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Réparer l’histoire : les combattants de l’Union française prisonniers de la République démocratique du Vietnam de 1945 à nos jours / Redress the History : the soldiers of French Union prisoners of the Democratic Republic of Vietnam from 1945 to the present dayMary, Julien 24 November 2017 (has links)
Durant la guerre dite « d’Indochine » (1945-1954), plus de 20 000 combattants français, légionnaires et africains, sont portés « prisonniers et disparus ». Pour la majorité prisonniers de guerre (PG) de la République démocratique du Vietnam (RDV), ils sont soumis à un régime alimentaire et sanitaire qui, s’il est proche de celui des Vietnamiens, fait des ravages dans leurs rangs. Mais le rythme terrible des morts n’est pas le seul choc qui les attend en captivité, où ils se voient imposer une éducation politique visant à leur ouvrir les yeux sur la condition du prolétariat militaire qu’ils forment ainsi que sur celle du peuple vietnamien exploité par le colonialisme français. Désorientés par ces conditions de captivité, les PG voient leurs repères sociaux et moraux singulièrement mis à l’épreuve. Les PG se voient en effet contraints, pour survivre, de « jouer le jeu » de la propagande de leurs geôliers, enfreignant de ce fait leur devoir de soldat. Dans chaque camp, des microsociétés de captifs s’agrègent et se désagrègent, occasionnant entre eux d’importants clivages – encore sensibles aujourd’hui. Tous ensemble, ces éléments contribuent à assoir dès les années 1950 une analyse à charge de la captivité : les PG auraient été « exterminés » par leurs geôliers, fortement « soupçonnés » par leur hiérarchie après leur libération, et immédiatement « oubliés » de leurs compatriotes. Cette triple lecture – ici sensiblement nuancée – forge ainsi, pour les décennies à venir, les conditions de possibilité pour les anciens PG de la RDV de s’ériger en victimes.Mais l’expérience n’est pas également douloureuse chez tous les PG : au contact des Vietnamiens, ils deviennent également les sujets d’une expérience inter-nationale hors normes ; certains estiment même avoir retiré de cette expérience « une certaine vision enrichissante », à tout le moins font-ils part de leur soif de comprendre l’extraordinaire expérience qu’ils viennent de vivre. Pour les cadres militaires notamment, cette expérience est porteuse d’un premier « devoir de mémoire ». Plus jamais pareille défaite réclament ainsi nombre d’« anciens d’Indochine » basculant dans la « Guerre d’Algérie », modélisant « l’action psychologique » subie en captivité dans la perspective d’une « contre-insurrection » à la française. « Plus jamais ça ! » clament également nombre d’anciens PG, munis de la légitimité d’un anticommunisme empirique, pour condamner en France le mouvement de mai 1968, l’Union de la Gauche, ou les massacres commis au nom du marxisme ailleurs dans le monde. Pour certains, l’expérience de la captivité est même sublimée en une forme d’éthique pratique qui contribuera à conduire certains d’entre eux jusqu’aux plus hautes sphères, d’où ils participeront à initier le combat qui prendra son essor à partir des années 1980 pour la reconnaissance et la réparation des traumatismes subis par les PG de la RDV.Dans l’air du temps de la fin du XXe siècle, les témoins vont en effet mobiliser le traumatisme comme ressource pour la mobilisation initiée au nom de la mémoire de leur expérience. Le témoignage devient alors, tout à la fois, un matériau d’expertise historique avec la thèse de l’ancien PG R. Bonnafous en 1985, d’expertise médicolégale après l’adoption en 1989 du « statut de prisonnier du Viet-Minh », et d’expertise judiciaire lors de l’« affaire Boudarel ». La chute du bloc soviétique, l’affaissement du tiers-mondisme et de l’anticolonialisme et l’avènement de « l’ère de la victime », autorisent en effet les anciens PG de la RDV, dont le collectif s’institutionnalise et s’élargit avec la création en 1985 de l’ANAPI, à se reconnaître en tant que victimes et à travailler à être reconnus comme tels. Cette lecture victimaire de la captivité de guerre en Indochine offre au final la clé d’une patrimonialisation relative de leur expérience sur le mode paradigmatique de la mémoire des crimes et génocides nazis… le tout sur fond de réhabilitation de la colonisation française. / During the Indochina war (1945-1954), more than 20,000 French combatants, legionnaires and Africans, are listed "prisoners and missing". Prisoners of war (POW) of the Democratic Republic of Vietnam (DRVN) for the majority, they are subjected to a food and health regime that, if it is close to that of the Vietnamese, wreaks havoc in their ranks. But the terrible rhythm of the dead is not the only shock awaiting them in captivity, where they are forced to undergo a political education aimed at opening their eyes to the condition of the military proletariat they form, as well as to that of the Vietnamese people exploited by the French colonialism. Disorientated by these conditions of captivity, the POWs find their social and moral landmarks singularly put to the test. In order to survive, the POWs are forced to "play the game" of their jailers' propaganda, thereby violating their duty as soldiers. In each camp, captive micro-groups aggregate and disintegrate, causing important cleavages, still sensitive today, between them. This triple reading - here considered with nuance - thus forges, for decades to come, the conditions for the possibility of the former POWs of the DRVN becoming victims.But the experience is not as painful for all the POWs: when they come into contact with the Vietnamese, they also become subjects of an extraordinary international experience; some feel that they have even gained "a certain enriching vision" from this experience, at least they express their wish to understand the extraordinary experience they have just had. For officers in particular, this experience take the form of a first "duty to remember". Never again such defeats claim many Indochina veterans who fall into the "Algerian War", modeling "psychological action" suffered in captivity with the prospect of a French-style "counter-insurgency". "Never again!", claim many former POWs with the legitimacy of an empirical anti-communism, condemning, in France, the May 1968 movement, the "Union de la Gauche", or the massacres committed in the name of Marxism elsewhere in the world. For some, the experience of captivity is even sublimated into a form of practical ethics that will help to lead some of them to the highest political level, from where they will participate in initiating the fight that will take off from the 1980s onwards for the recognition and repair of the traumatisms suffered by the DRVN's POWs.In the spirit of the late twentieth century, witnesses mobilize trauma as a resource for mobilization initiated in the name of the memory of their experience. The testimony then becomes, at the same time, a material of historical expertise with the thesis of the former POW R. Bonnafous in 1985, of medico-legal expertise after the adoption in 1989 of the "prisoner of Viet Minh" status, and of judicial expertise during the "Boudarel affair". The fall of the Soviet Union, the collapse of the Third World and the anti-colonialism, and the advent of the "era of the victim", indeed, allow the former POWs of the DRVN, whose collective is institutionalised with the creation of the ANAPI in 1985, to recognize themselves as victims and to work to be recognized as such. This victimized reading of the war captivity in Indochina ultimately offers the key to a relative patrimonialization of their experience on the paradigmatic mode of memory of Nazi crimes and genocides... all against a background of the rehabilitation of the French colonization.
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Les ornements dans les pièces pour clavecin seul de l’école française de 1670 à 1713 : analyse et interprétation / Ornaments in solo harpsichord pieces of the French School from 1670 to 1713 : analysis and interpretationDos Reis, Chloé 02 December 2016 (has links)
L’ornement fait partie intégrante de la musique pour clavecin aux XVIIe et XVIIIe siècles. Ce doctorat a pour objet l’étude des ornements dans les pièces pour clavecin seul, de la première édition connue de cette école : Chambonnières en 1670, au premier livre de François Couperin de 1713. Cette dernière date correspond à un tournant historique, celui de la fin du Grand Siècle et un tournant musical dans l’écriture des pièces de clavecin en France. Le corpus est composé au total de douze compositeurs (Chambonnières, Lebègue, Jacquet de La Guerre, d’Anglebert, Marchand, Dieupart, Clérambault, Dandrieu, Le Roux, Rameau, Siret, Couperin) qui ont pu corriger, dans le cadre de l’édition, le travail de la publication et donc celui de l’ornement, contrairement aux pièces des manuscrits. La problématique de cette recherche soulève la question de l’interprétation de l’ornement : Quelle place tient l’ornement dans la société et la musique de clavecin en France ? Y a-t-il une réalité sonore de l’ornement dans les pièces pour clavecin ? Peut-elle et doit-elle être la même aujourd’hui qu’il y a plus de trois cents ans ? Comment a évolué le son du répertoire pour clavecin au travers de la compréhension des ornements ? L’analyse quantitative, stylistique et esthétique des ornements (agréments, ornements écrits et diminutions) dans les éditions, rééditions et dans les enregistrements sonores du microsillon au disque compact, accompagnée de l’analyse des écrits du XVIIe au XXIe siècle sur la perception des ornements au clavecin ainsi qu’un dialogue avec les acteurs de la pratique d’aujourd’hui permettent de comprendre l’évolution de l’utilisation de cet élément indissociable du clavecin baroque. / Ornaments were an integral part of harpsichord music in the 17th and 18th centuries. The aim of this doctoral thesis is to study the use of ornaments in solo harpsichord pieces, from the first known printed edition of the music of this school: Chambonnières in 1670 to the first book by François Couperin in 1713. The latter date represents a turning point in history, with the end of the reign of Louis XIV, and also a musical turning point in the writing of harpsichord pieces in France. The corpus studied is made up of twelve composers (Chambonnières, Lebègue, Jacquet de la Guerre, d’Anglebert, Marchand, Dieupart, Clérambault, Dandrieu, Le Roux, Rameau, Siret and Couperin) who succeeded in correcting printed publications of music, including ornaments, unlike what had been possible with manuscripts. This research focuses mainly on the interpretation of musical ornamentation. What was the importance of ornaments in society and in French harpsichord music? What was the reality of how ornaments were heard in harpsichord pieces? Can and should this reality be the same today as it was more than three hundred years ago? How has the sound of the harpsichord repertoire evolved through our understanding of ornaments? The evolution of this crucial element of Baroque harpsichord music will be explored using quantitative, stylistic and aesthetic analysis of ornaments (agréments, written ornaments and diminutions) in original editions, re-editions, and recordings from the phonograph to the compact disc ; accompanied by an examination of writings from the 17th to the 21th centuries about the perception of harpsichord ornamentation, and testimony from musicians working with this instrument today.
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De la guerre à la paix : une explication clausewitzienne de la cessation du recours à la violence / From war to peace : a Clausewitzian explanation of the cessation of the use of violenceSchu, Adrien 01 December 2015 (has links)
Ce travail de thèse a pour ambition de proposer une nouvelle explication dubasculement de la guerre à la paix. Nous débutons notre recherche en nous intéressant, dans unepremière partie, à la définition de la guerre et de la fin de la guerre. Nous défendons alors l’idéeselon laquelle la guerre, conçue comme l’une des phases alternatives des relations bilatérales entregroupes sociaux, prend fin dès lors qu’au moins l’un des deux belligérants aux prises cesse derecourir à la violence. Nous établissons ensuite une typologie des différentes modalités de la fin dela guerre : nous posons qu’un belligérant arrête d’employer la violence soit parce qu’il n’en est plusphysiquement capable (nous parlons d’incapacité physique), soit parce qu’il en a pris la décision(nous parlons de renoncement politique). Nous soutenons l’hypothèse selon laquelle seul lerenoncement politique conduit à la continuation des relations entre groupes sociaux et donc à lapaix.Dans une seconde partie, nous nous réapproprions l’opposition introduite par Clausewitz entre laguerre absolue et les guerres réelles afin de mettre au jour notre propre explication du renoncementpolitique. La notion de guerre absolue nous permet de démontrer que le renoncement politiquen’est possible qu’à condition que l’Etat valorise davantage un intérêt autre que celui à l’origine deson recours à la violence. Nous proposons finalement qu’un Etat prend la décision de renoncer àla violence quand il ne pense plus pouvoir réaliser l’objectif politique qu’il poursuit violemmentsans nuire de façon inacceptable à un intérêt qu’il juge plus important. / This PhD thesis aims to offer a new explanation of the transition from war to peace.We begin by exploring, in a fist section, the definition of war and of the end of war. We argue thatwar, understood as one of the alternating phases of bilateral relations between social groups, endswhen at least one of the belligerent parties ceases to use violence. We then propose a typology ofthe different ways by which a war can end: we contend that a State ceases to use violence eitherbecause it is no longer physically capable of using it (termed “physical incapacity”) or because itdecided to no longer use it (termed “political renouncement”). We claim that only the politicalrenouncement of one or both belligerent parties leads to the continuation of the relations betweenthe two groups and therefore to peace.In the second section, we reinterpret the opposition developed by Clausewitz between “absolutewar” and “real wars” in order to elaborate our own explanation of political renouncement. Theconcept of “absolute war” enables us to demonstrate that political renouncement is possible onlyif the State favours an interest other than the one justifying its use of violence. We eventuallycontend that a State will decide to stop using violence when it no longer believes that it can achievethe political objective that it is pursuing by the means of violence without harming in anunacceptable way an interest it considers more important.
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Les officiers français des 2e et 5e bureaux de l’état-major de l’armée (août 1919-juin 1919) / The french officers of the 2e and 5e bureaux in the headquarters of the War Office 1914, August - 1919, JuneBourlet, Michaël 21 November 2009 (has links)
Au début du XXe siècle, le 2e bureau incarne le renseignement militaire à l’état-major de l’armée à Paris. Entre août 1914 et juin 1919, 366 officiers servent dans cette administration secrète du ministère de la Guerre. Ce travail, qui a pour objet une histoire des services dits spéciaux à travers le prisme des dossiers individuels, comprend trois axes : une étude institutionnelle, une étude prosopographique et un dictionnaire biographique. En moins de quatre années, le dispositif de renseignement à l’EMA étend ses activités à des champs nouveaux (économie, politique, diplomatie, coopération interalliée). Ce développement passe par plusieurs réformes structurelles profondes. Pour mener à bien ces activités, le renseignement à l’EMA connaît un accroissement inédit de son personnel et un élargissement du recrutement, qui concerne en particulier les officiers de réserve. Les élites intellectuelles et économiques de la Nation occupent alors une place de choix dans cette organisation. Une fois la guerre terminée, le 2e bureau retrouve sa spécificité militaire. / At the beginning of the 20th century, the “2e bureau” embodied military intelligence at the headquarters of the War Office in Paris. Between August 1914 and June 1919, 366 officers served in this secret administration of the War Office. Through individual files and with the aim of relating the history of services known as special services, this thesis is made up of three main lines: first, an institutional study, then a prosopographic study and finally a biographical dictionary. In less than four years, the intelligence plan set up at the EMA (État-major de l’armée) opened to new fields (economy, politics, diplomacy, inter-allied cooperation). This development went through deep structural reforms. In order to bring its activities to a successful conclusion, the “2e bureau” increased personnel and recruitment, which applied to reserve officers in particular. The intellectual and economic elites of the Nation would then occupy a place of choice in this organisation. Once the war was over, the “2e bureau” was back in charge of purely military matters.
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L'apport des théories morales de la responsabilité pour penser l'imputabilité des crimes de guerreWurtz, Karine 02 1900 (has links)
réalisée en cotutelle entre les Universités de Montréal et de Paris 1 Panthéon-Sorbonne (France) / Imputer un acte à quelqu'un soulève déjà des difficultés propres. Mais ces difficultés sont encore augmentées lorsque c'est un crime de guerre que l'on cherche à imputer. En effet, à qui attribuer un crime lorsque la structure engage des actions collectives (bataillons, foules, organisations résistantes) ou que les actes commis ont été ordonnés par des supérieurs hiérarchiques ? Comment prendre en considération le fait que le contexte de guerre peut-être perturbant ou traumatisant pour les soldats, sans pour autant en venir à excuser les actes commis ? Et pourtant, il faut arriver à proposer des solutions, car ces questions revêtent une importance capitale, non seulement au sein des procès internationaux, mais aussi dans le contexte général d'après-guerre. L'exactitude des inculpations, la visibilité des méthodes juridiques et des procédures sont autant d'éléments qui acquièrent une portée particulière dans les efforts pour installer une paix aussi durable que possible. De plus, l'établissement des responsabilités, au niveau des individus comme au niveau des États, doit permettre de comprendre ce qui a rendu possible des crimes au sein d'un conflit armé et ainsi de penser les éléments possibles d'une prévention. / My research starts from the statement that imputing an act on someone raises its own difficulties. But these difficulties are increased when it is a war crime that we have to attribute. Indeed, to whom does one accredit a crime when the context engages collective actions (battalions, crowds, resistant organizations) or when acts performed were ordered by superiors in the hierarchy ? How to consider the fact that the context of war can be disturbing or traumatizing for soldiers, without going so far as to excuse them of their crimes? And nevertheless, it is necessary to propose solutions, because the question takes on major importance, not only in regard to justice within international lawsuits, but also in the post-war general context. Indeed, the exactness of accusations, the visibility of legal methods and procedures are some of the many elements which acquire a particular impact on the efforts to settle a peace that will be as durable as possible. Furthermore, the establishment of responsibilities, at the individual level as well as at the States level, has to allow to understand what made possible crimes within an armed conflict and, therefore, to rethink elements of a possible prevention.
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Analyse de la puissance combative de l'armée italienne durant la guerra parallèle, juin 1940-marsCarrier, Richard 25 April 2018 (has links)
Cette thèse traite de la performance militaire de l'armée italienne entre le 10 juin 1940 et avril 1941. Durant cette période, appelée la Guerre parallèle, l'armée italienne a mené quatre campagnes militaires sur quatre fronts différents. Contre la France dans les Alpes (juin 1940), contre l'empire britannique en Afrique du Nord et de l'Est (septembre 1940-février 1941 et juillet 1940-avril 1941) puis contre la Grèce en Grèce et en Albanie (octobre 1940-fin mars 1941), l'armée essuie quatre cuisants revers, n n'en fallait pas plus pour relancer les quolibets sur l'efficacité militaire de l'armée italienne. Depuis la Seconde Guerre mondiale, l'historiographie militaire a fait un sérieux travail de recherches sur les causes des déboires. Les tentatives d'explications sont multiples: leadership politique et militaire inadéquat, impréparation et faiblesse économique, infériorité technique, piètre qualité des combattants, etc. Malgré cela, des questions demeurent auxquelles aucune des explications prises séparément n'arrive à répondre. Cette thèse propose un modèle explicatif socio-historique général qui englobe les meilleures réponses offertes depuis cinquante ans et en apporte d'autres. À l'aide d'un modèle théorique simple et complet, celui du fighting power (puissance de combat ou puissance combative), ce travail scrute les manifestations de la puissance de combat de l'armée italienne à travers une série d'éléments d'analyse. Le résultat est clair: l'armée italienne ne pouvait faire mieux parce que des manifestations de la puissance de combat étaient à un très faible niveau (initiative, cohésion, ténacité, désir de se battre et acceptation de la mort) et d'autres à un niveau très inégal (moral et discipline). Le passé de Tesercito italiano, ses défauts structurels, ses carences organisationnelles et administratives expliquent beaucoup de choses. En ajoutant l'amateurisme de Mussolini, l'incompétence des chefs militaires et l'indifférence des Italiens pour cette autre guerre mondiale, on obtient une recette parfaite pour un désastre. Si beaucoup de soldats et d'officiers en sont sortis vivants en se rendant à l'ennemi, d'autres ont payé de leur vie cette éclatante démonstration d'inefficacité militaire. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2014
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La lutte pour l'espace caraïbe et la façade atlantique de l'Amérique centrale et du sud (1672-1763)Buchet, Christian. January 1991 (has links)
Thesis (doctoral)--Université de Paris-Sorbonne (Paris IV), 1990. / "Tirage commercial de 400 exemplaires"--V. 1-2, t.p. verso. "Sources et bibliographie": v. 1, p. 9-66.
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La lutte pour l'espace caraïbe et la façade atlantique de l'Amérique centrale et du sud (1672-1763)Buchet, Christian. January 1991 (has links)
Thesis (doctoral)--Université de Paris-Sorbonne (Paris IV), 1990. / "Tirage commercial de 400 exemplaires"--V. 1-2, t.p. verso. "Sources et bibliographie": v. 1, p. 9-66.
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Ecrire le traumatisme: mémoire féminine dans les fictions sur la guerre civile espagnole :représentations, formes, enjeux, 1975-2011Milquet, Sophie 18 April 2013 (has links)
La présente étude porte sur l'expression de la mémoire féminine dans les fictions traitant de la guerre civile espagnole (1936-1939) et du franquisme. Elle s’intéresse plus particulièrement aux œuvres publiées depuis la fin de la dictature (1975) jusqu’en 2010, en français (Agustin Gomez-Arcos et Mercedes Deambrosis) et en espagnol (Dulce Chacón, Carme Riera, Josefina Aldecoa, Jesús Ferrero, Marifé Santiago Bolaños et Ángeles Caso). <p>Nous nous attachons d’abord à l’étude globale des représentations des expériences féminines de la guerre et de la répression. Dans l’écriture des violences subies comme dans celle des luttes et résistances, la double dimension politique et de genre émerge. L’analyse se resserre ensuite sur les représentations du traumatisme, entre manifestations pathologiques et tentatives de ritualisation. Nous montrons à cet égard comment le récit peut assumer une fonction rituelle.<p>La « poétique du traumatisme » mise au jour dans le corpus d’étude qualifie des réalisations formelles diverses, rassemblées en trois ensembles, correspondant à autant de lieux possibles d’ancrage du traumatisme :le rapport générationnel, le corps et la voix. Une attention spéciale est accordée à la figure de la victime. Des phénomènes tels que la répétition et la délinéarisation, apparaissant à divers niveaux du récit, éclairent le rapport que les fictions entretiennent avec le passé ainsi que leurs positions éthiques et politiques dans le présent de la démocratie. <p><p>The current study explores the expression of women’s memory in literary works dealing with the Spanish Civil War (1936-1939) and Francoism. It focuses on the fictional narratives published between the end of the dictatorship (1975) and 2010, in French (Agustin Gomez-Arcos and Mercedes Deambrosis) and Spanish (Dulce Chacón Carme Riera, Josefina Aldecoa, Jesús Ferrero, Marifé Santiago Bolaños and Ángeles Caso).<p>The thesis first conducts a global analysis on the representations of women’s experiences of war and repression. In the writing of violence, struggle and resistance, the double political and gendered dimension emerges. The research focuses subsequently on the trauma representations, between pathological manifestations and ritual attempts, and shows how narrative can assume a ritual function.<p>The « poetics of trauma » characterises various formal realisations, divided into three groups. Each of them embodies a possible space for the inscription of trauma :the generational link, the body and the voice. Special attention is given to the figure of the victim. Phenomena such as repetition and delinearisation, that appear at various levels, clarify the relationship that fictional narratives build with the past as well as their ethical and political positions in the democracy. / Doctorat en Langues et lettres / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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La "sortie de guerre" des enfants français : le cas des lettres envoyées au président Woodrow Wilson (1918‐1919)Lefort, Marie-Claire 08 1900 (has links)
L’application aux civils du concept de « sortie de guerre » offre aux historiens de nouvelles pistes de recherche. Bien que la mobilisation culturelle de l’enfance dans la Grande Guerre ait fait l’objet de plusieurs études depuis les dernières années, le processus de démobilisation reste, quant à lui, peu exploré. Ce mémoire s’intéressera donc à la « sortie de guerre » chez les enfants français, à travers des sources inédites : des lettres adressées au président des États-Unis, Woodrow Wilson, à la fin de 1918.
L’analyse met en lumière la perception des enfants sur la paix, la guerre, les Américains, et les changements de leur quotidien depuis l’armistice. Après une première partie historiographique, le deuxième chapitre portera sur la représentation de Wilson, des Américains et de la paix. Dans le dernier chapitre seront analysés le quotidien des enfants dans les mois suivant l’armistice, les représentations de la guerre et le processus de démobilisation.
Fin 1918, la guerre tient encore beaucoup de place dans les propos des enfants et peu de signes de démobilisation émergent de leurs lettres. Ainsi, le président américain est représenté comme le sauveur de la France et le grand vainqueur de la guerre plutôt qu’en apôtre de la paix. Le sujet principal des lettres porte ainsi sur la reconnaissance et la gratitude des enfants envers le président et les États-Unis pour leur participation à la guerre et pour l’aide à la victoire. Les valeurs et le passé communs entre les deux pays alliés, exploités par la propagande de guerre, sont soulignés par les enfants.
La fin de la guerre commence à peine à se faire ressentir dans le quotidien des enfants. La période est marquée par les célébrations de la victoire. De plus, la peur tend à s’atténuer avec la fin des violences de guerre et des nouveaux deuils. Les perturbations de la guerre demeurent cependant chez plusieurs enfants, particulièrement chez les réfugiés et les orphelins de guerre : la pauvreté, les séparations familiales et les privations alimentaires en affectent ainsi plusieurs. La perpétuation de ce climat de guerre influence la démobilisation des enfants, qui manifestent leur patriotisme et leur haine de l’ennemi. Les représentations de l’ennemi et des combattants du temps de la guerre prévalent donc encore, mais les enfants expriment néanmoins leur lassitude du conflit et leur désir d’un rapide retour à la normale. / Applied to civilians, the study of how French got out of the war (“sortie de guerre”) offers new perspectives to historians. The cultural mobilization of children during the Great War has led to several studies but demobilization is yet overlooked. This master thesis will examine the “coming out of the war” of French children through previously unexamined sources : letters to the American president Woodrow Wilson in late 1918. This analysis highlights the perception of children regarding peace, war, the American people, and the changes in their daily life since the armistice. The first chapter of this dissertation will address historiographical issues. The second will examine the representations of Wilson and the American people in the letters as well as the children perception of peace. The last chapter will focus on the children’s depictions of their daily life in the months following the armistice, their representations of the war and the youth demobilization process. At the end of 1918, the war still takes plenty of room in the children letters and only few signs of cultural demobilization emerges in them. The president is portrayed as the savior of France but, more interestingly as a great man of the war, rather than as an apostle of peace. The main purpose of the children’s letters is to show gratitude to the president for the participation of his country in the victorious war. The common values and shared history between the two allied countries, drawn from the war propaganda, are often highlighted by the children. The end of the war is just beginning to be felt in the lives of children. This period is marked by celebrations of victory, as fear disappears with the end of war violence and of new grieves. However, for several children, the disruption of war remains, particularly among refugees and war orphans. Poverty, food deprivation and family separations affect many children. This outgoing situation influences the demobilization of children, who show their patriotism and their hatred of the Germans through their letters. Although if wartime representations of the enemy and soldiers still prevail, children continue to express their weariness of the conflict and their desire for a rapid return to normalcy.
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