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Création : Dieu reconnaîtra les seins (roman). Travail critique : l'humour dans Au bonheur des ogres de Daniel Pennac : étude des parenthèsesJacmin, Sophie 03 1900 (has links)
Ce mémoire en création littéraire se compose de deux parties. La première, un roman intitulé « Dieu reconnaîtra les seins », suit les aventures de Caroline, jeune femme dans la trentaine qui, ayant subi une ablation des seins, voit sa vie basculer alors qu'elle tente de trouver une solution médico-esthétique à sa situation. Le ton enjoué du roman permet d'aborder l'aspect tragique de la vie de Caroline de façon légère. Il permet également, sous forme d'humour ironique, absurde ou même noir, de soulever des thèmes universels tels que l'amour, la solitude, le désespoir, la pauvreté et la mort. Ainsi porté, le récit évolue vers une vision tant impitoyable que bienveillante de l'humain qui, à travers les événements à la fois médiocres et grandioses de la vie de Caroline, trouve sa place dans un univers pourtant hostile. La deuxième partie du mémoire se consacre à l'étude de l'humour dans « Au bonheur des ogres » de Daniel Pennac, et plus particulièrement, à l'humour inséré entre parenthèses. Pennac utilise abondamment ce procédé humoristique, créant ainsi un récit polyphonique où plusieurs niveaux narratifs entrent en dialogue. Trois types d'humour présents dans les parenthèses sont analysés, à savoir l'humour noir, l'humour absurde et l'ironie. Cet essai fait donc écho au roman en ce qu'il se penche sur l'humour et l'ironie comme procédés littéraires. / This thesis in creative writing is composed of two parts. The first one, a novel entitled Dieu reconnaîtra les “seins”, follows the adventures of a young woman in her thirties named Caroline who, having had her breasts surgically removed, sees her life plunge into chaos as she tries to find a cosmetic and medical solution to her situation. The light tone of the novel allows for an humorous look at the tragic cirucumstances Caroline finds herself in. Following the trials and tribulations of her life, the story touches on such universal themes as love, loneliness, hopelessness, poverty and death, and evolves toward a vision of humanity that is both merciless and benevolent.
The second part of the thesis is an study of humour in Daniel Pennac's Au bonheur des ogres, and more specifically, the use of parentheses as a humoristic device. Pennac frequently uses parentheses as a way to create humour, thus building a polyphonic narrative in which various levels of discourse communicate with each other. Three types of humour are present within parentheses: black humour, absurdist humour and irony. As such, the essay echoes the novel in that it looks at humour and irony in literature.
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Art de la plume et art du sabre : éprouver l'intangible. L'horizon partagé d’œuvres poétiques françaises contemporaines et d'un art martial oriental en contexte contemporain / Art of the pen and art of the sword : feeling the immaterial. The shared horizon of french contemporary poetries and a eastern martial art in contemporary contextDubois, Matthieu 12 March 2015 (has links)
L'objectif de la thèse est de comprendre les formes et les enjeux d'un imaginaire extrême-oriental au cœur de certaines œuvres de la poésie française d'après 1945 comme celles d'Henry Bauchau (né en 1913), Christian Dotremont (né en 1922) et Yves Bonnefoy (né en 1923). En particulier, cet imaginaire invite à considérer la création en « acte », en ce sens qu'il qualifie la dimension du faire dans la création poétique, comme il le fait par ailleurs dans les arts martiaux. L'enjeu de cette étude sera de comprendre la singularité de ces œuvres majeures de la production poétique française contemporaine, marquées par la culture extrême-orientale, en regard de la pensée de la création comme geste et comme présence, telle qu'un art martial oriental les met en œuvre en son propre lieu. À cet effet, l'approche des œuvres fera intervenir un outillage théorique pluridisciplinaire, dont la phénoménologie développée par Michel Henry, laquelle permettra de renouveler certains concepts de la critique littéraire et de valoriser ce qui demeure le plus souvent impensé sur le plan théorique : la dimension affective de l'écriture et de la lecture. En particulier, on observera les vertus guerrières et guérisseuses liées à l'écriture, la question du geste scripteur et la dimension spirituelle qui lui est attachée. Plus profondément, ces différentes approches éclaireront les enjeux de la création comme processus induisant un mieux-être du sujet tant créateur que récepteur. / The objective of the thesis is to understand the forms and issues of a far-eastern imaginary that characterizes some works of French poets after 1945, like Henry Bauchau (born in 1913), Christian Dotremont (born in 1922) and Yves Bonnefoy (born in 1923). This imaginary allows considering creation as a “performance” and qualifies the dimension of making in poetic creation, what we can also observe in martial arts. The issue of this study is to understand how the far-eastern culture leaves its mark in these major works of contemporary French poetic production. The aim is precisely to enlighten their singularity from a perspective about creation as gesture and presence on, like an oriental martial art implements them in its own exercise. For that purpose, we will use multi-field theoretical tools, including the phenomenology developed by Michel Henry. This approach will renew some concepts of literary criticism and highlight what is often undeveloped in theory: the affective dimension of writing and reading. In particular, we shall observe warlike and healing virtues of writing, the question of the scriptwriting gesture and the spiritual dimension attached to it. More deeply, these approaches will enlighten creation as a process inducing a well-being for the creator as for the receiver.
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La mort sera notre dernière fraude, suivi de Fouler le monde : expérience de la ville et résistance du flâneur dans Territoires fétiches de Marcel LabineDurand, Félix 11 1900 (has links)
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Le genre et l’intimité dans les établissements carcéraux pour femmes : sites de contraintes ou leviers de réappropriation?Cousineau, Sophie 05 January 2021 (has links)
Cette étude à caractère intersectionnelle se penche sur la performativité du genre et ses enchevêtrements avec l’intimité dans les établissements carcéraux pour femmes. Plus précisément, à l’aide d’ateliers en création littéraire et de discussions rétrospectives auprès de femmes détenues et d’ex-détenues, j’examine les discours des participantes autour des questions de genre ainsi que leurs différentes configurations de l’intimité structurelle (Mackenzie, 2013) au sein du milieu carcéral. En mobilisant une vision ethnométhodologique (West et Fenstermaker, 1995ab) et butlérienne du genre, je tente d’apporter un peu de lumière aux réflexions suivantes : comment les femmes conceptualisent-elles et actualisent-elles le genre (les catégories femme-féminité et homme-masculinité) ainsi que leurs rôles sociaux de genre au sein de la détention? Comment l’affirmation d’une identité genrée ou d’un rôle social peut-elle être un levier de réappropriation ou une manière de naviguer les contraintes carcérales? Qu’est-ce qui motive les personnes incarcérées de mon étude à réifier ou à délaisser leur performativité du genre? Quels sont les recoupements entre l’intimité structurelle et la performativité du genre? Comment d’autres axes identitaires peuvent-ils se greffer à ces questions, notamment la culture, l’orientation sexuelle, l’âge et l’identité de genre (cis/trans*)?
Pendant vingt-cinq mois, des ateliers en création littéraire se sont déroulés auprès de 29 participantes à l’intérieur de différents sites communautaires et carcéraux : les locaux d’Élizabeth Fry Gatineau et Ottawa, deux maisons de transition, respectivement JF Norwood House à Ottawa et la Maison Thérèse-Casgrain à Montréal ainsi que l’Établissement Joliette pour femmes. Les ateliers de création littéraire comprenaient une série d’exercices allant du collage aux métaphores. Les résultats de recherche découlent de ces exercices créatifs et du verbatim de 22 discussions rétrospectives.
Mes résultats de recherche découlent d’une analyse thématique en amont (Paillé et Mucchielli, 2008 ; Negura, 2016 ; Braun et Clarke, 2006) et une analyse des répertoires interprétatifs en aval (Wetheterell et Potter, 1988, 1992). Cette dernière a permis d’identifier les variations discursives et les accomplissements des participantes. Mes résultats sont découpés en trois temps. Le chapitre 4 fait état d’une performativité-miroir par rapport au genre (catégories homme-masculinité et femme-féminité) et de la matrice hétérosexiste (liens de cause à effet entre le genre, le sexe, le désir et l’orientation sexuelle). Les participantes ont recours à une stratégie de distance et de dissociation pour aborder les unions entre femmes et la masculinité carcérale. Quatre discours sont aussi repérés chez les participantes pour qualifier les femmes détenues. D’abord, les femmes détenues sont présentées à travers une pluralité et un socle commun : leur statut de personne recluse. Ensuite, l’identité maternelle met sur pied une actualisation particulière de l’intimité : en « cocon partagé », c’est-à-dire entre grappes de parents en compagnie de leurs enfants. Plus encore, la femme marionnette renvoie à la sexualisation active ou passive de la participante. Ce discours aborde aussi les aléas de la fouille à nu et son potentiel de revictimisation. Enfin, le discours de la femme-machine renvoie à la mise au travail (appropriation) des femmes incarcérées ainsi que des dynamiques déshumanisantes qui sont présentes à l’atelier de couture.
Le chapitre 5 a pour lieu commun la neutralisation. La première partie de ce chapitre porte sur « différents dégradés » de la féminité tandis que la seconde partie traite des éléments internes ou externes qui entravent l’accomplissement des rôles sociaux de genre (de mère, d’épouse et de fille). D’abord, la féminité est représentée sous l’angle de l’absence (peu ou pas), d’un déclassement (un déploiement atténué comparativement au cadre carcéral). Ces nuances en matière de féminité sont rationalisées en soulignant les contraintes matérielles du milieu, les dynamiques interpersonnelles antagoniques, la santé mentale (dépression), une priorisation différentielle (la survie) et l’absence de son partenaire (son homme). Par ailleurs, la logique institutionnelle de gestion des risques et les dynamiques au sein des unités de vie entravent l’accomplissement de rôles sociaux de genre des participantes. Plus précisément, ces éléments affectent deux modalités de communication avec les proches : les visites et les appels. En revanche, les participantes peuvent choisir délibérément de mettre un terme à leurs contacts avec leur famille ou encore d’en réduire la fréquence. Leurs discours révèlent des motifs de nature égoïste et altruiste.
Le chapitre 6 épluche la question de la résistance. L’intimité est réinventée d’après les structures en place. De plus, l’agentivité des participantes découle des contraintes institutionnelles (Mackenzie, 2013). Ainsi, l’intimité se déploie à travers des pratiques pour soi et dans des espaces clefs : les unités résidentielles et les chambres (cellules). La résistance, telle que conceptualisée d’après les propos de Bosworth (1999) et de Butler (1988, 1990, 1993, 2006), est diffusée à des pratiques de l’intime. Ce sont des moments d’entre-soi tels le partage de repas, des conversations intimes, des instants de détente, l’écriture ou la lecture de correspondance. Certaines tâches genrées servent de levier pour accomplir des objectifs individuels ou collectifs. Des significations de rechange sont aussi associées à la féminité ou à la parentalité afin que les participantes soulignent leurs compétences en tant que mères dignes.
Ces résultats pluralisent la question de la performativité du genre et de l’intimité. Des nuances apparaissent en matière de culture, d’orientation sexuelle, de transidentité, d’âge ou de classe socio-économique. Au sein du milieu carcéral, le genre est tout à la fois un site de contraintes et un levier de réappropriation (d’agentivité). La résistance est négociée à même le cadre carcéral. Autrement dit, le spectre des possibilités en matière de résistance est limité par le contexte institutionnel dans lequel se situe les participantes. Conséquemment, des recommandations sont suggérées afin que les établissements carcéraux augmentent leur cohérence avec les principes directeurs du rapport La création de choix (1990) et maximisent certaines fenêtres d’intimité. Ainsi, des modifications sont proposées à l’endroit de la forme et du contenu des ateliers de travail et des directives entourant la fouille à nu, l’admission des biens de personnes incarcérées et les modalités liées aux appels. L’accès à des biens culturels et à des personnes-ressources aux yeux des Premières Nations est aussi préconisé.
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L'illumineuse, suivi de «La claque de feu monumentale» : mysticisme et féminisme dans La pérégrin chérubinique de Jovette MarchessaultMartin, Marianne 11 1900 (has links)
L’illumineuse est un texte dramatique construit autour de la figure de l’écrivaine québécoise Jovette Marchessault. La pièce, relevant à la fois de l’hommage et du récit initiatique, propose une réflexion sur l’expérience de lecture, sur l’écriture et sur le legs artistique féministe. Dynamisée par un important jeu intertextuel, L’illumineuse met en scène une exploration et une célébration ludique de l’oeuvre de Marchessault, en intégrant des personnages et des extraits issus de ses écrits. L’action de L’illumineuse se déroule en une nuit, dans le huis clos d’un appartement d’étudiante, au sein duquel une jeune écrivaine angoissée recevra la visite des « femmes légendaires » (Anne Hébert, Anaïs Nin, Violette Leduc, etc.) qui peuplent les pièces de théâtre de Marchessault.
L’essai La « claque de feu monumentale » : mysticisme et féminisme dans La pérégrin chérubinique de Jovette Marchessault se penche sur le dernier texte publié de Jovette Marchessault et sur l’héritage mystique à la fois traditionnel et revendicateur qu’il contient. Nous y relevons, en un premier temps, les mécanismes textuels qui supportent le mysticisme de La pérégrin chérubinique. Par la suite, sont analysées les représentations théâtrales dont l’oeuvre fit l’objet, organisées par la metteure en scène et interprète Pol Pelletier, dans le but de réfléchir au mysticisme à l’épreuve de la scène. En réfléchissant à la fois aux média textuels et dramatiques, l’essai aborde la question de l’art comme vecteur du sacré, tout en mettant de l’avant les subversions féministes des créatrices de La pérégrin chérubinique. / L’illumineuse is a play built around the heritage of Quebec writer Jovette Marchessault. The text, which is both a tribute and an initiation story, focuses on the relationship between reader and fiction, the experience of writing, as well as the artistic legacy of feminism. We hope that L’illumineuse is able to travel through and celebrate the work of Marchessault, as characters and words from her own writings are transposed into a new and original setting, creating a dynamic exploration of intertextuality. The play’s story happens all in one night, in the huis clos of a students’ apartment, in which an anxious young writer will have the visits of the “legendary women” (Anne Hébert, Anaïs Nin, Violette Leduc, etc.) coming from Marchessault’s own plays.
The essay La “claque de feu monumentale”: mysticism et féminisme dans La pérégrin chérubinique de Jovette Marchessault, is about Marchessault’s last published text and its mystical tone, which is respectful of tradition and, at the same time, highly vindicative. First, we identify the textual mechanisms which support the mystical aspect of La pérégrin chérubinique. Then, we analyse the theatrical performances of the text by the director and performer Pol Pelletier, in order to question the staging of mysticism. By reflecting on textual and theatrical media, the essay aims to explore the ways in which the sacred is conveyed by art, as well as the feminist subversions of La pérégrin chérubinique.
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Bruit blanc ; suivi de Les dispositifs sonores dans la poésie de Marie Uguay et de Joséphine BaconHenry, Cassandre 04 1900 (has links)
Mémoire en recherche-création / Ce projet de recherche-création explore les avenues narratives d'une pensée de contrôle du
corps par le sonore. Le travail de création réfléchira les mécanismes, les sentiments, les
contraintes conscientes ou inconscientes de personnages face à l'environnement sonore urbain.
Ces mécanismes, qu'ils soient intériorisés ou non par les personnages, permettront de penser le
dispositif sonore, au sens de Foucault puis interprété par Agamben. Le dispositif crée, entre l'être
sur lequel il agit et l'ensemble des dits et non-dits qu'il contient, un « processus de
subjectivation », ou de « désubjectivation »: il se fait contrôle, s'organise en rapports de force. La
partie création met en scène des personnages qui sont habités par des idéaux d'une libération du
corps par la musique, que cette libération − ou son échec − soit spatiale, temporelle, sociale ou
psychique. Ce travail se consacrera également à une analyse du recueil de Joséphine Bacon Un
thé dans la toundra/ Nipishapui nete mushuat (2013) et du recueil L'Outre-vie (1979) de Marie
Uguay. Ces autrices créent une dimension sonore et vocale évidente dans leurs poèmes, une
sensibilité, voire une sursensibilité à l'ouïe − notamment par le teueikan (tambour) chez Bacon et
par les « racines sonores » pour Uguay. Le son devient un vecteur qui permet de penser la
subjectivité dans des possibles spatiaux et temporels simultanés que le corps paraît empêcher.
R. Murray Schafer nomme « schizophonie » la séparation de la source d'émission du son par sa
reproduction, par la multiplication des enregistrements. Ce rapport différé à la musique produite à
distance du corps des musiciens − s'il s'agit de musique instrumentale − joue un rôle dans ce
réseau de rapports de force, dans ce dispositif qui nous intéresse. Les sources sonores se sont
aujourd'hui multipliées et apparaissent, par l'enregistrement, souvent déplacées et séparées de leur
contexte de production original. Comment penser ces effets de décontextualisation? Le travail de
création s'intéressera aux modalités et aux effets d'une voix énonciative travaillée par ces diverses
représentations d'un corps qui entend, récepteur de réalités différées, d'une pensée du
corps disséminé. Pour parler non pas seulement d'écoute, mais plutôt de ce que qui l'excède, de ce
vers quoi tend l'écriture poétique: possibilité de l'écoute de l'autre, ou de l'écoute de ce qui est
autre. / This research-creation M.A. thesis explores the narrative avenues of the impacts of sound and its effects to control the body. The creative writing work will show the mechanisms, feelings, and the conscious or unconscious constraints that are facing different characters with the urban soundscape. Those mechanisms, whether they are interiorized or not by the characters, will open a reflexion on the dispositif, as imagined by Foucault and later interpreted by Agamben. The dispositif (or apparatus) creates, between the subjectivity on which it acts and all of the contents it holds hidden or unhidden, a « process of subjectification » or « desubjectification »: it organizes, it creates a network of forces upon the subject. Bruit blanc, the creative writing work of this thesis, places characters that are hunted by ideals of a liberation of the body by music, whether this liberation − or its failure − is spatial, temporal, social or psychic. This work will also give space to an analysis of two poetry booklets: Un thé dans la toundra/ Nipishapui nete mushuat (2013) by Joséphine Bacon and L'Outre-vie (1979) by Marie Uguay. Those authors create upon reading a sonic and vocal dimension, a sensibility − even a hypersensibility − to hearing, especially through the teueikan in Bacon's poems and through racines sonores (« sound roots ») for Uguay. Their books present many esthetical and philosophical considerations on hearing as a physical and physiological phenomenon: sound becomes a vector throughout which we can imagine subjectivity in unsettling spatial and temporal possibilities that the body seems to forbid. R.Murray Schafer names « schizophonia » the splitting between what makes the sound and what transmits it which comes with the proliferation of recording technologies. This delayed connection to music that can be produced far from the bodies of musicians (when concerning instrumental music) plays a role in this network of forces, in this apparatus that keeps our interest. How can we think those effects of decontextualisation? Bruit blanc embodies the modalities and the effects of an enunciative voice that lives with different representations of a body hearing as a receptor of delayed realities, allowing to imagine the body in unquieting ways;to think about the possibility of listening to others, and to the listening of otherness.
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Conflit et complicité : la communauté des femmes chez Clarice LispectorAntonaci Gama, Carolina 08 1900 (has links)
S’il y a deux mots qui nous appellent encore, nous convoquent, nous incitent à rêver et en
même temps résistent à bien des égards à livrer leur « vérité », ce sont bien les mots
« communauté » et « femme ». Cette thèse s’efforce de les rapprocher, de les garder dans
la proximité et ce à partir des écrits de Clarice Lispector. Étant donné que l’oeuvre de
l’écrivaine brésilienne, composée dans sa grande majorité de personnages et narrateurs
féminins, met souvent en scène des face-à-face féminins, nous examinons comment ces
rencontres témoignent d’une possible communauté des femmes. Cependant, tel
qu’annoncé dans le titre de cette étude, la communauté des femmes dont il est question
dans l’oeuvre de Lispector est celle qui existe sporadiquement oscillant entre conflit et
complicité. Pour tenter de donner une forme et un vocabulaire à une telle communauté
des femmes, nous parcourons les principales théories de la communauté, notamment
celles développées par Jean-Luc Nancy, Maurice Blanchot, Jacques Derrida et Roland
Barthes ainsi que certaines théories du féminisme. Ensuite, nous explorons des notions
qui « provoquent » l’irruption de la communauté des femmes comme la répétition, le
rythme, l’inspiration et le don. En fin de compte, ce résumé aurait pu n’avoir qu’une
phrase, une seule phrase qui résume toute la thèse : la communauté de celles qui n’ont
pas de communauté ou pas une communauté comme les autres. / If there are two words that still call us, summon us, make us dream and at the same time
resist in many ways to deliver their "truth", they are community and woman. This thesis
strives to bring them closer, to keep them in proximity in referring to the writings of
Clarice Lispector. Since the work of the Brazilian writer, composed largely of female
characters and narrators, often features women's face-to-face, we examine how these
encounters reflect a possible community of women. However, as announced in the title of
this study, the community of women in question in Lispector's work is one that exists
sporadically oscillating between conflict and complicity. In an attempt to give form and
vocabulary to such a community of women, we go through the main theories of the
community, especially those developed by Jean-Luc Nancy, Maurice Blanchot, Jacques
Derrida and Roland Barthes as well as some theories of feminism. Then we explore
concepts that "provoke" the emergence of the community of women as repetition,
rhythm, inspiration and gift. Ultimately, this summary could have had only one sentence,
one sentence that sums up the whole thesis: the community of women without
community or not a community like the others.
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Poétiques du récit de retour aux origines : du documentaire au roman ; et, Je t'envoie des photos des primevères dans le sableNoël, Marine 08 1900 (has links)
Thèse en recherche-création
Cotutelle avec l'Université de Lorraine, Nancy, France / Cette thèse porte sur le récit de retour aux origines dans la littérature contemporaine française et se concentre sur des auteurs transclasses, c’est-à-dire qui ont quitté leur milieu d’origine et changé de statut social. Elle s’intéresse spécifiquement à un corpus d’auteurs originaires de régions non attractives de l’Hexagone. Elle concentre son analyse sur des textes de Nicolas Mathieu, Annie Ernaux, Didier Eribon, Édouard Louis et Raymond Depardon. Ce travail détermine d’abord ce qui est entendu par « récit de retour » en littérature, notamment lorsqu’il s’agit de représenter les campagnes qui intéressent ces auteurs. Il dégage des poétiques du retour chez chacun de ces auteurs, en observant l’hybridité générique qui les traverse : la photobiographie et le documentaire avec Depardon, le roman avec Ernaux et Mathieu, l’autobiographie avec Louis, l’essai avec Eribon. Dans un second temps, la thèse examine la temporalité et la géographie du retour, en particulier les motifs de la nostalgie et du déplacement. La thèse explore ensuite le point de vue de l’auteur, narrateur ou personnage transclasse sur son milieu d’origine, point de vue tantôt décalé, renouvelé ou surplombant. À cette recherche succède un texte de création, Je t’envoie des photos des primevères dans le sable, qui allie, en deux temps, fiction et enquête photolittéraire et qui questionne lui aussi le geste de retour aux origines en milieu rural. / This thesis focuses on the return to origins in contemporary French narratives. It examines the works of authors who left their hometown or their village and experienced social mobility. It specifically investigates the works of authors who come from post-industrial and non-touristy areas in France: Nicolas Mathieu, Annie Ernaux, Didier Eribon, Édouard Louis and Raymond Depardon. First, this work analyzes what the notion of return in literature implies, especially when French rural life is represented. The study aims to define a poetics of return for each of these texts, focusing on how these books are multi-genre or genre-bending: photobiography and documentary with Depardon, fiction with Ernaux and Mathieu, autobiography with Louis, essay with Eribon. In a second part, we examine the temporality and the geography of return, in particular nostalgia and displacement. This thesis also explores the author, narrator or character’s point of view on their background, as someone who left and changed their social status: the final chapter analyzes how this point of view has shifted, how it is renewed, but also how it can present itself as distant and apart. A creative text follows this research: titled I am sending you pictures of the primroses in the sand, it brings fiction and documentary (which includes photographs) together and reflects on the return gesture within rural areas.
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Repenser la demeure : une valse entre deuil et désir dans Les maisons et Faire les sucres de Fanny BrittBabkine-Ringuette, Astrid 08 1900 (has links)
L’essai suivant brosse un portrait général du rapport à l’espace domestique des personnages de fiction dans les romans Les maisons et Faire les sucres de Fanny Britt. Certains concepts issus de la géographie sociale tels que l’identité spatiale, la pratique et la représentation du lieu, permettent d’étudier l’habiter des personnages. L’analyse montre que les désirs individuels modulent les pratiques et représentations de l’espace habité. Par ailleurs, il ressort de cette étude que le deuil occupe une place prépondérante dans la représentation du chez-soi. J’ai tenté d’exploiter les relations possibles entre ces deux objets dans le cadre de ma démarche créatrice. La narratrice est progressivement amenée à faire le deuil de l’espace habité. / The following essay provides a general portrait of the relationship to domestic space of fictional characters in Fanny Britt’s novels “Les maisons” and “Faire les sucres”. Certain concepts from social geography such as the identity with place, the practices and representations of place have provided very useful keys for understanding the characters’ inhabiting of space. The analysis shows that individual desires modulate the practices and representations of inhabited space. Moreover, it emerges from this study that mourning occupies a preponderant place in the representation of home. I have attempted to explore the possible relations between these two objects within the framework of my creative approach. The narrator is gradually led to mourn the loss of the inhabited space.
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"je parlerai des amélanchiers de saint-maxime-du-mont-louis", suivi de "ARWEN 37 - une tentative"Harnois-Blouin, Mathieu 11 1900 (has links)
Mémoire en recherche-création / je parlerai des amélanchiers de saint-maxime-du-mont-louis est un récit en fragments composé en quatre sections/saisons. Ce texte-mosaïque dépeint une certaine écologie haute-gaspésienne : communauté, horticulture, amour, déchirures, solidarité, distance, violence, partage, résilience, autosuffisance. Ce récit, qui fait le pari de la douceur et de l’espoir, laisse entendre une critique des jeux de pouvoir permis par le capitalisme et son régime de propriété privée. je parlerai des amélanchiers de saint-maxime-du-mont-louis laisse entrevoir un monde de possibilités (complexes et fluides) où la nature impose son rythme.
ARWEN 37 – une tentative est un essai en fragments qui propose une analyse des visées et des effets du texte Un œil en moins, de Nathalie Quintane. Le texte pose (et incarne) la question de la littérature comme espace de résistance politique : l’essai (la tentative) donne lieu à un exercice de déconstruction des normes et exigences qui entourent la rédaction d’un mémoire en littératures de langue française. ARWEN 37 – une tentative explore le thème de la séparation (ou du rattachement) entre « politique » et « littérature ». Ce texte, qui puise à la fois dans l’intime et le social, dénonce les dynamiques de pouvoir qui régissent nos rapports avec l’institution (politique, économique ou universitaire). / je parlerai des amélanchiers de saint-maxime-du-mont-louis is a collection of fragments written in four sections/seasons. The narrative takes the form of an ecological mosaic, representing the reality of a certain community in Haute-Gaspésie (horticulture, trauma, solidarity, kindness, violence, resilience, self-sufficiency). This text, guided by hope and tenderness, addresses the abuses enabled by capitalism and private ownership. je parlerai des amélanchiers de saint-maxime-du-mont-louis shows a world of complex and fluid possibilities, where nature stands its ground: trees are still growing, and birds chirping.
ARWEN 37 – une tentative is a fragmented essay analyzing the aims and effects of Nathalie Quintane’s novel Un œil en moins. The text analyzes the separation (or ties) between politics and literature, and questions the extent to which literature can perform political resistance. While bringing up both personal and social stories, this essay attempts to deconstruct the norms ordering the redaction of a masters’ dissertation in littératures de langue française. This text provides a critique of the power dynamics defining our relations with political, economic and academic institutions.
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