Spelling suggestions: "subject:"dealth ciences, epidemiology"" "subject:"dealth ciences, épidemiology""
751 |
Les facteurs institutionnels associés aux infections et à la mortalité COVID-19 en centre d’hébergement pendant la première vague : une analyse de 17 CHSLD à MontréalZhang, Sophie 07 1900 (has links)
Contexte : Partout dans le monde, la population âgée en hébergement a été la plus lourdement affectée par la pandémie de COVID-19, du point de vue des infections et des décès. Or, ces mêmes personnes ont été exclues d’une grande partie de la littérature scientifique. Ce mémoire décrit l’évolution des éclosions dans 17 CHSLD publics de Montréal, dont certains ont été fortement atteints alors que d’autres ont été épargnés pendant la première vague (23 février au 11 juillet 2020), en cherchant à élucider les facteurs associés à l’incidence et à la létalité de la COVID-19.
Méthodes : Des données institutionnelles ont été recueillies sur les 17 CHSLD du CIUSSS Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal et des données individuelles ont été obtenues grâce à une révision des 1197 dossiers de patients atteints de la COVID-19 en première vague. Dans l’analyse ARIMA, des séries chronologiques ont été construites pour les cas incidents bruts chez les résidents en CHSLD et dans la ville de Montréal, afin d’évaluer l’impact de deux interventions, soit le port généralisé du masque de procédure et le dépistage élargi des résidents et des employés. Dans l’analyse des infections par CHSLD, des modèles de régression de type binomial négatif ont été construits pour estimer l’effet des facteurs de risque institutionnels sur l’incidence de la COVID-19 chez les résidents. Dans l’analyse de surmortalité, les excès de décès durant la période de février à juillet ont été évalués avec des tests t et des ratios de taux entre l’année 2020 et la moyenne des quatre années précédentes (2016-2019). Enfin, pour l’analyse de mortalité dans la cohorte rétrospective de résidents atteints de la COVID-19, des modèles de régression logistique à effets mixtes ont été utilisés pour évaluer les facteurs institutionnels et les traitements associés à la mortalité dans les 30 jours suivant un diagnostic de COVID-19, en contrôlant pour les facteurs de risque individuels.
Résultats : Dans l’analyse de série chronologique ARIMA, chaque augmentation d’un cas incident quotidien par 100 000 à Montréal était associée avec une augmentation de 0,051 (IC95% 0,044 à 0,058) fois l’incidence quotidienne en CHSLD la semaine suivante, chez les résidents à risque. De plus, en contrôlant pour la transmission communautaire, chaque palier d’intensification du dépistage était associé à une diminution de l’incidence de 11,8 fois (IC95% -15,1 à -8,5) dans les deux semaines suivantes, chez les résidents à risque.
Dans le modèle explicatif des infections au niveau des CHSLD, la pénurie sévère d’infirmières auxiliaires (IRR 3,2; IC95% 1,4 à 7,2), la mauvaise performance aux audits ministériels (IRR 3,0; IC95% 1,1 à 7,8) et un score moyen d’autonomie plus faible (IRR 2,1; IC95% 1,4 à 3,1) étaient associés au taux d’incidence par centre. En revanche, la présence de zone chaude dédiée aux patients COVID-19 (IRR; 0,56 IC95% 0,34 à 0,92) était protectrice.
Pour l’ensemble des 17 CHSLD avec 2670 lits, l’excès de décès de février à juillet 2020 était de 428 (IC95% 409 à 447). Comparé aux quatre années précédentes, il y a eu plus que le double (IRR 2,3; IC95% 2,1 à 2,5) de décès en 2020 pendant la période de la première vague. Pour 12 CHSLD qui ont vécu des éclosions importantes, les excès de décès en 2020 variaient de 5,2 à 41,9 décès par 100 lits, avec une surmortalité par rapport aux années précédentes allant de 1,9 à 3,8.
Selon l’analyse de mortalité dans la cohorte rétrospective, les facteurs individuels associés à la mortalité dans les 30 jours suivant le diagnostic de COVID-19 étaient l’âge (OR 1,58; IC95% 1,35 à 1,85 par tranche additionnelle de 10 ans), le sexe masculin (OR 2,37; IC95% 1,70 à 3,32), la perte d’autonomie (OR 1,12; IC95% 1,05 à 1,20 pour chaque augmentation d’un point à l’Iso-SMAF), le niveau d’intervention médicale C (OR 3,43; IC95% 1,57 à 7,51) et D (OR 3,61; IC95% 1,47 à 8,89) comparé au niveau A, ainsi que les diagnostics de trouble neurocognitif (OR 1,54; IC95% 1,04 à 2,29) et d’insuffisance cardiaque (OR 2,36; IC95% 1,45 à 3,85). Le traitement avec une thromboprophylaxie (OR 0,42; IC95% 0,29 à 0,63) et l’infection tardive après le 20 avril 2020 (OR 0,46; IC95% 0,33 à 0,65) étaient associés à la survie à 30 jours. Pour les facteurs institutionnels, la pénurie sévère de 25% ou plus d’infirmières auxiliaires (OR 1,91; IC95% 1,14 à 3,21 par rapport à une pénurie légère < 15%) et la taille du centre (OR 1,77; IC95% 1,17 à 2,68 pour chaque 100 lits additionnels) étaient associés au décès dans les 30 jours.
Conclusion : Ce mémoire a relevé plusieurs facteurs de risque modifiables au niveau institutionnel associés aux infections et aux décès COVID-19, dont le dépistage, l’adhérence aux directives ministérielles de prévention et contrôle des infections, la pénurie d’infirmières auxiliaires et le nombre de lits par centre. Ces enjeux cruciaux devront être au cœur des futures orientations et politiques touchant les centres d’hébergement, pour cette pandémie et au-delà. / Background: In the midst of the COVID-19 pandemic, the population of long-term care residents has been the hardest hit by infections and deaths all around the world. Yet, these same individuals have been excluded from vast segments of the scientific literature. This thesis describes the evolution of outbreaks in 17 public long-term care facilities (“CHSLD”) in Montreal, some of which were severely affected and others were relatively spared during the first wave (February 23 to July 12, 2020), in search of risk factors associated with COVID-19 cases and deaths.
Methods: Institutional-level data on the 17 CHSLDs were collected from relevant administrative departments within the establishment (CIUSSS Centre-Sud-de-l'Île-de-Montréal), and individual-level data was obtained from the chart reviews of 1,197 first wave COVID-19 patients. For the ARIMA analysis, time series were built using the crude incidence rates among CHSLD residents and in the city of Montreal, in order to assess the impact of two interventions – introduction of the mask-wearing policy and generalized testing among residents and staff. For the analysis of facility-level infection rates, negative binomial regression models were built to estimate the effects of several institutional risk factors on incident cases. As for the excess mortality analysis, excess death and relative mortality were estimated using one-sample t-tests and rate ratio tests to compare 2020 deaths with average deaths in the previous four years (2016-2019), for the period of February to July. Lastly, for the survival analysis of the retrospective cohort, mixed-effects logistic regression models were used to identify institutional factors and treatments associated with 30-day mortality after a COVID-19 diagnosis, while controlling for individual risk factors.
Results: In the ARIMA time series analysis, each additional case per 100,000 per day in Montreal was associated with a 0.051 (95%CI 0.044 to 0.058) increase in CHSLD daily incidence a week later, among at-risk residents. In addition, while controlling for community transmission, increased testing intensity was associated with a 11.8 (95%CI -15.1 to -8.5) decrease in CHSLD daily incidence two weeks later, among at-risk residents.
In the negative binomial regression model for facility-level COVID-19 infections, poor performance on ministry audits (IRR 3.0 95%CI 1.1 to 7.8), severe shortage of auxiliary nurses (IRR 3.2 95%CI 1.4 to 7.2) and lower average autonomy scores (IRR 2.1 95%CI 1.4 to 3.1) were associated with incident cases, while the presence of a COVID-19 unit or “red zone” (IRR 0.56 95%CI 0.34 to 0.92) was inversely associated with infections.
For the 17 CHSLDs, excess deaths from February to July 2020 was 428 (95%CI 409 to 447). Compared to the same period in the previous four years, 2020 mortality during the first wave was 2.3 (IRR 95%CI 2.1 to 2.5) times higher. For a subset of 12 facilities that experienced substantial outbreaks, excess deaths in 2020 varied from 5.2 to 41.9 deaths per 100 beds, with significant excess mortality between 1.9 and 3.8, relative to previous years.
According to the mortality analysis by mixed-effects logistic regression, individual risk factors associated with 30-day mortality after a COVID-19 diagnosis were age (OR 1.58 95%CI 1.35 to 1.85 per additional 10 years), male sex (OR 2.37 95%CI 1.70 to 3.32), loss of autonomy (OR 1.12 95%CI 1.05 to 1.20 per unit increase of Iso-SMAF profile), C-level (OR 3.43 95%CI 1.57 to 7.51) or D-level (OR 3.61 95%CI 1.47 to 8.89) medical intervention compared to A-level, as well as being diagnosed with a neurocognitive disorder (OR 1.54 95%CI 1.04 to 2.29) or congestive heart failure (OR 2.36 95%CI 1.45 to 3.85). Treatment with thromboprophylaxis (OR 0.42 95%CI 0.29 to 0.63) and diagnosis after April 20, 2020 (OR 0.46 95%CI 0.33 to 0.65) were associated with 30-day survival. As for institutional risk factors, severe shortage of auxiliary nurses (OR 1.91 95%CI 1.14 to 3.21) and facility size (OR 1.77 95%CI 1.17 to 2.68 per 100 beds) increased the odds of dying within 30 days.
Conclusion: This study identified several modifiable risk factors at the institutional level associated with COVID-19 infections and deaths, including testing strategies, adherence to ministry directives for infection prevention, auxiliary nurse shortages, and number of beds per facility. Future policies and regulations targeting long-term care facilities will need to tackle these critical issues, for this pandemic and beyond.
|
752 |
Détermination de l’importance relative des différentes espèces d’oiseaux, hôtes principales pour la transmission du virus du Nil occidental dans le sud du QuébecTaieb, Ludivine 05 1900 (has links)
Le virus du Nil occidental (VNO) est un arbovirus principalement transmis par les moustiques. Le cycle de transmission enzootique implique généralement une variété d’espèces d’oiseaux sur lesquelles se nourrissent de façon préférentielle divers moustiques, les principaux vecteurs enzootiques au Québec étant les moustiques du genre Culex (c’est-à-dire Culex pipiens et Cx. restuans). Des cas d’infection humaine par le VNO surviennent sporadiquement chaque année au Québec et on sait peu de choses sur les facteurs qui déterminent l’ampleur des éclosions chez les humains. Malgré l’existence de nombreuses études sur le virus du Nil occidental (VNO) aux États-Unis, y compris sur le rôle de réservoir des espèces d’oiseaux, et sur les changements alimentaires du moustique Culex (des oiseaux vers les mammifères), peu d'études équivalentes existent dans les régions voisines du Canada où le VNO est endémique.
Ce travail vise à déterminer l’importance relative des différentes espèces d’oiseaux dans la transmission du VNO dans le sud du Québec. Nous nous sommes concentrés sur les espèces aviaires du corridor de migration de l’Atlantique Est (selon la base de données Avibase). Les espèces d’oiseaux ont ensuite été triées et sélectionnées en fonction de ce qui suit : 1) les taux de mortalité aviaire dus au VNO signalés dans les données de surveillance locale du Réseau canadien pour la santé de la faune, 2) la séroprévalence et la compétence des réservoirs du VNO en Amérique du Nord (d’après la littérature), 3) les estimations locales de la densité des oiseaux (d’après les données ebird) et 4) les données d’une étude sur les repas sanguins de Culex pipiens / Cx. restuans saisies entre 2008 et 2013 chez des moustiques de la région de Montréal. L’analyse a généré une liste de 67 espèces d’oiseaux potentiellement impliquées dans la circulation du VNO dans notre zone d’étude et nous avons émis des hypothèses quant à la contribution relative à l’amplification du VNO. Cette étude permettra de mieux comprendre les facteurs susceptibles d’influencer la circulation du VNO dans le sud du Québec et sera utile aux futures études de modélisation de la transmission enzootique du VNO. / West Nile virus (WNV) is an arbovirus that is primarily transmitted by mosquitoes. The enzootic transmission cycle typically involves a variety of bird species and mosquitoes that preferentially feed upon them. The main enzootic vectors in Québec are mosquitoes in the genus Culex (i.e., Culex pipiens and Cx. restuans). Cases of WNV occur sporadically each year in Québec and little is known about the factors that drive the magnitude of human outbreaks. Despite many studies on West Nile Virus (WNV) in the US, including the reservoir role of bird species and the summer shifts of the Culex mosquito, feeding from birds to mammals, there have been few equivalent studies in the neighboring regions of Canada where WNV is endemic.
Birds are considered the main hosts of WNV amplification and dispersion. In this study, we aim to determine the relative importance of different bird species in WNV transmission in southern Quebec. We focused on the East Atlantic migration corridor of different avian species (according to the Avibase database). Bird species were then sorted and selected according to : 1) rates of avian mortality from WNV reported in local surveillance data from the Canadian Wildlife Health Cooperative; 2) seroprevalence and reservoir competence for WNV in North America (from the literature); 3) local bird density estimates (from ebird data), and 4) data from a blood meal analysis study on Culex pipiens/Cx.restuans mosquitoes captured between 2008 and 2013 in Montreal region. The analysis generated a list of 67 bird species potentially involved in the circulation of WNV in our study area and hypotheses were generated regarding the relative contribution to WNV amplificationThis study will improve our understanding of the factors that may impact WNV circulation in southern Québec and will be useful to future modelling studies of enzootic WNV transmission.
|
753 |
Perception du soutien à l’autonomie et pratique d’activité physique chez les femmes ayant été traitées pour un cancer du sein : une analyse par score de propensionPlante, Audrey 12 1900 (has links)
La majorité des femmes ayant été traitées pour un cancer du sein sont physiquement inactives alors que l’activité physique (AP) pourrait atténuer les conséquences néfastes du cancer et des traitements. Le soutien à l’autonomie par les professionnels de la santé peut améliorer l’adhésion et le maintien de l’AP. Or, peu d’études portent sur les populations en cancer et la plupart utilisent des devis qui limitent l’inférence causale. L’objectif du présent mémoire est de déterminer, à l’aide d’une approche en inférence causale, si la perception du soutien à l’autonomie (PSA) par des professionnels de la santé est associée à l’AP d’intensités légère, modérée et vigoureuse chez des femmes ayant été traitées pour un cancer du sein. Les données ont été collectées dans le cadre de l’étude longitudinale « Life After Breast Cancer : Moving On » (n=199). La PSA a été mesurée par le questionnaire Healthcare Climate Questionnaire. L’AP a été mesurée à l’aide d’accéléromètres triaxiaux GT3X. L’association entre la PSA et l’AP a été estimée à l’aide régressions linéaires et les estimations ajustées ont été obtenues par pondération par l’inverse de la probabilité de traitement (IPTW). Les résultats montrent l’absence d’associations entre la PSA et l’AP d’intensités légère (β^(95%IC) = -0,09 (-0,68 ; 0,49)), modérée (β^(95%IC) = -0,03 (-0,17 ; 0,11)) ou vigoureuse (β^(95%IC) = 0,00 (-0,03 ; 0,02)). D’autres formes de soutien à l’AP par les professionnels de la santé pourraient être envisagées pour encourager les femmes ayant été traitées pour un cancer du sein à adopter et maintenir une pratique régulière d’AP. / The majority of women that have been treated for breast cancer are physically inactive although physical activity (PA) could attenuate some of the adverse consequences of cancer and treatment. Autonomy support from health care professionals may improve PA adherence and maintenance. However, few studies on this topic focus on people treated for cancer and most use designs that limit causal inference. This master’s thesis aimed to determine, using a causal inference approach, whether or not perceived autonomy support (PAS) from health care professionals is associated with light, moderate, and vigorous intensity PA among women treated for breast cancer. Data were from the longitudinal study “Life After Breast Cancer: Moving On” (n=199). PAS was measured with the Healthcare Climate Questionnaire. PA was measured using the GT3X triaxial accelerometers. Associations between PAS and PA were estimated with linear regressions and adjusted estimations were obtained using propensity score-based inverse probability of treatment weights (IPTW). Results reveal no association between PAS and PA of light (β^(95%CI) = -0.09 (-0.68, 0.49)), moderate (β^(95%CI) = -0.03 (-0.17, 0.11)), or vigorous (β^(95%CI) = 0.00 (-0.03, 0.02)) intensity. Other forms of support for PA by health care professionals could be examined to encourage women to adopt and maintain regular PA.
|
754 |
Une meilleure conformité à l’hygiène des mains permet-elle de réduire significativement le risque d’infections nosocomiales?Mouajou Feujio, Verinsa 05 1900 (has links)
Les infections associées aux soins de santé ou infections nosocomiales (IN) sont des effets indésirables ayant de graves conséquences sur la santé des patients. Les pathogènes responsables de certaines IN sont transmis par le biais des mains contaminées, entre autres celles des professionnels de la santé (PS). Ces IN sont donc en théorie évitables. L’hygiène des mains (HDM) est considérée comme la pierre angulaire de la prévention et contrôle des infections (PCI). C’est un moyen simple, efficace et peu couteux qui permet d’empêcher la transmission des pathogènes et de réduire la probabilité d’infections ultérieures. Malheureusement, les taux de conformité à l’HDM au sein des PS restent inférieurs à la cible globale de 80% indiquée par l’OMS, malgré de nombreuses campagnes instaurées pour sensibiliser ceux-ci. Considérant les faibles taux de conformité à l’HDM, les autorités sanitaires envisagent d’augmenter cette cible.
Le but de mon mémoire est de synthétiser les preuves existantes sur l’association entre le taux de conformité à l’HDM et les taux d’incidence des IN. Ceci permettrait de déterminer s’il y a un taux optimal de conformité à l’HDM qui serait associé au plus faible taux d’incidence des IN. Les résultats obtenus permettront aux autorités sanitaires de considérer la pertinence de viser des cibles d’HDM plus élevées.
J’ai effectué une revue systématique de la littérature afin d’analyser les données disponibles sur l’association des taux de conformité à l’HDM et le taux d’incidence des IN. J’ai également analysé les données sur les taux de conformité à l’HDM et les taux d’incidence d’IN des installations de soins de santé du Québec. Les résultats semblent démontrer qu’au-delà d’un taux de conformité à l’HDM de 60%, il y a peu de différence apparente entre un fort taux de conformité à l’HDM et un faible taux d’incidence des IN. L’HDM, quoique mesure très importante, n’est pas le seul facteur servant à réduire les IN. / Healthcare-associated infections (HAIs) are an adverse event with serious consequences on the patients’ health. The pathogens responsible for some HAIs are mainly transmitted through hands, including those of healthcare workers (HCW). These HAIs are therefore theoretically preventable. Hand hygiene (HH) is considered the cornerstone of infection prevention and control. It is a simple, effective, and inexpensive way to prevent the transmission of pathogens and reduce the likelihood of subsequent infections. Unfortunately, HH compliance rates remain suboptimal among HCWs despite numerous HH campaigns. Considering the low HH compliance rates among HCWs, health authorities are considering further increasing the target for HH compliance rates.
The goal of my dissertation is to synthesize the current evidence on the association between HH compliance rates and the incidence rates of HAIs to determine if there is an optimal HH compliance rate that is associated with the lowest incidence rate of HAIs. This will provide health authorities intel, to consider the relevance of setting higher HH compliance targets.
I performed a systematic review of the literature to analyze the available data on the association of HH compliance rates and HAI incidence rates. I also analyzed HH compliance rates and HAI incidence rates reported by healthcare facilities in the province of Québec. The results seem to show that beyond a HH compliance rate of 60%, there are no clear differences between higher HHC rates and low incidence rates of HAIs. Although very important, HH compliance is not the only factor contributing to the decrease of HAIs.
|
755 |
Transfusions de concentrés plaquettaires aux soins intensifs pédiatriques : épidémiologie, indications, effets bénéfiques et adverses potentielsDu Pont-Thibodeau, Geneviève 08 1900 (has links)
Résumé 1
Hypotension et réactions hypotensives aigues isolées associées aux transfusions de
concentrés de plaquettes
Objectifs: Les transfusions de concentrés de plaquettes sont associées à plusieurs types
de réactions transfusionnelles impliquant de l’hypotension, notamment des réactions
hypotensives aigues isolées médiées par la relâche de bradykinines. L’objectif de cette
étude est de déterminer l’incidence d’épisodes d’hypotension et plus particulièrement de
réactions hypotensives aigues isolées associées aux transfusions de concentrés de
plaquettes. Nous avons aussi tenté de déterminer si ces évènements sont associés à un
niveau élevé de bradykinines.
Matériels et Méthodes: Il s’agit d’une étude prospective descriptive portant sur les
transfusions de concentrés de plaquettes au Centre Hospitalier Universitaire Sainte-
Justine. L’étude s’est déroulée sur 28 mois. Durant cette période, tous les rapports
d’incidents/accidents associés aux transfusions (RIATs) de concentrés de plaquettes
transmis à la banque de sang du CHU Sainte-Justine et impliquant un épisode
d’hypotension ont été identifiés. Ces RIATs furent revus par un comité d’adjudicateurs
qui ont évalué et déterminé l’imputabilité de chaque réaction à la transfusion de
plaquettes. Tous les sacs et tubulures des concentrés de plaquettes transfusés ont été
retournés à la banque de sang après chaque transfusion. La concentration de bradykinines fut mesurée dans les 168 premiers sacs de concentrés de plaquettes retournés à la banque
de sang. Les niveaux de bradykinines des concentrés de plaquettes associés à un épisode
d’hypotension et des concentrés de plaquettes non associés à de l’hypotension ont par la
suite été comparés.
Résultats: 3672 sacs de concentrés de plaquettes furent retournés à la banque de sang
parmi lesquels 25 furent associés avec un épisode d’hypotension. Les adjudicateurs ont
identifiés 5 épisodes hypotensifs attribuables aux concentrés de plaquettes dont une
réaction hypotensive aigue isolée (incidence par transfusion: 0.03%). Le niveau de
bradykinines dans cette dernière réaction était de 10 pg/ml, alors qu’il était de 226.2
±1252 pg/ml (95%CI : 20.0-432.4 pg/ml) dans les 143 concentrés de plaquettes
contrôles.
Conclusion: L’incidence d’hypotension suivant l’administration de concentrés de
plaquettes est faible. Nous n’avons identifié qu’une seule réaction hypotensive aigue
isolée. Nous n’avons pas été en mesure d’identifier de corrélation entre le niveau de bradykinines et l’incidence de ces réactions.
Résumé 2
Transfusions de plaquettes aux soins intensifs pédiatriques
Objectifs: Caractériser l’épidémiologie et les déterminants des transfusions de plaquettes
dans une unité de soins intensifs pédiatriques et vérifier s’il existe une association entre
ces transfusions et une augmentation de la morbidité et de la mortalité.
Méthode: Étude prospective observationnelle unicentrique, combinée à un questionnaire.
Lieu: Unité de soins intensifs pédiatriques du Centre Hospitalier Universitaire Sainte-
Justine.
Patients: Tous les enfants admis à l’unité de soins intensifs d’avril 2009 à avril 2010.
Intervention: Aucune.
Résultats: Parmi les 842 patients admis consécutivement aux soins intensifs, 60 patients
(7.1%) ont reçu au moins une transfusion de plaquettes durant leur séjour. Les
déterminants de transfusions de plaquettes identifiés à l’analyse univariée sont un score
de PRISM à l’admission >10 (rapport de cotes (RC): 6.80; 95%CI: 2.5-18.3, p <0.01), un
score de PELOD >20 (RC: 26.9; 95%CI: 8.88-81.5, p<0.01), un antécédent de néoplasie
(RC: 5.08; 95%CI: 2.43-10.68, p <0.01), une thrombocytopénie (compte plaquettaire <50
x 109/L ou< 50,000/mm3) (RC: 141; 95%CI: 50.4-394.5, p <0.01), l’utilisation d’héparine
(RC:3.03; 95%CI 1.40-6.37, p <0.01), un état de choc (RC: 5.73; 95%CI: 2.85-11.5,
p<0.01) et un syndrome de défaillance multiviscérale (RC: 10.41; 95%CI: 5.89-10.40,
p <0.01). À l’analyse multivariée, seuls le compte de plaquettes de<50 x109/L (RC: 138;
95%CI: 42.6-449, p<0.01) et un âge <12 mois (RC: 3.06; 95%CI: 1.03-9.10, p=0.02)
demeurent des déterminants statistiquement significatifs. Les intensivistes ont répondu
qu’ils avaient prescrits une transfusion de plaquettes principalement à cause d’une
6
thrombocytopénie (compte moyen de plaquettes pré-transfusion de 32 ±27 x109/L
(médiane 21)), ou d’un saignement actif (compte moyen de plaquettes pré-transfusion de
76 ±39 x109/L (médiane 72)). Les transfusions de plaquettes sont associées avec le
développement d’un syndrome de défaillance multiviscérale (RC: 2.53; 95%CI: 1.18-
5.43, p=0.03) et la mortalité (RC: 10.1; 95%CI: 4.48-22.7, p<0.01).
Conclusions: 7.1% des enfants admis aux soins intensifs reçoivent au moins une
transfusion de plaquettes durant leur séjour. La thrombocytopénie et un saignement actif
sont des déterminants significatifs de transfusion de plaquettes. Les patients recevant une
transfusion de plaquettes ont un risque plus élevé de développer un syndrome de
défaillance multi-viscérale et ont un risque plus élevé de mortalité. / Abstract 1
Incidence of hypotension and acute isolated hypotensive transfusion reactions
following platelet concentrate transfusions
Background and objectives: Platelet concentrates (PCs) are associated with transfusion
reactions involving hypotension, particularly bradykinin-mediated acute isolated
hypotensive transfusion reactions. This study aims to determine the incidence of
hypotensive events and more specifically acute isolated hypotensive transfusion reactions
associated with PC transfusions. We also sought to ascertain whether these reactions are
associated with high bradykinin levels.
Materials and Methods: This is a prospective descriptive study of PCs administered at
Sainte-Justine Hospital over 28 months. All PCs administered during this period were
screened for hypotension through review of all transfusion-associated reaction reports
(TARRs) sent to the blood bank. All residual PC bags were returned to the blood bank.
TARRs associated with hypotension were reviewed by adjudicators who established the
imputability of the PC transfusion to the reaction. Bradykinin levels were measured in the
first 168 PC bags returned to the blood bank. Levels were compared between PCs
associated with hypotension and control PCs not associated with hypotension.
Results: A total of 3672 PC bags were returned to the blood bank; 25 PCs were
associated with hypotension. Adjudicators ascertained that five hypotensive events were
8
imputable to PCs of which one was an acute isolated hypotensive transfusion reaction
(incidence per transfusion: 0.03%). Bradykinin level in the latter PC was 10 pg/ml,
whereas levels were 226.2 pg/ml (95%CI : 20.0-432.4 pg/ml) in the 143 control PCs.
Conclusion: Our results show a low incidence of hypotension after PC transfusion. We
identified only one acute isolated hypotensive transfusion reaction. No correlation
between bradykinin level and the occurrence of acute isolated hypotensive reactions
could be observed given that only one event was identified.
Abstract 2
Platelet transfusions in pediatric intensive care
Objectives: To characterize the epidemiology and the determinants of platelet transfusion
(PT) in a pediatric intensive care unit (PICU) and determine whether there exists an
association between PT and adverse outcomes.
Design: Prospective observational single center study, combined with a self-administered
survey.
Setting: PICU of Sainte-Justine Hospital, a university-affiliated tertiary care institution.
Patients: All children admitted to the PICU from April 2009 to April 2010.
Intervention: None.
Measurements and Main Results: Among 842 consecutive PICU admissions, 60
patients (7.1%) received at least one PT while in PICU. In the univariate analysis,
significant determinants for PT transfusion were admission PRISM >10 (odds ratio
(OR): 6.80; 95%CI: 2.5-18.3, p <0.01) and PELOD scores >20 (OR: 26.9; 95%CI: 8.88-
81.5, p<0.01), history of malignancy (OR: 5.08; 95%CI: 2.43-10.68, p <0.01),
thrombocytopenia (platelet count <50 x 109/L or < 50,000/mm3) (OR: 141; 95%CI: 50.4-
394.5, p <0.01), use of heparin (OR:3.03; 95%CI 1.40-6.37, p <0.01), shock (OR: 5.73;
95%CI: 2.85-11.5, p<0.01) and multiple organ dysfunction syndrome (MODS)
(OR: 10.41; 95%CI: 5.89-10.40, p <0.01). In the multivariate analysis, platelet count
<50 x109/L (OR: 138; 95%CI: 42.6-449, p<0.01) and age less than 12 months (OR: 3.06;
95%CI: 1.03-9.10, p=0.02) remained statistically significant determinants. The attending
physicians were asked why they gave a PT; the most frequent justification was
prophylactic platelet transfusion in presence of thrombocytopenia with an average pre10
transfusion platelet count of 32 ±27 x109/L(median 21), followed by active bleeding with
an average pre-transfusion platelet count of 76 ±39 x109/L(median 72). PTs were
associated with the subsequent development of MODS (OR: 2.53; 95%CI: 1.18-5.43,
p=0.03) and mortality (OR: 10.1; 95%CI: 4.48-22.7, p<0.01).
Conclusions: 7.1% of children received at least one PT while in PICU.
Thrombocytopenia and active bleeding are significant determinants of PT. Patients that
received PTs had a higher risk of developing MODS and had a higher risk of mortality.
|
756 |
Lung cancer risk associated with occupational exposures to cleaning agents and biocides : analysis of two case-control studies in Montreal, CanadaYeboah, Charles 09 1900 (has links)
Contexte: Les agents de nettoyage sont des substances qui aident l'eau dans le processus de nettoyage. Les biocides comprennent les substances utilisées pour désinfecter, désodoriser, stériliser et assainir. L'utilisation d'agents de nettoyage, de biocides et d'autres produits liés au nettoyage est omniprésente. Certaines études suggèrent que l'exposition professionnelle à des substances liées au nettoyage peut être associée au cancer du poumon. Objectif: Examiner l'association entre le risque de cancer du poumon et l'exposition professionnelle aux agents de nettoyage, aux biocides et à d'autres agents de nettoyage. Méthodes: Cette étude utilise les données de deux études cas-témoins basées sur la population sur le cancer du poumon (étude 1: 1979-1986; étude 2: 1996-2001) menées à Montréal. Dans les deux études, les cas comprenaient des hommes ayant reçu un diagnostic de cancer du poumon confirmé histologiquement dans 18 hôpitaux métropolitains de Montréal. Dans les deux études, un ensemble de témoins de population sélectionnés au hasard à partir de la liste électorale du Québec a été établi (étude 2: 762 cas et 899 témoins); tandis que dans l'étude 1, un groupe témoin de cancer supplémentaire a été sélectionné à partir d'un groupe d'autres patients diagnostiqués avec un autre cancer incident (857 cas, 533 témoins de population, 1349 témoins de cancer). Dans les deux études, des antécédents professionnels détaillés ont été recueillis au cours des entretiens; une équipe de chimistes et d'hygiénistes industriels a ensuite évalué l'exposition professionnelle à de nombreuses substances professionnelles, notamment des agents de nettoyage, des biocides, des alcools aliphatiques, de l'ammoniac, de la soude caustique, des cires et des produits de polissage. Une régression logistique multivariée nonconditionnelle a été utilisée pour estimer les ratios des côtes et les intervalles de confiance à 95% du risque de cancer du poumon associé à diverses mesures de l'exposition professionnelle à ces six agents, tout en ajustant pour les facteurs de risque établis. Les interactions selon l'intensité du tabagisme et l'état d'asthme ont été explorées avec l'inclusion de termes de produits croisés. Résultats: Dans l'ensemble, il n'y avait pas d'association cohérente soutenant le rôle de l'exposition professionnelle aux agents de nettoyage, aux biocides et à d'autres agents de nettoyage dans l'étiologie du cancer du poumon. Bien qu'il y ait eu des preuves que l'intensité du tabagisme peut modifier l'association entre la soude caustique et le risque de cancer du poumon dans l'étude 1; où, chez les fumeurs de faible intensité, une augmentation du risque par trois a été observée par rapport à une association nulle observée chez les fumeurs d'intensité moyenne à forte (pInteraction=0,03). Alors que, dans l'étude 2, les personnes exposées professionnellement à des alcools aliphatiques et qui ont déjà souffert d'asthme ont connu quatre fois du risque de cancer du poumon par rapport à une association nulle observée chez ceux qui n'ont jamais eu d'asthme (pInteraction = 0,04). Conclusion: Pris ensemble, les résultats de cette étude ne soutiennent pas le rôle de l'exposition professionnelle aux agents de nettoyage, aux biocides et à d'autres produits de nettoyage dans l'étiologie du cancer du poumon. / Background: Cleaning agents are materials that aid water in the cleaning process. Biocides include materials used to disinfect, deodorize, sterilize, and sanitize. The use of cleaning agents, biocides, and other cleaning-related agents is ubiquitous. Some studies suggest that occupational exposure to cleaning-related substances may be associated with lung cancer. Objective: To examine the association between lung cancer risk and occupational exposure to cleaning-related agents. Methods: This study uses data from two population-based case-control studies on lung cancer (Study 1: 1979-1986; Study 2: 1996-2001) carried out in Montreal. In both studies, cases included men diagnosed with incident histologically confirmed lung cancer identified across 18 Montreal metropolitan hospitals. In both studies, a set of population-based controls randomly selected from the Quebec electoral list was established (Study 2: 762 cases and 899 controls); while in Study 1, an additional cancer control group was selected from a pool of other patients diagnosed with incident cancer (857 cases, 533 population controls, 1349 cancer controls). In both studies, detailed lifetime job histories were collected during interviews; a team of chemists and industrial hygienists then evaluated occupational exposure to many occupational substances including cleaning agents, biocides, aliphatic alcohols, ammonia, caustic soda, and waxes and polishes. Unconditional multivariate logistic regression was used to estimate odds ratios and 95% confidence intervals for lung cancer risk associated with various metrics of occupational exposure to these six agents, while adjusting for established risk factors. Interactions by smoking intensity and asthma status were explored with the inclusion of cross-product terms. Results: Overall, there was no consistent association supporting a role of occupational exposure to cleaning agents, biocides, and other cleaning-related agents in lung cancer etiology. Though there was some evidence that smoking intensity may modify the association between caustic soda and lung cancer risk in Study 1, where, among never-low intensity smokers, a threefold increase in risk was observed in comparison to a null association observed among medium-heavy intensity smokers (pInteraction=0.03). While, in Study 2, those occupationally exposed to aliphatic alcohols and who have ever had asthma experienced a four-fold increase in lung cancer risk in comparison to a null association observed among those who have never had asthma (pInteraction = 0.04). Conclusion: Taken together, the results of this study do not support the role of occupational exposure to cleaning agents, biocides, and other cleaning-related agents in lung cancer etiology.
|
757 |
La surveillance sentinelle pour les maladies vectorielles : une étude de cas de la maladie de Lyme au Canada Sentinel surveillance for vector-borne disease : a case study of Lyme disease in CanadaGuillot, Camille 03 1900 (has links)
Les maladies vectorielles sont en processus d’émergence à travers le monde. Au Canada, la maladie de Lyme (ML) a été identifiée comme une maladie infectieuse émergente prioritaire. La surveillance, si elle est efficace, peut suivre le portrait d’une maladie en évolution afin d'informer les autorités de santé publique; toutefois, en raison de ressources limitées, elle doit être optimisée. La surveillance sentinelle permet de réduire les coûts, car un nombre limité d'unités statistiques sont mesurées de manière répétée dans le temps. Néanmoins, ces unités sentinelles doivent être représentatives du portrait épidémiologique de la maladie pour assurer l'efficacité du système de surveillance. Le premier objectif de cette thèse était d'évaluer la représentativité de la surveillance sentinelle pour décrire le risque de ML au Québec, Canada. Deux types de systèmes de surveillance active acarologique sont déjà en place au Québec : 1) un système sentinelle, où les sites de terrain sentinelles sont maintenus constants et visités à chaque saison de terrain, et 2) un système de surveillance basé sur le risque où les sites accessoires sont priorisés en fonction de leur profil de risque. Des mesures de danger acarologique, en termes d'estimations de la densité de nymphes, ont été dérivées des sites sentinelles entre 2015 et 2019 et comparées à celles obtenues dans les sites accessoires. Les mesures de danger acarologique dérivées des sites sentinelles ont également été corrélées avec le nombre de cas humains rapportés à l'échelle municipale pour déterminer si elles étaient représentatives du risque de ML pour la population humaine. Il a été démontré que le système de surveillance sentinelle était capable de suivre les tendances spatio-temporelles d’incidence de ML dans les populations humaines de la zone d'étude et fournissait un meilleur indicateur de l’incidence de ML par rapport au système de surveillance basé sur le risque. Cependant, bien que les modèles aient pu prédire le risque de maladie de Lyme, les sites sentinelles n'ayant pas été choisis selon une approche validée, on peut émettre l’hypothèse que l’utilisation d'une approche holistique standardisée pour la sélection de sites sentinelles pourrait optimiser le design spatial du système de surveillance. Le deuxième objectif de cette thèse était de développer une telle approche et de l'appliquer à une étude de cas : la surveillance acarologique sentinelle pour le risque de ML à travers le Canada. Une revue de la portée a été utilisée pour inventorier les initiatives précédentes de surveillance sentinelle pour les maladies vectorielles, et pour cataloguer les critères qui ont été utilisés pour sélectionner les emplacements des unités sentinelles dans la zone d'étude. Les articles pertinents ont ensuite été analysés à l'aide d'une revue du type réaliste afin de créer un outil décisionnel permettant de sélectionner des critères pertinents pour la planification du design spatial d'un système de surveillance sentinelle pour les maladies vectorielles. Enfin, l'outil a été utilisé lors de la création d'un nouveau réseau de surveillance sentinelle pour le risque de ML au Canada; les critères retenus ont été incorporés dans une analyse multi-critères spatiale afin de sélectionner les régions sentinelles pour le réseau de surveillance acarologique active. Dans l'ensemble, cette thèse a exploré la surveillance sentinelle pour les maladies vectorielles, et a développé et testé une approche pour optimiser et standardiser la planification du design spatial des systèmes de surveillance sentinelle pour les maladies vectorielles. Dans de futurs travaux, cette approche devrait être mise en œuvre, évaluée et validée pour d’autres maladies et contextes épidémiologiques. / Vector-borne diseases are emerging all over the globe. In Canada, Lyme disease (LD) has been identified as a priority emerging infectious disease. Public health surveillance, if effective, can track disease risk to inform public health authorities; however, due to finite resources, it must be optimized. Sentinel surveillance can cut costs, since a limited number of statistical units are measured repeatedly through time. Nonetheless, these sentinel units must be representative of the risk landscape to ensure an effective surveillance system. The first objective of this thesis was to evaluate the representativeness of sentinel tick surveillance for the risk of LD in Québec, Canada. Two types of tick-based active surveillance systems are already in place in Québec: 1) a sentinel system, where sentinel field sites are kept constant and visited every field season, and 2) a risk-based surveillance system where accessory sites are prioritized according to their risk profile. Acarological hazard measures, in the form of nymph density estimates, were derived from sentinel sites between 2015 and 2019 and compared with those obtained from accessory sites. Hazard measures derived from sentinel sites were also correlated with LD incidence at the municipal scale to see if they were representative of LD risk to human populations. It was shown that the sentinel tick-based surveillance system was able to follow spatiotemporal LD incidence trends in human populations across the study zone and provided a better indicator of LD incidence in comparison with the risk-based surveillance system. However, as sentinel sites were not chosen using a validated approach, it can be hypothesized that the spatial design for the system could be optimized through the development of a standardized, holistic approach for sentinel site selection. The second objective of this thesis was therefore to develop such an approach and apply it to a case example: sentinel surveillance of LD across Canada. A scoping review was used to inventory previous sentinel surveillance initiatives for vector-borne diseases, and catalogue criteria which had been used to select sentinel unit locations across the study zone. Relevant papers were subsequently analyzed using a realist-type review to create a decision tool to select relevant criteria for planning the spatial design of a sentinel surveillance system for vector-borne diseases. Finally, the tool was applied to guide the creation of a new sentinel tick-based surveillance network for LD risk in Canada; the retained criteria were incorporated into a spatial multi-criteria decision analysis to select sentinel regions for the active surveillance network. Overall, this thesis has explored sentinel surveillance for vector-borne disease and has developed and applied an approach to optimize and standardize spatial design planning for vector-borne sentinel surveillance systems. In future work, this approach should be implemented, evaluated, and validated for other types of diseases and epidemiological contexts.
|
758 |
Contraintes psychosociales au travail et symptômes dépressifs majeurs chez les femmes enceintesFall, Aïssatou 03 1900 (has links)
Notre thèse de doctorat a pour but d’évaluer les contraintes psychosociales au travail et les symptômes dépressifs majeurs chez les femmes enceintes. Plus spécifiquement, il est question d’identifier les facteurs associés aux symptômes dépressifs majeurs, à une tension psychologique au travail ou travail "tendu" ("high-strain" job), à un travail "tendu" avec un faible soutien social au travail ("Iso-strain"), et enfin d’évaluer l’association entre ces contraintes psychosociales au travail et les symptômes dépressifs majeurs chez les femmes enceintes au travail.
Les données analysées sont issues de l’Étude Montréalaise sur la Prématurité, une étude de cohorte prospective menée entre mai 1999 et avril 2004, auprès de 5 337 femmes enceintes interviewées à 24-26 semaines de grossesse dans quatre hôpitaux de l’île de Montréal (Québec, Canada). L’échelle CES-D (Center for Epidemiological Studies Depression Scale) a été utilisée pour mesurer les symptômes dépressifs majeurs (score CES-D ≥23). L’échelle abrégée de Karasek a été utilisée pour mesurer les contraintes psychosociales au travail.
La présente étude a conduit à la rédaction de quatre articles scientifiques qui seront soumis à des revues avec comité de pairs.
Le premier article a permis de comparer la prévalence des symptômes dépressifs majeurs dans différents sous-groupes de femmes enceintes : femmes au foyer, femmes au travail, femmes en arrêt de travail, femmes aux études et de rechercher les facteurs de risque associés aux symptômes dépressifs majeurs pendant la grossesse.
À 24-26 semaines de grossesse, la prévalence des symptômes dépressifs majeurs était de 11,9% (11,0-12,8%) pour l’ensemble des femmes enceintes à l’étude (N=5 337). Les femmes enceintes au travail avaient une proportion de symptômes dépressifs moins élevée [7,6% (6,6-8,7%); n=2 514] par rapport aux femmes enceintes au foyer qui avaient les prévalences les plus élevées [19,1% (16,5-21,8%); n=893], suivi des femmes enceintes en arrêt de travail [14,4% (12,7-16,1%); n=1 665] et des femmes enceintes aux études [14,3% (10,3-19,1%); n=265].
Les caractéristiques personnelles (non professionnelles) associées aux symptômes dépressifs majeurs étaient, après ajustement pour toutes les variables, le statut d’emploi, un faible niveau d’éducation, un faible soutien social en dehors du travail, le fait d’avoir vécu des événements stressants aigus, d’avoir manqué d’argent pour les besoins essentiels, les difficultés relationnelles avec son partenaire, les problèmes de santé chronique, le pays de naissance et le tabagisme.
Le deuxième article avait pour objectif de décrire l’exposition aux contraintes psychosociales au travail et d’identifier les facteurs qui y sont associés chez les femmes enceintes de la région de Montréal, au Québec (N=3 765).
Au total, 24,4% des travailleuses enceintes se trouvaient dans la catégorie travail "tendu" ("high-strain" job) et 69,1% d’entre elles avaient eu un faible soutien social au travail ("Iso-strain"). Les facteurs de risque associés à un travail "tendu" étaient : un faible soutien social au travail, certains secteurs d’activité et niveaux de compétences, le fait de travailler plus de 35 heures par semaine, les horaires irréguliers, la posture de travail, le port de charges lourdes, le jeune âge des mères, une immigration ≥ 5 ans, un bas niveau d’éducation, la monoparentalité et un revenu annuel du ménage <50 000$.
Le troisième article a évalué l’association entre les contraintes psychosociales au travail et les symptômes dépressifs majeurs chez les femmes enceintes au travail (N=3 765).
Dans les analyses bivariées et multivariées, les femmes enceintes qui avaient un "high-strain job" ou un "Iso-strain" présentaient davantage de symptômes dépressifs majeurs que les autres sous-groupes. Les contraintes psychosociales au travail étaient associées aux symptômes dépressifs majeurs lorsqu’on prenait en compte les autres facteurs organisationnels et les facteurs personnels auxquels elles étaient confrontées à l’extérieur de leur milieu de travail.
Notre étude confirme les évidences accumulées en référence aux modèles théoriques "demande-contrôle" et "demande-contrôle-soutien" de Karasek et Theorell. L’impact de ce dernier et le rôle crucial du soutien social au travail ont été mis en évidence chez les femmes enceintes au travail. Cependant, l’effet "buffer" du modèle "demande-contrôle-soutien" n’a pas été mis en évidence.
Le quatrième article a permis d’évaluer l’exposition aux contraintes psychosociales au travail chez les femmes enceintes au travail et en arrêt de travail pour retrait préventif et de mesurer l’association entre les contraintes psychosociales au travail et les symptômes dépressifs majeurs en fonction du moment du retrait préventif (N=3 043).
À 24-26 semaines de grossesse, les femmes enceintes en retrait préventif du travail (31,4%) avaient été plus exposées à un "high-strain job" (31,0% vs 21,1%) et à un "Iso-strain" (21,0% vs 14,2%) que celles qui continuaient de travailler (p<0,0001); et elles avaient des proportions plus élevées de symptômes dépressifs majeurs. Après ajustement pour les facteurs de risque personnels et professionnels, "l’Iso-strain" restait significativement associé aux symptômes dépressifs majeurs chez les femmes qui continuaient de travailler tout comme chez celles qui ont cessé de travailler, et cela quel que soit leur durée d’activité avant le retrait préventif du travail (4 à 12 semaines/ 13 à 20 semaines/ ≥ 21 semaines).
Les contraintes psychosociales au travail représentent un important facteur de risque pour la santé mentale des travailleuses enceintes. Malgré l’application du programme "pour une maternité sans danger" il s’avère nécessaire de mettre en place dans les milieux de travail, des mesures de prévention, de dépistage et d’intervention afin de réduire la prévalence des symptômes dépressifs prénataux et l’exposition aux contraintes psychosociales au travail pour prévenir les complications maternelles et néonatales. D’autant plus que, la dépression prénatale est le principal facteur de risque de dépression postpartum, de même que les enfants nés de mères souffrant de dépression sont plus à risque de prématurité et de petit poids de naissance. / The goal of our thesis was to evaluate psychosocial work demands and major depressive symptoms among pregnant women. More specifically, we evaluated factors associated with major depressive symptoms, "high-strain" or "Iso-strain" jobs, and measure the association between those psychosocial work demands and major depressive symptoms among pregnant workers.
Data analyzed are from the Montreal Prematurity Study, a prospective cohort study conducted in Montréal from May 1999 to April 2004. The study looked at prematurity among 5337 pregnant women recruited at 24-26 weeks of pregnancy in four hospitals in Montréal (Québec, Canada). The CES-D scale (Center for Epidemiological Studies Depression Scale) was used to measure major depressive symptoms (CES-D score ≥23). Karasek's abbreviated scale was used to measure psychosocial work demands.
Four scientific articles have been written about the current study and will be submitted to peer-reviewed journals.
The objectives of the first article were to compare the prevalence of major depressive symptoms between subgroups of pregnant women: working women, women who had stopped working, housewives and students; and to identify risk factors for major depressive symptoms during pregnancy.
At 24-26 weeks of pregnancy, prevalence of major depressive symptoms was 11.9% (11.0–12.8%) for all pregnant women (N=5 337). Working women had lower rates of major depressive symptoms [7,6% (6,6-8,7%); n=2 514] than housewives, for whom prevalence was highest [19,1% (16,5-21,8%); n=893], followed by women who had stopped working [14,4% (12,7-16,1%); n=1 665] and students [14,3% (10,3-19,1%); n=265].
Personal characteristics (non-occupational) associated with major depressive symptoms were, after adjusting for all variables, employment status, low level of education, low social support outside of work, having experienced acute stressful events, lack of money for basic needs, experiencing marital strain, chronic health problem, country of birth, and smoking.
The objective of the second article was to describe the exposure to psychosocial work demands and to identify factors that are associated among pregnant women in Montréal, Québec (N=3 765).
In total, 24.4% of pregnant women were exposed to "high-strain" jobs and the proportion of workers exposed to "Iso-strain" was 69.1%. Risk factors associated with "high-strain" jobs were as follows: low social support at work, some sector of activity and skill level, working over 35 hours a week, irregular schedules, posture at work, lifting loads, young age of mothers, immigration ≥ 5 years, low level of education, single parenthood, and annual household income <$50,000.
The third article evaluated the association between psychosocial work demands and major depressive symptoms among working pregnant women (N=3 765).
In bivariate and multivariate analyses, pregnant women who had "high-strain" or "Iso-strain" jobs were more likely to have major depressive symptoms. Psychosocial work demands were associated with the mental health of pregnant women, when other organizational and personal factors which they encountered outside the work settings were taken into account.
Our study confirms accumulated findings related to Karasek and Theorell's "demand-control" and "demand-control-support" theoretical models. The impact of the "demand-control-support" model and the critical role of social support at work have been demonstrated among working pregnant women. The "buffer" hypothesis of "demand-control-support" model was refuted.
The objectives of the fourth article were as follows: assess exposure to psychosocial work demands among working pregnant women and women on preventive withdrawal from work; and measure the association between psychosocial work demands and major depressive symptoms, according to time of withdrawal from work (N=3 043).
At 24-26 weeks of pregnancy, women on preventive withdrawal from work (31.4%) had been more exposed to "high-strain" jobs (31.1% vs. 21.1%) and "Iso-strain" (21.0% vs. 14.2%) than those who continued to work (p<0.0001), and had higher proportions of major depressive symptoms. After adjustment for personal and professional risk factors, "Iso-strain" remained significantly associated with major depressive symptoms in working women and women on preventive withdrawal from work, regardless of duration of activity before withdrawal (4 to 12 weeks/ 13 to 20 weeks/ ≥21 weeks).
Psychosocial work demands are an important risk factor for the mental health of pregnant workers. Despite the application of preventive measures during pregnancy, screening and intervention measures should be implemented in workplaces to reduce the prevalence of prenatal mental health problems and exposure to psychosocial work demands so as to prevent maternal and neonatal complications. In addition, prenatal depression is the main risk factor for postpartum depression, and infants born of mothers who suffer from depression are at higher risk of prematurity and low birth weight.
|
759 |
Déterminants et inégalités d’utilisation des services obstétricaux essentiels dans les pays à revenu faible et intermédiaireLanglois, Étienne Vincent 11 1900 (has links)
Introduction
Chaque année, 289 000 femmes décèdent des complications reliées à la grossesse et à l’accouchement, et 2.9 millions de nouveau-nés décèdent avant d’atteindre 28 jours de vie. La quasi-totalité (99%) des décès maternels et néonataux ont cours dans les pays à revenu faible et intermédiaire (PRFI). L’utilisation des services obstétricaux essentiels, incluant l’assistance qualifiée à l’accouchement (AA) et les services postnataux, contribue largement à la réduction de la morbidité et de la mortalité maternelle et néonatale. Il est donc essentiel d’évaluer les déterminants et les inégalités de couverture de ces services, en vue d’informer l’élaboration de politiques et de programmes de santé dans les PRFI.
Objectifs
1. Étudier systématiquement les déterminants et inégalités socioéconomiques, géographiques et démographiques dans l’utilisation des services de santé postnataux dans les PRFI.
2. Évaluer l’effet de la politique de subvention des frais aux usagers introduite au Burkina Faso en 2007 sur les taux d’utilisation de l’assistance qualifiée à l’accouchement, en fonction du statut socioéconomique (SSE).
Méthodes
1. Nous avons réalisé une revue systématique sur l’utilisation des services postnataux dans les PRFI, en fonction des déterminants socioéconomiques, géographiques et démographiques. Notre étude incluait une méta-analyse de l’utilisation des services selon les quintiles de SSE et le milieu de vie (urbain vs. rural).
2. Nous avons utilisé un devis quasi-expérimental. Les sources de données consistaient en deux sondages représentatifs (n=1408 et n=1403), conduits respectivement en 2008 et 2010 auprès de femmes des districts sanitaires de Houndé et de Ziniaré au Burkina Faso, en plus d’une enquête sur la qualité structurelle des soins offerts dans les centres de santé primaire. Nous avons utilisé des modèles de régression de Poisson, multi-niveaux et segmentés, afin d’évaluer l’effet de la politique de subvention sur les taux d’AA. Nous avons estimé des ratios et différences de taux d’incidence ajustés, en fonction du SSE et du temps écoulé depuis l’introduction de la subvention.
Résultats
1. Les estimés de ratio de cotes (RC) agrégés (IC 95%) pour les femmes de SSE élevé (5e quintile ou Q5), Q4, Q3 et Q2 (référence : quintile le plus pauvre, Q1) étaient respectivement : 2.27 (1.75 – 2.93); 1.60 (1.30-1.98); 1.32 (1.12-1.55); et 1.14 (0.96-1.34). La méta-analyse a aussi démontré un gradient d’utilisation des services postnataux entre les femmes urbaines et rurales : RC (IC 95%) = 1.36 (1.01-1.81). L’évaluation narrative a par ailleurs identifié une différence dans la couverture de services selon le niveau d’éducation.
2. Pour les femmes de faible SSE, le taux d’AA était 24% plus élevé (IC 95% : 4-46%) immédiatement après l’introduction de la subvention, en comparaison au taux attendu en l’absence de ladite subvention. L’ampleur de l’effet a diminué dans le temps, correspondant à des estimés (IC 95%) de 22% (3-45%) à 6 mois, 20% (1-43%) à 12 mois, et 17% (-4-42%) à 24 mois après l’introduction de la subvention. La force d’association variait selon les strates de SSE, l’effet le plus prononcé étant observé au sein du SSE le plus faible.
Conclusions
1. L’utilisation des services postnataux demeure inéquitable selon le SSE et l’accessibilité géographique aux formations sanitaires dans les PRFI.
2. Notre étude suggère que l’introduction de la subvention des frais aux usagers au Burkina Faso résulte en une augmentation soutenue dans le taux d’assistance qualifiée à l’accouchement, particulièrement chez les femmes de faible SSE.
Cette évidence scientifique devrait alimenter l’élaboration de programmes de santé materno-infantile, en plus de guider la planification de politiques et le renforcement des systèmes de santé des PRFI. / Background
Each year, 289 000 women die from complications related to pregnancy, childbirth or the postnatal period, and 2.9 million newborns decease before reaching 28 days of life. The near totality (99%) of maternal and neonatal deaths occur in low- and middle-income countries (LMICs). Utilization of essential obstetric care services including skilled birth attendance (SBA) and postnatal care (PNC) largely contributes to the reduction of maternal and neonatal morbidity and mortality. There is a strong need to assess the determinants and inequalities in coverage of SBA and PNC services, to inform health policy planning.
Objectives
1. Systematically assess the socioeconomic, geographic and demographic inequalities in PNC services utilization in LMICs.
2. Evaluate the effect of Burkina Faso’s 2007 user-fee subsidy policy on SBA rate across socioeconomic status (SES) strata.
Methods
1. We conducted a systematic review of the association between PNC services utilization and key determinants, including a meta-analysis of PNC use across socioeconomic status quintiles, and place of residence (urban vs. rural).
2. We used a quasi-experimental design. The data sources were two representative surveys (n=1408 and n=1403) carried out in 2008 and 2010, respectively, of women from Houndé and Ziniaré health districts of Burkina Faso, and a survey of health centres assessing structural quality of care. Multilevel segmented Poisson regression models were used to assess the effect of subsidy on SBA rate. We estimated adjusted rate ratios and rate differences as a function of time and socioeconomic status level.
Results
1. The pooled odds ratio (OR) (95% CI) estimates for highest SES women (quintile 5, Q5), Q4, Q3 and Q2 (reference: poorest quintile, Q1) were respectively: 2.27 (1.75 – 2.93); 1.60 (1.30-1.98); 1.32 (1.12-1.55); and 1.14 (0.96-1.34). Meta-analysis also showed a PNC utilization divide between urban and rural women: OR (95% CI) = 1.36 (1.01-1.81). Narrative assessment of studies identified a gradient in PNC coverage across education levels.
2. For low-SES women, immediately upon the introduction of the subsidy policy, the rate of SBA was 24% higher (95% CI: 4-46%) than expected in the absence of subsidy policy introduction. The magnitude of the apparent effect decreased over time, with the corresponding estimates (95% CI) being 22% (3-45%) at 6 months, 20% (1-43%) at 12 months, and 17% (-4-42%) at 24 months after the policy introduction. Furthermore, the magnitude of the association varied across SES strata, with the apparent effect being most pronounced in the low SES stratum.
Conclusions
1. PNC utilization remains inequitable across socioeconomic status and geographic access to health facilities in LMICs.
2. Our study suggests that introduction of user fee subsidy in Burkina Faso resulted in sustained increase in the rate of SBA, especially among low-SES women.
This evidence should inform maternal and child health programmes and guide health policies and health care systems in LMICs.
|
760 |
Les caractéristiques environnementales du risque d’exposition aux arbovirus au QuébecRocheleau, Jean-Philippe 09 1900 (has links)
Les arboviroses représentent un fardeau sanitaire considérable et croissant à l’échelle mondiale. La complexité des facteurs biotiques et abiotiques qui interviennent dans la transmission de ces arbovirus pose un défi de taille aux scientifiques qui tentent de comprendre, de modéliser ou d’anticiper leur transmission ainsi qu’aux intervenants de santé publique qui ont la responsabilité de surveiller, d’évaluer et gérer le risque que posent les arbovirus pour la santé des populations.
Cette étude visait à estimer et caractériser le risque d’exposition à plusieurs arbovirus suspectés d’être actifs et émergents au Québec mais dont la distribution avait peu ou n’avait pas été étudiée au Québec : le virus du Nil occidental (VNO), le virus de l’encéphalite équine de l’est (VEEE) et deux virus du sérogroupe de la Californie (VSGC), le virus de Jamestown Canyon (VJC) et le virus du lièvre d’Amérique (VLA). Basée notamment sur l’hypothèse selon laquelle les animaux d’espèces différentes qui partagent un environnement commun partagent également un risque environnemental commun, cette étude visait également à évaluer si les populations d’animaux de compagnie pouvaient aider à estimer et caractériser le risque d’infection arbovirale chez l’humain.
L’échantillonnage sérologique de populations humaines, canines et équines du sud-ouest du Québec a permis d’évaluer et de comparer la séroprévalence aux arbovirus étudiés chez chacune de ces trois espèces. Les estimations de séroprévalence ont révélé un niveau d’activité arbovirale significative pour chacun des arbovirus. Des différences ont été remarquées quant au pourcentage de sujets séropositifs chez chacune des espèces. Les facteurs environnementaux ayant une influence sur le risque d’infection par le VEEE ont été modélisés à partir de données sérologiques et cliniques chez les chevaux. Les milieux humides boisés ont été identifiés comme les principaux environnements à risque pour le VEEE au Québec alors que les zones agricoles ont été identifiées comme des environnements protecteurs.
Les facteurs environnementaux ayant un impact sur le risque d’infection par le VNO ont été modélisés à partir des données sérologiques chez le chien et des données cliniques agrégées chez l’humain. Cette modélisation a suggéré un risque singulièrement plus élevé en zone agricole chez le chien et un risque plus faible en zone forestière chez l’humain, des facteurs rarement identifiés dans la littérature Nord-Américaine.
Les facteurs environnementaux et individuels ayant un impact sur le risque d’infection par les VSGC chez l’humain et le chien ont par la suite été modélisés à partir des données sérologiques chez ces deux espèces. D’après nos modèles, le risque d’infection par ces virus serait supérieur en zone forestière et le degré d’exposition aux piqures de moustiques serait un facteur déterminant du risque d’infection chez les deux espèces.
Cette étude a permis de bonifier de façon substantielle le portrait de l’activité arbovirale au Québec. Elle a permis de caractériser la distribution du risque et a fourni des données probantes pouvant soutenir la recherche ainsi que la planification des interventions en santé publique. La méthodologie utilisée dans le cadre de cette étude supporte la pertinence de l’approche « One Health » pour l’étude des maladies vectorielles émergentes. / Arboviral infections represent a considerable and growing health burden globally. The complexity of biotic and abiotic factors involved in the transmission of these arboviruses pose a challenge to scientists trying to understand, model or anticipate arboviral transmission as well as to public health authorities who have the responsibility to monitor, assess and manage the public health risk posed by arboviruses.
This study aimed at estimating and characterizing the risk of exposure to several arboviruses suspected of being active and emerging in Québec but whose distribution had not been studied thoroughly in Québec: West Nile virus (WNV), eastern equine encephalitis virus (EEEV) and two viruses of the California serogroup (CSG), Jamestown Canyon virus (JCV) and Snowshoe hare virus (SHV). Based on the assumption that animals of different species sharing a common environment also share similar environmental risk, this study also aimed to assess whether some populations of domestic animals could help to estimate and characterize the risk of arboviral infection in humans.
Serological sampling of human, canine and equine populations from southwestern Québec was used to evaluate and compare the seroprevalence to the selected arboviruses in each of these three species. Seroprevalence estimates showed a significant level of arboviral activity for all arboviruses. Differences were noted in the percentage of seropositive individuals in each species.
Environmental factors that influence the risk of infection by EEEV were modeled based on serological and clinical data in horses. Wooded wetlands were identified as the main risk environments for EEEV in Québec while agricultural areas were identified as protective environments.
Environmental factors affecting the risk of WNV infection were modeled based on serological data in dogs and aggregated clinical data in humans. These models suggested a higher risk in agricultural areas in dogs and a lower risk in forest areas in humans, two factors rarely identified in the North American literature.
Environmental and individual factors affecting the risk of infection by CSGV in humans and dogs have subsequently been modeled based on serological data in these two species. According to our models, the risk of infection with these viruses would be higher in forested areas and the degree of exposure to mosquito bites would be a risk factor for infection in both species.
This study substantially enhanced the comprehension of arboviral activity in Québec. It allowed for characterizing the distribution of risk and provided evidence that may support research and planning of public health interventions. The methodology used in this study supports the relevance of the "One Health" approach for the study of emerging vector-borne diseases.
|
Page generated in 0.1435 seconds