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Pour une linguistique applicable: l'exemple du subjonctif en FLE

Damar, Marie-Eve 19 October 2007 (has links)
Cette thèse s’inscrit dans le domaine de la linguistique applicable, discipline médiane entre linguistique et didactique, qui s’intéresse aux contenus grammaticaux proposés pour l’enseignement. On y aborde la problématique de la grammaire sous l’angle exclusif de l’acquisition du FLE (français langue étrangère), et la première partie de la thèse est consacrée à une mise au point théorique dans les études psycholinguistiques et didactiques. La deuxième partie examine la méthodologie relative à la grammaire dans les ressources pour l’enseignement-apprentissage du FLE, les manuels et les ouvrages de référence grammaticaux, ainsi que sur les cd-rom et les sites internet consacrés au FLE. Les contenus relatifs au subjonctif ont été recensés dans ces supports pédagogiques, et on peut aisément montrer qu’ils ne correspondent pas aux usages réels de la langue. Faut-il préférer le silence ou le mensonge métalinguistique ?Si l’on ne peut se résoudre à aucune de ces options, peut-on reposer la question de l’apport de la linguistique à la didactique ?Répondant par l’affirmative, la troisième partie de la thèse passe en revue les théories linguistiques abordant le subjonctif :sémantiques, syntaxiques, générativistes, mentalistes, énonciatives, psychomécaniques, etc. Pour passer de la linguistique théorique à la didactique, un concept novateur est nécessaire :la valeur d’applicabilité. Elle est définie comme la tendance d’une théorie linguistique à être plus ou moins transposable pour l’enseignement-apprentissage. Les critères de cette valeur sont empruntés à des domaines variés, comme la philosophie des sciences, la lisibilité, et bien sûr la didactique. Le passage en revue des théories linguistiques montre que la théorie la plus transposable est celle de Marc Wilmet, mais qu’elle est ne rencontre pas tous les critères de la valeur d’applicabilité. Différentes propositions d’aménagement de la théorie guillaumienne, qui a inspiré celle de Wilmet, prennent place dans la suite de ce travail, et, même si elles ont une valeur d’applicabilité plus élevée, elles ne rencontrent pas non plus tous les critères. Enfin, cette thèse propose une théorie applicable qui concerne le subjonctif, mais aussi, plus largement, les modes français :infinitif, subjonctif et indicatif. Cette théorie fait appel à un principe explicatif unique :l’ancrage. Ancrer signifie lier le procès, par la personne et/ou le temps, au repère choisi par l’énonciateur pour l’énonciation. L’infinitif n’ancre pas le procès, le subjonctif l’ancre sur le plan de la personne et l’indicatif ancre le procès par le temps et la personne. L’ancrage est un terme simple, imagé, métaphorique, qui permettra aux apprenants de comprendre à moindre coût le système des modes français. La théorie permet de prédire les emplois dans un très grand nombre de cas, et cela, avec l’avantage d’une grande économie conceptuelle.<p>Les emplois du subjonctif français sont passés en revue à la lumière de cette théorie, ainsi que les nombreux cas de concurrence entre les modes. Enfin, on propose une séquence applicable, composée d’une synthèse sur les modes et d’explications sur le fonctionnement des emplois du subjonctif français, et incluant une progression des contenus grammaticaux. Cette ultime partie fait donc le lien avec le début de la thèse, et profite des recherches sur la grammaire en psycholinguistiques et en didactique.<p>En conclusion, cette thèse ouvre la voie à une rénovation profonde des contenus grammaticaux pour l’enseignement, tant pour le FLE que pour le FLM, car, si la grammaire française est réputée difficile, c’est peut-être autant dû à une inadéquation entre les règles et les usages donc à des lacunes de ses descriptions, qu’à une complexité inhérente au fonctionnement de la langue.<p><p> / Doctorat en Langues et lettres / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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De l'appartenance générique à la dynamique de l'échange: une analyse linguistique de témoignages recueillis par la Fondation Auschwitz

Pirlot, Barbara 27 April 2007 (has links)
Notre propos consiste à décrire et à analyser certains témoignages recueillis par la Fondation Auschwitz en nous inspirant des recherches menées, notamment, en sociolinguistique, en ethnographie de la communication, en pragmatique, en Analyse des Conversations et en Analyse du Discours. Il s’agit, en d’autres termes, d’évaluer l’incidence que revêt, au niveau linguistique, l’inscription de la parole des témoins dans des matrices socio-discursives et interactionnelles particulières (discours oral, témoignage, entretien filmé, récit de l’expérience concentrationnaire). Pour cette étude, nous avons donc privilégié une approche transversale des données qui consiste à observer de manière circonstanciée, et à recenser statistiquement, un ensemble bien cerné de phénomènes microdiscursifs de surface :certains mots du discours (connecteurs et autres marqueurs discursifs) et certaines séquences discursives spécifiques (interventions des interviewers, gloses, séquences justificatives, etc.). Bien qu’elle se veuille principalement inductive et descriptive, notre démarche consistera à pratiquer un va-et-vient incessant entre une observation micro-analytique et une mise en perspective macro-analytique. En somme, partant de phénomènes très fins, nous aimerions décrire ce qui fait, globalement, la particularité de nos données, caractériser le comportement interactionnel et discursif de nos témoins et, ainsi, mettre en évidence certaines des régularités qui relient entre eux les divers objets de notre corpus. En d’autres mots, nous aimerions montrer comment l’examen des phénomènes microlinguistiques permet d’appréhender des mécanismes plus généraux. Les niveaux d’analyse micro- et macro-discursifs, loin de fonctionner de manière dichotomique comme c’est habituellement le cas, seront donc envisagés de manière interdépendante. <p>Notre dissertation s’articule en cinq grandes parties, qui abordent toutes, peu ou prou, la notion de genre. Nous commençons (partie I) par envisager cette question de manière frontale, en essayant de définir le concept de genre en termes théoriques. Il s’agit d’expliquer clairement en quoi la problématique de l’appartenance générique peut s’avérer pertinente pour l’appréhension et la description de nos données. Dans la deuxième partie de ce travail, nous offrons une caractérisation très générale et succincte des récits sur la Shoah. Nous soulignons, notamment, les particularités nées du contexte politique et socioculturel où ces textes ont été produits. Ces précisions nous permettent de présenter plus en détail nos propres données, et de les comparer aux autres témoignages relatifs au phénomène concentrationnaire. Entrant ensuite dans le vif du sujet, nous consacrons notre troisième partie à la dimension testimoniale des données. Dans un premier temps, nous essayons de définir la notion même de témoignage, en cernant le plus précisément possible les contraintes définitoires propres à l’énonciation testimoniale et les questions épistémologiques qu’elles peuvent engendrer. Dans un second temps, et en accord avec notre projet méthodologique, nous relevons et analysons un certain nombre d’indices linguistiques qui nous paraissent spécifiques du discours testimonial. Dans la quatrième partie, qui se veut plus personnelle, nous nous attardons sur la dimension interactionnelle de notre corpus. Nous commençons par décrire les aspects liés à l’organisation structuro-séquentielle des interactions, en présentant deux modèles d’analyse élaborés à cet effet :le système de prise de tour et le modèle des paires adjacentes. Nous décrivons ensuite, dans ce cadre, les traits caractéristiques propres au format de l’interview. Enfin, grâce à l’analyse – qualitative et quantitative – à la fois des interventions produites par les interviewers et de certains marqueurs microdiscursifs utilisés par les interviewés, nous nous efforçons non seulement de cerner les phénomènes microdiscursifs propres au mode interactionnel de l’entretien, mais aussi de souligner, de façon peut-être paradoxale, les transgressions qui s’observent par rapport à ce format prédéterminé. Ce faisant, nous rejoignons nos réflexions antérieures sur l’instabilité inhérente à la notion de genre. Pour boucler la boucle, nous revenons sur cette question dans notre cinquième partie, où nous illustrons les réussites et les échecs discursifs de nos témoins par l’analyse détaillée de trois extraits qui mettent en évidence les défis rhétoriques liés à la complexité générique des discours envisagés. / Doctorat en philosophie et lettres, Orientation linguistique / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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La caractérisation multiple en français: description, comparaison avec d'autres langues et formalisation XML

Merten, Pascaline 26 September 2005 (has links)
Selon la théorie du syntagme nominal développée par Wilmet (2003), la notion de caractérisant est une notion fonctionnelle qui désigne tous les « accompagnateurs » du nom (ou déterminants) qui modifient l’extension du nom. Cette notion est indépendante des catégories morpho-syntaxique puisqu’on trouve parmi les caractérisants des adjectifs, des syntagmes prépositionnels, des noms, des adverbes, des propositions relatives voire des phrases entières.<p>Les linguistes du français se sont surtout intéressés à la position absolue de l’adjectif (antéposition ou postposition au nom), mais peu à leur ordre relatif. Il était intéressant d’étendre le point de vue à tous les caractérisants parce que le mélange de caractérisants de différentes natures, en particulier la séquence relative de l’adjectif et du complément du nom, pose d’intéressantes questions linguistiques. La notion fonctionnelle montre également sa valeur dans un cadre comparatiste, car différentes langues ne rendent pas le même concept avec la même catégorie morpho-syntaxique.<p>Notre théorie est que la séquence des caractérisants, tant en antéposition qu’en postposition, est régie par une hiérarchie de critères morpho-syntaxiques et sémantiques, en particulier par leur valeur classificatrice, descriptive ou spécificatrice. On a souvent classé les adjectifs en fonction de leur appartenance à une classe sémantique ontologique (couleur, forme, matière…). En réalité, de très nombreux adjectifs et caractérisants n’entrent pas dans ces catégories et ce type de classification n’est pas le premier critère à l’œuvre dans l’ordre des mots. <p>Le syntagme nominal apparaît dès lors comme structuré en différentes couches concentriques autour du nom ;il est délimité en antéposition par les quantifiants et en postposition par les caractérisants spécificateurs qui lui font en quelque sorte pendant. On observera dès lors d’intéressants phénomènes de sens et d’acceptabilité grammaticale dans le jeu des quantifiants et des caractérisants. Inversement, la position relative d’un caractérisant influe sur sa valeur. On pourrait résumer ces effets de sens par la formule :on dit d’abord ce que c’est, ensuite comment c’est, et enfin lequel c’est. De manière très générale donc, on observe que l’orientation des déterminants se fait selon un axe intrinsèque-extrinsèque ou objectif-subjectif.<p>L’étude d’expressions dans d’autres langues et dans des domaines spécialisés (cuisine, appellations officielles incluant des adjectifs géographiques, localisation de logiciels et chimie organique) permet de valider cette hypothèse tout en montrant que l’ordre des mots est un phénomène de génération, propre à chaque langue car la traduction modifie la nature morpho-syntaxique et peut modifier la valeur des caractérisants. <p>La partie technique de la thèse a exploité des techniques de traduction assistée par ordinateur, de traduction automatique et de traitement du langage, elle a fait appel aux langages de balisage standards de la famille XML pour la représentation des corpus et des règles ainsi que pour la réalisation des procédures. Les corpus spécialisés ont été constitués par alignement de corpus monolingues ou par traduction. Ils ont tous été mis au format XML ;les règles de traduction ont été formalisées dans le même format et elles ont été implémentées en XSLT. La formalisation des corpus en assure la portabilité et facilite les recherches de structures grammaticales sur un corpus catégorisé. Les corpus parallèles sont en outre d’une grande aide pour les traducteurs. Enfin, l’automatisation permet de valider les règles linguistiques proposées. / Doctorat en philosophie et lettres, Orientation langue et littérature / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Plaider en chien et loup: métamorphoses du sens, métabolisme des effets dans les pratiques de construction du savoir, en droit social

Jacot-Descombes, Marie-Thérèse 09 May 2005 (has links)
La recherche part du constat de "l'érosion de la protection globale dont se trouvait dotée la communauté des travailleurs …" Causes de cette érosion, l'activité législative, mais aussi l'évolution de la jurisprudence ;en effet, "aucun texte n'est si clair que son application ne doive s'accompagner du choix de son sens et de sa portée et qu'il ne dispense le lecteur – et donc le juge, interprète privilégié – d'une reformulation de la règle.". <p><p>Comment le juge reformule-t-il la règle, quels sont les moyens dont il dispose ou use pour ce faire, quelle est son implication dans cette érosion ?La recherche, soutenue par une réflexion à la fois juridique, politique et philosophique, analyse des décisions judiciaires, leurs commentaires, et des articles de doctrine, qui ont en commun de paraître consacrer cette érosion. <p><p>La première partie de ce travail porte sur l'éradication des inégalités entre travailleurs masculins et féminins par le recours à des discriminations positives, par le biais de ce que Dworkin appellerait un "hard case" :un arrêt de la Cour de Justice des Communautés Européennes du 17 octobre 1995, statuant quant à la conformité de la législation d'un état membre à la directive européenne du 9 février 1976 relative à la mise en œuvre de l'égalité de traitement entre hommes et femmes en ce qui concerne l'accès à l'emploi, à la formation et à la promotion professionnelles, et les conditions de travail. La haute juridiction y fait bifurquer l'idée en deux concepts, l'égalité des chances et l'égalité des résultats, les définit puis les oppose ;ensuite, elle disqualifie la législation de l'état membre, au motif que celle-ci favorise l'égalité de résultats et non la seule égalité des chances. L'analyse décrit cette construction par la Cour d'un savoir juridique de l'égalité ;elle s'inquiète de la conformité de ce savoir au droit communautaire, du bien-fondé d'une bifurcation entre chances et résultats, et de ses effets sur les inégalités entre hommes et femmes. <p><p>Sa deuxième partie porte sur la construction du savoir du droit social, en général. Elle en exhibe certains ingrédients et évalue leurs agencements :la manière dont sont traités les faits, les diverses sortes d'intérêts à l'origine de la production de jurisprudence, la maîtrise du langage et l'art de convoquer le droit, et le pouvoir du praticien d'affecter et d'être affecté par le droit et son milieu. Elle pointe deux grandes bifurcations :celle entre dire le droit et juger quant au fond ;et celle entre "juridiquement correct" et "juste". Elle observe à quelles conditions la jurisprudence devient source effective de droit et se divise en courants majoritaire et minoritaire. Elle distingue deux moments dans la pratique juridique, et deux modes d'existence du jugement. La construction de la motivation, ajustée à tel litige particulier, constitue le moment créatif, qui aboutit au jugement vivant, à l'usage des protagonistes. Ce même jugement, s'il est diffusé dans les médias juridiques, connaît une autre forme d'existence, au sein du corpus jurisprudentiel commun ;si les juristes sont libres de s'y référer ou de l'ignorer, il nourrira un nouveau moment créatif, à titre d'exemple de savoir-faire ;le moment dogmatique, lui, est celui où le système judiciaire se saisit des énoncés de tel jugement vivant pour les imposer, en tant que savoir a priori, lieux de passage obligés, mots d'ordre, limitant ainsi le champ de possibles ouvert à l'activité créatrice. <p><p> / Doctorat en philosophie et lettres, Orientation philosophie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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La magie néo-assyrienne en contexte: recherches sur le métier d'exorciste et le concept d'asiputu

Jean, Cynthia 12 February 2004 (has links)
Ce travail examine le rôle d'un personnage qui est la clef de voûte pour une compréhension de la magie telle qu'elle s'inscrit dans la société mésopotamienne: l'âshipu, ou "exorciste". Le métier d'exorciste et concept-même de l'âshipûtu, ou "discipline de l'exorciste", n'avaient jamais fait l'objet d'une étude approfondie.<p><p>Quels rituels l'exorciste exécute, quels textes sont en sa possession, comment se transmet son savoir, quelle est sa place au palais et dans la structure sociale, sont autant de paramètres méconnus que ce travail tente d'exposer en profondeur pour l'époque néo-assyrienne. Le choix de cette époque est lié à l'abondance de témoignages disponibles, retrouvés notamment dans les palais royaux des Sargonides et dans des bibliothèques appartenant à des âshipu. En pratique, toutes les sources néo-assyriennes ont été prises en considération mais le hasard des découvertes et de la conservation des tablettes fait que c'est surtout la fin de cette époque, à savoir l'époque des Sargonides, qui est représentée dans la documentation disponible.<p> / Doctorat en philosophie et lettres, Orientation langue et littérature / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Contribution à l'étude de la terminologie grammaticale: la nomenclature des formes verbales

Bena, Jonas Makamina 19 December 2003 (has links)
Le 18 février 1949, Gustave Guillaume (1973 :107-108) brossait, dans sa leçon à l’Ecole pratique des Hautes Etudes, un tableau peu flatteur de la terminologie grammaticale :<p>La terminologie grammaticale – fixée par un long usage, par la tradition – est peu satisfaisante. Elle correspond à des vues qui sont pour une grande part étrangères au véritable mécanisme de la langue, ignoré de ceux qui ont établi cette terminologie, devenue celle de l’enseignement. A quoi il faut ajouter que la terminologie traditionnelle, de caractère philosophique, toute pénétrée de logique formelle, a eu cette infortune d’être retouchée inconsidérément par des esprits moins pénétrants que ceux qui l’avaient conçue. <p>Ce point de vue est, aujourd’hui comme hier, partagé par la plupart des grammairiens lato sensu. Le verdict des uns et des autres est à la fois sévère et amer :la terminologie grammaticale est incertaine, incohérente, inexacte, incomplète, contraire à la vérité, trompeuse, confuse, désordonnée, défectueuse, voire désastreuse (Nicolas Beauzée, 1767 :500-501 ;Antoine Meillet, 1936 :31 ;Holger Sten, 1952 :9) ;Robert-Léon Wagner, 1947 :59 ;Gustave Guillaume, 1973 [leçon du 18 fév. 1949] :108 ;Gérard Moignet, 1981 :163 ;Louis Holtz, 1981 :11). L’on ne pouvait faire meilleur état des lieux !<p>Ce travail s’est efforcé de répondre aux trois questions suivantes :1° une terminologie « parlante » est-elle possible et nécessaire en grammaire ?2° quelle(s) piste(s) les linguistes devraient-ils explorer pour rationaliser la nomenclature et la description des formes verbales ?3° comment les grammairiens ont-ils forgé, au fil des siècles, la nomenclature des formes verbales ?<p>Que conclure ?<p>Nous voudrions d’abord noter que la question terminologique constitue un casse-tête consécutif, pour une grande part, à la forte pression de la tradition sur les pratiques grammaticales. <p>Les concessions faites à l’usage sont telles que toute tentative d’innovation est suspecte .Les exemples sont légion :Girard, Lévizac, Sicard, Domergue, Butet ,etc. subirent tous, à tort ou à raison, les feux nourris de la critique à cause de leur engagement terminologique. Les détracteurs avaient pour noms :Voltaire, Du Marsais, Condillac, Roederer et Brunot.<p>Voltaire (cité par Brunot, 1905-1953, tome VI, 1e fascicule, p. 902) recommanda même le boycott de la nouvelle grammaire de Girard :<p>Je recommande, écrivit-il, sur-tout aux jeunes de ne pas lire la nouvelle grammaire de sieur abbé Girard ;elle ne feroit qu’embarrasser l’esprit, par les nouveautez difficiles dont elle est remplie ;et sur-tout elle serviroit à corrompre le stile.<p>Roederer ne fut pas plus tendre à l’endroit de Domergue. En somme, les attaques à l’endroit des « néologismes grammaticaux » constituent, dans l’histoire de la grammaire, une réalité permanente. <p>A la fin des années 60 et au début des années 70, Georges Galichet tournait en dérision la terminologie en usage en grammaire générative et transformationnelle, tandis que, plus près de nous, Marc Wilmet (1992) s’insurgeait contre ceux qui accusent les linguistes de « jargonner ».<p>En ce qui nous concerne, nous avons estimé dans cette thèse que la création terminologique est à la fois nécessaire et possible. Elle devrait conduire, comme nous l’avons postulé au § 3.2.2.1, à l’émergence d’une nomenclature explicative. D’ailleurs, des modèles de terminologie « parlante » existent :nous avons cité les travaux de Guillaume, Damourette et Pichon, Yvon, Wilmet. <p>Un métalangage grammatical explicatif devrait même, à notre avis, s’imposer et se généraliser pour les trois raisons suivantes :1° la terminologie joue le rôle « d’avant-science »; 2° contrairement aux autres sciences dont le vocabulaire technique renvoie à des objets, en grammaire, derrière les “mots” se profilent non pas des objets, mais des idées et d’autres “mots” dont l’ensemble constitue la science grammaticale. Autrement dit, le triptyque « terme (mot) –> concept –> référent » pourrait être réduit à une reformulation simplifiée où le concept se confondrait avec le référent; 3° contrairement à l’arbitraire consacré du signe linguistique, la création des expressions métalinguistiques est en général utilitaire et plus ou moins individuelle. <p>A la lumière de ce qui précède, toute nouvelle création d’expression métalinguistique devrait satisfaire à une condition :l’adéquation, même partielle, de la nouvelle dénomination avec le contenu morpho-sémantique qu’elle désigne. En effet, chaque terme en linguistique contiendrait de manière condensée tout un programme sémantique. Mais, le terme ainsi crée devrait aussi répondre à un besoin réel. <p>Par ailleurs, la principale piste à explorer dans l’entreprise de la rationalisation et de l’harmonisation de la terminologie grammaticale consisterait à homogénéiser les critères définitoires des classes grammaticales. Pour les modes verbaux, nous avons proposé d’associer judicieusement les critères sémantiques et morphologique. Le premier concerne l’actualité, le second la personne grammaticale. <p>Ces deux paramètres interviennent, d’après Moignet (1981 :57) et nous l’avons suivi dans son raisonnement, à part égale dans la faculté qu’a toute forme verbale de “signifier le “temps” en plus de sa signification propre”. <p>Grâce à l’exploitation de ces deux variables, nous avons, en nous inspirant largement de Gustave Guillaume et de Marc Wilmet, proposé à titre de simple hypothèse de travail, que les trois « chronothèses guillaumiennes » représentent effectivement, au niveau du discours grammatical, les trois modes verbaux auxquels elles correspondent: 1° le mode nominal (ou quasi nominal) = infinif + participe => mode virtualisatif impersonnel; 2° l’in fieri = subjonctif => mode virtualisatif personnel ;3° l’in esse = indicatif => mode actualisatif personnel. <p>La principale objection à cette proposition serait d’opposer au double principe de « virtualisation » et d’« actualisation », sur lequel repose notre argumentation, des emplois contraires à cette tripartition modale. Ne nous leurrons pas, c’est une difficulté réelle. La parade nous est fournie, fort heureusement, par Gérard Moignet (1959b :94-95) qui renvoie à l’enseignement de Gustave Guillaume: <p>Il [Guillaume] insiste dans son enseignement sur la prudence qui s’impose en linguistique de la parole :on y est toujours exposé à rencontrer un sens d’emploi de mot qui soit en contradiction avec la vue fondamentale que le mot apporte de lui-même.<p>Pour finir, nous avons suffisamment montré tout au long de notre dissertation que la nomenclature des formes verbales, comme d’ailleurs le reste de la grammaire, est dans ses grandes lignes constituée de l’héritage gréco-latin. A certaines époques, comme au XVIIe siècle, cet héritage est malheureusement « corrompu » :par ex. la suppression de toute trace référant à l’époque dans certaines étiquettes. C’est, malheureusement, encore le cas, aujourd’hui, dans la plupart des grammaires scolaires et dans les productions scientifiques des linguistes.<p>Il faudrait aussi mentionner, au passif des grammairiens du XVIIe siècle et certains de leurs successeurs du début du XVIIIe siècle, l’ignorance des formes verbales surcomposées, pourtant attestées au XVIe siècle.<p>Comme nous l’avons dit, la terminologie grammaticale est défaillante depuis l’antiquité gréco-romaine jusqu’à ce jour. Elle s’est formée, à travers les siècles, au gré des fantaisies personnelles greffées sur l’essentiel du génie grec et latin. A part quelques rares exceptions, les apports des grammairiens français n’ont amélioré ni les critères de description du verbe, ni la nomenclature des formes verbales.<p>Nous avons dans le corps de ce texte signalé les acquis de chaque époque retenue dans cette étude. Il serait donc superflu d’y revenir dans le détail. Nous allons cependant rappelé, au risque d’en faire une antienne, les quelques progrès réalisés dans l’étude du verbe entre le XVIIe siècle et le début du XXe siècle :<p>1° la distinction des temps simples et des temps composés selon la forme chez D’Aisy (1674, 1685), Régnier-Desmarais (1706), Buffier (1709), etc. <p>2° l’exclusion, déjà au XVIIIe siècle, de l’impératif de la liste des modes verbaux ;3° l’intégration, depuis ce même siècle, des formes en –rais dans le mode indicatif (p. ex. chez Buffier, 1709 ;Restaut, 1730 et Ayer, 1853) avant que le XIXe siècle ne revienne en force au mode conditionnel; <p>4° l’institution par Nicolas Beauzée (1767) du principe des « ordres relationnels » (époque de comparaison, terme de comparaison, repère, rapport d’existence, etc.) dans la description des temps du verbe ;5° l’exploitation de la série complète des formes simples vs formes composées (Buffier, 1709) ;<p>6° la tripartition des tiroirs en formes simples / composées / surcomposées chez Dangeau (cf. supra, § 6.3.1.2) :p. ex. prétérit simple je chante /prétérit composé j’ai chanté /prétérit surcomposé j’ai eu chanté, etc. <p>7° l’usage par Dangeau (1754), à la suite de Girard (1747), des quantifiants et caractérisants numéraux comme discriminants des formes verbales :p. ex. premier temps surcomposé que j’aie eu marché /second temps surcomposé que j’eusse eu marché / troisième temps surcomposé jaurois eu marché) ;<p>8° la mise sur pied des néologismes très producteurs :futur passé (Restaut, 1730 ;Lhomond, 1780 ;Girault-Duvivier, 1811), futur antérieur (De Wailly, 1754 ;Sicard, 1799 ;Noël et Chapsal, l823 ;Brachet et Dusouchet, 1888, 1889), futur du passé (Maquet et al. 1921), futur antérieur du passé (Clédat, 1896 ;Maquet et al. 1921).<p>De toutes ces innovations, la théorie des «ordres relationnels » est celle qui a eu le plus d’impact sur les linguistes du XXe siècle. Comme nous l’avons vu, Guillaume et Wilmet, pour ne prendre que ces deux exemples, s’en sont inspirés dans la mise sur pied de leurs théories respectives :celle de la « chronogénèse » et celle du « repère ».<p>Ces deux approches du système verbal ont conduit à une description intéressante des modes, des aspects et des tiroirs. C’est une véritable révolution. Un seul regret :la méfiance injustifiée des auteurs de manuels et livres de grammaire à l’égard de cet important renouveau terminologique. <p><p> / Doctorat en philosophie et lettres, Orientation langue et littérature / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Langues bantoues de l'entre Congo-Ubangi, RD Congo: documentation, reconstruction, classification et contacts avec les langues oubanguiennes

Donzo Bunza Yugia, Jean-Pierre 16 January 2015 (has links)
Cette étude comparative des langues de l’entre Congo-Ubangi entreprend la documentation, la classification et la reconstruction de dix langues bantoues (bolondó, bonyange, ebudzá, ebwela, libóbi, lingɔmbɛ, mondóngó, monyɔ́ngɔ, mosángé, págáɓéte) parlées dans l’aire géographique comprise entre les fleuves Congo et Ubangi dans le nord-ouest de la RD Congo et présente leur interaction avec les langues oubanguiennes voisines (gbánzírí, gɔ́bú, máɓó, mbānzā, monzɔmbɔ, ngbandi, ngbaka). <p>Une étude lexicostatistique quantitative détermine le degré de similarité entre les langues bantoues à l’étude avant d’établir classification phylogénétique intégrant ces langues dans un groupe plus large totalisant 401 langues bantoues illustrée par des arbres Neighbor-Net et des Neighbor-Joining. <p>La description phonologique signale la présence de certains phonèmes étrangers au système proto-bantou (implosives et labiovélaires) fonctionnant non comme des allophones mais des phonèmes distincts de leurs correspondants explosifs et vélaires dans plusieurs langues. Ainsi l’examen de ces éléments ou des traits linguistiques particuliers indique qu’ils seraient des emprunts aux langues oubanguiennes voisines.<p>Somme toute, Il apparaît que les particularités linguistiques actuelles au niveau segmental, suprasegmental (que nous n’avons pas abordé) et structural des langues bantoues de l’entre Congo-Ubangi seraient liées, en partie, au contact autant dans le passé qu’au présent avec les locuteurs des langues non bantoues, notamment oubanguiennes.<p>Les emprunts lexicaux, par exemple, révèlent à la fois des emprunts de bantu vers les langues oubanguiennes et des langues oubanguiennes vers le bantu. <p>Néanmoins, les preuves historiques et archéologiques sur la date et la nature de ces relations de contact est assez faible et nécessite des études interdisciplinaires dans le futur.<p> / Doctorat en Langues et lettres / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Le théâtre africain et ses caractéristiques: analyse de quelques critères définitoires à travers le théâtre urbain kikongophone / African theater and its characteristics: analysis of some definitional criteria through the urban theater kikongophone.

Mbwangi Mbwangi, Julien 25 November 2014 (has links)
<p>\ / Doctorat en Langues et lettres / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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George Seferis' poetics: loss and the language of Topos

Reilly, Jennifer 18 December 2013 (has links)
This thesis offers a detailed examination of the representation of topos, or homeland, in the poetry of George Seferis from an interdisciplinary perspective. It argues that Seferis’ poetry is a response to loss, and in particular the loss of a homeland in Asia Minor. The argument is divided into two parts. The first, entitled “Crisis and Response,” deals with Seferis’ personal biography and the subject of loss, while the second, “Allegories of Topos,” treats three distinct themes that illustrate and allegorize Seferis’ poetics of topos: dystopia, historical poetics, and the poet’s interpretation of Homer. A concluding chapter examines Seferis’ Cyprus poems and the similarities between Cyprus and Asia Minor. Ultimately, this study sheds new light on one of twentieth century Greece’s most iconic modernist poets by presenting a new, place-based reading that illuminates the relationship between nationalism and personal topography.<p> / Doctorat en Langues et lettres / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Les emprunts sémitiques en grec ancien: étude méthodologique et exemples mycéniens / Semitic loanwords in Ancient Greek: methodological study and Mycenaean examples

Bourguignon, Alexandra 27 April 2012 (has links)
Les emprunts sémitiques en grec, au-delà des questions idéologiques qui leur sont liées, posent une série de problèmes méthodologiques. En effet, la plupart des études sur le sujet qui ont été menées jusqu’à aujourd’hui ont omis la mise en contexte historique et n’ont pas suffisamment développé l’analyse du processus d’adaptation menant de l’étymon à l’emprunt, aboutissant ainsi à des incohérences chronologiques et linguistiques.<p>Le présent ouvrage fournit donc, après un chapitre de définitions relatives à l’emprunt et à l’étymologie et un autre consacré aux différentes études existantes sur les emprunts sémitiques en grec, une présentation générale du contexte historique et économique de la Méditerranée orientale au IIe millénaire a.C. ainsi que des langues en présence, suivie d’un chapitre reprenant les modifications phonétiques, morphologiques, sémantiques et accentuelles qu’un mot peut subir lorsqu’il est emprunté par une autre langue.<p>Viennent ensuite un chapitre expliquant la méthodologie utilisée pour l’analyse de cas concrets, puis les analyses elles-mêmes. Elles sont au nombre de neuf :trois noms de plantes (κ&973;μ&953;ν&959;ν, « cumin », κ&973;π&949;&953;&961;&959;ν, « souchet », σ&941;λ&953;ν&959;ν ,« céleri »), deux noms de récipients (&7936;σ&940;μ&953;ν&952;&959;&962; « baignoire », φ&953;&940;λ&951; un récipient) et quatre noms de métiers ou institution (βασ&953;λ&949;&973;&962; « chef local, roi », damokoro, un fonctionnaire (?), ζ&940;κ&959;&961;&959;&962; un fonctionnaire du temple, &964;&941;μ&949;ν&959;&962; « portion de territoire réservée à un chef ou à une divinité »). Ces mots offrent un large panorama des difficultés liées à l’étude des emprunts sémitiques en grec et des solutions proposées par l’auteur à la lumière des précédents chapitres. <p> / Doctorat en Langues et lettres / info:eu-repo/semantics/nonPublished

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