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Au théâtre on meurt pour rien : essai ; suivi de Le plancher sous la moquette : théâtre.

Théroux, Jean-Michel 08 1900 (has links)
L’essai Au théâtre on meurt pour rien. Raconter la mort sans coupable, entre Maeterlinck et Chaurette, compare divers usages dramatiques du récit de mort sous l’éclairage de la généalogie nietzschéenne de l’inscription mémorielle. Pour illustrer l’hypothèse d’une fonction classique du témoin de la mort − donner sens au trépas en le situant dans une quête scénique de justice −, l’essai fait appel à des personnages-types chez Eschyle, Shakespeare et Racine. En contraste, des œuvres du dramaturge moderne Maeterlinck (Intérieur) et du dramaturge contemporain Normand Chaurette (Fragments d’une lettre d’adieu lus par des géologues, Stabat Mater II) sont interprétées comme logeant toute leur durée scénique dans un temps de la mort qui dépasserait la recherche d’un coupable absolu ; une étude approfondie les distingue toutefois par la valeur accordée à l’insolite et à la banalité, ainsi qu’à la singularité des personnages. Le plancher sous la moquette est une pièce de théâtre en trois scènes et trois registres de langue, pour deux comédiennes. Trois couples de sœurs se succèdent dans le salon d’un appartement, jadis une agence de détective qui a marqué leur imaginaire d’enfant. Thématiquement, la pièce déplace le lien propre aux films noirs entre l’enquête et la ville, en y juxtaposant le brouillage temporel qu’implique l’apparition de fantômes. Chacune des trois scènes déréalise les deux autres en redistribuant les mêmes données selon une tonalité autre, mais étrangement similaire, afin d’amener le spectateur à douter du hors-scène : le passé, l’appartement, Montréal. Son réflexe cartésien de traquer la vérité doit le mener à découvrir que les scènes ne vont pas de l’ombre à la lumière, mais qu’elles montrent plutôt que dans l’une et l’autre, la mort n’échappe pas aux trivialités de la mémoire. / The essay Au théâtre on meurt pour rien. Raconter la mort sans coupable, entre Maeterlinck et Chaurette (On stage death is useless. Recounting of death without culprit, between Maeterlinck and Chaurette) compare different dramatic uses of death testimony under the perspective of Nietzsche’s genealogy of memory recording. To illustrate the assumption of a classic function given to the death witness – making sense out of death by locking it in a scenic quest for justice −, the essay summons typical characters in Eschyle, Shakespeare and Racine. Then, plays by the modern playwright Maeterlinck (Intérieur) and the contemporary playwright Normand Chaurette (Fragments d’une lettre d’adieu lus par des géologues, Stabat Mater II) are interpreted as inscribing their whole plot in a death term where no definite culprit is needed; on the other hand, further reading reveals different values given in both proposition to triviality and strangeness, as to the singularity of characters. Le plancher sous la moquette (The floor under the carpet) is a play in three acts and three levels of speech for two actresses. Three couples of sisters come back into the living room of an apartment, once a detective agency that remained printed in their child memories. Thematically, the play moves the classic bind in "film-noir" between investigation and the city, by introducing the time interferences associated with ghosts. Each one of the three acts cast a shadow over the two others by re-enacting the same elements on a different but strangely similar tone, thus bringing the audience to doubt the existence of what is not on stage: the past, the other rooms, Montreal. The logical longing the audience has for the truth will lead it to discover that the scenes don’t enlighten the dark, but reveal that death never escapes the coarseness of memory.
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Au théâtre on meurt pour rien : essai ; suivi de Le plancher sous la moquette : théâtre

Théroux, Jean-Michel 08 1900 (has links)
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A presença de corpos ausentes : a fantasmagoria de Denis Marleau em Os cegos de Maurice Maeterlinck

Coelho, Maíra Castilhos January 2012 (has links)
Ce travail porte sur le spectacle “Les Aveugles”, de Maurice Maeterlinck, mis-en-scène par Denis Marleau, il se propose d’étudier l’effet de présence de l’acteur. Cet effet est produit par des masques vidéographiques. Sur scène les images de deux acteurs sont projetées sur douze masques en taille réelle et en trois dimensions, ce qui donne la sensation de présence aux corps physiquement absents des acteurs. Par ailleurs, la voix et les bruits étant mis en valeur, l’univers sonore contribue à l’effet de réalité. En outre, il s’agit de la concrétisation du rêve de l’auteur d’un théatre d’androïdes à travers les “fantasmagories technologiques” du metteur en scène. Ce mémoire met en évidence les potentialités des nouveaux moyens technologiques au service des arts scéniques. / A pesquisa analisa o espetáculo “Os Cegos”, de Maurice Maeterlinck, encenado por Denis Marleau, a fim de discutir o efeito de presença do ator gerado através das máscaras videográficas. Na peça, as imagens de dois atores projetadas em doze máscaras, de tamanho real e em três dimensões, dão a sensação de presença de seus corpos ausentes, uma vez que os atores não estão presentes fisicamente na cena. Além disso, como o ambiente sonoro potencializa a voz e os ruídos, a sonoridade do espetáculo contribui com este efeito de realidade. Outra questão é a concretização do sonho do autor por um teatro de androides através das “Fantasmagories Technologiques” do encenador. O trabalho evidencia as novas possibilidades surgidas nas artes cênicas em função dos novos recursos tecnológicos.
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L'Amour dácadent em dramas de Villiers de L'Isle-Adam e Maurice Maeterlinck

Anselmo, Beatriz Moreira [UNESP] 29 May 2013 (has links) (PDF)
Made available in DSpace on 2014-06-11T19:32:44Z (GMT). No. of bitstreams: 0 Previous issue date: 2013-05-29Bitstream added on 2014-06-13T20:43:51Z : No. of bitstreams: 1 anselmo_bm_dr_arafcl.pdf: 2954691 bytes, checksum: fcf6f01748b6ab22dabf67e454cf70c0 (MD5) / Cette thèse vise à tracer les lignes principales d'une image représentative de la pertinence du thème de l'amour décadent dans les oeuvres dramatiques de la fin du XIX siècle et du début du XXe siècle, à partir de la localisation des éléments caractéristiques de l'expression de l'amour par les poète-dramaturges qui en quelque sorte ont été liés à la littérature symbolistedécadentiste. Pour cela, on prend comme point de départ l’analyse du drame lyrique Axël (1986), du poète et dramaturge français Comte de Villiers de L'Isle-Adam (1840-1889), qui a marqué la littérature moderne avec le personnage emblématique Axël d’Auërsperg, le prince des décadents, connu pour avoir rejeté non seulement la vie, mais aussi les plaisirs de l'amour en faveur de l’Absolu et de l’Amour Éternel. Villiers de l'Isle-Adam partage avec les poètes symbolistes-décadentistes le sentiment de mépris pour les valeurs bourgeoises de la société moderne. D’un regard critique et avec l'amertume du poète maudit, ce Français, contrairement à la tendance romanesque réaliste-naturaliste, a imprimé dans l'amour tragique de Sara et d’Axël l’expression du désir de l'Amour Idéal: un sentiment sublime, éloigné des intérêts socio-économiques de leur temps. Pas même la belle et séduisante Ève Sara a réussi à persuader le jeune prince de se réjouir des plaisirs de la vie réelle. La décision d’Axël de quitter la vie et ses plaisirs et de ne pas consommer l'amour charnel est consciente et prouve son incapacité d'adaptation à la réalité qui l'entoure. Une autre oeuvre littéraire, aussi importante par rapport à l'expression du sentiment amoureux dans la littérature symbolistedécadentiste, est la pièce Pelléas et Mélisande (1904) du poète dramatique belge Maurice Maeterlinck (1862-1949), un adepte de l’écriture de....(Résumé complet accès életronique ci-dessous) / Esta tese pretende traçar as linhas principais de um quadro representativo da relevância do tema do amour décadent em obras dramáticas do fin-de-siècle, a partir do rastreamento de elementos característicos da expressão do amor em poetas-dramaturgos que, de alguma forma, estiveram vinculados à literatura simbolista-decadentista. Para isso, toma-se como ponto de partida a análise do drama lírico Axël (1986), do poeta-dramaturgo francês Conde de Villiers de L’Isle- Adam (1840-1889), que marcou a literatura moderna com a emblemática personagem Axël de Auërsperg, o príncipe dos decadentes, conhecido por rejeitar não só a vida real, mas também os prazeres do amor em favor do Absoluto e do Amor Eterno. Villiers de L’Isle-Adam partilha com os poetas simbolistas-decadentistas o sentimento de desprezo dos valores burgueses da sociedade moderna. Foi com o olhar crítico e com a amargura do poeta maldito que esse francês, contrariando a tendência romanesca realista-naturalista de histórias de amor bem sucedidas, imprimiu ao amor trágico entre Sara e Axël a expressão do desejo do Amor Ideal: um sentimento sublime, distante da vulgarização dos interesses sócio-econômicos de sua época. Nem mesmo a bela e atraente Ève Sara foi capaz de persuadir o jovem príncipe a regozijar-se com os prazeres da vida real. A decisão de Axël de deixar a vida e seus prazeres e de não consumar o amor carnal é consciente e prova a sua impossibilidade de se adequar à vil realidade circundante. Outra obra, também importante no que concerne à expressão do sentimento amoroso na literatura simbolista-decadentista, é a peça Pélleas et Mélisande (1904) do poeta dramático belga, Maurice Maeterlinck (1862-1949), seguidor dos passos de Villiers de L’Isle- Adam. Essa obra, apesar de aparentar um certo apego à tradicional temática trágico-amorosa romântica,... / This thesis intends to sketch the outlines of a representative picture of the relevance of the theme amour décadente (decadent love) in plays of the fin-de-siécle and beginning of the 20th century. It starts by tracing the elements that are characteristic of the expression of love in poet-playwrights who were, somehow, tied to the decadent symbolist literature. In order to achieve its aim, this project departs from the analysis of the lyric drama Axël (1986), by the French poet-playwright Conde de Villiers de L’Isle-Adam (1840-1889), which marked modern literature with its emblematic character Axël de Auërsperg, the prince of the decadents, known for rejecting not only social life, but also the pleasures of love in favor of the Absolute and the Eternal Love. Villiers de L’Isle-Adam shares with the decadentsymbolist poets the feeling of contempt for all the bourgeois values of modern society. It was with his accursed poet’s bitterness and critical eye that, against the realist-naturalist Romanesque tendency of successful love stories, this Frenchman inscribed the tragic love between Sara and Axël with the expression of desire for the Ideal Love: a sublime feeling, away from the trivialization of social and economic interests of his time. Not even the beautiful and attractive young lady Ève Sara was able to persuade the young prince to derive pleasure from the joys of real life. Axël’s decision to give up social life and its pleasures and not to consummate carnal love is conscious and it proves that it’s impossible for him to fit the vile reality surrounding him. Another work which is important regarding the expression of love in the decadent-symbolist literature is the drama Pélleas et Mélisande (1904), by the Belgian dramatic poet Maurice Maeterlinck (1862-1949), who followed the steps of ...(Complete abstract electronic access below)
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A presença de corpos ausentes : a fantasmagoria de Denis Marleau em Os cegos de Maurice Maeterlinck

Coelho, Maíra Castilhos January 2012 (has links)
Ce travail porte sur le spectacle “Les Aveugles”, de Maurice Maeterlinck, mis-en-scène par Denis Marleau, il se propose d’étudier l’effet de présence de l’acteur. Cet effet est produit par des masques vidéographiques. Sur scène les images de deux acteurs sont projetées sur douze masques en taille réelle et en trois dimensions, ce qui donne la sensation de présence aux corps physiquement absents des acteurs. Par ailleurs, la voix et les bruits étant mis en valeur, l’univers sonore contribue à l’effet de réalité. En outre, il s’agit de la concrétisation du rêve de l’auteur d’un théatre d’androïdes à travers les “fantasmagories technologiques” du metteur en scène. Ce mémoire met en évidence les potentialités des nouveaux moyens technologiques au service des arts scéniques. / A pesquisa analisa o espetáculo “Os Cegos”, de Maurice Maeterlinck, encenado por Denis Marleau, a fim de discutir o efeito de presença do ator gerado através das máscaras videográficas. Na peça, as imagens de dois atores projetadas em doze máscaras, de tamanho real e em três dimensões, dão a sensação de presença de seus corpos ausentes, uma vez que os atores não estão presentes fisicamente na cena. Além disso, como o ambiente sonoro potencializa a voz e os ruídos, a sonoridade do espetáculo contribui com este efeito de realidade. Outra questão é a concretização do sonho do autor por um teatro de androides através das “Fantasmagories Technologiques” do encenador. O trabalho evidencia as novas possibilidades surgidas nas artes cênicas em função dos novos recursos tecnológicos.
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A presença de corpos ausentes : a fantasmagoria de Denis Marleau em Os cegos de Maurice Maeterlinck

Coelho, Maíra Castilhos January 2012 (has links)
Ce travail porte sur le spectacle “Les Aveugles”, de Maurice Maeterlinck, mis-en-scène par Denis Marleau, il se propose d’étudier l’effet de présence de l’acteur. Cet effet est produit par des masques vidéographiques. Sur scène les images de deux acteurs sont projetées sur douze masques en taille réelle et en trois dimensions, ce qui donne la sensation de présence aux corps physiquement absents des acteurs. Par ailleurs, la voix et les bruits étant mis en valeur, l’univers sonore contribue à l’effet de réalité. En outre, il s’agit de la concrétisation du rêve de l’auteur d’un théatre d’androïdes à travers les “fantasmagories technologiques” du metteur en scène. Ce mémoire met en évidence les potentialités des nouveaux moyens technologiques au service des arts scéniques. / A pesquisa analisa o espetáculo “Os Cegos”, de Maurice Maeterlinck, encenado por Denis Marleau, a fim de discutir o efeito de presença do ator gerado através das máscaras videográficas. Na peça, as imagens de dois atores projetadas em doze máscaras, de tamanho real e em três dimensões, dão a sensação de presença de seus corpos ausentes, uma vez que os atores não estão presentes fisicamente na cena. Além disso, como o ambiente sonoro potencializa a voz e os ruídos, a sonoridade do espetáculo contribui com este efeito de realidade. Outra questão é a concretização do sonho do autor por um teatro de androides através das “Fantasmagories Technologiques” do encenador. O trabalho evidencia as novas possibilidades surgidas nas artes cênicas em função dos novos recursos tecnológicos.
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Épistémocritique des insectes sociaux dans les essais de Michelet et de Maeterlinck suivi de La trilogie Antennes et L’Excès

Légaré, Isabelle 20 September 2019 (has links)
Ce projet de thèse en création littéraire, divisé en trois parties, vise à poursuivre dans la veine entomologique et littéraire présente dans L’Insecte, de l’historien Jules Michelet, et dans La Vie des Abeilles, La Vie des Fourmis et La Vie des Termites, du poète symboliste Maurice Maeterlinck. Dans un premier temps, nous analyserons la teneur du discours scientifique de ces deux écrivains reconnus par l’institution littéraire en adoptant une approche épistémocritique. Nous chercherons à comprendre comment les connaissances entomologiques au sujet de l’abeille, de la fourmi et du termite servent les textes de notre corpus et à quel point elles diffèrent d’un écrivain à l’autre. Nous examinerons également leur utilisation des références scientifiques, de la terminologie, des figures et des représentations abstraites afin de mieux nous outiller pour la création. Dans un deuxième temps, nous présenterons la trilogie de nouvelles Antennes qui traite des mêmes connaissances entomologiques que Michelet et Maeterlinck, mais d’une façon imagée et à une échelle différente, car nous y transposons les qualités animales aux humains. L’ensemble est construit en fonction de la hiérarchie établie par Maeterlinck au sujet des espèces qu’il a étudiées pour déterminer si cet ordre tient toujours, un siècle plus tard. Nous retrouvons ainsi les qualités de l’indestructible fourmi (L’Organe) qui, par son altruisme, serait supérieure à l’abeille asservie et à la santé fragile (L’Extrudeuse), qui elle-même serait supérieure à l’impitoyable termite (La Termitière). En changeant les proportions et les acteurs, nous expérimentons avec la fiction pour tenter de comprendre ce que signifient la nature, l’intelligence, l’altruisme et la mort pour l’être humain au XXIe siècle. Dans la dernière partie, forte de notre analyse et de notre création, nous aborderons dans L’Excès le comportement de l’espèce humaine et la place qu’elle se croit en droit d’occuper au sein de la nature.
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Fernando Pessoa e Maurice Maeterlinck : a voz e o silêncio na fragmentação da obra

Correia, Maria Teresa da Fonseca Fragata 19 March 2012 (has links) (PDF)
Ce travail a comme objectif d'analyser la voix et le silence dans l'œuvre fragmentaire de deux écrivains, Fernando Pessoa (1888-1935) et Maurice Maeterlinck (1862-1949), héritiers de plusieurs cultures, auteurs dont l'écriture gagne un surplus de sens grâce aux voix qu'elle crée et qui font entendre leurs mots ou bien le silence de leur absence.A travers l'analyse de quelques-unes de leurs oeuvres, nous essayons de comprendre jusqu'à quel point ces deux poètes, rattachés aux mouvements moderniste et symboliste, vécurent l'inquiétude propre à leur siècle, réfléchissant sur les raisons qui les menèrent à transformer la vie en un éternel mouvement vers l'absolu, une quête d'un état d'âme impossible en dehors de leur création poétique ou théâtrale. Nous tenterons ainsi de justifier, dans la mesure du possible, la forme inachevée d'une grande partie de leurs écrits, marqués par la dépersonnalisation et le questionnement concernant l'énigme de l'existence.Fernando Pessoa et ses hétéronymes seront les voix (im)possibles dans le silence de Maeterlinck, deux formes d'une même polyphonie, placée en rapport avec la fragmentation formelle des personnages des oeuvres de chacun des auteurs.
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Contribution à l'étude des interactions entre les arts plastiques et les lettres belges de langue française: analyse de cas :Maurice Maeterlinck et l'image

Laoureux, Denis 10 January 2005 (has links)
Cette thèse de nature interdisciplinaire a pour objet d’identifier, de décrire et d’analyser la diversité des interactions entre la littérature et les arts plastiques à travers l’œuvre et la figure de l’auteur belge francophone Maurice Maeterlinck (1862-1949).<p><p>Le propos présente une structure symétrique. Celle-ci va de l’impact de l’image sur l’écriture à l’impact des textes sur la création plastique. La référence littéraire à l’image constitue la première phase de l’enquête. Celle-ci aboutit à la référence plastique à la littérature en passant préalablement par les collaborations effectives entre l’auteur et les artistes sur le plan de la théâtralité et sur celui de l’édition illustrée.<p><p>Un dépouillement des archives conservées tant en Belgique qu’à l’étranger a permis d’inscrire la lecture des œuvres dans le cadre d’une trame factuelle précise et fondée en termes d’exactitude historique.<p><p>Première partie. De l’image au texte. Le musée imaginaire de Maurice Maeterlinck<p><p>C’est en se référant à Bruegel l’Ancien que Maeterlinck publie le Massacre des Innocents en 1885. Ce conte de jeunesse, stratégiquement signé « Mooris » Maeterlinck, se revendique clairement d’une origine flamande à connotation bruegelienne. Régulièrement réédité du vivant de l’auteur, il a contribué à fixer les traits de Maeterlinck en fils des peintres flamands. Pour les critiques d’époque, l’œuvre de Maeterlinck trouverait son originalité dans la peinture flamande dont elle est la fille. Campant Maeterlinck en auteur « germanique » par son origine flamande, certains spécialistes s’appuient encore sur ce postulat à caractère tainien. D’autres commentateurs ont pris le parti de ne pas prolonger ce point de vue, mais plutôt d’en interroger les causes profondes. C’est à Paul Aron que revient le mérite d’avoir fait apparaître, dans un article fondateur, le caractère stratégique de cette référence à la peinture flamande dans les lettres belges .Il convenait d’élargir au-delà du seul conte de 1886 l’enquête sur la réception maeterlinckienne de la peinture flamande. On s’aperçoit alors que le Massacre des Innocents est loin d’être le seul Bruegel l’Ancien que Maeterlinck comptait exploiter à des fins littéraires. On s’aperçoit également que le peintre de la Parabole des aveugles est loin d’être le seul peintre flamand auquel Maeterlinck se réfère. C’est pourquoi nous avons entrepris de définir précisément, et de façon exhaustive, les limites du champ maeterlinckien en matière de peinture ancienne. Pour ce faire, nous avons inventorié l’ensemble des occurrences plastiques clairement identifiables dans les archives (lettres et carnets), dans les textes publiés ainsi que dans les interviews. Ce travail de compilation a révélé en effet que la réception maeterlinckienne de la peinture dépasse largement le cadre de l’art flamand des XVe et XVIe siècles. Renaissance italienne, Préraphaélisme, Réalisme et Symbolisme sont les principaux mouvements picturaux qui composent les salles du musée imaginaire de Maeterlinck. <p><p>Deuxième partie. Texte et image I. Les décors de l’indicible. Maeterlinck et la scénographie<p><p>Cette expérience de l’image, Maeterlinck va la mettre à profit lorsque ses drames seront appelés à connaître l’épreuve de la scène. Car dès lors qu’elle est transposée du livre à l’espace de jeu, l’œuvre dramatique cesse d’être exclusivement littéraire. Elle est alors faite de lumière, de corps en mouvement, de matière… Il est pour le moins paradoxal que l’apparition de ce répertoire coïncide avec une méfiance vis à vis du spectacle de théâtre. Très vite Maeterlinck cherche à définir les modalités de la mise en scène. Au fil de quelques articles, il élabore une pensée théâtrale qui participe pleinement au débat ouvert sur la question dans les revues littéraires par des auteurs comme Stéphane Mallarmé, Albert Mockel, ou Pierre Quillard, pour ne citer que quelques noms. Le décor est un point central de ce débat qui consacre l’émergence de la fonction moderne accordée à l’aspect visuel d’un spectacle de théâtre. Ce n’est pas pour rien si la conception des décors est désormais confiée non plus à des décorateurs de métier, mais à des peintres. L’expression de « tableau vivant » dont use Maeterlinck pour qualifier la métamorphose du texte par la scène indique bien le lien qui se tisse, selon lui, entre image scénique et peinture. Certaines œuvres, notamment préraphaélites, servent d’ailleurs de source pour la conception de scènes, de décors et de costumes. Maeterlinck ne s’est pas privé de donner son opinion personnelle sur le travail de préparation de mises en scène, notamment dans les spectacles de Paul Fort, de Lugné-Poe et de Constantin Stanislavski.<p><p>Troisième partie. Texte et image II. Des cimaises en papier. Maeterlinck et l’édition illustrée<p><p>Il est significatif que le renouvellement de la théâtralité soit exactement contemporain d’une recherche sur le livre comme objet et sur la page comme support. On pourrait dire que la scénographie est à la scène ce que l’illustration est à la page. La critique maeterlinckienne ignore tout, ou à peu près, de la position prise par Maeterlinck à l’égard du support de la littérature. Il faut bien admettre que le poète des Serres chaudes n’a pas développé sur le livre illustré une pensée qui soit comparable à ce qu’il a fait pour le théâtre. De ce fait, le dépouillement des archives s’est avéré indispensable. Il a permis de mettre à jour la place prise par Maeterlinck dans l’élaboration de l’aspect plastique de l’édition de ses textes.<p><p>Sensible à ce qui, dans le langage, échappe à l’emprise de la parole au point de mettre en œuvre une dramaturgie fondée sur le silence, Maeterlinck s’est très tôt intéressé aux formes de communication non verbale en jeu au sein d’une production littéraire. Cet intérêt répond à une volonté d’émanciper l’écriture du logocentrisme de la culture française dont Maeterlinck a livré une critique radicale dans un carnet de note que l’historiographie a retenu sous le nom de Cahier bleu. L’homme de lettres s’est ainsi interrogé dès le milieu des années 1880 sur les effets de sens qui peuvent survenir de la part visuelle inhérente à l’édition d’un texte. L’émergence du symbolisme correspond ainsi à une redéfinition du support même de la littérature. Par l’encre qui lui donne corps et par la typographie qui trace les limites, le mot apparaît à Maeterlinck comme une forme dont la page-image magnifie la valeur plastique. Fort se s’être essayé, dans le secret des archives, à l’écriture d’une poésie visuelle enrichie par un réseau de lignes dont le tracé répondrait au contenu du texte, Maeterlinck va développer une esthétique de la couverture qu’il va appliquer dans le cadre de l’édition originale de ses premiers volumes. Dans ce contexte d’exaltation des données plastiques du livre, l’image va constituer un paramètre majeur. Résultant d’une collaboration étroite avec des illustrateurs qui sont d’abord peintre (Charles Doudelet, Auguste Donnay) ou sculpteur (George Minne), les éditions originales illustrées publiées par Maeterlinck apparaissent aujourd’hui comme des événements marquants dans l’histoire du livre en Belgique. Dépouillée des attributions descriptives qui avaient assimilé l’image au commentaire visuel redondant du texte, l’illustration est ici conçue à rebours des mots auxquels elle renvoie. Le tournant du siècle constitue une jonction dans le rapport de Maeterlinck à l’édition illustrée. Participant pleinement au phénomène d’internationalisation des lettres belges autour de 1900, Maeterlinck privilégie l’édition courante et réserve à la librairie de luxe et aux sociétés de bibliophiles le soin de rééditer dans des matériaux somptueux les versions illustrées de ses textes. Le Théâtre publié par Deman en 1902 avec des frontispices d’Auguste Donnay constitue la première expression de ce goût marqué pour les formes les plus raffinées du livre. <p><p>Quatrième partie. Du texte à l’image. La réception de l’œuvre de Maeterlinck dans les milieux artistiques<p><p>De telles interactions n’ont pu avoir lieu sans l’existence de facteurs externes de type socio-économique. Elles se déroulent en effet dans des lieux (les salons, par exemple) et des institutions (comme les maisons d’édition) mis sur pied par une société performante économiquement et qui, grâce à la dynamique culturelle d’une phalange d’intellectuels esthètes, peut désormais se donner les moyens nécessaires à l’affirmation de la Belgique comme scène active dans le courant d’émulation esthétique et intellectuelle qui traverse l’Europe de la fin du XIXe siècle. La critique s’est attachée au poète de Serres chaudes comme un homme sinon isolé dans une tour d’ivoire, à tout le moins retiré dans une campagne lointaine. Généralement présenté comme l’arpenteur des sommets de la mystique flamande, des mystères préraphaélites, des romantiques allemands et de Shakespeare, Maeterlinck aurait vécu en dehors des contingences de son temps. L’auteur a lui-même contribué à construire ce mythe de l’écrivain solitaire et du penseur reclus. Le dépouillement de ses archives montre à l’évidence qu’il faut nuancer cette lecture dépourvue de finesse. Cette réévaluation de la place de l’homme de lettres dans la société pose la question de la réception de l’œuvre, dans le cas qui nous occupe, par les milieux artistiques. La dernière partie de la thèse inverse donc la question posée dans la première. Si l’incidence de l’iconographie ancienne sur la production littéraire a fait l’objet de commentaires stimulants, inversement, l’analyse de l’impact de la littérature sur la création plastique demeure réduite à quelques cas célèbres comme les peintres Nabis ou Fernand Khnopff. Pour développer cette problématique, il s’est avéré indispensable d’aborder la visibilité de l’œuvre en fonction des réseaux fréquentés par l’homme de lettres. La quatrième et dernière partie tente de répondre à la question de savoir dans quelle mesure le réseau relationnel de Maeterlinck et les voies de diffusion empruntées par son œuvre ont induit ou pas la création plastique. De ce point de vue, la réception de Maeterlinck en Allemagne et en Autriche constitue un cas d’école. Etrangère à toute implication directe de l’auteur, la réception artistique de l’œuvre de Maeterlinck forme un corpus d’œuvres que nous avons étudié en le superposant à l’architecture interne de la bibliographie.<p><p>Projeté au devant de la scène par l’article fameux d’Octave Mirbeau, Maeterlinck rechigne les apparitions publiques. Si l’auteur est pleinement inscrit dans les lieux de sociabilité de la vie littéraire, il reste que l’homme fuit les interviews et délègue à l’image le soin d’assurer la visibilité de sa personne :les portraits de Maeterlinck se multiplient dans les revues au point de former un corpus significatif que la critique maeterlinckienne n’a jusqu’ici pas ou peu abordé. Conscient de l’impact stratégique de l’image qu’un écrivain donne de lui, Maeterlinck souscrit au rituel de la pose. S’il est difficile d’apporter des précisions sur la part prise par l’écrivain dans la composition des portraits, il n’en demeure pas moins que l’homme se met en scène à rebours d’une prise de vue instantanée. Face à l’objectif, il prépare méthodiquement la transformation de sa personne en image. A la césure du siècle, plusieurs pictorialistes américains (Holland Day, Coburn et Steichen) ont conçu des portraits de Maeterlinck. C’est par ce biais que l’auteur belge a été amené à rédiger un texte sur la photographie. <p><p>Destiné au numéro inaugural de la fameuse revue Camera Work animée par Alfred Stieglitz, ces pages soulignent le caractère esthétique dont les pictorialistes ont teinté la photographie. Pour Maeterlinck, la photographie relève du domaine de la création artistique puisqu’il n’est désormais plus tant question de fixer les apparences du réel que d’en livrer une image dominée par la pensée et le savoir-faire. Gagné par la foi recouvrée dans les forces de la nature typique de l’optimisme qui touche la littérature au début du XXe siècle, Maeterlinck souligne que l’acte photographique est lié à l’intervention des « forces naturelles qui remplissent la terre et le ciel ». Et l’homme de lettres de préciser :« Voilà bien des années que le soleil nous avait révélé qu’il pouvait reproduire les traits des êtres et des choses beaucoup plus vite que nos crayons et nos fusains. Mais il paraissait n’opérer que pour son propre compte et sa propre satisfaction. L’homme devait se borner à constater et à fixer le travail de la lumière impersonnelle et indifférente ». L’épiphanie des ombres que cultive la photographie pictorialiste passe par un dialogue avec la lumière dont Maeterlinck fait une composante centrale de son théâtre au point de l’incarner, dans L’Oiseau bleu qu’il publie en 1909, sous la forme d’un personnage clé opposé significativement à la figure de la Nuit.<p> / Doctorat en philosophie et lettres, Orientation histoire de l'art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Le Grimoire animal. L'existence des bêtes dans la prose littéraire de langue française 1891-1938 / The Animal Grimoire. The Animal Lives in French-language Literary Prose 1891-1938

Picard, Nicolas 24 June 2019 (has links)
Au tournant du XXe siècle, et de façon de plus en plus prononcée jusqu’à la veille de la seconde guerre mondiale, la littérature de langue française se met à attribuer aux bêtes des capacités traditionnellement réservées à l’humain. Celles-ci possèdent, découvre-t-on, comme nous, une riche vie affective et émotionnelle, interagissent avec leur environnement en configurant, par production et interprétation de signes, un univers subjectif propre, communiquent avec les autres êtres vivants de manière complexe au moyen de diverses formes langagières, raisonnent, pensent intelligemment, ou encore vivent comme des individus ou des personnes dotés d’une histoire singulière. En somme, à une époque où prédominent, en philosophie, en science, en littérature, le paradigme anthropocentriste, des conceptions réductionnistes de la vie animale, les bêtes littéraires deviennent des sujets, elles se voient octroyer, par tout un ensemble d’écrivains, une existence. Celle-ci s’avère la plupart du temps énigmatique : la lecture et l’écriture ont dès lors pour objet son dévoilement, le déchiffrement mais aussi l’interrogation et la configuration du « grimoire » (Genevoix) animal. Notamment inspiré par cette métaphore heuristique, je souhaite dans cette thèse étudier comment, entre 1891 et 1938, la prose littéraire de langue française, donc toute une variété d’écrits, recrée l’existence animale, tente d’appréhender la nature concrète de la vie des bêtes et les relations que nous entretenons avec elles. Il s’agit finalement de mesurer la dimension éthique de ces textes qui, en déconstruisant l’anthropocentrisme, aident à repenser la façon dont nous considérons les bêtes et notre cohabitation avec elles. / At the turn of the twentieth century and increasingly until the Second World War, French-language literature started to provide animals with capacities that were traditionally reserved for humans. In the relevant texts, animals have a rich emotional life, they interact and communicate with their environment and other living beings in numerous and complex ways ; by producing and interpreting signs, they construct a subjective world of their own. They demonstrate, moreover, amazing reasoning and cognitive abilities and original personalities. In short, at a time when, in philosophy, science and literature, prevail the anthropocentric paradigm and reductionist conceptions of animal life, literary animals become subjects, they are granted, by a whole set of writers, an existence. This existence is most of the time enigmatic : reading and writing therefore involve its unveiling, the deciphering but also the questioning and configuration of the animal "grimoire" (Genevoix). Inspired in particular by this heuristic metaphor, I wish in this piece of research to study how, between 1891 and 1938, French-language literary prose, thus a whole variety of writings, recreates animal lives, tries to apprehend the concrete nature of animals and the relationships we have with them. My final goal is to measure the ethical dimension of these texts which, by deconstructing anthropocentrism, help to rethink the way we view animals and our coexistence with them.

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