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Une leçon de musique donnée aux mots : ruser avec les frontières dans l'œuvre de Michel Butor / A music lesson given to words : Outwitting frontiers in the works of Michel ButorCoste, Marion 09 December 2015 (has links)
La musique a beaucoup influencé l’écriture de Michel Butor, dont les œuvres traduisent bien souvent dans l’art littéraire des structures musicales, comme celles du contrepoint (fugue, thème et variations), de la musique sérielle ou du jazz. Ce travail a l’ambition de montrer la métamorphose de ces structures musicales dans les textes, tout particulièrement complexe lorsqu’il s’agit de traduire la simultanéité inhérente à la polyphonie musicale.Cette pratique musicale de l’écriture bouleverse les structures littéraires conventionnelles, s’associant ainsi aux innovations caractéristiques du Nouveau Roman (changements fréquents de narrateur, fragmentation du récit) et proposant aussi de nouvelles contraintes qui mènent l’écriture à des formes inédites : concerts-conférences, formes mobiles, œuvres radiophoniques. Cela transforme aussi notre perception du temps, non plus linéaire mais cyclique, ainsi que nos habitudes de lecture en nous impliquant dans la construction de l’œuvre.Enfin, l’influence de la musique permet de créer ce que j’ai nommé des cosmos culturels, inventant des connexions entre des cultures éloignées les unes des autres dans le temps ou l’espace, dans un geste d’hospitalité et de générosité caractéristique de l’œuvre butorienne. L’écrivain propose souvent de voir dans cette hospitalité littéraire un modèle éthique, voire politique. Les différents genres littéraires pratiqués par Michel Butor sont étudiés à travers quelques œuvres qui témoignent des diverses modalités de l’influence musicale sur l’écriture de Michel Butor : le roman, les œuvres mobiles, les dialogues avec des œuvres d’art, l’opéra Votre Faust et les récits de rêve sont rapprochés de tendances musicales familières à l’écrivain. / Music has much influenced the writing of Michel Butor whose works often translate musical structures into literary art. These can be the counterpoint (fugue, theme and variation), serial music or jazz. This way of working shows the metamorphosis of these musical structures in the texts, particularly complex when the writer has to translate the simultaneousness inherent in musical polyphony. This musical practise of writing upsets the conventional literary structures, thus associating with innovations which characterise the Nouveau Roman (frequent change of narrators, fragmentation of the narrative) and also proposing new constraints that lead the writing into novel forms: conference-concerts, mobile forms, radio works. This practise also modifies our reading habits, compelling the reader to be responsible for the construction of the work and our perception of time which is no longer linear but cyclical. Lastly, the influence of music enables to create what I have called cultural cosmoses, inventing connections between cultures usually isolated in time or space, in a gesture of hospitality and generosity which is characteristic of the works of Michel Butor. The writer sees this literary hospitality as an ethic, or politic model. The different literary genres practised by Michel Butor are studied through a few works which testify to the various modalities of the musical influence on the writing of Michel Butor: the novel, the mobile works, the dialogues with art works, the opera Your Faust and the narrations of dreams are related to the musical trends familiar to the the writer.
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Information et communication de la fête : médias et agences institutionnelles face à la construction discursive des rituels festifs / Information and communication on celebretion : the media and institutionnal agencies in the face of discursive construction of celebratory ritualsHouri, Evangelina 16 December 2014 (has links)
« Narapoïa » : c’est le nom d’une maladie qui consisterait pour une personne à croire que tout le monde lui veut du bien. Ce « canular édifiant » élaboré par Boris Cyrulnik dans les années 70 pourrait servir à désigner la disposition d’esprit du fêtard. Par le climat de bienveillance qu’elle promet, la fête rend possible une mise à distance de la suspicion et de la réversibilité qui sous-tendraient toutes les relations entre individus, notamment dans les grandes agglomérations telles que Paris. La canicule de 2003 provoqua un grand nombre de décès,majoritairement des personnes âgées. Elle mit les autorités et la population française face au problème de l’isolement dans les grandes villes. L’individualisme qui avait été jusque-là perçu comme un « travers » du progrès et de la modernité apparut dès lors comme un mal à éradiquer. Née en 1999 sous l’impulsion d’ Atanase Périfan, jeune élu UMP d’origine macédonienne, La Fête des Voisins se propose de réunir les habitants d’un même immeuble et/ou d’un même quartier autour d’un « apéro ». Page d’accueil du site internet de l’association Immeubles en Fête, affiches annonçant la tenue de l’événement, livre-témoignage d’ Atanase Périfan, articles de presse et reportages télévisuels concourent tous à donner de la Fête des Voisins l’image d’une « opération » aussi enjouée et bon enfant qu’elle est déterminante. C’est donc davantage du côté de l’utile que de l’agréable que la Fête des Voisins situe sa proposition, voire sa promesse. L’image de la grande tablée telle qu’elle sera relayée par les médias viendra dire l’espace partagé qu’est la République ainsi que l’ensemble de valeurs et de codes qui la sous-tendent. Le ton volontiers léger et confiant des organisateurs sera une façon d’accéder à tous ceux qui se pensent comme étant à la marge de la société. « Sentiment d’appartenance », « sentiment d’exclusion » : autant de frontières intérieures, de constructions mentales que l’expérience dionysiaque de l’hospitalité et de la joie tendra à inquiéter. De la Fête des Voisins aux soirées plus subversives d’établissements de nuit parisiens tels que Le Point Ephémère ou Glazart, il s’agira toujours de replacer l’individu dans une forme de disponibilité, de vulnérabilité constructive rendant possible l’inscription dans un collectif, que ce soit par le mode raisonné et paisible de l’amitié et de la citoyenneté, ou celui plus brûlant et intense du transport amoureux. / « Narapoia » is the name of a condition in which a person thinks that everyone is conspiring to help and benefit her. This « constructive deception », formulated by Boris Cyrulnik in the seventies, could describe the merrymaker’s state of mind. By offering us the promise of a benevolent atmosphere, celebration allows us to move away from the suspicion and reversibility that supposedly underlie all relationships between individuals,especially in big cities such as Paris. The 2003 heatwave caused a great many deaths, primarily among theelderly. This tragedy confronted the French authorities and population with the problem of isolation in big cities.The individualism that had previously been seen as a « little quirk » of progress and modernity henceforthbecame a scourge to be eradicated. Created in 1999 on the initiative of Atanase Périfan – a young UMPcouncilor of Macedonian descent, the aim of the Fête des Voisins is to gather people from the same buildingand/or neighborhood together for drinks and a buffet meal. The Immeubles en Fêtes association’s homepage,posters announcing the event, Atanase Périfan’s book sharing his personal experience as the founder, pressarticles and televised reports all serve to reinforce the image of an initiative that is not only cheerful and friendly,but also equally decisive. The premise – or even the promise – of the Fête des Voisins therefore falls more within the realm of the useful than the pleasurable. The image of the large table as broadcast by the media will become the metaphor for the shared space of the Republic, along with the values and codes that underpin it. The deliberately light-hearted and confident tone of the event will be a way to reach out to those who think of themselves as being on the margins of society. « Sense of belonging » and « feeling of exclusion » could be considered as inner geographies, psychological constructs that the Dionysiac experience of hospitality and joy will temporarily suspend. From the Fête des Voisins to the more subversive parties organized by Parisian clubs such as Le Point Ephémère or Glazart, it is always a matter of restoring the individual to a place of beneficial availability and vulnerability through which integration into a group becomes possible. This may take the calmand sensible form of friendship and citizenship (Fête des Voisins) or find a more intense and burning expression in the raptures of love (Le Point Ephémère, Glazart).
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Hostile hospitalité : le topos de la rencontre en autochtonie américaineGroleau, Catherine Eve 12 1900 (has links)
Cette thèse a pour objectif de faire une lecture génétique de ce que consiste l’hostile hospitalité en Amérique et de ses prismes au cœur des littératures autochtones. J’y analyserai que l’histoire de l’hospitalité, dont la racine signifie à la fois hospes pour hôte et hostis pour ennemi, est une dialectique complexe lors du topos de la rencontre et témoigne d’une économie de l’échange qui au fil de ses transformations aura une incidence sur les tensions au sein de la littérature autochtone. J’étudierai comment dans cet échange fondé sur l’hospitalité le pôle étymologique de l’hostilité illustre que sous couvert d’hospitalité des lois sourdes d’équivalence, de compensation travaillèrent l’exclusion en des stratégies qui passeront par l’herméneutique, la mise en mythologie de ses cultures et d’insidieuses lois logocentriques religieuses. Différentes œuvres telles Ulysse et la Bible hébraïque poseront les fondements de ces traces au cœur des textes de la colonisation mexicaine et de la littérature autochtone nord-américaine afin d’illustrer l’empreinte patriarcale et hostile qui habite et transcende toujours les littératures actuelles. Les chapitres un à trois sont à entrevoir comme des fondements de cette trace transhistorique. Le premier chapitre esquissera une ligne de l’exclusion fondamentale entre le logos et le muthos depuis la Grèce archaïque, les circonvolutions du mythe de Thanksgiving et ses déviations historiques reverront les constructions hégémoniques de cette histoire de la survivance en Amérique. Le chapitre deux questionnera particulièrement l’économie de la transcendance au cœur de l’hospitalité, présence souvent habitée de diktats religieux et procédant d’une économie insidieuse d’exclusion. J’y montrerai à partir des scènes fondamentales de l’hospitalité dans l’Odyssée et la Bible hébraïque que ces histoires mettent en forme une hospitalité de plus en plus limitée devant prendre les traits du même et de l’équivalence au contraire de la tradition du potlatch dont l’économie est disruptive. Le chapitre trois se tournera essentiellement sur le corps des femmes dans les rites de l’hospitalité : de la Bible hébraïque à la figure de la Malinche, autochtone aztèque ayant été la traductrice de Cortes, les femmes furent des objets discriminés dans les rituels de l’hospitalité, des outils d’échanges et d’expropriation. Le dernier chapitre, éclairé des trois chapitres précédents, fera un bond dans le présent. À partir de textes de Leslie Marmon Silko, de Thomas King et des archives de la psychose du windigo, j’aborderai particulièrement la question de la langue et de l’exclusion épistémologique. Cette longue trace de l’hostilité au cœur de l’hospitalité dévoilera les sourdes lois régulant l’échange et montrera donc que si le texte et la lettre instituent cette première violence, ils ont aussi la possibilité de par leur dialectique, de proposer un dire de l’hospitalité et de renverser et se réapproprier une parole, le texte étant donc travaillé en miroir des mêmes paradoxes que le phénomène de l’hospitalité. / The objective of this thesis is to undertake a genetic reading of what hostile hospitality in
America consists of and its prisms at the heart of indigenous literature. I will analyze that the
history of hospitality, whose root means both hospes as host and hostis as enemy, is a complex
dialectic at work in the topos of the encounter and testifies to an economy of exchange that, as
it changes, will affect the tensions at the heart of indigenous literature. I will study how in this
exchange based on hospitality, the etymological basis of hostility illustrates that under its guise,
muted laws of equivalence and compensation elaborated exclusion into strategies that will run
through hermeneutics, the mythology of its cultures and insidious religious logocentric laws.
Various works such as The Odyssey and the Hebrew Bible laid the foundations for these traces
in the texts of Mexican colonization and North American indigenous literature, patriarchal and
hostile traces trace that still inhabits and transcends current literature. Chapters one to three are
to be seen as the foundations of this transhistorical trace. The first chapter will outline a line of
fundamental exclusion between the logos and the muthos from archaic Greece, the convolutions
of the myth of Thanksgiving, and its historical deviations will consider the hegemonic
constructions of this history of survival in America. Chapter two will focus on the economy of
transcendence at the heart of hospitality, a presence often inhabited by religious diktats and
stemming from an insidious economy of exclusion. I will show from the fundamental scenes of
hospitality in The Odyssey and the Hebrew Bible that these stories shape an increasingly limited
hospitality that must take on the same and equivalent features and differs from the potlatch
tradition whose economy is disruptive. Chapter three will focus mainly on the bodies of women
in the rites of hospitality: from the Hebrew Bible to the figure of La Malinche, an Aztec native
who was the translator of Cortes, women were discriminated against in the rituals of hospitality,
tools of exchange and expropriation. The last chapter, illuminated by the three previous chapters,
will jump into the present. Based on texts by Leslie Marmon Silko, Thomas King, and the
archives of the windigo psychosis, I will focus on the question of language and epistemological
exclusion. These extensive traces of hostility at the heart of hospitality will show the muted laws
regulating the exchange and will therefore show that even if the text and the letter institute this
first violence, they also have the possibility, through their dialectics, to propose a way of saving
hospitality by subverting the hostile part of its dialectic, the text being therefore elaborated as a
reflection of the same paradoxes as the phenomenon of hospitality.
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D’où l’hospitalité. Étude du privilège dans l’accueil en dialogue avec l’art participatifChartré-Lefebvre, Félix 08 1900 (has links)
La crise des États-nations face aux migrant·e·s, comme la réactivité publique par rapport aux enjeux de justice sociale concernant les groupes minoritaires, participe à faire de l’hospitalité un sujet criant. Pourtant, la notion ne génère en elle-même aucune polémique et ne fait que rarement l’objet de remises en cause. Ce mémoire apporte un regard critique sur ce qu’est l’hospitalité et sur les manières dont elle est pratiquée. À cet effet, l’étude du phénomène est menée à partir du point de vue des privilèges des hôtes plutôt que de celui de la vulnérabilité des personnes accueillies. D’abord, il s’agit de mettre en perspective les acceptions vertueuse et principielle de l’hospitalité. Comprise en tant que pratique de l’accueil, l’hospitalité est ensuite redéfinie selon trois modalités (spatiale, sociale et procédurale) en réponse aux façons dont l’hospitalité est la plus fréquemment problématisée dans les discours savants (autour du chez-soi, de la figure de l’étranger et de l’invitation par exemple). Puis, il est question des manières d’accueillir spécifiques relatives à la frontière, au seuil, au camp et au refuge. Avec l’œuvre Las reglas del juego / The Rules of the Game (2000 ‒ 2001) de Gustavo Artigas, il apparaît que penser l’hospitalité par ses limites renvoie à l’idée d’accessibilité. L’accueil y représente une admission conditionnelle et une régulation des admis·es (frontière) ou un enjeu d’adaptation à autrui (seuil). Le projet État d’Urgence (1998 ‒ 2010) de l’ATSA permet quant à lui d’interroger l’accueil sous l’angle de l’inclusion sociale. Tantôt, l’hospitalité devient synonyme de mise à l’écart d’un régime d’oppression (camp), tantôt du refus de collaborer au dit régime en son sein même (refuge). En somme, le dialogue entre les écrits savants et les œuvres d’art participatif dévoile les relations de pouvoir dans l’accueil qui sont à même de définir l’hospitalité, sa visée opportuniste et ses effets incertains. / The crisis of nation-states regarding migration and public responsiveness to issues concerning minority groups contribute to make hospitality a topic of the hour. However, the concept in of itself does not rise any polemic and appear to be rarely challenged. This paper therefore seeks to provide a critical look at what hospitality actually is and at how it is practiced. The phenomenon was studied from the perspective of the hosts and their privileges rather than the vulnerability of the people welcomed. In the first chapter, the meaning of hospitality as a virtue, as a principle and as a practice, which are common modes of defining the subject in the scholarly publications, was put into perspective. A new definition of hospitality was then proposed drawing on the three modalities of its practice (spatial, social and procedural). This definition respond to the ways in which hospitality is most frequently problematized in the literature (around the home, the figure of the stranger and the multiple actions supposed to provide hospitality such as invitation, accommodation, care, etc.). In the second chapter, each specific way of welcoming that implies the border, the threshold, the camp and the refuge is discussed. Thereon, Gustavo Artigas' Las reglas del juego / The Rules of the Game (2000 ‒ 2001) reveals that the limits of hospitality represent a matter of conditional admission and control (border) or of adaptation to others (threshold). Also, ATSA's État d'Urgence (1998 ‒ 2010) allows to examine hospitality under the paradigm of social inclusion. From this angle, welcoming becomes synonymous either with taking a population aside from an oppressive regime (camp), or with a refusal to collaborate with the regime from the inside (refuge). In short, the dialogue between scholarly literature and participatory art uncovers the power relations that define hospitality, its opportunistic goals and its ambiguous effects.
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L'art de traduire : enjeux philosophiques, éthiques et politiques de la traduction, à partir de la critique formulée par les Romantiques allemands à l'encontre des traductions françaises. / The art of translation : philosophical, ethical, and political translation issues from the historical context of the German Romantics’criticism against the French practice of translation in the 17th and 18th centuryThomas, François 12 June 2015 (has links)
Cette recherche a pour point de départ l’important mouvement de traduction en Allemagne au tournant du XIXe siècle, et la critique par les penseurs allemands de la manière dont les Français traduisaient. Ceux-‐ci se voient reprocher leur tendance à toujours traduire comme si l’auteur était français, refusant l’épreuve de l’étranger (Berman) que constitue la traduction. Ce conflit est philosophiquement problématisé en 1813 par F. Schleiermacher, qui montre que derrière ces approches du traduire s’affrontent des conceptions de la rationalité, du rapport de la pensée au langage, et de la subjectivité, mais aussi des conceptions de la culture, de la nation, et du rapport à l’étranger. À la lumière de ces analyses, nous réinterrogeons les conceptions de la traduction en France aux XVIIe et XVIIIe siècles, où domine la pratique des « belles infidèles ». Nous nous intéressons aux soubassements théoriques de ces conceptions, ce qui conduit à accorder une attention particulière aux réflexions sur le langage menées à Port-Royal, et à la réflexion de Voltaire sur l’histoire. Nous étudions la question de la traduction de la philosophie en français à cette époque. Parallèlement, l’étude des premières traductions de Shakespeare en France et en Allemagne (Voltaire/Herder, Schlegel) montre comment se nouent réflexions sur la littérature, l’histoire, la pluralité des cultures – sur fond de volonté de s’émanciper, du côté allemand, de la domination culturelle française, et de remise en question de la pensée des Lumières. Revenant enfin sur les réflexions de Schleiermacher, nous étudions en quel sens elles définissent une éthique de la traduction et l’éthique à partir de la traduction, autour du concept d’hospitalité.En mettant en lumière la richesse des conceptions autour de la traduction en France aux siècles classiques, ce travail vise à redonner un intérêt à leur étude d’un point de vue philosophique, et en revenant sur cette critique allemande, à éclairer l’origine de réflexions contemporaines majeures sur la traduction et ses enjeux. / The investigation's starting point is the significant German translation's movement from the begining of the 19th century and the German thinkers criticism against the French practice of translation. The Germans reproach the French to translate a foreign work as if the author was french, thus refusing the very principle of translation, that is to confront to the Otherness (Berman). In 1813, F. Schleiermacher points the philosophical issues raised by the conflict opposing these two different approaches of translation, revealing that not only does such a conflict mirror the opposition between different ways of conceiving rationality, the relationship between language and thought, subjectivity, but also different ways of conceiving culture, nation, and the relationship to the Other and to foreignness. In the light of such analysis, we question the ways of conceiving translation in France in the 17th and 18th century, in which the practice of the "belles infidèles" prevails. We examine the theoretical groundings of these conceptions of translation, which leads to focus especially on the language studies conducted in Port-Royal and Voltaire's consideration about history. We study the issue raised by the French translation of philosophical work at the time. The confrontation of Shakespeare's first translations in France and in Germany (Voltaire/Herder, Schlegel) shows how a reflection on literature, history and cultural plurality builds up while at the same time, the Germans wish to emancipate from the French cultural domination and question the Enlightenment. We finally come back to Schleiermacher's thought to study in which way it contributes to define both an ethics of translation and an ethics based on translation, refering to the concept oh hospitality. By highlighting the depth and richness of thought surrounding translation in France in the 17the and 18th century, this work's aim is to restore an interest for studying its notions from a philosophical perspective. Furthermore, by going back to this German critique, this work is also concerned with shedding light on the origins of major conteporary thinking over translation and the issues at stake.
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Carleton, lorsque le lieu devient lien avec l'autre... Ou l'intégration par l'agirFrappier, Annie 12 April 2018 (has links)
Dans un contexte où la mobilité des individus augmente et où les régions québécoises cherchent à attirer de nouveaux résidents, ce mémoire analyse l'accueil en tant que rite de passage permettant l'intégration des individus. Il analyse le processus d'intégration des nouveaux arrivants à la vie carletonnaise ainsi que les facteurs qui facilitent son accomplissement. Il porte une attention particulière à l'agir, social et spatialisé, de même qu'à l'émotion en tant que source identitaire et moteur d'action. Ces éléments influencent la perception que développent les acteurs sociaux, qu'ils soient accueillis ou accueillants, de leur interaction. Basée principalement sur trente entrevues avec des migrants de Carleton, cette recherche montre qu'au-delà des différences, c'est la conception partagée du mode d'interaction sociale, la manière d'être ensemble, qui permet aux uns d'offrir un bon accueil, aux autres de se sentir bien accueillis.
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Le rôle des familles dans l'expansion du christianisme au cours des deux premiers siècles : une étude socio-historiqueChamberland, Luc 03 March 2021 (has links)
À l’aide de l’approche socio-historique, cette recherche identifie la contribution des familles chrétiennes à l’expansion du christianisme au cours des deux premiers siècles. Après une première partie consacrée à l’explication du contexte social de l’époque à partir des vecteurs de la famille et des relations de patronage, ce mémoire décrit trois rôles importants joués par les familles chrétiennes : leur conversion en bloc, l’hospitalité offerte aux fidèles de passage, et la tenue d’assemblées communautaires chez elles. Ces trois rôles s’inscrivent dans une stratégie missionnaire faisant appel au patronage individuel et collectif : convertir des familles bien nanties pouvant assurer l’hébergement des chrétiens itinérants et le parrainage d’une cellule chrétienne domestique, appelée maison-église. Les fouilles archéologiques et les sources littéraires disponibles révèlent que cette structure communautaire familiale a prédominé jusqu’à la fin du IIe siècle. Enfin, une analyse attentive des sources néotestamentaires et extra-bibliques démontre que l’autorité sociale des patrons de ces maisons-églises était en tension avec l’autorité spirituelle des ministres chrétiens.
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