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Hantises : Visages du fantastique dans le cinéma de Rainer Werner Fassbinder / Fantasies and Obsessions in the Films of Rainer Werner Fassbinder

Grünberg, Tristan 11 December 2010 (has links)
Cette thèse se propose de cerner les contours de la généalogie fantasmatique et fantomatique qui nourrit, possède et obsède le cinéma de Rainer Werner Fassbinder. Entre défaut et trop et #8208;plein de visible, le revenant s’y impose, en creux, comme le personnage central d’une oeuvre troublée par les questions hautement mélancoliques de l’absence et du retour. Ainsi, les figures du deuil, de la ressemblance, de l’obsession, de la ruine et du vampirisme s’y manifestent comme autant de symptômes d’une hantise subtile, d’autant plus inquiétante qu’étrangement familière. Les spectres, qu’ils soient psychiques ou plastiques, issus de la mythologie, de la littérature, de la peinture ou du cinéma, traversent et nourrissent les films de Fassbinder, dont l’extrême diversité révèle une étonnante cohérence et dessine une trajectoire fascinante. C’est à l’aide des outils de l’esthétique, de la psychanalyse et de la philosophie, mais aussi de la critique littéraire ou picturale, que nous tâchons ici de dévoiler les visages du fantastique qu’arbore cette filmographie sous influence, où l’anachronisme le dispute à l’éternel retour. Lieu du retour du refoulé et de la survivance plastique, le cinéma de Fassbinder s’affirme en dernier recours comme un véritable tombeau, endroit où l’Absent, inscrit à demeure et pour mémoire, peut enfin trouver le repos et mettre un terme à ses errances lugubres. Ainsi, la hantise, qu’elle soit esthétique ou narrative, plastique ou poïétique, prouve sa capacité à mettre sa puissance, habituellement mortifère, au service de la création artistique. / Fassbinder said that he wanted to build a house with his films. This house is a haunted home inhabited by mythological, pictorial, literary, and cinematographic ghosts who asserts themselves as main characters of a work filled with the Melancholia of Absence and Return. The space created by the Master Architect Fassbinder will collapse into itself to form a Tomb where ghosts may find an end to their gloomy wanderings. This thesis attempts to delineate the genealogy of fantasies which haunt Rainer Werner Fassbinder’s oeuvre with the tools provided by Aesthetics, Psychoanalysis, and Philosophy. It also tries to reveal their functions: as deadly as these fantasies may be, they are not only representational effects but also the necessary conditions for the creation of the films.
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Mémoire, mort et hantise : le sujet divisé dans Austerlitz e W.G. Sebald

Bourgin, Katharina January 2008 (has links)
Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal.
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Mémoire, mort et hantise : le sujet divisé dans Austerlitz e W.G. Sebald

Bourgin, Katharina January 2008 (has links)
Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal
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Et nous ne parlerons plus d’hier (roman), suivi de Hantise de l’origine dans Œuvre poétique d’Alejandra Pizarnik, Le rapt de Kathryn Harrison et les « Aurélia Steiner » de Marguerite Duras (essai)

Giguère, Julie January 2017 (has links)
Cette thèse s’intéresse aux enjeux d’une origine éprouvée comme problématique par un sujet féminin. Et nous ne parlerons plus d’hier, le roman qui en compose le volet créatif se déploie sous la forme d’un double récit de voyage qui met en scène deux protagonistes, une fille et son père. La première séjourne au Mexique, dans un village côtier où sa famille et elle ont vécu plusieurs mois lorsqu’elle était enfant. Elle effectue ce périple dans l’espoir de parvenir à raviver sa mémoire d’une époque où son père, qu’elle a perdu de vue vers l’âge de neuf ans, à la suite de la séparation de ses parents, faisait encore partie de sa vie. C’est en explorant les lieux – les rues rocailleuses de La Peñita, son camping, ses plages – et par l’écriture qu’elle tente de remédier à l’oubli, mais les souvenirs restent évanescents et les mots se dérobent, lui donnant le sentiment d’échouer à saisir tant la matière brute de son enfance que le sens de son histoire. Ce premier récit, relaté au je, alterne avec un autre mettant en scène le père de la narratrice lorsqu’il avait quinze ou seize ans. Afin d’échapper au milieu étriqué et malsain dont il est issu, ce dernier quitte à pied, au milieu de la nuit, la ferme de ses parents. Il compte rejoindre en autostop les champs de tabac de l’Ontario, puis poursuivre sa route vers l’Ouest canadien. Il attend de cette expérience qu’elle transforme le garçon frêle et meurtri, pétri de crainte, qu’il est en un jeune homme riche, séduisant et rusé. C’est aussi la fille qui assure la narration de ce second récit, mais elle le fait en recourant à la deuxième personne du singulier, comme si elle s’adressait à l’adolescent que fut son père. Par le biais d’une telle narration, l’héroïne reste fidèle au désir qui l’anime, au moment où elle décide de se rendre au Mexique, de se rapprocher, en renouant avec son passé, de l’absent qui la hante. Le volet réflexif de la thèse se penche quant à lui sur Œuvre poétique d’Alejandra Pizarnik, Le rapt de Kathryn Harrison et les « Aurélia Steiner » de Marguerite Duras de manière à montrer que les femmes auxquelles ces auteures prêtent la parole vivent, comme la narratrice de mon roman, le rapport à l’origine sur le mode de la privation et de la hantise. Mon étude se divise en trois chapitres, Hantise et mélancolie de l’origine dans Œuvre poétique d’Alejandra Pizarnik, Angles morts de l’origine dans Le rapt de Kathryn Harrison, L’entretien avec les fantômes de l’« Aurélia Steiner » de Marguerite Duras, et tend également à illustrer que le défaut d’origine dont souffrent les consciences féminines de ces textes les exile d’elles-mêmes, les rendant impuissantes à éprouver leur présence au monde. Ma réflexion critique s’articule, en résumé, autour de trois axes : 1) la souffrance et l’aliénation découlant d’une origine vécue comme trouble – ou spectrale – chez un sujet féminin; 2) l’appel au témoin que suppose, dans un tel contexte, le recours à l’adresse et, enfin, 3) la possibilité de réparation qu’implique, aussi malaisée et angoissée puisse-t-elle dans certains cas s’avérer, la mise en récit ou en poème (parole) de l’expérience ayant provoqué ou aggravé la hantise.
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"Habiter", entre normes et folie : cliniques et politiques du seuil / “Inhabiting, between norm and insanity : “Inhabiting, between norm and insanity : linical aspects and politics of the threshold”

Bley, Lucía 10 November 2018 (has links)
Au delà de toute classification nosographique, il y a un caractère irréductible qui relie la dimension de l’habiter à l’humain, quelles qu’en soient ses conditions, sa structure. Parce qu’elle est intimement intriquée au corps et au langage, la question de l’habiter intéresse la psychanalyse qui, dès lors, se doit de l’envisager dans ses liens avec la folie et la norme. Que signifie habiter ? Quels territoires désigne ce verbe ? Quelles en sont ses frontières? Habiter a-t-il toujours pour horizon la constitution d’un espace circonscrit, d’un « chez-soi » ? En effet, le propre de l’exister humain n’est pas uniquement caractérisé par l’appropriation d’un territoire, par l’acquisition d’un espace privé, mais par le fait d’être toujours déjà exposé à son dehors. Nous habitons d’ailleurs ce paradoxe : chez-nous, c’est toujours hors de nous. Cet inconfort inhérent à tout habiter humain est à l’origine de nombreuses impasses cliniques dans les pratiques actuelles de réinsertion par le logement. Cette réflexion, au croisement de la philosophie, de la psychanalyse et des sciences sociales, veut questionner les frontières entre le dedans et le dehors, entre moi et l’autre, en pointant que l’habitation du sujet n’est jamais toute. « L’habitat-terrier » de Monsieur H, la « maison hantée » de Madame M et le « garde-meubles » de Monsieur C - trois déclinaisons cliniques de l’habiter - nous permettent de montrer comment l’inconscient et l’Unheimlich interrogent les catégories habituelles du familier, de l’intimité et de l’étranger. Ainsi, l’habiter ne saurait être pensé sans un rapport à la hantise. Plus précisément, ce que la hantise fait au lieu qu’on habite, c’est de lui autoriser un « hors-lieu », ce qui constitue l’essence même de l’opération psychanalytique. Dès lors, quelle serait une conception freudienne de la maison? Il s’agira de penser les modalités de l’habiter en les articulant aux questions de seuil, d’accueil et d’hospitalité, ceci afin de dégager une certaine « éthique de l’habiter ». / The bond between the questions of inhabiting and being is an inveterate one, beyond any nosographic considerations, regardless of the structure and the conditions surrounding each and every person. Inhabiting is intimately woven into the fabric of the body and of language, and is therefore of natural interest to psychoanalysis, which, in turn, is called upon to address its relationship to insanity and to the norm. What does inhabiting mean? Which territories does this term point at? What are its frontiers? Does inhabiting always pertain to a to well-defined space, of one’s own? Human existence is not only defined by the appropriation of territory, nor by the acquisition of private space, but also by the very fact of being constantly exposed to one's “outside”. Indeed, we dwell within this paradox: “our place” is forever outside of our selves. This discomfort, inherent to all human inhabiting, is at the heart of numerous clinical dead-ends, encountered by projects aiming at social inclusion through housing. Our study, at the crossroads of philosophy, psychoanalysis and social science, seeks to question the frontier between “inside” and “outside”, between myself and others, pointing out that inhabiting is never one and a whole. We will look at three clinical studies: M. H’s “burrow”, Ms. M’s “haunted house” and Mr. C’s “storage facility”. They will allow us to examine how the subconscious, and the Unheimlich put ill at ease the habitual categorization of familiarity, intimacy and the foreign. We will discover that inhabiting cannot be addressed unrelated to the concept of haunting. Indeed, it is the haunting which makes it possible for a situ to have its corresponding ex-situ, which is the very essence of the psychoanalytic process. What would then be a Freudian conception of the House? We will study the various modes of inhabiting as they pertain to the issues of the threshold, of welcoming and of hospitality, aiming at a definition of the Ethics of Inhabiting
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A hantologie de Sartre : sobre a espectralidade em o ser e o nada / L'hantologie de Sartre. Sur la spectralité dans l'Être et le Néant : sur la spectralité dans l'Être et le Néant / Sartre's hauntology : on the spectrality in Being and Nothingness

Alt Froes Garcia, Fernanda 11 April 2017 (has links)
Il est aujourd'hui possible d'affirmer que, depuis la publication de L'Être et le Néant, s'est imposée une interprétation dominante, fondée sur la lecture de cet ouvrage, de l'ontologie de Jean-Paul Sartre. Les traces les plus marquantes de cette lecture peuvent être attribuées au travail critique de Merleau-Ponty, dont la philosophie s'est développée en partie par affinité avec la pensée sartrienne et en partie en opposition avec elle. En fait, plutôt qu'une simple opposition, la critique merleau-pontyenne opère un questionnement approfondi des principes fondamentaux de l'ontologie sartrienne, en particulier ce qui concerne le problème du dualisme. La présente thèse met en question la lecture de Merleau-Ponty -et avec elle la vision dominante plus générale qui s'est constituée de L'Être et le Néant -, en proposant une autre lecture qui vise, non pas simplement à offrir des réponses aux apories posées par l'apparent dualisme de Sartre, mais à principalement rendre possible la reprise de cette pensée d'une manière originale. Ainsi, le passage par la critique de Merleau-Ponty a signifié non pas une défense unilatérale du texte, mais plutôt une exploration des propres ambiguïtés de Sartre par d'autres chemins, indiquant une richesse peu exploitée de sa philosophie. Il a fallu alors présenter en quoi consistent les problèmes inhérents à la division établie par Sartre entre les modes d'être du pour-soi et de l'en­soi, à partir d'un déplacement des argumentations de Merleau-Ponty, et rendre manifestes les impasses révélées à la reprise de la question du dualisme en termes d'être et de néant, subjectivité et objectivité. Notre travail a consisté à démontrer qu'il y a des éléments implicites dans le texte -ou même explicites, mais non exploités -qui permettent de dépasser les difficultés posées par le dualisme. Inspirée par certaines analyses de Jacques Derrida sur les spectres, nous appelons spectralité la couche implicite de l'œuvre qui, en surgissant, ébranle la base dualiste qui paraissait la soutenir. En faisant émerger la couche spectrale, nous révélons aussi l'omniprésence et le caractère essentiel des relations de hantise, à tel point que nous comprenons l'ontologie de Sartre comme une hantologie, pour souligner la pertinence et la prédominance de telles relations. A partir de cette perspective, il est possible de voir non seulement qu'un dualisme rigide entre pour-soi et en-soi ne rend pas compte d'une multiplicité de modes d'être dans le texte sartrien, ni non plus de l'importance des relations de hantise qui garantissent l'imbrication des régions ontologiques, parfois considérées comme incompatibles. Cette lecture démontre finalement qu'un mode de présence non intuitive des spectres ébranle la supposée "pureté" lumineuse de la conscience qui s'est établie comme paradigme du sujet sartrien, dans la mesure où la hantise démontre un type singulier d'opacité qui finalement inscrit le sujet dans le monde et obscurcit sa relation à soi. / Today, it's possible to affirm that, since the publication of Being and Nothingness (L 'Être et le Néant), a certain reading based on this work has consolidated and established itself as the dominant interpretative view over Jean-Paul Sartre's ontology. This reading's most remarkable traces can be attributed to Merleau-Ponty's critical work, whose philosophy has developed in part because of an affinity which, at the same time, claimed for an opposition to Sartre's thinking. Merleau-Ponty's critical view, however, cannot actually be described as a simple opposition, since it leads to the deeper questioning of aspects which form the groundwork of Sartre's ontology, specially concerning the problem of dualism. This thesis calls into question Merleau­Ponty's reading - as well as the more general dominant view that has formed about L 'Être et le Néant - while proposing another interpretation, which does not aim at simply offering answers to the resulting aporias of Sartre' s apparent dualism, but primarily at amplifying the possibility to return to such line of thought through an original path. Thus, going over Merleau-Ponty's critical view did not mean defending a text has a single meaning; though it did suggest that Sartre's ambiguities could be worked with in other ways, indicating a seldom explored depth in his philosophical thinking. It was then necessary to explain the division established by Sartre between the modes of being For-itself and Being- in-itself, and its inherent problems. Moreover, after the displacement of Merleau-Ponty's arguments, it was essential to highlight the impasses revealed when reconsidering the issue of dualism in terms of being and nothingness, subjectivity and objectivity. Our work consisted in demonstrating there are implicit - or even explicit, but unexplored - elements in the text which allow us to surpass the difficulties created by the dualism. By way of an inspiration caused by a few analyses of specters by Jacques Derrida, we refer to spectrality as the implicit layer, which might arise from the work, undermining the dualistic basis seemingly supporting it. By making the spectral layer emerge, we also reveal the omnipresence and the essential character of the haunting (hantise) relations, to the point of understanding Sartre's ontology as an hauntology, and stressing the significance and predominance of such relations. From this perspective, it is possible to observe not only that a rigid dualism between the For-itself and the in Being-in-itself cannot encompass the multiple modes of being present in Sartre 's work, but also the relevance of the haunting relations as those which guarantee the imbrication of the ontological regions, at times taken as incompatible. Finally, this reading demonstrates how a spectral mode of non-intuitive presence disrupts the supposed luminous "purity" of conscience which bas stablished itself as a paradigm of Sartre's view of the subject, insofar as the haunting shows a unique kind of opacity which ultimately inscribes the subject in the world and overshadows his relationship to himself.
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La revenance dans le roman québécois au féminin après 1980

KING, ANDREA D 28 February 2011 (has links)
Cette étude prend pour son objet la figure de la revenante dans le roman québécois contemporain au féminin, laquelle émane d’une tradition de l’effacement du féminin, que ce soit sur le plan social (valorisation du sacrifice maternel et de la transcendance féminine), créatif (empêchement de la participation des femmes à la production littéraire) ou représentatif (mise en scène de la disparition de la femme). Si cet effacement a longtemps servi d’appui à une économie et à une esthétique patriarcales, la revenante attire l’attention sur celles-ci et en provoque la remise en question. La revenante assume deux avatars dans notre corpus : l’apparition de la femme morte (en tant que fantôme, morte-vivante, figure fantasmatique ou onirique), ou le redoublement de celle-ci dans d’autres personnages féminins (c’est-à-dire que la hantée endosse les traits d’un précurseur spectral féminin). Nous nous intéressons aux enjeux de l’appropriation de ce vieux topos patriarcal dans le roman au féminin après 1980, moment où les femmes interviennent de façon régulière sur la scène littéraire. Ainsi, après avoir situé la revenante dans un contexte québécois et occidental, nous en examinons les instances dans les œuvres d’Anne Hébert, de Suzanne Jacob, d’Élise Turcotte et de Ying Chen. Puisque la revenante est une figure déterminante dans l’œuvre d’Anne Hébert, les deux premiers chapitres d’analyse traitent de textes de cette auteure canonique. « Désir et dés/ordre » identifie les lieux et les origines de la hantise féminine et le désordre qu’elle provoque pour mettre en évidence son rapport au désir; « La pro/création » examine la création artistique ou reproductrice comme médium de la spectralité au féminin. Le dernier chapitre, « Violence et vulnérabilité », présente des analyses de romans de Suzanne Jacob, d’Élise Turcotte et de Ying Chen afin d’y souligner la représentation des deux faces de la violence – l’agression et la vulnérabilité – telles qu’elles se chevauchent avec la revenance. Chacune des quatre écrivaines étudiées met en texte des dichotomies hétéronormatives; selon notre lecture, la revenante constituerait un symptôme de ces structures problématiques. / Thesis (Ph.D, French) -- Queen's University, 2011-02-24 14:12:10.978
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Tim O'Brien : l'écriture de la hantise / Tim O’Brien : Writing on What Haunts

Kowalczuk, Barbara 25 November 2016 (has links)
Cette hantologie de l’œuvre o’brienesque dépasse le postulat selon lequel Tim O’Brien est un écrivain de la guerre du Vietnam. S’il est indéniable que l’expérience personnelle du combat a influé sur la fiction et la non-fiction de l’auteur, les récits sont avant tout marqués par la hantise, au sens géographique, spatial et psychique du terme. La psychologie des lieux investis ou remémorés par l’auteur, les narrateurs et les protagonistes, est associée à des événements marquants dont on retrouve la trace dans le corps, la mémoire individuelle et collective, ainsi qu’au niveau formel. De fait, les êtres sont habités par la hantise timérique, le poids de la perte ou les séquelles de la traumatisation. O’Brien souligne l’appréhension, l’obsession, la mélancolie et les revenances traumatiques dans des thanatographies pénétrées de spectres et de fantômes, tout autant de manifestations de restances qui ne cessent de faire retour. La fréquentation des mêmes lieux, leur pouvoir hantologique, ainsi que la symbolisation du hantement psychique constituent une habitation thématique dont l’ascendance est perceptible d’un point de vue structurel et stylistique. Par conséquent, le texte o’brienesque se fait à son tour hantise : un lieu scriptural où l’auteur se spectralise, (re)visite d’autres écrivains et sa propre discursivité. L’ambiguïté née de l’autofictionnalisation et de l’énigmatisation, la configuration métafictionnelle ou métanarrative, enfin la tension narrative, ont pour effet de générer des textes intrigants et autoréflexifs. Au terme de l’analyse, il apparaît qu’O’Brien compose une spectropoétique ancrée dans un hantissage empreint d’une sensibilité baroque et d’une quintessence thanatologique qui assurent à l’auteur l’immortalité symbolique. / While critics tend to consider Tim O’Brien as a writer of the Vietnam War, this hauntology of the author’s works goes beyond such postulate. Though it is indisputable that the personal experience of combat has influenced O’Brien’s fictional and non-fictional writing, the latter primarily deals with haunting, in the geographical, spatial and psychological sense of the term. The places visited or remembered by the author, the narrators and the protagonists, are associated with unforgettable events, lingering memories and reviviscences that can be traced in the body, in individual and collective memory, as well as in the form of the texts. Thus, individuals are haunted by disquietude, loss or the side effects of traumatization. O’Brien stresses apprehension, obsession, melancholy and traumatic revivification in thanatographies penetrated by specters and ghosts that keep returning. The hauntological power of geographical, spatial and psychological haunts establishes a recurring theme that impacts structure and style. Therefore, the o’brienesque text becomes a haunted and a haunting space, marked by the spectrality of the author. O’Brien (re)visits other writers and his previous writings. Ambiguous and enigmatic utterances, metafictional or metanarrative configurations and narrative tension generate intriguing and self-reflexive texts. In the end, it appears that O’Brien’s spectropoetics reads like a hantissage imbued with baroque traits and thanatological quintessence that provide the author with symbolic immortality.
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La terreur de Fatal Frame : entre sacrifice et mort

Landry, Marie-Pier 04 1900 (has links)
Ce mémoire propose une analyse de l'expérience de la terreur au sein de la franchise Fatal Frame, et plus particulièrement dans Fatal Frame III : The Tormented (TECMO, 2005). Dans un premier temps, nous resituons ce jeu vidéo dans le genre du survival terror en nous penchant essentiellement sur les émotions qu'il engendre, soit la peur et la terreur. Nous employons une approche qui s'intéresse aux émotions du joueur dans son rapport avec l'image, le son, et la jouabilité. C'est en abordant les tactiques de l'épouvante relevées par le groupe de recherche du LUDOV que nous dressons un portrait de l'expérience et analysons les éléments constitutifs instiguant les émotions recherchées. Puis, il est question du rapport entre le joueur et les ressources offensives disponibles. Dans un second temps, nous examinons l'environnement du jeu tant dans sa construction que dans sa présentation. Afin de mieux comprendre ses influences sur les émotions du joueur, nous décomposons le récit tout en nous référant aux légendes urbaines et à la religion shintoïste. Finalement, nous développons au sujet de la figure du fantôme avec sa représentation horrifique et surtout, de la façon dont le joueur peut agir face à cette menace. La thématique de la hantise est examinée de plus près. Il est d'abord question de la hantise transmédiatique. Puis, la hantise transvidéoludique est abordée en tenant compte des liens entre les jeux de la franchise. / This thesis proposes an analysis of the terror experience within the Fatal Frame franchise, more specificly in Fatal Frame III : The Tormented (TECMO, 2005). First of all, we situate the game within the survival terror genre and examine the emotions it generates, such as fear and terror. We employ an approach based on the player's emotions in relation to the image, sound and gameplay. Then we dress a portrait of the experience by applying the scare tactics underlined by LUDOV research group and we analyse the game elements that create the seeked emotions. We then consider the link between the player and the available offensive ressources. Secondly, we observe the game environment in its construction and presentation. To better understand its influences on the player's emotions, we break down the plot and refer ourselves to urban legends and the shintoïst religion. Finally, we develop on the figure of the ghost and its horrific representation and, mostly, the way the player can act towards this threat. The thematic of the haunting is then more closely examined. We first look at transmediatic haunting. Then, we approach transvideoludic haunting while considering the links between the games of the franchise.
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Forsythe ; suivi de Résistance et aveu dans Les fous de Bassan d’Anne Hébert : le chemin vers la révolution

Laurent-de Chantal, Aude 04 1900 (has links)
Mémoire en recherche-création / L’écriture implique invariablement le désir de dire, sans pour autant aboutir à un aveu. Mais, lorsque cet aveu constitue la source ou l’obsession de l’écriture, l’acte de dire ou de taire transcende le texte, matérialisant ainsi l’aveu lui-même. Ce mémoire de maîtrise en recherche-création s’intéresse à ce geste de révélation scripturale qui suit un événement traumatique, à partir des idées avancées par Michel Foucault dans l’Histoire de la sexualité, ouvrage publié en quatre tomes entre 1976 et 2018 . Le moteur de l’aveu au cœur de la création réside dans la culpabilité de la narratrice associée à la mort accidentelle de son père, mais un désir contraire freine cet élan, celui de passer sous silence la vérité, de celer l’histoire à raconter. C’est un texte composé de fragments, un collage hétérogène qui hésite non seulement à paraître, mais dans sa manière de paraître. L’essai quant à lui porte sur Les fous de Bassan d’Anne Hébert, roman où l’aveu est motivé par un sentiment de responsabilité né du double assassinat des cousines Atkins et partagé entre les membres de leur communauté, soit celle de Griffin Creek, lieu imaginaire situé sur la côte de la Gaspésie. Outre le sujet de l’aveu, les deux parties de ce mémoire croiseront les mêmes chemins – dont ceux de la hantise, de la foi et de la folie – pour cependant parvenir à des destinations différentes. / The act of writing invariably implies a desire to say without necessarily resulting in a confession. However, when the desire to confess constitutes the main motivation for writing, or even an obsession, the act of saying or hushing transcends the text, materialising the confession itself. This master’s thesis in Research-Creation looks at this gesture of scriptural revelation following a traumatic event, basing itself on ideas put forward by Michel Foucault in The History of Sexuality, a work published in four tomes between 1976 and 2018 . In the creation part, the guilt associated with the accidental death of the narrator’s father acts as the primary motive of confession but a contradictory desire of silencing and sealing the truth puts a halt to this impulse. The text is composed of fragments, a heterogeneous collage hesitating not only to reveal itself, but in its way to do it. The essay on the other hand, focuses on Anne Hébert’s Les fous de Bassan in which confession is motivated by a feeling of responsibility towards the double murder of the Atkins cousins, shared between the different members of Griffin Creek’s small imagined community, located somewhere on the Gaspesian Coast. Beside confession, the two parts of this thesis will intersect through many themes – notably haunting memories, faith and madness –, ultimately ending in different destinations.

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