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La " Nouvelle histoire de l'Ouest " : historiographie et représentationsMassip, Nathalie 29 June 2011 (has links) (PDF)
L'objectif de cette étude est de mettre en lumière la complexité de l'écriture de l'histoire et du processus de renouvellement historique, en prenant pour cas d'étude l'histoire de l'Ouest américain. De la théorie de la Frontière, développée par Frederick Jackson Turner à la fin du dix-neuvième siècle, à la " New Western History ", apparue dans les années 1980, le sujet a fait l'objet de diverses interprétations au cours du vingtième siècle. Sa complexité réside en outre dans la mythologie véhiculée par la culture populaire, ainsi que la place centrale de l'Ouest dans l'inconscient collectif américain. Très controversées, les réécritures de la Nouvelle Histoire de l'Ouest ont redonné de l'intérêt et du dynamisme au domaine de recherche, tout en suscitant des débats passionnés, dont la médiatisation fut tout à fait inédite. Enfin, l'analyse de la transmission de ces réécritures au grand public, à travers l'enseignement et l'histoire publique, permet d'évaluer l'impact du mouvement au-delà des frontières universitaires et, de fait, offre une meilleure compréhension des enjeux et défis de la discipline historique.
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Un historien entre deux mondes : lecture des 'Antiquités romaines' de Denys d'HalicarnasseDelcourt, Anouk 10 April 2003 (has links)
Denys d'Halicarnasse affirme dans son oeuvre historique l'origine grecque des institutions romaines. Cette perspectivre, très nettement idéalisante, est le fruit de ses réflexions sur la politique et sur l'histoire. Elle porte également la marque de la période augustéenne, dans laquelle s'inscrit l'auteur. A travers l'étude de la présentation dionysienne des institutions romaines, des hommes qui les font vivre, des valeurs morales qui les sous-tendent, cette recherche pose la question des objectifs politiques et culturels poursuivis par l'historien d'Halicarnasse dans un monde en devenir. Les efforts qu'il déploie pour réduire les différences entre Rome et le monde grec font de lui l'un des premiers penseurs d'un Empire gréco-romain unifié.
In his historic work Dionysius of Halicarnassus asserts the Greek origin of the Roman institutions. This strongly idealizing position is derived from his thinking on politics and history and is also influenced by the Augustan era. Through the study of dionysian presentation of Roman institutions, of men who make them live and moral values which underlie them, this research aims to explain the political and cultural purposes of the work. By his efforts to reduce differences between Rome and the Greek world , Dionysius appears as one of the first thinkers of an unified Graeco-Roman Empire.
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Francophonie et métalittérature : deux histoires socio-discursives pour une épistémologie critique/Francophony and metaliterature : two sociodiscursive histories for a critical epistemologyProvenzano, François 18 April 2008 (has links)
Cette thèse envisage la notion de francophonie comme effet de discours et étudie les modalités socio-institutionnelles et rhétoriques de son élaboration et de sa circulation, de la fin du XIXe siècle à la fin du XXe siècle. Ce travail se montre particulièrement attentif à la manière dont les discours sur la francophonie instrumentalisent diverses conceptions du littéraire et contribuent ainsi à infléchir, encore aujourdhui, la constitution dune épistémologie des études littéraires francophones.
Lune des principales hypothèses qui guide cette thèse est que lépistémologie des études littéraires francophones ne peut être fondée sans une appréhension socio-historique des discours métalittéraires (singulièrement, les historiographies littéraires) portés sur les diverses littératures quon tend aujourdhui à rassembler sous létiquette de « francophonie littéraire ». Dans cette perspective, nous nous attachons dun côté à la nébuleuse des discours sur la francophonie en tant que projet institutionnel porté par des justifications culturelles, de lautre à la succession des paradigmes historiographiques employés en Belgique, en Suisse romande et au Québec pour produire des représentations des littératures de ces trois ensembles. Les points darticulation entre ces deux lignées, baptisées « francodoxie » pour la première, « péri-francodoxie » pour la seconde, sont précisément ce que lanalyse a cherché à mettre au jour, à savoir lappropriation, par les périphéries, de normes rhétoriques et idéologiques qui définissent le rapport francodoxe à la littérature ; cette appropriation, plus ou moins problématique, plus ou moins fonctionnelle, doit répondre à lenjeu dune valorisation spécifique des corpus envisagés par les historiographies littéraires périphériques.
Ces deux exposés socio-historiques sappuient sur une importante discussion théorique sur les outils danalyse utilisés. Ceux-ci puisent essentiellement à lanalyse institutionnelle, à la théorie du discours social et à la rhétorique argumentative et visent à justifier la pertinence du discours métalittéraire comme point dobservation privilégié des mécanismes institutionnels et rhétoriques qui définissent la francophonie. Pivot de notre développement, le concept de francodoxie désigne le système régulateur (ensemble de procédés rhétoriques et de répertoires de lieux communs) qui prédétermine la production des discours sur la francophonie. Quant au discours métalittéraire, il est conçu comme un lieu de médiations, porteur de représentations plus ou moins efficaces de la valeur littéraire.
Les conclusions de notre travail proposent une vision schématique et récapitulative de la façon dont se répartissaient les fonctions rhétoriques des grandes représentations mises en évidence dans les discours examinés (représentations de lhistoire, de la France, de la valeur littéraire, de la société). Cette systématisation nous a permis de justifier un partage entre les discours historiographiques de la francophonie Nord (privilégiés par notre étude) et ceux de la francophonie Sud : les premiers se concentrent sur les représentations de la société, tandis que les seconds sappuient sur des représentations de la France et de la valeur littéraire pour construire la légitimité de leur objet. En outre, cette systématisation ambitionne de définir un nouvel ordre de problématiques pour qui entend sinscrire dans les études francophones. En parlant de francodoxie plutôt que de francophonie, en mettant en perspective les modalités de production de la valeur littéraire des objets francophones, nous avons également voulu ouvrir la possibilité dune interrogation sur le type de savoir aujourdhui possible sur ces objets et proposer le cadre dune francodoxologie comme horizon détude envisageable : horizon dune étude socio-rhétorique de la production aussi bien doxique que théorique de la valeur symbolique et de la fonction idéologique de la littérature, « francophone » parmi dautres.
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Lilia florent : limaginaire politique et social à la cour de France durant les premières Guerres dItalie (1494-1525)Dumont, Jonathan 18 February 2010 (has links)
Ces dernières années, lhistoriographie des premières Guerres dItalie (1494-1525) sest considérablement enrichie notamment grâce aux études de D. Le Fur, N. Hochner, A.-M. Lecoq et R. W. Scheller. Croisant délibérément des sources variées (littéraires, politiques et iconographiques) ainsi que les méthodes (celle de lhistorien des textes et celle de lhistorien dart), leurs travaux se sont attachés à définir les différents aspects du pouvoir royal et la manière dont celui-ci se met en scène tout spécialement sous les règnes de Charles VIII, de Louis XII et de François Ier. Force est donc de constater que la figure du roi de France domine lhistoriographie récente des premières Guerres dItalie.
Pourtant, à chaque fois que les souverains des fleurs de lys sont mis en scène, ils noccupent pas seuls le discours politique. Dautres personnages, la France et les Français, apparaissent à côté deux. Le premier est dépeint, selon une tradition établie, comme un espace bénéficiant de qualités exceptionnelles. Lesdites qualités conditionnent la nature du deuxième personnage les Français , lequel sintègre dès lors à un portrait de la nation.
Durant les Guerres dItalie, ce discours sur la France et les Français ne sert pas uniquement à décrire le royaume lui-même. Il permet avant tout aux artisans de la propagande royale délaborer une pensée légitimant la conquête de lItalie et permettant dy imposer une nouvelle culture politique et sociale dinspiration française. Cet amalgame dimages à propos de lItalie française ou Franco-Italia traverse lensemble de la période, croisant parfois la figure royale, mais sen éloignant aussi très souvent.
Létude dune telle idéologie révèle enfin un intérêt supplémentaire. Au cours des premières décennies du XVIe siècle, la France connaît un véritable bouleversement de son modèle dorganisation sociale traditionnel. Nous voulons parler des trois ordres du féodalisme (oratores, bellatores et laboratores). Certes, dans la réalité quotidienne, le système ternaire ne reflète plus, depuis des siècles, la complexité des relations politiques et sociales. Par contre, la remise en cause de ce modèle au sein de la pensée politique curiale, en somme dans la culture de lélite, est une donnée relativement nouvelle en ce début de XVIe siècle. Ainsi, le discours sur lItalie française sert de champ dexpérimentation aux théoriciens du politique, aux polémistes ainsi quaux chroniqueurs et même aux poètes, leur permettant de redéfinir les contours dun schéma ternaire qui, dans sa forme traditionnelle, leur apparaît désuet.
On laura compris : notre thèse soriente donc vers létude, non dun seul mode de pensée, mais plutôt dune pluralité de concepts et dopinions ayant comme dénominateur commun la redéfinition des contours de lItalie et également de la France. Il sagira de comprendre la manière dont les auteurs de la cour de France regardent la Péninsule et ses habitants et comment, de cette expérience de laltérité, ils en arrivent à pratiquer un retour sur eux-mêmes et à relire leur propre mode dorganisation sociale, autrement dit, les cadres théoriques de leur existence. Cette histoire des lys qui sévertuent à fleurir dans les champs dune Italie pourtant bien décidée à les faucher sera loccasion dentrevoir sous un angle neuf cette période de bouleversements et dinquiétudes que sont les premières Guerres dItalie.
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Étude et édition des "Regum Aragonum res geste" de Gonzalo García de Santa María (début du XVIe siècle)Baron, Mathilde 09 November 2012 (has links) (PDF)
Les Regum Aragonum res geste sont une vaste chronique latine rédigée par le juriste aragonais Gonzalo García de Santa María au début du XVIe siècle, à Saragosse. Elles narrent les exploits des rois d'Aragon à partir du VIIIe siècle et jusqu'à la mort d'Alphonse V en 1458. L'objet de cette thèse est de mettre au jour le texte de cette œuvre non seulement inédite, mais longtemps considérée comme perdue, à partir d'un brouillon autographe conservé à la Biblioteca de Catalunya. Le présent travail offre donc le matériau nécessaire à l'examen d'hypothèses formulées in absentia sur ce texte et sa place dans le panorama de l'historiographie aragonaise autour de 1500. L'édition poursuit deux objectifs : la constitutio textus et l'exposition des processus d'élaboration textuelle dont témoigne le manuscrit. L'étude introductive définit le contexte de production de la chronique. Une analyse codicologique examine d'abord les conditions matérielles de réalisation de l'unique témoin conservé. Puis les diverses influences ayant déterminé la rédaction du propos sont envisagées sous plusieurs biais : inscription de l'auteur dans différents réseaux sociaux, politiques et culturels ; rapports de l'œuvre aux chroniques de Vagad et Marineo Sículo ; modèles littéraires et historiographiques. Ce travail prétend montrer, in fine, comment les Regum Aragonum res geste prennent part, à leur manière, aux débats stylistiques, historiques et idéologiques de leur temps. Il se veut également un nouveau coup de projecteur sur un foyer historiographique particulièrement actif dans la capitale aragonaise, au début du XVIe siècle, et dont les diverses dynamiques sont en cours d'exploration.
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Les mémoires de Louis XIV dans l'historiographie : l'absolutisme au fil de ses relecturesChagnon, Jean 11 1900 (has links) (PDF)
J'ai entrepris ce mémoire de maîtrise afin de mieux faire connaître le Mémoires de Louis XIV. Mon mémoire porte le titre suivant : «Quelle interprétation de l'absolutisme de Louis XIV peut-on tirer de ses Mémoires?». Le titre originel des Mémoires de Louis XIV était Mémoire pour l'éducation du dauphin et leur objectif était également de former à son métier de roi le fils aîné du roi Louis XIV (le dauphin).Ce texte dont la paternité fut longtemps déniée à Louis XIV, lui est dorénavant reconnue par la grande majorité des historiens. Toutefois la signification, ou si l'on préfère leur interprétation, suscite toujours des opinions divergentes. Par contre, il nous est apparaît manifeste que Louis XIV a traité à l'intérieur de ses Mémoires de l'art de régner, de son «métier de roi» ; ce qui signifie régner et gouverner sans premier ministre. Ces Mémoires sont donc ceux d'un souverain qui a voulu le pouvoir, l'a exercé, et qui explique ce qui a guidé ses décisions. En effet, une certaine définition de l'absolutisme est offerte dans les Mémoires du Roi-Soleil. Celle-ci n'est pas entièrement claire, mais elle révèle une intention véritable malgré tout. L'intention de montrer qu'un roi doit seul tenir les rênes de L'État. Nous avons procédé par un premier chapitre consacré à la nature des Mémoires du Roi-Soleil, leur authenticité et leur teneur. Le deuxième chapitre portera sur l'historiographie de notre problématique. Cette historiographie et son évolution du XVIIIème jusqu'à aujourd'hui fait voir le rôle de Louis XIV, quant à l'édification de l'État-Nation, et surtout le lien existant entre la perception de celui-ci et le nationalisme français. Le troisième chapitre, quant à lui, dévoile comment Louis XIV a appris son «métier de roi», et comment a-t-il pu s'emparer du pouvoir. L'instauration de ce pouvoir personnel ayant exigé une reconfiguration de l'État (ainsi que l'élimination du surintendant Nicolas Fouquet), et le recours à la guerre comme instrument d'exercice de l'autorité souveraine. Pour ce qui est du quatrième chapitre, il est consacré au contexte littéraire ayant entouré la rédaction des Mémoires de Louis XIV, des thèmes dominants qui prédomine à l'intérieur de ces Mémoires; et principalement de la manière que le Roi-Soleil concevait l'absolutisme, et de la façon que celui-ci est défini dans les Mémoires du Grand Roi. Cet absolutisme qui ne fut pas inventé par Louis XIV, mais bien résultant d'une œuvre séculaire; reçu du Roi-Soleil une impulsion particulière, à l'origine de la création d'un système de gouvernement destiné à régir la façon de gouverner des rois Bourbons, jusqu'à la Révolution française. Notre mémoire procède également à une meilleure description de cet absolutisme. Il montre que Louis XIV a voulu instaurer un absolutisme de type personnel reposant sur une notion de propriété, une notion de propriété «dynastique», ayant pour objectif de valoriser une famille royale, la dynastie des Bourbons en l'occurrence. Ces Bourbons dont Louis XIV fait une famille appelée par le Très-Haut à régner sur la France. Car l'absolutisme du Roi-Soleil avait une origine divine pour celui-ci. Le roi de France étant seul habilité à régner sur la France et à la gouverner, car ayant été choisi par Dieu pour cette noble tâche. Ce qui fait en sorte que le Roi-Soleil ne pouvait tolérer qu'un premier ministre, si qualifié soit-il, ou que quiconque, puisse exercer la souveraineté à la place du monarque. Autrement dit, nous expliquons pour quelle raison Louis XIV ne voulut jamais d'un autre Richelieu auprès de lui. Le roi seul étant pourvu des lumières requises afin de comprendre les mystères de l'État, des arcanes secrets de la royauté. Et seul un roi ayant l'insigne prérogative de pouvoir divulguer, comment ne s'exerce cet art à nul autre pareil, celui de pratiquer le «métier de roi». En conclusion, notre mémoire explique de nouveau, comment cet absolutisme de Louis XIV est décrit à l'intérieur des Mémoires du Roi-Soleil. Il insiste sur les composantes fondamentales de cet absolutisme, ainsi que sur les aspects novateurs contenus à l'intérieur des Mémoires du Grand Roi. Louis XIV manifestant un sens aigu de l'importance de l'opinion publique, presque ahurissant pour un monarque se targuant de n'avoir aucun juge terrestre, et de relever uniquement de sa conscience et de Dieu.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : absolutisme, pouvoir royal, monarchie absolue, dynastie, souveraineté.
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La mémoire collective : récits de cégépiens concernant les représentations du parcours historique franco-québécoisJulien, Marie-Laure January 2006 (has links) (PDF)
Ce mémoire présente la démarche et les résultats d'une étude ayant pour sujet la mémoire collective au Québec et s'intéressant aux différentes représentations du parcours historique franco-québécois chez les jeunes Québécois francophones. L'enquête par questionnaire à questions ouvertes a été effectuée au cours de la session d'hiver 2004 auprès d'étudiants francophones de niveau cégep en sciences humaines à leur deuxième année d'étude, soit à leur troisième ou quatrième session. Les étudiants provenaient de quatre régions du Québec: la grande région de Montréal, la grande région de Québec, l'Outaouais et le Saguenay-Lac-Saint-
Jean. Au Québec, la question de la mémoire collective est marquée par une grande tension. Pour certains penseurs, la mémoire canadienne-française doit être modifiée de façon à libérer le Québec du fardeau de l'héritage canadien-français, à laisser plus de place au pluralisme historique de la société québécoise et à replacer le parcours historique canadien-français dans le contexte des sociétés nouvelles. Pour d'autres, la mémoire canadienne-française se doit d'être réhabilitée pour retrouver les éléments constitutifs de la société québécoise et la singularité de son parcours historique. Mais quelle est véritablement la mémoire des jeunes Franco-Québécois? Reproduisent-iIs les représentations associées à l'héritage canadien-français ou plutôt celles axées sur la pluralité et l'américanité de la société québécoise? Notre hypothèse principale était que nous retrouverions chez les jeunes une pérennité de l'héritage canadien-français, mais que celui-ci serait dépouillé de sa version du drame national et de l'échec qui lui était traditionnellement accordé.
Ce mémoire présente ensuite les diverses représentations du parcours historique franco-québécois proposé par les participants à l'étude autour de différentes thématiques: les événements majeurs et personnages importants, les sujets de l'histoire du Québec, la spécificité de la société québécoise, le portrait du Québec contemporain, certaines caractéristiques associées aux Québécois à travers leur histoire et les trames historiques. Une dernière partie est consacrée au rapport à l'histoire comme connaissance des étudiants tel qu'ils en ont parlé dans leurs récits. La mémoire des jeunes que nous avons mise en lumière est tout d'abord axée sur les éléments d'une histoire politique, plutôt que sociale ou économique, centrée sur l'existence de deux cultures et sur les batailles politiques autour de la langue et de la reconnaissance de la spécificité du Québec, que celle-ci passe par la notion de la société distincte ou par l'indépendance. Si certains étudiants représentent le parcours historique des Québécois comme une série d'échecs, signe d'un peuple qui n'arrive à rien, la plupart des étudiants dépeignent le parcours d'un groupe fort et uni qui se bat pour préserver sa spécificité, pour l'affirmer et la faire reconnaître. Les étudiants reproduisent une histoire dont ils peuvent être fiers et qui contribue à conforter l'image qu'ils ont d'eux-mêmes en tant que Québécois francophones. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Québec, Mémoire collective, Histoire, Représentations, Jeunes, Héritage canadien-français.
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La justice et l'histoire face aux procès pour crimes contre l'humanité : entre la mémoire collective et la procédureNéron, Jocelyn 09 1900 (has links) (PDF)
Les cours ont été confrontées au lendemain des atrocités de la Deuxième guerre à définir un nouveau concept légal, celui de crime contre l'humanité. Ce concept fait appel à une explication plus large de son impact, une "contextualisation historique". Pour ce faire, des historiens ont été appelés à témoigner dans les cours nationales et internationales, à agir comme "expert". La justice s'est donc servie de cette expertise pour encadrer les jugements relatifs aux crimes contre l'humanité. Mais en même temps, l'historiographie de la Deuxième guerre s'est grandement inspirée des jugements pour crime contre l'humanité afin d'écrire l'histoire du conflit. Un nouveau rapport justice-histoire s'est donc établi à travers le développement du concept de crime contre l'humanité. Pourtant, à travers des démarches méthodologiques et épistémologiques différentes, les deux champs de connaissance traitent de vérités distinctes : celle historique demeurant ouverte, tandis que la vérité juridique se présentant comme plus définitive, car punitive. La confusion fut notamment aggravée par le fait qu'on a confondu, suite à Nuremberg, ce qui relève de la mémoire (les témoignages) et ce qui revient à l'histoire (fruit d'une démarche scientifique). En développant un nouveau concept, celui de "mémoire de crime de masse", on demande maintenant à la cour de rendre justice, c'est-à-dire réécrire l'histoire, au nom de cette même mémoire. À l'aide de procès phares - ceux de Nuremberg, de Eichmann, des procès français (Papon, Barbie et Touvier) et ceux des cours internationales ad hoc (Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie et, dans une moindre mesure, le Tribunal pénal international du Rwanda) - l'auteur cherche à démontrer combien l'utilisation de l'histoire par la justice et de la justice par l'histoire est empreinte de risques, de dérapages et de volonté de contrôle par le politique, car les enjeux touchent des responsabilités individuelles et collectives. Le mémoire débute par une présentation du concept de crime contre l'humanité, puis fait état du procès décisif que fut Nuremberg à vouloir écrire l'histoire. Par la suite, le travail distingue les procès nationaux de ceux internationaux, démontrant que les enjeux se ressemblent dans les deux cas : risques de manipulation politique et de procès spectacles.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Crime contre l'humanité, historiographie, expertise, procès spectacles, vérité historique, vérité juridique, mémoire collective.
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Les monographies paroissiales (1854-1926) : micro récits sur l'art au QuébecMiglioli, Nathalie 11 1900 (has links) (PDF)
Aucun résumé disponible
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Fiction, folie et traitement de l'histoire dans La grande tribu de Victor-Lévy BeaulieuParent-Durand, Sébastien 12 1900 (has links) (PDF)
La fondation d'une littérature « nationale » n'est possible que dans la réactualisation du mythe ou de l'événement mythique, qui restent tous deux introuvables ici, chez nous, nous dit Victor-Lévy Beaulieu dans une entrevue réalisée en 1979, suite à la parution de Monsieur Melville. Ce mémoire reconnaît donc, dans un premier temps, cette alliance que fait systématiquement Beaulieu entre la question nationale du Québec et son inscription « dans » l'histoire, toutes deux encore non-advenues selon lui, et pourtant essentielles au développement et à la postérité d'une littérature dite « nationale ». L'apparition du texte historique, tel qu'on le retrouve finalement dans La grande tribu, reste un événement singulier dans l'œuvre de Victor-Lévy Beaulieu. Inspiré par la méthode de Michelet, qui, tel un romancier a su donner corps et voix aux grandes figures de l'histoire, l'auteur choisit de présenter huit personnages du XIXe siècle, en alternance avec un récit de fiction, comprenant l'invention d'une épopée québécoise (reprenant le parcours allant de la Bretagne à la grande traversée, à la rencontre des « sauvages » d'Amérique aboutissant au premier métissage, à la Nouvelle-France jusqu'à la Conquête anglaise) qu' il présente à travers le trou du crâne d'un interné. L'auteur suggère une façon nouvelle de raconter, fondée sur une apparente tension axiomatique entre la fiction et l'histoire. Par conséquent, nous croyons que le roman appelle une analyse détaillée des enjeux liés au traitement de l'histoire. L'essai philosophique Temps et récit, de Paul Ricœur, propose un regard pertinent pour étudier cette complexité narrative, et sera convoqué à divers endroits dans le mémoire pour éclairer les enjeux soulevés. Nous proposons donc une entrée en matière abordant exclusivement le travail d'écriture historiographique de Beaulieu, qui se trouve dans la partie des Libérateurs. Seront soulevées, à travers une analyse de ces textes biographiques, bon nombre de questions liées au discours proprement historique de Beaulieu. Dans le deuxième chapitre, et à partir de l'un des entrecroisements narratifs majeur, impliquant le libérateur Jules Michelet et le personnage lésionnaire Habaquq Cauchon, nous nous pencherons sur les chapitres de fiction, en abordant l'un des éléments clés, soit la folie, présentée sous diverses appellations, dont l'« hystérie-historique ». Les auteurs placés en bibliographie par Beaulieu seront convoqués afin d'éclairer certains aspects du récit, et ainsi faire la lumière sur les différents enjeux reliés au contexte de l'enfermement psychiatrique. Au troisième chapitre, il nous faudra étudier le jeu sur les registres mythologique, épique, grotesque, qui donnent à ce roman sa forme et sa matière, et mettent en acte le désir de hausser l'histoire et la mémoire de ce pays au statut des mythes universels. La langue de Beaulieu est la proie de métamorphoses et offre au récit une portée avant tout littéraire. La plasticité de la langue, incarnée par les figures signifiantes de Claude Gauvreau et de Walt Whitman, cherche à nous ramener aux origines de l'humanité, tout comme le recours à l'animalité, omniprésent dans l'œuvre de l'écrivain. L'usage du grotesque mène à la guérison de l'« hystérie historique » du personnage (la fusion du cerveau porcin et humain, la révolution carnavalesque du Québec), et au rétablissement du rapport au temps, dorénavant équilibré. Dans ce mémoire, ce sont ces complexes intrications du grotesque, de l'épique et du sublime qu'il faudra reconnaître.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Victor-Lévy Beaulieu, La grande tribu, Historiographie, Folie, Mémoire/Oubli, Internement.
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