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Biopouvoir et nihilisme à partir de l'oeuvre de Michel Foucault

Amironesei, Razvan 19 April 2018 (has links)
À partir d’une mobilisation critique de la pensée de Michel Foucault, cette étude traite du nihilisme du biopouvoir contemporain. Elle propose une généalogie du concept de pouvoir élaboré dans son œuvre et une critique du traitement de la violence disciplinaire qu’on y retrouve. Selon nous, cette dernière est à penser comme une expression particulière de cette part de réel qu’emporte avec lui le pouvoir, part en elle-même irreprésentable et qu’il faut cependant saisir comme « excès » immanent et permanent. La reconstruction du concept foucaldien de biopouvoir qui fait suite prépare l’analyse des biopolitiques contemporaines. Dans la perspective ouverte par notre étude, celles-ci ont moins pour objet la vie générique des populations qu’un bios, dont elles se saisissent par une série de mécanismes d’assujettissement qui individualisent et produisent sa forme spécifique. Leur originalité tient encore au fait qu’on ne puisse plus distinguer en elles la part d’une politique coercitive et celle des pratiques de liberté qu’elles élaborent d’un même mouvement. Notre concept de nihilisme est alors pensé comme conjonction des disciplines et de la biopolitique, à partir de l’excès spécifique de ce type de pouvoir qui se manifeste cette fois dans l’injonction théologico-politique de perfectibilité illimitée du bios. Il n’est plus réfléchi ni comme négation de l’identité à soi de l’être ni comme dépréciation de la vie, dévaluation des valeurs ou scepticisme dogmatique, mais compris comme un mécanisme de pouvoir qui façonne le style de vie d’un être biopolitique dont la forme est quasi-indéfiniment productible. Enfin, la problématisation de la résistance de la subjectivité au nihilisme du biopouvoir sera entreprise à partir de la convocation d’une catégorie de Foucault, celle de « déprise de soi ». Comme celle de « perte de soi », elle constitue moins une « sortie » du nihilisme qu’une condition de la transformation de son expression contemporaine. / The objective of this dissertation is to examine the contemporary formation of a nihilism of biopower from a critical analysis of Michel Foucault’s work. We begin by formulating a genealogy of his notion of power, doubled by a critique of his treatment of disciplinary violence. In this context, we show that violence is inextricably linked to the « real » of disciplinary power, which is unrepresentable in itself and that one must understand in terms of a immanent and permanent form of « excess ». Second, this genealogy of power allows to put forward our analysis of contemporary biopolitics. We show that the object of biopolitics is not defined by the necessary intervention on the organic mass of living populations as Foucault suggests, but is rather the effect of a process of continuous production and subjectification of a « bios », seen as the emergence of a specific form of life elaborated at the intersection of practices of freedom and a politics of coercion. Third, this nihilism of disciplinary power and biopolitics is analyzed from a theological-political injunction of infinite perfectibility of « bios ». Thus, our concept of nihilism does not involve a axiological depreciation of life but rather is a mechanism of power which « affirms » quasi-exhaustively the way of life of a biopolitical individual. The modality of resistance to nihilism is discussed through the critical investigation of the foucaldian notion of withdrawal or distanciation of the self from itself (la déprise de soi). This notion along with the « loss of the self » are conceptualized not as a form of liberation from the nihilism of biopower, but rather as a potential transformation of its contemporary expression.
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Hubert Aquin et la Gnose

Palumbo, Filippo 08 1900 (has links)
Reprendre contact avec les réalités de l’âme, rouvrir la source où l’être rejaillit éternellement : tel est l’idéal occulte, inavouable, d’où procède la poétique d’Hubert Aquin. Depuis sa jeunesse, Aquin s’emploie clandestinement à défaire les mailles de la conscience et à rebrousser chemin vers les arrière-plans ténébreux du Moi, vers le Plérôme de la vie nue. Il manœuvre pour se mettre au service de l’intentionnalité impersonnelle inscrite au plus profond de sa psyché, pour devenir l’instrument du vouloir aveugle « qui opère en lui comme une force d’inertie ». Son œuvre ne s’accomplit pas dans le texte, mais à rebours du texte, voire à rebours du langage ; elle se déploie sur le terrain d’une confrontation enivrée avec le Négatif — avec la Parole sacrée issue de l’abîme. En d’autres termes, elle prend la forme d’une Gnose, c’est-à-dire d’un exercice de dé-subjectivation, de destruction de soi, consistant à réaliser la connaissance participative de l’empreinte imaginale scellée derrière les barreaux de la finitude. Essentiellement consacrée à l’analyse de la dimension gnostique de l’œuvre d’Hubert Aquin, cette thèse vise à montrer que la connaissance du hiéroglyphe mystérieux gravé au fond de l’âme n’est pas une sinécure. Il s’agit plutôt d’un opus contra naturam qui comporte bien des risques (en tout premier lieu celui d’une inflation psychique). Pourtant, ce travail est aussi, aux yeux de l’auteur, le seul véritablement digne d’être accompli, celui qui donne à l’homme le moyen de se soustraire à l’engloutissement de la mort et la possibilité de renaître. Comme l’écrit Aquin dans un texte de jeunesse, l’ouverture inconditionnelle au Négatif (la destruction de soi) est « une façon privilégiée d’expérimenter la vie et un préalable à toute entreprise artistique » ; elle correspond à « un mode supérieur de connaissance », à un savoir « impersonnel » qui offre immédiatement le salut. / To reestablish contact with the realities of the soul, to reopen the source from which Being eternally resurges: such is the occult and unspeakable ideal from which Hubert Aquin’s poetics proceeds. From his youth onwards, Aquin secretly seeks to unravel the mesh of consciousness, in order to retrace the path leading back towards the dark nether regions of the Self, towards the Pleroma of the naked life. Thus he operates exclusively in the service of the impersonal intentionality inscribed in the depths of his psyche, as the instrument of the blind will that acts inside of him “like an inertial force”. His work does not fulfill itself in the text, but rather runs counter to the text, even counter to language itself; it deploys as an exhilarating confrontation with the Negative, with the sacred Word issuing from the abyss. In other words, Aquin’s work takes the form of a Gnosis: an exercise in de-subjectivization and self-destruction that consists in attaining participative knowledge of the imaginal seal imprinted behind the bars of finitude. This thesis, principally devoted to an analysis of the gnostic dimension of Hubert Aquin’s œuvre, aims to show that to decipher the mysterious hieroglyph engraved in the depths of the soul is no simple task: it is rather an opus contra naturam, involving great dangers (of which the first is the risk of psychic inflation); yet, to the author’s eyes, only this task is really necessary and truly worthy of being undertaken, for only by this means can the human being escape from engulfment in death – by being reborn. As Aquin writes in an early work, to open oneself unconditionally to the Negative (i.e., self-destruction) is “a special way of experiencing life and a prerequisite to any artistic enterprise”; it is equivalent to “a superior mode of knowledge” of an “impersonal” kind, promising immediate salvation.
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Deleuze et l'éternel retour de la différence

Morin, Jean-Phillippe January 2008 (has links)
Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal.
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Hubert Aquin et la Gnose

Palumbo, Filippo 08 1900 (has links)
Reprendre contact avec les réalités de l’âme, rouvrir la source où l’être rejaillit éternellement : tel est l’idéal occulte, inavouable, d’où procède la poétique d’Hubert Aquin. Depuis sa jeunesse, Aquin s’emploie clandestinement à défaire les mailles de la conscience et à rebrousser chemin vers les arrière-plans ténébreux du Moi, vers le Plérôme de la vie nue. Il manœuvre pour se mettre au service de l’intentionnalité impersonnelle inscrite au plus profond de sa psyché, pour devenir l’instrument du vouloir aveugle « qui opère en lui comme une force d’inertie ». Son œuvre ne s’accomplit pas dans le texte, mais à rebours du texte, voire à rebours du langage ; elle se déploie sur le terrain d’une confrontation enivrée avec le Négatif — avec la Parole sacrée issue de l’abîme. En d’autres termes, elle prend la forme d’une Gnose, c’est-à-dire d’un exercice de dé-subjectivation, de destruction de soi, consistant à réaliser la connaissance participative de l’empreinte imaginale scellée derrière les barreaux de la finitude. Essentiellement consacrée à l’analyse de la dimension gnostique de l’œuvre d’Hubert Aquin, cette thèse vise à montrer que la connaissance du hiéroglyphe mystérieux gravé au fond de l’âme n’est pas une sinécure. Il s’agit plutôt d’un opus contra naturam qui comporte bien des risques (en tout premier lieu celui d’une inflation psychique). Pourtant, ce travail est aussi, aux yeux de l’auteur, le seul véritablement digne d’être accompli, celui qui donne à l’homme le moyen de se soustraire à l’engloutissement de la mort et la possibilité de renaître. Comme l’écrit Aquin dans un texte de jeunesse, l’ouverture inconditionnelle au Négatif (la destruction de soi) est « une façon privilégiée d’expérimenter la vie et un préalable à toute entreprise artistique » ; elle correspond à « un mode supérieur de connaissance », à un savoir « impersonnel » qui offre immédiatement le salut. / To reestablish contact with the realities of the soul, to reopen the source from which Being eternally resurges: such is the occult and unspeakable ideal from which Hubert Aquin’s poetics proceeds. From his youth onwards, Aquin secretly seeks to unravel the mesh of consciousness, in order to retrace the path leading back towards the dark nether regions of the Self, towards the Pleroma of the naked life. Thus he operates exclusively in the service of the impersonal intentionality inscribed in the depths of his psyche, as the instrument of the blind will that acts inside of him “like an inertial force”. His work does not fulfill itself in the text, but rather runs counter to the text, even counter to language itself; it deploys as an exhilarating confrontation with the Negative, with the sacred Word issuing from the abyss. In other words, Aquin’s work takes the form of a Gnosis: an exercise in de-subjectivization and self-destruction that consists in attaining participative knowledge of the imaginal seal imprinted behind the bars of finitude. This thesis, principally devoted to an analysis of the gnostic dimension of Hubert Aquin’s œuvre, aims to show that to decipher the mysterious hieroglyph engraved in the depths of the soul is no simple task: it is rather an opus contra naturam, involving great dangers (of which the first is the risk of psychic inflation); yet, to the author’s eyes, only this task is really necessary and truly worthy of being undertaken, for only by this means can the human being escape from engulfment in death – by being reborn. As Aquin writes in an early work, to open oneself unconditionally to the Negative (i.e., self-destruction) is “a special way of experiencing life and a prerequisite to any artistic enterprise”; it is equivalent to “a superior mode of knowledge” of an “impersonal” kind, promising immediate salvation.
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Deleuze et l'éternel retour de la différence

Morin, Jean-Phillippe January 2008 (has links)
Mémoire numérisé par la Division de la gestion de documents et des archives de l'Université de Montréal
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Niilismo e t?cnica: a caminho da ultrapassagem

Oliveira, Williane de Souza 22 November 2010 (has links)
Made available in DSpace on 2014-12-17T15:12:14Z (GMT). No. of bitstreams: 1 WillianeSO_DISSERT.pdf: 1035980 bytes, checksum: 8901d7ffb28215f9ae7e883764aa6c6d (MD5) Previous issue date: 2010-11-22 / Pour formuler une discussion sur le nihilisme, l'enqu?te sur le premier chapitre examine les preuves historiques et philosophiques de montrer que la r?flexion sur le nihilisme comme un probl?me philosophique, suite ? l'analyse et la critique du philosophe Friedrich Nietzsche ? partir des principaux concepts au sein de son travail: d?cr?pitude, la mort de Dieu, la d?valuation des valeurs, transvaluation des valeurs, volont? de puissance et ?ternel retour, ils sont quelques-uns des concepts et servir de cadre au point critique de la m?taphysique. Le deuxi?me chapitre est une analyse des id?es qui ont ?merg? de la lecture de Nietzsche qui sont d?velopp?es entre le philosophe Martin Heidegger et Ernst J?nger. Un dialogue qui limite le nihilisme et ses ramifications pour l'?re de la technique, et finalement vaincre leur pens?e ou d?passement. / Para formular uma discuss?o sobre o niilismo, a investiga??o do primeiro cap?tulo considera o ambiente hist?rico e filos?fico em que se mostram evid?ncias para pensar o niilismo como problema filos?fico, seguindo a an?lise e cr?tica do fil?sofo Friedrich Nietzsche a partir dos principais conceitos no interior de sua obra: decad?ncia, morte de Deus, desvaloriza??o de valores, transvaloriza??o de valores, vontade de poder e eterno retorno; s?o alguns dos conceitos e servem de arcabou?o para apontar uma cr?tica ? metaf?sica. No segundo cap?tulo ? feita uma an?lise sobre as id?ias surgidas a partir da leitura de Nietzsche que s?o desenvolvidas entre o fil?sofo Martin Heidegger e Ernst J?nger. Um di?logo que circunscreve o niilismo e os seus desdobramentos para a Era daT?cnica, e, em ?ltima an?lise pensar a sua supera??o ou ultrapassagem.
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Nihilisme, individualisation et toxicomanie

Laflèche, François. 11 June 2021 (has links)
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Du dialogue entre pensée et poésie chez le second Heidegger

El Housseini, Rhéa 01 1900 (has links)
Le réveil de la question de l’Être fut le grand leitmotiv de la pensée de Martin Heidegger. Or cette question ne trouve pas la même formulation de Sein und Zeit jusqu’aux derniers écrits. En effet, si l’œuvre maîtresse du penseur prépare le terrain pour un questionnement sur le langage et la parole authentique, elle ne rattache pas explicitement la problématique de l’Être à celle de la poésie. À partir du milieu des années trente, un tournant se fera jour : la poésie deviendra un partenaire privilégié dans la mise en œuvre de la question de l’Être. Cette tendance de pensée se radicalisera dans les décennies ultérieures, où la compréhension du langage véritable comme poème deviendra de plus en plus centrale. À quoi tient ce rôle imparti au discours poétique dans l’œuvre de Heidegger? Quelle place occupe le dire poétique dans le cadre plus large d’une herméneutique philosophique tournée vers l’aspect langagier de toute existence? Comment comprendre le lien entre une pensée de l’Ereignis, du Quadriparti et de la fondation de l’Être à travers le dire du poète? Enfin, quels parallèles faut-il dresser entre les tâches respectives du penseur et du poète dans le contexte d’un dialogue authentique? Ces questions guideront notre parcours et traceront la voie d’une interprétation dont l’accent portera sur les thèmes privilégiés du dépassement du langage conceptuel de la philosophie, de la place déterminante du Sacré et de la responsabilité insigne du poète et du penseur dans le projet de la garde de l’Être. Notre objectif sera d’éclaircir le sens de ce recours à la poésie afin de mieux comprendre en quoi Heidegger a pu trouver dans un tel dialogue les ressources nécessaires qui alimenteront l’élan de son unique quête : une approche authentique du sens de l’Être, de son alètheia et de son topos. On sait l’importance de ce dialogue : estimant que la métaphysique s’était caractérisée par un « oubli de l’être » (Seinsvergessenheit), Heidegger juge qu’une autre pensée (das andere Denken) reste malgré tout possible, mais qu’elle aurait à se déployer en tant que dialogue entre pensée et poésie. / The awakening of the question of Being was the great leitmotiv in Heidegger’s thought. This question does not exactly present a uniformity of formulation from Sein und Zeit to the last writings. In fact, if the main work of our thinker prepares the ground for a questioning of language and authentic speech, it does not yet explicitly link the problematic of Being to that of poetry. However, starting in the thirties, a turn will take place: poetry will become a privileged partner in the implementation of the question of Being. This tendency will become more radical in the subsequent decades, when the understanding of true language as poem will become increasingly focal. What lies behind this role allotted to poetic discourse in the work of Heidegger? What place has been reserved to the poetic saying in the larger frame of a philosophical hermeneutics directed towards the linguistic aspect of all existence? How shall one understand the link between a thought of the Ereignis, a quadripartite conception of the world and the foundation of Being through the saying of the poets? What parallels shall one draw between the respective tasks of the thinkers and poets in the context of an authentic dialogue? These questions will guide our journey and therefore trace the path for an interpretation with a particular emphasis on the privileged themes of the overstepping of traditional philosophy’s conceptual language, of the determining place of the Sacred and of the decisive responsibility of poets and thinkers in the project of the care of Being. Our aim will be to clarify the meaning of this recourse to poetry for a better understanding of how Heidegger has found in such a dialogue the conceptual resources that will fuel the momentum of his unique quest: an authentic approach of Being. The importance of this dialogue is indubitable: knowing that the history of metaphysics was characterized by the “forgetfulness of being” (Seinsvergessenheit), Heidegger thinks that another thought (das andere Denken) is still possible, but that it would have to unfold as a dialogue between thinking and poetry.
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Le pessimisme dans trois romans de Catulle Mendès : Le roi vierge, Méphistophéla et Le chercheur de tares

d'Ableiges, Evrard 04 1900 (has links)
Cette étude tente de saisir l’ambiguïté du propos pessimiste dans trois romans de Catulle Mendès (1841-1909). D’un côté, la construction du héros suggère une critique psychopathologique du pessimisme conforme au moralisme de la doxa fin-de-siècle qui dénie à cette pensée toute valeur spéculative. De l’autre, la représentation d’une société dissimulatrice contre laquelle le héros est en lutte confère à celui-ci un pouvoir de dévoilement. Cette tension se trouve condensée dans le concept de monstre qui fait l’objet d’une double lecture, à la fois pathologique et herméneutique. La conscience du héros étant conforme par sa stérilité à la conscience décadente telle qu’elle est définie par Jankélévitch, le système de pensée qu’elle féconde peut être assimilé à un monstre. Or, le sens premier du monstre pessimiste est le caractère inhumain de la vérité, autant comme quête que comme révélation. Seul un monstre peut porter la vérité car celle-ci est à sa mesure, intolérable. Elle renvoie l’homme à la toute-puissance de l’instinct dont découlent ses idéaux. Partant d’une conception pessimiste, le propos de Mendès débouche ainsi sur une morale idéaliste qui prône contre l’universelle tare le mensonge universel. / This thesis tries to make sense of the ambiguity of pessimism in three of Catulle Mendès’s novels. On the one hand, the construction of the hero indicates a criticism of pessimism based on psychopathology, typical of late nineteenth-century moralism as it denies the doctrine any speculative value. On the other hand, the representation of a society full of liars against which the hero leads a struggle bestows upon him a power of revelation. This tension is condensed in the concept of monster which is submitted here to both a pathological and an hermeneutic reading. The hero’s conscience conforms to the type of decadent conscience as defined by Jankélévitch: the system of thought produced by it cannot be considered other than monstous. In addition, the primary feature of the pessimistic monster lies in the inhuman nature of the truth, as search and as revelation. Only a monster can profess the truth because it is made to his measure that is: intolerable. The truth reflects the supremacy of instinct and negates all ideals. Based on a thoroughly pessimistic conception, Mendès’point lies in an idealistic morals which advocates the universal lying against universal vice.
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"L'homme révolté" à l'aube du troisième millénaire

Bioteau, Jean-Marie 02 1900 (has links)
En se penchant sur L’homme révolté d’Albert Camus, ce mémoire entend évaluer la pertinence de la révolte camusienne à l’aube du troisième millénaire. Du constat de l’absurde quant à la condition existentielle de l’homme, Camus a esquissé une révolte affranchie de toute idéologie en démontant, entre autres, les mécanismes propres à la philosophie de l’histoire et au nihilisme. À partir de la critique des pensées hégélienne, nietzschéenne et marxienne, il a tenté de définir les caractéristiques inhérentes à la révolte. Rédigé au milieu du XXe siècle, L’homme révolté est marqué par les séquelles d’une histoire chaotique déjà plus que cinquantenaire. Pour autant, son propos semble être encore d’actualité. Avec la complicité de philosophes contemporains tels que Cornélius Castoriadis, Pierre Rosanvallon et Bernard Stiegler, c’est autant la pertinence de la révolte camusienne qui est ici considérée qu’une corrélation entre cette révolte et la dignité humaine. L’homme révolté a-t-il encore sa place en ce début du troisième millénaire et dans l’affirmative : quelle est cette place? / By examining Albert Camus’ L’homme révolté (The Rebel), this dissertation intends to assess the relevance of Camusian revolt at the dawn of the third millennium. From an acknowledgement of the absurd as regards the existential condition of man, Camus outlined a revolt free of any ideology by demonstrating, for example, the mechanisms innate to the philosophy of history and nihilism. Starting with a critique of Hegelian, Nietzschean and Marxist thought, he attempted to define the characteristics inherent to rebellion. Written in the mid-20th century, L’homme révolté is marked by the aftermath of chaos and destruction of that era, yet now more than five decades on, his words appear to remain relevant today. With the complicity of contemporary philosophers such as Cornélius Castoriadis, Pierre Rosanvallon and Bernard Stiegler, this paper will focus not only on the pertinence of Camusian rebellion, but also on a correlation between revolt and human dignity. Does L’homme révolté still have his place as the third millennium begins and, if so, what is that place?

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