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Rôle du transporteur de cations organiques 2 dans la réponse et la vulnérabilité au stress / Brain organic cation transporter 2 controls response and vulnerability to stressCouroussé, Thomas 08 December 2014 (has links)
Les interactions entre facteurs génétiques et environnementaux, comme le stress, jouent un rôle important dans la physiopathologie de maladies psychiatriques telles que la dépression. Les transporteurs de cation organiques (OCTs) sont des transporteurs polyspécifiques considérés comme sensibles à la corticostérone. Au cours de ma thèse, je me suis intéressé au rôle du transporteur de cation organique 2 (OCT2) dans la réponse au stress et la vulnérabilité à la dépression. OCT2 est exprimé dans de nombreuses régions impliquées dans la réponse au stress et le long de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (HPA). L’absence d’OCT2 entraîne une augmentation de la sécrétion de corticostérone (156%) en réponse à un stress aigu, sans altération de la sensibilité des surrénales à l’hormone adrénocorticotrope (ACTH). En conséquence, les souris OCT2-/- sont plus sensibles aux effets du stress chronique imprédictible léger et développent des anomalies comportementales transitoires de la mémoire spatiale et de l’interaction sociale dans la phase précoce du stress chronique. De plus, nous avons montré que l’état fonctionnel de la GSK3β, une voie de signalisation profondément modulée par le stress et la dépression, est altéré dans l’hippocampe des souris OCT2-/-. Des expériences pharmacologiques in vivo et des Western blot suggèrent qu’une augmentation du tonus sérotoninergique chez les souris OCT2-/- pourrait expliquer la dérégulation de la GSK3β lors du stress. Ce travail a permis d’identifier OCT2 comme un déterminant important de la réponse au stress, suggérant que chez l’homme des polymorphismes ou son inhibition pharmacologique lors de traitements thérapeutiques de longue durée pourraient altérer l’activité de l’axe HPA et rendre les individus vulnérables aux effets délétères du stress. / Interactions between genetic and environmental factors like exposure to stress play an important role in the pathogenesis of mood-related psychiatric disorders such as major depressive disorder. The polyspecific organic cation transporters (OCTs) were shown previously to be sensitive to the stress hormone corticosterone in vitro, suggesting these transporters might play a physiological role in the response to stress. During my PhD thesis I investigated the role of organic cation transporter 2 (OCT2) during stress and vulnerability to depression. OCT2 is expressed in several stress-related circuits in the brain and along the hypothalamic-pituitary-adrenocortical (HPA) axis. Genetic deletion of OCT2 in mice enhanced hormonal response to acute stress (156%) without altering adrenal sensitivity to adrenocorticotropic hormone (ACTH). As a consequence, OCT2-/- mice were potently more sensitive to the action of unpredictable chronic mild stress and developed a transient aggravation of depression-related behaviors involving spatial memory and social interaction. We showed that the functional state of the glycogen synthase kinase-3β (GSK3β) signaling pathway, highly responsive to acute stress, was altered in the hippocampus of OCT2-/- mice. In vivo pharmacology and Western blot experiments argue for increased serotonin tonus as a main mechanism for impaired GSK3β signaling in OCT2-/- mice brain during acute response to stress. Our findings identify OCT2 as an important determinant of the response to stress in the brain, suggesting that in man OCT2 mutations or blockade by certain therapeutic drugs could interfere with HPA axis function and enhance vulnerability to repeated adverse events leading to stress-related disorders.
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La symptomatologie dépressive prénatale : une étude comparative des femmes canadiennes et immigrantes à MontréalMiszkurka, Malgorzata 08 1900 (has links)
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Impact of Maltreatment on Depressive Symptoms in Emerging Male Adults : the Mediating and Moderating Role of Coping Strategies and Cortisol Stress ResponseCantave, Yamiley Christina 08 1900 (has links)
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Dépression, narcissisme et style de personnalité passive au Rorschach Système Intégré : du diagnostic au psycho diagnostic : étude comparative d’adultes dépressifs et normatifs pour la validité des indices DEPI et CDI du Rorschach Système Intégré / Depression, Narcissism and passive personality style in the Rorschach Comprehensive System : from diagnosis to psycho-diagnosis : comparative study of depressive and normative adults for the validity of the DEPI and CDI indices of the Rorschach Comprehensive SystemAlnissany, Lamia 15 December 2017 (has links)
Bien que le test de Rorschach soit l’outil d’évaluation de la personnalité le plus utilisé en France, peu d’études se sont consacrées à la validation ou l’analyse des propriétés psychométriques de cet instrument. C’est pourquoi, les objectifs de notre étude sont les suivants : Réétudier et vérifier la validité du test de Rorschach en Système Intégré pour le diagnostic de la dépression (1) évaluer l’indice de dépression (DEPI) (2) évaluer l’indice d’incompétence sociale (CDI) (3) réétudier les variables actif et passif (a:p) et (4) la validité des réponses reflets (Fr+ rF> 0)(5) comparer les résultats de notre étude avec ceux de Sultan et al. (2004).Pour opérationnaliser nos objectifs, deux échantillons d’adultes français (18- 70 ans), ont été recrutés : un échantillon normatif et un échantillon dépressif. Cinq outils ont été utilisés : Rorschach Système Intégré, GHQ.12, BDI, T.A.T, SFSC.Les résultats montrent (1) Qu’il n’y pas de différence significative sur l’indice dépression sauf lorsque DEPI=6 ; (2) Une différence significative est observée entre nos deux échantillons normatif et dépressif sur l’indice CDI; (3 et 4)Concernant l’échantillon normatif, il n’y a pas de corrélation entre le score obtenu au Rorschach sur la variable p>a+1 et le score des sujets au TAT, ni de corrélation entre le score S au SF-SC et le score des réponses reflètes ; (5) la comparaison entre l’échantillon normatif combiné et l’échantillon normatif d’Exner indique une différence significative sur les variables suivantes : SumSha, Fr+rF, X-%, WSum6, XA %. Enfin, les résultats montrent un intérêt clinique du Rorschach Système Intégré à savoir qu’un DEPI= 6 est à considérer comme une indication psychopathologique, et que l'indice CDI est très pertinent pour le diagnostic psychologique des troubles dépressifs. / Despite the fact that, the Rorschach test is the most used personality assessment tool in France; few studies have focused on the validation or analysis of the psychometric properties of this instrument. Therefore, the objectives of our study are the following: To re-examine and verify the validity of the Rorschach Comprehensive System for the diagnosis of depression (1) to evaluate the depression index (DEPI) (2). evaluate the social incompetence index (CDI) (3) re-study the active and passive variables (a: p) and (4) the validity of the reflective answers (Fr + rF> 0) (5) compare the results of our study with those of Sultan et al. (2004).To operationalize our objectives, two samples of French adults (18-70 years old) were recruited: a normative sample and a depressive sample. Five tools were used: Rorschach Comprehensive System, GHQ.12, BDI, T.A.T, SFSC.The results show (1) that there is no significant difference on the depression index except when DEPI = 6; (2) A significant difference is observed between our two normative and depressive samples on the CDI index; (3 and 4) Regarding the normative sample, there is no correlation between the Rorschach score on the p> a + 1 variable and the TAT subjects score, or the correlation between the S score and the SF score. -SC and the score of the reflective answers;(5) The comparison between the combined normative sample and the Exner normative sample indicates a significant difference on the following variables: SumSha, Fr + rF, X-%, WSum6, XA%. Finally, the results show a clinical interest of the Rorschach Comprehensive System namely that a DEPI = 6 is to be considered as a psychopathological indication, and that the CDI index is very relevant for the psychological diagnosis of depressive disorders.
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Identification du connectome de l'aire 24 du cortex cingulaire antérieur dans le contexte du développement de phénotypes de type anxio-dépressif chez la souris : implication de la voie amygdalo-cingulaire / Identification of the anterior cingulate cortex area 24 in the context of anxiodepressive-like phenotypes development in the mouse : implication of the amygdalo-cingulate pathwayFillinger, Clémentine 09 June 2017 (has links)
Le cortex cingulaire antérieur (CCA) est une région préfrontale située au centre d’un réseau permettant l’échange d’informations cognitives, motrices, limbiques et viscérales, la plaçant ainsi comme un sujet incontournable dans l’étude de pathologies complexes telles que les troubles anxio-dépressifs. Afin de pouvoir aborder ces pathologies chez la souris, nous avons établi par traçage neuronal le connectome complet des différentes aires composant le CCA. Nous avons ainsi montré qu’une grande majorité des structures de ce connectome communique de manière réciproque avec cette région et que, selon les aires cingulaires, des spécificités de densité d'innervation et de topographie peuvent exister. Ceci suggère des fonctions partagées mais également des rôles plus spécifiques à chaque aire. A partir de ce connectome, nous avons ensuite montré, par une approche optogénétique associée à des tests comportementaux, que l'activation répétée de la projection de l’amygdale au CCA est susceptible d'induire des comportements de type anxio-dépressif chez des souris naïves. Ce travail met donc en évidence le rôle d'une partie du connectome du CCA dans l'établissement des troubles de l'humeur. / The anterior cingulate cortex (ACC) is a prefrontal region located at the center of a network allowing the sharing of cognitive, motor, limbic and visceral information, placing it as an interesting target for the study of complex pathologies like mood disorders. To investigate these diseases in mice, we provided the complete connectome of each ACC areas by a tract-tracing approach. We demonstrated that the majority of structures constituting this connectome are reciprocally connected with the ACC and that some density and topographical connection specificities were observed among cingulate areas. These results potentially suggest some shared functions between cingulate areas, also completed by specific roles inherent to each area. Using this connectome, we demonstrated that the repeated activation of the amygdala projection to the ACC was able to induce anxiodepressive-like behaviors in naïve mice, by using optogenetics combined with behavioral tests. This study highlights for the first time the implication of a portion of the ACC connectome in the establishment of mood disorders.
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Association between asthma during pregnancy and postpartum depressionAhmed, Sherief 12 1900 (has links)
Il a été démontré dans plusieurs études épidémiologiques qu’il existe un risque important de dépression chez les femmes souffrant d'asthme en dehors de la grossesse. Cependant, on en connait peu sur l'association entre l'asthme pendant la grossesse et la dépression post-partum. Par conséquent, le but de cette étude était de quantifier la force de l’association entre l'asthme pendant la grossesse et la dépression post-partum.
À l’aide des bases de données administratives du Québec, nous avons construit une cohorte de 35,520 grossesses de femmes asthmatiques et 197,057 grossesses de femmes non asthmatiques qui ont accouchées entre 1998 et 2009. Les femmes asthmatiques ont été identifiées à l'aide d’une définition opérationnelle validée. Nous avons utilisé la définition de Statistiques Canada pour détecter la dépression post-partum. Cette définition se base sur les codes diagnostics de la dépression enregistrés dans les bases de données de la RAMQ et de MED-ECHO dans l’année suivant l’accouchement. Un modèle d'équations généralisées a été utilisé pour estimer les ratios de cotes (RC) brutes et ajustés et les intervalles de confiance (IC) à 95% entre l’asthme pendant la grossesse et la dépression post-partum. La proportion de femmes ayant eu une dépression post-partum au cours de l’année suivant l’accouchement était plus élevée chez les asthmatiques que chez les non-asthmatiques (6,1% contre 2,9%). Après ajustement pour les variables potentiellement confondantes, nous avons observé que les femmes asthmatiques étaient 58% plus susceptibles de souffrir de dépression post-partum que les femmes non-asthmatiques (RC ajusté : 1,58 ; IC 95%, 1,50 à 1,67).
Les résultats de notre étude suggèrent un risque accru de dépression post-partum chez les femmes asthmatiques. Une attention particulière devrait être accordée aux symptômes dépressifs chez les femmes asthmatiques dans l’année suivant l’accouchement pour détecter la dépression post-partum plus rapidement et intervenir plus efficacement. / There is evidence from several epidemiological studies on the increased risk of depression among women with asthma outside of pregnancy. However, we found no studies designed to investigate the association between asthma during pregnancy and postpartum depression. Therefore, the purpose of this study was to assess the association between asthma during pregnancy and postpartum depression.
Based on Quebec administrative databases, we constructed a cohort of 35,520 pregnancies from asthmatic women and 197,057 pregnancies from non-asthmatic women who delivered between 1998 and 2009. Asthmatic women were identified using a validated operational definition. Postpartum depression was defined and specified with diagnostic codes for depression from the definition of Statistics Canada recorded in the RAMQ or MED-ECHO databases and assessed 1 year postpartum. A generalized estimating equation model was used to estimate the crude and adjusted odds ratios (ORs) of postpartum depression and 95% confidence intervals (CI) comparing women with and without asthma during pregnancy.
The proportion of postpartum depression 1 year after delivery was higher among asthmatic compared to non-asthmatic pregnant women (6.1% vs. 2.9%). After adjusting for potential confounders, we observed that women with asthma were 58% more likely to have postpartum depression (adjusted OR: 1.58; 95%CI, 1.50-1.67) than women without asthma during pregnancy.
The findings of our study suggest an increased risk of postpartum depression among asthmatic women. Attention should be given to depressive symptoms in asthmatic women in the year postpartum to detect postpartum depression more rapidly and intervene more efficiently.
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Etude expérimentale de la variabilité des effets respiratoires de la buprénorphine : rôle de la P-glycoprotéine et de l’acquisition d’une tolérance aux opioïdes / Experimental study of variability of buprenorphine-related respiratory effects : role of P-glycoprotein and tolerance acquisitionAlhaddad, Hisham 14 May 2013 (has links)
La buprénorphine (BUP) peut être responsable d’une dépression respiratoire à l’origine d’intoxications graves parfois mortels. Cependant, les mécanismes exacts de ces effets respiratoires délétères ne sont pas encore clairement établis. Les objectifs de cette thèse étaient d’analyser la variabilité des effets respiratoires de la BUP en y intégrant : 1) le rôle exact de la P-glycoprotéine (P-gp) 2) le rôle de l’acquisition d’une tolérance aux opioïdes, tout en précisant les différences potentielles entre tolérance aux effets analgésiques et respiratoires et les mécanismes moléculaires mis en jeu. Pour cela, nous avons étudié en pléthysmographie les effets respiratoires de la BUP et de son métabolite actif la norbuprénorphine (NBUP) chez la souris Fvb femelle. Nous avons mesuré leur transport par la P-gp à la barrière hémato-encéphalique (BHE) en perfusion cérébrale in situ, après inhibition pharmacologique ou suppression du gène codant pour la P-gp. Nous avons étudié la part de variabilité dans ces effets, attribuable au sexe et à la souche de souris. Nous avons ainsi démontré que la P-gp exprimée à la BHE joue un rôle-clé dans la protection contre les effets respiratoires délétères induits par la BUP, en empêchant l’entrée dans le compartiment encéphalique de son métabolite, la NBUP. Nous avons observé que les souris Fvb femelles sont plus sensibles à la toxicité respiratoire de la BUP que les souris Fvb mâles qui sont, eux-mêmes plus sensibles à ces effets que les souris Swiss mâles, sans que la P-gp ne soit à aucun moment impliquée dans cette variabilité. Enfin, nous avons montré qu’une tolérance aux effets analgésiques et respiratoires de la BUP se développe de façon significativement plus réduite chez les souris Fvb déficientes en P-gp, suggérant un rôle crucial pour ce transporteur dans l’acquisition et l’expression de la tolérance à la BUP. Par ailleurs, nous avons montré qu’après administration répétée de morphine, apparait une tolérance plus faible à ses effets respiratoires qu’à ses effets analgésiques. La mise en évidence d’une superactivation de l’adénylate cyclase dans la région périaqueducale impliquée dans les effets antinociceptifs des opioïdes, et non dans le tronc cérébral qui contient les centres de régulation de la ventilation, pourrait au moins en partie, expliquer cette différence d’intensité de tolérance observée. Enfin, pour compléter nos travaux expérimentaux, nous avons réalisé deux mini-revues bibliographiques pour, d’une part faire la synthèse des mécanismes de la tolérance aux opioïdes et de leur rôle dans la dépression respiratoire et d’autre part, analyser les situations déjà rapportées d’effets cliniques nés d’interactions médicamenteuses médiées par la P-gp. / Buprenorphine (BUP) may be responsible for respiratory depression resulting in serious andsometimes fatal poisonings. However, the exact mechanisms leading to these deleterious respiratoryeffects still remain unclear. The objectives of this thesis were to study the variability of BUP-inducedrespiratory effects by focusing on: 1) the involvement of P-glycoprotein 2) the role of tolerance to opioids in addition to investigating possible differences among tolerance to opioid-related antinociceptive and respiratory effects as well as the involved molecular mechanisms. We studied the respiratory effects of BUP and its active metabolite, norbuprenorphine (NBUP) using plethysmography in female Fvb mice. We measured P-gp-related transport of BUP and NBUP at the blood-brain barrier (BBB) using in situ brain perfusion after pharmacological P-gp inhibition as well as in P-gp knock-out mice. We also studied the role of gender and mice strain in the variability of BUP-related respiratory effects. We showed that P-gp at the BBB plays a key-protective role against BUP-related respiratory effects by limiting NBUP distribution into the brain. We observed that female Fvb mice are more sensitive to BUP-induced deleterious respiratory effects than male Fvb mice thatare more sensitive than male Swiss mice. Furthermore, we assessed that gender- and strain-attributedvariability is not related to P-gp. Finally, we demonstrated that tolerance to BUP-induced antinociceptive and respiratory effects is significantly reduced in P-gp knockout mice in comparison to controls, suggesting a critical role for P-gp in tolerance to BUP. In parallel, we showed that repeated administration of morphine results in reduced tolerance to its respiratory effects in comparison to its antinociceptive effects. Adenylate cyclase super-activation that we evidenced in the periaqueductal grey matter, the area involved in opioid-related analgesia control, but not in the brainstem, the area that contains centres of ventilation regulation, may at least in part be responsible for these observed differences in tolerance. Finally, to complete our experimental researches, we performed two mini-reviews, aiming at summarizing the various mechanisms of tolerance and their involvement in respiratory depression in addition to highlighting the importance of drug-drug interactions leading to P-glycoprotein inhibition in the occurrence of deleterious clinical effects.
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Traiter les troubles psychiatriques à l'aide de la stimulation transcrânienne par courant continu : approches comportementale et neurobiologique chez la souris / Treatment of psychiatric disorders using transcranial direct current stimulation : behavioral and neurobiological approaches in micePedron, Solène 21 November 2016 (has links)
La stimulation transcrânienne par courant continu (tDCS) est une technique de neuromodulation non invasive qui permet de modifier l'excitabilité co11icale au moyen d'un faible courant électrique délivré à travers le crâne. Elle constitue une piste intéressante pour l'élaboration de nouveaux traitements de divers troubles psychiatriques ou neurologiques, mais les mécanismes qui sous-tendent ses effets sont méconnus. L'objectif de ma thèse a été d'évaluer chez la souris les comp011ements affectés par des sessions répétées de tDCS et d'étudier des pistes concernant ses mécanismes d'action. Nous avons montré un effet bénéfique de la tDCS anodique au niveau du lobe frontal (2x20 minutes/jour à 0.2 mA, 5 jours consécutifs) sur les comportements associés à la dépression et sur la mémoire. Nous avons par ailleurs quantifié la prolifération cellulaire au niveau de l'hippocampe et montré que celle-ci est plus importante chez les souris stimulées, suggérant que la tDCS pourrait augmenter la neurogenèse hippocampique. Enfin, nos études sur des souris exposées à différentes drogues (nicotine, alcool, cocaïne) dévoilent que la tDCS diminue certains de leurs effets comportementaux (ex: valeur hédonique) et/ou moléculaires (ex: induction de Zif268 dans les circuits cortico-striataux). Nos résultats sont en adéquation avec les données cliniques recueillies chez l'Homme et soutiennent l'hypothèse que la tDCS pourrait être un traitement additionnel pour diverses pathologies. Ils ouvrent la voie à différentes études complémentaires, pour lesquelles notre modèle animal constitue un outil intéressant. / Transcranial direct current stimulation (tDCS) is a non-invasive neuromodulatory technique in which a low current is delivered via electrodes on the scalp to modulate cortical excitability. lt is a promising tool in the treatment of various neurological and psychiatrie illnesses, yet the mechanisms underlying its beneficial effects remain unknown. The goal of my thesis was to describe the effects of repeated tDCS on behavior in mice, and to offer preliminary insights regarding the neurobiological mechanisms involved. Our data indicate that repeated tDCS over the frontal lobe (0.2 mA, 2x20 min/day, 5 consecutive days) has antidepressant prope11ies and improves memory. Interestingly, tDCS increased precursor cell proliferation in the hippocampus, suggesting that tDCS may increase neurogenesis levels in this brain area. Lastly, tDCS decreased the behavioral and/or the molecular effects of nicotine, alcohol and cocaïne. For example, tDCS attenuated cocaine-induced Zif268 expression in specific corticostriatal circuits. Altogether, our findings provide pre-clinical evidence that tDCS cou Id be a beneficial adjunct treatment for several psychiatrie disorders. Our animal mode! will be useful to further investigate the mechanisms underlying the beneficial effects of tDCS on behavior.
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Implication du système endocannabinoïde dans la dépendance à la nicotine / Involvement of endocannabinoid system in nicotine dependenceSimonnet, Amélie 16 December 2011 (has links)
Le système endocannabinoïde (SEC) est composé : de deux neurotransmetteurs principaux qui sont l’anandamide (AEA) et le 2-arachidonoylglycerol (2-AG), de deux enzymes de catabolisme associées, respectivement la Fatty Acid Amide Hydrolase (FAAH) et la Monoacylglycerol Lipase (MAGL); et de deux récepteurs principaux qui sont les récepteurs cannabinoïdes de type 1 (CB1) et de type 2 (CB2). Le SEC exerce un rôle critique dans le contrôle des propriétés récompensantes des substances addictives, dont la nicotine. Cependant, le SEC possède un mode de fonctionnement biphasique et complexe. Par exemple, alors que les propriétés renforçantes et incitatrices de la nicotine sont diminuées par le blocage aigu des récepteurs CB1, le comportement de recherche de nicotine peut également être bloqué par l’augmentation aigüe du tonus endocannabinoïde (eCB). Par ailleurs, les essais cliniques suggèrent que le traitement chronique avec l’antagoniste des récepteurs CB1 produit des effets secondaires liés à l’état émotionnel des fumeurs abstinents. Ces résultats indiquent clairement, que l’utilisation optimale de la pharmacologie cannabinoïde pour le traitement chronique du sevrage tabagique reste compliquée et encore mal maitrisée. Le but de ce travail de thèse était d’abord de préciser le rôle des récepteurs CB1 dans le contrôle aigu des propriétés addictives de la nicotine, puis de déterminer le rôle de l’AEA dans le contrôle à long terme des propriétés incitatives de la nicotine. L’hypothèse générale était que la prise volontaire de nicotine, puis le traitement chronique avec un inhibiteur de la FAAH, produiraient une augmentation de l’AEA persistante chez le rat abstinent. Celle-ci aurait 2 conséquences : d’une part la réduction du comportement de recherche de nicotine, et d’autre part le développement d’un état anxieux généralisé indépendant de la transmission via les récepteurs CB1. Pour tester cette hypothèse, des rats ont été exposés à l’auto-administration intraveineuse de nicotine pendant 8 semaines puis mis en abstinence pendant 8 semaines. Pendant cette seconde période, les animaux ont été injectés quotidiennement avec un inhibiteur de la FAAH et nous avons caractérisé le comportement de recherche de nicotine et l’état émotionnel de ces rats. Les résultats ont d’abord montré une grande variabilité inter-individuelle dans la prise volontaire de nicotine, nous avons pu identifier des rats à faible consommation (« low consumers ») et des rats à forte consommation (« high consumers »). Il semble que l’inhibition chronique de la FAAH bloque significativement la rechute induite par la drogue et par les stimuli environnementaux chez les « low consumers » abstinents, et reste sans conséquence sur l’état émotionnel des rats. En revanche chez les « high consumers », l’inhibition de la FAAH bloque uniquement la rechute induite par la nicotine et ces animaux restent sensibles aux effets précipitants des stimuli environnementaux. Par ailleurs, ils développent un état anxieux modéré qui n’est pas bloqué par le traitement avec un antagoniste des récepteurs CB1. Ces données suggèrent donc que chez les « high consumers » abstinents, il existe un excès d’AEA qui cible des circuits différents pour moduler les propriétés incitatrices de la nicotine et l’anxiété. En conclusion, cette étude montre que l’inhibiteur de FAAH pourrait être un outil thérapeutique adapté au traitement de l’addiction à la nicotine si l’on prend en compte la variabilité inter-individuelle rencontrée dans la consommation abusive de nicotine. / The endogenous cannabinoid system, also called the endocannabinoid system (ECS), comprises two principal neurotransmitters: anandamide (AEA) and 2-arachidonoylglycerol (2-AG), whose specific degradation enzymes are fatty acid amide hydrolase (FAAH) and monoacylglycerol lipase (MAGL), respectively. Both AEA and 2-AG bind to cannabinoid type 1 (CB1) and cannabinoid type 2 (CB2) receptors. The ECS is a key element for the expression of both natural and pharmacological reward processes, including nicotine reward. However, the biphasic and complex nature of the ECS renders it a difficult system to study. For example, although acute blockade of CB1 receptors reduces the reinforcing and incentive properties of nicotine, it has also been demonstrated that an acute increase of AEA (CB1 agonist) blocks nicotine-seeking behavior. The aim of the present work is twofold: first, to better characterize the neural substrates through which CB1 receptors regulate the voluntary intake of nicotine; and second, to determine the effect of a chronic increase of AEA tone in nicotine-abstinent rats on i) their persistent motivation for nicotine and ii) their affective phenotype. The hypothesis tested here is that chronic treatment with a FAAH inhibitor after chronic exposure to nicotine will induce a large and persistent increase of AEA during a period of nicotine abstinence. Subsequently, high levels of AEA would reduce the incentive properties of nicotine and nicotine-related stimuli, thus reducing nicotine seeking, and it would also promote high levels of anxiety which might be CB1-independent. In order to test this hypothesis, rats were exposed to nicotine (60 µg/kg/0.1 ml) intravenous self-administration (IVSA) for 8 weeks, after which they remained nicotine-free until the end of the experiment. During the period of abstinence, animals were injected daily with a FAAH inhibitor for 8 weeks (URB597, 0.3 mg/kg i.p.), and both their motivation for nicotine and their affective profile were assessed. Animals were classified into “low consumers” and “high consumers” since a high degree of inter-individual variability was observed in the total amount of nicotine taken over the 8-week IVSA period. We show that in the “low consumers”, chronic FAAH inhibition dramatically reduces nicotine seeking behavior and cue-related incentive salience, and does not induce anxiety-related side-effects during abstinence. In the “high consumers”, however, chronic FAAH inhibition reduces nicotine seeking but not cue-related incentive salience, and causes an increase in anxiety-like behaviors that are not blocked by a CB1 receptor antagonist. These data suggest that in the population of “high consumers”, the effects of increased AEA tone on motivation and anxiety might be mediated by different neuronal circuits. In conclusion, this study demonstrates the potential of chronic FAAH inhibition as an important therapeutic tool for the treatment of nicotine addiction in subjects with a moderate nicotine intake.
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Le burnout est-il une forme de dépression ? Approches psychométrique et expérimentale / Is burnout a form of depression ? Psychometric and experimental approachesBianchi, Renzo 13 November 2014 (has links)
La singularité nosologique du burnout vis-à-vis de la dépression n’est pas établie à ce jour. L’objectif de cette thèse de doctorat était d’examiner si burnout et dépression font référence à une même réalité pathologique ou constituent des phénomènes distincts. Nos travaux ont articulé approches dimensionnelles et catégorielles, et études transversales et longitudinales. Empiriquement, ces travaux ont révélé que burnout et dépression sont associés à des symptômes similaires, fluctuent à travers le temps de manière concomitante, et prédisent les mêmes altérations du traitement attentionnel de l’information émotionnelle – tel qu’indexé par l’enregistrement des mouvements oculaires des participants. En parallèle, notre analyse des fondements théoriques de la distinction burnout-dépression a montré que cette dernière est fragile et requiert une clarification. En effet, l’idée selon laquelle le burnout serait « spécifique du contexte de travail » tandis que la dépression serait « indépendante du contexte » n’est pas nosologiquement discriminante en soi. Saisis dans leur ensemble, ces résultats suggèrent que burnout et dépression pourraient couvrir une même réalité pathologique et renvoyer à une même catégorie nosologique, questionnant ainsi la vision actuellement dominante du chevauchement burnout-dépression / To date, the nosological singularity of burnout with respect to depression remains controversial. The aim of this doctoral dissertation was to examine whether burnout and depression refer to a single pathological realm or constitute distinct phenomena. Both dimensional and categorical approaches were adopted, and both cross-sectional and longitudinal designs were used. At an empirical level, our work revealed that burnout and depression are associated with similar symptoms, fluctuate concomitantly over time, and predict the same alterations in the attentional processing of emotional information—as indexed by eye movement recording of participants’ gaze. At a theoretical level, our analyses showed that the grounds of the burnout-depression distinction are fragile and require clarification. Indeed, the idea that burnout is “work-specific” whereas depression is “context-free” is not nosologically discriminating per se. Overall, these results suggest that burnout and depression may cover a single pathological realm and belong to a single nosological category, thus questioning the currently-dominant view of the burnout-depression overlap
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