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Le rapport Displaced Persons and Their Resettlement in the United States et le début des politiques d’accueil aux États-UnisFortin, Anne 09 1900 (has links)
RÉSUMÉ :
Avec le dénouement de la Deuxième Guerre mondiale, le problème des réfugiés en Europe devient un enjeu international. Plusieurs millions de personnes, que l’on nomme les Displaced Persons (DP), sont sans refuge et doivent recevoir une aide immédiate pour survivre. Même si la majorité de ces gens retourneront dans leurs pays d’origine, il reste encore des centaines de milliers de réfugiés en 1948. La seule solution concrète pour régler cette problématique est l’émigration des réfugiés dans des pays prêts à les accepter. Les Américains jouent un rôle crucial en acceptant 415 000 DP entre 1948 et 1952 grâce au Displaced Persons Act de 1948 et ses amendements en 1950 et 1951.
Après d’âpres discussions entre les restrictionnistes et ceux qui défendent la libéralisation des lois d’immigration, naîtra le Displaced Persons Act (DP Act) signé avec beaucoup de réticence, le 25 juin 1948, par le président Harry S. Truman. Cette loi qui prévoit la venue de 202 000 DP en deux ans, contient des mesures jugées discriminatoires à l'endroit de certaines ethnies. Afin d'améliorer le DP Act, le Congrès effectue des recherches sur la situation des réfugiés toujours dans les camps en 1949 tout en étudiant l’impact de la venue des DP aux États-Unis entre 1948 et 1950. Cette étude est soumise sous forme de rapport, le Displaced Persons and Their Resettlement in the United States, le 20 janvier 1950. Ce mémoire propose une analyse minutieuse du rapport et de son contexte politique afin de démontrer le rôle important de cette étude dans le processus décisionnel du Congrès américain visant à accueillir un plus grand nombre de DP tout en posant les bases pour une politique d’accueil en matière de refugiés. / ABSTRACT :
With the ending of the Second World War, the refugee problem became an international issue. Several million people, which are called the Displaced Persons (DPs), are without shelter and should receive immediate help to survive. Although the majority of DPs will return to their home country, there are still hundreds of thousands of refugees in 1948. The only practical solution to solve this problem is the migration of refugees out of Europe. The Americans have played a crucial role by agreeing to receive 415,000 DP between 1948 and 1952 through the Displaced Persons Act (DP Act) of 1948 and its amendments in 1950 and 1951.
After heated discussions between the restrictionnists and those who advocate the liberalization of immigration laws, the Displaced Persons Act was voted with great reluctance and signed, June 25, 1948, by President Harry S. Truman. This law provides for the arrival of 202,000 DPs in two years, but it contains measures deemed discriminatory to certain ethnic groups. In order to improve the DP Act, Congress conducted research on the situation of refugees still in camps in 1949 while studying the impact of the DPs arrival in the United States from 1948 to 1950. This study was submitted as a report, the Displaced Persons and Their Resettlement in the United States, January 20th, 1950. This thesis proposes a thorough analysis of this report to demonstrate how the study helped the decision-making process of the U.S. Congress that led to the acceptance of a larger number of DP’s while also laying the basis for a settlement policy with regard to refugees.
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La tentation partisane : le Rassemblement Démocratique Révolutionnaire : une entreprise politique en construction entre " Libération " et " Guerre Froide" / The Partisan Temptation : the Rassemblement Démocratique Révolutionnaire : a political enterprise under construction between « Libération » and « Cold War »Amiel, Bastien 28 March 2017 (has links)
En combinant une sociologie historique du politique et des rapports entre intellectuels et le champ politique, cette thèse revient sur la création et les quelques mois d’activité du Rassemblement Démocratique Révolutionnaire. Créé en février 1948 par des écrivains et journalistes, des parlementaires de la S.F.I.O. et des militants syndicalistes et politiques, le R.D.R. devait rassembler autour d’un discours de refus du positionnement en fonction de l’alternative entre les « blocs » atlantistes et soviétiques. Il s’agissait pour un certain nombre de ses membres exerçant une profession intellectuelle d’inventer une position au sein du champ politique.A partir d’une biographie collective du groupe, complétée par une sociographie, ce travail met en évidence les particularités sociales de son recrutement et les positions qu’occupaient ses membres en 1948. La perméabilité entre les champs politiques et de production des biens symboliques permet d’expliquer la tentation partisane collective au principe de la création du Rassemblement.L’étude précise de la mobilisation en train de se faire montre que les multiples tentatives d’institutionnalisation du groupe se heurtent finalement à l’impossible stabilisation d’un répertoire de l’action collective. Tout se passe comme si la mobilisation autour du R.D.R. n’était aboutit que pour ses membres intellectuels et qu’à défaut de constituer une entreprise politique légitime, ce parti avait surtout fonctionné comme un « intellectuel collectif ». La réinscription de l’engagement au sein du R.D.R. dans une histoire longue des rapports entre champ politique et de production des biens symboliques souligne comment la conjoncture spécifique allant de la libération du territoire au début de la « guerre froide » a rendu possible une telle tentative de subversion des frontières symboliques au sein du champ du pouvoir.En renonçant à une analyse univoque du RDR comme un « échec », ce sont les enjeux liés à l’intervention politique des intellectuels que ce travail donne à voir. / From a combination between historical sociology of politics and sociology of interaction between intellectuals and political field, this thesis looks back at the creation and the few months of existence of the Rassemblement Démocratique Révolutionnaire. Launched on February 1948 by authors, commentators, socialist parliamentarians and political and union activists, the R.D.R. aimed at rallying around the refusal of taking sides between soviet and Atlantic bloc. Based on a collective biography complemented by a statistic and sociographical approach, we brought to light the social particularity of its members as well as their respective status in 1948. Permeability between the political field and this of symbolic properties production, explains the collective partisan temptation underlying the R.D.R.’s creation. The thorough study of the mobilization in the process shows that the multiple attempts to institutionalize the group failed to stabilize a repertoire of contention. It is as if the R.D.R.’s mobilization was only efficient for its intellectual members and as if, instead of a political party, they only succeeded in creating a “collective intellectual”. Contextualizing the R.D.R. in an extensive history of the relationships between political and intellectual fields reveals how the specific situation between France's liberation and the “cold war” allowed such an attempt to overstep the symbolic boundaries within the field of power. Given up the exclusive approach of the R.D.R. as a failure, it is the matters related to the political involvement of intellectuals that this thesis unveils.
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Histoire du cinéma thaï de 1945 à 1970 : l'ère des fictions populaires en 16mm / A history of Thai cinema from 1945 to 1970 : the era of 16mm popular fictionsHerrera, Aliosha 28 November 2016 (has links)
Les années 1950 et 1960 apparaissent comme deux décennies d’intense effervescence dans le champ du cinéma thaï. L’adoption, à l’issue de la Seconde Guerre mondiale, du format 16mm par une nouvelle génération de cinéastes donna lieu à l’essor d’une production cinématographique très populaire dans le royaume. Alors que les comédies musicales réalisées par les fondateurs pionniers de la compagnie Phaphayon Siang Si Krung jusqu’en 1941 semblaient promettre la pérenne hégémonie d’un véritable « Hollywood du Siam », ces fictions joyeusement rhapsodiques, filmées avec des moyens de fortune et accompagnées en direct par la légendaire faconde de doubleurs professionnels, rencontrèrent un vaste public de Bangkok aux plus lointains villages de province, dans le cadre de projections en prolongement direct avec les spectacles mixtes d’antan. La disparition accidentelle, le 8 octobre 1970, de l’acteur Mit Chaibancha au cours du tournage d’Insi thong [« L’aigle d’or »] mit cependant un brusque terme à cette expérience, singulièrement tardive, de cinéma oral. La récente constitution d’un fonds d’archives à la Cinémathèque thaï a permis la mise à jour de riches vestiges de cette bien nommée « ère du 16mm ». Cette recherche se propose comme une première tentative historiographique pour exhumer ce patrimoine visuel, à la fois ancré dans la tradition dramatique siamoise et apparu dans le contexte d’une dictature militaire placée sous la complexe influence de son allié américain en ces années de Guerre Froide. / The 1950s and 1960s appear as two decades of intense effervescence in the field of Thai cinema. In the immediate aftermath of the Second World War, the adoption of the 16mm format by a new generation of filmmakers gave rise to a very popular cinematic production in the kingdom. Whereas the musicals directed by the pioneer founders of the Phaphayon Siang Si Krung company until 1941 seemed to promise the perennial hegemony of a real ‘Hollywood of Siam’, these joyously rhapsodic fictions, filmed with makeshift means and accompanied live by the legendary loquaciousness of professional dubbers, encountered a broad public from Bangkok to the most remote provincial villages, within a screening framework stemming directly from earlier mixed shows. Nevertheless, the accidental disappearance of the actor Mit Chaibancha on the 8th of October 1970, during the shooting of Insi thong [« The golden eagle »], put an abrupt end to this singularly belated experience of oral cinema. The recent composition of an archival fund at the Thai Film Archive permitted the bringing to light of rich vestiges from this well-named ‘16mm era’. This research is a first historiographical attempt to exhume this visual patrimony, both embedded in the Siamese dramatic tradition and generated in the context of a military dictatorship that came under the complexe influence of its American ally during these Cold War years.
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« La terre seule reste en place » : performances et représentation dans les communautés de personnes déplacées entre 1945 et 1952 / « The Earth remains forever » : performances in Displaced Persons Communities in Germany between 1945 and 1952Cau, Nathalie 11 May 2018 (has links)
De 1945 à 1956, les « personnes déplacées » (réfugiés volontaires ou exilés par les déportations, les persécutions et le projet d’extermination) ont vécu sous la garde des autorités internationales dans les centres initialement ouverts par l’UNRRA (United Nations Relief and Rehabilitation Administration). En attente d’un retour toujours plus hypothétique ou d’un visa d’émigration, la majorité de ces milliers de DPs, ainsi que les a baptisés la pudeur de l’administration internationale, se trouvait sur le sol allemand. Parmi eux se trouve une petite proportion de rescapés de la destruction des Juifs d’Europe bientôt rejointe par les « infiltrés », fuyant l’antisémitisme persistant à l’Est ou revenus d’exil. Privés de l’espoir d’un retour à la vie antérieure à la destruction et espérant une émigration prochaine qui se fait attendre, les DPs juifs vivent en Allemagne un temps suspendu tandis que se modifient les équilibres internationaux jusqu’à la guerre froide. Dans cet intervalle, voué à l’attente et à l’inactivité forcée, dans la promiscuité et la misère de la vie du camp DP, des hommes, des femmes et des enfants ont fondé une société singulière. La présente recherche s’intéresse à la représentation de cette communauté par elle-même. Autobaptisée She’erit Hapletah, ceux qui restent survivant, elle naît et se dévoile au travers de performances variées. Dernière expression d’une culture yiddish foisonnante en Europe, elle se concentre sur les zones britannique et américaine d’occupation de l’Allemagne. Cette étude s’attache aux performances DP entre 1945 et 1952, date du transfert de la responsabilité des réfugiés de l’autorité internationale vers la RFA. / Two weeks after the VE-Day, a group of survivors performed a show in the displaced persons camp of Belsen singing and playing the life they endured in the sadly famous concentration camp nearby and the life before it all happened just as the future they wanted up to now. This theatre was the first of dozens of Jewish theatre groups to perform shows all over Germany in DP camps where refugees from the non-enemy nations and victims of the Holocaust were waiting in the hope of a next emigration to Palestine or the United States. They lived in camps opened by the United Nations Relief and Rehabilitation Administration (UNRRA), behind gates or even barbed-wires of the “assembly centers”, controlled by military forces. Opened in 1945, the last assembly center closed down no less than eleven years later. While waiting on the “cursed soil” of Germany, the Jewish DPs, unable orunwilling to work for or even in Germany, dedicated their time to perform and represent themselves, not only on the theatre, but also in sport events, bals, ritual plays and every imaginable kind of performance. This research focuses on the Jewish DPs temporary settled in West Germany and the way they built up a new life by performing the past and the next future in Eretz Israel. This work interrogates the possible significances of the performances in Yiddish just after the Holocaust and the way survivors dealt with their past in the present of the new camp. After 1948, the rate of the DPs in Germany progressively decreased, the cultural, artistic and politic experiences disappeared at the same time, therefore, this work ends up in 1952 and focuses mainly on the years 1945-1949.
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On the Cold War's Financial Frontline : soviet capitalist bankers from 1971 onward : trajectories, practices, and post-Soviet conversion / Sur la ligne de front financière de la guerre froide : banquiers soviétiques capitalistes à partir de 1971 : trajectoires, pratiques et conversion post-soviétiqueLambroschini, Sophie 19 February 2018 (has links)
Cette thèse étudie les réseaux et des pratiques de banquiers soviétiques à la tête de banques commerciales appartenant à l'URSS établies sur les places financières en Occident à l'époque de la guerre froide à partir de 1971. Membres de l'élite de la Banque du commerce extérieur de l'URSS et de la Banque d'Etat, ils dirigeaient les filiales à Paris, Londres, Singapour, Zurich et Beyrouth parmi d'autres... Située à la croisée de la sociohistoire financière et de la sociologie des élites et des professions, cette investigation puise dans les archives des banques soviétiques et les récits de vie pour comprendre l'identité professionnelle et sociale particulière de ces banquiers. Malgré l'adoption de sociabilités caractéristiques des élites bancaires transnationales, ils entretiennent un rapport d'allégeance fort quoique ambiguë avec Moscou, centré sur leur rôle de défenseurs des intérêts financiers soviétiques dans la finance mondialisée. L'analyse de leur identité comme "liminale" au sens anthropologique permet de comprendre pourquoi une prosopographie de 140 carrières post-sovétiques les place parmi les managers technocratiques et non les propriétaires de nouvelles banques russes. Le concept de "financial statecraft" exercée au nom de la "sécurité économique" sert de grille de lecture pour expliquer ces trajectoires et propose une clef d'analyse pour comprendre la finance russe internationale contemporaine. / This thesis looks at the networks and careers of Soviet capitalist bankers to analyze how global finance interacted with Cold War- and Russian financial history. Part of the elite of the Bank of Foreign Trade of the USSR and of the Soviet State bank, these bankers managed Soviet-owned commercial banks in the West in Paris, London, Singapore, Zurich and Beirut among other financial hubs. Competing with top western financial institutions, they practiced capitalist finance decades before perestroika reforms. At the crossroads of financial socio-history and the sociology of elites and occupations, this investigation draws on the archives of Soviet banks and life stories to understand the particular professional and social identity of these bankers. Despite the adoption of many sociablities characteristic of transnational banking elites, they maintained a strong but ambiguous allegiance to Moscow, centered on their role as defenders of Soviet financial interests on global markets. The anthropological concept of liminality explains why a prosopography of 140 post-Soviet careers shows that they became technocratic managers rather than owners of new Russian banks. The concept of "financial statecraft" in the name of "economic security" serves as a reading grid to explain these trajectories and offers a key to understanding contemporary Russian international finance.
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Entre ligne dure et pragmatisme : la politique soviétique américaine durant le premier mandat de Ronald ReaganVallières, Louis 08 1900 (has links)
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L’Iraq Petroleum Company de 1948 à 1975 : Stratégie et déclin d’un consortium pétrolier occidental pour le contrôle des ressources pétrolières en Irak et au Moyen-Orient / The Iraq Petroleum Company from 1948 to 1975 : Strategy and decline of an Occidental Oil Consortium for the control of the oil resources in Iraq and in Middle EastTristani, Philippe 17 October 2014 (has links)
L’Iraq Petroleum Company (IPC) est un consortium britannique formé le 30 mai 1929 et qui prend la suite de la Turkish Petroleum Company qui opérait sur l’ensemble de l’Empire ottoman. Sa mission est de trouver, exploiter et transporter du pétrole brut provenant de ses vastes concessions au profit de ses actionnaires. C’est l’Irak qui se trouve au cœur de l’entreprise pétrolière que les Majors comptent mener au Moyen-Orient, tout au moins à ses débuts. L’IPC exploite à partir de 1925 une concession qui s’étend à l’est du Tigre. En juillet 1938 et en mai 1939, deux de ses filiales, la Basra Petroleum Company (BPC) et la Mosul Petroleum company (MPC), gèrent respectivement les territoires situés au sud et au nord du 33e parallèle. À la veille de la Seconde Guerre mondiale, c’est donc la presque totalité de l’Irak qui est aux mains du consortium britannique pour une durée de 75 ans. Entre 1948, date à laquelle les Majors américaines prennent le contrôle effectif du consortium, et la nationalisation de tous les avoirs de la compagnie en Irak en 1975, l’IPC doit faire face à de profondes mutations, tant en ce qui concerne l’industrie pétrolière que la situation géopolitique du Moyen-Orient. Tandis que le Moyen-Orient devient la première région exportatrice de pétrole au monde grâce aux efforts des Majors, l’affrontement entre le monde arabe et l’État d’Israël exacerbe le nationalisme des pays producteurs de pétrole. De simples pays hôtes percepteurs de redevances, ceux-ci réclament au nom de la souveraineté nationale et de la lutte contre l’impérialisme de contrôler l’action des Majors et de prendre activement part dans l’exploitation de leurs richesses nationales. Ainsi, l’IPC, avec d’autres consortium pétroliers internationaux opérant au Moyen-Orient, se trouve affectée, voire impliquée, dans les choix diplomatiques que les gouvernements occidentaux développent pour prévenir l’instabilité du Moyen-Orient, zone stratégique essentielle pour leur approvisionnement énergétique dans un contexte de guerre froide. / The Iraq Petroleum Company (IPC) is a British company that, in July 1928, succeeded the Turkish Petroleum Company, which held a concession in Iraq. Since its creation, the IPC had been both an emanation of the major Western oil groups and the concrete expression of the oil policy pursued in the Middle East by the major Western powers, the United States, Great Britain and France. It was a petroleum production consortium whose activities were mainly in Iraq. From his creation in 1929 to his nationalization in 1975, IPC associated all of the Western Majors. In 1932 and in 1938, the Mosul Petroleum Company (MPC) and the Basrah Petroleum Company (BPC) rounded out this system in the southern part of Iraq. So, on the eve of World War II, the area of the concessions covered all Iraq.Until the 1970s, the concession system governed relationships between operating companies and producing countries. In those agreements, the producing countries did not control the amounts produced, the level of exports, or prices. But, as of the 1950s, the complex oil system implemented by the Majors was threatened by the de-colonization movement. The Soviet threat and the Israeli-Arab conflicts strengthened this increasing instability. So the battle for freeing the Arab nation incorporated the fight against IPC to return Arab oil to the Arabs. The revolution of 14 July 1958, which overthrew Nouri Saïd’s pro-Western government and brought General Abd el-Karim Kassem to power, intensified a constant political desire for re-appropriation of the Iraqi oil economy in the name of Iraq’s development and national sovereignty.
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Enfermements idéologiques et ouvertures poétiques : trois écrivains traducteurs de Pouchkine pendant la guerre froide : Aragon, Landolfi et Nabokov / Ideological locked-in syndromes and poetic openness : Three writer-translators of Pushkin during the Cold War : Aragon, Landolfi, NabokovGauthier, Stanislas 04 December 2015 (has links)
Portant sur la période de tensions politiques extrêmes 1937-1982, la thèse propose de considérer autrement le statut de la traduction à partir des œuvres d’Aragon, de Landolfi et de Nabokov, écrivains et traducteurs de Pouchkine. Discutant et prolongeant la pensée d’Henri Meschonnic, ce travail défend, à travers le cas exemplaire de ces écrivains-traducteurs, l’existence de liens étroits entre le contexte, l’écriture et la traduction. Après une présentation des trois circuits éditoriaux principaux de la période, le face à face entre le traducteur et les forces politiques est étudié. L’analyse du corpus de traduction permet de révéler la grande activité d’Aragon, de Landolfi et de Nabokov sur la période considérée. Il s’agit ensuite de réfléchir aux modalités des échanges éditoriaux Est-Ouest en s’intéressant notamment aux anthologies et aux retraductions. La question de l’historicité des traductions de Pouchkine conduit à revenir au contexte. L’étude révèle que les communistes comme les capitalistes refusent de prendre en compte véritablement l’expérience du mal absolu que résume le nom d’Auschwitz. En guise de réponse, le littéralisme, souvent affiché durant la Guerre froide, a eu l’ambition de prendre en compte la volonté de l’auteur disparu. Le choix de traduire Pouchkine entend également apporter une réponse à la division du monde. Pouchkine questionne le face à face dans ses œuvres, le poète russe affrontant ainsi la question du mal tout en proposant une écriture morale. La dernière partie de ce travail défend l’idée d’une continuité entre l’activité de traduction et l’œuvre des écrivains. Elle montre combien le nom, la figure, les œuvres de Pouchkine nourrissent le travail d’Aragon, de Landolfi et de Nabokov. Elle propose enfin de considérer d’une autre manière la prose poétique, la parodie et l’histoire littéraire. / Focusing on the extreme political tensions during the 1937-1982 time span, this work suggests that the status of translation can be considered from a different angle based on the works of Aragon, of Landolfi and of Nabokov, writers and translators of Pushkin. Studying the examples of those writers and translators, discussing and expanding upon the theory of Henri Meschonnic, this work defends the idea that close links exist between context, writing and translation. The three main translation circuits of the period are initially presented introducing the study of the confrontation between the translators and the political forces. A closer look at the corpus of translations shows the important activity of Aragon, Landolfi and Nabokov at that period. The third part of this work concentrates on the ways of editing translations of Russian literature in the West through the study of anthologies of translations and retranslations. The historical character of the translations of Pushkin’s works leads to reconsider their links to the context. The study reveals that Communists and Capitalists refused to actually take into account the Evil experience that the name “Auschwitz” summarizes. In response, on a literary level, literalism promoted by Aragon, Landolfi and Nabokov during the Cold War has for vocation the respect of the will of the deceased author. The decision to translate Pushkin also represents a reaction to the division of the world. The Russian poet questions the conflict in his works and does not refuse to confront the question of Evil through a literary style based on morals. The final section of this thesis promotes the idea of continuity between the translations and the other works of Aragon, of Landolfi and of Nabokov. It demonstrates to what extent the name, the figure and the works of Pushkin influenced those writers and translators. Finally, poetic prose, parody and literary history are reconsidered from an entirely new angle.
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Romain Gary écrivain politique / Romain Gary : man of letters and politicsSpire, Kerwin 12 December 2014 (has links)
L’œuvre romanesque de Romain Gary est un écho du XXe siècle. Des périls de l’histoire, l’écrivain n’en ignore aucun. La Seconde Guerre mondiale forge sa conscience morale ; elle est la source de son gaullisme, basé sur un idéal de l’Homme, auquel il demeure fidèle. Mais au-delà de cette matrice, les années d’après-guerre façonnent également sa pensée. Car ses carrières diplomatique et littéraire n’ont pas été dissymétriques. Des quinze années passées au Quai d’Orsay, nombre de ses romans sont directement inspirés. La diplomatie révèle donc la topographie de la pensée de l’écrivain, qui ne résulte pas seulement du traumatisme de la Shoah et de la fraternité de la Résistance, mais est également forgée en réaction au totalitarisme soviétique et à la résurgence des nationalismes. Explorer sa carrière diplomatique, c’est aller aux sources de son œuvre romanesque, déceler dans l’événement le matériau de la fiction. Romain Gary a donc doublement composé avec l’histoire immédiate, cherchant à en comprendre les déterminants – c’est le travail du diplomate – et à en dépeindre les effets – c’est l’œuvre de l’écrivain. Dès lors, le roman apparaît comme le palimpseste de la dépêche. Et c’est en démêlant cet écheveau, entre diplomatie et littérature, histoire et fiction, que sa pensée politique apparaît avec le plus de clarté, de complexité aussi, et de nuances : en tirant ce fil, son œuvre romanesque démontre son unité et sa cohérence tant vis-à-vis des événements historiques que des positions de l’homme. / The novels of Romain Gary echo the events of the 20th Century. None of the great crises of the period is ignored by the author. Gary’s moral conscience was forged by the Second World War and it led him to a philosophy of Gaullism based on a human ideal, to which he always remained faithful. But beyond this matrix the post-war years also shaped his thinking. His diplomatic and literary careers follow a symmetrical path. His fifteen years working for the French Foreign Ministry were the direct inspiration for several of his novels. It is diplomacy which reveals the writer’s intellectual topography. This was not just a product of the trauma of the Shoah and the fraternity of the resistance but was also forged in reaction to Soviet totalitarianism and the resurgence of nationalisms. To explore his diplomatic career is to discover the sources of his novels, to reveal the factual basis of his fiction. Romain Gary made a double usage of contemporary events, first as a diplomat intent on understanding underlying causes, second as a writer painting a picture of the effects. Thus the novel can be seen as a palimpsest, a reworking of the diplomat’s despatch. As this skein is untangled, as diplomacy and literature, history and fiction are teased apart, Gary’s political thinking is revealed in the greatest clarity, complexity, and nuance. As the thread is drawn out, Gary’s novels demonstrate a unity and a coherence both with regard to historical events and to his own personal convictions.
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La politique spatiale de la France, 1945-1975. Indépendance, innovation et dynamiques européennes / Space Policy in France, 1945-1975. Independence, Innovation and European DynamicsMoulin, Hervé 06 January 2012 (has links)
Cette thèse aborde l’histoire des activités spatiales françaises en parcourant leur évolution depuis les premières recherches scientifiques dans la haute atmosphère entreprises après la fin de la deuxième guerre mondiale jusqu’à la création de l’Agence spatiale européenne (ESA), au milieu des années 1970. Née dans la guerre froide, la politique spatiale française constitue sous la présidence du général de Gaulle, un des éléments de la politique d’indépendance nationale puis, sous l’ère du Président Pompidou, elle accentue son caractère industriel ouvert à la coopération avant de devenir européenne au début du septennat du Président Giscard d’Estaing. Centrée sur le Centre national d’études spatiales (CNES) l’étude souligne le rôle de l’État dans un secteur de hautes technologies où la politique est soumise à l’interaction entre des facteurs nationaux et internationaux comportant des enjeux géopolitiques et géostratégiques. Privilégiant les aspects institutionnels, elle analyse le processus d’élaboration de la politique mise en œuvre à partir des années 1960. D’abord, perçue comme élément de prestige au service du rayonnement de la France dans le monde, la politique spatiale interagit avec l’évolution du système technique pour répondre aux enjeux économiques et industriels que comportent les applications spatiales. L’étude met en évidence l’impérieuse nécessité d’un dialogue permanent entre les acteurs, techniciens et politiques, dont l’interdépendance participe à la formation du processus décisionnel. / The subject of this thesis is the history of space activities in France, evolving from the first scientific atmospheric research programmes undertaken after the Second World War up to the creation of the European Space Agency (ESA) in the 1970s.A by-product of the Cold War, the French Space Policy was one of the pillars of national independence under the presidency of General De Gaulle. Under President Pompidou, it becomes more industrial and opens up to cooperation, only to become European in the beginning of President Giscard d’Estaing 7-year mandate.Focused on the French space agency (Centre national d’etudes spatiales (CNES)), this study emphasizes the role of the state in the high technology sector where policy is submitted to the interaction of national and international factors, taking into account geopolitical and geostrategic stakes. Highlighting the institutional aspects, the study analyses the elaborative process of the policy implemented in the 1960s. First of all perceived as a way of putting France in the spotlight at global level, space policy evolves with technology to face the economic and industrial challenges of space applications. The study highlights the vital necessity of a permanent dialogue between technological and political actors,
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