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Haivaro Fasu Modernity : embodying, Disembodying and Re-embodying Relationships / La modernité des Fasu de Haivaro : incarner, désincarner et réincarner les relations

Lefort, Sandrine 08 September 2017 (has links)
Cette thèse analyse la manière dont les relations de paternité, de fraternité, de conjugalité, de genre et d'altérité qui construisent l'univers de vie des Fasu de Haivaro (un village situé dans les basses-terres au nord-ouest de la Province du Golfe, en Papouasie-Nouvelle-Guinée) ont été - et sont toujours - renégociées et reconfigurées dans le contexte de leur engagement avec de multiples expressions de la modernité, et plus particulièrement avec une compagnie forestière implantée sur leur territoire. Cette recherche montre comment ces transformations entrainent un processus d'incarnation, de désincarnation et de réincarnation de ces relations. / This thesis analyses ways in which the relationships of fatherhood, brotherhood, conjugality, gender and otherness that build the lifeworld of Fasu people of Haivaro (in the northwestern lowlands of Gulf Province, Papua New Guinea) have been and continue to be renegotiated and reconfigured in the context of their engagement with multiple expressions of modernity, in particular with a logging company operating on their land. I show how these transformations entail processes of embodiment, disembodiment and re-embodiment of those relations.
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Le pavillon et l'isoloir. Géographie sociale et électorale des espaces périurbains français (1968-2008). À travers les cas de trois aires urbaines moyennes (Caen, Metz et Perpignan).

Rivière, Jean 30 November 2009 (has links) (PDF)
Dans les discours dominants, habiter dans les espaces périurbains semble de plus en plus assimilé à un acte à la fois anti-esthétique, anti-écologique et anti-social. Avec les évolutions électorales des années 1990, s'est progressivement développée une tendance à la stigmatisation des mondes périurbains en raison des pratiques électorales supposées illégitimes de leurs habitants. Il apparaît donc nécessaire d'explorer les rapports entre le processus de périurbanisation, les changements sociaux qu'il entraîne aux lieux d'arrivée et les comportements électoraux que ces mutations participent à produire au sein des aires urbaines françaises depuis la fin des années soixante. Pour cela, sont multipliés les regards en faisant varier l'échelle d'observation et la nature des matériaux empiriques. En partant du cadre national appréhendé via des données sociales et électorales agrégées à plusieurs niveaux, sont d'abord étudiés les cas de trois aires urbaines moyennes (Caen, Metz et Perpignan). Au sein de ces trois espaces, plusieurs communes choisies pour l'exemplarité de leurs évolutions sont ensuite enquêtées grâce à des questionnaires « sortie des urnes » collectés lors de l'élection présidentielle de 2007. Enfin, deux terrains communaux sont investis sur un mode qualitatif (entretien, observation) à l'occasion des campagnes électorales municipales de 2008. Les avantages cumulatifs tirés de ces méthodes et techniques permettent de souligner qu'en contexte(s) périurbain(s) comme ailleurs, les positions et trajectoires socio-résidentielles des habitants pèsent lourd sur la formation de leurs opinions politiques et sur leurs choix électoraux.
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Se syndiquer dans le communautaire? : portrait d'une expérience de syndicalisation des salariées d'une corporation de développement économique communautaire (CDEC) et des transformations possibles des pratiques de gouvernance démocratique

Fournier, Véronique January 2008 (has links) (PDF)
Lieu d'innovation sociale, le milieu communautaire représente quelque 60 000 emplois, dont 3 à 5 % syndiqués. Quoique le milieu soit confronté à d'importants enjeux de main-d'oeuvre, la question du travail et de son organisation dans le communautaire demeure peu documentée sur le plan des connaissances aussi bien que du point de vue syndical. L'alliance de ces deux mouvements sociaux ne se fait pas sans heurts, malgré des champs communs d'action, et souligne le défi de l'agencement de deux interfaces démocratiques. Nous nous intéressons donc aux effets de la syndicalisation dans un organisme à but non lucratif (OBNL) à partir d'une étude de cas exploratoire portant sur les transformations possibles des pratiques de gouvernance démocratique. Le cas étudié est celui d'une Corporation de développement économique communautaire (CDEC) de Montréal dont les employées sont syndiquées depuis 2000. Privilégiant le point de vue des acteurs, nous employons une méthodologie mixte supposant une collecte de données multisource par des entrevues individuelles, entrevue de groupe, questionnaire, et documentation. À partir de l'analyse stratégique selon Crozier et Friedberg et de la notion de gouvernance démocratique, nous utiliserons les processus décisionnels d'ordre politique, stratégique et opérationnel - envisagés comme mécanismes de régulation - pour observer les transformations possibles des rapports et relations entre acteurs. Les résultats suggèrent que les acteurs acquièrent de nouvelles capacités collectives par l'expérimentation de nouveaux espaces démocratiques, renforçant l'engagement à la mission dans un objectif de syndicalisme de transformation sociale. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Syndicalisation, Syndicalisme, Gouvernance démocratique, Mouvement communautaire, Organisme communautaire, Tiers secteur, Corporation de développement économique communautaire (CDEC), Étude de cas, Analyse stratégique, Rapport au travail, Relations de pouvoir.
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De la cuisine au studio : le rapport public/privé interrogé au fil des parcours d'artistes québécoises de trois générations

Lupien, Anna 03 1900 (has links) (PDF)
Depuis quelques décennies, la société québécoise a été traversée par plusieurs transformations sociales déclenchées par le mouvement féministe et par le mouvement des femmes. En l'espace de quelques générations, à travers une série de luttes pour l'égalité, pour la liberté et pour l'autonomie, les femmes sont parvenues à remettre en question leur assignation à la sphère domestique et à prendre une place grandissante dans la sphère publique. Au fil des parcours d'artistes québécoises de trois générations liées à différentes mouvances artistiques, ce mémoire de maîtrise pose un regard sociologique sur les processus à travers lesquels des femmes ont investi l'art comme espace d'expression dans la sphère publique. La question est abordée sous l'angle des stratégies créatives qui ont pu être imaginées individuellement et collectivement par des femmes au cours des dernières décennies pour transformer les rapports sociaux ou pour composer avec les limites posées par les modèles dominants afin de développer une pratique sociale à l'extérieur des limites de la domesticité et de s'engager dans la sphère publique. La reconfiguration du rapport privé/public est ainsi abordée à partir des trajectoires de trois générations d'artistes québécoises, soit les femmes signataires du manifeste Refus global publié en 1948, les premières cinéastes qui ont œuvré à l'ONF dans le cadre de Studio D et de la série En tant que femmes au cours des années 70 et 80, et les artistes impliquées au Studio XX, centre d'artistes féministe voué aux arts technologiques créé en 1995. La réflexion s'articule autour de trois principaux volets. Le premier traite des positions occupées par les femmes dans le champ de l'art, d'une part en tant que sujets créateurs, et d'autre part en tant que sujets des œuvres. Le deuxième volet aborde la créativité déployée par les femmes pour investir des espaces d'expression qui ne leur étaient pas ouverts d'emblée et pour combiner leur vie de femme avec leur vie d'artiste. Il est ainsi question des tactiques, stratégies et autres bricolages du quotidien qu'elles ont élaborés pour développer et maintenir leur pratique artistique tout en composant avec les défis liés au monde de l'art ainsi qu'aux structures sociales des rapports de sexe. La troisième partie de l'analyse porte sur les différentes rencontres entre l'art et le politique provoquées par les démarches des trois générations d'artistes interviewées et sur la façon dont elles ont pu investir l'art comme espace original d'expression et d'engagement dans la sphère publique. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : art et société, engagement social, représentations sociales, créativité, privé/public, féminisme, transformations sociales, rapports sociaux de sexe.
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Le lys en fête, le lys en feu : la Saint-Jean-Baptiste au Québec de 1960 à 1990

Ouimet, Marc 01 1900 (has links) (PDF)
Ce mémoire propose une étude de la fête de la Saint-Jean-Baptiste au Québec de 1960 à 1990. Instaurée comme fête nationale des Canadiens par des sympathisants patriotes en 1834, la Saint-Jean-Baptiste a longtemps pris le visage du clérico-nationalisme canadien-français, le petit garçon frisé accompagné d'un mouton faisant office d'image d'Épinal de la représentation du saint patron. Or, la transformation accélérée que connut la société québécoise au tournant des années 1960 remit non seulement en cause un nationalisme canadien-français conservateur et teinté de religion, mais également le visage traditionnel de la fête, qui dut s'adapter rapidement à la reconfiguration de l'identité nationale et du nationalisme québécois. Durant la période qui marqua le début de la Révolution tranquille jusqu'à l'échec de l'Accord du lac Meech, la Saint-Jean-Baptiste s'avéra à plusieurs reprises être un lieu de synthèse des tensions animant la société québécoise autour de la question nationale. De la modification de la représentation du saint patron en 1964 aux émeutes entourant la présence de Pierre Elliott Trudeau aux célébrations de 1968 jusqu'à la réactualisation subversive du symbole du mouton lors du défilé de 1990, la Saint-Jean-Baptiste fut tour à tour, lors de certaines années particulièrement significatives et qui forment la trame principale de notre analyse, un lieu d'émission de symboles et de discours officiels sur la nation, de luttes et d'affirmation politiques, voire même de subversion symbolique et parfois même violente. À travers les diverses manifestations et discours entourant la fête nationale, c'est donc l'imaginaire national du Québec qui se laisse saisir, dans ses symboles et ses conceptions de soi-même, dans ses affirmations, ses contradictions et ses non-dits. ______________________________________________________________________________
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Le concept de développement inégal et combiné : une sociologie historique internationale à l'étude de l'empire ottoman

Turgeon, Nancy 02 1900 (has links) (PDF)
Ce mémoire s'intéresse aux récents développements théoriques en sociologie historique internationale à travers une étude de cas constituée par les transformations sociales au sein de l'empire ottoman de la fin du 18e et du début du 19e siècle. En filigrane du mémoire se retrouvent d'importantes questions animant les récents débats en sociologie historique internationale, à savoir : comment combattre l'eurocentrisme ayant longtemps miné la discipline et comment intégrer l’"international" comme dimension constitutive du monde social? Nous tenterons de démontrer qu'une perspective gagnant en popularité au sein du champ, le marxisme politique, propose des balises théoriques prometteuses pour répondre à ces enjeux. Cette affirmation sera illustrée par l'opérationnalisation d'un de ses concepts, celui de développement inégal et combiné, à la transition néo-absolutiste ottomane. Face aux approches dominantes en sociologie historique internationale, c'est-à-dire la World History (de la théorie du système-monde, en passant par l'École des Annales jusqu'à sa nouvelle mouture qu'est l'histoire globale) et la sociologie historique néo-wébérienne, le marxisme politique se distingue par sa capacité à théoriser les transformations sociales médiatisées par des dynamiques internationales comme initiées par des relations sociales spécifiques en faisant une place à la motivation des agents. Le marxisme politique gagnerait néanmoins à se positionner plus clairement face au virage postcolonial qu'ont emprunté ces deux approches. Nous soutenons ici que le concept de développement inégal et combiné lui permet précisément de faire cette contribution anti-eurocentriste. L'hypothèse de recherche défend que le marxisme politique, par son souci d'inscrire les rapports géopolitiques et culturels au sein de relations sociales d'appropriation des surplus, permet d'éviter les lacunes de la méthode idéale-typique de la sociologie historique néowébérienne et de la descriptive approche de l'histoire globale, lors de l'analyse des transformations des relations sociales de l'empire ottoman. À travers le concept de développement inégal et combiné, le marxisme politique permet de théoriser les transformations sociales ottomanes sans négliger les particularités de son inscription au sein d'un contexte global, où sont confrontées différentes stratégies de reproduction sociale. La modernisation ottomane des 18e et 19e siècles, bien que médiatisée par des pressions géopolitiques et inspirée dans une certaine mesure de la modernité européenne, est ainsi loin de reproduire la trajectoire développementale idéale-typique de l'Europe dans sa transition à la modernité et au capitalisme. Le néo-absolutisme ottoman constitue certes une réponse de la classe dirigeante à un environnement régional hostile, ne pouvant faire abstraction des autres parcours développementaux du continent. Elle est néanmoins éminemment spécifique et originale compte tenu des particularités de l'organisation des relations de classes au sein de l'empire et de la contingence des stratégies de reproduction du pouvoir social empruntées par la classe dirigeante ottomane face à ce contexte régional. Cette opérationnalisation du concept de développement inégal et combiné, comme démonstration de notre hypothèse, illustre comment le marxisme politique théorise l'impact co-constitutif de l'international et du national, en étudiant l'impact de la coexistence de sociétés aux développements différenciés sur leurs trajectoires. Elle témoigne également de la potentialité anti-eurocentriste de cette théorie, qui réhabilite l'agence de l’"Orient". ______________________________________________________________________________
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Le travail social scolaire : regards sur les stratégies d'intervention développées en contexte interculturel

Benoît, Rachel 02 1900 (has links) (PDF)
Cette recherche explore le travail social scolaire en contexte interculturel. Il s'agit d'une recherche qualitative réalisée auprès de six travailleuses sociales exerçant dans des écoles pluriethniques de Montréal. Un survol du travail social scolaire démontre qu'il s'agit d'un champ de pratique complexe. Dans les écoles, les travailleurs sociaux sont confrontés à plusieurs défis. Il en découle un quotidien souvent marqué par la surcharge ainsi que des mandats nombreux mais diffus. Ces balises posées, soulignons que le milieu scolaire public francophone de Montréal est de plus en plus caractérisé par la pluriethnicité. Plusieurs recherches démontrent que les jeunes issus de l'immigration, plus particulièrement ceux des minorités visibles, ont plus souvent tendance à éprouver des difficultés scolaires. Parmi les facteurs freinant la réussite et la persévérance scolaires de ces jeunes, des chercheurs ont identifié les attitudes interculturelles du personnel scolaire (enseignants et professionnels non enseignant). Dans ce contexte et compte tenu des contraintes auxquelles les TSS sont confrontés, les questions suivantes nous interpellent : dans quelle mesure les TSS prennent-ils en compte la dimension interculturelle lorsqu'ils interviennent auprès des jeunes issus de l'immigration et ceux des minorités visibles? Dans quelle mesure l'intervention des TSS soutient-elle la réussite scolaire de ces jeunes? L'équité est-elle possible à l'école? En somme, le contexte de travail précaire des TSS, le profil hétérogène des élèves et les défis de l'intervention en contexte interculturel démontrent la pertinence d'explorer davantage le travail social scolaire en contexte interculturel selon le prisme de la justice et de la transformation sociales. Notre cadre conceptuel s'inspire de recherches en éducation auquel nous avons intégré des repères liés au travail social et à l'intervention en contexte interculturel. L'analyse des entrevues porte en premier lieu sur la synthèse des stratégies d'intervention utilisées par les travailleuses sociales rencontrées. Il est ensuite question des principaux enjeux qui influencent leurs interventions. Les données démontrent que leur travail est jalonné de diverses tensions au sujet de la définition de leur mandat et de l'intervention en contexte interculturel, et ce plus particulièrement auprès des familles. Finalement, nous effectuons un retour au cadre conceptuel. En dépit du bon vouloir des intervenantes, nous notons que leurs stratégies d'intervention n'actualisent que partiellement la justice et la transformation sociales. Cette tendance ne peut être dissociée des enjeux qui touchent le champ de pratique. La recherche se termine avec la présentation de pistes de recherche et d'intervention pour soutenir les TSS exerçant en contexte interculturel. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : travail social, milieu scolaire, interculturalité, justice/transformation sociales.
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De la charité au bonheur familial : une histoire de la Société d'adoption et de protection de l'enfance à Montréal, 1937-1972

Quesney, Chantale 08 1900 (has links) (PDF)
La Société d'adoption et de protection de l'enfance (SAPE) à Montréal est, de 1937 à 1972, la plus importante agence de placement en adoption du Québec. Elle regroupe, de fait, les services d'adoption des trois principales crèches franco-catholiques de la métropole. L'étude de cette agence permet ainsi de jeter un regard historique sur les origines de l'adoption légale au Québec; sur les enjeux suscités à la suite de l'avènement des nouvelles techniques de placement hors murs; sur les traitements que l'on réservait aux enfants sans famille (illégitimes pour la plupart), aux mères biologiques et aux parents adoptifs; ainsi que sur le rôle de l'État provincial dans la question de l'adoption. S'appuyant en bonne partie sur le dépouillement des fonds issus du Centre Jeunesse de Montréal et des archives du gouvernement provincial, nous pensons que cette thèse saura combler un vide historiographique manifeste puisqu'aucune analyse n'a été menée jusqu'à présent sur l'ensemble des principaux aspects touchant l'histoire de l'adoption au Québec. Ce faisant, on verra à travers cette étude que si seuls les enfants illégitimes ou sans parent peuvent, à partir de 1925, bénéficier des bienfaits de l'adoption légale, ils s'avèrent également les premières victimes du marché noir de l'adoption puisqu'aucune loi ne les protège ni ne régule leur circulation. Or, une telle discrimination ne manque pas d'avoir un impact déterminant sur l'évolution de la SAPE. En effet, le mandat initial de la SAPE, loin de se limiter à l'adoption des bébés, vise également le soutien de l'ensemble des enfants en difficulté. Des enjeux politiques et idéologiques l'amènent cependant, après la Seconde Guerre mondiale, à renoncer à de telles ambitions. Elle investira dès lors l'essentiel de ses ressources dans la promotion et le placement des enfants en adoption. Mais la SAPE ne pourra s'appuyer totalement sur les savoirs théoriques et techniques développés ailleurs en Amérique du Nord pour mener à bien sa mission. Plusieurs facteurs sociaux, dont celui d'un marché de l'adoption qui ne favorise guère la clientèle infantile, la contraignent, en effet, à concevoir son propre ordre de priorités dans l'application de ses pratiques. Elle saura néanmoins, avec la Révolution tranquille, adapter son administration aux nouveaux impératifs de la rationalité managériale afin de «vider les crèches» comme jamais auparavant. C'est également à cette époque que l'État se met de la partie pour favoriser une solution perçue comme la meilleure pour régler le «problème des enfants seuls» en mettant en place, notamment, une politique de soutien à la promotion de l'adoption. C'est cependant la réforme du Code civil et de la loi d'adoption, ainsi que l'application de mesures universelles d'assistance économique qui s'avèreront parmi les stratégies les plus efficaces pour régler cette question. Cependant, la véritable solution au problème ne viendra pas tant de la SAPE ou de l'État, mais bien des mères naturelles elles-mêmes qui, à la fin des années 1960, garderont leur bébé auprès d'elles, boudant dorénavant les crèches et les orphelinats qui, pourtant, constituèrent pendant très longtemps le mode privilégié d'assistance à l'enfant sans famille. Au final, le regard que l'on porte sur l'évolution de la pratique de l'adoption et du discours y afférant, se fait l'écho d'une transformation sociétale beaucoup plus profonde, alors qu'un ordre de régulation basé sur le collectif fortement normé que constitue l'institution familiale fait graduellement place à un mode d'insertion sociale plus individualiste qui caractérise aujourd'hui la majorité de nos sociétés occidentales. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Adoption, enfant naturel, illégitimité, histoire du Québec, XXe siècle, agence de placement, lois, fille-mère, mère célibataire, parent biologique, famille adoptive, foyer d'accueil, protection de l'enfance, assistance à l'enfance en difficulté, institution familiale, politique familiale, Children's Aid Societies
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Au-delà du néolibéralisme et du populisme : la transition brésilienne vers un État "social-libéral" et le discours politique des présidents Fernando Henrique Cardoso et Luiz Inácio Lula da Silva

Bormann Zero, Bruno 06 1900 (has links) (PDF)
Cette thèse porte sur les changements de la société brésilienne et de l'État brésilien à partir de la redémocratisation de son système politique au cours de la deuxième moitié des années 1980 et de la concomitante fin du modèle de substitutions d'importations qui avait assuré le développement du pays depuis les années 1930. Dans cette conjoncture particulière, où les nouvelles contraintes apportées par la mondialisation et l'éclosion de nouvelles revendications sociales existaient synchroniquement, le Brésil faisait face à deux défis de taille. D'un côté, il fallait, trouver une nouvelle voie pour le développement national après l'épuisement de la stratégie de l'industrialisation par la protection du marché domestique et, d'un autre côté, trouver une façon de satisfaire les demandes sociales et politiques inassouvies qui se manifestaient après la fin de la dictature militaire. Nous avons essayé de démontrer que le Brésil a réagi aux nouvelles contraintes apportées par la mondialisation ainsi qu'au besoin de résoudre ses problèmes sociaux criants par la construction d'un nouveau modèle d'État que nous pourrions appeler « social-libéral », marqué par une plus grande intégration à l'économie mondiale ainsi que par des efforts inédits d'inclusion sociale dans l'histoire du pays. D'un point de vue économique, cet État « social-libéral » aurait implanté un « néodéveloppementisme » au Brésil, par lequel la promotion du développement se ferait désormais d'une façon beaucoup plus excentrée. D'un point de vue social, ce même État aurait pris en charge l'extension effective des droits sociaux à l'entièreté de la population brésilienne, en net contraste avec les politiques plus timides et limitées du passé. D'un point de vue politique, ce nouvel effort d'inclusion sociale élargie n'aurait pas suscité de réactions violentes de la part des classes aisées et des militaires, comme ce fut le cas auparavant, échappant ainsi à la polarisation de l'époque du populisme historique au pays. Aussi, les relations entre le pouvoir politique de l'État et les syndicats et mouvements sociaux auraient changé substantiellement depuis cette époque, ce qui éloigne davantage le contexte social et politique actuel du populisme traditionnel brésilien. Tout cela signifie, selon nous, que nous sommes témoins d'un nouvel arrangement économique, social et politique au Brésil qui ne saurait être décrit ni comme néolibéral ni comme populiste. Le noyau central de notre thèse est l'analyse des gouvernements des présidents Fernando Henrique Cardoso (1995-2002) et Luiz Inácio Lula da Silva (2003-2010), puisque ce fut sous leur gouverne que les assises de ce nouveau modèle étatique furent lancées et consolidées, malgré leurs différences idéologiques et politiques. Cependant, en raison du fait que nous défendons l'idée que des transformations importantes auraient eu lieu par rapport au passé, notre thèse examine avec attention ce passé et les théories qui l'ont décrit afin d'illustrer et de prouver la nature de ces transformations. De cette manière, pour essayer de démontrer ce que nous avançons dans notre travail, nous avons opté pour une approche théorique multiple, composée à la fois d'une analyse historique concernant l'évolution économique, sociale et politique du pays, ainsi que des discussions plus pointues concernant le phénomène de la mondialisation et la question du populisme. En outre, nous avons réalisé une analyse du discours politique des présidents Cardoso et Lula pour nous aider à prouver certaines de nos principales hypothèses concernant la nature politique de leurs gouvernements. L'examen de la période populiste au Brésil nous a permis de bien définir les caractéristiques économiques, sociales et politiques de ce que fut le populisme et le national-développementisme au Brésil, avec la substitution d'importations comme moteur principal du développement, ainsi qu'une inclusion sociale et politique verticale et limitée comme seule manière de traiter les inégalités du pays. Ainsi, nous avons établi les paramètres qui nous ont permis de déterminer la nature « post-populiste » de la situation actuelle. Notre exploration des théories sur la mondialisation et, surtout, notre analyse des effets concrets de celle-ci sur les pays latino-américains et sur le Brésil en particulier nous ont amené aux raisons profondes de la transformation de l'État national, devenu plus excentré en conséquence d'une nouvelle insertion dans l'économie mondiale et dans les instances internationales qui la dirigent. Le « néodéveloppementisme » serait le résultat direct de cette nouvelle situation où la conquête des marchés extérieurs et la construction d'un marché régional auraient pris la relève de la substitution d'importations comme stratégie de promotion du développement. Notre analyse du gouvernement Cardoso étaye la construction de ce nouveau modèle d'État qui abandonne définitivement le « national-développementisme » implanté à l'ère de Vargas. Cardoso a déconstruit les institutions et les lois de cette époque, a ouvert davantage l'économie domestique aux investissements étrangers et a lancé le pays dans une conquête accrue des marchés internationaux. Cependant, nous avons essayé de montrer que la nature de ce nouveau modèle d'État n'est pas exactement « néolibérale », comme plusieurs le considèrent, car il initie une inclusion sociale plus élargie que celle qui existait auparavant. En ce qui concerne le gouvernement Lula, notre thèse montre que malgré les différences avec son prédécesseur, il y a eu aussi une continuité fondamentale avec celui-ci, notamment dans les lignes générales de la politique économique, dans l'importance de la politique extérieure comme politique de développement et dans la recherche de l'amélioration des conditions de vie des couches plus pauvres de la société brésilienne. Ainsi, en dépit des différences notables entre le gouvernement Cardoso et le gouvernement Lula, ce dernier ne réussit pas à implanter un modèle d'État nouveau qui rompt avec le côté « libéral » de l'État « social-libéral » de Cardoso. L'analyse du gouvernement Lula montre aussi que les relations qu'il entretient avec les syndicats et les mouvements sociaux ne sauraient être décrites comme « populistes » puisque la verticalité n'est plus au rendez-vous. De cette manière, les accusations de « populiste » ou « néopopuliste » parfois lancées contre ce gouvernement ne nous semblent pas pertinentes. Finalement, l'analyse du discours des présidents Cardoso et Lula a confirmé trois de nos hypothèses principales. Premièrement, cette analyse identifie les relations internationales comme instrument privilégié du développement national par le caractère très développementiste du discours international des deux présidents. Deuxièmement, le discours du président Lula ne montre pas les signes de la polarisation qui a été la caractéristique plus nette du discours populiste dans le passé historique du Brésil et d'autres pays. Bien au contraire, c'est la conciliation des classes et l'union nationale qui prédominent dans le discours « lulista ». Troisièmement, le discours du président Cardoso ne révèle pas les caractéristiques d'une idéologie « néolibérale » à l'œuvre. L'insolidarité d'une pensée centrée sur l'individualisme de l'homo oeconomicus ne se manifeste pas dans le discours de ce président. En conclusion, notre thèse affirme de que le Brésil vit un moment nouveau de son histoire qui n'est pas bien décrit ni par le concept de « néolibéralisme » ni par celui de « populisme », ce qui ne veut pas dire qu'il est exempt de graves problèmes et de contradictions importantes. Peut-être que la sociologie et la science politique sur l'Amérique latine devraient penser à de nouveaux concepts pour décrire une réalité inédite et plus complexe qu'on l'a souvent cru. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Brésil, populisme, néolibéralisme, gouvernement Cardoso, gouvernement Lula, analyse du discours, développementalisme, mondialisation, Amérique latine
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La place et les usages de l'écriture chez les Hurons et les Abénakis, 1780-1880

Boutevin, Stéphanie 05 1900 (has links) (PDF)
Alors que les sociétés européennes entrent dans une phase industrielle de leur histoire, au XIXe siècle, elles entraînent avec elles, dans leur course aux changements, les populations colonisées ou annexées dans les territoires du Nouveau Monde. C'est donc sur fond de développement des industries que la couronne britannique envisage les importants bouleversements qui marquent la politique autochtone des années 1830, visant la réduction des coûts des réserves ainsi que leur intégration, à moyen terme, dans le reste de la société. Confrontées à cette transformation de leur place politique et économique, certaines communautés parmi les plus influencées par les Européens, plus précisément les Abénakis de Saint-François et les Hurons de Lorette, voient leur rapport au monde du travail et au pouvoir diplomatique se modifier. Le monde de l'écrit qui, quoiqu'il ait pu être jusqu'ici utilisé plus ou moins directement, devient, à compter du tournant des années 1830, un univers à apprivoiser et à se réapproprier pour préserver une certaine influence sur la scène politique à l'interne comme dans les relations extérieures. Ainsi, émergent des individus aux visions différentes et aux volontés plus ou moins révolutionnaires, qui cherchent à entraîner leur communauté avec eux dans des changements qu'ils auront eux-mêmes choisis et qu'ils seront à même de diriger grâce à leur savoir écrit, instrument de pouvoir sans égal au sein d'une population majoritairement européenne. La présente étude s'appuie donc, en grande partie, sur un important corpus de sources tirées de la correspondance ou des journaux de ces individus. Il est d'ailleurs particulièrement intéressant de remarquer quels chemins ces personnages ont choisi d'emprunter pour guider leur peuple au travers des changements inéluctables qui s'opéraient autour d'eux. Grâce à leurs traces, il est possible de remarquer deux grandes tendances qui différencient l'histoire de chacun des deux villages examinés dans cette thèse. Si celui des Abénakis bénéficie, dans une certaine mesure, d'une concurrence religieuse qui permet l'émergence d'une plus large classe d'alphabétisés dans la seconde moitié du XIXe siècle, il devient très vite évident que les premiers lettrés de Lorette ont plutôt choisi une vision plus conservatrice de l'utilisation de ce nouveau savoir écrit. Créant une véritable élite dynastique, les Hurons engendrent donc une société à deux vitesses où les éduqués s'embourgeoisent tandis que les masses demeurent ignorantes. Ce phénomène qui s'observait également chez les Abénakis avant l'arrivée du protestantisme à Saint-François ne s'avère plus dans la seconde moitié du siècle. Dans le dernier tiers du XIXe, la situation à Lorette et dans le village abénakis est éloquente de ce phénomène puisque l'écriture n'est plus utilisée, dans son apprentissage fondamental, comme un outil de pouvoir mais bien comme un instrument maîtrisé et peaufiné pour l'élite huronne et comme un outil pratique pour les Abénakis. Les élites des deux communautés n'occupent d'ailleurs pas le même rang social à la fin de notre période, démontrant comment chacune ont suivi des chemins très différents dans leur façon d'aborder la question de l'alphabétisation des masses. Ces dernières, dont l'opinion sur la question est difficilement perceptible à travers les traces laissées par leurs guides, semblent avoir mieux apprivoisé l'écriture à Saint-François car elles s'en servent comme d'un outil pour contrôler leurs dirigeants à la fin de la période. Elles s'appuient sur des écrits et usent de l'écrit notarié pour protester lorsqu'elles estiment que leurs chefs ne font plus leur devoir. Bien entendu, ces actions ne sont jamais indépendantes des intérêts personnels de chacun et des conflits de pouvoir. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Écriture, Alphabétisation, Éducation, Élites, Abénakis, Hurons, Religions, Protestantisme, Catholicisme, Enjeux, Pouvoir, Influence, Dynastie, Démocratisation, 19e siècle.

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