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L’expérience carcérale élargie : dynamiques du lien et identités à l’épreuve de l’incarcération d’un proche / The extended penitentiary experience : the Dynamics of family ties and identities put to the test in the incarceration of a relative

Touraut, Caroline 04 December 2009 (has links)
La peine d’emprisonnement ne se limite pas aux seules personnes incarcérées ; au contraire, elle implique directement les proches de détenus qui expérimentent la prison hors de ses murs. En étudiant ce que nous proposons de nommer « l’expérience carcérale élargie » à partir d’une enquête par entretiens, il s’agira d’interroger successivement la prison comme institution et son effet sur les dynamiques relationnelles. La politique pénitentiaire peine à traiter les proches de détenus. En complétant l’analyse sociologique par un éclairage historique et juridique, nous montrerons que si les mesures favorisant le maintien des liens familiaux et l’accueil des visiteurs se sont développées ces dernières décennies, la politique pénitentiaire à l’égard des proches de détenus est profondément paradoxale et reste fortement limitée. Ensuite, nous interrogerons la multiplicité des échanges et la diversité des formes de soutien qui attestent de l’élasticité des liens et éclairent leurs logiques de régulation. Au-delà d’une vision altruiste qui renverrait la présence des proches à un engagement sacrificiel, nous analyserons la complexité des rapports de pouvoir et des formes de contrôle mutuel qui caractérisent les relations à l’épreuve de l’incarcération. Ainsi, il s’agira de penser non seulement ce que les proches font de la prison, mais également ce que la prison fait aux proches. / The prison sentence does not limit itself to imprisoned people alone; on the contrary the imprisonment directly involves the prisoners’ relatives who experience the prison from the outside. The “extended penitentiary experience”, as we propose to call it, will be studied by a qualitative research lead by interviews. The prison as an institution and its effects on human relations will be also questioned. Prison policies barely deal with prisoners’ relatives. From a sociological analysis completed with a historic and a legal perspective, we will show that even if the measures designed to maintain family links, and the reception of visitors, have evolved during this last decade, the prison’s policies toward the prisoners’ relatives is deeply paradoxical and very restricted. We will then analyse the multiplicity of exchanges and the diverse forms of support which prove the elasticity of the links and highlight their regulational logic. Beyond an altruist point of view that reflects the close relatives’ presence as a sacrifice, we will analyse the power struggles and the different forms of mutual control which characterise the relations of prisoners and their relatives. In this way not only will the relatives’ influences on the prison be considered, but also those of the prison on the relatives.
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Temps facile ou difficile : la dimension temporelle de l'incarcération

Gagnon, Claudia 26 July 2022 (has links)
La présente étude a comme objectif de comprendre la place que prend la dimension temporelle dans l’incarcération d’un détenu, ainsi que comment est décrit son influence sur son expérience carcérale. À l’aide de l’autobiographie You’ve Got Nothing Coming : Notes From a Prison Fish de Jimmy Lerner (2002), nous avons alors analysé différents thèmes concernant l’expérience temporelle d’une détention carcérale. Il ressort de notre analyse que le temps en prison se vit de façon extrêmement pénible. Il semble ne pas vouloir se passer ou s’écouler. Cependant, le détenu détient, tout de même, une certaine autonomie sur la façon dont il décide de passer son temps. Ainsi, dépendamment des comportements qu’il adopte et des relations qu’il entretient avec les autres détenus et les gardes, son temps peut passer encore plus lentement qu’il ne l’est déjà ou il peut trouver des façons pour aider à ce que son attention ne soit pas portée sur le passage du temps et ainsi, le faire paraitre passer un peu plus rapidement.
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Expériences institutionnelles et renonciation à la libération conditionnelle : récits de vie de personnes incarcérées et points de vue d’intervenants

Delabruyère, Marion 09 1900 (has links)
No description available.
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Dialectique de l'intimité dans l'espace carcéral : l'expérience des personnes incarcérées.

Tschanz, Anaïs 08 1900 (has links)
No description available.
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Les voix résilientes. La poésie carcérale sous le premier franquisme. / Resilient voices. Prison poetry in early Francoism. / Las voces de la resiliencia. Poesía carcelaria bajo el primer franquismo.

Ducellier, Aurore 18 June 2016 (has links)
Cette étude exhume la poésie créée dans les espaces carcéraux du premier franquisme, depuis l’occupation progressive de l’Espagne par le camp national, entre 1936 et 1939, jusqu’à la fin de la Seconde Guerre mondiale voire des années cinquante selon les incarcérations. Ce phénomène, souvent réduit en Espagne à deux figures héroïsées (Miguel Hernández et Marcos Ana), recouvre pourtant une multitude de cas, allant du poète emprisonné, dont les ambitions littéraires sont entravées, aux prisonniers de guerre ou politiques qui s’essayent au romance pour tuer le temps : au-delà de la valeur littéraire de l’œuvre, on s’intéresse à la poésie de témoignage autant qu’à la poésie lyrique, aux poèmes en prose et en vers, oraux ou écrits, à travers un corpus varié, tant sur le plan générationnel qu’idéologique, d’une soixantaine d’auteurs. José Luis Gallego (1913-1980) est un exemple paradigmatique, puisqu’il compose une vingtaine de recueils en prison de 1939 à 1942 puis de 1943 à 1960, dont seulement trois ont été publiés. Toute la géographie espagnole est concernée (notamment Madrid, l’île de Saint Simon ou les Canaries) et divers espaces carcéraux, dont des camps. Si certains symboles singularisent un auteur, la culture ou la situation espagnole, cette poésie carcérale relève globalement d’une poétique de la libération, visant à fuir l’espace-temps oppressant de l’enfermement, tout en évacuant les émotions douloureuses dans des moules métriques qui disent la contrainte, et en glissant occasionnellement une subversion entre les vers. On envisage également les processus de création et de diffusion de ces œuvres lyriques, l’enjeu de la collaboration avec le pouvoir dans les pages de l’hebdomadaire pénitentiaire Redención et le destin de vers confiés aux réseaux semi-clandestins ou exposés à un silence éditorial. À partir d’archives familiales et nationales, on analyse ces voix lyriques d’une résilience difficile, inédites ou méconnues, en tension entre l’enfermement dans l’intimisme de l’insilio et l’extériorisation subtile d'une dissidence réprimée. / This study sets out to uncover the poetry created in carceral spaces during early Francoism, from the progressive advancement of the Nationalist faction in Spain, between 1936 and 1939, to the end of the Second World War, up until the late fifties in some cases in line with the duration of imprisonment. This phenomenon, mainly reduced in Spain to the two heroicized figures of Miguel Hernández and Marcos Ana, nonetheless, involves a vast number of others, ranging from the jailed poet, whose literary ambitions are thwarted, to the prisoners of war or political prisoners who try their hand at romances to kill time. The focus of this study is not limited to the literary value of a poem, but also considers testimonial as well as lyrical poetry, prose poems and verse, both written and orally-transmitted. The corpus in question varies widely both in terms of generation and ideology and spans sixty authors. José Luis Gallego (1913-1980) is paradigmatic, since he composed around twenty collections of prison poems from 1939 to 1942 and then from 1943 to 1960, of which only three were published. The whole of Spanish geography is covered (especially Madrid, San Simón island and the Canaries) and several prison spaces, including prison camps. Even if certain symbols underline the specific circumstances of a particular author, specific cultural aspects or the Spanish situation on the whole, the prison poetry discussed here mainly derives from a poetics of liberation, whose goal is to leave behind the oppressive space-time of imprisonment. At the same time, the poetry acts as a release for painful emotions expressed and compressed into metrical moulds indicative of the constraint, occasionally letting slip subversive comments between the lines. In addition, the process of creation and diffusion of these lyrical works, the implications of collaborating with power in the pages of the prison weekly Redención and the destiny of those verses that were entrusted to semi-clandestine networks or met with editorial silence are examined. Taking family and national archives as the starting point, these lyrical voices of a difficult resilience, unpublished or unappreciated, in constant tension between being locked into the intimism of the insilio and the subtle exteriorization of a repressed dissidence. / Este estudio exhuma la poesía creada en los espacios carcelarios del primer franquismo, desde el avance progresivo en España del bando nacional, entre 1936 y 1939, hasta el final de la Segunda Guerra Mundial, incluso de los años cincuenta según los encarcelamientos. Este fenómeno, que suele reducirse en España a dos figuras heroizadas (Miguel Hernández y Marcos Ana), abarca sin embargo una multitud de casos, que van desde el poeta encarcelado, cuyas ambiciones literarias son obstaculizadas, hasta los prisioneros de guerra o políticos que se ejercitan escribiendo romances para matar el tiempo: más allá del valor literario de la obra, nos interesamos tanto por la poesía testimonial como por la poesía lírica, por los poemas en prosa o en verso, orales o escritos, a través de un corpus variado, tanto a nivel generacional como ideológico, de unos sesenta autores. José Luis Gallego (1913-1980) es un ejemplo paradigmático, ya que compone una veintena de poemarios en prisión de 1939 a 1942, y de 1943 a 1960, de los cuales solamente tres han sido publicados. Se aborda toda la geografía española (especialmente Madrid, la isla de San Simón o las Canarias), y diversos espacios carcelarios, como los campos. Si bien algunos símbolos singularizan a un autor, la cultura o la situación española, esta poesía carcelaria implica en general una poética de la liberación, que apunta a huir del espacio-tiempo opresivo del encierro a la vez que evacua las emociones dolorosas en unos moldes métricos que expresan la coerción, y desliza a veces una subversión entre los versos. Igualmente, contemplamos los procesos de creación y de difusión de estas obras líricas, la cuestión de la colaboración con el poder en las páginas del semanario penitenciario Redención y el destino de unos versos confiados a redes semiclandestinas o expuestas al silencio editorial. A partir de archivos familiares y nacionales, analizamos esas voces líricas de una resiliencia difícil, inéditas o desconocidas, en tensión entre el encierro en el intimismo del insilio y la exteriorización sutil de una disidencia reprimida.
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L'expérience et les points de vue des détenus autochtones en prison

Gauvin, Alexandrine 07 1900 (has links)
L’objectif de cette étude est de comprendre l’expérience des détenus autochtones en détention et leurs points de vue face à la prise en charge carcérale. À cette fin, 16 entrevues avec des Autochtones incarcérés dans trois prisons provinciales du Québec ont été réalisées. Puis, nous avons analysé les entrevues à l’aide de la théorie du constructivisme sociale de Berger et Luckmann (1966) et les théories post-colonialistes. Il ressort de ces analyses que la prison s’inscrit comme une prolongation des politiques colonialistes puisqu’elle reproduit à plusieurs niveaux les traumas antérieurs. Quant à la prise en charge dans le système carcéral pour les détenus autochtones, elle est désirée, mais inadaptée. Les Autochtones subissent, donc, de la discrimination en détention. / The objective of this study is to understand the experience of Aboriginal inmates in detention and their views of the prison care system. To this end, sixteen interviews with Aboriginal people incarcerated in three provincial prisons in Quebec were conducted. We then analyzed the interviews using Berger and Luckmann's (1966) theory of social constructivism and post-colonial theories. These analyzes show that prison is an extension of colonialist policies since it reproduces previous traumas on several levels. As for care in the prison system for Aboriginal prisoners, it is desired by them, but unsuitable. Aboriginal people are therefore discriminated in detention.

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