Spelling suggestions: "subject:"guerre froide"" "subject:"duerre froide""
51 |
Réparer l’histoire : les combattants de l’Union française prisonniers de la République démocratique du Vietnam de 1945 à nos jours / Redress the History : the soldiers of French Union prisoners of the Democratic Republic of Vietnam from 1945 to the present dayMary, Julien 24 November 2017 (has links)
Durant la guerre dite « d’Indochine » (1945-1954), plus de 20 000 combattants français, légionnaires et africains, sont portés « prisonniers et disparus ». Pour la majorité prisonniers de guerre (PG) de la République démocratique du Vietnam (RDV), ils sont soumis à un régime alimentaire et sanitaire qui, s’il est proche de celui des Vietnamiens, fait des ravages dans leurs rangs. Mais le rythme terrible des morts n’est pas le seul choc qui les attend en captivité, où ils se voient imposer une éducation politique visant à leur ouvrir les yeux sur la condition du prolétariat militaire qu’ils forment ainsi que sur celle du peuple vietnamien exploité par le colonialisme français. Désorientés par ces conditions de captivité, les PG voient leurs repères sociaux et moraux singulièrement mis à l’épreuve. Les PG se voient en effet contraints, pour survivre, de « jouer le jeu » de la propagande de leurs geôliers, enfreignant de ce fait leur devoir de soldat. Dans chaque camp, des microsociétés de captifs s’agrègent et se désagrègent, occasionnant entre eux d’importants clivages – encore sensibles aujourd’hui. Tous ensemble, ces éléments contribuent à assoir dès les années 1950 une analyse à charge de la captivité : les PG auraient été « exterminés » par leurs geôliers, fortement « soupçonnés » par leur hiérarchie après leur libération, et immédiatement « oubliés » de leurs compatriotes. Cette triple lecture – ici sensiblement nuancée – forge ainsi, pour les décennies à venir, les conditions de possibilité pour les anciens PG de la RDV de s’ériger en victimes.Mais l’expérience n’est pas également douloureuse chez tous les PG : au contact des Vietnamiens, ils deviennent également les sujets d’une expérience inter-nationale hors normes ; certains estiment même avoir retiré de cette expérience « une certaine vision enrichissante », à tout le moins font-ils part de leur soif de comprendre l’extraordinaire expérience qu’ils viennent de vivre. Pour les cadres militaires notamment, cette expérience est porteuse d’un premier « devoir de mémoire ». Plus jamais pareille défaite réclament ainsi nombre d’« anciens d’Indochine » basculant dans la « Guerre d’Algérie », modélisant « l’action psychologique » subie en captivité dans la perspective d’une « contre-insurrection » à la française. « Plus jamais ça ! » clament également nombre d’anciens PG, munis de la légitimité d’un anticommunisme empirique, pour condamner en France le mouvement de mai 1968, l’Union de la Gauche, ou les massacres commis au nom du marxisme ailleurs dans le monde. Pour certains, l’expérience de la captivité est même sublimée en une forme d’éthique pratique qui contribuera à conduire certains d’entre eux jusqu’aux plus hautes sphères, d’où ils participeront à initier le combat qui prendra son essor à partir des années 1980 pour la reconnaissance et la réparation des traumatismes subis par les PG de la RDV.Dans l’air du temps de la fin du XXe siècle, les témoins vont en effet mobiliser le traumatisme comme ressource pour la mobilisation initiée au nom de la mémoire de leur expérience. Le témoignage devient alors, tout à la fois, un matériau d’expertise historique avec la thèse de l’ancien PG R. Bonnafous en 1985, d’expertise médicolégale après l’adoption en 1989 du « statut de prisonnier du Viet-Minh », et d’expertise judiciaire lors de l’« affaire Boudarel ». La chute du bloc soviétique, l’affaissement du tiers-mondisme et de l’anticolonialisme et l’avènement de « l’ère de la victime », autorisent en effet les anciens PG de la RDV, dont le collectif s’institutionnalise et s’élargit avec la création en 1985 de l’ANAPI, à se reconnaître en tant que victimes et à travailler à être reconnus comme tels. Cette lecture victimaire de la captivité de guerre en Indochine offre au final la clé d’une patrimonialisation relative de leur expérience sur le mode paradigmatique de la mémoire des crimes et génocides nazis… le tout sur fond de réhabilitation de la colonisation française. / During the Indochina war (1945-1954), more than 20,000 French combatants, legionnaires and Africans, are listed "prisoners and missing". Prisoners of war (POW) of the Democratic Republic of Vietnam (DRVN) for the majority, they are subjected to a food and health regime that, if it is close to that of the Vietnamese, wreaks havoc in their ranks. But the terrible rhythm of the dead is not the only shock awaiting them in captivity, where they are forced to undergo a political education aimed at opening their eyes to the condition of the military proletariat they form, as well as to that of the Vietnamese people exploited by the French colonialism. Disorientated by these conditions of captivity, the POWs find their social and moral landmarks singularly put to the test. In order to survive, the POWs are forced to "play the game" of their jailers' propaganda, thereby violating their duty as soldiers. In each camp, captive micro-groups aggregate and disintegrate, causing important cleavages, still sensitive today, between them. This triple reading - here considered with nuance - thus forges, for decades to come, the conditions for the possibility of the former POWs of the DRVN becoming victims.But the experience is not as painful for all the POWs: when they come into contact with the Vietnamese, they also become subjects of an extraordinary international experience; some feel that they have even gained "a certain enriching vision" from this experience, at least they express their wish to understand the extraordinary experience they have just had. For officers in particular, this experience take the form of a first "duty to remember". Never again such defeats claim many Indochina veterans who fall into the "Algerian War", modeling "psychological action" suffered in captivity with the prospect of a French-style "counter-insurgency". "Never again!", claim many former POWs with the legitimacy of an empirical anti-communism, condemning, in France, the May 1968 movement, the "Union de la Gauche", or the massacres committed in the name of Marxism elsewhere in the world. For some, the experience of captivity is even sublimated into a form of practical ethics that will help to lead some of them to the highest political level, from where they will participate in initiating the fight that will take off from the 1980s onwards for the recognition and repair of the traumatisms suffered by the DRVN's POWs.In the spirit of the late twentieth century, witnesses mobilize trauma as a resource for mobilization initiated in the name of the memory of their experience. The testimony then becomes, at the same time, a material of historical expertise with the thesis of the former POW R. Bonnafous in 1985, of medico-legal expertise after the adoption in 1989 of the "prisoner of Viet Minh" status, and of judicial expertise during the "Boudarel affair". The fall of the Soviet Union, the collapse of the Third World and the anti-colonialism, and the advent of the "era of the victim", indeed, allow the former POWs of the DRVN, whose collective is institutionalised with the creation of the ANAPI in 1985, to recognize themselves as victims and to work to be recognized as such. This victimized reading of the war captivity in Indochina ultimately offers the key to a relative patrimonialization of their experience on the paradigmatic mode of memory of Nazi crimes and genocides... all against a background of the rehabilitation of the French colonization.
|
52 |
L'Occident face à la seconde décolonisation portée par les idéologies islamistes et indigénistes, de la guerre froide à nos jours / The West and the Second Decolonisation Driven by anti-western islamist and Indigenist ideologies since the Cold War until nowD'anna, Marc 16 November 2015 (has links)
La présente thèse est le résultat de plusieurs années de recherches et d'études consacrées aux interactions entre les sociétés occidentales libéral-démocratiques et les aires de civilisation non-occidentales et/ou promouvant des modèles idéologiques et géopolitiques anti-occidentaux, notamment l'islamisme radical que nous avons rangé dans la catégorie de totalitarisme plutôt que d'intégrisme ou de fondamentalisme.L'idée-force de notre travail - qui a pris comme point d'appui de départ l'instrumentalisation de l'idéologie islamiste radicale par les pays de l'Alliance atlantique sous la Guerre froide dans le but géopolitique d'endiguer et affaiblir l'ex-Union soviétique et qui a progressivement évolué vers l'analyse de l'antagonisme opposant les sociétés libéral-démocratiques occidentales à l'islamisme radical - est que l'islamisme radical moderne anti-occidental est, comme d'autres formes de contestations radicales (géopolitique, idéologique et spirituelle) du modèle occidental constatées depuis la fin de la Guerre froide, une façon de poursuivre le processus multiforme de décolonisation et de « réindigénisation », et que celui-ci est autant favorisé que contredit par la mondialisation marchande. « seconde décolonisation » ,D'après nos recherches, la mondialisation marchande, neutre d'un point de vue identitaire, ne supprime pas forcément les phénomènes d'appartenance identitaire, même si elle contribue à transcender les Etats-Nations, car elle peut également favoriser le renforcement des appartenances identitaires transnationales. Inventée par les Occidentaux, mais devenue universelle, la mondialisation au sens technologique et non idéologisé du terme peut donc accompagner le phénomène de seconde décolonisation dans la mesure où elle contribue à favoriser la constitution de pôles géoéconomiques et civilisationnels qui caractérisent le monde en voie de multipolarisation de l'Après-Guerre froide.A ce titre, l'indigénisme amérindien ; le populisme bolivariste ; l'islamisme radical ; le modèle malaisien « islamo-asiatique » ou les modèles nationalistes russe post-soviétique ou chinois peuvent utiliser les outils de la mondialisation tout en contestant radicalement le modèle démocratique libéral occidental fondé sur le primat de l'individu et des droits de l'homme jugés par nombre de modèles non-occidentaux comme attentatoires à l'identité nationale, religieuse ou civilisationnelle de nations qui voient dans le modèle universaliste occidental une menace pour leur identité propre et leur souveraineté.Dans le cadre de la seconde décolonisation, souvent portée par une dynamique de revanche qui pousse à rejeter les valeurs, les modèles politiques et les identités des pays européens ex-colonisateurs et de l'Occident libéral-démocratique - assimilés à un tout hostile, on constate que les représentations anti-occidentales fondées sur des visions diabolisantes et conspirationnistes, parfois empreintes aux idéologies totalitaires marxiste ou national-socialiste, ont constitué un apport extérieur non négligeable à l'idéologie islamiste radicale moderne. Elles ont ainsi contribué à ce que nous avons appelé sa « mutation totalitaire ».La double question formulée dans la présente étude est donc de savoir si les 2 grands vecteurs idéologiques du rejet de l'Occident dans le monde aujourd'hui, à savoir le nationalisme indigéniste et l'islamisme radical, constituent le résultat de l'interaction entre l'Occident hégémonique et le reste du monde, et pourquoi dans le premier cas, la seconde décolonisation s'est limitée à un repli géopolitique défensif et local, alors que la celle portée par l'islamisme a pris une forme offensive totalitaire et hégémonique ? / This PhD dissertation stems from the years of research and studies focused on interactions between Western liberal democratic societies and non-Western civilisations, promoting antagonistic ideological and geopolitical models. This research has started from the study of the instrumental use of the radical Islamist ideology by the NATO members during the Cold War that aimed to contain geopolitically and weaken the Soviet Union. Gradually, this dissertation has evolved into an analysis of the antagonism opposing Western liberal democratic societies to radical Islamism.The main idea of this dissertation is that the modern radical Islamist ideology has emerged as a result of « the second decolonization » which took place in the post-Cold-War multipolar world. We argue that the radical modern anti-Western Islamism has the same nature of other forms of radical contestation (geopolitical, ideological and spiritual) of the Western model. Those contestations, since the end of the Cold War, they all represents a form of continuation of decolonisationand of « re-indigenization » started in the late 1990s. This process has been fostered and at the same time contradicted by the globalization of the world economy. This study showed that the globalisation of the world economy which is neutral in terms of identity failed to erase the phenomena of cultural identities even though it contributes to transcend Nation-States. Nevertheless, globalisation can also reinforce transnational identities. As a product of the Western world, technologic and economic globalisation has rapidly spread across the world fostering at the same time the « second decolonisation ». Among the outcomes of globalization, therewas the creation of new geo-economic centres formed along civilizational lines in a world, which has been undergoing a « multipolarisation » since the end of the Cold War.In this sense, Amerindian indigenism, radical Islamism, the Asian-islamic Malaysian or Confucian Singapourian models, or even the Russian or Chines post-Communist nationalist cases can benefit from globalisation. On the other hand, all these ideologies are questioning the Western liberal democratic model based on the primacy of the individual and of human rights, which are considered by many non-Western societies as infringing on their national, religious or civilizational identities. In fact, such societies see in the Western universalist model a threat for their identity and their sovereignty.The « second decolonisation » has been often driven by dynamics of revenge resulting from denial of the values, of the political models and the identities of countries, which are former colonisers, but also of the liberal and democratic West, deemed equivalent on the whole to a hostile entity. The results of our research indicate to that anti-Western representations based on demonizing visions and conspiracy theories and sometimes shaped by totalitarian Marxist and Nazi ideologies constitute an important contribution to current radical Islamism and to its further « totalitarian mutation ».Finally, this thesis aims to answer to two questions. Firstly, assessing whether the two major vectors of rejection of the West, namely Indigenist Nationalism and Radical Islamism, they stem from the interaction between hegemonic West and the rest of the world. Secondly, understanding why in the first case the Second decolonization has evolved into a local defensive geopolitical withdrawal, while in the latter, it has taken form of hegemonic totalitarianism.
|
53 |
"The United States would extend the support which the situation requires" : les sénateurs des États-Unis et la mise en oeuvre de la Résolution Vandenberg (1948-1949)Cyr, Myriam 10 February 2024 (has links)
Ce mémoire se propose d’étudier le processus d’adoption et d’application de la Résolution 239 du Sénat des États-Unis, de 1948 à 1949, une mesure législative pivot dans l’histoire politique américaine. D’une part, nous analysons les raisons pour lesquelles les sénateurs adoptent massivement la résolution proposée par Arthur H. Vandenberg le 11 juin 1948. Il s’agit d’une période névralgique marquée par le début de la guerre froide et la volonté des Américains de se retrouver en position de force à l’échelle internationale vis-à-vis des Soviétiques. C’est aussi la première fois que les États-Unis acceptent de s’allier à des puissances étrangères – européennes de surcroît – dans le but d’assurer une sécurité collective en temps de paix. D’autre part, nous nous penchons sur les échos de la Résolution Vandenberg en examinant les différentes étapes législatives menant à la signature et à la ratification du Traité de l’Atlantique Nord, culminant le 21 juillet 1949. Grâce à l’étude des Hearings et du Congressional Record, journal officiel des débats du Congrès des États-Unis, ce mémoire cherche à identifier quels sont les fondements de la Résolution Vandenberg, les motivations des sénateurs – y compris des dissidents et des abstentionnistes, à analyser le contenu de leur discours et à percevoir l’influence des évènements sur l’évolution de celui-ci. / This dissertation proposes to study the process of adoption and implementation of United States Senate Resolution 239, from 1948 to 1949, a pivotal piece of legislation in American political history. First, we analyze the reasons why senators overwhelmingly adopt the resolution proposed by Arthur H. Vandenberg on June 11th, 1948. This is a critical period marked by the start of the Cold War and the will of the Americans to find themselve in a position of strength on an international scale vis-à-vis the Soviets. It is also the first time that the United States agreed to ally itself with foreign powers - Europeans in addition - in order to provide collective security in peacetime. Second, we are looking at the echoes of the Vandenberg Resolution by examining the various legislative stages leading to the signing and ratification of the North Atlantic Treaty, culminating on July 21st, 1949. Thanks to the Hearings study and the Congressional Record, the official journal of United States Congress debates, this dissertation seeks to identify the foundations of the Vandenberg Resolution, the motives of senators - including dissidents and abstainers, to analyze the content of their speeches, and to perceive the influence of events on the evolution of it.
|
54 |
Le Danemark et la Guerre froide, 1945-1968 / Denmark and the Cold War, 1945-1968Ingemann Hansen, Frederikke 08 February 2010 (has links)
Pendant la Guerre froide de 1945 à 1968, le Danemark, un petit État nordique à tradition neutraliste, adopta une politique de non-alignement en réponse à la bipolarisation, avant que l’aggravation du conflit Est-Ouest ne le contraigne à y renoncer.Si la Guerre froide fit du Danemark un pion du jeu des deux Grands, la position que prit le Danemark dépassa le cadre d’une soumission traditionnelle aux grandes puissances. Il voulut se situer entre l’Est et l’Ouest en menant une politique à deux volets envers chaque bloc : intégration et isolement envers les Occidentaux et intimidation et apaisement envers l’URSS. Le Danemark se rallia au camp occidental dont il partageait la cause sans ne jamais rompre son « bon voisinage » avec l’URSS. L’objectif était double : prévenir le Danemark contre une agression extérieure tout en évitant de provoquer l’URSS. Le Danemark échappa à l’emprise soviétique, malgré la proximité géographique de l’URSS ; elle réalisa ses objectifs sans courir de risque de guerre. / During the Cold War from 1945 to 1968, the small state of Denmark, firmly consolidated within a strong tradition of neutrality, adopted non-alignment as the answer to bipolarisation, until the aggravation of the East-West conflict obliged it to take a stand.Denmark became a brick of the two Great Powers, but the position that Denmark took goes beyond the limits of the traditional submission to the requirements of big states. Denmark insisted on placing itself between the East and the West by adopting a double-headed line of policy regarding each bloc: integration and isolation towards the West and intimidation and appeasement towards the East. Denmark aligned with the West without ever jeopardizing its good neighbourly relations with the USSR. The objective was twofold: to prevent Denmark from being exposed to an external aggression by not provoking the Soviets. The Soviet Union did not attempt to attack Denmark despite the geographical proximity of the two nations; it reached its objectives without risking a war.
|
55 |
La mémoire en mouvanceKruggel, Björn 12 1900 (has links)
Dans ce mémoire, il s’agit de développer et d’appliquer une méthode qui peut saisir le
manuel scolaire comme objet de l’analyse historique et de l’analyse du discours. La méthode cible le livre seulement et combine des outils littéraires et historiques, quantitatifs et qualitatifs, en essayant de tenir compte de l’expérience du livre.
L’analyse porte sur la narration de la guerre de Corée dans les manuels de six pays
(Allemagne RDA et RFA, la Chine RPC, les États-Unis, le Chili et l’Argentine) de deux
moments différents (1962 et 1992). La guerre de Corée a été un événement majeur de
la Guerre froide entre les mondes capitalistes et communistes et a contribué à la course aux armements nucléaires. Elle a installé le modèle de la guerre par procuration comme solution de conflits entre les deux idéologies.
Une comparaison large d’un événement précis peut nous donner des indications sur
le fonctionnement des différents niveaux de la mémoire d’une société et expliquer des
éléments du fonctionnement des cycles historiographiques. / This master’s thesis develops and tests a methodology that tries to understand the
textbook as an object of historical and discourse analysis. The method centers primarily on the textbook and combines tools of literary criticism and historical research, using quantitative and qualitative analysis, while trying to capture the reader’s experience of the narrated history.
We analyze the narration of the Korean war in the textbooks from six different coun-
tries (East and West Germany, mainland China, the United States, Chile and Argentina) at two different times (1962 and 1992). The Korean war has been a major event of the cold war between capitalist and communist world and lead to the nuclear arms race. It introduced the model of the proxy war as a means of conflict resolution between the two ideologies.
A larger comparison of a precise event can yield indications about how the different
levels of social memory work and can explain elements of of the cycles of historiograph-
ical paradigms.
|
56 |
Le rapport Displaced Persons and Their Resettlement in the United States et le début des politiques d’accueil aux États-UnisFortin, Anne 09 1900 (has links)
Avec le dénouement de la Deuxième Guerre mondiale, le problème des réfugiés en Europe devient un enjeu international. Plusieurs millions de personnes, que l’on nomme les Displaced Persons (DP), sont sans refuge et doivent recevoir une aide immédiate pour survivre. Même si la majorité de ces gens retourneront dans leurs pays d’origine, il reste encore des centaines de milliers de réfugiés en 1948. La seule solution concrète pour régler cette problématique est l’émigration des réfugiés dans des pays prêts à les accepter. Les Américains jouent un rôle crucial en acceptant 415 000 DP entre 1948 et 1952 grâce au Displaced Persons Act de 1948 et ses amendements en 1950 et 1951.
Après d’âpres discussions entre les restrictionnistes et ceux qui défendent la libéralisation des lois d’immigration, naîtra le Displaced Persons Act (DP Act) signé avec beaucoup de réticence, le 25 juin 1948, par le président Harry S. Truman. Cette loi qui prévoit la venue de 202 000 DP en deux ans, contient des mesures jugées discriminatoires à l'endroit de certaines ethnies. Afin d'améliorer le DP Act, le Congrès effectue des recherches sur la situation des réfugiés toujours dans les camps en 1949 tout en étudiant l’impact de la venue des DP aux États-Unis entre 1948 et 1950. Cette étude est soumise sous forme de rapport, le Displaced Persons and Their Resettlement in the United States, le 20 janvier 1950. Ce mémoire propose une analyse minutieuse du rapport et de son contexte politique afin de démontrer le rôle important de cette étude dans le processus décisionnel du Congrès américain visant à accueillir un plus grand nombre de DP tout en posant les bases pour une politique d’accueil en matière de refugiés. / With the ending of the Second World War, the refugee problem became an international issue. Several million people, which are called the Displaced Persons (DPs), are without shelter and should receive immediate help to survive. Although the majority of DPs will return to their home country, there are still hundreds of thousands of refugees in 1948. The only practical solution to solve this problem is the migration of refugees out of Europe. The Americans have played a crucial role by agreeing to receive 415,000 DP between 1948 and 1952 through the Displaced Persons Act (DP Act) of 1948 and its amendments in 1950 and 1951.
After heated discussions between the restrictionnists and those who advocate the liberalization of immigration laws, the Displaced Persons Act was voted with great reluctance and signed, June 25, 1948, by President Harry S. Truman. This law provides for the arrival of 202,000 DPs in two years, but it contains measures deemed discriminatory to certain ethnic groups. In order to improve the DP Act, Congress conducted research on the situation of refugees still in camps in 1949 while studying the impact of the DPs arrival in the United States from 1948 to 1950. This study was submitted as a report, the Displaced Persons and Their Resettlement in the United States, January 20th, 1950. This thesis proposes a thorough analysis of this report to demonstrate how the study helped the decision-making process of the U.S. Congress that led to the acceptance of a larger number of DP’s while also laying the basis for a settlement policy with regard to refugees.
|
57 |
Valéry Giscard d'Estaing et la Grande-Bretagne : le couple franco-britannique sur la scène internationale de 1974 à1981 / Valéry Giscard d’Estaing and Great Britain : the Franco-British couple on the world stage from 1974 to 1981Baratier-Negri, Laurence 28 May 2015 (has links)
Les années 70 voient l’émergence d’un monde multipolaire qui exige de nouvelles échelles de négociations. Quelle place le bilatéral peut-il jouer dans la réorganisation des relations internationales ? La question interpelle tout particulièrement deux puissances européennes « moyennes » aux ambitions mondiales : la France et la Grande-Bretagne. Les chocs monétaire, économique et énergétique dans un contexte de mondialisation accélérée, rendent indispensable la coordination entre les Etats et justifient des solutions régionales : Valéry Giscard d’Estaing, qui voit dans l’intégration européenne le moyen de préserver le poids de l’Europe et de la France dans le monde, doit composer avec les Britanniques qui adhèrent à la CEE en 1973. Aux défis économiques s’ajoutent des déséquilibres politiques : inconnues de la détente, divergences transatlantiques, recul du leadership américain, apparition de nouveaux acteurs sur l’échiquier mondial. Pour sauvegarder l’équilibre européen, le consensus est plus que jamais nécessaire. L’arrivée au pouvoir au milieu des années 70 en France, en Grande-Bretagne, en Allemagne et aux États-Unis, d’une nouvelle génération de dirigeants, favorise la restructuration des modes de concertation. La création par Valéry Giscard d’Estaing du Conseil européen et du G7 cristallise cette évolution et offre de nouvelles perspectives aux relations bilatérales. Celles-ci s’inscrivent de plus en plus dans le système des relations internationales par un jeu d’échelles qui permet de coordonner les stratégies. Le sommet franco-britannique créé en 1976 prend toute sa dimension en tant que relais entre gouvernance européenne et gouvernance mondiale. / The 70’s see the emergence of a multipolar world that requires new scales of negotiations. What role can bilateralism play in the reorganization of global relations? The question especially calls out two medium-sized European powers with worldwide ambitions: France and Great Britain.The monetary, economical, and energy crises in a context of accelerated globalization make the coordination between states vital and justify regional solutions. Valéry Giscard d’Estaing, who sees in the European integration the mean to preserve the weight of Europe and France in the world, has to compose with the British who join the EEC in 1973. To the economic challenges are added political imbalances: the unknowns of Détente, transatlantic divergences, the decline of the American leadership, and the emergence of new key players on the world stage. In order to protect the European balance, the consensus is more necessary than ever. The coming to power, in the mid 70’s, of a new generation of political leaders in France, Great Britain, Germany, and the US promotes the restructuring of dialogue. The creation of the European Council and the G7 by Valéry Giscard d’Estaing crystallizes this evolution and offers new perspectives to bilateral relations. These fit more and more into the international relation system by an interplay of scales that allows the coordination of the strategies. The Franco-British summit introduced in 1976 comes into full view as a relay between the European governance and the worldwide governance.
|
58 |
Le Saint-Siège et la Mittel-Osteuropa à travers les rapports des ambassadeurs autrichiens au Vatican de 1946 à 1958/61. / The Holy See and the Middle and Eastern Europe through the reports of the Austrian ambassadors in the Vatican between 1946 and 1958/61. / Der Heilige Stuhl und Mittel- Osteuropa aus den Berichten der österreichischen Botschafter beim Vatikan zwischen 1946 und 1958/61“.Gronier, Thomas 20 June 2013 (has links)
La Mittel- Osteuropa constitue à la fois un espace géographique et une construction historico-culturelle. Cet espace est formé de plusieurs pays qui ont appartenu à l'empire austro-hongrois et dont la religion catholique majoritaire représente un critère d'unité.La catholicité de cet espace justifie l'intérêt que le Saint-Siège porte à la plupart de ces pays qui deviendront après 1945 des satellites de l'Union soviétique. Les régimes d'inspiration communiste combattront l'autorité spirituelle de Rome, exerceront le contrôle de la vie religieuse et restreindront ainsi les libertés confessionnelles.Face à cette politique antireligieuse et à ce contrôle étroit de la sphère religieuse, le Saint-Siège se devait de réagir et de développer une stratégie de contre-offensive. Dans cette optique, l'Autriche a joué un rôle important dans les orientations de politique étrangère et religieuse du Vatican. Le pays avait encore de nombreux contacts avec les anciens pays de la monarchie des Habsbourg dont la fin était relativement proche. Par ailleurs, Vienne occupe une position avancée en Europe centrale. L'expérience centre-européenne riche de l'Autriche tant sur un plan culturel que linguistique représentait un bien précieux pour la Rome papale, pour qui Vienne pouvait servir de porte d'entrée vers la Mittel- Osteuropa.Le pape Pie XII a parlé d'une mission historique de l'Autriche qui sera considérée comme un phare catholique face à un océan marxiste athée. Malgré cette identité d'intérêts, les relations entre l'Autriche et le Vatican n'ont pas été exemptes de tensions, particulièrement à cause de la controverse sur la remise en vigueur du concordat de 1933. La question du mariage devient un élément de crispation, d'autant plus que la société autrichienne de l'après-guerre était déjà plus sécularisée que celle de l'entre-deux-guerres.L'Autriche saura tirer des avantages spécifiques de la neutralité qui lui a été imposée en échange de sa souveraineté retrouvée. La « neutralité active » va lui permettre de mettre en œuvre une Ostpolitik dans laquelle l'Eglise prendra une place importante qui apparait clairement dans différents exemples : le voyage d'un théologien de l'université de Graz en Union soviétique en 1955, et plus tard les visites du cardinal Franz König aux épiscopats derrière le rideau de fer mais aussi la création de la fondation Pro Oriente en 1964.La guerre froide fut avant tout un conflit idéologique entre deux systèmes très différents tant sur le plan social que politique et économique, avec le capitalisme ou le libéralisme d'une part, et le communisme ou le socialisme d'autre part. En outre, un autre conflit idéologique est aussi apparu entre le catholicisme romain et le communisme athée, deux systèmes de pensée totalement opposés. Le Saint-Siège devint alors un acteur de la guerre froide. Pie XII défendait l'idée que « le communisme est intrinsèquement pervers et l'on ne peut admettre sur aucun terrain de collaboration avec lui ». Pourtant, il existait par la force des choses des relations entre les communistes et l'Eglise catholique dans les pays situés derrière le « rideau de fer ».La Curie romaine n'était pas toute entière hostile au dialogue avec les communistes. Abstraction faite d'un climat d'intransigeance doctrinale, il se trouvait aussi des prélats qui pensaient que toutes les portes du dialogue ne devaient pas rester irrémédiablement fermées. Les années d'après-guerre renvoient aussi à une période de renouvellement de la pensée chrétienne sur les plans philosophique, théologique et social. Les tendances à l'ouverture, annonciatrices d'un « printemps religieux », se heurtaient toutefois à la raideur dogmatique de la Curie romaine sous Pie XII.Les rapports des ambassadeurs autrichiens au Saint-Siège de 1946 à 1958/61 fournissent des informations précieuses sur les grandes thématiques du conflit Est-Ouest, qui touchaient d'une part les relations entre le Vatican et l'Autriche, et d'autre part le Vatican / Mittel- and Osteuropa form a geographic region and also a historical and cultural construct. This area consists of several countries that were part of the Austro-Hungarian Monarchy. Their predominant Catholic religion represented a criterion of unity.The Catholic character of this region justifies the interest which the Holy See had in the majority of these countries that became, after 1945, satellite states of the Soviet Union. The regimes shaped by the ideology of communism fought against the spiritual supremacy of Rome, control religious life and thus limit the denominational freedoms.The Holy See reacted to these anticlerical policies and to the rigid control over religious spheres by developing counter-strategies. In this respect, Austria has played an important role in conception of the foreign and church policies of the Vatican. It still had numerous contacts in the countries of the former Austro-Hungarian Monarchy, which had ended not such a long time ago. Vienna had a leading role in Central Europe. Austria's numerous cultural and linguistic experiences in Central Europe represented a treasure to Papal Rome intending to use Vienna as a door opener towards Mittel- Osteuropa .Pope Pius XII spoke of Austria's historic mission, which was considered the flagship Catholic country against the "atheist" and "Marxist ocean". Despite this identity of interests, relations between Austria and the Vatican were not free of tensions, particularly due to the controversy of entry into force of the Concordat of 1933. The question of marriage was another disturbing factor, since the post-war Austrian society was already more secularized than the interwar period society.Austria took specific advantages of the neutrality, which it had acquired in exchange for the regained sovereignty as an obligation. The "active neutrality" allowed an Ostpolitik in which the Catholic Church occupied an important place, which became clear by the examples of the journey of a theologian at the University of Graz in the Soviet Union in 1955, much later by the visits of Cardinal Franz König at the episcopates behind the Iron Curtain, but also by the creation of the Pro-Oriente Foundation in 1964.The Cold War was primarily an ideological system conflict between two very different social, political and economic camps, capitalism or liberalism on the one hand and communism or socialism on the other. In addition, there was the ideological conflict between Roman Catholicism and the atheistic Marxism - two completely opposite doctrines. The Holy See became a actor in the Cold War. Pius XII advocated the view that “Communism is intrinsically wrong, and no one may collaborate with it in any undertaking whatsoever”. Nevertheless, there were inevitably relations between the Communists and the Catholic Church in the countries behind the "Iron Curtain".The Roman Curia was not unanimously against a dialogue with the Communists either. Apart from a doctrinal intransigence there were prelates who had the opinion that not all doors of dialogue should be closed. The post-war years also reflect a renewal period of Christian thought on a philosophical, theological and social level. These opening trends, - signs of a future "religious spring" -, however, encountered the resistance and the dogmatic rigidity of the Papal Curia under Pope Pius XII.The Austrian ambassadors' reports to the Holy See from 1946 to 1958/61 provide valuable information about the major themes of the East-West conflict, that concerned, on the one hand, the relations between the Holy See and Austria, and on the other hand the Vatican and its relationship with Mittelosteuropa. The analysis and presentation of the reports form the basis of this work and examine the view of the Vatican not only on Austria but also on Mittelosteuropa during this politically highly tense period. The arrival of John XXIII as Pope in 1958 opens a new chapter of the Church in the Cold War. The Holy See turned into an a
|
59 |
La guerre des Malouines dans les relations internationales / The Falkland Islands War in International RelationsMasson, Bérengère 20 June 2009 (has links)
Le 2 avril 1982, l’Argentine envahit les îles Malouines et réaffirme sa souveraineté sur ces îles perdues en 1833. Pourquoi l’Argentine décide-t-elle reprendre ces îles ? Par lassitude ? Sans doute, les négociations s’enlisent et ne laissaient entrevoir aucune solution. Par intérêt ? Sans nul doute, le rapport Shackleton évoque les richesses naturelles inexploitées de l’archipel (du pétrole et des eaux poissonneuses). Par opportunisme ? Indéniablement, l’Argentine est alors en crise financière et est gouvernée par une dictature militaire fragilisée par les oppositions. La reconquête des Malouines pourrait être une planche de salut pour la Junte. La force de réaction de Margaret Thatcher à cette invasion semble surprendre : pourquoi vouloir conserver des îles lointaines, qui comptent 1800 habitants, et 700 000 ovins ? Le monde est encore en pleine guerre froide, les Etats-Unis et l’URSS s’opposent toujours, le conflit des Malouines vient leur offrir un terrain d’affrontement supplémentaire. / On the 2nd April 1982, Argentina invaded the Falkland Islands and reclaimed sovereignty over the islands that she had lost in 1833. Why did Argentina decide to retake these islands ? Was it weariness? Without doubt, negotiation had not given hope of a solution. Was it out of interest? Without a doubt the Shackleton connection suggested unexploited natural resources on the islands (petrol and fishable waters). Was it opportunism? Undeniably Argentina was at that time in a financial crisis and governed by a military dictatorship weakened by conflict. The re-conquest of the Falklands could have been the last hope for the Junta. The strength of Margaret Thatcher's reaction to this invasion seemed surprising: why would one want to keep hold of these far flung islands with 1800 inhabitants and 700 000 ovines? The world was still in the middle of a cold war, the United Stated of America and the USSR continued to clash; the conflict in the Falklands offered them an additional battle ground.
|
60 |
La politique étrangère des États-Unis en Afrique Australe de 1975 à 1995 : ses aspects-militaires, de l’indifférence indulgente, aux covert actions puis auCapacity Building. / The military aspects of the foreign policy of the United States in Southern Africa from 1975 to t1995 : the military aspects,from Covert actions and military interventions to Capacity Building.Auran, Jean-François 04 December 2017 (has links)
Les États-Unis ont traditionnellement été accusés de ne pas avoir de réelle politique africaine. Une période semble échapper à cette affirmation car elle a été particulièrement riche dans ce domaine. Il s’agit des années 1975 à 1995 et particulièrement de la zone de l’Afrique australe. Cette politique étrangère a néanmoins été fluctuante au gré des présidences et influencée tant par la guerre froide et par des impératifs de politique nationale.Après l’effondrement de l’empire portugais, les États-Unis sont pris au dépourvu dans cette région stratégique à divers titres. Avec la fin de la guerre du Viêt Nam, Cuba et l’URSS lancent une politique expansionniste en Afrique. Ces deux paramètres vont créer les conditions d’un regain d’intérêt pour cette région et donner à l’Afrique du sud une rôle central au moment où les opinions publiques s’invitent dans la lutte contre l’apartheid.Les caractéristiques et composantes de cette politique, le processus de décision, ses acteurs multiples et variés constituent un sujet d’étude particulièrement riche. Quelle est la réelle part d’approche régionale de celle plus globaliste ? Quelles spécificités entre administrations démocrates et républicaines ?Au niveau militaire, il y a eu une certaine indulgence vis-à-vis du programme nucléaire et biologique sud-africain ainsi que le maintien de liens très forts entre les militaires des deux pays. L’utilisation des covert-actions de la CIA, l’appui du Zaïre, l’implication de l’OTAN et la résistance des états de la ligne de front constituent autant d’aspects de cette histoire très riche. / The United States has been traditionally accused of having no real African policy. A period seems to avoid this statement because it was particularly rich in this domain. It is the period covering the years 1975 to 1995 and particularly the Southern Africa area. This foreign policy has however been fluctuating according to presidencies and influenced so much by the cold war and by the imperatives of national politics.After the collapse of the Portuguese empire, the United States have been taken by surprise in this strategic region in various areas. With the end of the Vietnam war, Cuba and the USSR launched an expansionist policy in Africa. These two parameters will create the conditions for a resurgence of interest of this region and give South Africa a key role when public opinions started to be more engaged against apartheid.The features and components of this policy, the decision-making process with multiple and varied actors are a particularly rich subject of study. What is the real part of the regional approach to a more holistic one? What are the specificities of Democratic and Republican administrations?At the military level, there has been some leniency towards the South African nuclear and biological program and the maintenance of the strong linkage between the military of both countries. The use of the CIA's covert operations, Mobutu’s Zaire support, NATO's involvement and the resistance of the frontline states are all aspects of this rich history.
|
Page generated in 0.0515 seconds