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Déporter : politiques de déportation et répression en France occupée : 1940-1944 / To deport : deportation policies and repression in occupied France : 1940-1944Fontaine, Thomas 28 March 2013 (has links)
Déportations dans des grands transports de mille personnes, petits convois d'une cinquantaine de détenus, fusillades, massacres aveugles ... La répression allemande en France occupée fut multiforme. La déportation fut une forme de cette répression, celle qui fit le plus de victimes en France occupée entre 1940 et 1944. Ce fut un vaste transfert forcé de dizaines de milliers de personnes vers le système concentrationnaire et carcéral du Reich: d'au moins 60 500 personnes depuis les zones nord et sud occupées. Ce travail entend démontrer que pour connaître le groupe de ces déportés, il faut d'abord cerner les processus à l'œuvre dans leur déportation. Pour cela, nous avons pensé le processus grâce à la notion de politiques de déportation. Elle permet de réfléchir aux objectifs des acteurs allemands, de cerner les procédures des transferts et d'exposer leurs résultats. Ce travail propose également une indispensable mise en perspective de ces politiques de déportation avec l'ensemble du dispositif répressif mis en place en France occupée. Enfin, parce que cet objet n'avait pu être défini et travaillé après la guerre en suivant cette approche, nous expliciterons 1e rôle des représentations, des mémoires et leurs conséquences sur l'historiographie. / Deportations by means of large-scale transports of 1,000 people, small convoys of 50 prisoners, killing executions, reckless slaughter. ... German repression in Occupied France took many forms. The measure of this repression that claimed the largest number of victims in Occupied France from 1940 to 1944 was deportation. Tens of thousands - at least 60,500 people from France's northern and southern occupied zones - were subject to this enormous forced transfer to the Reich's concentrationary and prison systems. This study demonstrates that to comprehend deportees as a group, we must first focus on the steps involved in their deportation. The concept of deportation policies has enabled us to think through such a process. By envisaging deportation as a congeries of policies, we can examine the objectives of the Germans, specify transfer conditions, and explain their results. Further, this work offers an indispensable contextualization by placing these deportation policies within the larger framework of the repressive methods established in Occupied France. Finally, because this subject could not be delimited and explored using this approach after the World War Il, we discuss the function of representations and of memory, as well as their ramifications for historiography.
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L’emploi des blindés français sur le front occidental d’août 1944 à mai 1945 / The use of French armored vehicles on the Western Front from August 1944 to May 1945Pesqueur, Michel 12 December 2018 (has links)
Le but de cette thèse est d’analyser l’emploi des blindés dans globalité et jusqu’aux plus petits échelons (pelotons, équipages) c’est-à-dire à hauteur d’hommes (slogan devenu à la mode depuis). En effet beaucoup d’écrits et d’études précédents restent souvent au niveau tactique voire stratégique. Il s’agit également d’étudier les éventuelles différences entre la théorie doctrinale et son application sur le terrain, voir si l’emploi des blindés variait en fonction des acteurs et si oui pourquoi. Cette étude se veut globale, elle prend en compte, les hommes (donc leur formation, leur origine, leur passé), la doctrine et le matériel car l’emploi au combat est la réunion de tous ces facteurs. Les recherches montrent que les trois GU blindées françaises n’étaient pas employées de la même façon, la raison principale résidant dans les conceptions d’emploi des chefs. Les unités blindées françaises étaient composées d’hommes au passé et au parcours différents. Des Gaullistes historiques au jeune engagé d’aout 1944 en passant par les rappelés de l’armée d’Afrique. Tous se retrouvèrent dans les tourelles avec un même but libérer le pays. Elles-mêmes avaient des origines diverses. Certaines n’avaient cessé de combattre, d’autres étaient restées en Afrique du nord ou en Afrique occidentale jusqu’au débarquement allié de novembre 1942. Mais toutes montrèrent un haut niveau de maîtrise tactique et de professionnalisme Leur équipement et leur organisation étaient homogènes car d’origine américain. Leur concept d’emploi était celui dicté par les FM qu’elles adaptèrent à leur main pour combattre à la Française et parfois marquer leur différence par rapport aux alliés. Une fois engagées, elles tinrent toute leur place aux côtés des unités alliés, prouvant leur valeur et marquant ainsi la renaissance de l’armée française. Cette unicité d’organisation, de doctrine et d’équipement masque cependant des différences dans l’emploi. Elles furent tributaires des grandes unités auxquelles elles étaient rattachées et de leur chef. L’emploi des unités blindées dépendait en grande partie des hommes. Des chefs d’abord dont tous n’avaient pas les mêmes conceptions d’emploi des unités blindées ce qui se traduisit par des frustrations et des conflits en particulier entre les généraux Leclerc et de Lattre. Mais également des équipages qui firent preuve d’un état d’esprit remarquable mais particulier et de beaucoup d’abnégation. / The aim of this thesis is to analyze the use of armored vehicles globally and up to the smallest levels (platoons, crews), that is to say at the level of men (slogan that has become fashionable ever since). Indeed, many previous writings and studies often remain at the tactical or strategic level. It is also a question of studying the possible differences between the doctrinal theory and its application in the field, to see if the use of armored vehicles varied according to the actors and if so why. This study is intended to be comprehensive, it takes into account, men (thus their training, their origin, their past), doctrine and equipment because employment in combat is the meeting of all these factors. Research shows that the three French armored GUs were not employed in the same way, the main reason residing in the chiefs' conceptions of employment. French armored units were made up of men with different backgrounds and backgrounds. From the historical Gaullists to the young worker of August 1944, passing by the recalled African army. All found themselves in the turrets with the same goal to liberate the country. They themselves had various origins. Some had continued to fight, others had remained in North Africa or West Africa until the Allied landings of November 1942. But all showed a high level of tactical mastery and professionalism. Their equipment and organization were homogeneous because of American origin. Their concept of employment was that dictated by the FM that they adapted to their hand to fight the French and sometimes mark their difference compared to the allies. Once engaged, they held their place alongside the allied units, proving their value and thus marking the rebirth of the French army. This uniqueness of organization, doctrine and equipment, however, masks differences in employment. They were tributaries of the great units to which they were attached and of their leader. The use of armored units depended largely on men. Chiefs first, all of whom did not have the same conceptions of the use of armored units, which resulted in frustrations and conflicts in particular between Generals Leclerc and de Lattre. But also crews who showed a remarkable state of mind but particular and a lot of self-sacrifice.
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La littérature de guerre japonaise de 1937 à 1945 / Japanese War Literature from 1937 to 1945Muller, Guillaume 14 December 2018 (has links)
La Deuxième Guerre mondiale fut au Japon l’occasion d’une production massive de récits de guerre, aujourd’hui largement oubliée. Ces textes sont pris entre l’injonction faite aux écrivains de participer à l’effort national, et l’idée reçue selon laquelle ceux-ci ne peuvent saisir la réalité de la guerre. Cette thèse s’attache à démontrer que c’est dans la négociation au sein des textes de ce paradoxe que le monde littéraire japonais conçut et reconnut sa littérature de guerre. Le plan distingue trois moments successifs, afin de refléter à la fois les modalités changeantes de l’engagement des écrivains dans la guerre, et les différentes écritures qui en rendirent compte. La première partie traite de la première année du conflit, durant laquelle les médias japonais employèrent les écrivains comme envoyés spéciaux sur le front chinois ; leurs reportages montrent la quête d’une valeur propre de l’expérience des écrivains. La deuxième partie (1938-1941) se concentre sur le succès phénoménal de la figure du « soldat-écrivain », et ses conséquences sur l’écriture de la guerre. La publication du journal du caporal d’infanterie et lauréat du prix Akutagawa Hino Ashihei parut offrir un modèle de purification de la littérature par le combat qui disqualifiait de fait les écrivains institutionnalisés. La troisième et dernière partie aborde la « réquisition des lettrés », au cours de laquelle l’armée contraignit près d’une centaine d’écrivains à partir dans les nouvelles colonies japonaises du Pacifique. Les grands succès critiques issus de ce dispositif inédit de coercition sont marqués par une volonté ostensible de faire littérature à travers la guerre. / The Second World War saw in Japan a massive production of war stories, today widely forgotten. These texts are caught between the injunction made to writers to participate in the national effort, and the general notion that they cannot grasp the reality of war. This thesis aims to demonstrate that it is in the negotiation of this paradox within the texts that the Japanese literary world conceived and recognised its war literature. The plan distinguishes three successive moments, in order to reflect both the changing modalities of writers' engagement in the war, and the different writings that accounted for them.The first part deals with the first year of the conflict, during which the Japanese media employed the writers as special correspondents on the Chinese front; their reports show the quest for a specific value of writers' experience. The second part (1938-1941) focuses on the phenomenal success of the ‘soldier-writer’ figure, and its consequences on the writing of the war. The publication of infantry corporal and Akutagawa Prize laureate Hino Ashihei’s diary seemed to offer a model of purification of literature by combat that disqualified the institutionalised writers. The third and last part deals with the ‘requisition of scholars’, during which the army forced close to a hundred writers to leave for the new Japanese colonies in the Pacific. Critical successes that emerged from this unprecedented coercion system are marked by an ostensible will to produce genuine literature through the war.
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Le rôle de la télévision française dans la transmission de la mémoire collective de la Seconde Guerre mondiale au travers de documentaires / The role of French television in transmitting the collective memory of the Second World War thanks to documentariesMamillon, Charlene 15 May 2018 (has links)
La mémoire collective correspond aux souvenirs que partage un groupe ou une société. Elle peut se transmettre. Elle marque donc l’identité des groupes. Il existe une multitude de mémoires collectives puisque chaque groupe social à la sienne. D’ailleurs, un individu peut appartenir à plusieurs groupes et donc détenir plusieurs mémoires collectives. La télévision participe à créer une mémoire collective de la Seconde Guerre mondiale à force de répétition. En effet, chaque année, elle diffuse et rediffuse de nombreux documentaires qui en parlent qui utilisent toujours les mêmes images d'archives. La plupart des documentaires ont recours aux témoins et jouent sur l’émotion de ceux-ci pour que les téléspectateurs s’imprègnent de leurs récits durablement. La transmission de la mémoire collective se fait aussi grâce au commentaire explicatif qui permet de lier les images entre elles et de leur donner du sens. Les images utilisées sont souvent les mêmes et permet aux téléspectateurs de ne pas les oublier. Pour tenter de se démarquer des autres réalisateurs, certains colorisent les archives pour les rendre plus vivantes, plus attrayantes. Selon les historiens, la colorisation pose plusieurs problèmes dont celui du travestissement des images d’origine. Cependant, il existe une autre façon de faire des documentaires. Shoah de Claude Lanzmann n’utilise aucune image d’archives. Le réalisateur choisit de les remplacer par des images qu’il a filmées des lieux d’extermination et par des témoignages. La différence de ce film lui a permis de devenir un point de référence. / The collective memory corresponds to the souvenirs shared by a group of people or by society. It can be transmitted from people to people. So it testifies of the group’s identity. There are a multitude of collective memories since every social group gets one. One person can be a part of several groups and then, get various collective memories.Television creates a collective memory of the Second World War through repetitions. Indeed, each year, it broadcasts a lot of documentaries which always use the same archive images.Most documentaries resort to the testimony of witness and play with their emotions so that the audience retains their stories for long. The collective memory is also transmitted thanks to the illustrative comment that gives sense to the images. The images in documentaries are often the same and the audience can recognize them, remember them and never forget them.Sometimes, the archive images are in colour in order to make them more attractive. The colour images do not represent reality more than the black and white images. They are a lie for the audience.However, there is another way of making documentaries. Shoah, Claude Lanzmann’s movie, do not use archive images. The director used the pictures of extermination camps that he filmed and the testimonies of the survivants.This documentary became a benchmark thanks to its singularity.
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Les échanges de l'ombre : passages des services de renseignements suisse et alliés à travers la frontière de l'Arc jurassien 1939-1945 / Underground Exchanges. : Crossings by Swiss and Allied Intelligence Services of the Franco-Swiss Border along the Jura Mountains during World War IIRossé, Christian 30 September 2013 (has links)
Durant la période de l’Occupation de la France, la frontière franco-suisse est bien gardée par les Allemands, secondés par les douaniers français, et les Suisses. Ses franchissements sont sévèrement réglementés. Les autorisations sont délivrées au compte-goutte. Elle se veut une barrière hermétique pour lutter par exemple, du côté allemand, contre la fuite de prisonniers de guerre ou de gens persécutés, l’espionnage, le marché noir, et, du côté suisse, contre l’afflux de réfugiés clandestins et la contrebande. Elle est doublée d’une zone interdite, sur sol français, dans laquelle il faut montrer patte blanche pour circuler. En principe donc, l’espace à proximité de la frontière est supposé être un no man’s land mort, occupé uniquement par les sentinelles.Mais, dans la réalité, cet objectif est bien loin d’être atteint. L’espace de la frontière est le lieu d’une intense activité clandestine. L’élément clé en est le passeur. Ce dernier est généralement soutenu par les « by-standers », soit les frontaliers qui, sans franchir eux-mêmes la frontière, leur offrent une assistance logistique (hébergement, nourriture, …). Grâce à ces réseaux, une masse hétéroclite de personnes et de choses, voire d’animaux, franchissent la frontière dans les deux sens : réfugiés juifs, prisonniers de guerre français ou polonais, espions suisses et alliés, résistants et maquisards français, marchandises de tous genres, courrier, etc.La mission du Service de renseignements suisse (SR) est de fournir au commandant en chef de l’armée et à l’Etat-major général les informations dont ils ont besoin pour prendre leurs décisions. L’acquisition de l’information est en théorie la tâche des postes extérieurs répartis le long de la frontière, ainsi que des centrales de collecte. Parmi les différentes méthodes employées pour rassembler les renseignements figurent l’étude des rapports des attachés militaires à l’étranger, l’exploitation des lignes de renseignement, mais aussi l’envoi de l’autre côté de la frontière suisse d’agents en mission.Les bons résultats du SR obtenus entre 1940 et 1944 sont dus en grande partie à la collaboration mise en place, à tous les niveaux, avec les services de renseignement étrangers et les réseaux de résistance. La Suisse a en effet été choisie par bon nombre d’organisations alliées comme plaque-tournante pour leurs réseaux de renseignement. Les informations convergent de toute l’Europe vers les représentations diplomatiques établies en Suisse avant d’être transmises par celles-ci, via des postes émetteurs, à destination de Londres, Moscou ou Washington.Que ce soit au niveau du commandement du SR ou des postes extérieurs, les hommes de Roger Masson tirent avantage de ce flux et établissent un rapport de donnant-donnant avec les réseaux étrangers. En échange d’informations pouvant intéresser la défense nationale, ils organisent le franchissement de la frontière aux agents étrangers et laissent les agents de la communauté internationale du renseignement vaquer à leurs occupations en toute impunité sur le territoire helvétique.Le SR est parfaitement intégré dans la communauté internationale du renseignement établie sur le territoire suisse durant la Seconde Guerre mondiale. Sur le terrain, il partage ses agents et ses passeurs avec les réseaux étrangers. / The Franco-Swiss border was well guarded during the French occupation, on the one side by the Germans, seconded by the French customs and on the other, by the Swiss. Border crossings were strictly controlled and the border was supposed to be water-tight. The French side of the border was doubled by a first zone accessible only by special authorisation, and a second forbidden zone 1 to 3 km wide stretching along the frontier. In the minds of the German occupying forces, this corridor along the border was supposed to be a no man’s land in which only the border guards patrolled.This ideal was a long way from being the achieved, since the corridor was the scene of intense clandestine activity. The key player was the ‘passeur’ who smuggled across the border and who was usually assisted by by-standers, residents on both sides of the border-zone who did not cross the border themselves, but who supplied the logistical support of safe houses, food etc… Thanks to this network of smugglers and by-standers, a heterogeneous mass of people, objects and even animals crossed the border in both directions – French and Polish POWs, Jewish refugees, Allied airmen, Swiss and Allied spies, French resistance fighters, post, and all sorts of merchandise…The Swiss Intelligence Service (SR) was tasked with supplying the commander-in-chief and the AHQ with the information which would allow them to lead the army. The collection of information was in theory the task of the outposts spread along the border as well as of the central stations. Amongst the various methods used to collect the raw information – such as the questioning of travellers and deserters, the study of reports issued by Swiss military attachés abroad and the exploitation of intelligence lines– the SR sent agents on missions beyond the Swiss borders.Part of the mechanism which allowed the SR to be well informed between 1940 and 1944, was its collaboration at all levels with the foreign secret services and the resistance networks. In fact a number of Allied organisations chose Switzerland as the hub of their intelligence networks. Information converged from all over Europe towards the embassies and consulates established in Switzerland, and these in turn transmitted it via radio emitters from their delegations, or via clandestine ones, to London, Moscow or Washington.Whether it was at the level of the head of the SR, or of the listening posts, Roger Masson’s men took advantage of this flow and set up relationships on a give and take basis with the foreign networks. In exchange for information affecting the security of the nation, they organized the border crossings of foreign agents and of documents coming from abroad, and allowed the international intelligence community agents to go about their business with almost total impunity on Swiss soil.The SR was perfectly integrated into the international ‘intelligence community’ established on Swiss soil during World War II. In the field, it ‘shared’ its agents and smugglers with the foreign networks.
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Vie des revues françaises entre 1939 et 1953 : Poésie et critique poétique. / State and evolution of French magazines between 1939 and 1953 : Poetry and criticism relating to itLebrun, Florence 22 March 2016 (has links)
Au cours de la Seconde Guerre mondiale se produit un phénomène éditorial sans précédent : alors que le contexte y est peu favorable, d’innombrables revues francophones sont créées, aussi bien en France métropolitaine que dans les colonies et à l’étranger, à l’instar de Fontaine, Poésie, Confluences, L’Arbalète, Cahiers de Poésie, Les Lettres françaises et bien d’autres encore. Elles viennent s’adjoindre aux périodiques qui existaient avant 1939 et qui ont réussi à se maintenir, afin de souligner la grandeur intellectuelle du pays. Ensemble, ils reprennent à leur compte la mission de La Nouvelle Revue Française, qui se trouve peu à peu dénaturée du fait de ses positions politiques avant d’être interdite : s’ils publient les textes d’écrivains reconnus, ils s’attachent aussi à lancer de jeunes auteurs qui, sans eux, n’auraient pu atteindre la notoriété qui a été la leur. Ainsi, jusqu’en 1953, date à laquelle La N.R.F. obtient l’autorisation de reparaître, ils contribuent à dessiner le paysage littéraire de la seconde moitié du XXe siècle.Les revues publiées entre 1939 et 1953 apparaissent comme la condition même de l’émergence de la poésie durant cette période. Elles contribuent à replacer ce genre au centre de toutes les attentions et favorisent son renouvellement. Elles font ainsi découvrir à leurs lecteurs les poèmes d’écrivains comme Olivier Larronde, Adrian Miatlev ou encore un certain Noël Mathieu, qui deviendra bientôt le fameux Pierre Emmanuel. Elles diffusent leurs textes aux côtés de ceux d’auteurs reconnus comme Paul Éluard ou Aragon, dont l’œuvre est alors en pleine mutation, et remettent sur le devant de la scène des écrivains du passé.Aux côtés des poèmes eux-mêmes se déploie dans les revues un important discours critique, dans lequel les chroniqueurs s’interrogent en profondeur sur les évolutions de la poésie. S’ils dessinent ses lignes de force, évoquant tour à tour un néo-classicisme, un renouvellement du lyrisme et une poésie tantôt engagée, tantôt matérialiste, tantôt spiritualiste, ils s’interrogent aussi sur leur mission et engagent de ce fait la critique dans une dimension autoréflexive. Leurs articles et chroniques, dont la fonction première est de contribuer au rayonnement de la poésie, apparaissent ainsi comme le berceau dans lequel s’éveille, peu à peu, la Nouvelle Critique, qui connaîtra son plein essor après 1953 et rayonnera durant toute la seconde moitié du XXe siècle. / The editorial scene during World War II was a witness to an unprecedented phenomenon. Beating the odds, a great number of French-speaking magazines were created, whether it be in Metropolitan France, in colonies or abroad. Among them : Fontaine, Poésie, Confluences, L’Arbalète, Cahiers de Poésie, Les Lettres françaises, and many more. These just add to the list of periodicals that predate 1939 and managed to stay afloat in order to underline the country’s intellectual greatness. Together - and in their own way - they upheld the mission of La Nouvelle Revue Française, whose nature was slowly altered because of its political views, before being shut down altogether. Not only did they publish renowned authors’ works, but they helped launch the careers of young authors who would not have been known otherwise. Hence, they contributed to the French literary landscape until 1953 - when La N.R.F. magazine was authorized to be published again.Without these magazines published between 1939 and 1953, poetry would have been completely forgotten during that era. Not only did they help make this genre the centre of attention and allowed its renewal but, thanks to them, readers discovered writers such as Olivier Larronde, Adrian Miatlev and Noël Mathieu – the latter would soon become the famous Pierre Emmanuel. Their work is published along those already renowned by Paul Éluard and Aragon – whose work was undergoing changes at the time – and they published long forgotten writers.Alongside these poems, criticism could be found in the columns of these magazines, in which chroniclers raise fundamental questions about the evolution of poetry. Pointing out main tendencies, they wrote about a newly found lyricism of a politically committed, materialistic or spiritualist poetry, but also about their own mission, which led to self-criticism. Their articles and chronicles whose prime goal was to help the prestige of poetry, slowly gave birth to the New Criticism, which knew full bloom after 1953 and shone throughout the second half of the twentieth century.
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Les politiques internationales de gouvernance des enjeux de sécurité sanitaire : Analyse de la négociation, pratique et contestation de la gouvernance globale de la santé dans le cadre du Règlement Sanitaire International de l’Organisation Mondiale de la Santé de 2005Blouin Genest, Gabriel 09 April 2013 (has links)
L’objectif de cette thèse est d’établir pourquoi 194 États ont décidé de coopérer et de collaborer entre eux – par l’intermédiaire du Règlement Sanitaire International (RSI) de 2005 sous l’égide de l’OMS – en ce qui concerne la gouvernance globale de la santé et la surveillance des maladies infectieuses. Avant l’entrée en fonction de ce règlement, il y avait une absence quasi complète de coopération et de respect du précédent RSI (1969). Qui plus est, le nouveau RSI accorde des pouvoirs considérables à l’OMS, celle-ci pouvant, dans certains cas, déclarer une alerte pandémique sans l’accord des pays concernés. Cette situation a été qualifiée par certains chercheurs de « suprasouveraineté » ou de système « postwestphalien », présentant ainsi le RSI 2005 comme un gain majeur pour la concrétisation de la santé comme bien public et droit humain. Nous cherchons donc, par ce travail, à comprendre comment s’est établie cette situation dans laquelle les pays semblent coopérer pour potentiellement limiter leur souveraineté dans un enjeu de relations internationales auparavant si conflictuel. Pour se faire, trois espaces empiriques sont analysés : 1) la négociation ayant mené à l’accord sur cet instrument juridique; 2) la pratique de la gouvernance globale de la santé dans le cadre du RSI de 2005 ; et 3) les critiques qui ont été apportées à cette gouvernance.
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Les déplacements de population dus à des projets miniers en Afrique de l'Ouest : mal nécessaire pour le développement?Leblanc, Jérôme January 2007 (has links) (PDF)
Depuis le début des années 80, des mesures visant la relance économique des pays d'Afrique
subsaharienne, suggérées par les Institutions financières internationales telle la Banque
mondiale, ont entraîné l'accroissement des investissements dans le secteur minier de ces
pays, mais aussi une transformation, et parfois une diminution, des capacité de la régulation et de la réglementation de l'État dans ce secteur. Dans trois expériences que nous avons étudiées, au Ghana, au Mali et en Sierra Leone, des compagnies minières étrangères, avec l'appui de capitaux du Groupe de la Banque mondiale, ont exploité de grandes mines à ciel ouvert. Ces dernières ont demandé de déplacer les populations qui vivaient sur les territoires de ces mines. Les résultats de la plupart des tentatives des compagnies minières de rétablir des conditions de vie décentes aux populations déplacées ont été mitigés. En même temps, l'État de ces pays se trouvait dépourvu de moyens pour protéger les communautés déplacées, et celles-ci n'avaient pas ou peu de recours pour revendiquer leurs droits. Pourtant, l'objectif visé de ces projets, selon le Groupe de la Banque mondiale, était de favoriser le
développement de ces pays africains. Ce développement se fait donc, dans les situations que
nous avons étudiées, en partie au prix de pertes de conditions de vie pour les populations
déplacées, alors que les compagnies minières en question enregistrent des profits records. Cet
appauvrissement des populations déplacées est-il nécessaire au développement de ces pays ?
Sinon, pourquoi l'État n'a-t-il pas protégé suffisamment ces populations ? Le présent
mémoire cherche donc à donner des éléments de réponse à ces questions en examinant les
relations d'influence jouées par les différents agents dans la problématique étudiée. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Afrique subsaharienne, Banque mondiale, Mines, Déplacements de population, Développement international, Ghana, Mali, Secteur minier, Sierra Leone.
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Pauvreté et lutte contre la pauvreté en Bolivie : de l'efficacité des politiques préconisées par la Banque MondialeZouhir, Leila January 2008 (has links) (PDF)
Le présent mémoire tente de porter un regard critique sur les politiques de la Banque mondiale en matière de lutte contre la pauvreté. La lutte contre la pauvreté devient dans les années 1990 le nouveau visage du développement économique, à la suite de l'échec des politiques de développement suivies jusque là. C'est par le biais des DSRP que la Banque mondiale tente de résoudre la question de l'éradication de la pauvreté. A travers une analyse documentaire des politiques suivies par la Banque mondiale, reposant sur des publications et des rapports annuels, nous nous pencherons sur les programmes de lutte contre la pauvreté de la Banque mondiale, en particulier dans le cas de la Bolivie, l'un des pays les plus pauvres d'Amérique latine. La pertinence de cette étude de cas tient du fait que la Bolivie fait partie des pays qui ont adopté un DSRP en Amérique latine. Nous cherchons à montrer que les politiques de lutte contre la pauvreté mises en place par la Banque mondiale, s'inscrivent par le biais des DSRP, dans la lignée des PAS. Selon la Banque mondiale, les DSRP seraient la réponse à la lutte contre la pauvreté. Nous montrerons, au contraire, que les DSRP sont un nouveau moyen de renforcement de l'insertion des PVD dans l'économie mondiale. Nous soutenons que l'objectif premier des politiques de la Banque mondiale est d'insérer les PVD en général, et la Bolivie en particulier, dans l'économie mondiale, ce qui nous éloigne de l'objectif premier recherché, à savoir la lutte contre la pauvreté. Nous estimons que les effets du DSRP bolivien sont limités, dans la mesure où le DSRP ne prend pas en considération le caractère multidimensionnel de la pauvreté. Les programmes adoptés ne répondent pas aux besoins des populations pauvres, mais ils sont plutôt tournés vers l'adoption de politiques néolibérales. Nous soutenons dans ce mémoire que le DSRP bolivien ne peut pas éradiquer la pauvreté dans le pays, dans la mesure où il ne s'attaque même pas au problème des inégalités. Suite à toutes ces considérations, nous défendrons l'idée que le DSRP bolivien ne fera pas sortir le pays de sa situation de sous-développement, contrairement à ce qu'affirment les Organisations internationales à travers leurs politiques. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Bolivie, Pauvreté, Banque mondiale, DSRP, Économie mondiale.
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La participation au développement local : le cas du NigerSimard, Geneviève January 2008 (has links) (PDF)
Bien que depuis l'époque coloniale, le thème de la participation soit présent dans les discours et les pratiques du développement, on observe une évolution marquante de son importance. La participation des populations locales est devenue un élément majeur des discours et des stratégies de lutte contre la pauvreté mises de l'avant par les institutions multilatérales de développement. Les approches participatives contribueraient à l'«empowerment» des populations défavorisées par un renforcement de leurs pouvoirs à promouvoir leurs intérêts et à prendre part aux décisions qui les concernent. De plus, en contribuant à une prise en charge du développement par les populations, la participation améliorerait le succès et la pérennité des actions et programmes de développement. Puisque l'atteinte de ces objectifs implique une reconfiguration des rapports de pouvoir, cette étude démontre, à travers l'analyse du discours de la Banque mondiale, la nécessité d'envisager la participation dans une perspective politique. Dans le contexte où le type de participation mis en pratique varie selon les individus et organisations, il existe une abondante littérature critique ayant démontrée le décalage entre le discours et la réalité des dynamiques à l'oeuvre lors des interventions de développement. Ce mémoire se propose donc de dégager les enjeux et limites de la participation afin de poser un regard plus nuancé sur cette approche d'intervention. Adoptant une méthodologie de recherche utilisant des sources documentaires ainsi que des données de terrain, nous avons investigué la manière dont la participation se traduit en pratique dans le champ du développement local au Niger. Ainsi, l'approche participative est envisagée au Niger, de manière utilitaire, comme étant l'unique stratégie d'intervention en mesure d'assurer l'appropriation locale et la pérennité des actions réalisées. En évacuant la dimension politique qu'associe actuellement la Banque mondiale à la participation, on constate que ce concept est mis en pratique à travers un modèle qui ne peut contribuer à une transformation profonde des rapports de forces au profit des groupes les plus pauvres. L'introduction d'un projet dans l'arène politique local est confrontée à une dynamique complexe de logiques d'action et d'enjeux de pouvoir. On constate un décalage quasi inévitable entre les populations visées et celles qui réellement participeront et influenceront les actions d'un projet afin de tirer profit des ressources qu'il introduit dans l'espace villageois. Ainsi, le modèle de participation du Niger, fondée sur la réalisation de diagnostics participatifs ainsi que sur la mise en place de structures censées assurer la participation des villageois à la prise de décision, s'avère éloigné des ambitions qui lui sont attribuées dans le cadre de la lutte contre la pauvreté. La méconnaissance qu'ont les intervenants extérieurs des mécanismes de paupérisation de l'espace politique local a pour conséquence l'instrumentalisation du projet par les pouvoirs locaux. Dans le contexte où ces acteurs se trouvent dans l'incapacité d'orienter la participation de manière à ce qu'elle bénéficie aux plus démunis, non seulement les projets ne remettent pas en question les rapports d'inégalité et de domination au sein des collectivités locales mais peuvent même induire une exclusion accrue des groupes d'acteurs les plus pauvres. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Participation, «Empowerment», Pauvreté, Appropriation, Développement local, Niger, Banque mondiale, Coopération internationale, ONG.
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