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La représentation sociale de l'empowerment de groupes québécois du mouvement des femmes : "C'est quelque chose qui nous a été enlevé et qu'on ré-acquiert"

Fortin-Pellerin, Laurence 17 April 2018 (has links)
Le mouvement des femmes, incontournable au Québec, vise le changement social dans une visée d'amélioration des conditions de vie des femmes, ce qui suppose l'idée de l'empowerment des femmes. Alors que certaines pratiques d'empowerment se seraient avérées efficaces sur le plan d'un changement social significatif, d'autres auraient déçu par leurs effets limités. De nombreux débats jalonnent les écrits scientifiques sur cette notion, soulevant des questions parfois laissées sans réponses pour comprendre la forme que prendrait l'empowerment dans une perspective de changement social. Les positions des groupes du mouvement des femmes, qui oeuvrent sur le terrain, contribueraient à l'élaboration de repères en ce sens. Cette étude se propose d'examiner la représentation sociale de l'empowerment de groupes québécois du mouvement des femmes en relevant les enjeux qui les interpellent et leurs prises de position à ces sujets. L'étude vise aussi à explorer l'ancrage des prises de position des groupes en lien avec leur courant de pensée et leur type de groupe. Huit groupes ont pris part à des groupes focalisés (focus group) sur I'empowerment. Les enjeux et prises de position relevées dans le discours des groupe ont été comparés selon les courants de pensée et types de groupes : communautaires (imputables à leurs bailleurs de fonds) et autonomes (indépendants des bailleurs de fonds). Il ressort de l'étude que pour ces groupes, l'empowerment est un processus circulaire de reprise de pouvoir individuelle et collective où les femmes prennent du pouvoir et agissent. Ce pouvoir prend trois formes : le "pouvoir intérieur" (force psychologique et bien-être), le "pouvoir de" (accès aux ressources et possibilités de les utiliser) et le "pouvoir avec" (solidarité, influence et rapports égalitaires). Ces formes de pouvoir résultent des pratiques d'empowerment et les facilitent. Le "pouvoir sur" (domination d'une personne ou d'un groupe sur une autre personne ou un autre groupe) nuit à ces pratiques et entraîne donc la nécessité pour les femmes de s'engager dans un processus d'empowerment. Le "pouvoir sur" se traduit par la formulation de prescriptions, la discrimination, la violence faite aux femmes et l'oppression. Des pratiques d'empowerment s'adressant à autrui (pratiques d'intervention) servent d'appui aux pratiques que les femmes mettent en oeuvre pour elles-mêmes (pratiques d'affranchissement). Il s'agit de s'adapter à ces femmes, de leur laisser la place et d'entrer avec elles en relation d'aide. Les autres pratiques d'intervention (outiller et s'outiller, se regrouper et regrouper et faire pression en vue d'un changement) sont communes aux pratiques d'affranchissement. Les groupes partagent les mêmes prises de position au sujet des mêmes enjeux peu importe leur courant de pensée et types de groupe. Les résultats de recherche donnent lieu à des apprentissages qui contrastent avec les écrits scientifiques et qui sont pertinents au changement social. On y apprend que la représentation sociale de l'empowerment de groupes communautaires et autonomes, adhérant à différents courants de pensée, est relativement homogène. Cette homogénéité révèle une constance, favorable à leur influence sociale, dans le discours et les pratiques d'empowerment des groupes du mouvement des femmes. Les groupes proposent que l'empowerment soit un processus de reprise de pouvoir dû à un pouvoir exercé sur les femmes. Cette conception facilite l'appréhension du changement et la prise en compte du pouvoir exercé sur les femmes. Les groupes semblent remettre en question la frontière, généralement admise dans les écrits scientifiques, entre les intervenantes et les femmes auprès desquelles elles interviennent. Ces dernières, contrairement aux intervenantes, vivraient les conséquences du changement visé. Or, le changement visé par les groupes étant l'amélioration des conditions de vie des femmes, l'ensemble des femmes serait concerné. Avoir intérêt au changement visé par leurs pratiques diminuerait le risque pour les intervenantes d'exercer un pouvoir sur les femmes auxquelles s'adressent leurs pratiques, ce qui contribuerait à leur succès. Ce dernier favoriserait l'empowerment de toutes les femmes et, par le fait même, participerait au changement social.
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Familles, communautés et industrialisation en Amérique du Nord : reproduction familiale canadienne-française à Québec et à Manchester (New Hampshire) au tournant du XXe siècle

Harton, Marie-Ève 24 April 2018 (has links)
Tableau d’honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, 2016-2017 / Bien qu'aujourd'hui le Québec soit reconnu pour son faible taux de fécondité, le Québec d'autrefois porte davantage l'étiquette de « terroir fertile ». Force est néanmoins de constater que l'image d'une population canadienne-française homogène caractérisée par un mode de reproduction spécifique fut davantage l'apanage des discours des élites (Gauvreau et coll. 2007; Gossage et Gauvreau, 1999) qu'une réalité typiquement canadienne-française (Lavigne, 1983; Bouchard et Lalou, 1993; Gossage, 1999b; Gauvreau et Gossage, 2001; Gauvreau et coll., 2007a; Marcoux, 2010). Cette thèse a pour objectif principal d'apporter une contribution à ce courant de recherche en élargissant l'espace-temps des études déjà menées sur la fécondité canadienne-française et québécoise dans le but d'illustrer les variations des régimes démographiques, et ce, avant le déclin généralisé de la fécondité dans les années 1920 (Gauvreau et coll., 2007a). Cette étude s'inscrit dans un courant de recherche qui vise à analyser les comportements de fécondité en tant que phénomène social complexe dont l'étude des principales transformations relève d'une analyse du changement social (Gaffield, 1991; Bouchard, 1996; Szreter, 1996; McQuillan 1999; Beaujot, 2000; Praz, 2005; Gauvreau et collab., 2007a; Marcoux et St-Hilaire, 2008; Marcoux, 2009; Olson et Thornton, 2011). À l'instar des travaux de Gaffield (1991) et de Praz (2005), elle recadre les comportements de fécondité au sein de la reproduction familiale prise au sens large et examine les mécanismes par le biais desquels s'opère l'articulation des sphères de production et de reproduction au sein des ménages. La thèse suggère que les ressorts de l'industrialisation ont constitué un vecteur de changement social au tournant du XXe siècle par le biais de la diversification des comportements de fécondité canadiens-français à l'échelle nord-américaine. À partir de l'étude approfondie de deux milieux urbains contrastés, elle montre que les Canadiens français ont des comportements reproducteurs différents d'un milieu à l'autre et que cette tendance s'accentue entre 1880-81 et 1910-11. Qui plus est, des différences sont également perceptibles au sein de chaque milieu entre les différentes sous-populations canadiennes-françaises. En recadrant les comportements de fécondité effective au sein de la reproduction familiale, la thèse met en évidence l'influence des rapports de genre et de génération sur l'articulation entre la production et la reproduction. La thèse révèle que ces rapports sont construits dans des conditions spécifiques qui permettent d'expliquer les variations des modes de reproduction. Enfin, l'analyse fait ressortir l'imbrication de l'influence des facteurs structurels et culturels sur les comportements reproducteurs et elle montre comment leur institutionnalisation diffère d'un milieu à l'autre. Au terme de l'exercice, cette thèse apporte un nouvel éclairage sur les modèles reproducteurs canadiens-français. Elle élargit l'espace-temps des principales études menées à ce jour en plus de contribuer à la réflexion épistémologique et méthodologique sur le sujet.
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La résilience dans le discours et les pratiques des intervenants œuvrant en protection de la jeunesse auprès des enfants de familles monoparentales à faible revenu

Provost, Anne-Marie 13 April 2018 (has links)
La présente étude vise à décrire les perceptions des intervenants quant à la résilience des jeunes de 6 à 12 ans vivant en famille monoparentale à faible revenu qui sont suivis en protection de la jeunesse. Elle vise également à connaître les perceptions des intervenants quant aux facteurs de protection qui peuvent plus particulièrement s'activer dans les situations de monoparentalité et de pauvreté. L'étude cherche à explorer, toujours selon les perceptions des intervenants, les processus par lesquels ces facteurs de protection agissent dans la vie d'un jeune. Elle s'intéresse aussi à la nature des interventions psychosociales faites par les intervenants auprès de ces jeunes et leurs parents de même qu'à faire ressortir dans quelle mesure les interventions effectuées s'inscrivent dans une perspective de résilience. La présente recherche, de nature qualitative descriptive, s'appuie sur l'analyse d'entrevues semi-dirigées réalisées auprès de neuf intervenants provenant du Centre jeunesse de Québec-Institut universitaire. Les résultats font entre autres ressortir plusieurs facteurs de protection individuels, familiaux et environnementaux, identifiés par les intervenants, qui peuvent aider ces jeunes à surmonter les difficultés liées à leur situation familiale. Enfin, l'influence du contexte organisationnel en Centre jeunesse ressort du discours des intervenants quant à leurs pratiques d'intervention.
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Les changements culturels et religieux selon le sociologue Edgar Morin et la communication de la Parole de Dieu

Ménard, Jean-Guy 23 December 2021 (has links)
Les changements culturels et religieux selon le sociologue Edgar Morin et la communication de la Parole de Dieu s'intéressent principalement aux changements des décennies soixante et soixante-dix en Occident. La formulation de la question de fond est: à quelles conditions peut-on annoncer la Bonne Nouvelle à travers les médias de ce temps? L'auteur met en relief les changements, indique les repères, s'intéresse à l'esprit des temps nouveaux, développe des concepts pour la communication médiatique et la mission apostolique dans la littérature paulinienne et met en parallèle les questions de la communication et celles qui concernent la pastorale.
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Le rôle des organisations paysannes dans la professionnalisation de l'agriculture en afrique subsaharienne : le cas du Cameroun

Achancho, Valantine 17 December 2012 (has links) (PDF)
Dans tous les continents et en particulier dans les pays d'Afrique subsaharienne, les organisations paysannes ont toujours été au centre des politiques de développement de l'agriculture. Nombreuses et diversifiées, les organisations paysannes du Cameroun font l'objet d'une attention particulière de la part des pouvoirs publics qui depuis près de quatre décennies mettent en place des programmes de développement dont l'objectif principal est d'appuyer la professionnalisation de l'agriculture, à travers une structuration organisée du milieu rural. Le présent travail de recherche analyse le rôle des organisations paysannes dans la professionnalisation de l'agriculture. Il aborde et clarifie les notions de professionnalisation de l'agriculture et d'organisations paysannes à travers une approche sociologique et met en évidence la logique des programmes dits de professionnalisation, de même que les dynamiques d'organisation de producteurs agricoles qui évoluent au Cameroun. L'étude s'appuie sur des données d'observation des dynamiques d'organisations paysannes au Cameroun de 1994 à 2012 ainsi que du suivi des initiatives des projets d'appui aux organisations paysannes et aux filières agricoles. Les données collectées portent également sur une enquête réalisée auprès de 70 organisations paysannes dans les régions de l'Ouest, du Nord-ouest, du Sud-ouest, du Littoral et du Sud du Cameroun. Ces enquêtes ont permis de réaliser des entretiens de groupe avec environ 350 paysans issus d'organisations paysannes, et en particulier d'avoir des discussions plus approfondies avec 20 responsables d'organisations paysannes sur leur parcours et la nature de leur leadership. Sur la base des résultats obtenus, il a pu être établi que la professionnalisation de l'agriculture s'inscrit dans la logique des nouvelles offres " d'innovation " proposées par les partenaires du développement, avec pour objectif de contribuer au développement d'une agriculture plus performante dans les pays d'Afrique subsaharienne." [...] Suite et fin du résumé dans la thèse.
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Mobilités de travail et (re)construction des rapports sociaux au sein d’une communauté Hmong de Chine (province du Guizhou)

Carrier, Sébastien 03 1900 (has links)
La mobilité rurale-urbaine est sans contredit l’un des phénomènes les plus marquants que la Chine a connus depuis ses réformes des années 1980. D’une ampleur colossale, elle a constitué un fondement essentiel de sa transition et de son développement économiques. Or, si l’impact social de cette mobilité a été abondamment étudié dans les villes où séjournent les paysans, il demeure peu connu dans leur communauté d’origine, et encore moins en contexte de « nationalité minoritaire ». Reposant sur une enquête de terrain de plus d’une année, cette thèse en géographie sociale examine la (re)construction sociale dans une communauté rurale et minoritaire (c.àd. Hmong ou Miao) de Chine en lien avec le phénomène de la mobilité de travail. D’une intensité croissante, la pratique de la mobilité de travail par les membres de cette communauté est double. Les migrants sont soit des herboristes ambulants dans les villes de l’espace régional, soit des travailleurs salariés dans les villes orientales du pays. L’utilisation d’une approche du changement social intégrant les sphères du réel et de l’imagination et prenant en compte les dimensions territoriale et économique du phénomène migratoire est originale. De même, l’importance égale portée aux discours et aux actions des migrants et des non-migrants dans le processus de transformation sociale se veut novatrice. Dans ses résultats, cette thèse fait état, premièrement, d’une refonte des logiques territoriales et économiques de la communauté étudiée sous l’effet du phénomène migratoire. De toute évidence, les fondements géographiques de son territoire se sont récemment complexifiés et multipliés. Désormais, une variété de lieux, de frontières, de réseaux sociaux et d’échelles se dessine dans les configurations territoriales de ses membres. Les implications économiques sont tout aussi patentes. Outre la forte dominance des transferts d’argent des migrants dans les budgets familiaux, les questions du développement et des inégalités aux différentes échelles de la communauté renvoient aujourd’hui essentiellement au fait migratoire. Deuxièmement, cette thèse montre la forte empreinte laissée par la mobilité dans la sphère sociale. Nécessitant soutien aux extrémités de leur parcours, les migrants sollicitent de plus en plus l’aide de leurs réseaux lignagers, claniques, villageois et matrilinéaires. Et dans ce processus, il n’est pas rare qu’ils enfreignent consciemment les principes hiérarchiques traditionnels de leurs rapports familiaux. Aussi, au travers de la mobilité, des groupes longtemps marginalisés, tels les femmes et les jeunes adultes, ont acquis estime, autonomie et pouvoir décisionnel. Parallèlement, l’ordre social s’est bouleversé. Ce n’est plus le volume de la production agricole, mais le nombre de travailleurs migrants qui détermine aujourd’hui les différentes classes sociales de la communauté. Finalement, dans le contexte plus large des populations rurales et minoritaires de Chine et du Massif sud-est asiatique, cette thèse fait ressortir l’importance d’aborder la question de l’impact social de la mobilité au-delà des paradigmes de la modernisation et de l’intégration. Contrairement à la plupart des écrits touchant à cette question, il ne suffit pas de porter le regard sur l’influence que les urbains et leur mode de vie soi-disant moderne exercent sur les migrants. Il est également nécessaire de reconnaître les capacités d’initiative et d’innovation sociale des membres de ces populations, migrants et non-migrants. Mais aussi, cette recherche démontre que la question identitaire se doit d’être prise en compte. Les sentiments de marginalité et de subordination demeurent vivaces au travers du phénomène migratoire. Et de tels sentiments semblent se traduire, le plus souvent, par un renforcement des liens sociaux et intracommunautaires au sein même de ces populations minoritaires. / Rural-urban mobility is unquestionably one of the most striking phenomena that China has experienced since the wide-ranging reforms of the 1980s. Besides its unparalleled magnitude, it has been an essential foundation of its economic transition and development. But if the social impact of mobility has been extensively studied in cities where ‘peasants’ (as farmers are called in China) sojourn, little is known of the effects of mobility in their community of origin, and even less when the community belongs to a ‘minority nationality’. Based on fieldwork conducted over an 18-month period, this dissertation examines the impact of labor migration on the social (re)construction of a Hmong (Miao) community in rural China. Practices of mobility for work purposes are twofold in the studied community: migrants are either itinerant herbalists in close-by cities or factory workers in the eastern cities of the country. An original approach to social change has been used, integrating the spheres of imagination and practice, and takes into account the economic and spatial components of the migration phenomenon. Moreover, this research proposes an innovative theoretical model, by giving equal importance to the discourses and the actions in the process of social change of both migrants and non-migrants. First, this study reveals the recent remodeling of the spatial and the economic foundations of the studied community. It shows that places, scales, social networks and borders all structure the community’s territory – in both real and imaginary spheres – and that they have become more complex and numerous as a result of the unprecedented circular migration of its inhabitants to and from their village. At the economic level, besides confirming dominance of remittances at the household level, it also appears that development and inequality issues are now addressed by members of the community primarily through the phenomenon of migration. Second, the results expose the strong imprint of mobility in the social sphere. In need of support, migrants and left-behinds are increasingly seeking help within their lineage, clan, village, and matrilineal networks. In this process, it is not uncommon for them to consciously go against the traditional family hierarchies. Through mobility, long marginalized groups such as women and young adults, have now gained esteem, autonomy and decision-making power. Meanwhile, the social order has shifted. It is no longer the volume of agricultural production, but the number of migrant workers, which now determine the social classes within the community. Finally, in the broader context of minorities in China and the Southeast Asian Massif, this dissertation addresses the debate about the social impact of mobility beyond the paradigms of modernization and integration. Unlike most of the literature pertaining to this issue, this research provides evidence that it is not enough to focus on the changes experienced by migrants through contact with urban dwellers and their so-called modern way of life. It shows that it is necessary to recognize the capacity for initiative and social innovation of all the members of these minorities, migrants or non-migrants. It also stresses the centrality of the question of identity. Feelings of marginality and subordination remain strong and they do not seem to fade as a result of migration. On the contrary, these feelings seem to most often result in a strengthening of social and community bonds within these minorities.
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Masculinité en crise : transformation des pratiques et des représentations de la masculinité chez les jeunes salariés japonais

Pacha Valencia, Emil 06 1900 (has links)
Durant la deuxième moitié du 20e siècle, divers aménagements structurels ont amené l’idéologie du système d’entreprise japonais à être acceptée globalement, non seulement comme un modèle légitime, mais aussi comme un modèle à suivre (et à poursuivre). Figure emblématique de ce système, le « salaryman » – employé masculin régulier des grandes entreprises ou administrations japonaises – s’est imposé au sein de la société japonaise. L’idéologie que véhicule le système d’entreprise a dès lors été interprétée par quelques auteurs comme un discours hégémonique, une image culturellement dominante du travail et de la vie quotidienne au Japon. Aujourd’hui, à la suite d’une conjoncture économique particulière fruit de la crise économique des années 1990, l’image du salaryman s’effrite et son caractère hégémonique tend à se fragmenter pour laisser place à de nouvelles pratiques et à de nouvelles valeurs souvent antagonistes avec les discours et les représentations du travail et de la masculinité qui ont dominé jusqu’alors. Une analyse historique et une enquête de terrain (entrevues semi-directives) nous montreront à la fois pourquoi le salaryman peut être compris comme un discours hégémonique et comment les nouvelles pratiques et représentations des jeunes japonais témoignent du caractère nouvellement fragmentaire de l’image du salaryman en contexte de crise. Ces résultats nous amèneront à considérer plus globalement l’implication des transformations du système d’emploi dans le changement social au Japon. / During the second half of the twentieth century, several structural processes have led the ideology of the Japanese employment system to be globally accepted, not only as a legitimate system, but as a model to be followed and pursued as well. The “salaryman”, the iconic figure of this system – that is the male employee of the big Japanese corporations or administrations – has been imposed into Japanese society as a unique model of masculinity. The ideology conveyed by the employment system has then been seen by a few authors as a hegemonic discourse, a culturally dominant image of work and daily life in Japan. Today, following the economic conjuncture caused by the economic crisis of the 1990s, the image of the salaryman is crumbling and is loosing its hegemonic value to give way to new practices and values antagonistic with the previous discourses and the representations of work and masculinity. A historical analysis and a field survey (semi-structured interviews) would show us how the salaryman can be analysed as a hegemonic discourse and why the new practices and representations of the young Japanese men reflect the newly fragmentary nature of the image of the salaryman within a crisis context. These results will lead us to more broadly consider the implications of the transformations of the Japanese employment system in the social change in Japan.
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S'engager à l'ère du Web : attitudes, perceptions et sens de l'engagement chez la "génération de l'information" (20-35 ans)

Rodriguez, Sandra 12 1900 (has links)
Cette recherche explore le sens que la « génération de l’information » (20-35 ans) donne à l’engagement. Alors que sociologues et médias ont longtemps brandi des chiffres alarmants concernant la désaffection électorale des jeunes et leur rejet des associations ou groupes de pression usuels, le développement du Web 2.0 semble donner lieu à de nouvelles formes d’action visant le changement social, qui sont particulièrement prisées par les jeunes. Analysant leur recours à des pratiques de manifestations éclairs (flash mobs), de cyberdissidence, l’utilisation du micro-blogging et des réseaux Facebook et Twitter dans le cadre de mobilisations récentes, des enquêtes suggèrent qu’elles témoignent d’une nouvelle culture de la participation sociale et politique, qui appelle à repenser les façons de concevoir et de définir l’engagement. Or, si nous assistons à une transformation profonde des répertoires et des modes d’action des jeunes, il demeure difficile de comprendre en quoi et comment l’utilisation des TIC influence leur intérêt ou motivation à « agir ». Que veut dire s’engager pour les jeunes aujourd’hui ? Comment perçoivent-ils le contexte social, politique et médiatique ? Quelle place estiment-ils pouvoir y occuper ? Soulignant l’importance du sens que les acteurs sociaux donnent à leurs pratiques, la recherche s’éloigne des perspectives technocentristes pour explorer plus en profondeur la façon dont de jeunes adultes vivent, expérimentent et interprètent l’engagement dans le contexte médiatique actuel. La réflexion s’ancre sur une observation empirique et deux séries d’entretiens en profondeur (de groupe et individuels), menés auprès de 137 jeunes entre 2009-2012. Elle analyse un ensemble de représentations, perceptions et pratiques d’individus aux horizons et aux modes d’engagement variés, soulignant les multiples facteurs qui agissent sur la façon dont ils choisissent d’agir et les raisons qui les mènent à recourir aux TIC dans le cadre de pratiques spécifiques. À la croisée d’une multiplication des modes de participation et des modes d’interaction qui marquent l’univers social et politique des jeunes, la recherche propose de nouvelles hypothèses théoriques et une métaphore conceptuelle, le « murmure des étourneaux », pour penser la façon dont les pratiques d’affichage personnel, de relais, et d’expérimentation mises en avant par les jeunes s’arriment en réseau à celles d’autrui pour produire des « dérives culturelles » : des changements importants dans les façons de percevoir, d’agir et de penser. Loin d’une génération apathique ou technophile, les propos soulevés en entretiens suggèrent un processus réflexif de construction de sens, dont l’enjeu vise avant tout à donner l’exemple, et à penser ensemble de nouveaux possibles. La recherche permet d’offrir un éclairage qualitatif et approfondi sur ce qui caractérise la façon dont les jeunes perçoivent et définissent l’engagement, en plus d’ouvrir de nouvelles avenues pour mieux comprendre comment ils choisissent d’agir à l’ère du Web. / This research explores the complex relationship between Web 2.0 technologies and how a younger “information age generation” (20-35 years old) makes sense of social and political engagement. While scholars and pundits have long underlined youth’s low electoral turnouts and its rebuff of traditional organizations, Web 2.0 tools seem to provide a younger generation with interactive platforms that have become crucial components of many social change projects. Analyzing movements supported trough e-mail lists and e-petitions, observing the orchestration of flash mobs, commenting on cyberactivism and the use of social network sites (such as Twitter and Facebook) during recent uprisings, studies suggest networked-based technologies have not only opened up opportunities and repertoires of action, they indicate a new participatory culture. One that calls into question the very meanings and definitions associated with “political engagement” and “social change”. Yet, if a large amount of studies now stress the importance of better understanding such practices, it remains difficult to grasp how and if the web is changing young people’s sense of “engagement”. Very little attention has been given to the evaluative weighting of alternatives, values, and meanings that motivate or impede young people to participate in specific actions for social change. How do young people define “engagement?” How do they perceive the general political, social and media context? How do they perceive their own situation within this context? Suggesting that the ways in which actors choose to mobilize cannot be fully understood without taking into account the meanings and activities they associate with social change, the research explores how engagement is actually experienced, how it looks and feels like for young adults in a complex media environment. Drawing on empirical fieldwork and two series of group and in-depth interviews conducted with 137 young adults (20-35 years olds) between 2009 and 2012, the analysis underlines the multiple factors that shape young people’s perception of political and social participation, how they choose to transform their own societies and how they use social media and Web 2.0 applications when striving to convey change. At the crossroad of two important factors that mark their social and political world – a multiplicity of interaction modes and a multiplicity of participatory practices – the research brings new thoughts to this growing field of study. It offers new theoretical hypotheses that help take into account the role played by virtual networks in the circulation of interpretations and meanings. It also suggests a conceptual metaphor, the “murmur of starlings”, to illustrate how practices of “posting”, “forwarding” and the relational dimensions involved in the everyday sharing of experiences, may translate into “cultural drifts ” – important shifts in collective ways of thinking, acting and perceiving. Looking beyond typical characterizations of a techno-savvy or apathetic generation, the picture emerging from the interviews reveals reflexive sense-making processes that inspire to widen new fields of possibilities. Overall, the research provides qualitative and in-depth insights into what characterizes the way young people perceive and define engagement and opens new perspective for better understanding how they choose to “act” in the Web 2.0 era.
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Un cadre conceptuel pour l'étude des castes en Inde : l'ethnographie Caste and kinship in Kangra réinterprétée dans une optique opérationnelle

Simard, Charles-Olivier 02 1900 (has links)
Inspiré par la réflexion épistémologique de l'anthropologue Michel Verdon, ce mémoire propose un cadre conceptuel pour l'étude de l'organisation sociale des castes en Inde. L'ethnographie de Jonathan Parry, Caste and Kinship in Kangra, est analysée et réinterprétée dans un langage dit « opérationnel ». Les différentes approches des castes oscillent entre deux pôles théoriques opposés : l'idéalisme, représenté notamment par la démarche structuraliste de Louis Dumont, et le substantialisme, jadis adopté par les dirigeants coloniaux et incarné plus récemment dans les travaux de Dipankar Gupta. Toutes deux holistes, ces options conduisent pourtant à une impasse dans l'étude comparative de l'organisation sociale, car elles rendent les groupes « ontologiquement variables » et, par conséquent, incomparables. En repensant les prémisses sur lesquelles repose la conception générale de l'organisation sociale, un cadre opérationnel confère à la notion de groupe une réalité binaire, discontinue, évitant ainsi la variabilité ontologique des groupes et favorisant le comparatisme. Il rend également possible l'étude des rapports entre groupes et réseaux. La relecture de l'ethnographie Caste and Kinship in Kangra montre la pertinence d'une telle approche dans l'étude des castes. Le caractère segmentaire de ces dernières est remis en cause et l'autonomie des foyers, qui forment des réseaux d'alliances en matière d'activités rituelles, est mise de l'avant. Cette nouvelle description incite enfin à de nouvelles comparaisons. / Inspired by Michel Verdon’s epistemological and anthropological work, this thesis presents a new conceptual grid to study the caste social organization in India. Jonathan Parry’s ethnography, Caste and Kinship in Kangra, is re-analyzed and re-interpreted with the “operational language”. The different approaches to caste's analysis oscillate between two theoretical poles: idealism on one side, notably represented by Louis Dumont’s structuralism, and substantialism on the other, formerly adopted by the colonial administrators and developed more recently in Dipankar Gupta’s work. Unfortunately, these two holistic options mislead the social organization comparative study, because they ultimately render group “ontologically variable” and, thus, not comparable. Rethinking the premises on which rely the mainstream of the theories on social organization, this conceptual grid confers a binary, dis-continued meaning to the group notion, therefore avoiding ontological variability and allowing comparisons. It also favors the study of the relationships between groups and social networks. The re-reading of Caste and Kinship in Kangra ethnography shows its relevance in the study of the caste organization. Instead, in this thesis, the autonomy of households, with their ritual activities alliance networks, is opposed to the segmented caste view. This new description finally calls for new comparisons.
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[fr] PERMANENCES ET CHANGEMENTS: INDIVIDUALISME, TRAJECTOIRES DE VIE ET FAMILLE / [pt] PERMANÊNCIAS E MUDANÇAS: INDIVIDUALISMO, TRAJETÓRIAS DE VIDA E FAMÍLIA

CAROLINA DE CAMPOS BORGES 26 March 2019 (has links)
[pt] Esta pesquisa buscou analisar a transformação dos projetos de vida dos indivíduos nas últimas décadas, atentando especialmente para o lugar que constituir uma família ocupa em seus planos, tomando como referência os discursos de pessoas de duas gerações. As intensas mudanças sócio-culturais da contemporaneidade levaram ao aprofundamento do individualismo nas relações e, consequentemente, à alteração nas formas de engajamento dos indivíduos na construção de suas trajetórias de vida. Diante disso, o objetivo desta investigação foi o de compreender articuladamente as mudanças ocorridas na família e as mudanças nos padrões de trajetória de vida dos indivíduos. Para tanto, foi feita uma pesquisa em que foram entrevistadas vinte pessoas, sendo 10 com idades entre 63 e 69 anos e 10 com idades entre 27 e 34 anos, metade homens, metade mulheres. Os textos resultantes das entrevistas foram submetidos a uma análise de discurso. Os resultados indicaram estar ocorrendo, na contemporaneidade, um movimento de desinstitucionalização de um modelo de trajetória de vida rigidamente padronizado. A individualização e despadronização das trajetórias de vida geraram, por um lado, a diminuição das assimetrias de gênero e, por outro, a desestruturação de um modelo de família baseado na estabilidade do casamento. Em conseqüência disso, observa-se a constituição de uma nova concepção de família que inclui a idéia de instabilidade das relações amorosas. Diante disso, filhos passam a ter uma importância cada vez maior na estruturação da idéia de família, como um vínculo eterno. / [fr] Cette recherche analyse la transformation des projets de vie des individus dans les dernières décennies en portant attention à la place qu occupe la constitution d une famille dans ses plans, à partir des discours des personnes de deux générations. Les intenses changements socio-culturels de la contemporanéité ont conduit à l approfondissement de l individualisme dans les relations. Ainsi, les engagements des individus dans leurs trajectoires de vie sont en train de se modifier. Le but de cette recherche est de comprendre l articulation entre les changements de la famille et les changements des modèles de trajectoires de vie des individus. Pour réussir l objectif proposé, la recherche a été réalisée auprès de vingt personnes - dix personnes ayant entre 63 et 69 ans et dix personnes ayant entre 27 et 34 ans, avec autant d hommes que de femmes. Les discours obtenues à partir de ces entretiens ont été soumises à une analyse du discours. Les résultats mettent en évidence la tendance à la désinstitutionnalisation d un modèle de trajectoire de vie fortement standardisé. L individualisation et déstandardisation des trajectoires de vie ont provoqué, d un côté, la diminution des différences de genres et, de l autre coté, la déstructuration d un modèle de famille fondé sur l idée de stabilité du mariage. Par conséquent, on observe la constitution d une nouvelle conception de famille qui inclut l idée d instabilité des relations amoureuses. Dans ce nouveau contexte, les enfants sont de plus en plus importants dans la structuration de l idée de famille, comme un lien éternel.

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