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LES COOPÉRATION INTERSECTORIELLES COMME RÉPONSE AUX ENJEUX MANAGÉRIAUX DU DÉVELOPPEMENT DURABLE : LE CAS DES ASSOCIATIONS THÉMATIQUES D'ENTREPRISESDa Fonseca, Marie-Clémence 10 December 2013 (has links) (PDF)
Au delà des principes généraux de la responsabilité sociétale, comme application des principes du développement durable, ses enjeux managériaux auxquels font face les entreprises demeurent rarement étudiés. La présente recherche s'intéresse précisément à cette question, en mobilisant le courant de la Corporate Social Responsiveness qui propose de porter une attention particulière aux changements organisationnels. Une réponse à ces problématiques managériales semble passer par les stratégies de coopération. Au regard de la littérature, les stratégies de coopération sont un moyen d'obtenir des ressources, des compétences complémentaires et de développer des capacités dynamiques. L'objet de cette thèse porte sur l'étude les stratégies de coopération comme réponse aux enjeux du développement durable, au travers de l'analyse des associations thématiques d'entreprises, dans une perspective fondée sur les ressources. La méthodologie est qualitative et vise à décrire de la manière la plus fine possible les phénomènes et processus à l'œuvre dans les associations thématiques d'entreprises, à travers deux phases d'étude. L'étude exploratoire, basée sur l'analyse des dix-sept associations thématiques recensées sur le territoire français, permet d'identifier différents profils de stratégies de coopération et d'en dresser une typologie. Ils sont définis à partir des représentations du développement durable et du rôle que se donne l'association d'entreprises. Par ailleurs, l'étude de cas explore les mécanismes de coordination à l'œuvre dans ces associations thématiques et permet d'identifier les besoins des entreprises et la nature de la réponse collective. La recherche montre en particulier une diversité d'enjeux vis-à-vis du développement durable, qui va conditionner les besoins des entreprises en termes de ressources et de compétences. Le contexte révèle une complexité de management du fait que le Développement Durable invite à considérer des valeurs et des convictions liées aux personnes qui peuvent entrer en contradiction. Une analyse précise des ressources et des compétences nécessaires aux entreprises pour opérationnaliser une démarche responsable est envisagée. Les principaux résultats sont discutés au regard des recherches antérieures.
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Les lacs insulaires du sud-ouest de l'océan indien, un enjeu pour la gestion durable de la ressource en eauMathelin, Eric 17 December 2013 (has links) (PDF)
Le lac insulaire constitue un objet géographique tout à fait original par sa structure d'isolat. Il est unevéritable réserve d'eau douce plus ou moins vaste, au sein d'espaces insulaires étroits dominés par unenvironnement maritime. D'origine naturelle ou anthropique, ces lacs s'inscrivent dans la problématiquecomplexe de la ressource en eau de ces territoires étroits soumis à des contraintes grandissantes(démographie, urbanisation, pollutions...). Le sud-ouest de l'océan Indien, composé d'îles trèsdifférentes, constitue un territoire privilégié pour une analyse comparative de ces lacs et de leur place ausein des sociétés insulaires. Ce travail a permis dans un premier temps de recenser et de classifier lesprincipales masses d'eau de la zone. A partir d'un échantillon de lacs, leurs spécificités ont étéobservées pour caractériser leur morphologie (cuvette lacustre et bassins d'alimentation), leurcomportement hydrologique et leurs écosystèmes. Cette analyse a permis de souligner la dimensionmontagneuse, tropicale et le poids de l'endémisme pour ces plans d'eau. La typicité de ces lacs apparaîtpar le croisement de ces composantes qui s'ajoutent au contexte insulaire où le stress hydrique imposedes valorisations spécifiques. L'étude des acteurs, des politiques de gestion et des contextes insulaires apermis de mieux appréhender la place du lac dans les sociétés du sud-ouest de l'océan Indien. En effet,ces plans d'eau, longtemps marginalisés par rapport au littoral, deviennent progressivement un atout etun véritable support au développement de ces territoires. Les contrastes de valorisation d'un lac à l'autreimposent une réflexion à long terme pour que les potentialités de ces masses d'eau soient adaptéesavec les besoins durables des populations insulaires.
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Procédures et acteurs de l'utilisation du foncier chinois dans un contexte de mutations socio-économiques : le cas de Beijing, Shangai et Xi'anLiu, Kun 04 December 2008 (has links) (PDF)
En Chine, l'Etat reste le seul propriétaire de tous les terrains et par délégation, les collectivités territoriales gèrent elles aussi l'utilisation du foncier. Avant 1987, l'Allocation administrative (Allocation), souvent à titre gratuit, avait été la seule modalité d'offre foncière qui répondait aux demandes des utilisateurs publics. Dès que le droit d'utilisation du sol a pu être transféré légalement à partir de 1987, des réformes successives ont conduit au développement d'un "marché foncier". Le système d'offre foncière se décompose alors en deux modes principaux : le mode d'Allocation et le mode de cession. Les procédures, les acteurs et les utilisateurs agissant sur la dynamique foncière se sont de plus en plus complexifiés. Mais, le manque ou l'inefficacité des outils juridiques et des moyens pour assurer la gestion de la ressource foncière et sécuriser les transactions génèrent beaucoup de désordres et de dysfonctionnements dans le mouvement d'urbanisation accélérée en Chine. L'enjeu de ce travail est d'étudier l'articulation entre d'une part, l'offre foncière et d'autre part, la consommation excessive de terres agricoles, la rénovation totale des quartiers anciens de qualité patrimoniale, la rétention foncière et l'incohérence entre le marché du logement et les besoins fondamentaux résidentiels. Notre méthodologie a consisté en un large inventaire bibliographique pour assimiler les contextes fonciers chinois. Elle s'est aussi appuyée sur des entretiens avec différents acteurs intervenant dans l'urbanisme ainsi que sur des visites de terrains de trois études de cas : Beijing, Shanghai et Xi'an. L'objet de cette thèse est de tenter de comprendre, d'analyser, d'approfondir les fondements des régimes fonciers, et de saisir toute la diversité des situations réelles dans le but de favoriser l'urbanisation et le renouvellement urbain, en Chine, pour le futur. Au cours de cette réflexion, théorique et pratique, et en continuité avec le sujet de notre DEA, nous nous sommes demandé dans quelle mesure la pratique de l'urbanisme en France pouvait faire l'objet de transferts dans les villes chinoises.
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Un système d'indicateurs pour évaluer les impacts territoriaux des politiques de développement durable dans les zones rurales en Amazonie brésilienne : l'expérience IDURAMAZMarchand, Guillaume 19 July 2010 (has links) (PDF)
Depuis le début des années 1990, le Brésil est un laboratoire à ciel ouvert du développement durable. Il essaye, seul ou avec différents partenaires de mettre en place des politiques territoriales soucieuses de traiter conjointement les questions sociales, environnementales et économiques. Parmi la multitude d'expérimentations [zonages à plusieurs échelles, corridors écologiques, aires de préservation intégrée...], les projets locaux de développement durable ont bénéficié d'une attention particulière car, mis bouts à bouts, ils étaient susceptibles de modifier le visage de l'Amazonie. En influant sur les comportements individuels et en proposant des modèles de développement socioéconomiques adaptés aux populations locales, ces projets espéraient rattraper les retards accusés par cette région tout en évitant des pressions supplémentaires sur ses écosystèmes. Cette thèse se propose d'évaluer les changements territoriaux inhérents à l'implantation de ces différents programmes de développement durable par l'entremise d'un système d'indicateurs : IDURAMAZ. Celui-ci a été appliqué dans huit localités afin de mesurer les progrès enregistrés au niveau de : [i] la qualité de vie, [ii] la protection de l'environnement, [iii] l'articulation entre les besoins du présent et les perspectives futures, [iv] l'organisation sociale. Les principes méthodologiques et idéels ayant guidé la création de ce système composé de 44 sous-indicateurs sont abondamment détaillés tout au long de la réflexion. En plus des résultats obtenus dans chacun des huit terrains, sont présentés quelques éléments de réflexion sur la manière de rendre IDURAMAZ plus performant.
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Recherches en reconstruction 3D photométriquePrados, Emmanuel 04 April 2012 (has links) (PDF)
La reconstruction de surfaces tridimensionnelles à partir de plusieurs caméras calibrées peut s'entrevoir sous plusieurs aspects, en particulier, sous des aspects géométriques ou photométriques. Les images contiennent un grand nombre d'informations dont la correspondance, l'ombrage et les contours. En reconstruction 3D multi-vues, toutes ces informations n'ont cependant été que très partiellement fusionnées. Pourtant en exploitant simultanément le maximum d'information disponible, nous devrions intuitivement obtenir de meilleurs résultats et des algorithmes plus robustes. Par ailleurs, nous avons aussi régulièrement des connaissances a priori sur la scène ; connaissances qu'il est possible d'exploiter, par exemple en les insérant sous la forme de contraintes. Arriver à trouver un cadre rigoureux permettant de mêler et exploiter naturellement et simultanément toutes ces informations pour les problèmes de reconstruction 3D multi-vues serait donc particulièrement pertinent. Pour avancer dans cet objectif, il est nécessaire de se replonger et de travailler la modélisation. Dans ce manuscrit, je présente les travaux que j'ai menés dans ce domaine autour de toutes ces questions. Ce manuscrit est aussi l'occasion pour moi de présenter les objectifs et activités de l'équipe de recherche STEEP que je anime et coordonne depuis sa création en 2010.
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Redevances forestièrse annuelles et développement local au Cameroun : expériences de deux communes rurales : une analyse anthropologiqueMatchioundji, Télesphore 03 1900 (has links)
Notre thèse étudie les liens entre les « redevances forestières annuelles » (RFA) et le « développement local » dans deux communes du Cameroun. Ce travail anthropologique s’inscrit dans le débat qui se fait à l’échelle internationale relativement au rôle et au devenir des populations locales dans la gestion des ressources naturelles. Dans le passé, la gestion des redevances forestières annuelles (RFA) a été, dans les pays d’Afrique centrale et au Cameroun en particulier, sous la seule responsabilité de l’État central. Une telle politique n’offrait pas la garantie nécessaire à l’utilisation durable de ces ressources qui sont indispensables à la vie des populations villageoises riveraines et à l’équilibre de l’environnement. Profitant de la crise des années 1980 et 1990 en Afrique, le FMI et la Banque mondiale ont exercé une pression sur les États africains pour qu’ils revoient, en conformité avec la Conférence de Rio (1992), leurs politiques en matière de gestion et de conservation des ressources forestières.
Dans le bassin du Congo, le Cameroun a été le tout premier pays à réviser, en 1994, ses lois forestières par le biais d’une décentralisation de la fiscalité forestière : les taxes perçues furent réparties entre l’État, les collectivités territoriales décentralisées et les populations villageoises riveraines. Les fonds transférés aux communes et aux populations riveraines devaient servir au développement local en contribuant notamment à l’amélioration des conditions générales de vie des populations à travers la réalisation d’œuvres sociales, l’adduction d’eau, la construction et l’entretien des routes, des écoles, des cases de santé, etc. Dans les faits, l’impact de la fiscalité forestière décentralisée reste à ce jour encore peu visible sur la dynamique du développement local des communes.
Notre projet de recherche doctorale prend place dans le domaine d’une anthropologie du développement centrée sur l’étude des solutions que les populations locales apportent aux problèmes auxquels elles sont confrontées dans leur vie de tous les jours. L’analyse des impacts que les politiques de développement économique exercent sur les populations villageoises d’Afrique est ici à l’avant-plan, pas seulement au sens d’une critique des politiques étatiques en matière d’exploitation forestière, mais aussi au sens d’une meilleure compréhension des conditions de mise en œuvre de ces politiques et de l’impact de celles-ci sur les populations villageoises, tant sur le plan des avantages financiers directs que des transformations écologiques que les activités forestières introduisent dans les pratiques agricoles des villageois.
Sur le plan méthodologique, il faut noter que ce fut très difficile d’obtenir les informations nécessaires, notre sujet d’étude se révélant être très sensible quant à sa portée politique. Nous avons néanmoins pu recueillir un solide ensemble de données par le biais d’une démarche de proximité de type qualitatif qui a été conduite dans deux communes forestières qui représentent deux réalités différentes en matière de gestion des RFA. La collecte des données a été faite, de manière intensive, dans sept villages qui répondaient à nos critères : nous avons ainsi pu étudier, de manière approfondie, la situation des groupes sociaux les plus défavorisés qui sont exclus dans le partage des revenus forestiers.
Pour construire notre cadre théorique, nous avons combiné des éléments empruntés aux théories environnementales, à l’anthropologie économique et à l’analyse des modes de gestion. Il faut noter, par ailleurs, que l’anthropologue n’est ni un aménagiste, ni un environnementaliste, ni un spécialiste des études managériales. Nous avons conduit notre étude comparative dans les communes concernées en nous fixant pour objectif de comprendre les mécanismes de gestion des RFA mis en place par les leaders locaux et d’évaluer leur impact sur l’amélioration des conditions de vie des populations villageoises et sur leur écosystème. Notre préoccupation était de savoir si les RFA constituent des vecteurs de développement socioéconomique pour des populations vivant dans et de la forêt. / Our thesis is an examination of the relationship between annual forest royalties (AFRs) and local development in two communities in Cameroon. This anthropological study joins the debate that is taking place on an international scale with regard to the role and the future of local populations in the management of natural resources. In the past, the management of annual forest royalties was, especially in Central Africa and in Cameroon, the sole responsibility of the state. Such a policy did not offer the guarantees necessary for the sustainable use of these resources, which are indispensable to the lives of riverside village populations and the stability of the environment. Taking advantage of the crisis of the 1980s and 1990s in Africa, the IMF (International Monetary Fund) and the World Bank applied pressure on African States to revise their policies, in accordance with the Conference of Rio (1992), regarding the management and conservation of forest resources.
In 1994, Cameroon was the first country in the Congo river basin to revise its forest laws by means of a decentralization of the forest tax system: taxes received were distributed between the State, decentralized territorial collectives and riverside village populations. Funds transferred to these collectives and riverside populations were to be used for local development, specifically by contributing to the improvement of the general conditions of these populations through the realization of social works, water delivery, the construction and maintenance of roads, schools, health centers, etc. In practice, the impact of the decentralized forest tax system is hardly visible in the dynamics of the local development of communities to this day.
Our doctoral research project is in the field of the anthropology of development centered on the study of the solutions local populations bring to the problems they are confronted with in their daily lives. The analysis of the impacts of economic development policies on the village populations of Africa is here foregrounded, not only in the sense of a criticism of state policies regarding forestry development but also in the sense of better understanding the conditions of their implementation and impact on village populations; both from the point of view of direct financial benefits as well as ecological changes forestry activities introduce to the agricultural practices of the villagers.
On the methodological level, it is essential to note that it was very difficult to obtain the necessary information, the subject of the study proving to be very sensitive in its political implications. We were nevertheless able to collect a solid set of data by means of a local qualitative approach that was carried out in two forest communities, those of A (68 villages) and B (17 villages), which represent two different realities in terms of the management of annual forest royalties (AFRs). Through an intensive approach, data collection was undertaken in seven villages that responded to our criteria: we were able to study, in depth, the situation of the most disadvantaged social groups excluded in the sharing of the forest royalties.
In building out theoretical framework, we combined elements borrowed from environmental theory, economic anthropology and the analysis of management styles. It should be noted, moreover, that the anthropologist is neither a forester, nor an environmentalist, nor a specialist in managerial studies. We focused our comparative study in the municipalities of A and B on the objective of understanding the mechanisms for the management of AFRs set up by the local leaders and to estimate their impact on the improvement of the living conditions of the village populations and their ecosystems. Our concern was to know if AFRs establish vectors for the socioeconomic development for village populations living and from the forest.
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Le développement durable et l’Amazonie brésilienne : la régulation publique est-elle suffisante?Genest-Denis, Maude 04 1900 (has links)
Combiner le respect du milieu et le bien-être des personnes qui vivent de l’exploitation des ressources naturelles en Amazonie est une préoccupation qui est appelée à transformer les politiques d’exploitation du territoire. Je montre dans cette étude que les gains du développement économique, la protection de l’environnement et l’amélioration du niveau de vie des populations locales sont des objectifs compatibles. Toutefois, des tensions entre les trois piliers du développement durable subsistent et nécessitent une forme de négociation pour arriver à un équilibre des coûts et bénéfices du développement. En Amazonie, cette négociation prend la forme d’un encadrement du développement par les législations gouvernementales. Ces lois clarifient les droits de propriété et établissent un système de gestion de l’exploitation des ressources forestières tant sur les terres publiques que sur les terres privées. En analysant deux cas d’exploitation de ressources issues de la forêt, soit le bois d’œuvre et la baie d’açaí, j’explique les raisons pour lesquelles les populations locales vivant de l’exploitation des diverses ressources forestières sont peu intégrées dans le processus de développement. La régulation publique s’appliquant à l’exploitation du bois tend à criminaliser les activités pratiquées par les populations locales sans apporter d’alternative autre que les plans de gestion forestière. Dans le cas de la baie d’açaí, la coexistence de la culture et de la cueillette comme systèmes de production permet aux populations locales de continuer leurs activités traditionnelles et une répartition des coûts et bénéfices du développement plus équitable entre les acteurs. / Combining respect of the environment and the well-being of people living from natural resource exploitation in the Amazon is a concern meant to transform the politics of territorial exploitation. In this study, I show that the gains of economic development, the protection of the environment and the improvement of the quality of life of local populations are compatible objectives. However, tensions remain between the three pillars of sustainable development and there is a need for negotiation in order to reach equilibrium of costs and benefits of such development. In the Amazon, this negotiation process takes the form of a framework of development through government legislation. These laws clarify property rights and establish a management system of forest resources exploitation on public and private lands. By analysing two cases of forest resources exploitation, logging and acai berry extraction, I explain the reasons why local populations, whose main source of revenue is forest resources exploitation, are little integrated in the development process. Public regulations applied to logging tend to criminalize activities practiced by local populations without providing other alternatives to forest management plan compliance. In the acai berry case, the coexistence of culture and extractive (harvesting) systems of production allows local populations to carry on with their traditional activities and the distribution of costs and benefits of development tends to be more equitable between the actors.
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L'alimentation en droit international / Food in International LawCuq, Marie 01 December 2016 (has links)
En 2015, la FAO estimait qu’environ 795 millions de personnes sont sous-alimentées dans le monde. Les Nations Unies ont régulièrement qualifié cette situation « d’atteinte à la dignité humaine ». La coopération internationale est légitimement devenue dans ce contexte un moyen privilégié de lutter contre la malnutrition. Cependant, l’alimentation est au carrefour de nombreuses problématiques. Certains Etats sont soucieux d’affirmer leur autosuffisance alimentaire tandis que d’autres rencontrent des difficultés à gérer leurs surplus. Les enjeux de qualité sanitaire ou nutritionnelle côtoient les inquiétudes liées à la diminution accélérée de la diversité génétique. Face à ces préoccupations diverses, les aliments ont fait l’objet de nombreuses règles internationales. Certaines favorisent la libéralisation de leur production et de leur commerce, au détriment parfois d’une prise en compte du niveau de développement des pays, de la diversité biologique ou de la qualité des aliments. D’autres tiennent compte de ces questions mais leur articulation paraît délicate avec les règles de la libéralisation économique. Pourtant, les Etats ont érigé l’accès à l’alimentation comme un objectif mondial et la cohérence du droit international semble indispensable pour sa réalisation. La présente étude vise ainsi à déterminer dans quelle mesure le droit international, caractérisé par la fragmentation de ses règles, contribue à l’amélioration des conditions d’accès à une alimentation adéquate au niveau mondial. / In 2015, FAO estimated that approximately 795 million people are undernourished in the world. The United Nations has regularly qualified this situation as “a violation of human dignity”. In this context, the international cooperation legitimately became a privileged means to fight against malnutrition. However, the access to food is at the crossroads of numerous problems. Some States are eager to assert their self-sufficiency while others meet difficulties managing their surpluses. Health or nutritional quality issues join concerns about the accelerated loss of genetic diversity. Responding to these various concerns, food has been the subject of many international rules. Some promote the liberalization of their production and trade, sometimes to the detriment of a consideration of the level of development of countries, of the biological diversity or the quality of food. Some take account of these issues but their coordination seems difficult with the rules of economic liberalization. Nevertheless, States set up the access to food as a global goal and the coherence of international law seems essential for its achievement. The present study aims to determine to what extent international law, characterized by the fragmentation of its rules, contributes to improving the conditions of access to adequate food at the world level.
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Les concepteurs en agence d’architecture, d’urbanisme et de paysage à l’épreuve du développement durable / Designers in architecture, urbanism and landscape agency through sustainable development testTribout, Silvère 12 November 2015 (has links)
Cette thèse interroge la manière dont le développement durable est saisi par les concepteurs en agence d’architecture, d’urbanisme et de paysage. Elle analyse ce que les tentatives d’appropriation disent du fonctionnement de telles organisations, de leur place dans le processus de projet, et de la diversité des valeurs qui peuvent s’y développer. Basé sur l’observation in situ d’une agence parisienne d’une vingtaine de personnes entre 2010 et 2013, notre travail définit trois axes de recherche autour : des approches, contenus et statuts accordés au développement durable par les concepteurs ; des systèmes de valeurs portés par les concepteurs et leur évolution à l’épreuve du développement durable ; des compétences et du rôle des concepteurs dans la fabrique urbaine au prisme du développement durable. La démonstration met en lumière la diversité des approches et statuts accordés à celui-ci. Les compétences apparaissent comme un enjeu d’appropriation cognitive et opérationnelle, mais aussi de concurrence interprofessionnelle. En outre, les concepteurs s’appuient sur des systèmes de normes et de valeurs répondant aux logiques parfois contradictoires des mondes marchand, industriel, civique, de l’opinion, et de l’inspiration (Boltanski, Thévenot, 1991). Les tentatives d’appropriation du développement durable renforcent plus qu’elles ne transforment les tensions entre ces logiques. Cette thèse vise à enrichir la connaissance des mécanismes d’appropriation du développement durable par les acteurs de l’aménagement et de l’urbanisme. Elle participe à la compréhension des modes de fonctionnement d’un acteur particulier : le concepteur appréhendé dans le collectif de l’agence. / This thesis examines the ways in which designers in architecture, urbanism and landscaping agencies take sustainable development into account in their professional practices. It looks at what their attempts to appropriate sustainable development reveal about the operations of such organizations, the place of the latter in the project process, and the diverse positions and values that can develop as a result. Based on the in situ observation of a Parisian agency of about twenty designers between 2010 and 2013, our work has led to the definition of three axes of research : the approaches, contents and statuses that the designers attribute to sustainable development ; the designers’ value systems and how these evolve when they are faced with sustainable development ; the designers’ skills and roles in creating sustainable cities. The findings highlight that there is diversity in the designers’ approaches and priorities with regard to sustainable development. Skills appear to play a role in cognitive and operational appropriation, but also in the competition between professions. Furthermore, designers base their practices on norms and values that stem from the sometimes conflicting logics of the market, industrial, civic, fame and inspired worlds (Boltanski, Thévenot, 1991). The designers’ attempts to appropriate sustainable development reinforce rather than transform the tensions between these logics. This thesis aims to increase the knowledge about the mechanisms at play when urban design stakeholders adopt sustainable development. It contributes to a better understanding of the modes of operation of designers, observed in the environment of their agency.
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La campagne "Fair Trade Towns" : une mise en territoires du commerce équitable au nom du développement durable : exemples de Lyon et Bruxelles-Capitale / The “Fair Trade Towns” campaign : territories for fair trade in the name of sustainable development : Lyon, BrusselsRolland, Lisa 04 December 2015 (has links)
Le commerce équitable fait majoritairement l’objet de travaux en sciences agro-économiques (études d’impact, de filière, structuration des organisations,…). Par ailleurs, si les premières recherches étaient centrées vers le Sud et dans la compréhension de flux mondialisés, un décentrement du secteur vers d’autres espaces et dynamiques d’acteurs est perceptible autour de nouveaux enjeux liés à son inscription dans les politiques publiques. Cette évolution ouvre des perspectives originales de recherche et élargit le champ des disciplines concernées. La thèse s’inscrit dans ces nouvelles approches. Elle interroge les « Fair Trade Towns », campagne internationale de promotion du commerce équitable lancée en 2000, déclinée essentiellement dans les villes européennes. Dans ce projet l’objectif est d’associer collectivités, acteurs locaux, privés et publics, pour valoriser le commerce équitable à l’échelle d’un «territoire». Dans une démarche de géographie sociale, la recherche s’intéresse à ce changement de paradigme du commerce équitable et interroge le rôle de nouveaux acteurs dans ce processus ainsi que les différentes strates spatiales en jeu dans le cadre d’une territorialisation inédite. Pour les comprendre, la thèse se fonde sur des enquêtes de terrain associant entretiens, dessins (cartes mentales) et observation. Les villes de Lyon et Bruxelles sont les deux terrains d’étude choisis : déclinée nationalement « Territoires de commerce équitable » en France (2009), « Communes du commerce équitable » ou « Fair Trade Gemeente » en Belgique (2004), la campagne prend la forme d’un titre décerné à une collectivité, mais aussi celle d’un outil de communication du développement durable urbain. La campagne atteste du rôle nouveau et central de collectivités dans ce projet territorial, avec des stratégies d’acteurs et des tensions palpables sur une redéfinition du commerce équitable dans les Nords. / Fair trade is principally the object of study in agro-economical research (case studies on fair trade impact, networks, structuring of organisations…). Moreover, even if initial research was centred on the South and on the understanding of globalized flows, a growing shift towards the North appears with its integration into sustainable public policy. This progression leads to new research perspectives and broadens the subjects. This thesis falls within these new approaches. It questions fair trade geography with a special focus on the international campaign “Fair Trade Towns”, launched in 2000 to promote fair trade and which is centred mainly on European cities. In this project, the goal is to promote faire trade by linking communities with local private and public actors at a new scale for fair trade which mainly takes “towns” into consideration rather than cities. Within social geography, this research focuses on the paradigm change of fair trade and questions the role of new actors in this process, as well as the different scalar levels involved in a new territorialisation. To analyse and understand them, this thesis is based on field studies which combine interviews, drawing (mental maps) and observation. The two case studies chosen are the cities of Lyon (France) and Brussels (Belgium): on a national level “Fair Trade Territories” in France (2009), “Fair Trade Communities” or “Fair Trade Gemeente” in Belgium (2004), the campaign takes the form of a title given to a community, but also the one of an urban sustainable development communication tool. The campaign testifies of the new and central role played by communities in this territorial project, including stakeholder strategies and noticeable tensions concerning the redefinition of fair trade in the North.
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