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Essais sur la Guerre Civile, le VIH/SIDA, et le Capital Humain en Afrique au Sud du SaharaDjimeu Wouabe, Eric 12 January 2011 (has links) (PDF)
Cette thèse s'articule autour de trois essais. Le premier chapitre analyse l'impact des 27 ans de guerre civile en Angola sur les dépenses par équivalent adulte, le capital humain et la fécondité. La prédiction des effets de la guerre se fait à l'aide d'un modèle néoclassique de ménage unitaire dans la tradition de Rosenzweig. A partir de l'approche d'estimation par variable instrumentale, cette thèse montre que la guerre civile a un impact négatif et désastreux à court terme sur la santé des enfants, cet effet est persistant. La guerre civile n'a pas d'impact sur les dépenses par équivalent adulte. Elle accroit la scolarisation et décroit la fécondité à court terme. Le second chapitre de cette thèse analyse l'efficacité d'un programme social dans un environnement en conflit comme celui de l'Angola et s'interroge si cette efficacité dépend de l'intensité du conflit. Notre stratégie d'identification est basée sur la géographie politique du déploiement du programme basée sur un modèle de compétition spatiale à la Hotelling. Cette thèse montre que le Fonds Social Angolais a eu un impact positif sur les dépenses par équivalent adulte et sur l'une des principales mesures anthropométriques à savoir le z-score de la taille pour âge. L'efficacité du programme en fonction de l'intensité du conflit est analysée à l'aide de l'estimateur de variable instrumental local. La thèse montre que l'efficacité du programme augmente avec l'intensité du conflit. Le dernier chapitre de cette thèse analyse dans le cas du Cameroun, l'impact de la formation des enseignants en matière de VIH/SIDA. Les deux critères retenus pour le choix des écoles participant au programme, nous amène à choisir comme stratégie d'identification la régression discontinue. Cette thèse montre que les filles âgées de 15 à 17 ans dans les écoles traitées sont moins susceptibles d'avoir une grossesse involontaire. Pour les élèves âgés de 12 à 13 ans, la probabilité d'abstinence auto déclarée et l'utilisation du préservatif est également significativement plus élevé dans les écoles traitées.
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Efficacité comparée de l'enseignement public et privé au CamerounNgonga, Henri 19 March 2010 (has links) (PDF)
Dans cette thèse, nous traitons de l'efficacité comparée de l'enseignement public et de l'enseignement privé au Cameroun. Le système éducatif actuel porte les marques de la période coloniale. L'école est passée par trois stades : avant la colonisation, pendant la colonisation et après la colonisation. Le système éducatif actuel se caractérise par une forte demande d'éducation et une offre d'éducation insuffisante. Les redoublements et les abandons sont fréquents et élevés. Le système éducatif est peu efficace dans son ensemble. Deux sous-systèmes éducatifs hérités de la période coloniale fonctionnent, l'un francophone et l'autre anglophone. Deux secteurs d'enseignement fonctionnent également, l'un public et l'autre privé. Le secteur privé est composé de quatre types d'écoles : le privé laïc, le privé confessionnel, le privé communautaire et le privé des parents. Un grand nombre de parents d'élèves choisissent de scolariser leurs enfants dans les structures scolaires privées. Ils estiment que le secteur d'enseignement privé est plus efficace que le secteur d'enseignement public. L'analyse comparée des deux secteur montre que les écoles privées sont associées à une meilleure progression des élèves. Elles sont en définitive plus efficaces que les écoles publiques. Un élève scolarisé dans le secteur privé obtient en moyenne de meilleurs résultats que son camarade qui fréquente le secteur public. L'analyse de la réussite des élèves au certificat d'études primaires montrent la supériorité numérique des élèves des institutions privées. Les chances d'obtenir le CEP sont plus élevées chez les élèves d'écoles privées. Les variables de contexte scolaire sont aussi responsables de la variabilité des résultats des élèves
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Conditions pour une gestion en commun des ressources forestières : entre les communautés, l'État et les marchés, construire de nouveaux communsBédard, Marc-Olivier January 2015 (has links)
La gouvernance doit être considérée comme le principal enjeu du développement durable. En effet, un rapport du Programme des Nations Unies pour l’Environnement conclut : « une révision complète de la manière dont la planète est gérée est urgente si nous voulons répondre aux défis que pose le développement durable ». Partant du postulat selon lequel les problèmes environnementaux ont des racines dans la manière dont les humains s’organisent, quiconque cherche à solutionner ces problèmes devrait s’intéresser à la gouvernance. Toutefois, la gouvernance est un concept qui se décline en plusieurs variantes et il importe de préciser de quoi on parle. Dans ce contexte, la gestion en commun et la décentralisation semblent être des concepts incontournables permettant d’aborder adéquatement la gouvernance des ressources naturelles.
La gestion d’une ressource naturelle par les usagers au niveau local – la gestion en commun – n’est pas un phénomène nouveau. Les différentes communautés forestières à travers le monde ont depuis plusieurs siècles développées leurs propres systèmes de règles pour encadrer l’accès aux ressources forestières desquelles dépendent directement leurs communautés. Dans plusieurs d’entre elles, l’accès aux différentes ressources forestières demeure à bien des égards encadré par des institutions traditionnelles. À un autre niveau, depuis l’époque coloniale, la quasi-totalité des pays à travers le monde ont, à des degrés divers, dans différents domaines, mis en place une gouvernance centralisée. Le domaine forestier notamment était alors intégré au domaine public, placé sous la tutelle de l’État à qui revenait l’ensemble des décisions le concernant : planification, gestion, exploitation, etc. Depuis quelques décennies toutefois, plusieurs observateurs soulignent le fait que les États semblent avoir échoué, que ce soit par manque de ressources, de capacité ou d’intérêt, à assurer une gestion durable des forêts. On se questionne alors à savoir si les problèmes de développement durable entourant les forêts (déforestation, dégradation des habitats, déclin de la biodiversité, pertes de services écologiques, pauvreté, inégalités, etc.) pourraient être attribuables une prise de décision centralisée. Dans ce contexte, plusieurs postulent qu’une partie de la solution à ces problèmes pourrait passer par une des modes de gouvernance alternatifs, plus précisément par une prise de décision moins centralisée. On défend de plus en plus l’idée selon laquelle il y une réelle plus-value à une implication active des populations locales dans la prise de décision sur les ressources forestières desquelles elles dépendent.
À ce titre, l’idée qu’on ne peut plus exploiter les forêts au détriment ou sans considération pour les populations qui y vivent semble faire consensus depuis le Sommet de la Terre de Rio en 1992. Cette idée, loin de se limiter aux cercles académiques, se manifeste un peu partout à travers le monde par des politiques publiques qui reconnaissent des droits, des pouvoirs et des responsabilités aux communautés locales en matière de gestion des ressources forestières. Les observations montrent que le passage d’une gouvernance centralisée à une gouvernance « décentralisée » implique plus qu’une nouvelle législation, qu’il ne faut pas confondre changements législatifs et changements dans les modes de gouvernance. En effet, plusieurs décennies de centralisation ont altéré de manière significative et durable les institutions traditionnelles qui régulaient jusque-là l’accès aux ressources forestières dans les communautés. Dans ce contexte, il ne suffit pas de reconnaître des droits, des pouvoirs et des responsabilités aux communautés locales pour que les communautés reprennent la gestion des forêts là où elles l’avaient laissée. L’intégration d’un registre institutionnel traditionnel à un registre proprement moderne est un processus complexe. La décentralisation peut induire des effets pervers sur les rapports de force qui existent entre les acteurs au niveau local. La décentralisation peut être synonyme d’une prise de décision sur le long terme, respectueuse de l’environnement et des spécificités locales, mais pour ce faire elle doit s’intégrer au paysage institutionnel local et non tenter de s’y substituer. Ultimement, la décentralisation repose sur la capacité des acteurs impliqués à inventer de nouveaux communs, à capitaliser sur le capital social existant, à mettre en place de nouvelles institutions et à s’adapter aux capacités locales.
Le Cameroun a entrepris en 1994 la réforme de son secteur forestier sous le thème de la décentralisation. Le pays a notamment offert la possibilité aux communautés de mettre en place des forêts communautaires. Ainsi, les communautés mises à l’écart d’une partie importante des décisions sur l’exploitation des forêts depuis plus d’un siècle se sont vues offrir la possibilité d’obtenir des droits, des pouvoirs et des responsabilités formelles sur le territoire sur lequel elles exercent des droits traditionnels informels. Après 20 ans de mise en œuvre, les observations montrent que l’articulation entre les registres institutionnels moderne et traditionnel cause de nombreuses problématiques de gouvernance dans les forêts communautaires camerounaises. Les institutions mises en place dans le cadre de cette gouvernance décentralisée ne semblent pas être adaptées aux contextes locaux. Le capital social et les institutions locales sur lesquels repose la gestion en commun ne sont pas valorisés. Au final, même si les communautés locales possèdent de réelles capacités en matière de gestion des ressources forestières, le bon fonctionnement des nouvelles institutions implique pour les communautés de mobiliser d’importantes ressources financières, de maîtriser un langage technique proprement moderne et ultimement, elles ne parviennent pas à s’approprier le processus et se retrouvent dépendantes d’acteurs externes. Au final, parce qu’elles ne s’y retrouvent plus dans ces nouvelles manières de fonctionner, elles se désintéressent de la forêt communautaire et c’est tout le processus qui manque sa cible.
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Ampleur, coûts, facteurs personnels et occupationnels de l’absentéisme dans la fonction publique hospitalière au CamerounTchuinguem, Gisèle 07 1900 (has links)
L'absentéisme parmi le personnel soignant prend de plus en plus d'ampleur dans les institutions sanitaires publiques au Cameroun. Il représente à l'heure actuelle l'une des principales causes de l'effondrement du système de soins de santé. Ce phénomène se doit d'être réduit à des proportions raisonnables; cependant, les informations nationales sur les niveaux d’absentéisme parmi ce personnel, les coûts associés, ainsi que sur les facteurs qui le déterminent restent encore très faibles.
Cette recherche avait pour objectifs de mesurer le niveau d’absentéisme parmi les prestataires de soins de santé des hôpitaux publics du Cameroun ; de déterminer l’influence des caractéristiques personnelles et des facteurs occupationnels sur le comportement d’absence parmi ces professionnels ; et d’évaluer les répercussions économiques de l’absentéisme en termes de coûts associés à la perte de productivité pour les employeurs.
Elle portait sur du personnel soignant, notamment les médecins, les infirmiers et les aides-soignants exerçant dans les formations sanitaires publiques (hôpitaux) du Cameroun au mois d’octobre 2008. L’absentéisme était mesuré par le nombre d’heures et d’épisodes (fréquence) d’absences et concernait les retards et les absences de trois jours consécutifs et moins. Les facteurs personnels et occupationnels étudiés étaient l’âge, le sexe, le statut civil, les responsabilités familiales (nombre d’enfants), le niveau d’éducation, l’unité de soins, le type d’emploi, le régime d’emploi, l’horaire de travail, le temps supplémentaire, l’ancienneté dans l’hôpital, la taille de l’hôpital et le revenu de l’employé. Les données ont été recueillies dans 15 formations sanitaires publiques réparties dans six régions du Cameroun, sur la période allant du 1er au 31 octobre 2008, à partir des documents officiels émanant du gouvernement et des hôpitaux. Les analyses statistiques comportaient des analyses descriptives, des analyses bivariées et des analyses multivariées.
Le taux de participation moyen des employés a été de 50,7%. Sur les 516 personnes qui composaient l’échantillon, 93,4% avaient eu au moins une absence au travail au mois d’octobre 2008. Le taux d’absentéisme global était de 7,2%, et variait entre 2% et 37% dans les hôpitaux. Chaque participant avait en moyenne 12 épisodes d’absences pendant cette période et la durée moyenne d’absences par participant était d’environ 13 heures et 21 minutes. La durée de l’horaire de travail, le fait de travailler dans un hôpital régional, de travailler selon un horaire fixe, d’être un personnel PPTE et de ne pas effectuer du temps supplémentaire, sont associés significativement à une plus grande fréquence des absences. La durée de l’horaire de travail, le fait d’être médecin, de travailler dans un service d’accueil et des urgences, de travailler selon un horaire fixe et d’être une femme, ont un lien significativement positif avec la durée des absences. Cet absentéisme a absorbé environ 8% de la masse salariale d’octobre 2008. On estime à environ 4 088 568 dollars US courants (2008), les dépenses consacrées par le secteur public de la santé du Cameroun à cet absentéisme en 2008, ce qui représentait approximativement 2,1% des dépenses publiques de santé.
La réduction de l’absentéisme de courte durée parmi les professionnels de la santé du secteur public au Cameroun passe par l’amélioration du style de gestion des hôpitaux et l’approfondissement des recherches sur le comportement d’absence parmi ces professionnels. / Absenteeism among health professionals is increasingly on the rise in public health institutions in Cameroon. Currently, it represents one of the main causes responsible for the decline of the health care system. Despite the seriousness of the situation, information on the level of absenteeism among health professionals at the national level, the cost burden as well as its determinants is lacking.
The aims of the study were: (1) to estimate the levels of absenteeism among healthcare providers in public health hospitals in Cameroon; (2) to determine the influence of personal characteristics and occupational factors on absence behavior among health professionals; and (3) to assess the economic consequences of absenteeism in terms of costs associated with loss of productivity sustained by the employers.
The study was conducted on health care professionals comprising physicians, nurses and health assistants serving in public health facilities in Cameroon during the month of October, 2008. Absenteeism was measured by the number of hours and the number of episodes (frequency) of absences recorded by employees; and was related to delays and absences of three consecutive days and less. The personal and occupational factors examined were age, gender, marital status, family responsibilities (number of children), educational level, care unit, employment type, employment status, work schedule, overtime, seniority, hospital size, and salary. Data were collected from 15 public health facilities spread across six regions of Cameroon from October 1 to October 31, 2008. The data were abstracted from official government and hospital documents. The statistical analyses encompassed descriptive, bivariate as well as multivariate analyses.
The participation rate of employees was 50.7%. Of the 516 individuals in the study sample, 93.4% had registered at least one episode of absence from work during the study period. The overall rate of absenteeism was 7.2% and varied between 2-37% across the hospitals. Each study participant had an average of 12 episodes of absence during the study period, and the average duration of absence per participant was 13 hours and 21 minutes. The duration of work schedule, working in a regional hospital, working on a fixed schedule, being a HIPC staff and lack of supplementary work hours, are significantly and positively associated with frequency of absences. The duration of work schedule, being a physician, working in emergency, working on a fixed schedule and being a woman, are significantly and positively associated with duration of absence from work. Absenteeism during the study period consumed about 8% of the total pay-check for the month of October 2008. It is estimated that absenteeism of short duration among healthcare providers in the year 2008 cost the public heath sector the equivalent of 4,088,568 US dollars, which represented about 2.1% of the public expenditures on health for the same year.
The reduction of absenteeism of short duration among health professionals of the public sector in Cameroon depends on enhancement of hospital management style, and more refined research on absence behaviour among healthcare professionals.
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Pour une Église-communauté-de-paix dans un contexte multiethnique conflictuel : le cas du CamerounKougoum, Galbert 06 1900 (has links)
L’effervescence religieuse et politique au Cameroun engendre progressivement la fragmentation ethnique du peuple chrétien camerounais. Face à la manipulation politique, l’autre nom de l’injustice ethnique, la plupart des Camerounais et Camerounaises y compris les chrétiens réagissent désormais par le tribalisme, l’autre nom de la résignation ou mieux du déchirement social. Les Camerounais et Camerounaises donnent l’impression d’avoir perdu l’esprit de résistance/dissidence qui leur a valu la liberté ou mieux l’indépendance. Comment ignorer que de s’accoutumer au drame de la dérive ethnique, en s’installant, pour des raisons de survie, dans l’éclatement le plus abject, c’est opter pour l’asservissement volontaire d’un peuple qui mène inexorablement au génocide collectif ?
Notre recherche repose sur l’hypothèse que les conflits ethniques ont pénétré la sphère du christianisme et font désormais partie des dysfonctionnements de l’Église du Cameroun. Ces dysfonctionnements internes nuisent à la crédibilité de l’Église. Il y a un lien entre les défaillances observées dans l’Église et les défaillances de la société Camerounaise. De plus, le rapport de convergence entre les rivalités ethniques et la religion, provoque un questionnement théologique inévitable : comment amener les différentes ethnies qui forment la plupart des États africains à un harmonieux vivre - ensemble inspiré par le mode de vie et de fonctionnement des Églises chrétiennes, au Cameroun en l'occurrence ? Faut-il se limiter à l’adoption d’une nouvelle image de l’Église par exemple l’Église-famille-de-Dieu, ou bien faut-il prendre le taureau par les cornes et éduquer les peuples africains à une culture de la paix ?
La démarche de cette thèse s’inspire de la méthode adoptée par la théologie pratique, c’est-à-dire la praxéologie1, en relation avec la théologie contextuelle2, au niveau du lien avec les méthodes d’analyses des sciences sociales et sciences humaines, et au niveau de sa dimension prophétique créatrice. Elle est construite autour de quatre coordonnées: observation (médiation sociale), interprétation (médiation herméneutique), intervention pastorale (médiation pratique) et prospective.
1 Cf. G. ROUTHIER, et M.VIAU, (dir.), Précis de théologie pratique, Montréal/Bruxelles, Novalis/Lumen Vitae, 2004, 819 p. 2 Cf. C. BOFF, Théorie et pratique . La méthode des théologies de la libération, Paris, Cerf, 1990, 400 p.
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La thèse comporte quatre parties. La première partie (chapitres 1, 2 et 3) consacrée à l’observation cerne la problématique du vivre ensemble multiethnique, pour permettre de mieux percevoir la manifestation du phénomène du tribalisme dans l’Église (les Églises) et la société camerounaise. Elle montre que des situations dramatiques, de malheurs, de pauvreté, de famine, de conflits et de guerres sont causées en partie par le tribalisme exclusif.
La deuxième partie (chapitres 4 et 5) porte sur la question du sens. Elle analyse et met à l’épreuve la compréhension du phénomène du tribalisme et des conflits ethniques dans la société et dans les Églises du Cameroun. Sont ainsi abordés, successivement, les principales articulations du tribalisme, la stratégie mise sur pied (diviser pour mieux régner) pour la transformation des structures sociales au Cameroun pendant la colonisation, puis récupérée par les politiciens comme idéologie politique depuis les indépendances. Nous en sommes arrivés à constater que cette idéologie a conduit à une profonde déstructuration de la société camerounaise jusque dans l’Église (les Églises).
La troisième partie (chapitres 6 et 7) est consacrée à la pratique ecclésiale du dialogue de la diversité ethnique africaine pour la paix ; nous y montrons comment les solidarités ethniques purifiées au feu de l’Évangile peuvent avoir une influence sur la pratique chrétienne. Nous cherchons ensuite à démontrer que le dialogue interethnique bien articulé est le chemin de la réconciliation.
La quatrième partie (chapitre 8) est un effort pour passer de l’utopie mise en pratique à une pratique en forme d’utopie. Nous cherchons à montrer que le dialogue pastoral enrichi par la diversité ethnique et religieuse entraînera la transformation de l’Église locale dans son interaction avec les différentes ethnies du Cameroun et d’Afrique. / The religious and political effervescence in Cameroon is progressively causing the ethnic fragmentation of the Christian people of Cameroon. In the face of political manipulation, the other name for ethnic injustice, the majority of Cameroonians, and Christians in particular, now react by tribalism, the other name for resignation, or better yet, for social fraying. Cameroonians give the impression they have lost the spirit of resistance/dissidence that made their freedom, better yet, their independence possible. How can one ignore that to become accustomed to the drama of ethnic drifting by settling, for reasons of survival, into the most abject fragmentation, is to opt for the voluntary enslavement of a people that inexorably leads to collective genocide?
Our research puts forward the hypothesis that ethnic conflicts have penetrated the sphere of Christianity and are now a part of the dysfunctions of the Church in Cameroon. These internal dysfunctions hinder the credibility of the Church. There is a link between the shortcomings observed in the Church and those in Cameroonian society. Furthermore, the relationship of convergence between ethnic rivalries and religion provoke an unavoidable theological questioning: how are the different ethnic groups that make up most African countries to be lead to a harmonious living together inspired by the way of life and the way of functioning of the Christian Churches, in Cameroon to be specific. Must one be limited to adopting a new image of the church, for example the Church- family-of- God, or must one take the bull by the horns and educate the peoples of Africa in regards to living a culture of peace?
The approach of this thesis is inspired by the method adopted by practical theology, in other words praxeology3, in relation to contextual theology4, in regards to the relationship with the human and social sciences’ methods of analysis, and in regards to its creative prophetic dimension. It is constructed around four axes: observation (social mediation),
3 Cf. G. ROUTHIER et VIAU (dir.), Précis de théologie pratique, Montréal/Bruxelles, Novalis/Lumen Vitae, 2004, 819p. 4 C. BOFF, Théorie et pratique. La méthode des théologies de la libération, Paris, Cerf, 1900, 400p.
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interpretation (hermeneutic mediation), pastoral intervention (practical mediation) and prospective.
The thesis is composed of four parts. The first part (chapters 1, 2, and 3), dedicated to observation, seeks to encompass the issue of multiethnic cohabitation thus enabling a better perception of the manifestation of the phenomenon of tribalism in the Church (the Churches) and in Cameroonian society. It shows that dramatic situations of misfortune, poverty, famine, conflicts and wars are caused in part by excessive tribalism.
The second part (chapters 4 and 5) deals with comprehension of the meaning. It analyses and tests the comprehension of the phenomenon of tribalism and ethnic conflict in Cameroonian society and its Churches. What is thus successively examined are the principal manifestations of tribalism, the strategy employed during the era of colonialism in order to transform the social structure in Cameroon (divide to reign more easily), and subsequently kept up by politicians as political ideology since independence. We have come to realize that this ideology has lead to a profound structural breakdown of Cameroonian society that extends to the Church (the Churches).
The third part (chapters 6 and 7) is dedicated to the ecclesial practise of dialogue for peace within the African ethnic diversity. We illustrate how ethnic solidarities purified by the fire of the Gospel can have an influence on Christian practise. We then seek to demonstrate that a well articulated ethnic dialogue is the way to reconciliation.
The fourth part (chapter 8) is an effort to move from utopia put unto practise to a practise in a utopian form the fertile pastoral dialogue within the ethnic and religious diversity shall bring forth the transformation of the local Church in its interaction with the different ethnic groups of Cameroon and Africa.
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Évaluation d’un programme de promotion de la santé des jeunes au CamerounCamara, Ansoumane Y. 04 1900 (has links)
La baisse de plus en plus marquée de l’âge au premier rapport sexuel et l’augmentation de l’âge au premier mariage impliquent une durée plus longue d’exposition au risque des grossesses prénuptiales et aux infections sexuellement transmissibles incluant le VIH/sida. C’est pourquoi des interventions ont été mises en place en vue de protéger la santé des adolescents et jeunes. L’Observatoire de Population en Épidémiologie Socio-Clinique (POSE) conçu et mis sur pied au Cameroun depuis 1995, a fait de la santé des adolescents et jeunes une de ses priorités de santé publique en Afrique à travers le programme de promotion de la santé reproductive des adolescents et jeunes au Cameroun (CAREH). Le Programme CAREH mène des activités d’intervention dans la préfecture de Bandjoun depuis juillet 2000, et dans plusieurs autres régions du Cameroun depuis 2003. Cette thèse vise à évaluer certains aspects de cette intervention, en examinant dans quelle mesure entre 2000 et 2002, les activités d’intervention menées auraient contribué : 1) au report à plus tard du premier rapport sexuel chez les adolescents de 10 à 20 ans ; 2) à la prévention des grossesses non désirées chez les jeunes de 10 à 29 ans ; et 3) à la prévention de l’infection à VIH chez les jeunes de 10 à 29 ans.
Les données proviennent de l’Enquête sur la Famille et la Santé au Cameroun (EFSC), menée à Bandjoun en 2002. Un devis post-intervention a été utilisé après stratification des adolescents et jeunes en quatre groupes à savoir : jeunes exposés à l’intervention en milieu communautaire, jeunes exposés à l’intervention en milieu scolaire, jeunes non scolarisés non-exposés à l’intervention et jeunes scolarisés non-exposés à l’intervention. Les analyses descriptives et les analyses multivariées utilisant la régression logistique ont été utilisées pour examiner les associations présumées entre les variables d’intervention et les variables dépendantes considérées par rapport aux hypothèses de recherche émises. Nos analyses suggèrent que les adolescents scolarisés qui n’avaient pas déclaré avoir été exposés à l’intervention (RC = 1,973 ; IC =1,195-3,260) sont plus portés à avoir une perception négative de la sexualité prémaritale, que les adolescents non scolarisés n’ayant pas déclaré avoir été exposés aux activités d’intervention. Il n’y avait cependant pas de report significatif du premier rapport sexuel dans les groupes d’adolescents exposés à l’intervention par rapport à ceux non-exposés. Les connaissances sur la prévention des grossesses sont significativement plus élevées chez les jeunes scolarisés non-exposés (RC=1,953; IC=1,452 – 2,627), jeunes exposés à l’intervention en milieu communautaire (RC = 3,074 ; IC = 2,157 - 4,382) et les jeunes exposés à l’intervention en milieu scolaire (RC = 4,962 ; IC = 3,367 - 7,311) que chez les jeunes non scolarisés n’ayant pas déclaré avoir été exposés aux activités d’intervention. Il n’y a aucune différence statistiquement significative entre ces différents groupes quant à l’utilisation de la contraception moderne. La discussion sur la prévention des grossesses ou l’utilisation de la contraception avec un formateur était significativement associée à une amélioration des connaissances en prévention de grossesses chez les jeunes exposés à l’intervention en milieu scolaire (RC = 1,549 ; IC = 1,056 – 2,272), comparativement à leurs camarades exposés aux activités d’intervention en milieu communautaire sans avoir bénéficié d’une telle discussion. Les jeunes exposés à l’intervention en milieu communautaire (RC = 2,106 ; IC = 1,514 – 2,930) et ceux exposés l’intervention en milieu scolaire (RC = 3,117 ; IC = 2,192 – 4,433) connaissent mieux les modes de prévention de l’infection à VIH que les jeunes scolarisés mais n’ayant pas été exposés aux activités d’intervention. Il n’y avait toutefois pas de différences entre les groupes quant à l’utilisation du condom.
Ces conclusions sont interprétables dans les limites des données disponibles. En effet, il n’a pas été possible de déterminer les niveaux de connaissances en prévention de grossesses ou du VIH avant l’exposition des jeunes à l’intervention. Ainsi, chez les jeunes exposés en milieu communautaire ou scolaire, on ne peut savoir quel aurait été leur niveau de connaissance en l’absence de l’intervention. Toutefois, il est très probable que l’intervention ait eu plus d’effets bénéfiques sur l’amélioration des connaissances que des comportements. / Early sexual initiation and delayed marriage are concurrently happening in most environments in Africa where traditionally early marriage and sexual initiation within marital union were more prevalent. This lengthens the time of exposure of young people to the risk of premarital sex and unwanted pregnancies as well as sexually transmitted infections including HIV/AIDS. Hence, several interventions have been carried out to promote the sexual and reproductive health of adolescents and young people. The Population Observatory in Socio-Clinical Epidemiology (POSE) designed and implemented since 1995 in Cameroon, had targeted the reproductive health promotion of adolescents and young people as one of its priorities, through the Cameroon Adolescent and Youth Reproductive Health Promotion Program (CAREH). The CAREH Program has been carrying out a series of intervention activities in the prefecture of Bandjoun since July 2000 and many other parts of Cameroon since 2003. This thesis evaluates some aspects of this intervention by examining the extent to which the intervention activities undertaken between 2000 and 2002 have contributed to: 1) delaying first sexual intercourse among adolescents aged 10 to 20 years, 2) preventing unwanted pregnancies among young people aged 10 to 29 years, and 3) preventing HIV infection among young people aged 10 to 29 years.
Data came from the 2002 Cameroon Family and Health Surveys (CFHS). A post-test design was used which divided adolescents and youth into four intervention groups (out-of-school youth unexposed to the intervention, young people enrolled in schools and unexposed to the intervention, young people exposed to the intervention in the community and young people exposed to the intervention in school settings). Descriptive analyses and multivariate logistic regression were used to assess the possible associations between intervention and outcomes variables, given the enunciated research hypotheses. Adolescents attending school who reported no exposure to the intervention (OR = 1.973; CI = 1.195 to 3.260) were more likely to have a negative perception of premarital sex than out-of-school and unexposed adolescents. However, there were no significant differences in delaying the first sexual intercourse among adolescents exposed to the intervention compared to those not exposed. Knowledge about the prevention of pregnancy was significantly higher among unexposed students (OR = 1.953, CI = 1.452-2.627), youth exposed to the intervention in the community (OR = 3.074; CI = 2.157-4.382) and youth exposed to the intervention in school (OR = 4.962, CI = 3.367 to 7.311) than among those not exposed and not in school. No statistically significant difference was found between these groups regarding the use of modern contraception. The discussion about pregnancy prevention or contraceptive use led by a CAREH peer-educator significantly improved knowledge about pregnancy prevention for youth exposed to the intervention in school compared to their peers exposed in community where such discussion did not occur (OR = 1.549, CI = 1.056 to 2.272). Young people exposed to the intervention in community settings (OR = 2.106, CI = 1.514-2.930) and those exposed in school settings (OR = 3.117, CI = 2.192-4.433) significantly improved their knowledge about HIV prevention more than out-of-school youth unexposed to the intervention. Nevertheless, there were no significant differences between groups regarding the use of condom.
These findings should be interpreted within the limits of available data. Indeed, it was not possible to determine the level of knowledge about pregnancy prevention or HIV prevention among young people exposed to the intervention before hand. Therefore, it is impossible to know what level of knowledge young people exposed to the intervention would have had in the absence of the intervention. However, given the results comparing the four stratified groups, it is likely that the intervention had more beneficial effects on improving knowledge than behaviours.
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Engagement de la recherche agronomique dans l'action. Le cas d'une Recherche-Action en Partenariat au Cameroun / Commitment of agricultural research in action. The case of a Partnership Action-Research in CameroonCarbonnel, Anna 10 December 2012 (has links)
La Recherche-Action en Partenariat (R.A.P.) est une démarche de recherche conçue par des chercheurs du Centre de coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (C.I.R.A.D.). D’après les concepteurs de la R.A.P., les inventions proposées par les chercheurs agronomes ne sont pas suffisamment prises en compte par les potentiels utilisateurs et ne se transforment pas forcément en innovation. Inspirée des sciences sociales et présentée comme une démarche capable d’élaborer des conditions favorables à la co-construction des innovations, la R.A.P. doit améliorer le passage entre l’invention des chercheurs et l’adoption de ces inventions par les utilisateurs. Cette thèse se focalise sur les conditions d’émergence de la R.A.P. au C.I.R.A.D. puis sur son application à deux terrains vivants : le Cameroun et le Burkina Faso. La question principale posée dans ce travail est de savoir si effectivement et concrètement,la R.A.P. s’inspire des sciences sociales pour favoriser la co-construction des innovations et atteindre l’un de ses objectifs : résoudre les problèmes des acteurs. Cette thèse est une réflexion sur la place et les actions possibles des sciences sociales en collaboration avec d’autres disciplines pour se mettre au service d’une telle démarche et de tels projets de développement. L’observation de la R.A.P. comme un objet de recherche socio-anthropologique donne à voir une multitude de questionnements essentiels tant pour le milieu de la recherche que pour les situations locales rencontrées. / Action Research in Partnership is an approach to research that was defined by researchers from the Centre International de Recherche Agronomique pour le Développement (C.I.R.A.D.), a French research center ‘working with developing countries to tackle international agricultural and development issues’. According to R.A.P. developers, the inventions submitted by agronomic researchers are not sufficiently taken into account by potential users and do not necessarily leadto innovation. Inspired by social sciences, and introduced as an approach capable of creating favourable conditions to enable a reciprocal commitment in innovation, R.A.P. must improve the transition between inventions by researchers and the adoption of these inventions by users. This thesis focuses on the conditions of the implementation of R.A.P. in C.I.R.A.D. and then on two countries: Cameroon and Burkina Faso. My main argument will essentially concentrate on determining, with a number of concrete examples, whether R.A.P. is indeed inspired by social sciences to encourage reciprocal commitment in innovation and attain one of its principal objectives, i.e. to resolve the problems faced by participants. This thesis examine the role and possible influences of social sciences in this type of approach and development projects. Theobservation of R.A.P. as an object of socio-anthropological research leads to a fundamental questioning, both in terms of research and in local geographical situations.
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Analyse d'un discours politique présidentiel : étude lexicométrique (Paul Biya, Cameroun, 1982 à 2002) / Analysis of a presidential political speech : focus on lexicometrics (Paul Biya, Cameroon, 1982-2002)Ambomo, Claudine 17 June 2013 (has links)
Mobilisant les concepts de l’analyse du discours combinés aux méthodes de la lexicométrie, cette thèse se propose de mettre en lumière, à travers l’analyse d’un corpus de 297 discours, les principales caractéristiques tant lexicales que rhétoriques et structurelles du discours du président de la République du Cameroun, Paul Biya, de 1982 et 2002. Après avoir dégagé quelques-uns des axes thématiques du corpus, on poursuit l’analyse lexicale par l’étude lexicométrique de l’évolution du vocabulaire. Les méthodes statistiques permettent ensuite d’appréhender certains phénomènes énonciatifs en fonction du temps lexical et de l’adaptation à l’auditoire. Enfin, dans un dernier temps, ce sont deux types de discours « rituels » qui sont analysés : les discours à la Jeunesse, prononcés par le président de la République le 10 février de chaque année pour célébrer la fête de la Jeunesse, et les discours de voeux de fin d’année. La prise en compte de ces deux types de discours permet de poursuivre l’étude du phénomène d’adaptation à l’auditoire : d’abord en confrontant les discours à la Jeunesse au reste du corpus présidentiel ensuite en faisant contraster les discours de voeux à la Nation avec les discours de voeux au diplomates. / The analysis of a corpus of 297 speeches made by the President of the Republic of Cameroon between 1982 and 2002, by means of the methods and the software of the textual statistics and the linguistic concepts of the discourse analysis, has brought to light lexical, rhetorical and structural characteristics of Paul Biya’s speeches. After the identification of some of the themes of the corpus, lexical analysis and lexicometric study of the evolution of vocabulary have been made. Statistical methods have helped to clarify the enunciation through the study of lexical time and the adaptation to the public targeted.Finally, the analysis of two types of speeches: speeches made by the President of the Republic every year on the eve of Youth Day’s celebration on February 10, and speeches made every end of year on December 31 to the Nation and to foreign diplomats has shown a diachronic change of vocabulary, showing a clear adaptation to the audience.
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Enfants et VIH/sida au Cameroun : construction et implications de l’agenda politique / Children and HIV/AIDS in Cameroon : The dynamics and impacts of political agendaKojoue Kamga, Larissa 17 December 2013 (has links)
Cette étude cherche à saisir les articulations entre les politiques de santé publique et les processus de changement politique au Cameroun, à partir d’une analyse centrée sur l’action publique de lutte contre le VIH/sida.La manière dont un problème parvient à l’Etat est révélatrice des rapports que cet Etat entretient avec sa société. Dans le cadre de la lutte contre le VIH/sida au Cameroun, l’émergence et la multiplication de nouveaux acteurs n’ont pas réussi à rendre plus participatifs les choix des priorités gouvernementales. C’est ce que révèlent les politiques de prise en charge et de soutien aux enfants de moins de 15 ans rendus vulnérables du fait du VIH/sida. Les conditions et les modalités par lesquels l’ordre politique établi s’est saisi de cette question montrent la portée limitée des dynamiques locales qui animent la lutte contre le VIH/sida sur les reconfigurations autoritaires du pouvoir politique. Bien qu’elle ne fasse pas l’objet de « controverse » ou de « scandale », la mise à l’agenda de la question de la prise en charge des enfants confrontés au VIH et au sida constitue un terrain propice pour comprendre les mutations politiques de la société camerounaise à l’heure de la globalisation des normes et des pratiques de santé. / This research seeks to analyze the links between shaping public health policies and the influence of political dynamics in Cameroon, with a particular focus on how these dynamics affect the country’s public health agenda of HIV/AIDS prevention. The ways in which a State takes action to address a national issue can be revealing of the type of relationship between that State and its population. In Cameroon, despite the emergence of new strategies and the increasing role of key actors engaged in the fight against HIV/AIDS, the government has failed to make the policy-making process of public health an inclusive process This is well illustrated by the national policies to address the health needs of vulnerable children and youth under the age of 15. The terms and conditions under which these policies were elected illustrate how the residues of a once authoritarian political system still impact decision-making processes at both local and national levels. Although they are not subject to "controversy" or "scandal", the issues of support to children facing AIDS is a fertile ground to understand political changes in the Cameroonian society at the time of globalization of standards and health practices.
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Hommes et femmes dans le traitement social de l'infection à VIH au Cameroun / Men and women in the social treatment of HIV infection in CameroonDjetcha, Sophie 21 September 2011 (has links)
L'épidémie de VIH a introduit la question du risque et de la maladie dans les rapports entre les femmes et les hommes. Parmi les stratégies mises en place du niveau individuel au niveau collectif, différentes selon les situations et inscrites dans des représentations infléchies par le contexte culturel, celles relatives aux personnes atteintes par le VIH sont primordiales. Ce « traitement social » est marqué par des différences et des similitudes entre les hommes et les femmes, qui induisent certaines recompositions des rapports entre hommes et femmes. Cette recherche, qui relève simultanément de l'anthropologie médicale et de l'anthropologie du genre, décrit et analyse la dimension du genre dans le traitement social de l'infection à VIH dans le système de soin au Cameroun. L'analyse des représentations de la maladie à travers les messages sanitaires des années 1980 à 2000 révèle les stéréotypes de genre prévalent dans la société camerounaise et leurs usages dans la prévention. L'expérience d'hommes et de femmes vivant avec le VIH dans le système de soin montre ensuite des différences entre leurs perceptions et conduites, qu'ils soient patients ou professionnels de santé, de l'annonce du statut jusqu'à sa révélation au partenaire. Puis c'est à travers l'expérience du traitement antirétroviral que des différences entre les hommes et les femmes apparaissent dans le système de soin. Enfin, l'étude de la gestion de la sexualité, de la procréation et de l'allaitement montre comment les rôles sociaux des hommes et des femmes se construisent de manière particulière pour des personnes vivant avec le VIH, dévoilant un aspect du genre dans la société camerounaise / The HIV epidemic has brought the issue of risk and disease into relations between women and men. Among the strategies set up from the individual to the collective level, varied in different situations and shaped by culturally framed representations, those relating to people living with HIV are crucial. This "social treatment" is marked by differences and similarities between men and women, which induce some reconstructions of the relationships between men and women. This research, which belongs simultaneously to the fields of medical anthropology and anthropology of gender, describes and analyzes the gender dimension of the social treatment of HIV infection in the health care system in Cameroon. The analysis of disease representations through health messages from 1980 to 2000 reveals the gender stereotypes prevalent in the Cameroonian society and their use in prevention. The experience of men and women living with HIV in the health care system then shows the differences between their perceptions and behavior, whether patients or health professionals, from announcement of HIV status by health professionnals to disclosure to partner. Then men and women’s experience of antiretroviral therapy reveal gender dimensions in the health care system. Finally, the study of the management of sexuality, pregnancy and infant feeding shows how the social roles of men and women are built in a special way for people living with HIV, as a window an aspect of gender in Cameroonian society
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