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Ce qui fait lieu : vers une éthique chorographique / What makes place : towards a chorographical ethicRabie, Joseph 11 December 2017 (has links)
En tant que sociétés, en tant qu’individus, nous fabriquons nos lieux de vie et en retour ceux-ci nous façonnent. Tout comme notre corps et notre esprit, le lieu fait partie de notre être. Être situé est axiomatique avec notre existence, et les conditions d’habitabilité des lieux sont concomitantes avec la condition humaine elle-même. Dans ce travail, nous visons à interroger ce qui fait lieu, en explorant une série de principes fondant la notion du lieu. Notion périlleuse, dans la mesure où l’acte de généralisation qu’elle implique est en porte-à-faux avec le constat que chaque lieu est irréductiblement singulier, géographiquement situé, pareil à nul autre. Si un lieu peut être envisagé comme étant un personnage, pour chaque individu et collectif qui l’investit, ce lieu constitue une affaire éminemment personnelle. Objet protéiforme, véritable « vrac », le lieu se présente à nous à la fois spatialement, par sa configuration morphologique, et socialement, comme un complexe constitué de récits, enjeux et situations. Sa représentation nécessite de recourir à des modalités d’expression visuelles et textuelles. À cet effet, nous prenons appui sur une discipline cartographique pratiquée dans l’Antiquité, ressuscitée à la Renaissance et oubliée depuis, la chorographie. Celle-ci étudie chaque lieu dans tous ses détails, visant à rendre compte de son caractère singulier. Nous pensons que la réactualisation de la chorographie, art et science, est d’une grande pertinence, face à ce que nous percevons comme une crise de lieu. À cet effet, une partie du travail consiste en l’expérimentation d’une cartographie interactive du Grand Paris / As societies and as individuals, we make the places where we live, and in return, these places make us. Just like our body and mind, place forms part of our being. To be situated is axiomatic of our existence, and the conditions that make places live able coincide with the human condition itself. In our work, we have aimed to question what makes place, by exploring a series of principles that found it as a notion. Perilous notion indeed, insofar as the act of generalization that study implies is at odds with the fact that each place is irreducibly singular, geographically situated, unlike any other. If one might envisage a place as if it were a person, such a place constitutes, for each individual and group involved with it, an eminently personal affair. Multifaceted, a « jumble », a place imposes upon us both spatially, through its morphological features, and socially, as a complex composed of narratives, issues and situations. Its representation necessitates the application of both visual and textual means of expression. Taking all this into account, we have based our argument upon a cartographic discipline, chorography, which was exercised in Classical antiquity, resuscitated during the Renaissance and since forgotten. Chorography involves the study of a place in all its details, the objective being to expose its singular nature. An art and a science, we believe that this ancient discipline should be brought up to date, that it is of particular pertinence for dealing with what we perceive as being a crisis of place. Part of our work has consisted in the experimentation of an interactive mapping of Greater Paris
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Mettre en œuvre la mixité : rénovation et renouvellement urbains au sein des métropoles de Paris et de Chicago / Implementing diversity : urban renewal and regeneration in the metropolitan areas of Paris and ChicagoBoisseuil, Clément 02 December 2016 (has links)
L’objectif de cette thèse est de comprendre les résultats contrastés des programmes de transformation des quartiers populaires des métropoles de Paris et de Chicago. Depuis les années 1990, des programmes d’ampleur sont réalisés dans ces territoires dans le but de déconcentrer la pauvreté et de lutter contre les multiples formes de la ségrégation urbaine. Si ces initiatives ont abouti à des réalisations urbaines importantes, elles n’ont pas eu les résultats sociaux et économiques attendus. L’étude de la « mise en œuvre » permet d’expliquer ce phénomène. La thèse est structurée en trois axes : institutions, pratiques et représentations, apprentissages. Elle s’appuie sur une comparaison qualitative multi-scalaire de quatre études de cas dans deux métropoles singulières. Tout d’abord, nous étudions l’histoire institutionnelle et la gouvernance qui encadrent les projets de rénovation urbaine en faveur de la mixité. Nous analysons ensuite les divers processus qui accompagnent leur concrétisation, en soulignant l’importance des facteurs contextuels et l’influence des cadres d’interprétation et de traduction des politiques publiques. Nous examinons enfin les dynamiques d'apprentissage observables durant les dernières années. Nous montrons que l’adaptation politique est possible sous certaines conditions. En conclusion, différents modes de mise en œuvre sont théorisés à partir de nos résultats empiriques et en continuité avec les travaux de troisième génération portant sur cette phase. Leur analyse théorique montre que les ambiguïtés initiales des politiques publiques sont vectrices de tensions, voire de conflits, proportionnels au cours de la mise en œuvre. / The first objective of this dissertation is to understand the contrasted results of public programs aiming at the urban, social and economic transformation of low-income neighborhoods in the metropolitan areas of Paris and Chicago. Since the 1990s, large-scale programs have been implemented in those areas. They follow the goal of poverty deconcentration and try to tackle the multiple forms of urban segregation. If those initiatives have led to significant urban results, they have not engendered the expected social and economic outcomes. The analysis of implementation contributes to explain this phenomenon. This dissertation is structured around three main lines: institutions, practices and representations, learning effects. It builds upon a multi-scalar international comparison of four case studies conducted in two specific metropolises. First, we focus on the institutional heritage and the governance of urban renewal projects targeting diversity. Then, we analyze the multiple processes that relate to their implementation, emphasizing the significance of both contextual factors and the different interpretive frames within public policies. Finally, we study the learning processes recently at stake. We show that policy adaptation is only possible under certain conditions. In conclusion, distinct modes of implementation are theorized based on our empirical results and in accordance with the third generation of implementation research. Their theoretical analysis shows that ambiguities of policy design are leading toward proportional tensions, even conflicts, in the implementation phase.
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Gouverner le développement logistique de la métropole : périurbanisation, planification et compétition métropolitaine, le cas du bassin parisien et éclairages étrangers / Governing the logistics development of the metropolitan region : suburbanisation, regional planning and metropolitan competition, the case of the greater Paris region and international perspectivesRaimbault, Nicolas 01 December 2014 (has links)
En raison des mutations des systèmes productifs et distributifs, les activités logistiques gagnent en importance au sein des régions métropolitaines telles que la métropole parisienne. Ce secteur fait irruption dans la métropole en y imprimant de nouvelles logiques économiques et géographiques. Ce développement économique va de pair avec une diversité de régulations publiques depuis des politiques communales et intercommunales (petites infrastructures de transport, zones logistiques), plutôt invisibles à l'échelle métropolitaine, jusqu'à des politiques métropolitaines (planification stratégique, compétition portuaire) en passant par la gestion d'infrastructures publiques spécifiques (ports et aéroports, terminaux ferroviaires). Ces différentes actions publiques, autour desquelles interagissent de nombreux acteurs publics et privés, constituent l'objet de notre recherche.Cette thèse montre que la diversité des actions publiques impliquées dans le développement logistique rend compte de la coexistence de plusieurs modes de gouvernance du développement logistique, de différentes coalitions d'acteurs qui soutiennent le développement logistique. Notre objectif empirique est d'analyser ces coalitions et les situer parmi la diversité des modes de gouvernance à l'œuvre au sein de l'espace métropolitain. D'un point de vue plus théorique, nous proposons ainsi, à travers l'analyse de la gouvernance du développement logistique, un éclairage au sujet des ressorts de la gouvernance métropolitaine en termes de géographie des modes de gouvernance, des modalités de participation des acteurs privés à l'action publique et de construction d'un agenda et d'une gouvernabilité métropolitains. / Due to the transformations of production, distribution and consumption systems, logistics activities gain in importance in global city regions such as the Greater Paris Region. This economic sector bursts in these urban regions, bringing in new economic and geographic logics. This development is embedded in a diversity of public actions from municipal policies (small transport facilities, logistics zones), almost invisible at the regional scale, to metropolitan policies (regional planning, port competition), including the management of specific public infrastructures (ports and airports, rail terminals). These different public actions, structuring the interactions of a variety of public and private actors, constitute the object of this research.This thesis demonstrates that the diversity of public actions involved in the logistics development of the Greater Paris Region corresponds to different coexistent modes of governance, to different coalitions of actors supporting this logistics development. The empirical aim is to analyze these coalitions while situating them among the multiple modes of governance at stake in the global city region. From a more theoretical point of view, this thesis draws some perspectives about metropolitan governance through the analysis of logistics development governance. It takes part in a better understanding of metropolitan governance in terms of modes of governance geography, in terms of participations of private actors in public action and in terms of social construction of a metropolitan agenda and governability.
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La ville nouvelle de Marne-la-Vallée et son insertion dans la dynamique francilienne : évaluation des enjeux du renforcement de la structure polycentrique sur les systèmes de déplacements / The new town of Marne-la-Vallée and its insertion into the dynamic area of greater Paris : assessment of the reinforcement issues of the polycentric structure on travel demand systemsAw, Thierno 06 December 2010 (has links)
Pour planifier le devenir d'un territoire, il est classique de projeter l'évolution de l'usage du sol et du système de transport. La projection est fondée sur le principe que les lieux d'activités, selon leurs fonctions urbaines respectives, sont en relations de complémentarité : cette complémentarité induit des besoins de déplacements, lesquels se concrétisent en des flux de transport. Souvent les projections sont réalisées de manière séparée par grand domaine, occupation des sols d'une part et transport de l'autre, or il y a des interactions. La politique polycentrique poursuivie depuis plus d'une génération en région francilienne part de cette volonté de répartition spatiale optimale des activités humaines avec la création des Villes Nouvelles. Leur localisation dans des zones préférentielles d'extension urbaine desservies par des axes structurants de transports devait apporter une cohérence d'ensemble à la région urbaine et contribuer efficacement à une meilleure gestion des flux de déplacements à la fois en termes de structure géographique, pour limiter la congestion en direction du centre, et de répartition modale en faveur des transports collectifs. L'analyse récente des données d'occupation des sols comme celle des comportements de mobilité tend à confirmer que l'Ile-de- France reste encore caractérisée par une forme urbaine à dominante monocentrique. Le niveau de masse et de centralité défini dans le schéma initial d'aménagement n'a pas été atteint pour les « centres urbains nouveaux », la dépendance au cœur de l'agglomération est toujours vérifiée, et la voiture particulière reste privilégiée comme mode de déplacement.Pour vérifier la capacité de la forme urbaine polycentrique à favoriser une mobilité durable, notre thèse prospecte deux partis d'aménagement pour la période 2004-2030, tous deux favorisant la densification de l'agglomération mais l'un de manière homogène et l'autre de manière ciblée, orientant davantage la localisation des activités humaines dans les grands pôles d'urbanisation. Dans cet objectif, nous avons simulé de manière intégrée l'usage du sol et les transports en mobilisant le modèle d'offre de transport et de demande de déplacements de la Driea-IDF, et une méthode de projection démographique spatialisée basée sur le modèle Omphale de l'Insee et ajoutant une focalisation par sous-ensemble territorial.Dans ces conditions, nous avons montré que l'évolution démographique prévue d'ici 2030, canalisée dans l'espace selon une logique de densification, devrait permettre un renforcement de la centralité urbaine dans les grands pôles d'aménagement que sont les Villes Nouvelles, avec une intensification de la cohérence urbaine entre les domiciles et les emplois, une réduction des distances moyennes entre domicile et travail, une proportion accrue de déplacements effectués par des modes non motorisés, et une amélioration de la performance territoriale des réseaux de transport. Ces effets seraient plus forts avec le scénario de densification ciblée qu'avec celui de densification homogène. Les transformations dans la structure des interactions spatiales et dans les besoins de déplacement, couplées au développement programmé des réseaux routiers et collectifs de transport, mais confrontées à l'accroissement démographique, sembleraient permettre de maintenir la qualité de service pour les modes individuels de transport. Le développement démographique et le maintien de la qualité de service en transport concourraient à améliorer non seulement les centralités secondaires donc l'accessibilité dans un cadre de proximité, mais encore les effectifs de population susceptibles d'atteindre une destination en un temps limité, ou le nombre d'emplois pouvant être visés depuis un lieu de domicile / When envisioning the future of a territory, public authorities typically make an effort to anticipate changes in land-use and transport systems. These projections are based on the principle that different zones are complementary, as they have varying urban functions. These differences generate transport demand, which then leads to concrete transport flows. Land use and transport forecasts are often carried out independently despite the well-known interactions between these two domains. The Greater Paris Area has pursued a polycentric New Town policy for over a generation, seeking an optimal spatial distribution of human activities. These New Towns were located in "preferential urban growth" zones served by major transport infrastructures in hopes of increasing the urban region's geographic coherence and better managing transport demand by reducing congestion toward the centre city and increasing public transit's mode share. Nonetheless, recent analyses of land-use data and mobility behaviour reveal that Greater Paris still possesses a dominantly monocentric urban form. The New Towns remain dependent on central Paris, and the private car is still the favoured transport mode ; these areas never attained the degree of importance and centrality called for in the initial development plans. In order to verify the polycentric urban form's capacity to foster sustainable mobility, our thesis investigates two scenarios for urban development over the 2004-2030 period. Both involve increasing urban density, but this increase is spatially homogeneous in one scenario and more targeted in the other, with human activities clustered near urban subcentres. We carry out an integrated land-use and transport simulation, employing a supply and demand model from the Driea-IDF (Regional Direction for Infrastructure and Spatial Planning), as well as spatially focussed demographic projections based on the Omphale model from INSEE (the National Institute for Statistics and Economic Studies). In this way, we show that spatially channelling expected population growth before 2030 with the goal of increasing density could intensify urban centrality in the New Towns, leading to an increase in coherence (in terms of jobs-housing balance), a reduction in average commuting distances, a greater share of non-motorized transport, and transport network performance improvements. These effects are stronger in our targeted scenario than in the homogeneous case. Despite the challenges presented by population growth, it appears possible to maintain private transport modes' quality of service through changes in the structure of spatial interactions and transport requirements, in conjunction with planned road and transit development. Quality of service stabilization would require increased reliance on high-capacity urban trunk roads. In the targeted density scenario, traffic on the road network could even decrease in certain places, and capacity could then be reallocated to sustainable transport modes. Demographic change and transport quality of service can work together to both enhance secondary centres (improving accessibility through nearness) and increase the number of inhabitants capable of reaching a destination in a given amount of time, or the number of jobs accessible from residential areas
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La place de la concertation dans la mise en oeuvre de projets urbains durables à travers l'exemple de l'agglomération parisienne : territoires, acteurs, représentations / The role of consultation in implementing sustainable urban projects through the example of the Paris agglomeration : territories, actors, representationsSirota-Chelzen, Hélène 25 April 2018 (has links)
Depuis Rio 1992, la concertation est devenue une pratique politique et sociale incontournable. Elle répond à une demande des citoyens de participer au débat public, à la prise de décision, à la gestion locale et à la fabrique de la ville. La concertation, devenue réglementaire et réunissant une pluralité d'acteurs, est le lieu et le moment où se posent des enjeux de gouvernance, de gestion territoriale et de durabilité urbaine. La thèse cherche à répondre aux questions suivantes : dans quelles mesures les processus de gouvernance, mis en pratique par la concertation et issus des politiques publiques environnementales, sont-ils efficaces dans les stratégies d'aménagement territorial ? Comment mesurer les effets de ces processus ? Quels rôles ces processus jouent-ils dans l'élaboration des modes d'habiter des territoires? La méthodologie mise en œuvre s'est appuyée l'observation de réunions de concertation. Les enquêtes ont été menées dans des territoires de la Métropole du Grand Paris qui se transforme sous l'effet de la métropolisation du territoire et de l'application des principes de durabilité urbaine. L'enquête a permis de mettre en regard les représentations des habitants et celles des porteurs de projet quant à l'évaluation de la participation, aux objets qui font territoire et aux représentations spatiales. Cette confrontation des représentations souligne les dissonances et les points de rencontre entre ces catégories d'acteurs. Un autre volet de la thèse a tenté d'appréhender la motivation des habitants à la participation, leurs attentes et leurs pratiques spatiales. À l'issue de ces enquêtes, il apparaît que la «fabrique de la ville» ne peut désormais se faire sans les habitants - usagers qui veulent être informés des projets urbains et entendus par les porteurs de projet. Cependant, quand la concertation est prise au sérieux par tous les acteurs, elle tend à répondre au mieux aux principes de la durabilité urbaine. / Since Rio 1992, consultation has become an essential political and social practice. It responds to a request from citizens to participate in public debate, decision-making, local management and the city's factory. Consultation, which has become regulatory and brings together a plurality of actors, is the place and time when issues of governance, territorial management and urban sustainability are at stake. The thesis seeks to answer the following questions: to what extent are governance processes, put into practice through consultation and resulting from environmental public policies, effective in territorial planning strategies ? How to measure the effects of these processes? What roles do these processes play in the development of land-use patterns? The scientific approach used was based on observation of consultation meetings. The surveys were carried out in the territories of the Greater Paris Metropolis, which is changing as a result of the metropolization of the territory and the application of the principles of urban sustainability.The survey made it possible to compare the representations of the in habitants and those of the project leaders with regard to the evaluation of participation, the objects that make up the territory and the spatial representations. This confrontation of representations highlights the dissonances and meeting points between these categories of actors. Another part of the thesis attempted to understand the inhabitants' motivation for participation, their expectations and spatial practices. As a result of these surveys, it appears that the "city factory" can no longer be built without the inhabitants - users who want to be informed about urban projects and heard by project leaders. However, when consultation is taken seriously by all stakeholders, it tends to best meet the principles of urban sustainability.
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(Contre)pouvoirs urbains ? : une critique des dispositifs non-institutionnels de l’aménagement urbain dans les transformations du Nord-Est de la métropole parisienne / Urban (counter)powers? : a critique of the urban planning non-institutional apparatus influencing the transformations of the Parisian northeastGatta, Federica 09 December 2014 (has links)
De quelle manière l’urbanisme opérationnel se confronte-t-il aux les évolutions contemporaines des mouvements urbains de contestation et des rhétoriques politiques sur le développement durable et participatif ? Cette thèse part du constat d’un processus d’institutionnalisation en cours depuis les années 1970 de plusieurs mouvements sociaux et critiques de l’urbanisme promouvant la place des citadins dans la construction de la ville. Ce processus est analysé et situé à travers une ethnographie menée dans le contexte emblématique des transformations récentes du Nord-Est de la métropole parisienne. Le pari de ce travail est de mettre en place une observation de situations d’interaction entre groupes d’acteurs qui sont généralement regardés séparément : les associations impliquées dans des processus de concertation, les groupes engagés dans l’occupation d’espaces en friche, les décideurs et techniciens des grands projets d’aménagement urbain, les collectifs d’artistes et architectes promouvant l’art urbain et la participation. À travers l’analyse des justifications et des (més)ententes que ces acteurs mobilisent dans la négociation autour des projets en cours, ce qui se profile est la naissance de formes de contre-pouvoirs instituées. Ces dernières sont encadrées dans des dispositifs qui agissent sur la valorisation de l’incertitude dans les imaginaires urbains, sur l’affirmation ambiguë de la catégorie de l’« habitant » comme sujet-objet de la transformation et sur la construction de temporalités intercalaires et événementielles comme nouveaux paradigmes de la planification. Ce qui résulte de notre analyse est un questionnement autour des convergences entre autogestion libertaire et néolibéralisme urbain, et autour du rapport entre urbanisme technique et critique urbaine. / In which way is urbanism confronting both the evolution taking place in contemporary urban movements and the simultaneous growth of political rhetoric concerning sustainable, participatory development? The present thesis stems from the observation of an ongoing process of institutionalization, begun in the seventies, of social movements and critical theories that emphasize the role and importance of city residents in the construction of their city. This process is analyzed through an ethnography conducted in the Parisian northeastern metropolitan area, thus situating it in an illustrative context of significant recent transformation. The challenge of this work is in studying a number of situations in which actors who are generally considered separately, interact: organizations involved in the development of communal urban participation, groups actively occupying abandoned urban spaces, the technicians and decision-makers of large-scale renovation projects, collectives of artists and architects advocating urban art and participation. Through an analysis of the explanations and (mis)understandings these actors use and reach while discussing projects in progress, what appears is a specific form of control of social counter-powers. This process is framed by apparatus attributing value to the idea of uncertainty in the urban imagination, asserting the “inhabitant” as an ambiguous subject-object of urban transformation, conceiving the intermittent progression of events and temporalities as a new paradigm of urban planning. What follows from this analysis is a questioning into where libertarian self-governance and urban neoliberalism converge, and into the evolving relationship between technical and critical urbanism.
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Les habitants et leur jardin : relations au vivant, pratiques de jardinage et biodiversité au coeur de l'agglomération parisienne / Inhabitants and their garden : connections to the living, gardening practices and biodiversity within of the Greater ParisRiboulot-Chetrit, Mathilde 15 September 2016 (has links)
Cette thèse interroge la place des habitants et de leur jardin dans la gestion de la biodiversité ordinaire, à partir de trois communes situées au cœur de l'agglomération parisienne. Cette question nous conduit à nous intéresser à la sensibilité des habitants-jardiniers au monde vivant, à évaluer le lien entre cette sensibilité et les modes de jardiner et, plus fondamentalement, à envisager le rapport entre cette sensibilité au vivant, ces modes de jardinage et la biodiversité dans les jardins privés. Cette recherche s'appuie sur une base de données constituée d'une enquête par questionnaires (585), enrichie d'un matériau iconographique (110 photos prises par les enquêtés) et de 59 relevés botaniques effectués par des écologues. Nous montrons ainsi que les habitants développent une relation multidimensionnelle avec leur jardin dans laquelle la nature, l'ordre et l'esthétique occupent des places centrales. Au sein de ces rapports pluriels, on identifie comme biophiles des répondants qui justifient leur intérêt pour le jardin par une sensibilité à l'égard du vivant. Les jardins sont ainsi le support d'une relation particulière à la biodiversité caractérisée par des modes de jardinage plus respectueux du vivant. L'indicateur mis en place pour mesurer l'état de la Biodiversité Potentielle dans les Jardins (IBPJ) indique que les jardins forment aussi des espaces de biodiversité, surtout lorsque leurs gestionnaires sont considérés comme biophiles. Dans l'objectif d'améliorer la biodiversité dans les espaces verts privés, nous proposons de dépasser la connexion à la nature souvent préconisée, et d'encourager une connexion au vivant ainsi qu'une nouvelle esthétique du jardin. / This thesis investigates the role of inhabitants and their garden in the management of ordinary biodiversity, based on three towns located within the Greater Paris. This core issue leads us to explore the inhabitants-gardeners' sensitivity towards the living world, to assess the connection between this sensitivity and gardening techniques and, more fundamentally, to consider the link between this sensitivity towards the living, gardening practices and the biodiversity that exists in domestic gardens. This study is based on a database mainly composed of a questionnaire survey (585), enriched by iconographic material (110 pictures taken by the respondents) and by 59 botanical surveys conducted by ecologists. Thus, we demonstrate that inhabitants develop a multidimensional connection with their garden in which nature, order and aesthetics play a central role. Within these plural connections, we identify as biophilic the respondents who justify their interest for the garden by a specific care for the living. Domestic gardens are thus the support to a particular connection to biodiversity distinguished by gardening techniques more considerate of the living. We implement an Index to gauge the state of the Potential Biodiversity in Gardens (IPBG). This index reveals that gardens, areas undertaken by inhabitants-gardeners, are also areas of biodiversity, furthermore when their owners are considered as biophilic. With the aim of improving biodiversity in private green areas, we propose to overstep the connection to nature advocated in several scientific work and by governmental policies, and to encourage a connection to the living and a new aesthetic of the garden.
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Toward a better representation of housing demand : on the role of monetary and non-monetary costs in household residential strategies / Vers une meilleure représentation de la demande de logement : étude du rôle des coûts monétaires et non monétaires dans les stratégies résidentielles des ménagesCoulombel, Nicolas 11 February 2010 (has links)
Cette thèse étudie les stratégies résidentielles des ménages par l'angle des budgets logement et transport, incluant débours monétaires et budgets temps et distance dans le cas du transport. Elle vise à mieux cerner le rôle des contraintes budgétaires dans les choix résidentiels, notamment pour mieux représenter ces derniers en modélisation appliquée. Un état de l'art compare comment l'économie et les modèles d'interaction transport – usage du sol adressent la demande de logement. Ayant mis en évidence le manque de vision globale d'une part, et une tendance à une vision trop statistique et peu comportementaliste d'autre part, l'étude du rôle des budgets logement et transport tente de remédier à ces deux points. Ceci comprend deux temps : un empirique, via l'étude des budgets transport et logement des ménages franciliens et des implications quant aux stratégies résidentielles, suivi de l'analyse théorique d'une limitation de la dépense de logement ou de logement et de transport / This dissertation investigates household residential strategies using housing and transportation budgets, including outlays and daily travel time and distance in the case of transport. It aims to better understand the role of budget constraints in determining residential choices in order to obtain a clearer representation of these choices in applied modeling. A state of the art compares how housing demand is represented and analyzed in economics with land-use transport interaction modeling. Considering the lack of a comprehensive perspective on the one side and a tendency toward a purely statistical as opposed to a behavioral perspective on the other, our analysis of the role of housing and transport budgets intends to remedy both shortcomings.I examine housing and transport budgets in the Greater Paris Region and their implications for household residential strategies before evaluating the impact of limiting either housing or housing plus transport expenses using a theoretical model
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La question du Grand Paris (2001-2012) / The Greater Paris issue (2001-2012)Chauvel, Jeanne 10 December 2015 (has links)
Le Grand Paris est une utopie en 2001, utopie qui va jouer un rôle moteur dans le changement de l’ordre institutionnel francilien de l’aménagement du territoire dans la décennie (2001-2012). Cette idée se manifeste dans trois processus menés conjointement : 1. une politique de coopération entre élus locaux mise en place par la Ville de Paris dès 2001 ; 2. un projet d’aménagement du territoire dès 2004 avec la révision du schéma directeur d’Ile-de-France, et dès 2008 avec un projet gouvernemental d’aménagement ; 3. un projet de réforme institutionnelle de changement d’échelle avec la création d’un gouvernement métropolitain. L’idée Grand Paris se matérialise par la mise en oeuvre d’un gigantesque réseau de transports publics autour de Paris depuis2010 et par une institution métropolitaine en 2014. Ces réalisations trouvent leurs racines dans les luttes institutionnelles et politiques de la décennie 2000.Cette monographie sur le Grand Paris illustre la problématique du changement d’échelle en contexte de forte concurrence entre métropoles mondiales. A travers l’analyse du système d’acteurs publics (en particulier la Ville de Paris, les maires de l’agglomération, le Conseil régional d’Ile-de-France et l’Etat), il s’agit de comprendre quels sont les usages du Grand Paris par ces acteurs,comment se construisent leurs représentations, et quels sont les blocages institutionnels contre la montée en puissance de l’échelon politique métropolitain. On montrera que l’on peut combiner utilement les trois variables d’analyse du changement que sont les intérêts, les idées et les institutions pour comprendre ce que révèle le problème public « Grand Paris » de l’évolution des relations entre l’Etat, la ville de Paris et le Conseil régional d’Ile-de-France. / The Greater Paris in in 2001 an utopia. However this planning vision for Paris has brought major changes to the Ile-de-France governance regarding urban development from 2001 to 2012. Three processes jointly carried out illustrate this idea: 1- Since 2001 the City of Paris has been encouraging cooperation between local elected representatives. 2- The Ile-de-France regional development plan has been reviewed since 2004 and as of 2008 a governmental urban development project has been formulated. 3- A new governance project which includes the creation of a metropolitan government has been discussed. The Greater Paris project has led to a new ambitious public transportation plan for its suburbs (2010) and the creation of a metropolitan government(2014). All of these achievements are the result of institutional and political conflicts from the last decade.This monography on the Greater Paris illustrates the issue of urban change of scale in thecontext of increased competition between cities. It aims at understanding the standpoints of public actors (the City of Paris, local mayors, the Ile-de-France region, the State): how they intend to use the Greater Paris idea, how they build up their representations of it and what are the institutional resistance against a metropolitan government. The analytical frame of this study combines three change variables - interests, ideas and institutions – to better understand how the Greater Paris project has changed the regional governance (2001-2012).
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Géopolitique d’une « banlieue bleue » : les Hauts-de-Seine dans le Grand Paris : un essai d’analyse géopolitique locale / Geopolitics of a "blue suburb" : the Hauts-de-Seine in Greater Paris : a test of local geopolitical analysisPennec, Tangui 17 November 2017 (has links)
Les Hauts-de-Seine constituent, depuis leur création en 1964, la place forte de la droite francilienne. L’enjeu politique est de taille, car ce « département-métropole » est souvent qualifié de « département le plus riche de France après Paris ». A l’image du pôle de La Défense, devenu le premier quartier d’affaires d’Europe, les Hauts-de-Seine ont connu ces dernières décennies de profondes transformations urbaines et d’importants bouleversements sociologiques et économiques. L’analyse géopolitique s’avère fructueuse pour comprendre ces mutations. En effet, elles sont étroitement liées à un ensemble de stratégies territoriales dont le but est le contrôle politique des Hauts-de-Seine. La droite a donc imaginé, mis en place et développé un système géopolitique local très efficace, que nous avons nommé la « banlieue bleue » et qui, par bien des aspects, constitue le double inversé de la banlieue rouge. Dans un premier temps, cette thèse montre la formation géopolitique de la « banlieue bleue » des Hauts-de-Seine. Puis, elle s’intéresse au fonctionnement et aux acteurs du système géopolitique local en insistant sur la dimension éminemment géopolitique des politiques publiques d’aménagement urbain qui ont transformé la physionomie des villes du département. Elle revient enfin sur les rivalités de pouvoirs à l’échelle métropolitaine. Face au risque d’absorption des départements de petite couronne dans la nouvelle Métropole du Grand Paris, le département développe un projet géopolitique d’envergure, la fusion des Hauts-de-Seine et des Yvelines, qui, si elle aboutit, ferait de ces deux départements une « banlieue bleue » XXL. / Since they were created in 1964, the Hauts-de-Seine have been a stronghold of the Ile-de-France's right wing. The political stakes are high as this 'departement-metropole' is often qualified as the second richest after Paris. Like the hub of La Defense, which has become Europe's first business centre, the Hauts-de-Seine have lately undergone deep sociological and economical changes as well as consequent urban transformations. The geopolitical analyse proves itself meaningful to understand these mutations. They indeed are tightly connected to a set of territorial strategies, the aim of which is the political control of the Hauts-de-Seine. The right-wing thus contrived, set up and developped a local geopolitical system which, to many aspects, is the mirror image of the red suburb. This dissertation first shows how the Hauts-de-Seine's blue suburb was organized. It then focuses on how the actors of the local geopolitical system operate by insisting on the outstanding geopolitical dimension of the public policies of the urban planning and on how this transformed the aspect of the department's cities. It also focuses on the competition for power at a metropolitan scale. Confronted to the risk of being assimilated by the Greater Paris, the departement is developping a large-scale geopolitical project, the merging between the Hauts-de-Seine and the Yvelines which, if put in practice, would make these suburbs a major blue suburb.
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