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La mort dans l'oeuvre de Yann-Ber Kalloc'h et Loeiz Herrieu : analyse de l´idée de la mort dans les poèmes de Yann-Ber Kalloc´h écrits pendant la Première Guerre mondiale et dans le récit de guerre Kammdro an Ankoù, Le Tournant de la mort, de Loeiz Herrieu / Death in Yann-Ber Kalloc'h's and Loeiz Herrieu's works : a study of the Conception of Death in the poems Yann-Ber Kalloc'h wrote during World War I and in Loeiz Herrieu's War story Kammdro an Ankoù, At the Turn of Death

Heulin, Antony 21 November 2014 (has links)
Cette thèse présente l’idée de la mort dans le récit Kammdro an Ankou - Le tournant de la mort de l’écrivain breton Loeiz Herrieu, rédigé entre août 1914 et février 1919, et les poèmes du poète breton Yann-Ber Kalloc’h issus de son recueil Ar en Deulin – A genoux, écrits en langue bretonne au début de la Première Guerre mondiale. Elle se situe dans le champ des études de civilisation. Après avoir défini et présenté l’idée de la mort et de la guerre à partir de différentes sources et références principalement littéraires, historiques et philosophiques, qui permettent de comprendre l’état d’esprit des deux hommes et de leur époque, cette thèse étudie la manière dont Loeiz Herrieu et Yann-Ber Kalloc’h ont exprimé leur idée de la mort dans leurs œuvres. Notre observation met en lumière la nature des représentations collectives qui les ont influencées, en particulier celles provenant de l’imaginaire catholique ou nationaliste, breton et français, la façon dont le contexte inédit de la Grande guerre oblige ces deux hommes à créer de nouvelles représentations au moyen d’une création littéraire qui leur permet de conserver une part de liberté individuelle et d’expression singulière, en ce moment de transition entre la société traditionnelle et la société moderne. Transition qui annonce une véritable rupture par la progression de l’individualisme parmi les hommes des sociétés européennes. Dans ce contexte, le regard porté sur les œuvres de Loeiz Herrieu et Yann-Ber Kalloc’h permet d’améliorer notre compréhension de l’esprit des Bretons du début du vingtième siècle, et des raisons qui firent accepter aux hommes bretons de partir se sacrifier au nom de la France / The present thesis focuses on the conception of death in Breton writer Loeiz Herrieu’s story Kammdro an Ankou U – At the turn of Death, drawned from August 1914 to February 1919, as well as in Breton poet Yann-Ber Kalloc'h’s poems from his anthology Ar in Deulin – On my knees, written in Breton at the beginning of World War I. It fits within the scope of civilisation studies. First and foremost, the concepts of death and war are defined and illustrated through various sources and references, which give the reader insight into both men’s and their contemporaries’ mindsets. Besides, this thesis examines how Loeiz Herrieu and Yann-Ber Kalloc’h expressed their respective conception of death in their respective works. The critical comparison thus brings to light not only the very nature of the collective representations which influenced these works – especially those originating from the Catholic or nationalist, both Breton and French, imagination – but also to what extend the unprecedented conditions induced by the Great War forced these two men to invent new representations through their creation. Consequently, they gained a certain amount of individual freedom and a voice of their own, in this crucial moment of transition between tradition and modernity in society. Such a transition introduces the complete break of the development of individualism in European societies. In this perspective, the perception of Loeiz Herrieu and Yann-Ber Kalloc’h’s works improves the current understanding of the Breton folk’s state of mind at the beginning of the 20th century and of the reasons why Breton men accepted to go and sacrifice their lives on the battlefield in the name of France
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Diwan, pédagogie et créativité : approche critique des relations entre pédagogie, créativité et revitalisation de la langue bretonne dans les écoles associatives immersives Diwan / Diwan, teaching methods and creativity : critical approach of the relationship between Creativity, Teaching Methods and Revitalisation of Breton language in Diwan immersive schools

Chauffin, Fanny 31 March 2015 (has links)
Les écoles immersives Diwan ont trente-huit ans. Elles ont d'une part, contribué à la revitalisation de la langue bretonne et d'autre part, permis un essor culturel et artistique en breton. Alors que les études précédentes analysent la chute vertigineuse du nombre de locuteurs et l'extrême fragilité de l'avenir de la langue, cette thèse montre comment la créativité des acteurs de Diwan a permis de surmonter les difficultés idéologiques et financières, et a réussi à toucher, par lamusique, l'audiovisuel, le théâtre et la littérature, un public beaucoup plus large que celui des bretonnants.Quel breton est parlé à Diwan ? Qui sont ces élèves représentant 1 % de la population scolaire bretonne, et quelles sont leurs pratiques artistiques ? Qui sont les enseignants-artistes et quelle évolution suit Diwan depuis les pionniers ? La créativité développée par les enseignants, les bénévoles, les parents d'élèves et les élèves sera-t-elle suffisante pour permettre un avenir à la langue ? En prenant appui sur les études des sociolinguistes et des psycholinguistes, sur des études menées en classe et dans le domaine extra-scolaire, mais aussi dans les écoles immersives basques Seaska et d'autres minorités linguistiques européennes, l'auteure montre que Diwan est une « machine à créer » fragile, qui ne peut continuer à se développer sans un regard critique sur elle même, une recherche pédagogique structurée et sans un soutien plus important de la société bretonne dans son ensemble. / Diwan immersive schools are thirty-eight years old. On the one hand, they have contributed to the revitalisation of the Breton language and on the other hand, served as a catalyst for cultural and artistic development in Breton. While previous studies analyse the precipitous decline in the number of speakers and the extreme fragility of the future of the language, thisthesis shows how the creativity of people associated with Diwan has overcome ideological and financial difficulties, and reaches through music , theatre and dance, a much wider audience than Breton-speakers alone.What sort of Breton is spoken at Diwan ? Who are these students who represent 1% of the Breton school population, and what are their artistic practices ? Who are the artists and teachers and what has been the evolution since the pioneers of the late 70s ? Creativity developed by teachers, volunteers, parents and students is all very well, but will it be sufficient to ensure a future for the language ? Drawing on studies by sociolinguists and Psycholinguists on numerous studies in Britain in the classroom and in extra-curricular field, but also in the Basque immersion schools Seaska , and european minority immersive schools too , the author shows that Diwan is a fragile "creativity machine" , which can not continue without a critical look at itself, a structured research, but also without more support from Breton society.
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La langue bretonne à Arradon au XXe siècle : réflexion sociolinguistique sur l'histoire du breton à travers un exemple particulier / Breton language in Arradon during the XXth century : a sociolinguistic reflection about the history of Breton through a particular example

Faby-Audic, Armelle 21 September 2013 (has links)
Arradon est une commune littorale du sud de la Bretagne, située aux portes de Vannes. Le breton a été la langue de la quasi totalité de sa population jusqu’au XXe siècle. Les témoignages recueillis auprès de quelques bretonnants locaux montrent la vitalité de sa pratique jusqu’à la seconde guerre mondiale ; récits de vie, recueil de littérature orale (contes, chansons, comptines ...) et plus rares exemples d’utilisation à l’écrit l’attestent. Dès la fin de la première guerre mondiale cependant, se produit une rupture dans la transmission de la langue. Dès lors le clivage linguistique, auparavant sociologique, devient aussi générationnel. Le breton est connoté négativement : corrélé dès le début du siècle avec la pauvreté car les élites économiques sont francophones et avec l’ignorance car le français est la seule langue admise à l’école, il semble désormais lié au passé et à une civilisation paysanne traditionnelle qui disparaît Après la seconde guerre mondiale, seules les personnes âgées parlent breton et le bond démographique de la commune à partir de 1965 accentue encore cette marginalisation. À la fin du XXe siècle, le breton suscite un regain d’intérêt mais la distance entre le parler local et la norme standard ne favorise pas le lien entre anciens et nouveaux locuteurs, entre pratique populaire souvent confinée à l’oralité et pratique scolaire influencée par l’écrit. La mise en perspective historique et la confrontation de différents regards sur cette mutation linguistique permettent d’en analyser les causes et les processus, et aussi d’étendre la réflexion à la place des langues à l’heure de la mondialisation. / Arradon is a commune on the shore of south Brittany, located close to Vannes. Breton has been the language of quite its whole population right up the 20th century. Accounts from some native Breton speakers show how lively was its practice until the 2nd world war : in the daily life, through the oral culture (tales, songs, rhymes etc.) and more rarely in written uses. However, since the end of the 1st world war a break happened in the transmission of the language. Therefore the linguistic divide which was sociological became a divide between generations. Breton language had negative connotations : at the beginning of the century, associated with powerty because economic elites were French speakers and with ignorance because French was the only language allowed at school ; later, it seemed tied up to the past and the vanishing traditional rural civilization. After the 2nd world war, only old people can speak Breton and the demographic jump of the commune since 1965 increased their different being. At the end of the XXth century, Breton is getting more consideration in the public sphere but the gap between the local dialect and the standard makes difficult the links between popular practice often enclosed to oral uses and scholar practice influenced by the written norm. Historic context and comparison of different points of view on this linguistic major change let highlight its causes and process, and also think wider about the place of languages at globalization time.
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Le roman pour adolescents en langue bretonne. Thématique, traduction et stylistique

Kervoas, Yann-Envel 06 September 2009 (has links) (PDF)
Cette thèse étudie les romans pour adolescents en langue bretonne publiés au cours du vingtième siècle ainsi que ceux publiés jusqu'en 2005 (année incluse). À partir d'un corpus commenté, elle traite d'abord des thèmes et genres abordés dans les romans pour adolescents ainsi que des personnages. Elle présente ensuite les romans du corpus résultant d'une traduction ou d'une adaptation en s'intéressant aux langues d'origine, au breton utilisé (normé ou dialectal), aux évolutions ainsi qu'aux circonstances de l'édition de ces ouvrages. Une approche stylistique est par la suite proposée, traitant d'éléments paratextuels et narratologiques, pour s'achever sur la place de l'oralité dans ces oeuvres. Les annexes présentent des fiches regroupant les informations concernant les romans pour adolescents en langue bretonne, ainsi que les incipit de ces romans en breton avec leur traduction en français. La thèse reprend les propos de différents acteurs de la production romanesque (auteurs, traducteurs et éditeurs) qui ont été interviewés.
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Description morphosyntaxique du parler breton de Plozévet (Finistère)

Goyat, Gilles 19 November 2012 (has links) (PDF)
La commune de Plozévet est située à l'extrémité sud-ouest de la Bretagne, au bord de la baie d'Audierne. Son parler breton conserve des formes archaïques révélant une ancienne continuité méridionale qui allait des bords de la baie d'Audierne au Vannetais, continuité perceptible dans certains aspects de la phonologie, de la morphologie et du lexique. Il garde également des traits communs aux trois presqu'îles occidentales (Léon, Crozon, Cap Sizun et Cap Caval), caractéristiques aussi de la périphérie du domaine bretonnant.Mais des innovations, venues d'abord du centre de ce domaine (région de Carhaix), puis du Léon, toutes diffusées par Quimper, ont brisé ces anciennes continuités. Ce parler présente bien sûr des traits communs à tout le sud-ouest de la Cornouaille, mais aussi des spécificités : ainsi, la réalisation [-ŋ] des groupes historiques " -r n " et " -l n ", l'ouverture du second élément de la diphtongue /ew/ en /ea/, réalisée [eaɔ] en finale absolue, la prédilection pour les syllabes composées de voyelle brève suivie de consonne forte, y compris dans les monosyllabes, et aussi la neutralisation de l'opposition entre les morphèmes des deuxièmes personnes du singulier et du pluriel. L'étude du lexique breton du cadastre napoléonien (1828) révèle que, si certains lexèmes sont tombés en désuétude, le parler a peu évolué au cours des XIXe et XXe siècles. Au XIXe siècle, les maires de Plozévet ont réclamé des maîtres d'école, d'abord pour enseigner le français aux enfants, qui ne savaient que le breton. Celui-ci est resté la langue la plus parlée jusque dans les années 1960, mais a ensuite très vite décliné
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La langue bretonne à Arradon au XXe siècle : réflexion sociolinguistique sur l'histoire du breton à travers un exemple particulier.

Faby-Audic, Armelle 21 September 2013 (has links) (PDF)
Arradon est une commune littorale du sud de la Bretagne, située aux portes de Vannes. Le breton a été la langue de la quasi totalité de sa population jusqu'au XXe siècle. Les témoignages recueillis auprès de quelques bretonnants locaux montrent la vitalité de sa pratique jusqu'à la seconde guerre mondiale ; récits de vie, recueil de littérature orale (contes, chansons, comptines ...) et plus rares exemples d'utilisation à l'écrit l'attestent. Dès la fin de la première guerre mondiale cependant, se produit une rupture dans la transmission de la langue. Dès lors le clivage linguistique, auparavant sociologique, devient aussi générationnel. Le breton est connoté négativement : corrélé dès le début du siècle avec la pauvreté car les élites économiques sont francophones et avec l'ignorance car le français est la seule langue admise à l'école, il semble désormais lié au passé et à une civilisation paysanne traditionnelle qui disparaît Après la seconde guerre mondiale, seules les personnes âgées parlent breton et le bond démographique de la commune à partir de 1965 accentue encore cette marginalisation. À la fin du XXe siècle, le breton suscite un regain d'intérêt mais la distance entre le parler local et la norme standard ne favorise pas le lien entre anciens et nouveaux locuteurs, entre pratique populaire souvent confinée à l'oralité et pratique scolaire influencée par l'écrit. La mise en perspective historique et la confrontation de différents regards sur cette mutation linguistique permettent d'en analyser les causes et les processus, et aussi d'étendre la réflexion à la place des langues à l'heure de la mondialisation.
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Description morphosyntaxique du parler breton de Plozévet (Finistère) / Morphosyntactic description of the spoken Breton of Plozevet (Finistère)

Goyat, Gilles 19 November 2012 (has links)
La commune de Plozévet est située à l’extrémité sud-ouest de la Bretagne, au bord de la baie d’Audierne. Son parler breton conserve des formes archaïques révélant une ancienne continuité méridionale qui allait des bords de la baie d’Audierne au Vannetais, continuité perceptible dans certains aspects de la phonologie, de la morphologie et du lexique. Il garde également des traits communs aux trois presqu’îles occidentales (Léon, Crozon, Cap Sizun et Cap Caval), caractéristiques aussi de la périphérie du domaine bretonnant.Mais des innovations, venues d’abord du centre de ce domaine (région de Carhaix), puis du Léon, toutes diffusées par Quimper, ont brisé ces anciennes continuités. Ce parler présente bien sûr des traits communs à tout le sud-ouest de la Cornouaille, mais aussi des spécificités : ainsi, la réalisation [-ŋ] des groupes historiques « -r n » et « -l n », l’ouverture du second élément de la diphtongue /ew/ en /ea/, réalisée [eaɔ] en finale absolue, la prédilection pour les syllabes composées de voyelle brève suivie de consonne forte, y compris dans les monosyllabes, et aussi la neutralisation de l’opposition entre les morphèmes des deuxièmes personnes du singulier et du pluriel. L’étude du lexique breton du cadastre napoléonien (1828) révèle que, si certains lexèmes sont tombés en désuétude, le parler a peu évolué au cours des XIXe et XXe siècles. Au XIXe siècle, les maires de Plozévet ont réclamé des maîtres d’école, d’abord pour enseigner le français aux enfants, qui ne savaient que le breton. Celui-ci est resté la langue la plus parlée jusque dans les années 1960, mais a ensuite très vite décliné / The commune of Plozévet is situated at the south-western tip of Brittany, on the shore of the « baie d’ Audierne ».The spoken Breton of Plozévet has kept archaic features suggesting a former continuity stretching from the shores of the « baie d’ Audierne » to the Vannetais area, perceptible in some aspects of its phonology, morphology and lexis. It has also kept some characteristics common to the three western peninsulas (Léon, Crozon, Cap Sizun and Cap Caval), also peculiar to the periphery of Celticspeaking Brittany.But some innovations coming from the central zone (Carhaix region), and then from Léon, filtered through Quimper and brought these former continuities to an end.The spoken Breton of Plozévet obviously shares many features with the rest of southwestern Cornouaille, but also has some distinctive characteristics: thus, the groups «-r n » and « –l n » pronounced [ŋ], the opening of the second element of the diphthong /ew/ into /ea/, pronounced [eaɔ] in absolute final position, a predilection for syllables composed of a short vowel followed by a fortis consonant, in monosyllables too, and also the neutralization of the opposition between themorphemes of the second persons singular and plural.The study of the Breton vocabulary contained in the so-called Napoleonic cadastre (1828) reveals that, although some of the lexemes have become obsolete, the language evolved but little during the 19th and 20th centuries.In the 19th century, the mayors of Plozévet asked for schoolmasters, above all to teach French to the children, who only knew Breton. Breton was spoken more than French until the 1960’s, but then declined rapidly.
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Définir la "langue bretonne" : discours concurrentiels d'origination et d'identification dans les paratextes des dictionnaires bretons / Defining breton language : concurrential discourses of origination and identification in breton dictionaries' paratexts

Morvan, Malo 28 March 2017 (has links)
Si l'on connaît les dictionnaires comme lieu des définitions, ils en fournissent une que l'on ne perçoit pas toujours : celle de la langue elle-même. Au sein de l'hétérogène et du mouvant des usages linguistiques quotidiens, ceux-ci en circonscrivent et délimitent un certain nombre, qui se verront alors consacrés, dotés d'une certaine officialité. Les critères de sélection par lesquels les éléments lexicaux sont retenus ou écartés dépendent, entre autres contraintes, des convictions de leurs auteurs concernant les usages linguistiques qu'ils considèrent comme plus représentatifs de la langue que d'autres. Souvent conscients tant du pouvoir social de tels ouvrages que de la sélection qu'ils impliquent, leurs auteurs s'en justifient parfois dans des paratextes introductifs où sont alors explicités leurs convictions linguistiques. Les discours que l'on y trouve peuvent se fonder sur des définitions, associations d'idées, et valorisations que les auteurs peuvent tenir pour acquis, ou au contraire les détourner, subvertir, contester ; quoiqu'il en soit, ils tentent souvent de fonder performativement une définition de la langue que la liste lexicale mettra ensuite en pratique. Dans certains contextes de conflictualité politique où la définition de la langue ne va pas de soi, les préfaces de dictionnaires peuvent alors devenir de véritables arènes où s'affronteront des définitions concurrentes de la langue que chacun tentera de faire reconnaître. En travaillant sur un corpus constitué des paratextes de dictionnaires bretons publiés de 1499 à 2015, nous analysons l'évolution des discours sur la langue en fonction des situations historiques, sociales, et politiques, où se trouvent les auteurs. Nous mettons l'accent en particulier sur différents processus discursifs, notamment ceux d'identification et de différenciation, par lesquels les auteurs délimitent les frontières entre les pairs et les autres, ainsi que ceux d'origination, par lesquels ils ancrent leur situation actuelle au sein de continuités et ruptures perpétuellement redessinées. Nous abordons ainsi en particulier la manière dont la définition des "Celtes" a évolué en fonction des différents contextes discursifs : désignant d'abord, dans le discours celtomane, une langue mère de toutes les autres dont la bretonne était la seule forme restée pure, l'usage du terme s'orientera progressivement vers une fonction distinctive envers leurs voisins français, ceci en accord avec l'émergence d'un cadre de pensée nationaliste. C'est à la même période, vers le XIXe siècle siècle, qu'apparaîtra l'interceltisme, comme thèse d'un cousinage ethnique entre les populations de certains territoires en petite et Grande-Bretagne. Nous étudions la manière dont ce discours, né de nécessités de différenciation politique, se transfère dans les catégorisations savantes, véhiculant en même temps son lot de concepts et méthodes implicites concernant la définition de la langue. Par ailleurs, les changements sociaux survenant au XXe siècle en Bretagne auront également pour conséquence un progressif clivage entre différents profils de locuteurs : à ceux pratiquant la langue dans un contexte surtout oral, pratique, et quotidien, dont le nombre diminue, se substituent progressivement des locuteurs l'apprenant dans une démarche volontariste et militante, à partir d'un rapport scriptural-scolaire à la langue. Cette cohabitation de locuteurs ayant appris et pratiquant la langue dans des situations différentes aura mettra en concurrence les définitions de la langue. Si les différents courants auront en commun une volonté de distinction envers le français héritée du discours différentialiste ayant émergé au XIXe siècle, chacun investira la nécessité de s'en distinguer dans des dimensions différentes de la langue, cohérentes par rapport à leurs modes de socialisation linguistique. (...) / Dictionaries are often seen a the place of the definitions, but very often the most important definition they give is not seen : the one concerning the language itself. Thus, while making their work, the authors have to make a selection of the words which will be retained and those which will not be taken in account. These choices rely on broader stances, related to their own convictions about what is "correct" language and what is not. The authors' convictions are themself influenced by the socio-historical context in which the dictionary is written, but they also shape the further definitions of the language, given the reliability granted to those kind of books. This work aims to seek the way in which the definition of breton language is given in the paratext (forewords, introductions, prefaces, postfaces) of breton dictionaries published between 1499 and 2015. In particular, we focus on some discursive processes such as identifications, differentiations, and originations, which are used by the authors in order to reconfigure the language's definition. A particular importance is given to the evolving use made of "Celts" in those definitions, and to the conflictuality in which they are set.
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L'hommage de la Bretagne aux morts de la Grande Guerre. Patrimoine commémoratif et identité régionale / Brittany’s tribute to the fallen soldiers of the great war. A heritage of memorials reflecting regional identity

Lefoulon, Joëlle 12 April 2013 (has links)
La Bretagne a perdu beaucoup d’hommes dans la Grande Guerre. Le patrimoine commémoratif qui a été créé pour les honorer est à la mesure de cette saignée humaine. Dans quelle mesure celui-ci reflète-t-il des traditions et une culture particulières ? Comme partout en France, des monuments glorificateurs ou patriotiques ont été élevés en l’honneur des combattants, mais la Bretagne a aussi tenu à souligner son identité propre. Une longue tradition religieuse se marque sur la plupart des édifices ; la forte spécificité culturelle qui caractérise la province a donné naissance à une statuaire d’inspiration régionaliste où figurent des personnages en costume local et des inscriptions en langue bretonne. La même affirmation identitaire se retrouve dans les églises. La volonté de commémorer le sacrifice est constante. Elle s’exprime dans deux hôtels de ville par des panneaux peints. Un monument national à la mémoire des marins morts pour la France a été édifié à la pointe de la Bretagne. Un mémorial régional, de nature religieuse, perpétue plus spécifiquement le souvenir des Bretons morts à la guerre. Hors du commun, ce patrimoine, auquel est venue s’ajouter par la suite une nécropole nationale, témoigne de l’histoire de la région et de la vitalité de sa culture. / Brittany lost many of its men in the Great War. The heritage of memorials and commemorations created to honour them is commensurate with the magnitude of this human slaughter. To what extent does such a heritage reflect traditions and a specific culture? As throughout France glorifying and patriotic memorials were erected to pay homage to the soldiers, but Brittany also wanted to emphasize its own identity. A long religious tradition is reflected in most of the monuments; the strength of the province's own specific culture gave rise to regionally inspired statuary with characters portrayed in local costume and inscriptions in the Breton language. The same assertion of identity is to be found in the churches. There is a constant desire to commemorate the sacrifice. In two town halls this is depicted in painted panels. A national memorial in remembrance of the sailors who died for France was erected at the western extremity of Brittany. A regional memorial, of a religious nature, is more specifically dedicated to the memory of those Bretons who died in the war. This uncommon heritage, to which was later added a national necropolis, bears witness to the region's history and to the vitality of its culture.
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Héritage, patrimonialisation, revitalisation ? : approche ethnologique des transmissions de la langue bretonne en Bretagne (France) éclairées par celles de la langue française en Saskatchewan (Canada), dans les filiations / Transmissions of the Breton language in Brittany (France) and the French language in Saskatchewan (Canada) in the descent

Violo, Gaëlle 09 April 2013 (has links)
Cette thèse traite des transmissions de la langue bretonne en Bretagne (France) éclairées par celles de la langue française en Saskatchewan (Canada), dans les filiations. Dans les deux situations, leurs locuteurs évoluent dans un contexte minoritaire, et la transmission intergénérationnelle n'est plus toujours une évidence. Dans une démarche ethnologique, l'objectif est de comprendre comment les individus s'inscrivent dans une continuité (réelle ou fictive) à partir d'une rupture. Grâce aux discours des informateurs, les représentations des trajectoires intergénérationnelles des deux langues considérées sont précisées et détaillées. Ainsi, plusieurs manières d'envisager les transmissions linguistiques, et par conséquent les origines sont relevées et décryptées. La première s'inscrit dans une logique d'héritage. La langue est perçue comme un objet hérité des générations précédentes, sa pratique s'inscrivant dans la continuité. La deuxième est celle de la patrimonialisation, observable en Bretagne. Les individus revendiquent le breton comme un patrimoine, une « richesse » à préserver. Le lien avec les générations précédentes, devenues des témoins, s'expriment, mais cette fois-ci à partir d'une rupture. Enfin, les langues sont envisagées, notamment pour les institutions qui en ont la gestion, comme des symboles, s'inscrivant dans une troisième logique de transmission, celle de la revitalisation. Le rapport aux origines est modifié et exprimé différemment en Bretagne et en Saskatchewan. / This thesis concerns the transmissions of the Breton language in Brittany (France) and the French language in Saskatchewan (Canada), in the descent. In both cases, the speakers of these two languages live in a minority context, and the intergenerational transmission is not any more obvious. In an anthropological approach, the objective is to understand how the individuals are consistent with the continuity, real or fictitious, from a break. To understand the various logics of present linguistic transmissions, the family trajectories of the Breton and the French are described and analysed, from discourses.So, there are many ways to envisage the linguistic transmissions, and by the same their origins in descent are revealed. The first one is in line with inheritance. The language is perceived as an inherited object of the previous generations, its practice joining the continuity. Another one is to do patrimony, remarkable in Brittany. In this case, the individuals claim the Breton as a patrimony, a thing to be protected, carrier of the cultural diversity. They express a link with the previous generations, but from a break. Finally, the languages can be also envisaged, in particular for the institutions which administer it, as symbols : it's the third logic of transmission, the revitalization. The relationship in the origins is modified and expressed itself differently in Brittany and in Saskatchewan.

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