpétuation de ce climat de guerre influence la démobilisation des enfants, qui manifestent leur patriotisme et leur haine de l’ennemi. Les représentations de l’ennemi et des combattants du temps de la guerre prévalent donc encore, mais les enfants expriment néanmoins leur lassitude du conflit et leur désir d’un rapide retour à la normale. / Applied to civilians, the study of how French got out of the war (“sortie de guerre”) offers new perspectives to historians. The cultural mobilization of children during the Great War has led to several studies but demobilization is yet overlooked. This master thesis will examine the “coming out of the war” of French children through previously unexamined sources : letters to the American president Woodrow Wilson in late 1918. This analysis highlights the perception of children regarding peace, war, the American people, and the changes in their daily life since the armistice. The first chapter of this dissertation will address historiographical issues. The second will examine the representations of Wilson and the American people in the letters as well as the children perception of peace. The last chapter will focus on the children’s depictions of their daily life in the months following the armistice, their representations of the war and the youth demobilization process. At the end of 1918, the war still takes plenty of room in the children letters and only few signs of cultural demobilization emerges in them. The president is portrayed as the savior of France but, more interestingly as a great man of the war, rather than as an apostle of peace. The main purpose of the children’s letters is to show gratitude to the president for the participation of his country in the victorious war. The common values and shared history between the two allied countries, drawn from the war propaganda, are often highlighted by the children. The end of the war is just beginning to be felt in the lives of children. This period is marked by celebrations of victory, as fear disappears with the end of war violence and of new grieves. However, for several children, the disruption of war remains, particularly among refugees and war orphans. Poverty, food deprivation and family separations affect many children. This outgoing situation influences the demobilization of children, who show their patriotism and their hatred of the Germans through their letters. Although if wartime representations of the enemy and soldiers still prevail, children continue to express their weariness of the conflict and their desire for a rapid return to normalcy.

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