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Genre et rapports de pouvoir dans l'institution judiciaire : Enquête sur le traitement institutionnel des déviances adolescentes par la justice pénale et civile dans la France contemporaine / Gender and power relations in the judicial institution : Investigation into the institutional treatment of adolescent deviations by criminal and civil justice in contemporary France.

Vuattoux, Arthur 07 March 2016 (has links)
Objectif : Cette recherche a pour objectif de documenter le traitement institutionnel des déviances adolescentes dans la justice des mineurs, au prisme du genre et des autres rapports de pouvoir. L'enquête vise en premier lieu à mettre au jour les scripts et attentes de genre véhiculés par les professionnel‑le‑s et à en décrire les conditions de production, reproduction et légitimation par les institutions de contrôle de la jeunesse. Au-delà des seules normes de genre, il s'agit de comprendre la manière dont différentes normes sociales liées notamment à la classe, à l'origine ethno-raciale ou à l'âge influent sur les procédures judiciaires et balisent les carrières institutionnelles des adolescent‑e‑s confronté‑e‑s à la justice.Méthode : Une enquête ethnographique d'une année a été menée au tribunal pour enfants de Créteil, et une enquête complémentaire a été réalisée durant deux mois au tribunal pour enfants de Paris. Ces investigations se sont principalement basées sur l'analyse qualitative et quantitative de dossiers judiciaires pénaux (n=133) et en assistance éducative (n=95), d'observations d'audiences, et d'entretiens (entretiens semi-directifs et focus groups) avec les acteur‑e‑s de la justice des mineurs. Résultats : L'étude des dossiers judiciaires indique l'existence d'un traitement différentiel des filles et des garçons. Cela se traduit notamment, au pénal, par un plus grand recours au soin et à des formes de contrôle para-pénales dans le cas des filles, et par une moindre prise en compte des vulnérabilités dans le cas des garçons. En assistance éducative, des schémas similaires sont à l’œuvre, mais de manière moins marquée. De plus, l'analyse approfondie des dossiers montre la perméabilité des actes de jugement à la position sociale (classe), à l'identité ethno-raciale et aux catégories d'âge. Conclusion : Cette thèse rend compte de la manière dont l'institution façonne les carrières des adolescent‑e‑s confronté‑e‑s à la justice, et aide ainsi à comprendre les mécanismes de production, reproduction ou légitimation institutionnelle des normes de genre. Il en ressort également que les normes véhiculées par l'institution renvoient à d'autres rapports de pouvoir en mesure d'influer sur les processus judiciaires, à l'instar des rapports de classe, race ou âge. Il est donc nécessaire de mettre en œuvre une approche sociologique intersectionnelle des actes d'État, et de procéder à un questionnement critique à l'égard de l'universalisme juridique tel que revendiqué par les institutions du contrôle social. / Goal: The present work aims at analyzing the institutional treatment of adolescent deviances within the juvenile justice system, based on approaches of gender and other power relations. Our main objectives are to highlight the gender-related scripts and expectations that occur in the justice system and to describe the context in which they have been produced, reproduced and legitimated by youth control institutions. Beyond gender norms, this work deepens the understanding of how multiple social norms (related to class, race and age) impact both judicial processes and institutional careers of teenagers (boys and girls) going through the justice system. Method: A one-year ethnographic survey was conducted in a French juvenile court in Créteil, complemented with a 2-month survey in the juvenile court of Paris. Judicial records in criminal (n=133) as well as civil (n=95) proceedings were analyzed, public hearings were attended and finally both semi-directive and focus group interviews with juvenile justice agents were carried out. Findings: The study of judicial records shows the existence of a differential treatment between boys and girls. In criminal proceedings, the sentencing of girls relies notably more on care and infrapenal control than the sentencing of boys, whose vulnerabilities weigh not as much. In civil proceedings, some similar patterns were observed, although not as pronounced. The in-depth analysis of records shows the permeability of sentencing to social norms linked to social position, racial identity and age categories. Conclusion: This research documents the way the judicial institution organizes the trajectory of teenagers facing the justice system, and helps to understand the mechanisms of institutional production, reproduction and legitimation of gender norms. The norms passed on by the institutions were found to be linked to other power relations, which, in turn, influence judicial processes, such as class, race or age relationships. Therefore, it is necessary to implement an intersectional sociological approach of the State’s actions and to criticize the legal universalism claimed by social control institutions.
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La création artistique au service de l’affirmation identitaire, du mana wahine et des revendications politiques : l’art contemporain des femmes māori de Nouvelle-Zélande

Pellini, Catherine January 2018 (has links)
Située au croisement de plusieurs disciplines – anthropologie, sociologie, histoire de l’art, études féministes et sur le genre – cette thèse s’intéresse aux oeuvres, aux pratiques, aux parcours et aux discours des femmes artistes māori néo-zélandaises s’inscrivant dans le champ de l’art contemporain et vivant en milieu urbain. Ces artistes sont à l’origine de revendications politiques et d’affirmations identitaires singulières du fait de leurs multiples appartenances : leurs productions recèlent des références simultanées à leurs histoires individuelles, à leur statut de membres d’une minorité autochtone et d’une tribu, à leur condition de femmes et de citoyennes au sein de la nation néo-zélandaise. L’analyse des données obtenues après avoir mené une enquête de terrain d’un an en Nouvelle-Zélande en 2012-2013, des recherches complémentaires sur Internet et des échanges avec les artistes au retour du terrain permet de montrer comment ces dernières s’inscrivent dans le mouvement actuel d’affirmation māori. En effet, suite à la colonisation britannique du XIXe siècle, les Māori luttent toujours pour affirmer leurs droits. Dans ce contexte, l’art est utilisé par certaines femmes comme un puissant moyen de contestation et de promotion d’un changement social visant à la reconnaissance du mana wahine (pouvoir, prestige féminin). Ce travail révèle également que la pratique artistique leur offre l’opportunité de réaffirmer les liens les unissant au monde māori tout en leur permettant d’accéder à une certaine autonomisation et émancipation. Elles développent des stratégies originales pour affirmer leur créativité sans transgresser des règles toujours importantes pour les Māori.
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Comment les rapports de domination se « réalisent-ils » ? : Appréhender les rapports sociaux de sexe, de race et de classe dans les mobilisations des migrant.e.s brésilien.ne.s au Japon dans les années 2000 / How do relations of domination « accomplish » ? : Capturing social relations of sex, race and class within the mobilizations of Brazilian migrants in Japan in the 2000s

Marchadour, Guénolé 27 February 2015 (has links)
Au croisement de la sociologie des mobilisations, de la sociologie des migrations et des études genre, cette thèse vise à saisir la réalisation des rapports de domination dans l’action collective des migrant.e.s brésilien.ne.s au Japon dans les années 2000. Au delà des catégorisations ethnoraciales (descendant.e / non descendant.e de Japonais) et classées (ouvrier.ère / indépendant.e), généralement utilisées pour décrire ce fait migratoire, les catégories de sexe contribuent aussi à le caractériser. Dans la perspective de l’intersectionnalité, la thèse s’appuie sur l’ethnographie multisituée pour appréhender la réalisation des rapports sociaux de sexe, de race et de classe. Ceux-ci s’actualisent dans des pratiques circonscrites mais aussi dans des contextes variés où l’intersectionnalité se révèle d’autant mieux que les rapports de pouvoir peuvent changer, s’inverser, « s’invisibiliser ». Pour ce faire, trois espaces de mobilisation ont été explorés : des écoles brésiliennes, des syndicats et des associations locales. Des observations in situ étalées entre 2006 et 2011 ont été complétées par quatre-vingt-dix entretiens semi-directifs en portugais et en japonais avec des familles migrantes, les migrant.e.s mobilisé.e.s, les leaderships et leurs soutiens extérieurs. En examinant leurs interactions, l’enquête multisituée montre que la réalisation des rapports de domination s’appréhende à partir de trois échelles d’analyse : nationale (les contextes japonais et brésilien), sectorielle (syndical, éducatif et associatif) et situationnelle (les dynamiques des organisations dans chaque secteur). De cette façon, la thèse fait ressortir les nouvelles frontières de la société japonaise et les reconfigurations de l’imaginaire national brésilien selon les sites de l’enquête. / At the intersection of the sociology of mobilization, the sociology of migration and the gender studies, this thesis aims at capturing the accomplishment of relations of domination in the collective actions of Brazilian migrants in Japan in the 2000s. Beyond ethnoracial (descendants / non descendants of Japanese people) and class-based (unskilled workers / self-employed) categorizations, generally used to describe this migration, the social relations of sex also help to categorize the phenomenon. In the wake of the theory of intersectionality, this thesis – based on a multisited ethnography – analyzes the production of social relations of sex, race and class. These can be observed in specific practices but also in a variety of contexts where intersectionality becomes all the more noticeable as the relations of power may change, interchangeable and « invisible ». To do so, three spaces of mobilization have been explored : Brazilian schools, workers’ unions and grassroots organizations. In situ observations were conducted from 2006 to 2011 and ninety semi-structured interviews were led in Japanese and Portuguese with migrant families, members and leaderships of the groups, and their external supporters. The multisited field study shows that the accomplishment of the relations of domination can be captured by focusing on three scales of analysis : national (Brazilian and Japanese contexts), sector-based (education, unionism and voluntary sector), situational (organizational dynamics in each sector). In this way, the thesis highlights the new boundaries of Japanese society and the reconfigurations of an imagined Brazilian community depending on the sites studied.
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L'accord im-possible : écriture, prise de parole, engagement et identités multiples chez Marie-Louise Taos Amrouche. / The im-possible deal : coming to writing, political engagement and multiple identities in Marie-Louise Taos Amrouche

Kizzi, Akila 21 November 2016 (has links)
Cette thèse se propose de rendre compte de l’oeuvre de Marie-Louise Taos Amrouche (1913-1976) comme prise de parole, engagement et écriture des identités multiples. Pour faireressortir de nouveaux aspects en lien avec la problématique de la parole des femmes parl’écriture, une analyse socioculturelle contextualisée et historicisée est privilégiée. L’enjeu estde montrer comment la carrière d’Amrouche, de sa venue à l’écriture à sa projection dans lepaysage littéraire français, est traversée par des obstacles liés aux origines et au genre. Uneapproche intersectionnelle permet notamment de (re)penser les différentes dominations – ladiscrimination de genre et de « race » et la problématique des identités plurielles – sans leshiérarchiser et en mettant à jour les mécanismes d’oppression et les stratégies de résistance dusujet écrivant.Pionnière sur l’écriture de sujets sensibles à son époque, Amrouche n’est pas seulementécrivaine mais également cantatrice des chants berbères. Cette thèse démontre, par ailleurs,comment l’écriture et le chant se font simultanément et traduisent le même besoin celuid’accord entre : la prise de parole d’une femme « indigène » sous la colonisation, la recherchedes origines berbères et la part de l’héritage chrétien et français. Est particulièrement mise enlumière la façon dans laquelle Amrouche devient un sujet hybride résultant de plusieursidentités créées par l’Histoire coloniale et postcoloniale : elle refuse de choisir entre lesidentités multiples, ne voulant en brader aucune au profit d’une autre. La recherche d’unaccord im/possible ressort ainsi comme la métaphore privilégiée pour qualifier ses luttes etson écriture. / This dissertation aims to take stock of the work of Marie-Louise Taos Amrouche (1913-1976), in its capacity to speak out, engage politically, and write multiple identities. Acontextualized and historicized socio-cultural analysis is favored in order to bring out newaspects in conjunction with other research on women’s voices in writing. I hope to show howthe development of Amrouche’s career, how she began writing and her arrival into the Frenchliterary scene, is crossed by obstacles tied to constraints related to her origin and her gender.An intersectional approach allows us in particular to (re)think different types of dominationsuch as race and gender discrimination, according to themes of plural identities, withoutinternal hierarchies, and to take an up-to-date approach to mechanisms of oppression and thewriting subject’s capacity for strategies of resistance.Pioneer of writing on sensitive subjects of her time, Amrouche is not only a writer but also asinger of traditional Berber music. I intend to show the interrelatedness of song and writingand their mutual translating of the same call to find an agreement between the “indigenous”woman’s need to speak out from under colonization, the search for Berber origins and the roleplayed by Christian and French heritage. I thus shed light on the way in which Amrouchebecomes a hybrid subject resulting from the many identities created out of colonial andpostcolonial History: she refuses to choose between multiple identities, not wanting to sell offone in exchange for another. The search for an im/possible agreement thus emerges as thepreferred metaphor characterizing her struggles and her writing.
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Éducation non / post-primaire en contexte humanitaire : Le cas de jeunes Maliens réfugiés au Niger.

Fall, Mariama Mary 03 February 2022 (has links)
Depuis les années 1960, le Mali a été secoué par plusieurs rébellions touarègues : de 1962 à 1964, puis de 1990 à 1996, en 2006, de 2007 à 2009 et enfin en 2012. Cette dernière crise a entraîné la fuite de plus de 50.000 personnes au Niger. Dans ce contexte humanitaire, la formation (au-delà du primaire) offre aux jeunes réfugiés un sentiment de retour à la normale et les aide à construire un meilleur avenir. Cette recherche s’intéresse aux retombées de cette formation post-primaire pour des réfugiés maliens vivant dans le camp de Mangaizé et ceux qui se sont déplacés à Niamey, capitale du Niger pour une formation universitaire / tertiaire. Nous avons procédé à une étude de cas exploratoire pour mettre en exergue les retombées des compétences acquises selon le contexte, rural ou urbain (réfugiés vivant dans le camp ou en ville). Nous avons également présenté les perspectives des acteurs humanitaires chargés de l’éducation des réfugiés face à la réduction des financements pour la crise malienne Notre recherche s’appuie principalement sur la notion de compétence(s) qui continue de jouer de multiples rôles dans la proposition de politiques et réformes éducatives. En plus de la multiplicité de ses définitions, elle revêt une importance particulière en situation humanitaire. Nous nous appuyons aussi sur la théorie de l’apprentissage transformateur qui résulte d'un "dilemme désorientant" déclenché par un changement, une crise ou transition majeure dans une vie. La théorie de l’intersectionnalité, paradigme présentant une « simultanéité des oppressions » nous a également aidé à analyser nos données et à comprendre la superposition des défis liés aux positions sociales qu’occupent ces populations (pas seulement les femmes) en fonction de leur genre, origine ethnique, et/ou caste et statut socioéconomique. Les résultats de l’analyse de données indiquent que le déplacement s’est transformé en opportunité pour une grande partie de cette population qui a pu bénéficier de programmes d’éducation, ce qui n’aurait pas été possible si la crise n’avait pas eu lieu et qu’ils étaient restés dans leur village d'origine au Mali. Outre l’aspect économique, ces formations ont également une grande valeur pour l’estime de soi des réfugiés, leur confiance en l’avenir et en eux-mêmes : l’autonomisation est d’abord mentale et psychologique avant de devenir financière. Cependant, une intersectionnalité des inégalités sociales liées au genre, la classe sociale, l’ethnicité, l’âge et le niveau de scolarisation persiste, incontestablement chez les femmes mais aussi chez les hommes (surtout du camp). Pour les acteurs humanitaires chargés de l’éducation des réfugiés, le défi majeur reste la réduction drastique des financements et la difficulté de mettre en œuvre le nexus humanitaire-développement, soit une réponse alliant les deux types d’aide pour les populations vulnérables.
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Violence dans les relations intimes : expériences de jeunes femmes immigrantes iraniennes de première génération au Canada

Rahmatizadeh, Masoumeh 23 May 2023 (has links)
Ce travail vise à cerner la violence exercée par un partenaire intime (VPI) à l’endroit de jeunes femmes immigrantes iraniennes de première génération dans une relation non maritale en se basant sur le féminisme intersectionnel et le modèle du contrôle coercitif présenté par Stark (2007). Afin d’approfondir la question de la VPI et de combler les lacunes dans les recherches consacrées à ce sujet, 17 entretiens qualitatifs semi-structurés ont été menés auprès de jeunes femmes (16-29 ans) immigrantes iraniennes de première génération vivant au Canada. Les participantes ont expérimenté diverses manifestations de violences à travers la coercition (violence, intimidation, dégradation et surveillance) et le contrôle (isolement, exploitation et micro-réglementation) au sein de leur relation intime. L’analyse de diverses manifestations de violences et de contrôles vécues par les participantes a révélé que les inégalités persistantes entre les genres ainsi que le contexte culturel et migratoire favorisent un contexte pour établir et intensifier le contrôle coercitif. En effet, ceux-ci élargissent la capacité des agresseurs à instrumentaliser les divers axes de division sociale et à déployer des différentes stratégies de contrôle et de coercition afin de priver les jeunes femmes de leurs droits et de leur liberté. Le féminisme intersectionnel a été utilisé pour appréhender et analyser les expériences de violences vécues par les participantes, les stratégies déployées pour y faire face et leur processus de recherche d’aide. L’utilisation du féminisme intersectionnel a permis de voir comment la VPI est interconnectée à différentes divisions sociales et à des systèmes d’oppression. Cela était donc étudié dans quatre domaines du pouvoir présentés par Collins : structurel, disciplinaire, culturel et interpersonnel. Plus précisément, les résultats ont souligné qu’il y avait un manque de sensibilisation aux services formels et aux ressources disponibles sur la VPI dans le domaine structurel. Ces obstacles ont induit des retards dans la prévention et l’accès aux ressources disponibles ainsi que des barrières additionnelles dans le processus de rupture Dans le domaine disciplinaire, les données ont mis en lumière un manque de prise en compte des expériences spécifiques des jeunes femmes immigrantes iraniennes dans leurs contacts avec les professionnels. Ce manque de considération a entraîné des interventions inappropriées, qui ne tenaient pas compte de leurs valeurs et de leurs préoccupations culturelles et familiales. Dans le domaine culturel, l’idéologie patriarcale et le discours dominant sur les stéréotypes liés au genre s’inscrivant dans la religion et la tradition au sein de la communauté iranienne distribuent des messages et des images qui normalisent et minimisent la VPI. S’ajoutent à cela, l’honneur familial, les rumeurs au sein de la communauté, la crainte de la réaction de la famille liée à la perte de virginité ainsi que le manque de soutien émotionnel renforcent le contexte de contrôle et de domination généré par le partenaire et forgent des entraves à la rupture. Dans ce domaine, les résultats ont également révélé les diverses contraintes culturelles associées à la recherche d’aide auprès des ressources aussi bien formelles qu’informelles. Les résultats ont également indiqué que, dans le domaine interpersonnel, les divers axes de division sociale fournissaient les moyens aux agresseurs de déployer une panoplie de stratégies afin de contrôler les jeunes femmes et les priver de leurs droits et de leur liberté, tout en justifiant leurs comportements violents et contrôlants. Dans ce domaine, les réactions de la communauté et des membres de la famille, en particulier des parents, lors de la découverte des relations sexuelles et intimes de jeunes femmes sont discutées. L’analyse de l’agentivité des participantes face à la VPI a mis en évidence l’utilisation de différentes stratégies, en tenant compte du contexte structurel et culturel dans lequel elles s’inscrivent, y compris les stratégies d’évitement, de résistance ainsi que la rupture et la recherche d’aide. Les résultats ont aussi démontré que les jeunes femmes ont fait preuve d’une agentivité considérable à identifier les comportements de contrôle de l’agresseur ainsi que les normes patriarcales normalisées au sein de la communauté iranienne et à les critiquer sévèrement.
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Security, displaced : understanding refugees' sense of safety and security through their resettlement experiences

Tennessee, Krystal 08 1900 (has links)
Le concept de sécurité fait référence aux notions de sauvetage, de protection et de refuge. Le Canada se présente comme un site sécuritaire de réinstallation pour les personnes réfugiées (Gouvernement du Canada 2019) bien qu'il ait été suggéré qu'elles peuvent être accueillies avec des soupçons de criminalité, de terrorisme et d'agression. Dans ce climat de peur, les personnes réfugiées font l'objet de stéréotypes et de malentendus culturels ou de communications erronées dans les sociétés d'accueil (Rousseau 2002), même si, dans les discours juridiques aux niveaux local et mondial, les droits des personnes réfugiées sont garantis par la Convention des Nations Unies relative au statut des réfugiés. Par conséquent, la définition légale d'une personne réfugiée au Canada est liée à la définition sociopolitique qui contribue au discours national sur les personnes réfugiées. Néanmoins, l'acceptation légale des personnes réfugiées ne signifie pas nécessairement qu'elles sont acceptées dans le contexte sociopolitique de la société canadienne (Razack 2002). Ce mémoire de maîtrise apporte une contribution aux études sur les réfugiés au Canada en examinant le sentiment concurrent de sécurité éprouvé par des personnes réfugiées dans la ville de Montréal entre 2012 et 2021. Les données issues d'entretiens semi-structurés mettant en évidence la manière dont la catégorisation politique, juridique et sociale de l'étiquette « réfugié », contribue positivement et/ou négativement à la construction de la sécurité par les personnes réfugiées. Ce mémoire soulève des questions sur les politiques de réinstallation et la manifestation sociale de ce que, où et quand une personne réfugiée est supposée être. / The concept of safety/security speaks to the notions of being safe, being saved, being protected and being in a safe haven. Canada presents itself as a safe resettlement site for refugees (Government of Canada 2019) although there is evidence that refugees may be welcomed with suspicions of criminality, terrorism, and aggression. In this climate of fear, refugees are subjected to stereotypes and cultural misunderstandings or miscommunications in receiving societies (Rousseau 2002), even though in legal discourses at a local/global level, their rights are guaranteed by the United Nations Convention Relating to the Status of Refugees. The legal definition of a refugee in Canada is linked to the sociopolitical definition that contributes to the national discourse on refugees. Notwithstanding, the legal acceptance of refugees does not necessarily mean that they are accepted in the socio-political context of Canadian society (Razack 2002). This master’s thesis makes a contribution to refugee studies in Canada by examining the competing sense of security experienced by refugees in the city of Montreal between 2012 and 2021. Data collected from semi-structured interviews highlights how political, legal and social categorization of the label "refugee", contribute positively and/or negatively to refugees' construction of safety. This thesis raises questions about resettlement policies, the social manifestation of what, where or when a refugee is supposed to be and problematizes the normative discourse of safety and security in Canada.
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Homme immigrant cherche homme : (re)formations de subjectivités ethnosexuelles en contexte post-migratoire au Québec

Roy, Olivier 01 1900 (has links)
Cette thèse invite à reconceptualiser le récit dominant quant au parcours d’hommes immigrants de sexualités non normatives. Loin d’être une migration de la tradition vers la modernité, de l’oppression vers la libération, leur parcours est davantage un récit complexe de mobilité et de visibilité inscrit dans des rapports sociaux inégaux. Loin d’être un déchirement entre une «communauté ethnique» homophobe et la «communauté gaie» raciste, leur récit en est un de liens affectifs (r)établis au fil d’interactions sociales significatives. À l’intersection de normes multiples et contradictoires, on constate un processus de (re)formation de subjectivités, à la fois contraintes et habilités par ces normes. Deux corpus sont conjugués, soit l’analyse critique des représentations visuelles et textuelles de la différence ethnique et religieuse dans trois principaux magazines gais québécois et l’analyse par théorisation ancrée d’entretiens semi-dirigés. Ces entretiens ont été menés à Montréal auprès de trente hommes immigrants ayant des relations amoureuses et/ou sexuelles avec d’autres hommes. Les images analysées montrent une tendance à réduire le corps d’hommes de couleur à des objets érotiques et exotiques sur les couvertures des magazines. De plus, les textes avancent un récit de libération sexuelle par la migration qui reproduit les dichotomies dominantes. Un récit beaucoup plus complexe émerge toutefois de l’analyse des entretiens. D’une part, l’expérience de la migration est modulée par divers phénomènes sociaux au-delà de la seule libération sexuelle et l’homophobie se révèle insuffisante pour comprendre le statut des sexualités non normatives, tant dans les pays d’origine que dans les «communautés ethniques» : c’est davantage l’hétéronormativité qui a pour effet de rendre inférieures certaines pratiques de genre et de sexualités. D’autre part, l’expérience de cette visibilité contrainte ne s’exprime que très partiellement par l’idée du «placard» : ces hommes expriment plutôt le vaste potentiel d’expérience d’un espace «tacite» permettant, pour plusieurs, de vivre leur sexualité non normative sans la dire explicitement. Au contraire du rejet des accommodements religieux exprimé dans les magazines gais, les entretiens montrent finalement un réel potentiel d’accommodation du religieux et du sexuel qui, en dépit de tensions, préserve la foi religieuse ou spiritualité tout en vivant la sexualité. / This thesis calls for reconceptualising the dominant narrative about the life course of immigrant men with non-normative sexualities. Far from being a migration from tradition to modernity, from oppression to liberation, their life course is a more complex story of mobility and visibility inscribed in unequal social relations. Far from being torn between a homophobic "ethnic community" and a racist "gay community", their story is one of (re)established bonds over significant social interactions. At the intersection of multiple and conflicting norms, there is a process of (re)formation of subjectivities, both constrained and empowered by these norms. Two corpuses are combined: a critical discourse analysis of visual and textual representations of ethnic and religious difference in three major gay magazines in Québec and a grounded theory analysis of semi-structured interviews. These interviews were conducted in Montréal with thirty immigrant men who have love and/or sexual relationships with other men. The images show a tendency to reduce the body of men of color to exotic and erotic objects on magazines’ covers. In addition, the texts bring forward a narrative of sexual liberation by migration which reproduces the dominant dichotomies. A much more complex story emerges, however, from the interviews’ analysis. On the one hand, the experience of migration is modulated by various social phenomena beyond the single sexual liberation and homophobia is insufficient to understand the status of non-normative sexualities both in countries of origin and "ethnic communities": it is rather heteronormativity that renders inferior some sexual and gender practices. On the other hand, the experience of visibility constraints is only very partially signified by the idea of a "closet": these men rather express the vast potential for experiences in a "tacit" space, allowing many to live their non-normative sexuality without telling it explicitly. Finally, contrary to the rejection of religious accommodations expressed in gay magazines, interviews show a real potential for accommodation of religion and sexuality that, despite tensions, maintains religious faith or spirituality while living sexuality.
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Le langage est un lieu de lutte : la performativité du langage ordinaire dans la construction du genre et les luttes féministes / Language is a place of struggle : performativity of ordinary language in the construction of gender and feminist struggles

Gérardin-Laverge, Mona 14 December 2018 (has links)
Comment penser la construction et la déconstruction du genre dans le langage ? Je montre que la philosophie du langage ordinaire — et notamment la théorie austinienne des actes de parole — peut soutenir une approche constructiviste et éclairer le rôle du langage dans la construction sociale du genre. La naturalisation du genre repose à la fois sur une représentation du langage — comme simple reflet du réel et comme « capacité » inégalement partagée — et sur des pratiques linguistiques ordinaires et scientifiques. Penser cela implique de dépasser la stricte dichotomie de l’idéologique et du matériel, pour analyser ensemble la construction et la représentation du genre dans des pratiques discursives et non-discursives. La théorie butlerienne de la « performativité du genre » permet de penser à la fois la construction du genre et sa contingence, sa possible déconstruction. Mais quel est notre pouvoir transformateur ? Si montrer qu’un phénomène n’est pas naturel ne suffit pas à le détruire, analyser sa force ne nous réduit-il pas à l’impuissance ? Pour répondre à ces questions, j’étudie des pratiques discursives de lutte. Je montre le pouvoir transformateur de pratiques de subversions et d’actes de parole insurrectionnels, qui font usage de la performativité du langage pour transformer les conditions sociales encadrant l’efficacité des discours. Je montre que ces pratiques déconstruisent le genre et produisent des collectifs de lutte, pour insister sur ce qu’une approche radicalement constructiviste du genre ouvre comme possibles pour le féminisme et l’action collective. / How is gender constructed and deconstructed in ordinary practices of language? First of all, I demonstrate that ordinary language philosophy – and more specifically the austinian theory of speech acts – can lay the ground for a constructivist approach and help to understand the role of language in the social construction of gender. I show that gender is naturalized both by our representation of language itself – as a mere reflect of reality and as an unequally shared “capacity” – and by ordinary and scientific practices of language. Understanding this idea involves going beyond the dichotomy of ideological and material, in order to analyze construction and representation of gender together in both discursive and non-discursive practices. Butler’s theory of gender performativity makes it possible to understand both construction and deconstruction, or the contingency of gender. But does not highlighting the strength of this construction lead to deny our power and agency? To answer this question, I study feminist discursive practices. I highlight transformative power of subversions and insurrectional speech acts. I analyze discursive practices of denaturalization that challenge both social and discursive orders, and practices that use language performativity to change the social conditions that give power to speech acts. These practices deconstruct gender and produce political and collective subjects: a radical constructivist approach to gender thus opens rich perspectives for feminism and collective activism.
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Les clubs de cadres et de dirigeants racialisés en région parisienne : genèse et structuration d'un espace de regroupement et de mobilisation / Racialized Executives and Business Owners'Clubs in the Paris region : the Emergence and Structuration of a Regrouping and Mobilisation Space.

Mesgarzadeh, Samina 01 February 2017 (has links)
Cette thèse a pour objet l’espace des clubs de cadres et de dirigeants racialisés, au sens des regroupements s’appropriant la forme « club » et problématisant l’appartenance à un groupe à la fois doté en ressources socioéconomiques et racialisé, autrement dit dont l’altérité est radicalisée. Au croisement de la sociologie des mobilisations, des élites, de la racialisation et de la migration, la thèse interroge les conditions d’émergence et les principes de structuration de cet espace en se fondant sur une enquête de terrain combinant plusieurs méthodes (entretiens, observation, sociographie, analyse documentaire). La sociogenèse montre que cet espace naît d’un mouvement d’autonomisation de la gauche politique et d’insertion de la cause dans l’espace économique et patronal. La thèse montre ensuite que cet espace est constitué par trois pôles, dont les discours sont plus ou moins critiques ou conformistes envers une idéologie dominante de réussite caractérisée, en France, par la valorisation de la méritocratie et de l’élitisme scolaires, un interdit communautaire, et une injonction d’acculturation et d’invisibilisation des marqueurs de différence. L’analyse des trajectoires des fondateurs, des propriétés des membres, des ressources et des relations des clubs avec la sphère économique et politique et l’espace patronal de représentation montre que les rapports des clubs à l’idéologie sont étroitement liés à leurs propriétés de classe. L’observation révèle enfin les effets internes de la proximité plus ou moins forte des clubs avec l’espace patronal de représentation ainsi que la sphère politique et médiatique, avec des relations sociales oscillant entre concurrence et convivialité. / The object of this thesis is the space of racialized executives and business owners’ clubs, i.e regroupings which appropriate the form of a “club” and problematize the belonging to a group both endowed with socio-economic resources and racialized in the sense that its alterity is radicalised. At the junction of the sociology of collective action, elites, racialization and migration, the thesis questions the conditions of emergence and the principles of structuration of that space by basing itself on a fieldwork combining several methods (interviews, observation, sociography, analysis of documents). We first show that this space stems from a double movement of autonomisation from the political left and of insertion of the cause in the economic sphere and the employers’ space of representation. The thesis goes on to show that that space is constituted by three poles which, on the discursive level, are more or less critical of or conforming to a dominant ideology of success characterised by the valorisation of educational meritocracy and elitism, a community interdict, and an injunction of acculturation and invisibilisation of the markers of difference. The analysis of the founders’trajectories, the members’ properties, the clubs’resources and relations with the economic and political sphere, as well as with the employers’ space of representation shows that the clubs’ stances toward the dominant ideology of success are linked to their class properties. Observation finally reveals internal social relation oscillating oscillating between competition and conviviality, depending on the club’s proximity with the employer’s space of representation and political or economic sphere.

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