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Intervalle suivi de Filiations et ruptures chez Catherine Mavrikakis : le cas de Ça va allerLeclerc Guay, Maude 31 July 2019 (has links)
Intervalle : Roman autofictif composé de courts chapitres qui alternent entre le présent et le passé de la narratrice. Le lecteur est convié à suivre le fil des questionnements identitaires et des péripéties qui surviennent sur le chemin du personnage de Maude, alors qu’elle tente de trouver sa place dans un monde qu’elle ne comprend pas toujours. Elle veut sortir de sa torpeur, causée notamment par un emploi aliénant en restauration ainsi que par l’angoisse et l’appréhension d’entamer des études aux cycles supérieurs en littérature. Sa quête identitaire commence par un voyage dans le Maine lors duquel elle rencontre un humoriste connu. Mais le fil conducteur du récit tient surtout aux questionnements de Maude – comment se retrouver soi-même, comment continuer seule, après son histoire avortée avec Antoine. Si les nouvelles connaissances ou les amis.es de longue date de Maude traversent le texte pour la conseiller et changer, à leur façon, sa vision du monde et de sa personne, c’est le personnage du grandpère, appelé affectueusement Papi, qui revient sans cesse appuyer la narratrice, que ce soit par des souvenirs d’enfance ou par une visite à sa maison sur le bord de la grève, à Saint- Jean-Port-Joli. Filiations et ruptures chez Catherine Mavrikakis : le cas de Ça va aller : Publié en 2002, Ça va aller de Catherine Mavrikakis est un curieux roman aux allures de pamphlet. L’auteure nous y présente la quête identitaire d’un personnage féminin, inscrite dans les profondeurs de la psyché québécoise. Elle y expose la relation que l’improbable et explosive narratrice, Sappho-Didon Apostasias, entretient avec la littérature, ambiguë s’il en est du fait qu’elle s’en réclame autant qu’elle la rejette. L’auteure fait de Réjean Ducharme un personnage mythique du récit, et Hubert Aquin y est apparenté à un spectre aux allures de prophète. Ces auteurs sont ici dépeints comme des figures paternelles, même s’ils y demeurent absents et fantomatiques, ce qui place la narratrice dans une posture d’héritière de ces deux grandes figures de la littérature québécoise. Cet essai s’intéresse au fait que, malgré une première lecture qui tend vers une rupture nette avec le monde littéraire, il y aurait, dans l’écriture de Mavrikakis, des traces d’une probante filiation, que ce soit par des marqueurs généalogiques, institutionnels, sociologiques, narratifs, stylistiques ou littéraires. Puisque Ça va aller pose la question de l’héritage, cherchant à distinguer ce qu’il faut conserver de ce qu’il faut, au contraire, évacuer, la posture d’héritière mélancolique de l’auteure et de sa narratrice peut être associée à un deuil irrésolu qui permettrait de préserver les liens avec les disparus, mais qui offrirait aussi la possibilité de faire advenir de nouvelles formes littéraires et identitaires.
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Identité et imaginaire social : l'exemple de Ticopó, YucatánGrégoire, Lucie 12 April 2018 (has links)
Ce mémoire présente les résultats d'une recherche effectuée à Ticopô, village maya situé dans la zone henequenera du Yucatân, au Mexique. Dans une approche constructiviste enrichie par l'apport de l'économie politique, l'auteure s'intéresse à la construction de l'identité de la femme maya au Yucatân, en lien avec l'imaginaire social. Un chapitre portant sur la construction des identités autochtones au Mexique permet de situer cet imaginaire social dans une perspective historique globale. L'auteure examine ensuite les processus par lesquels des hommes et des femmes mayas de différentes générations (enfants, jeunes et adultes) incorporent, contestent ou négocient des critères identitaires de toutes sortes (apparence physique, domaines d'activité, rapports sociaux, etc.) véhiculés par diverses manifestations symboliques de l'imaginaire social à Ticopô. Elle privilégie pour cela l'étude de manifestations symboliques locales : théâtre indigène (teatro indigena), événements importants dans l'année ou dans la vie d'une personne, histoires racontées et conseils donnés aux enfants. / This Master's thesis presents the results of a research study conducted in Ticopô, a Maya village located in the henequenera zone of Yucatân in Mexico. Using a constructivist approach, enriched by the contribution of political economies, the author studies the construction of the identities of Maya women in relation with the social imaginary. A chapter focusing on the construction of aboriginal identities in Mexico helps put this social imaginary in a global historical perspective. The author then analyses the processes by which Maya men and women of different generations (children, teenagers, and adults) incorporate, oppose, or negotiate identity criteria of ail sorts (physical appearance, field of activities, social relations, etc.) conveyed by various symbolic manifestations of the social imaginary in Ticopô. The author's methodology favours the study of local symbolic manifestations: Aboriginal theatre (teatro indigend), important annual or one-time events in the life of a person, stories being told, and advice being given, to children.
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Las politicas educativas hacia la poblacion indigena y la construccion de las identidades étnicas y de género : el caso de la region de Cuetzalan, Puebla, MéxicoMorales Ramírez, Claudia 24 April 2018 (has links)
Cette thèse se centre sur l'analyse des politiques éducatives, qui visent la population indigène au Mexique. Son objectif est de rechercher l'impact qu'elles ont sur les constructions identitaires, de genre et d’ethnie, chez les petites filles et les garçons mexicains náhuas. Il s'agit d'un travail de recherche depuis l'instrumentation des politiques éducatives (à partir des stratégies, des programmes et des actions) que réalise la Direction Générale d'Éducation Indigène (DGEI), une instance appartenant au Ministère d'Éducation Publique (SEP), pour analyser les processus générés dans les pratiques scolaires – et extrascolaires – et les signifiés construits par les sujets éducatifs. Pour accomplir cet objectif, nous avons réalisé un travail ethnographique fondé sur des concepts théoriques et méthodologiques de l'ethnographie institutionnelle et du féminisme. La recherche présentée est fondamentalement qualitative, générée à partir du point de vue de l'ethnographie institutionnelle sur les politiques publiques conçues et réalisées par la DGEI dans les entités fédératives. A cet égard, nous avons visité et analysé le cas de cinq écoles indigènes náhuas de la Sierra Norte, dans l'état de Puebla. La conception et la réalisation ont impliqué des considérations épistémologiques d’un type qualitatif, comme la participation des sujets par le biais de l'incorporation de leur voix, de leurs perceptions et apports, pour l'analyse ultérieure des textes et la composition des conclusions finales. Cette recherche tente de se positionner en pourvoyeuse de témoignages et de sens intersubjectifs construits sur la base de données empiriques, ensuite articulées avec les perceptions de celui qui analyse. Elle constitue une recherche féministe dans le sens où elle englobe et analyse l'implication du genre féminin à d'autres facteurs sociaux qui permettent d'expliquer la situation des sujets avec qui ces femmes interagissent. Il en va également de même pour les groupes sociaux qui vivent dans la périphérie comme la majorité d'entre elles, c’est-à-dire dans la marginalité et la subalternité; la présence masculine, quant à elle, est pleinement documentée. L’un des buts de cette recherche féministe est d'expliquer la relation entre exclusion et inégalité. L'exclusion semble s'étendre dans l'esprit de l'époque. Les processus de globalisation se caractérisent en effet par le fait d’approfondir et de multiplier les formes variées d'exclusion des majorités en faveur de l'hégémonie – politique, économique et culturelle – étendant son voile qui rend invisible toute diversité. Dans n'importe laquelle de ces modalités, le fait d’être différent amène à être recalé dans les marges, c'est-à-dire à vivre des formes spécifiques d'exclusion. À partir de ces idées, la thèse vise à caractériser les politiques éducatives comprises comme des processus politiques et idéologiques non neutres, en tant que phénomènes qui peuvent être considérés comme des mécanismes de classification et de construction des sujets: des professeurs, des indigènes, des étudiants… Et aussi, comme des codes de normes et valeurs qui articulent les principes organisant la société à travers des modèles qui conforment l'histoire et la culture de la société dans laquelle ils sont générés. La possibilité de combiner tous les niveaux d'appréciation du micro, du méso et du macro, de trouver et de documenter des processus nationaux et globaux de politiques publiques de la DGEI dans des espaces d'influence locaux et leurs effets dans la construction d'identités, constitue une des contributions principales de cette recherche. Considérer les politiques comme objet d'analyse permet d'examiner au moins trois dimensions : 1) Les perspectives idéologiques prédominantes dans les discours, 2) les pratiques des sujets destinataires de ces politiques, c'est-à-dire, – ceux qui assimilent les discours –, et 3) les systèmes alternatifs de résistance ou de complémentarité qui émergent localement (comme l'acceptation, la modification ou le rejet des discours). Partir de la conception selon laquelle la participation aux politiques (même au niveau des récepteurs de celles-ci) les rend publiques et permet, par ce seul fait, d’en dépasser le caractère gouvernemental. Une politique est réalisée uniquement quand le destinataire de celle-ci agit comme un élément réactif. En conséquence, il est fondamental que la recherche collecte les témoignages des sujets participants, c’est-à-dire des autorités éducatives et communautaires, des enseignants, des étudiants, des pères et des mères de famille, tout comme des acteurs sociaux. De cette manière, la politique peut être cohérente avec sa nature publique et répondre aux nécessités perçues localement, dépassant ainsi les buts abstraits des institutions. Les acteurs de l’éducation au niveau local et de l’État deviennent alors également des auteurs latents des politiques publiques. / Este trabajo se centra en el análisis de las políticas educativas que se dirigen a la población indígena en México. Su objetivo es indagar el impacto que tienen en las construcciones identitarias, de género y de etnia, en las niñas y niños náhuas mexicanos. Se trata de un trabajo de investigación desde la instrumentación de las políticas educativas (a partir de las estrategias, los programas y las acciones) que realiza la Dirección General de Educación Indígena (DGEI), instancia perteneciente a la Secretaría de Educación Pública (SEP), para analizar los procesos generados en las prácticas escolares – y aun las extraescolares – y los significados construidos por los sujetos educativos. Para cumplir con este objetivo, se llevó a cabo un trabajo etnográfico sustentado en conceptos teóricos y metodológicos de la etnografía institucional y del feminismo. La investigación que se presenta es fundamentalmente cualitativa, generada a partir del enfoque de la etnografía institucional sobre las políticas públicas diseñadas y llevadas a cabo por la DGEI en las entidades federativas, para ello, se visitó y se analizó el caso de cinco escuelas indígenas náhuas de la Sierra Norte en el estado de Puebla. El diseño y realización implicó consideraciones epistemológicas de corte cualitativo, como la participación de los sujetos a través de la incorporación de sus voces, percepciones y aportes, para el posterior análisis de los textos y la conformación de las conclusiones finales. Esta investigación pretende constituirse en proveedora de testimonios y sentidos intersubjetivos construidos con relación a datos empíricos y articulados con las percepciones de quien analiza. Constituye una investigación feminista al tratarse de un abordaje incluyente que analiza la implicación del género de las mujeres con otros ordenadores sociales que permite explicar la situación de los sujetos con quienes se relacionan, así como la de los grupos sociales que viven, como la mayoría de ellas, en la marginalidad, la subalternidad, en la periferia; por tanto la presencia masculina está plenamente documentada. Como investigación feminista una de sus finalidades es explicar cómo se da la relación entre exclusión y desigualdad. La exclusión es la marca de los tiempos, los procesos de globalización se caracterizan por profundizar y multiplicar las formas de exclusión de las mayorías en favor de la hegemonía – política, económica y cultural – que tiende un velo que invisibiliza todas las formas de diversidad. Encarnar la diversidad, en cualquiera de sus modalidades, significa vivir en los márgenes, es decir vivir formas específicas de exclusión. A partir de estas ideas, el trabajo está enfocado a caracterizar las políticas educativas entendidas como procesos políticos e ideológicos no neutrales, como fenómenos que pueden ser considerados mecanismos de clasificación y construcción de sujetos: maestros, indígenas, estudiantes… Asimismo, codificaciones de normas y valores que articulan principios organizadores de la sociedad a través de modelos que conforman la historia y la cultura de la sociedad en que se generan. La posibilidad de analizar los niveles micro, meso y macro, de localizar y documentar procesos nacionales y globales de política pública de la DGEI en espacios de influencia locales, constituye una de las principales contribuciones de esta propuesta de investigación. Considerar a las políticas como objeto de análisis permite examinar al menos en tres dimensiones: 1) las perspectivas predominantes en los discursos, 2) las prácticas de los sujetos destinatarios de las políticas – quienes asimilan los discursos –, y 3) los sistemas alternativos que emergen localmente (la aceptación, modificación o rechazo de los discursos). Partir de la concepción de que la participación en las políticas (incluso en el nivel de receptor de las mismas) las hace públicas posibilita trascender su carácter gubernamental. Por tal razón es fundamental que la investigación recupere los testimonios de los sujetos participantes (autoridades educativas y comunitarias, docentes, estudiantes, padres y madres de familia, actores sociales) y lograr con esto que la política sea coherente con su naturaleza pública y recupere las necesidades localmente percibidas que trasciende las metas abstractas de las instituciones. De esta manera los actores educativos locales y estatales también son hacedores de políticas públicas.
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Le joual et les mutations du Québec : la question de la langue dans la définition de l'identité québécoiseLafrenière, Alexandre 13 April 2018 (has links)
Le joual, qu'il soit critiqué ou louangé, fait partie intégrante de l'identité québécoise. Contrairement à ce que l'on a prétendu pendant longtemps, les démêlés autour de la langue parlée n'ont pas commencé avec les Insolences du Frère Untel, en 1960. Déjà, en 1902, naissait la Société du parler français, qui tentait de sensibiliser les Canadiens français à l'usage du bon parler. C'est vraisemblablement à partir de là que s'est enclenché le débat sur la langue parlée au Québec. Le contexte dans lequet la ± querelle du joual¿ s'est mise en branle est important puisqu'il a contribué à forger une toute nouvelle identité chez les Canadiens français, identité qualifiée de québécoise, annonçant ainsi une volonté nette de rompre avec l'identité canadienne-française traditionnelle. Si le parler joual existe encore aujourd'hui, sous différentes formes peut-être, c'est qu'il a possiblement permis à beaucoup de Québécois de ne plus avoir honte de ce qu'ils sont et de s'exprimer à leur façon plutôt que de se taire ou d'accepter de parler une langue qui ne représente pas leur réalité. Le débat reste sensiblement le même d'hier à aujourd'hui, et les ~ommentaires et opinions sur le joual sont encore d'actualité, près d'un demi -siècle après la première sortie du , Frère Untel. TI semble que maintenant plus que jamais, s'attaquer au joual, c'est s'attaquer à l'élément le plus fondamental de l'identité québécoise
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«La stratégie autofictionnelle de Chloé Delaume», étude, suivie de «Rose Cochon», autofictionRacicot, Isabelle January 2014 (has links)
Ce mémoire de maîtrise se divise en trois parties : une étude critique, un texte de création et une autoréflexion. Le premier volet, « La stratégie autofictionnelle de Chloé Delaume », s’intéresse à la pratique d’écriture de Delaume au moyen de trois œuvres : l’autofiction « Dans ma maison sous terre » (2009) et les essais « S’écrire mode d’emploi » (2008) et « La règle du Je » (2010). L’écrivaine préconise une autofiction « expérimentale » grâce à laquelle elle provoque des faits et prend le contrôle de son récit. Longtemps écrite par d’autres, l’auteure-narratrice cherche à se réapproprier son identité et à reconstruire son « Moi saccagé ». Le texte se donne à voir comme un espace privilégié au sein duquel Delaume s’éprouve et se transforme à l’aide des mots et du pouvoir qu’ils ont sur le réel. Le deuxième volet, « Rose cochon », est une autofiction mettant en scène une jeune femme de trente ans, Isabelle, qui entreprend de se connaître par l’écriture. Le texte explore les thèmes de la solitude, de l’enfance, de l’amour et témoigne d’un rapport à soi et au monde problématique. « Rose cochon », tel que développé dans le troisième volet, s’inscrit dans la foulée des recherches menées sur Chloé Delaume. L’auteure-narratrice choisit de prendre la parole à travers un récit autofictionnel constitué, comme chez Delaume, d’une tension entre un sentiment tragique et une manière ludique de l’exprimer. Isabelle est un sujet souffrant qui s'allie le langage à la fois pour se cacher et pour se montrer. Ainsi, dans les trois parties du mémoire, nous voyons apparaître une auteure-narratrice à l’identité vacillante qui tente, par la pratique de l’autofiction, de prendre sa place et de transformer son réel.
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Entre création et réception la poésie amérindienne publiée au Québec et ses prismes de lecture (1995-2008)Létourneau, Jean-François January 2010 (has links)
La diffusion des oeuvres littéraires des Premières Nations publiées au Québec demeure limitée. La marginalité dans laquelle sont confinés ces écrits est exacerbée par le fait que ces derniers sont souvent perçus comme de simples témoignages culturels dépourvus de valeur esthétique. Dans ce contexte, la question de la réception critique de la littérature amérindienne se pose. En s'appuyant sur les notions propres aux théories de la réception critique et des théories postcoloniales, ce mémoire présente une analyse interne et externe de trois recueils de poésie écrits par des auteurs des Premières Nations : Eshi uapataman nukum (1995) de Rita Mestokosho, L'avenir voit rouge (2008) de Jean Sioui ainsi que Fou, floue, fléau (2008) de Mélina Vassiliou. Il vise à mettre en dialogue une lecture interne de textes poétiques d'auteurs amérindiens avec leur réception critique afin de vérifier l'adéquation entre les deux, et éventuellement, d'identifier les hiatus possibles, surtout sur le plan du traitement des stéréotypes identitaires. L'analyse révèle que les oeuvres à l'étude sont plus complexes que ce qu'une première lecture - ou une lecture trop empêtrée par plusieurs prismes - peut laisser entrevoir. En effet, la richesse des textes se dévoile aux lecteurs qui parviennent à abandonner une posture basée uniquement sur l'opposition manichéenne entre Indiens et Blancs, interprétation féconde en préjugés et stéréotypes de toutes sortes qui limitent la portée et la résonance des écrits. Certes, une telle conception binaire des relations entre autochtones et allochtones est présente dans les poèmes; elle apparaît comme une critique de l'ordre établi de la société dominante. Le lecteur ne peut donc faire totalement abstraction de cette dynamique, mais il est réducteur de ne retenir que cette seule dimension. En effet, l'intérêt des écrits de Mestokosho, de Sioui et de Vassiliou ne réside pas uniquement dans l'esprit de révolte qui y est véhiculé, trait compréhensible compte tenu de l'histoire des communautés amérindiennes; il se trouve également dans l'hybridité qui marque leur univers poétique, fondé par l'influence qu'exerce la civilisation occidentale sur leur écriture et par l'imaginaire hérité du référentiel ancestral de leur nation respective.
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« Que restera-t-il de nous : Pour la suite du monde ? » : une étude de la tradition et du rôle des aînés dans la réflexion identitaire de Pierre Perrault, 1956-1999Bruneau-Poulin, Anne January 2014 (has links)
L’œuvre du poète et cinéaste Pierre Perrault a fait l’objet de nombreuses études du côté des littéraires et des spécialistes du cinéma. Très peu d’historiens se sont intéressés à sa production. Pourtant, l’étude de sa pensée dense et complexe permet de mieux comprendre les changements entraînés par la Révolution tranquille, notamment sur le plan des processus d’affirmation et de construction identitaires.
À une époque où la jeunesse est à l'avant-scène, soit les années 60, Perrault met de l'avant, par le biais du microphone, du cinéma et de l'écriture la parole de protagoniste âgés provenant de l'Île-aux-Coudres. Ces vieillards portent et incarnent une connaissance en voie d’extinction, soit une tradition identitaire qu’il importe pour l'intellectuel alors d'évoquer et d'affirmer.
Dans son œuvre, les aînés, par leurs actions et leurs réflexions, contribuent à jeter un regard critique sur un monde en pleine mutation. À travers la réflexion de Perrault, ils posent la question des liens à préserver, de l'héritage à conserver, des conséquences identitaires de l’oubli et du rejet de la mémoire, en sommes des frontières à ériger ou encore à ne pas transgresser entre la tradition et la modernité. Ils nourrissent ainsi chez le poète, cinéaste et homme de radio, une évolution réflexive complexe portant sur le rôle de la tradition dans l'affirmation de l'identité québécoise qui sera au centre de la présente étude.
On pourrait ainsi affirmer « Que restera-t-il de nous "Pour la suite du monde"? » est cette question essentielle adressée par les personnages âgés à la jeune génération qui traverse, donne sens et oriente la production médiatique à l'Île-aux-Coudres sur laquelle repose le développement de la pensée identitaire et traditionnaliste de Perrault.
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L'effritement de l'idéal professionnel et les enjeux identitaires pouvant mener à un problème de santé mentale chez les intervenantes et chez les intervenants oeuvrant au sein d'organismes communautaires et ayant une formation en travail socialEthier, Elie January 2012 (has links)
Les conditions organisationnelles pouvant générer les problèmes de santé mentale chez les intervenantes sociales dans des milieux communautaires n'ont pas bénéficié d'une attention très soutenue chez les scientifiques si on les compare avec le milieu institutionnalisé. Bien que les milieux soient foncièrement différents, toutes les intervenantes peuvent connaître des problèmes de santé mentale en lien avec leur travail. Parmi les modèles théoriques qui ont inspiré la compréhension du phénomène (Karasek et Theorell, 1990; Dejours, 1995; Leiter et Maslach, 2005), le modèle qui semble le plus pertinent pour répondre aux questions identitaires des intervenantes sociales en lien avec la santé mentale fut celui de Christophe Dejours (1995), que nous avons utilisé à partir d'une interrogation à propos de l'influence potentielle de l'effritement de l'idéal professionnel, comme nous le suggèrent les écrits scientifiques entourant le concept d'épuisement professionnel. En lien avec la thématique générale de l'idéal professionnel, cette recherche exploratoire aborde les différents enjeux identitaires que sont la marginalisation professionnelle, le manque d'autonomie décisionnelle et de soutien social, les désillusions, la connaissance de ses propres limites et la recherche de sens au travail. De plus, les enjeux entourant les valeurs professionnelles furent explorés. Toutefois, les conflits de valeurs, bien qu'ils soient présents au sein de la profession, ne semblent pas être source de souffrance psychopathologique, selon le discours des répondantes. Nos résultats mettent en lumière la thématique de l'actualisation identitaire afin d'expliquer l'apparition d'un problème de santé mentale, en lien avec les théories de Dejours (1995) et Mead (1963).
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Entre le marteau et l'enclume : l'expérience des parents de garçons non normatifs dans leur expression de genreSusset, Françoise January 2015 (has links)
Les garçons prépubères qui manifestent une masculinité non normative sont fréquemment ostracisés dès un jeune âge, aussi bien par leurs pairs que par les adultes responsables de leur développement. Contrairement à d’autres enfants provenant de groupes minoritaires, ils ne bénéficient pas systématiquement de la protection de leurs parents qui, eux-mêmes, vivent fréquemment un sentiment de marginalisation. La recherche nous informe que ces parents effectuent des pressions parfois abusives afin d’influencer les comportements non normatifs de leur fils dans la direction d’une plus grande conformité. Le manque de soutien, qui s’ajoute à la pression à se conformer, a des conséquences négatives sur la santé mentale du jeune. Si les parents se tournent vers les professionnels de la santé, la controverse qui marque ce domaine d’étude tend à contribuer à la confusion ressentie. Cette étude qualitative avec analyse par théorisation ancrée a pour but de donner la parole aux parents afin de mieux comprendre leur expérience. Plus précisément, l'auteure cherche à répondre à la question suivante : quel rapport existe-t-il entre l’explication du parent quant à l'expression non normative de masculinité de son enfant, les émotions vécues par rapport à cette différence et les comportements qu’il démontre envers celui-ci? Cinq parents de trois garçons non normatifs dans leur expression de genre ont été interviewés par l'auteure à partir d'une grille d'entrevue semi-dirigée. Bien qu'il s'agisse d'un nombre restreint de participants, l'analyse révèle que tous les parents contactent des sentiments de craintes pour le bien-être, l'épanouissement et la sécurité de leur enfant. Leurs peurs motivent les limites qu'ils peuvent parfois leur imposer, mais aussi le soutien d'un certain nombre de comportements non normatifs, car ils reconnaissent que d'interdire toute expression pourrait davantage vulnérabiliser leur enfant en limitant le développement de leur estime de soi et de leur confiance en eux. L'intervention de professionnels bien renseignés sur ce phénomène sert à rassurer les parents sur l'issue identitaire de leur enfant, à valider l'importance de réfléchir aux lieux où s'exprimeront ces comportements non normatifs et à encourager le soutien d'expressions non normatives chez leur enfant. Les parents évaluent le domicile familial comme étant le lieu le plus sécuritaire pour leur enfant, et l'école, comme le plus dangereux. Assurer la sécurité fondamentale de son fils est la préoccupation première du parent pour l'avenir de son enfant, particulièrement à partir de l'école secondaire. Des recommandations sont proposées afin de rendre les milieux qui accueillent les jeunes plus ouverts à la diversité des expressions de genre.
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Évolution de l'identité professionnelle d'étudiantes de niveaux collégial et universitaire dans le contexte de la réalisation d'un stage en milieu de garde québécois ou internationalBoily, Manon January 2013 (has links)
La présente étude a comme objectif d'évaluer l'impact du stage pratique comme situation d'apprentissage dans le développement de l'identité professionnelle. Le cadre conceptuel fait référence à une perspective interactionniste où transige une dialectique entre le sujet et le monde de la socialisation professionnelle: donc, d'une identité négociée en fonction des valeurs du milieu d'éducation et des intérêts de l'individu. Des mesures de ce construit sont prises en compte avant et après la réalisation du stage, puis sont comparées au construit collectif associé aux milieux de stage. Le choix méthodologique s'est porté vers la méthode Q qui s'avère une approche compatible avec l'étude des systèmes de valeurs des individus (Stephenson, 1953). Ainsi, la technique du Q-Sort consiste en une priorisation impliquant un tri d'énoncés de nature qualitative. Le traitement statistique permet ensuite d'examiner l'interrelation d'attitudes individuelles privilégiées par un groupe de répondants. L'échantillon se compose de stagiaires en milieux de garde du collégial (n= ll), de niveau universitaire (n=12) et d'éducatrices (n=81 ) provenant du Québec, de la France, de la Belgique et du Mali. Le Q-sort se compose de 79 énoncés distribués selon une répartition quasi-normale à choix forcés dans sept catégories. L'analyse statistique porte sur les matrices inversées de données afin d'évaluer le degré de rapprochement entre les individus dans la priorisation des valeurs en se basant sur les corrélations et les analyses factorielles. Les résultats mettent en évidence le degré de rapprochement entre les systèmes de valeurs des éducatrices québécoises et ceux des intervenants des autres pays. Quant à l'impact du stage sur les étudiantes, celui-ci se traduit par un éloignement, un rapprochement ou un maintien aux valeurs des éducatrices des milieux de garde. L'étude démontre qu'il s'avère possible d'évaluer l'impact de la formation pratique sur les valeurs liées à l'identité professionnelle tant sur le plan qualitatif que quantitatif.
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