161 |
Embodying the ballet form : an inquiry into the ballet dancer's formation & bodily experienceKhudaverdian, Clara January 2006 (has links) (PDF)
Cette thèse entreprend de problématiser le corps au travers de la théorie sociologique, en développant un argument critique à l'égard des approches socio-constructionnistes qui envisagent le corps comme étant formé et construit par la société; celles-ci en effet sont trop étroites et ne permettent pas d'accéder à l'expérience incarnée du corps. L'enjeu principal de cette thèse est ainsi de développer la théorisation sociologique contemporaine sur le corps en l'ouvrant à ses dimensions matérielle, biologique et physique. Afin d'assurer un développement théorique qui inclut ces dimensions avec la dimension socialement construite du corps, et qui jette un éclairage sur le phénomène de l'incarnation, ou de l'incorporation (embodiment), nous tablons sur l'analyse d'un objet qui est le corps des danseuses et danseurs de ballet, en explorant sa formation et sa transformation. La formation et la transformation des danseuses et danseurs de ballet dépendent de leur capacité à maîtriser la technique du ballet, c'est-à-dire de l'apprentissage du langage physique du ballet et de son incarnation dans la forme du ballet. Il s'agit d'un processus à la fois dynamique et de composantes multiples dont l'expérience se décline sur les plans mental, physique et émotionnel. Le processus de formation des danseuses et danseurs de ballet représente une expérience culturelle hautement créative, et dépend de l'engagement complet de tous leurs sens, comme de leur présence totale au niveaux spirituel et physique. Afin de développer une compréhension de cette expérience de l'incarnation, nous avons procédé à des entrevues, en demandant des détails biographiques sur la formation et la transformation de cette expérience. Le processus va au-delà de l'entraînement physique du corps et inclut un engagement créatif vis-à-vis de sa propre auto-transformation. Ce processus en est un d'auto-création, et requiert des danseuses et danseurs une imagination active ainsi qu'une intense préparation physique. Cela occasionne une transformation entière sur les plans mental et physique, qui est éprouvée à de multiples niveaux et s'exprime dans leur soi artistique. Notre étude avance que lorsque l'on change l'expérience corporelle, on change l'expérience vécue et ainsi, l'expression de soi. Au travers d'une analyse détaillée des dynamiques et des jeux complexes entre l'expérience corporelle, l'expérience vécue et l'expression de soi, nous explorons l'incarnation de l'expérience du ballet par le biais de ce que les danseuses et danseurs décrivent comme leurs propres formations et transformations personnelles. Les données de cette étude proviennent de quinze entrevues en profondeur menées auprès de danseuses et danseurs de ballet professionnels à la retraite. L'étude empirique révèle une description détaillée de l'expérience d'incarnation des danseuses et danseurs de ballet, et de leur façon d'habiter la forme idéale du ballet. Nous envisageons d'abord le développement de l'institution ainsi que l'émergence de la forme idéale du ballet. Nous retraçons cette histoire et décrivons le pouvoir ainsi que les exigences de cette forme esthétique. Afin de décrire et d'analyser la formation et la transformation des danseuses et danseurs de ballet dans leur entièreté, nous décrivons trois niveaux d'expérience; nous examinons l'expérience esthétique, à l'aide de la théorie des formes littéraires de Mikhaïl Bakhtine; nous examinons ensuite l'expérience institutionnelle, à l'aide de la théorisation sociologique de George Herbert Mead; enfin, nous examinons l'expérience vécue, avec l'aide de la phénoménologie de la perception développée par Maurice Merleau-Ponty. Nous concluons que l'expérience corporelle, l'expérience vécue et l'expression de soi sont inséparables, et que quelle que soit la conceptualisation du corps utilisée, celle-ci doit comprendre l'expérience au travers de niveaux multiples de l'activité sensorielle. Le corps des êtres humains en est un qui vit au travers d'une expérience incarnée, engagée de manière sociale, physiologique et spirituelle dans le monde. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Danseuses, Corps, Ballet, Formation, Incarnation, Théorie, Art.
|
162 |
L'autocréation du nouveau dans l'évolutionnisme de Bergson : contribution à la naturalisation de l'idée bergsonienne de créationCharbonneau, Pierre January 2009 (has links) (PDF)
Que peut nous apprendre une philosophie qui reconduit, comme en son centre, à l'expérience du jaillissement ininterrompu de nouveauté? Que signifie et sur quoi repose, dans la philosophie de Bergson, la proposition selon laquelle le sujet est créateur de lui-même, mais aussi le fait qu'il y a du nouveau à l'oeuvre dans le monde de la conscience comme dans celui de la vie en général? Dans cette recherche, il s'agira d'examiner le sens de ces propositions non pas du point de vue des implications morales ou éthiques, mais bien plutôt du point de vue de la question des fondements. Deux perspectives, paradoxales s'il en est, se dégageront de notre analyse: d'une part, celle que nous défendrons, à savoir l'autocréationnisme, dont la lecture de l'Essai sur les données immédiates de la conscience, de Matière et Mémoire et de L'Évolution créatrice notamment, permettra d'en dégager la signification originale; d'autre part, celle que nous appellerons, avec d'autres, le spiritualisme, qui marque bien un moment important dans la pensée de Bergson et qui permet, lorsqu'on en suit les fines articulations, la formulation d'une hypothèse qui soulève nombre d'ambiguïtés, à savoir l'existence d'une cause transcendante ou divine qui expliquerait l'origine de la nouveauté. S'il y a émergence de propriétés nouvelles, est-ce à dire qu'il y aurait une cause externe qui expliquerait un tel phénomène et qui en serait l'origine? Ne faudrait-il pas plutôt appréhender ou penser le problème de la nouveauté à partir d'une activité immanente à la conscience ou à la nature et qu'on appellerait « l'autocréation » ? Telle sera notre hypothèse de recherche. C'est bien à une interrogation fondamentale et, pour ainsi dire, métaphysique, que nous confronte, encore aujourd'hui, la philosophie bergsonienne de la création, renouvelée et actualisée en ce sens par la pensée de Gilles Deleuze: comment la production et l'apparition de quelque chose de nouveau sont-elles possibles? Peut-on comprendre l'émergence spontanée de formes nouvelles sans invoquer un ordre caché ou une force occulte, par exemple un Dieu quelconque? La création naturelle est-elle mue par un principe autre qu'elle-même? Y a-t-il un plan ou une finalité qui gouverne à l'origine
« l'évolution créatrice » ou ce que nous appellerons aussi
« l'autocréation du vivant » ? En d'autres termes, est-il nécessaire de réclamer une explication métaphysique et faire appel à une forme de transcendance si nous voulons comprendre le problème de l'émergence du nouveau chez Bergson? Il semble en effet y avoir quelque chose de paradoxal dans le fait de postuler l'existence d'un ordre transcendant ou spirituel au fondement d'une philosophie qui défend et affirme, et cela de façon radicale, la thèse de la
« création continue d'imprévisible nouveauté ». Pourtant, force est de constater qu'un tel paradoxe existe chez Bergson. C'est ce qui fera, plus précisément, l'objet de notre questionnement et de notre investigation: une telle tension entre des positions aussi extrêmes peut-elle constituer une source d'explication pertinente au problème de l'origine du nouveau? Comment résoudre un tel paradoxe, si tant est que la chose soit possible? Émergence ou transcendance? Ces questions fondamentales font encore l'objet de discussions dans le domaine des études bergsoniennes. Cette recherche propose donc un approfondissement de ce débat et une réinterprétation de cette problématique à la lumière d'une réflexion sur les concepts d' « autocréation », de « création de soi par soi », et d' « émergence », concepts dont la valeur philosophique n'a pas, à notre avis, été suffisamment développée et actualisée jusqu'à maintenant. Nous pensons qu'une approche du problème de la nouveauté qui s'inspire d'une telle réflexion permettrait de dépasser les contradictions et les ambiguïtés inhérentes à la position spiritualiste -à laquelle trop souvent la pensée de Bergson est rattachée et même réduite -et de jeter un nouvel éclairage sur ce débat. Le but de ce travail est donc de confronter ces deux positions antithétiques que l'on retrouve chez Bergson. Ce qui nous obligera à faire un choix important. Le moment clé de cette thèse procèdera de la justification d'un tel choix en faveur de l'autocréationnisme qu'il s'agira de mettre en évidence à travers une relecture des oeuvres majeures du philosophe. Il s'agira, en d'autres termes, de proposer une interprétation à la fois naturaliste et émergentiste du problème de la nouveauté et du concept bergsonien de création. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Autocréation, Création de soi par soi, Émergence, Nouveauté, Imprévisibilité, Durée, Liberté, Mémoire, Évolution.
|
163 |
Narcisse et la représentation imaginaire : création d'une installation pseudo-opératiqueBelley, Myriam 01 1900 (has links) (PDF)
Incidence opératique est une installation pseudo-opératique médiatique, expérimentale et multidisciplinaire. Elle met en espace, de façon personnelle, le mythe de Narcisse à l'aide d'un dispositif scénique et audiovisuel poétique. Le sujet de cette recherche-création est l'étude de la représentation imaginaire de Narcisse, ce qui me permet d'approfondir le concept des structures mouvantes de la représentation imaginaire.
______________________________________________________________________________
MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : installation pseudo-opératique, surréaliste, Narcisse, imaginaire, métamorphose.
|
164 |
Dans la lueur des lucioles ; suivi de, Pneuma : témoigner pour résisterThisdale, Isabelle 12 1900 (has links) (PDF)
Ce mémoire est composé de deux parties. D'abord, un recueil de poésie qui a comme point de départ la tentative de suicide de ma sœur cadette et son aveu, prend la forme d'un témoignage littéraire. Cette expérience, ainsi que la réflexion sur la mort, le deuil et le manque qui en a découlé, sont mis en scène dans les poèmes et font l'objet d'une réflexion qui traverse le recueil. Les poèmes sont traversés par un souffle dont le rythme évolue au fil du recueil. Ce souffle représente les variations que subit la parole, rendant tangible la particularité du témoignage. Le rythme est également porté par le visage de la sœur, qui revient à plusieurs reprises sous diverses formes et assure la liaison entre les différentes sections. Le dossier d'accompagnement développe une réflexion sur le témoignage dans un contexte de création littéraire. Il interroge la position de témoin du témoin et tente de mettre en lumière le rôle d'accompagnement de celui qui voit un proche échapper à la mort. Cela implique que le témoin affirme sa responsabilité envers celui qu'il accompagne. Ce dernier entre dans un lieu où se réactualise sa présence antérieure aux événements traumatiques. L'espace aménagé par le témoignage est un lieu de convergence des temps. C'est là que sont convoqués les visages des absents et les figures du deuil qui appartiennent au passé du drame, et que le témoin se doit de rencontrer pour accomplir le don de sa parole. Le témoignage permet alors la restitution d'une image manquante, que la part de fiction du témoignage littéraire contribue à rétablir. Une parenté entre le matériau plastique et le matériau langagier est ensuite établie afin de démontrer que l'écrivain, comme le peintre, possède le pouvoir de pétrir le langage. Le don que constitue le témoignage est une prise en charge de la douleur. La violence faite au langage par l'écriture permet un transfert du corps au corpus, et rend possible un apaisement du corps meurtri. Dans le cas du témoignage de la perte, l'abandon, de même que le don accompli par le témoignage, permet de reconnaître le véritable objet du deuil, plaçant ainsi l'absence non plus sous le signe d'un drame mais sous le signe d'un manque fondamental que la poésie peut combler.
______________________________________________________________________________
MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Témoignage littéraire, Deuil, Corps, Violence, Poésie, Écriture matérielle, Arts visuels
|
165 |
Manoeuvres exquises : modes opératoires baroques en arts visuelsMartin, Paryse January 2007 (has links) (PDF)
Manoeuvres exquises: les modes opératoires baroques en arts visuels est une thèse-création portant sur une expérience de création en arts visuels et cherchant à mieux saisir les modes opératoires instaurés par l'esprit baroque.
-Dans le cadre de ce projet, j'ai présenté une oeuvre de type installation à la galerie Circa, à Montréal, du 19 novembre au 17 décembre 2005, sous le titre Manoeuvres exquises. Mon hypothèse est que la pensée baroque, mise en pratique, est tributaire d'une volonté consciente de réorganisation hétérogène d'un univers, lui-même chaotique, c'est-à-dire en perpétuel changement. Sous la conduite d'une approche systémique, j'ai élaboré des schémas de processus de création, guidée par ma propre expérience d'un cycle complet de création se terminant par la présentation publique de mon exposition. Cette thèse comporte deux chapitres précédés d'une introduction qui met en relief les principaux aspects théoriques de la complexité de l'esprit baroque. Le premier chapitre profile les paramètres conceptuels et théoriques actifs dans ma pratique, tels la pensée complexe, la pensée surréaliste et les stratégies baroques qui favorisent l'ornementation comme dispositif de séduction. Ce chapitre situe aussi mon travail de création dans le cadre des pratiques baroques actuelles d'artistes québécois et internationaux. Mes premiers modèles de création reliés aux Manoeuvres exquises y sont également présentés sous la forme de dessins. Le deuxième chapitre consiste en une analyse thématique de mon installation présentée à la galerie Circa et se présente sous la forme d'un parcours des lieux dans une dynamique rétrospective des problématiques reliées à la mise en espace, la narration et la présence du spectateur dans l'installation. En conclusion, l'accent est mis sur l'imprévisible, les impondérables, ce qui échappe au créateur lors de la conception de l'oeuvre et de sa mise en exposition. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Arts visuels, Esprit baroque, Pensée complexe, Processus de création, Installation, Narration, Mise en espace, Modèle de création.
|
166 |
Relever les traces de la construction identitaire de l'adolescent lors d'un processus de création théâtrale : un documentaire engagéBoucher, Katy 04 1900 (has links) (PDF)
Faire une sorte d'état des lieux en ce qui concerne la notion d'identité au XXIe siècle et l'univers des adolescents d'aujourd'hui permet de mesurer à quel point ces derniers sont aux prises avec de multiples problématiques identitaires. En tant qu'enseignante en art dramatique au secondaire, il nous apparaît important de questionner le phénomène dans le but de mieux accompagner le cheminement identitaire de nos élèves. Certaines études démontrent que l'éducation artistique est favorable au développement de la personne. Notre recherche, elle, a pour objectif de relever les traces de la construction identitaire de l'adolescent à partir du processus de création des Cycles Repère et d'observer à quel moment précis cette construction s'opère. Le Cadre d'orientation en construction identitaire mis sur pied par l'ACELF (Association canadienne d'éducation de langue française) sert de cadre théorique à la recherche, car c'est par l'entremise des passerelles d'interaction réfléchir, agir et vouloir que les traces sont relevées. Nous avançons donc l'hypothèse suivante : puisque la création théâtrale est propice au cheminement identitaire et que les Cycles Repère offrent des balises claires aux participants pour structurer leur démarche créatrice, nous pensons qu'il nous sera possible de relever les traces de cette construction. Or, en collaboration avec l'enseignante Martine Ouellette ainsi que celle des élèves de la troisième secondaire de la Polyvalente Sainte-Thérèse, nous nous sommes engagés dans un processus de création théâtrale. Les différentes phases de la démarche ont fait l'objet de captations vidéo tandis que le documentaire Ça va de soi! démontre les résultats obtenus, soit les traces relevées. Cette recherche a permis de parfaire nos stratégies pédagogiques, d'actualiser le savoir en ce qui concerne l'enseignement de l'art dramatique au secondaire et de rendre tangible la construction identitaire de l'adolescent par l'entremise d'un documentaire. Dorénavant, l'enseignante est en mesure de mieux accompagner les élèves dans leur cheminement identitaire, et ce, particulièrement lors des retours réflexifs. Ce mémoire s'accompagne donc du documentaire Ça va de soi! disponible au Centre de Recherches Théâtrales (CERT) de l'École Supérieure de théâtre de l'Université du Québec à Montréal.
______________________________________________________________________________
MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Adolescent, Construction identitaire, Cycles Repère, Enseignement de l'art dramatique, Création théâtrale.
|
167 |
La capacité des techniques de création théâtrale à influencer la satisfaction relationnelle dans la familleCoffman, Karen 12 1900 (has links) (PDF)
Ce projet de recherche porte sur la capacité des techniques scéniques à améliorer les relations familiales. En tenant compte du désir d'augmenter la satisfaction dans les relations familiales en atténuant les tensions qui se manifestent au sein des familles contemporaines, nous voulions évaluer la satisfaction relationnelle dans une famille suite à un atelier de création théâtrale afin de voir si l'exercice peut avoir un impact sur ces relations. Axée sur l'idée que la transformation de l'unité familiale comporte des défis importants relativement à la satisfaction qu'en retirent parents et enfants, l'expérimentation théâtrale favorise la prise de conscience des lieux de pouvoir et établit des relations susceptibles d'aider à l'épanouissement de chacun. Fondée sur des sessions intensives de pratiques inclusives de création, la recherche exploratoire menée auprès d'une dizaine de familles avec enfants d'âge scolaire a permis de dégager, sur un mode ludique, l'importance pour les membres d'une famille de se percevoir dans des rôles autres que ceux de la vie quotidienne. Dolto, Descarries et Coloroso ont transmis leur connaissance de la parentalité et des inégalités constatées auprès des enfants et des femmes, nuisibles à la satisfaction relationnelle. Celles-ci vont nous aider à construire notre base théorique pour mieux comprendre les familles et les enjeux auxquels elles font face. En étudiant la psychologie du bonheur comme développé par Martin Seligman, et ses collègues, nous comprenons mieux ce que veulent les gens et ce dont ils ont besoin afin d'être satisfaits. Dans le premier chapitre, nous présenterons les auteurs qui nous ont aidés à développer notre question de recherche, à savoir comment un atelier de théâtre peut avoir une influence sur la satisfaction relationnelle dans les familles. Notre hypothèse et notre question de recherche seront ensuite détaillées. Nous supposons que l'atelier de théâtre peut être conçu afin d'être un outil afin d'améliorer les relations familiales. En appréhendant les familles occidentales de modernité avancées, ainsi que la création théâtrale en tant qu'outil et la satisfaction des relations dans les familles, nous espérons mieux comprendre comment ces trois concepts entrent en relation les uns avec les autres. Grâce à la littérature, nous avons réalisé que les familles occidentales et de modernité avancée font face à plusieurs défis, y compris la relation entre les parents, la gestion du temps et les lieux de pouvoir. Nous souhaitons disséquer le théâtre et explorer son utilité extrathéâtrale. Accroître notre compréhension de la notion de la satisfaction relationnelle nous aidera à comprendre et à isoler les éléments nécessaires à une relation familiale satisfaisante. Nous allons élaborer la procédure utilisée afin de connaître mieux ce que la population générale conçoit comme étant nécessaire à relation familiale satisfaisante. Ce pré-questionnaire nous a servi pour nous aider à former nos questionnaires pour les 10 familles participantes à l'expérience à l'été 2011. Nous terminons avec un retour sur la procédure, les résultats et la méthodologie mise en place. Pour conclure, nous résumons notre hypothèse et les résultats attendus, et nous fournissons des suggestions d'amélioration.
______________________________________________________________________________
MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : techniques scéniques, relations familiales, évaluation de la satisfaction relationnelle.
|
168 |
La reine des neiges (roman) ; suivi de, L'art du vrai (une éthique qui m'a un jour été dictée par le slogan d'une boulangerie)Corbeil, Guillaume 03 1900 (has links) (PDF)
La reine des neiges raconte, à la première personne, la vie d'un garçon dont la mère lui raconte depuis sa naissance qu'il est le fils d'un livre qui, comme un ange du ciel, est descendu de sa bibliothèque lui annoncer qu'il était destiné à devenir un grand écrivain et à remporter le prix Goncourt. La famille habite l'appartement sous celui d'Émile Ajar, et à mesure que le narrateur prend connaissance de l'histoire de celui qui n'est en vérité que le pseudonyme de Romain Gary, il comprend peu à peu le mensonge dont il est l'objet. La double identité d'Émile Ajar/Romain Gary reflète les deux réalités du personnage du fils : son moi-écrivain, figure imaginaire inventée par sa mère, et son moi réel. Le volet réflexif qui accompagne le roman, L'art du vrai (une éthique qui m'a un jour été dictée par le slogan d'une boulangerie), s'interroge sur la nature du rapport entre l'œuvre romanesque et la vérité. Après avoir analysé le slogan publicitaire d'une boulangerie de l'Avenue du Mont-Royal et l'avoir mixé, entre autres, avec la pensée d'Adorno, de Broch et de Wilde, j'en arrivai à la conclusion que la vérité n'est pas un objet à capter et à reproduire fidèlement, mais un sens à inventer au moyen de son art. La réalité est issue du sujet, de son regard qui se pose sur le monde pour essayer de le comprendre, et c'est dans le fait de dire, de raconter une histoire, que son langage crée une forme dans laquelle le monde devient signifiant. La vérité n'est donc rien de plus qu'un mensonge auquel la vraisemblance nous permet de croire : un mensonge comme les autres, une sornette. Ainsi cette partie du mémoire présente-t-elle la posture d'un aspirant écrivain qui refuse d'enfermer son travail dans la forme d'une définition. Il en deviendrait le prisonnier, et serait alors condamné à constamment se rejouer, à imiter sa propre personne, pour ne plus être qu'un acteur interprétant jour après jour le personnage qu'il s'est inventé.
______________________________________________________________________________
MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Vérité, Vraisemblance, Mensonge, Parodie, Art, Émile Ajar, Romain Gary
|
169 |
Extraits de solitude ; suivi de, Vers une écologie de l'écrivainCordeau, Kevin 11 1900 (has links) (PDF)
Le mémoire de création qui suit a été composé en deux temps. La première partie, intitulée Extraits de solitude, comporte quatorze textes, dont neuf nouvelles et cinq fragments, dits « entrefilets ». Concernant la forme, les nouvelles sont divisées suivant deux approches narratives : la première prend l'aspect d'une voix extérieure qui s'adresse aux personnages à la seconde personne du singulier. La seconde, quant à elle, est de l'ordre du monologue intérieur mené à la première personne. Certes, les frontières entre ces deux « regroupements » de nouvelles sont poreuses : au fil du recueil se développe une observation de plus en plus insistante de l'expérience de la solitude. Les entrefilets permettent de mettre en évidence ce paradoxe de la solitude vécue parmi la multitude qu'implique le fait d'habiter un quartier, une ville. La narration y est plus objective, c'est-à-dire observatrice, ce qui lui permet de cerner un évènement isolé faisant partie du « décor » de la quotidienneté urbaine. Un peu comme le ferait, justement, un entrefilet dans un journal. Un texte plus long se trouvant au centre du recueil combine les deux modes narratifs et en confronte le point de vue possible sur le rapport du personnage à ses souvenirs. Les différents personnages croisés au fil des textes du recueil présentent tous, à leur manière, un « défaut d'habiter », au sens où un élément particulier relevant du fait de vivre en communauté leur pose problème. Cela les conduit à craindre leur quotidien et à développer soit une obsession pour une activité en particulier (le jardinage, par exemple), soit un désir irrépressible de fuir leur propre vie. Cette question de la fuite est centrale dans chacun des textes et se décline sous plusieurs formes : le voyage, le défilement, mais, le désistement, l'isolement... L'appareil réflexif, en seconde partie, qui s'intitule Vers une écologie de l'écrivain, fonde ses prémisses sur ce « défaut d'habiter » que la pratique de l'écriture peut permettre de délier. Le premier chapitre, Apprivoisement, interroge justement la solitude de l'écrivain qui doit chercher, par l'écriture, à créer des liens avec l'espace qu'il habite, le monde qui l'entoure. Il en ressort essentiellement qu'une posture d'écrivain s'inscrit toujours sur le seuil entre l'intériorité et l'extériorité. Le second chapitre, Matière quotidienne, développe les quelques éléments qui permettent de définir l'idée d'une écologie de l'écrivain, dont la pratique, liée à l'expérience spécifiquement urbaine de la marche, s'intéresse particulièrement à notre rapport sensible à l'espace vécu en commun.
______________________________________________________________________________
MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : angoisse, communauté, fuite, marche, quotidien, solitude, ville
|
170 |
L'écologie de la chronique, incluant le recueil « Immédiates »Ranger, Christian 06 June 2012 (has links)
La chronique médiatique contemporaine est indissociable de son contexte de production. Un cadre strictement générique ne suffit donc pas à rendre compte de la forme que revêtent aujourd'hui les chroniques. En étudiant l’écologie de production du genre, caractérisée en aval par le pacte conclu entre le chroniqueur et son éditeur et en amont par un narrataire qu’éclaire le courrier du lecteur, nous proposons ici une explication de certains traits caractéristiques du genre – comme la brièveté du texte, l’aspect fragmentaire du propos et le ton de la conversation privilégié par le chroniqueur. Notre étude de quatre recueils de chroniques explore la relation intime mais conflictuelle qu’entretient la chronique avec le temps. François Mauriac, Bernard-Henri Lévy, Gil Courtemanche et Jacques Brault déploient des stratégies variées pour s’acquitter de leur tâche d’écriture périodique, ainsi qu’afin de concilier deux horizons de lecture, dont l’un est immédiat et l’autre dans la durée. Enfin, nos propres chroniques - les Immédiates -, explorent trois thèmes : l’âge adulte, la ville et l’américanité.
|
Page generated in 0.101 seconds