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Les enjeux sociopolitiques de l'émergence du burnout : réflexion sur les effets des nouvelles formes de domination et de normativité en milieu de travail

Kirouac, Laurie January 2007 (has links) (PDF)
Depuis que le premier cas de burnout fut diagnostiqué dans les années 1970 par le psychologue et psychanalyste Freudenberger, ce phénomène de « fatigue pathologique » a connu une popularité considérable en Occident. Depuis lors, même si la littérature publiée sur le phénomène semble quantitativement importante, une analyse plus approfondie montre que la littérature s'en tient généralement à traiter le problème du burnout sous un angle soit psychologique, soit médical. Très peu d'analyses soulèvent les dimensions politiques, économiques et culturelles pour tenter d'expliquer le retentissement que connaît cette figure contemporaine de la fatigue pathologique. Pourtant, les problèmes de santé mentale au travail concernent un nombre croissant d'individus. L'objectif de cette recherche est d'alimenter une analyse macrosociologique critique du phénomène du burnout qui ose prendre ses distances avec l'angle psychologique généralement adopté. Alors que le traitement de la maladie privilégie une approche à la fois « psychologisante » et à la fois « individualisante », la présente recherche propose d'apporter un nouvel éclairage à la compréhension du phénomène du burnout et aux réponses sociales (changements dans l'organisation du travail) et thérapeutiques (médicaments psychotropes, psychothérapies) en centrant notre regard sur ce qui caractérise les transformations de son contexte d'émergence. Nous questionnerons le rapport entre facteurs d'émergence du burnout et normativité contemporaine (Ehrenberg, 2000, 1996, 1991; Enriquez; 1983; Otero, 2003, 2005). Nous mettrons aussi à contribution l'apport théorique de Martuccelli (2004, 2005) sur les nouvelles figures de la domination pour discuter certaines pratiques de gestion répandues dans le domaine du travail. Cette étude des nouvelles formes de normativité et des nouvelles figures de domination autour desquelles se structure l'ordre social actuel servira à faire ressortir les nouveaux types d'épreuves psychiques que sont de plus en plus susceptibles de « vivre » les travailleuses et travailleurs dans la période contemporaine. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Burnout, Santé mentale, Normativité, Travail, Organisation du travail contemporain, Figures de domination.
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Normes écologiques et normes rationnelles : de Hume à la psychologie du raisonnement

Cordeau, Jean-François 01 1900 (has links) (PDF)
Les travaux de Tversky et Kahneman à propos du raisonnement probabiliste ont déclenché un débat qui s'est transposé aux normes du raisonnement en général. Les tentatives de naturalisation de ces normes entreprises par les psychologues évolutionnistes (en particulier Gigerenzer) avaient comme objectif d'expliquer les normes en fonction du contexte pour lequel elles avaient évolué. Nous présentons les travaux de Tversky et Kahneman ainsi que leur interprétation et celle de la psychologie évolutionniste. Par contre, un problème majeur émerge de ces tentatives. Considérer les normes dans leur adéquation à un contexte particulier a comme conséquence de relativiser ces normes. Or, nous souhaitons, lorsque nous entreprenons une étude normative, expliquer aussi les normes générales du raisonnement et conserver cet aspect de généralité. Il est possible d'expliquer les normes générales du raisonnement à l'intérieur d'un modèle naturaliste. Stanovich réalise cette explication à l'aide de la théorie des mèmes. Nous présentons les arguments de Stanovich. Nous remarquons, ensuite, que malgré la justesse des arguments de Stanovich un second problème demeure en suspens. Ce problème peut être appelé le problème du processus motivationnel qui pousse les individus à accepter et à intégrer les normes générales du raisonnement. Nous faisons alors l'hypothèse selon laquelle il peut être pertinent de regarder du côté de l'histoire de la philosophie, et plus précisément de David Hume, pour trouver des pistes de solution au problème de la motivation. Dans un premier temps nous revoyons les lignes directrices de la théorie de l'esprit et de la croyance de Hume. Nous présentons ensuite sa théorie normative naturaliste et terminons en dressant un tableau comparatif entre Hume et les théories contemporaines. Si nous acceptons de prendre en considération le fait que l'entreprise philosophique de Hume se déploie dans un contexte historique et philosophique différent, nous pouvons accepter que les pistes de solutions qu'il avance demeurent pertinentes. Cette thèse peut être vue comme un complément au débat contemporain. Les deux idées principales de cette tentative de solution sont 1) l'importance des sentiments dans le processus de formation de la croyance (incluant les croyances à propos des normes générales du raisonnement) et 2) la volonté naturelle de s'adapter à notre environnement social, ce qui nous pousse parfois à adopter un point de vue général afin d'éviter les conflits. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : normativité, raisonnement, raisonnement probabiliste, motivation, naturalisme, Hume.
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Le processus de normalisation ISO 26000 : la formation d'un compromis international et multipartite sur la définition de la responsabilité sociétale

Hanquez, Marie 02 1900 (has links) (PDF)
La définition du concept de responsabilité sociale de l'entreprise (RSE) est contestée et en constante évolution. Sur le plan théorique, elle recouvre plusieurs dimensions de la relation entre l'entreprise et son environnement : respect des lois, éthique, contribution au développement durable, imputabilité envers les parties prenantes, réceptivité sociale, philanthropie, sollicitude ou encore participation citoyenne. Dans la pratique, les attentes en matière de RSE varient d'un pays à l'autre, selon les industries et les groupes d'intérêts. Dans le même temps, la RSE s'internationalise en raison de la mondialisation des échanges et des problématiques sociales et environnementales. Ces problématiques sont portées par des réseaux internationaux de parties prenantes qui tendent à former un nouveau contre-pouvoir à l'influence grandissante des entreprises. Cette dernière s'explique par un affaiblissement du pouvoir des États, contraints à une course vers le bas pour attirer les investissements, alors que le cadre juridique international est peu opérant. Toutefois, un cadre de régulation international hybride public-privé semble émerger, dont une des manifestations serait la prolifération depuis le début des années 80 des normes et certifications de RSE. À travers ces normes, une multitude d'acteurs (entreprises elles-mêmes, institutions de normalisations, organisations gouvernementales et intergouvernementales, ONG, mouvements syndicaux et autres groupes de pressions) tentent de définir les attributs d'un comportement corporatif responsable. Les normes visent à garantir la crédibilité des démarches de RSE des entreprises et à instaurer un climat de confiance avec leurs parties prenantes. Dans cette optique, leur efficacité dépend moins de leur contenu substantif que des mécanismes d'application et de vérification qu'elles prévoient et de leurs processus de développement. Sur ce dernier point, les processus multipartites sont de plus en plus privilégiés, à l'instar du processus d'élaboration de la norme ISO 26000 Lignes directrices relatives à la responsabilité sociétale mis en œuvre par l'Organisation Internationale de Normalisation (ISO), qui jouit d'une réputation inégalée en matière de normalisation. En élargissant son champ de compétences, jusque-là limité aux normes de produits et services et aux systèmes de management (ISO 9001 et ISO 14001), l'Organisation Internationale de Normalisation (ISO) souhaite développer une norme sur la responsabilité sociétale (RS) cohérente avec les conventions internationales en matière de droits humains, d'environnement et de droit du travail, complémentaire aux initiatives de RSE existantes, et établissant une terminologie commune. Dans cette optique, une des principales avancées du document est sa définition de la RS, qui représente un consensus entre près de 400 experts provenant de 80 pays, 40 organisations internationales et représentant 6 types de parties prenantes (Consommateurs, Gouvernement, Industrie, Travail, ONG et Autres). Initiée en 2005, l'élaboration de la norme aura pris 5 ans puisque sa parution est prévue en novembre 2010. La présente recherche vise à étudier le compromis que représente cette définition entre les différents intérêts des experts du processus ISO 26000. Nous mettons en œuvre une méthodologie qualitative d'analyse de contenu d'un corpus composé de 500 commentaires qui furent déposés en 2007 par ces experts sur la troisième version de la norme. Nos résultats mettent en évidence des oppositions significatives entre catégories de parties prenantes sur 6 analyses thématiques : normes internationales de comportement, comportement éthique, RS et développement durable, prise en compte des attentes des parties prenantes dans la RS, relation entre la RS et le respect des lois et mise en œuvre de la RS dans la sphère d'influence de l'entreprise. Les représentants de l'industrie semblent généralement en faveur d'une définition moins contraignante de la RS et défendent la permanence de normes et cadres juridiques nationaux. À l'inverse, différentes alliances entre les ONG, les consommateurs ou les représentants du travail défendent une vision plus contraignante de la RS et l'établissement de normes minimales de comportement universellement reconnues. Certains résultats font également apparaître des différences de point de vue entre pays du Nord et pays du Sud sur le rapport aux normes juridiques. Nous concluons en montrant la représentativité théorique du compromis que représente la définition d'ISO 26000 et en expliquant la prévalence de la perspective des parties prenantes sur la perspective internationale dans nos résultats sur les représentations de la RS. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Responsabilité sociale de l'entreprise, développement durable, parties prenantes, normes, gestion internationale, analyse de contenu
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La normativité internationale relative au travail des enfants : l'approche abolitionniste de l'OIT remise en cause

Morin, Suzanne 02 1900 (has links) (PDF)
Dans ce mémoire, après avoir exposé les diverses normes internationales relatives au travail des enfants, nous examinons deux approches opposées sur la question du travail des enfants. En premier lieu, l'approche abolitionniste, qui est fondée sur une conception protectionniste de l'enfance qui est dominante dans le monde occidental. Cette approche sous-tend les conventions et recommandations relatives à l'âge minimum d'admission à l'emploi ou au travail adoptées par l'OIT et son objectif de l'abolition du travail des enfants. Mais selon une approche plus récente, celle de l'empowerment, l'enfant est un acteur social qui devrait avoir le droit de tirer un gain économique de son travail. Cette approche s'appuie sur les droits de participation de l'enfant énoncés par la Convention relatives aux droits l'enfant qui comprennent le droit de l'enfant d'exprimer son opinion sur toute question qui l'intéresse et qu'il en soit dûment tenu en compte dans la prise de toute décision ayant un impact sur sa vie. Dans ce contexte, nous examinons ensuite les revendications des organisations d'enfants et adolescents travailleurs, principalement celle d'un droit à un travail digne. En effet, il est clair que le droit international ne leur accorde pas le même droit au travail que les adultes. Pourtant, de nombreux enfants doivent subvenir eux-mêmes à leurs besoins. En niant ou limitant leur droit de « gagner leur vie », selon leur âge, on compromet la réalisation, entre autres, de leur droit à la vie, à la survie et au développement, leur droit à un niveau de vie suffisant et leur droit de jouir du meilleur état de santé possible. Il n'est donc pas dans l'intérêt supérieur de ces enfants d'abolir le travail des enfants. Il y aurait ainsi lieu de remettre en question l'approche de l'OIT. Néanmoins, cela ne signifie pas qu'un droit au travail devrait être reconnu pour tous les enfants sans aucune condition. L'exercice d'un tel droit devrait servir l'intérêt supérieur des enfants et non constituer une échappatoire pour les parents et l'État à l'égard de leurs obligations. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : travail des enfants, approche abolitionniste, empowerment, droits de participation, organisations d'enfants et adolescents travailleurs, Organisation internationale du travail
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Analyse, évaluation et amélioration de la performance du processus de développement libre : une approche par la norme ISO/IEC 29110

Nsoa, Adèle Larissa 05 1900 (has links) (PDF)
Les F/OSS font face à de nombreux problèmes de qualité [67, 108, 115] et cette problématique de qualité est d'actualité. Malgré un nombre important de publications sur les F/OSS, nous déplorons la rareté des recherches qui se sont penchées sur l'application des normes de base de développement du génie logiciel au processus de développement libre. Cependant, certains projets libres ont pu développer du logiciel de qualité et ont maintenu ce niveau de qualité dans les logiciels développés ou maintenus au sein de leurs communautés. Cette recherche a donc pour but d'analyser si une norme de développement du génie logiciel telle que la jeune norme ISO/IEC 29110 peut soutenir ou améliorer le processus de développement libre compte tenu de la culture du libre. La méthodologie de recherche utilisée est divisée en deux phases. La première phase est une étude exploratoire des F/OSS au travers de l'étude des projets : Linux, Apache, Mozilla et GNOME. Elle a permis de se familiariser aux F/OSS, d'identifier les problèmes de qualité rencontrés, d'extraire et d'évaluer le processus de développement actuel des F/OSS par rapport à la norme ISO/IEC 29110. Les résultats de cette évaluation rejoignent à littérature en ce sens que le développement libre souffre d'un manque de documentation. La deuxième phase consiste en une analyse de compatibilité des activités du processus d'implémentation de la norme ISO/IEC 29110 avec les F/OSS, afin d'identifier les activités de la norme qui sont compatibles aux F/OSS. Cette évaluation a permis l'identification de 4 activités de la norme ISO/IEC 29110 qui sont compatibles aux F/OSS, et qui ont été la base d'une stratégie d'amélioration de la performance du processus de développement libre. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Assurance qualité, qualité, processus de développement, valeurs, logiciels libres, valeurs, culture, principes, activités, artefacts, norme de développement du génie logiciel, logiciels open source, génie logiciel.
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LEED® en tant qu'outil de développement durable : le cas d'un projet en Montérégie

Cantin, Philippe 07 1900 (has links) (PDF)
La conscientisation quant aux enjeux environnementaux n'a cessé de croître au cours des vingt dernières années. Dans le milieu de la construction, comme dans bien d'autres secteurs de nos sociétés, cette conscientisation a donné naissance depuis une dizaine d'années à un foisonnement de programmes volontaires pour les bâtiments. Ainsi, on assiste à l'édification d'un nombre croissant de bâtiments appelés « verts » ou encore « durables ». L'utilisation de ces qualificatifs semble faire l'objet d'une certaine confusion, plusieurs y ayant recours comme s'il s'agissait de synonymes. Le système d'évaluation LEED®, actuellement le programme volontaire en construction le plus influent dans le monde, ajoute à cette confusion conceptuelle dans sa version canadienne. Cette recherche examine le fonctionnement du système d'évaluation LEED Canada NC 1.0 en tant qu'outil de développement durable pour le secteur de la construction. Puisque ce mémoire se penche sur un phénomène relativement récent, nous avons privilégié l'étude de cas pour notre stratégie de recherche en ayant recours à l'observation participante et à l'analyse documentaire pour effectuer la cueillette de données. Comme cadre d'analyse, ce travail se structure autour des principes de construction durable de la norme ISO 15392. Si la littérature semble considérer le système LEED d'abord comme un programme de performance environnementale, notre recherche démontre que ce programme réussit à intégrer en partie les principes du développement durable pour le secteur de la construction. Aussi, les lacunes principales du programme dans le projet étudié se situent dans la faible prise en compte des acteurs touchés par un projet LEED, la transparence déficiente et une évaluation manquante quant aux phases d'utilisation et de fin de vie utile du bâtiment. Toutefois, nous sommes d'avis que le système LEED-NC constitue un outil en constante évolution. En ce sens, il nous apparaît un outil de développement durable en devenir. Il est en effet possible qu'une version du programme puisse, dans un futur proche, intégrer les aspects actuellement négligés du développement durable. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : développement durable, construction, éco-construction, bâtiments verts, bâtiments durables, LEED®.
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Entre mémoire vive, connexion et récit-projet : une analyse sociologique du rapport au temps chez les individus « dépressifs »

Moreau, Nicolas January 2009 (has links) (PDF)
Ce qu'on désigne aujourd'hui sous le terme de dépression n'est pas chose nouvelle dans le monde occidental. En effet, même si ce trouble mental fut nommé différemment et prit des formes variées selon les époques et les cultures, on peut presque considérer qu'il naquit en même temps que l'être humain. La dépression, entendue ici comme forme de mal-être, fait donc partie de l'histoire occidentale et ses manifestations et traitements se sont développés parallèlement à l'évolution de la pensée médicale, philosophique et religieuse. Si le phénomène de dépression n'est pas apparu d'un coup de baguette magique, il n'en demeure pas moins qu'au cours des 25 dernières années ce trouble mental et ses remèdes médicamenteux sont passés sur le plan épidémiologique d'un quasi anonymat à une diffusion élargie. Sociologiquement parlant, les troubles dépressifs, devenus aujourd'hui «notre principal malheur intime», présentent en outre la caractéristique de désigner l'envers de la normativité sociale. En ce sens, notre travail s'inscrit dans la lignée de ceux d'Ehrenberg, mais aussi de ceux (déjà anciens, mais toujours pertinents) de Bastide, pour qui les névroses demeurent un objet de travail privilégié pour le sociologue. Utiliser les troubles dépressifs pour comprendre, par un jeu de miroir, les injonctions normatives contemporaines constitue le coeur et le fil conducteur de ce travail. Plus précisément, nous nous attarderons sur la question temporelle. En effet, malgré que la sociologie du temps constitue un champ de réflexion relativement ancien, les différentes approches sociologiques et conceptuelles présentent de nombreuses limites. De plus, l'inflation des discours sociaux sur le thème du rapport au temps laisse à penser que cette question a pris une nouvelle dimension et constitue un enjeu des sociétés capitalistes avancées. En nous basant sur le discours des individus présentant des troubles dépressifs, nous avons pu réinterroger le rapport au temps sous un angle novateur et sociologique, c'est-à-dire dans sa totalité. Afin de circonscrire notre objet de recherche, nous avons élaboré un concept opératoire de «rapport au temps dépressif». Il découle, premièrement, d'une analyse chronotopique d'une socio-historique du rapport au temps et, deuxièmement, des caractéristiques du «rapport au temps dépressif» définies classiquement par le champ psychiatrique. Ce concept opératoire fut confronté au «rapport au temps dépressif» empirique, c'est-à-dire ayant émergé de notre terrain. En effet, 20 entrevues furent effectuées dans la région métropolitaine de Montréal avec des hommes et des femmes adultes présentant des troubles dépressifs afin de saisir comment ces derniers se manifestaient concrètement chez eux. De notre collecte de données, quatre dimensions dans leur forme générique furent extraites du «rapport au temps dépressif». La première est celle de rythme, entendu ici comme suite d'événements. Les trois autres catégories sont celles classiquement utilisées pour situer un événement sur la ligne du temps: les rapports au temps passé, présent et futur. À la suite du jeu d'opposition «conforme»/ «non-conforme», nous nous sommes attardé sur les formes contemporaines du «rapport au temps normal», c'est-à-dire en tant que produit des normes sociales. Trois caractéristiques temporelles principales peuvent y être dégagées. La première résulte du concept de mémoire vive, autrement dit d'un rapport au temps passé instantané et volatile. La seconde est celle de la nécessaire connexion permanente de l'individu avec lui-même ainsi qu'avec son environnement. Enfin, la troisième caractéristique est celle du récit-projet, c'est-à-dire une multiplicité de projets investie subjectivement par l'individu. Nous avons exploré le rapport au temps dans notre étude, mais d'autres éléments d'analyse auraient été possibles. En ce sens, notre travail constitue une illustration de ce que peut apporter une étude du phénomène de la dépression et demeure, par le fait même, une prise de position pour le développement des études sociologiques dans le champ de la santé mentale. Les troubles dépressifs, en tant qu'expérience totale pour l'individu (au sens où ce dernier ne peut prendre congé de son état, ne serait-ce que pour quelques heures), constituent un analyseur social des plus pertinents et ce travail s'est attardé à le montrer. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Santé mentale, Troubles dépressifs, Antidépresseurs, Régulation sociale, Normativité sociale, Individualité contemporaine, rapport au temps.
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Aux pieds du grand escalier : ce que donne à voir l'attribution par le ministère de la Culture et de la Communication d'un label de "qualité" sur les opéras (nationaux) de région en France

Tremblay, Johanne 11 1900 (has links) (PDF)
Cette thèse concerne la labellisation de cinq opéras de région, en France, entre 1996 et 2006 : l'Opéra National de Lorraine, l'Opéra National de Montpellier, l'Opéra National de Lyon, l'Opéra National de Bordeaux, et l'Opéra National du Rhin. L'étude porte sur une forme qui englobe obligatoirement d'autres formes artistiques quasi autonomes et professionnalisées (orchestre, ballet, chœur) et sur les changements en cours dans l'économie de ces organisations traditionnellement sous tutelle municipale repositionnées au cœur d'une gouvernance multiscalaire et mises au défi de faire croître leur visibilité et celle de leur activité. Nous nous intéressons dans ce cadre à ce sur quoi reposent les stratégies de renouvellement développées par ces organisations culturelles, sédimentées et conventionnelles, prises entre le politique et le marché, dans un cadre particulier à la France où l'État se reconnaît comme garant de la qualité. Pour conduire l'étude, nous utilisons la labellisation comme marqueur de ces changements et comme dispositif participant à l'instrumentation de ces opéras dans un marché restreint. Ce qui se voit, c'est une ouverture organisée, selon un mode de fonctionnement par projets et selon un mode de diversification réfléchie de leur activité à un niveau de complexité jamais égalé, sous la pression de l'envahissement de la sphère culturelle par les logiques marchandes et médiatiques. Cette instrumentation est réalisée par le déploiement de dispositifs de jugement dans une économie des singularités dans laquelle le théâtre d'opéra est amené à chercher lui-même à asseoir sa continuité. Sont discutées les stratégies développées quant à l'incertitude inhérente à la création artistique et à la dépendance financière et les effets du dispositif opéra national qui donne lieu à un « remplissement » stratégique perpétuel (Michel Foucault), du fait de la remobilisation du dispositif dans la gestion des effets secondaires qu'il a lui-même induit, et dans la dynamique duquel le pouvoir, la visibilité et la légitimité occupent une place centrale. Notre démarche inductive et pluridisciplinaire et la posture critique adoptée conduisent à l'élaboration d'une étude donnant une grande place à l'indétermination des rapports et des humains, dans une ontologie constructiviste modérée. Le sujet singulier qu'est l'organisation d'un théâtre d'opéra en France, les raisons de ces choix et la méthodologie appliquée sont présentés pour éclairer le lecteur dans sa rencontre avec un milieu d'ordinaire fermé. Enfin, la conclusion retrace et certains liens et pointe des aspects à creuser dans une recherche ultérieure afin de comprendre ce que donne à voir, sur le présent et l'avenir des Opéras de région en France, l'attribution par le ministère de la Culture et de la Communication d'un label de « qualité ». ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : gestion, dispositif, Foucault, normes, label, opéra, organisation, pouvoir, visibilité, politiques culturelles
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Utilisation de normes et de réputations pour détecter et sanctionner les contradictions - Contribution au contrôle social des interactions dans les systèmes multi-agents ouverts et décentralisés

Muller, Guillaume 11 December 2006 (has links) (PDF)
Les Systèmes Multi-Agents Ouverts et Décentralisés (SMAOD) sont<br />particulièrement vulnérables à l'introduction d'agents mal conçus ou<br />malveillants. Il est donc nécessaire de contrôler ces systèmes.<br /><br />Dans cette thèse, nous proposons le modèle LIAR, permettant aux<br />agents eux-mêmes de mettre en place un contrôle des interactions des<br />autres agents, à l'aide d'un modèle de réputation.<br /><br />Ce modèle permet d'abord aux agents de représenter les interactions<br />qu'ils perçoivent grâce à des engagements sociaux, ainsi que de<br />modéliser les règles que chaque agent doit respecter à l'aide de<br />normes sociales. En comparant les comportements qu'ils ont observés<br />aux normes dont ils ont connaissance, les agents sont capables<br />d'évaluer leurs pairs et d'estimer les niveaux de réputation qu'ils<br />leur associent. Ensuite, les agents peuvent décider des sanctions à<br />appliquer en s'appuyant sur les niveaux de réputation ainsi estimés.<br /><br />Grâce à l'intégration des deux phases : évaluation des comportements<br />et décision des sanctions à appliquer, le modèle LIAR permet de<br />mettre en place un contrôle social des interactions entièrement<br />automatisé.<br /><br />Diverses expérimentations ont été menées avec ce modèle dans le cadre<br />d'un réseau pair-à-pair, afin de montrer comment les agents contrôlent<br />les interactions de leurs pairs.
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Normes et valeurs en aménagement-urbanisme, limites de la rationalité et nécessité de prise en compte du multi-niveaux

Martouzet, Denis 05 January 2002 (has links) (PDF)
Le document est composé de quatre parties. La première relate le parcours personnel de recherche, sur le plan institutionnel et sur celui des thèmes abordés et des travaux effectués. Cependant, plus important que cette simple présentation, est l'exposé du parcours intellectuel en montrant tout d'abord l'importance de la complémentarité entre une recherche en aménagement-urbanisme et une recherche sur l'aménagement-urbanisme. Cela permet par la suite d'approfondir la notion d'interdisciplinarité en aménagement-urbanisme. Alors qu'elle est généralement seulement évoquée ou invoquée, elle nous apparaît comme devant être raisonnée, large et critique. De même, nous expliciterons le parcours méthodologique qui a consisté à partir du choix d'une conception de l'aménagement-urbanisme comme étant essentiellement technique pour arriver ensuite à une conception plus politique de cette pratique. <br />La deuxième partie entre dans le vif du sujet des valeurs en aménagement-urbanisme, en clarifiant la problématique, en fournissant les définitions nécessaires ainsi que les différents courants de l'aménagement-urbanisme pour montrer la plurivocité des termes utilisés. Au-delà de la terminologie, ces courants reposent sur des fondements idéologiques différents et la situation actuelle apparaît comme un mixte entre ces différents courants et des pratiques qui ne réfèrent à aucun d'entre eux. Un certain pragmatisme ne permet plus au concepteur et/ou au décideur de mouler son projet dans l'idéologie contenue dans les textes d'un théoricien ou dans un courant, quels qu'ils soient. Etre aménageur-urbaniste, c'est être l'utilisateur d'un certain nombre de pratiques, de savoir-faire et de connaissances, mais aussi le vecteur de croyances, plus ou moins fondées, plus ou moins vraies mais absolument nécessaires pour travailler l'espace, concevoir un projet, répondre à une commande. Cet ensemble de croyances qui incluent des valeurs amène la question d'un éventuel déterminisme des valeurs chez l'aménageur-urbaniste, déterminisme non absolu.<br />Avant d'analyser certaines d'entre elles, il est nécessaire de faire un détour concernant l'apparition des valeurs, non en tant que telles, mais en tant que question : qu'est-ce qui fait que, actuellement, les valeurs, qui ont toujours existé, posent question ? La disparition progressive ou la relativisation du paradigme rationaliste, exposé en général et dans ses applications à l'aménagement-urbanisme, fournit un élément d'explication de l'apparition de nouvelles formes de pratiques qui mettent en avant d'autres valeurs que celles qui tournent autour des notions de rationalité, de déduction, de cohérence. Ainsi, une double approche théorique et historique de l'aménagement-urbanisme, comme pratique identifiable dans l'histoire et comme mise en œuvre d'un paradigme puis des conséquences de la relativisation de celui-ci, est menée.<br />Les valeurs qui nous paraissent les plus mobilisées dans la pratique de l'aménageur-urbaniste fonctionnent comme des couples fin-moyen : l'équité comme mise en œuvre sur le plan spatial, par la transformation de l'espace, de la justice sociale forme, avec celle-ci, le premier couple. Le second est celui composé de la mixité et de la solidarité. La première permet-elle la seconde ? De quelle manière ? La référence à la loi relative à la Solidarité et au Renouvellement Urbains est évidente et inévitable. Le troisième couple lie cohérence spatiale et cohésion sociale. Quelles sont les relations entre ces deux notions ? Laquelle détermine l'autre ? Enfin, une valeur permet de donner une certaine cohérence à ces trois couples dont les contradictions internes sont mises en évidence. Il s'agit de l'intérêt général. On peut, lui aussi, l'analyser dans un couple, non de type fin/moyen, mais d'opposition entre intérêt particulier et intérêt général. Cependant, il sera plutôt analysé en termes de mise en cohérence, éventuellement arbitraire, entre les couples précédents.

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